(stormwell#2) i'm coming like a storm into your town.
Eli Caldwell
le reflet des âmes
ÂGE : vingt-huit ans, mais tu possèdes la maturité d'un ado. (21/02/1996) SURNOM : il serait surprenant que vous trouviez plus court que eli, mais vous pouvez toujours essayé? STATUT : célibataire, mais tu te surprend à vouloir enfin laisser entrer la lumière. MÉTIER : photographe professionnel, mais qui rate souvent des contrats pour cause de retard. LOGEMENT : 85 kurilpa street, west end. POSTS : 453 POINTS : 660
TW IN RP : abandon (père), maladie/soins de fin de vie (mère), dépression, blessure auto-infligée (n'est pas à proprement parlé de l'auto-mutilation) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mesure 1,85 • aime faire du sport (course, boxe & haltères) • fan des jeux vidéos (zombies. surtout) • ne sait pas cuisiner • s'occupe souvent de sa mère malade • fredonne toujours des chansons et porte un écouteur à son oreille en plus de son appareil photo à son cou ou dans son sac • ne sait pas nager • toujours en retard • constamment fatigué • dépressif, colérique, mais possède un cœur d'or. il sourit d'ailleurs beaucoup malgré tous ses malheurs. et malgré son immaturité flagrante, on peut toujours compter sur lui.DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : eli est immature en #669999 (et il écrit à la 2e personne ;) ) RPs EN COURS : elorah#2 • so open your eyes and see the way our horizons meet, all of the lights will lead into the night with me. i know these scars will bleed but both of our hearts believe all of these stars will guide us home.
i'm coming like a storm into your town @Willow Storm & Eli Caldwell lieu: un café à deux pas du Walker group, spring hill
621 mots.
Il te fallait prendre une profonde inspiration. inspire. expire. inspire. expire. Les mots se succédaient dans ton esprit, comme une valse infinie, mais rien n’y faisait, tu n’y arrivais tout simplement pas. La vague d’angoisse qui t'assaille en ce moment précis n’avait absolument rien à voir avec ce que tu avais vécu lorsque tu avais enfin décidé d’adresser la parole à Willow. À ce moment, il n’y avait encore rien de concret. Il s’agissait simplement d’une possibilité. Ta première rencontre avec elle s’était passée comme on aurait pu s’y attendre. La blonde ne t’avait pas cru sur le coup, et tu ne lui en avais pas voulu. Mais au fur et à mesure que la conversation s’était poursuivie, l’information que tu avais une demi-sœur s’était gravée en toi. Pourtant, tu connaissais son existence depuis ton adolescence. Tu ne savais pas pourquoi à ce moment-là, tu avais enfin compris tout ce que cela pouvait représenter. La peur s’était alors emparée de toi. Mais ce n’était pas la peur d’avoir une personne qui possédait la moitié de ton ADN en face de toi et de la laisser entrer dans ta vie qui te causait tous ces soubresauts d’émotions. C’était plutôt une crainte nouvelle de voir quelqu’un s’éloigner encore de toi qui avait pris le dessus sur tout le reste. Tu ne la connaissais même pas et tu ne voulais pas qu’elle te file entre les doigts. Tu avais besoin d’elle, mais tu ne savais pas non plus comment. Le processus dans ton esprit s’était enclenché, mais les jours, puis les semaines avaient passé et elle ne t’avait toujours pas contacté. Cela ne voulait pas dire que tu avais oublié pour autant. Willow restait constamment dans un coin de ton esprit. Mais finalement, tu avais reçu un petit message et ton cœur avait cessé de battre pendant quelques secondes. Elle t’avait finalement écrit. Vous avez donc rendez-vous aujourd’hui même à l’heure du midi pour prendre un café. Voilà pourquoi tu avais autant de mal à respirer, comme si on t’enfonçait quelque chose dans la poitrine t’empêchant d’aller chercher de l’air. Tu commençais à être familier avec cette sensation, mais ce n’en était pas moins effrayant. Tu t’appuyas contre le comptoir de la cuisine et tu essayas de reprendre ton calme. Il fallait que tu respires, il fallait que tu reprennes contenance. Même ta meilleure amie n’avait aucun droit de te voir ainsi. Il s’agissait d’une perte de contrôle bien pire que la colère parce que cette dernière était plus facile à extérioriser. La panique était une bête beaucoup plus effroyable et elle était bien plus sournoise. « allez Eli ! ressaisis-toi! » tu n’avais pas le choix parce que tu ne lui ferais pas l’affront d’arriver en retard. Les yeux désormais fermés tu fis de ton mieux pour te concentrer. Ton rythme cardiaque reprit bien trop lentement à ton goût un rythme plus régulier. Ta respiration saccadée se fit plus lente et la pression sur ta poitrine se fit moins imposante. Tu pris donc tes clés, tu pris ta voiture et plus aucune raison de reculer, tu allas au fameux lieu de rendez-vous. Pour elle, tu étais en avance. Tu avais peur qu’elle ne se pointe pas. Après tout, peut-être était-elle comme toi? Toujours en retard. Exténué comme à ton habitude, tu pris un café, espérant te réchauffer avec le breuvage. Les minutes s’écoulèrent et l’anticipation monta d’un cran. Pourtant, tu n’étais jamais intimidé par qui que ce soit, mais cette demi-sœur te faisait sentir tellement plus petit, comme un enfant. Et il s’agissait d’une sensation étrange, effrayante, mais tu ne voulais pas que cela cesse, alors tu restas là à l’attendre. Et cette attente te tuait.
ÂGE : vingt-neuf ans (26.11.1994) SURNOM : will pour tout le monde, c'est simple et efficace. STATUT : célibataire, peu intéressée par tout ce qui s'appelle relation amoureuse depuis presque dix ans maintenant. MÉTIER : nouvellement l'assistante de l'assistante au walker group de jour, barmaid dans un bar à la réputation douteuse en banlieue de brisbane de soir depuis plusieurs années maintenant. LOGEMENT : une toute nouvelle colocation au #200 hughton avenue, à redcliffe, avec trois inconnues qui deviendront peut-être des amies. POSTS : 117 POINTS : 370
TW IN RP : abandon (père), négligences familiales et abus sur mineure, maladie. TW IRL : nc.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : mère négligente, père inconnu (ou presque), sa seule vraie famille est sa petite soeur jessie, onze ans (02.02.2013) › trop souvent victime d'abus à la main des hommes qui sont passés dans la vie de sa mère, éternelle insécure face à la grande majorité des hommes depuis › carapace qui se veut de roc, intérieur tout mou que bien peu peuvent clamer connaître › rêve d'une carrière en architecture, n'a pas les moyens de s'offrir la vie dont elle rêve depuis trop longtemps › économise chaque dollar dans le but de sortir sa soeur de la maison de leur mère.DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Willow en dit le moins possible en #da1d81. RPs EN COURS :
allow ☽ come up to meet you, tell you i'm sorry. you don't know how lovely you are. i had to find you, tell you i need you. tell you i set you apart. tell me your secrets and ask me your questions. oh, let's go back to the start. runnin' in circles, comin' up tails. heads on a science apart. nobody said it was easy. it's such a shame for us to part. nobody said it was easy. no one ever said it would be this hard. oh, take me back to the start.
stormwell ☽ you've taken the punches of a heavyweight, one by one they never hesitate. you've had worse beatings and you're still breathing. they'll tear you apart until there's nothing left, they'll pin you down and say, "it's over kid". you feel no fear. all day, all year. no one can make you change who you are. no one can take one beat from your heart. when you're standing tall, you're unbreakable. no one can make you bend, you won't fold. no one can take your shine, you're all gold. when you're standing tall, you're unbreakable.
willeve ☽ there i was again tonight, forcing laughter, faking smiles. same old tired, lonely place. walls of insincerity, shifting eyes and vacancy. vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts. counter all your quick remarks like passing notes in secrecy. and it was enchanting to meet you
wilmet ☽ you could've bowed out gracefully but you didn't. you knew enough to know, to leave well enough alone but you wouldn't. i drive myself crazy, tryin' to stay out of my own way. the messes that i make but my secrets are so safe. the only one who gets me, yeah, you get me. it's amazing to me, how every day. every day, every day; you save my life. i come around all broken down and crowded out and you're comfort. sometimes the place i go is so deep and dark and desperate. but you pull me out.
i'm coming like a storm into your town crédit gif - NOVA
willow storm & @eli caldwell coffree shop, cbd, spring hill.
Après la visite d’Eli devant le Walker Group, tu n’avais eu d’autres choix que de parler à ta mère. C’était quelque chose que tu tentais normalement d’éviter autant que possible, vos contacts restreints aux besoins de ta sœur, mais tu ne pouvais pas rester toute seule avec les questions que l’existence d’Eli avait soulevées. Tu n’avais besoin que d’une confirmation, sur l’identité de ton paternel, de quoi vérifier qu’Eli Caldwell n’était pas simplement quelqu’un qui avait décidé de te raconter des conneries, pour une raison inconnue. Tu n’avais pas grand-chose à offrir, ni à un père, ni à un frère. Aucun argent, aucune gloire attachée à ton nom, pas même un peu de compassion ou d’amour à donner parce que c’était quelque chose qui manquait chez toi. Tu n’avais rien à offrir à Eli Caldwell, il n’avait aucun avantage à vouloir prétendre être ton demi-frère, et pourtant, tu n’arrivais pas à te faire à l’idée. Sans doute puisque tu n’avais jamais pris le temps de t’imaginer que ton père, ou plutôt ton géniteur, puisse avoir une vie en dehors de son abandon. Que jamais tu n’avais pu croire qu’il aurait refait le même coup à une autre femme, procréant sans jamais s’occuper des enfants qu’il avait aidé à créer. Toute cette histoire t’enrageait, mais jamais autant que l’insouciance et l’insolence de ta mère, qui t’avait regardé sans la moindre sympathie au visage pour te dire que non seulement elle était au courant pour l’existence de cette autre famille, mais qu’elle n’en avait rien à foutre, que chaque tentative de contact de ton géniteur avait été repoussé d’un refus de sa part. Elle clamait haut et fort qu’elle avait fait ça pour te protéger, elle qui n’avait jamais fait quoique ce soit pour toi ou pour ta sœur. Du peu qu’Eli t’en avait dit, tu n’avais pas manqué grand-chose avec l’absence de ton géniteur, mais tu aurais au moins voulu qu’on te donne le choix, te faire ta propre idée sur le personnage plutôt que de voir une égoïste choisir pour toi, clamant que c’était pour toi alors que tu savais parfaitement qu’elle ne voulait simplement pas avoir à gérer avec lui. Tu ne pensais pas cela possible, mais à ce moment, tu étais persuadé que toute trace d’affection que tu portais encore moindrement pour celle qui t’avait donné la vie était en train de se dissiper, de disparaître complètement, laissant place seulement à un profond dégoût.
Prendre la décision de contacter Eli n’avait pas été facile. Tu avais longuement tergiversé, regardant sa carte avec appréhension, son numéro dans ton téléphone bien avant que tu ne te décides à envoyer le premier message. Tu ne savais toujours pas si c’était une bonne idée quand tu lui avais envoyé le premier message, éternellement incertaine quand tu lui avais proposé de te rejoindre au café non loin du Walker Group pour une rencontre sur ton heure de lunch, et c’est avec le cœur sur le point d’éclater quand tu avais franchi les dizaines de mètres qui séparaient les deux lieux. Même à quelques minutes du moment de votre rencontre, tu n’étais pas certaine que de le voir était la meilleure des idées. Il était trop tard pour faire demi-tour, et tu refusais de poser un lapin à ton demi-frère, même si tu peinais encore à savoir ce que tu allais bien pouvoir lui dire. Tu avais tant de questions à lui poser, tant de choses que tu voulais savoir, mais d’un autre côté, tu craignais de réaliser que lui et toi, vous n’aviez rien en commun. De réaliser que tu avais raison de croire que tu n’avais rien à lui offrir, que tu ne serais qu’un poids de plus dans sa vie, comme tu étais persuadée de l’être dans la vie de tous les proches que tu avais, aussi peu nombreux étaient-ils. Tu avais été brisée si souvent par le passé, il ne restait pas beaucoup de morceaux de ton être, et tu les gardais bien précieusement, de peur de les voir s’abîmer un peu plus entre de mauvaises mains. Est-ce qu’Eli allait être de mauvaises mains? Tu ne pouvais pas le savoir. Pas sans prendre la peine d’apprendre à le connaître, ne serait-ce qu’un tout petit peu. La clochette au-dessus du café résonne, et c’est avec les mains moites, le palpitant qui débat et la peur au ventre que ton regard scanne les différents clients du petit lieu, ne mettant pas longtemps avant de retrouver la silhouette du Caldwell. Tu avances lentement, venant t’asseoir devant lui, tentant de lui offrir un sourire qui ressemblait sûrement plus à une grimace. Tu n’avais jamais été la plus douée pour faire preuve de bonnes manières sociales, chose qu’Eli avait sans aucun doute remarqué lors de votre première interaction. « Je suis désolée, j’ai un peu de retard, j’avais quelques trucs à finir avant de pouvoir prendre ma pause du dîner. » Tes doigts tapotent nerveusement le rebord de la table, ton regard fuyant. Tu ne savais pas si tu t’imaginais le tout, mais Eli te semblait aussi nerveux que toi, un comportement bien différent que ce que tu avais eu droit lors de votre première rencontre. « Ma mère m’a confirmé ce que tu m’as dit. » que tu ajoutes, préférant venir au cœur du sujet dès le départ. Tu n’avais qu’une heure, et tu n’avais pas envie de l’utiliser à vous dire des banalités dont tu te foutais complètement. « Apparemment que notre père a essayé de me voir quelques fois par le passé, mais elle l’a toujours envoyé chier. Elle savait pour toi, mais elle m’a jamais dit. » Et tous ses mensonges, toutes ces choses que tu n’avais jamais sus, ça te faisait mal, tellement mal. Ce n’est pas d’un café dont tu avais besoin, c’est de quelque chose de bien plus fort, mais tu allais te contenter d’un latté que tu commandes dès qu’une serveuse s’arrête à votre table, permettant un moment de réflexion pour qu’Eli encaisse ce que tu venais de lui dire.
i'm on a highway that leads to the end
these broken bones, this busted smile. my head it hurts i should be leaving now. i hear your words, they call my name. i won't go back, you must be out of your head. you say i'm wrong, you say i'm mad. if i stay here i'll never make it back. i hear your words, they call my name. i won't go back, you must be out of your head.
Eli Caldwell
le reflet des âmes
ÂGE : vingt-huit ans, mais tu possèdes la maturité d'un ado. (21/02/1996) SURNOM : il serait surprenant que vous trouviez plus court que eli, mais vous pouvez toujours essayé? STATUT : célibataire, mais tu te surprend à vouloir enfin laisser entrer la lumière. MÉTIER : photographe professionnel, mais qui rate souvent des contrats pour cause de retard. LOGEMENT : 85 kurilpa street, west end. POSTS : 453 POINTS : 660
TW IN RP : abandon (père), maladie/soins de fin de vie (mère), dépression, blessure auto-infligée (n'est pas à proprement parlé de l'auto-mutilation) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mesure 1,85 • aime faire du sport (course, boxe & haltères) • fan des jeux vidéos (zombies. surtout) • ne sait pas cuisiner • s'occupe souvent de sa mère malade • fredonne toujours des chansons et porte un écouteur à son oreille en plus de son appareil photo à son cou ou dans son sac • ne sait pas nager • toujours en retard • constamment fatigué • dépressif, colérique, mais possède un cœur d'or. il sourit d'ailleurs beaucoup malgré tous ses malheurs. et malgré son immaturité flagrante, on peut toujours compter sur lui.DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : eli est immature en #669999 (et il écrit à la 2e personne ;) ) RPs EN COURS : elorah#2 • so open your eyes and see the way our horizons meet, all of the lights will lead into the night with me. i know these scars will bleed but both of our hearts believe all of these stars will guide us home.
i'm coming like a storm into your town @Willow Storm & Eli Caldwell lieu: un café à deux pas du Walker group, spring hill
1260 mots.
À chaque fois que la clochette résonnait au-dessus de la porte du café, ton regard se portait dans cette direction et ton cœur sautait littéralement un battement. Mais ce n’était pas elle, pas encore. À ce rythme, tu allais frôler la crise même du haut de tes vingt-huit ans. Ta nervosité se voyait dans toutes les parcelles de ton corps. Les soubresauts de ta crise d’angoisse étaient encore bien présents et il te fallait te concentrer pour ne pas céder de nouveau à la panique. Tu te concentrais tour à tour sur ton café que tu avais noyé dans le sucre, puis sur le journal que tu avais posé devant tes yeux, mais que tu ne lisais même pas. Tu prenais sans cesse ton téléphone entre tes mains pour lire et relire le message de Willow, te confirmant par le fait même que tu n’avais pas rêvé et que c’était bien aujourd’hui votre rencontre. Tu fermas les yeux quelques instants pour reprendre ta respiration. Tu laissais vagabonder ton esprit tout autour de toi, essayant de trouver un moment réconfortant à lequel te raccrocher. Le visage de Norah, ta lumière, se dessina dans tes pensées et un sourire naquit finalement sur tes lèvres. Tu ne l’avais pas encore revu depuis votre rencontre lors de l’une de vos insomnies respectives, mais l’envie de passer de nouveau du temps en sa présence rassurante était bien là. Le simple fait de repenser à son sourire et à sa bienveillance t’aida à ne pas sombrer une nouvelle fois dans le même état de panique. La simple idée de sa présence à tes côtés suffit même à ne pas sentir la colère montée lorsque tes pensées bifurquèrent vers ta mère et sa maladie incurable. Tu te souvins que le lendemain de ta première rencontre officielle avec Willow, tu étais allé la voir. Tu lui avais enfin mentionné que tu avais fait les premiers pas avec elle et un sourire avait illuminé son visage fatigué. On voyait bien que plus le temps avançait, plus ses forces l’abandonnaient, mais tu voulais lui faire plaisir et le simple fait de lui assurer que tu aurais encore une famille après son départ l’avait soulagé d’un poids immense. Tu espérais que cette rencontre aujourd’hui soit plus positive que la première. Tu avais bon espoir, mais il fallait pour cela que la jeune femme vienne au rendez-vous. Tu pouvais comprendre que si cela était difficile pour toi que ça l’était probablement tout autant pour elle. Lorsque tu ouvris les yeux suite à un énième bruit de clochette de la porte, tu étais plus calme, mais tout de même encore un peu fébrile. Ton regard se leva vers la porte et tu reconnus ses cheveux blonds. Il t’était toujours étrange de te dire que cette jeune femme était ta demi-soeur tellement physiquement vous ne vous ressembliez pas. Mais dans ton coeur, tu savais, tu savais que tu voulais de cette relation fraternelle avec elle et que tu ferais tout ton possible pour y arriver.
Tu lui fis un petit sourire rassurant lorsque la blonde vint s'asseoir en face de toi. Tu remarquas l’ombre d’un sourire sur ses propres lèvres - bien qu'on aurait pu aisément le confondre avec une grimace, et étonnamment, cela eut pour effet de te rassurer. Au moins, elle n’était plus dans le même état qu’à votre première rencontre, puisque le choc initial était passé. Tu te disais qu’elle aurait sans doute un nombre incalculable de questions et tu ferais de ton mieux pour y répondre au meilleur de ta connaissance. « Je suis désolée, j’ai un peu de retard, j’avais quelques trucs à finir avant de pouvoir prendre ma pause du dîner. » Elle ne te regardait pas et tu sentis son malaise, le même probablement que tu avais eu en entrant dans le café quelques instants plus tôt. « ce n’est pas grave, ne t’en fais pas. honnêtement, d’habitude, c’est toujours moi qui est en retard… En fait, ça fait partie de ma marque de commerce… » Comme à ton habitude, tu essayais de faire des blagues pour diminuer la tension de la conversation. Tu avais déjà fini ton café et tu étais partagé entre l’idée d’en prendre un autre pour te tenir éveillé ou pas, parce que sinon ton cœur allait débattre encore plus fort dans ta poitrine. Tu n’avais pas besoin de trembler en plus d’avoir les mains moites. Des plans pour échapper ta tasse sur la table et faire un dégât monstre dans l’établissement. « Ma mère m’a confirmé ce que tu m’as dit. » Tu levas les yeux vers elle et les battements de ton cœur reprirent un rythme un peu plus lent, mais pas encore tout à fait normal vu les circonstances. Tu ne connaissais rien de la mère de Willow et tu avais espéré qu’elle lui dise la vérité telle qu’elle était. Heureusement pour toi, elle l’avait fait. « Apparemment que notre père a essayé de me voir quelques fois par le passé, mais elle l’a toujours envoyé chier. Elle savait pour toi, mais elle m’a jamais dit. » Une expression d'étonnement naquit sur ton visage. Sa mère avait toujours su pour toi également et elle n'en avait pas parlé à Willow. Un silence suivit la fin de son discours et tu te laissas aller à tes réflexions. Tu t'étais toujours demandé si tu allais lui révéler que toi, tu avais su pour elle depuis ton adolescence, mais que tu n'avais pas essayé de la contacter, pas avant d'être au pied du mur. « est-ce que tu aurais essayé de le voir si tu avais su? » lui demandas-tu finalement. De ton côté, tu t'évertuais à le repousser sans arrêt parce qu'il ne méritait aucun pardon de ta part. Le fait qu'il ait essayé d'entrer dans la vie de Willow ne faisait pas en sorte que tu aies pitié de l'homme, bien au contraire. Il n'aurait fait que la décevoir elle aussi comme il l'avait fait avec toi. Il serait entrer, il l'aurait mis à l'envers et serait reparti en piétinant le peu d'émotions qu'il lui restait. Tu te surpris à déjà vouloir la protéger coûte que coûte, du moins de votre père. « je dois t'avouer que ma mère m'avait déjà parlé de toi dans le passé, mais les circonstances de la vie ont fait en sorte que le temps a passé et je n'ai pas pu te contacter avant aujourd'hui. je vais être honnête avec toi. Longtemps, j'ai pensé que je n'avais pas besoin de soeur dans ma vie. Ma mère suffisait amplement, mais désormais je trouve que la famille c'est vraiment important. J'ai vraiment envie de te connaitre. » tu la regardas boire son latté. Tu ne savais pas si tes paroles allaient la blesser. Mais qu'aurais-tu pu faire étant plus jeune pour l'aider? Rien. De toute façon, t'étais immature depuis toujours. Il y avait peut-être une raison pour laquelle votre rencontre ne se faisait que maintenant. Tu l'aurais probablement déçu plus qu'autre chose. « je suis dans un meilleur état d'esprit en ce moment pour accepter le fait d'avoir une soeur. crois-moi, tu aurais pas voulu me voir il y a quelques années. » Et même encore, la tempête faisait de plus en plus rage. Tu avais simplement un peu plus de facilité à la contrôler. « je me doute que tu n'as pas beaucoup de temps devant toi, mais as-tu des questions à me poser? quelque chose que tu voudrais me demander? » Tu te doutais bien qu'elle n'allait pas te laisser entrer dans sa vie si facilement.