ÂGE : 36 ans (28.07.1988) SURNOM : Eli STATUT : marié à Oscar depuis dix ans MÉTIER : pédopsychiatre en dépression, quel ironie LOGEMENT : 162 edward street - Spring Hill, 1 chien, 0 enfant et beaucoup d'amertume POSTS : 72 POINTS : 1000
TW IN RP : dépression, violence infantile, trouble de la fertilité, fausse couche GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : orpheline qui a grandi dans des familles d'accueil médiocre • généreuse et altruiste • très bonne écoute, mais se confie très peu • son couple souffre d’un enfant qui ne vient pas et d’une panoplie de non-dits • cache sa dépression sous ses plus beaux sourires et son boulot • ne supporte pas les mensonges, ni les excès en tout genre DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : mediumvioletred RPs EN COURS : (06)oscar #4 • nina #1 • john #1 • nate #1 • kenzie #1 • alistair #1
Elisa a touché le fond. Elle ne le réalise pas encore totalement, mais doucement l'idée fait son chemin dans son cerveau. Les mots d’Oscar la hante nuit et jour. Ils n’en parlent pas. Ils ont de nouveau choisi d'imposer le silence entre eux. Après l’échec de la conversation, oui, le silence est maintenant devenu confortable. Il reste toutefois les regards qui parlent à leur place. Quelque chose à changer. Elle ne saurait dire quoi exactement, mais le regard d’Oscar sur elle a changé. Ses journées deviennent de plus en plus difficiles à encaisser. Elle n'a jamais eu aucune difficulté à faire la séparation entre la maison et le boulot. Elle savait enfermé ses problèmes dans un tiroir de son cerveau, et ouvrir celui pour accueillir ceux des autres. Aujourd'hui ? Elle a du mal à supporter les horreurs qu’elle entend tous les jours. Elle est distraite. Elle réalise parfois qu’elle n'a pas posé les bonnes questions, qu’elle n'a pas apporté les bonnes réflexions aux enfants qui quittent son bureau. Elle n'est plus apte à les aider. Elle ne le réalise pas encore, mais ça aussi, c'est quelque chose qui fait tranquillement son bout de chemin dans son cerveau.
Les coups de fils en fin de soirée sont ceux qu’elle déteste le plus : il n’amène jamais de bonnes nouvelles. L’angoisse lui prend d'un coup lorsqu'elle voit le numéro du poste de police s’afficher sur son téléphone. Elle ne se sent pas capable d'aller réconforter quelqu'un. Elle souhaiterait plutôt l'inverse. Elle décroche tout de même. Elle ne se pardonnerait jamais que quelque chose de grave se produit parce qu’elle ne décrocherait pas. Elisa met quelques secondes à voir de qui les forces de l'ordre lui parlent. Oui, elle replace Tom, l’adolescent qu’elle a vu ce matin dans son bureau. Non, rien d’alarmant ne lui vient à l'esprit en lien avec son comportement pendant la rencontre. Elle n’était pas assez attentive. Il a fugué. Ses parents sont morts d'inquiétude. Elle laisse des messages à deux reprises sur la boîte vocale de l’adolescent durant son trajet jusqu'au poste de police. Il va finir par rappeler. Elle tente de s'en convaincre. Elle essaie de se repasser leur échange de ce matin, de voir qu’est-ce qu’elle a manqué. Toujours rien ne lui vient à l'esprit.
Elisa n’était définitivement pas prête à un tel comité d'accueil. Elle n'avait pas réalisé la détresse dans laquelle se trouvaient les parents. Elle a l'impression que le père veut lui sauter à la gorge. Il lui crie dessus, attire l'attention de l'ensemble du poste de police. Personne n'a vu son fils depuis qu'il est sorti du bureau d’Elisa. C'est forcément de sa faute à elle. Elle n'a pas su l'aider. Les mots font mal. Ils l'atteignent bien plus qu'ils ne le devraient. Il va jusqu'à la menacer de la traîner en cours pour manquement professionnel. Elle va craquer. Elle le sent. Heureusement, elle voit Kenzie du coin de l’œil qui l’invite à entrer dans son bureau. Elle s'y réfugie alors que son amie va sans doute aider ses collègues à gérer l'homme de l'autre côté. Elisa peut encore entendre les cris même avec la porte fermée. Elle tremble lorsqu’elle recompose de nouveau le numéro de l’adolescent. Boîte vocale de nouveau. Les minutes qui s’écoulent lui semblent interminables, mais Kenzie finit par revenir. « Est-ce que… est-ce que ça va ? Il… Je vais avoir des problèmes ? » qu’elle demande. Elle cherche à savoir ce qui s'est dit en son absence. Le père finira sans doute par se calmer au retour de son fils. S'il revient sain et sauf. « Vous avez déjà des pistes ou rien du tout ? » qu’elle demande par la suite. Après tout, la sécurité de l'adolescent est plus importante pour elle que les menaces du père.