(izen #11) ♪ we will stand tall face it all together
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Olive Sterling, Helen Stenfield et Jayden Holmes sont ému.e.s par ce message
Let the sky fall when it crumbles We will stand tall face it all together crédits/ psychictwinsrph & azianxpersuasionwrites @Helen Stenfield11/2024 - sur la route
tw :accident de voitures
Il n’a pas menti quand il a promis à Helen un weekend détente, il a juste omis de lui préciser qu’elle y aurait droit après une randonnée de huit heures — ça, elle l’a découvert quand ils sont montés dans le taxi, une fois qu’il était trop tard pour faire demi-tour et qu’elle ne pouvait plus s’échapper du véhicule dans lequel ils étaient embarqués, tous deux confortablement installés sur la banquette arrière pendant que le chauffeur se débattait avec le GPS. ‘’Il est paumé, votre coin.’’ qu’il a dit en pianotant sur l’écran tactile intégré au tableau de bord, en arrachant un petit sourire amusé au pianiste, investigateur de cette escapade qui s’annonce inoubliable. ‘’On y va, n’hésitez pas si vous avez besoin d’une pause. On va en avoir pour deux ou trois heures.’’ à travers le rétroviseur, Izan lance un maigre sourire au conducteur avant de faire onduler son menton sur le côté afin de soutenir le regard de sa meilleure amie, qu’il tente d’adoucir avec un ’’Allez, fais pas la gueule, tu vas pouvoir te défouler. Et tu pourras aussi faire plein de photos pour ton Instagram.’’ les encouragements sont lancés d’une voix joviale mais n’atteignent pas leur cible, puisque la belle chirurgienne n’apparaît pas franchement emballée par l’idée d’être traînée sur un sentier de randonnée pendant on-ne-sait combien de temps, alors qu’on lui avait vendu le jacuzzi et le spa comme seules occupations pour les deux prochains jours.
Ils ne le savent pas encore, mais ils ne feront ni l’un ni l’autre.
‘’On capte plus rien, ici…’’ d’un coup d’oeil lancé entre les deux sièges avant, Izan remarque que, malgré les martèlements de l’index contre l’écran tactile, le GPS du chauffeur refuse de s’actualiser. Après un peu plus d’une heure de trajet sur des routes peuplées, voilà qu’ils s’enfoncent sur une voie à sens unique étroite, qui flirte avec le précipice d’un côté et la roche de la colline de l’autre. Les hauts arbres, étalés le long de la route en contre-bas, semblent être des témoins silencieux qui s’étonnent des fards du véhicule qui les éclairent au milieu du brouillard mais, hormis l’atmosphère qui s’est considérablement refroidie dans l’habitacle, le musicien ne donne pas franchement l’impression de s’en inquiéter. ’’On dirait le décor d’un film d’horreur.’’ se permet-il même de marmonner à l’attention d’Helen, en se penchant légèrement en avant pour sortir son sweat de son sac-à-dos, posé à ses pieds. ‘’Vous pouvez essayer de voir avec le GPS de vos téléphones ? Peut-être que vous aurez plus de chance que moi…’’ pendant qu’il dépêche son portable pour vérifier la théorie du chauffeur, il reçoit un appel de @Jayden Holmes et, n’hésitant pas, il décroche pour l’appliquer contre son oreille. ’’On est pas encore arrivés… Attends, je t’entends pas... Jayden ?’’ il fronce les sourcils en répétant à plusieurs reprises que la voix de son meilleur ami est hachée, même si la réciproque ne semble pas être vraie ; Jayden, lui, donne l’impression de l’entendre parfaitement de l’autre côté du téléphone. ’’Je te rappelle quand on est sur place, ok ?’’ il le fait savoir en décrochant sa ceinture de sa main libre, désireux d’enfiler le pull qu’il a sorti de son sac mais, avant même qu’il puisse avoir le temps de raccrocher ou même de se rendre compte de ce qui se passe, vient l’obscurité.
La deuxième voiture, roulant à contre-sens, surgit d'un virage et à toute vitesse ; un grincement de freins humides sur la chaussée mouillée, un moteur qui hurle au milieu de nulle part et le bruit sourd de la tôle qui se froisse. Sous le choc de la collision, les morceaux de verre volent à l’intérieur de la voiture, aiguilles pointues et virevoltantes qui tranchent tout sur leur passage ; les débris de sa vitre s’enfoncent sur tout un côté de son corps, mais il n’a même pas le temps d’en ressentir la moindre douleur. Il entend la carrosserie qui crépite, les pneus qui crissent et puis, plus rien : un dernier choc métallique étouffé s’élèvent jusqu’à sa conscience, et il n’a même pas le temps de réaliser que c’est son crâne qui vient d’heurter la portière que, déjà, ses yeux se referment. Il n’a même pas crié — il aurait pu s’il en avait eu le temps, mais ce fut comme un flash foudroyant, l’éclair qui tombe du ciel pour s’abattre sur le sol en une fraction de seconde. Frappé de plein fouet par l’avant, leur taxi a fait plusieurs tours sur lui-même avant de tomber dans le ravin, dégringolant sur plusieurs mètres jusqu’à s’immobiliser entre deux arbres qui finissent d’enfoncer les portières dans un dernier cri de pneus. Dans leur chute — qui semble durer une éternité, les airbags explosent, la carrosserie craque dans un tintement assourdissant et, broyés, leurs corps sont ballotés d’un côté et de l’autre de l’habitacle comme de vulgaires poupées de chiffon, jusqu’à ce que l’un d’eux soit éjecté de la voiture presque pliée en deux.
Et puis, après le choc, après le chaos, après le sang, plus rien. Le silence.
(917 mots)
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Helen Stenfield
la mécanique du cœur
ÂGE : trente-trois ans, presque trente-quatre (trente-et-un décembre 90) SURNOM : Izan s'est octroyé le droit de l'appeler "Mini-pouce" STATUT : séparée définitivement de Sam ; alors qu'elle s'efforce de dire à tout le monde que c'en est fini des histoires d'amour, Helen est tombée sous le charme d'une femme. MÉTIER : chirurgienne orthopédiste, mais envisage de démissionner depuis que sa vie est le chaos le plus total. LOGEMENT : #587 wellington street, bayside, depuis qu'Izan lui a légué son appartement POSTS : 1736 POINTS : 4100
TW IN RP : normalement indiqué dans les posts concernés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #9999cc RPs EN COURS :
☆ IZEN #11 + (when the sun shine, we shine together told you I'll be here forever Said I'll always be your friend) ~ #1 + #2 + #3 + #4 + #5 + #6 + #7 + #8 + #9 + #10
☆ HELIVE + (no longer waiting, remove illusions, no more complaining, forget confusion. No more compassion, not sentimental, I am now something experimental) ~ #1 + #2 + #3
☆ YASMEN #3 + (i can't wait to see your face, crash when we're switching lanes, but if i miss the brake, we're dancing in the flames, it's indescribable) ~ #1 + #2
@Izan Da Silva - novembre 2024 - sur la route ¤¤¤ 1 687 mots crédits gifs (gingeredits) / code (boté du sud )
tw :accident de voitures, blessures, sang
La valise d'Helen regorgeait de maillots de bain, de tenues détentes style jogging et d'une seule et unique robe, qui lui servirait à être un minimum présentable pour descendre manger durant le week-end détente que lui avait réservé Izan. Quelle ne fut pas sa déception lorsqu'il évoqua, durant la route, qu'il avait casé dans un emploi du temps qu'elle pensait essentiellement tournée vers le jacuzzi, le spa et les massages, une randonnée de huit heures. Une randonnée ! de huit heures ! Quelle horreur ! Helen crut d'abord à une blague de mauvais goût, mais son meilleur ami était bel et bien sérieux, elle allait donc devoir se taper une randonnée sans une tenue adaptée. Ajoutée à cela, les commentaires du chauffeur de taxi lui tapait sur les nerfs ; elle finissait bien par comprendre le traquenard. Si l'endroit était paumé, ils ne capteraient probablement pas... guettait-elle un message en particulier, pour tirer une tronche de déterrée en constatant que le week-end promis ne ressemblerait en rien à ce qu'elle s'était imaginée ? Complètement. « Allez, fais pas la gueule, tu vas pouvoir te défouler. Et tu pourras aussi faire plein de photos pour ton Instagram. » - « Je pourrai même pas les poster ces photos, je suis sûre qu'on capte pas là où tu m'emmènes ! » Râlait-elle, les bras croisés contre sa poitrine, la moue boudeuse et le regard soigneusement tourné vers la fenêtre pour que son meilleur ami comprenne que, si, elle faisait toujours la gueule, malgré ses encouragements. « J'ai même pas de bonnes baskets... j'te jure que si je me tape des ampoules, tu vas le regretter. » Des menaces, des menaces, mais Helen ne savait pas encore comment il le regretterait s'il fallait qu'elle revienne réellement avec des ampoules aux pieds. Mais elle finirait bien par trouver, s'il l'obligeait à le faire.
« On capte plus rien, ici… » - « Tu vois, j'en étais sûre ! » Soupirait-elle déjà en entendant le conducteur pester contre son GPS qui visiblement ne voulait plus actualiser la trajectoire à suivre. On ne pouvait pas vraiment dire que le début de ce voyage s'annonçait excitant... entre les mauvaises nouvelles sur des activités pas prévues, et un premier souci durant le trajet, Helen allait presque regretter d'avoir accepté de libérer son week-end pour la surprise d'Izan. « On dirait le décor d’un film d’horreur. » - « Mouais... » Helen n'était pas franchement convaincue par l'air détendu du pianiste, qui d'habitude se serait mis à paniquer ; c'était bien connu qu'il était le plus angoissé des deux, non ? Le côté décor de film d'horreur n'effrayait pas la chirurgienne, loin de là. C'était juste qu'elle n'arrivait vraiment pas à se sentir enchantée par ce soi-disant week-end détente... malgré les sourires qu'elle tentait d'adresser au pianiste, pour ne pas le vexer non plus et se montrer de mauvaise foi, alors qu'il avait fait tous les efforts du monde pour lui réserver une surprise de taille, Helen avait cette omission en travers de la gorge. « Vous pouvez essayer de voir avec le GPS de vos téléphones ? Peut-être que vous aurez plus de chance que moi… » - « Encore faudrait-il que je sache où on va... » Marmonna-t-elle en s'emparant de son téléphone portable, qui se trouvait dans la poche de sa veste, posée sur ses genoux. En le déverrouillant, la chirurgienne constata qu'elle n'avait aucun réseau, pour sa part, alors que c'était le cas pour Izan, qui recevait justement un appel d'une personne, qu'elle comprit être Jayden. Mais le réseau ne semblait pas passer correctement, puisqu'il lui énonça clairement ne pas l'entendre, et qu'il le rappellerait plus tard. « Qu'est-ce que tu fais... ? » Ce furent les derniers mots prononcés d'Helen avant le choc.
Tout était allé très vite. La chirurgienne avait à peine eu le temps d'avoir le réflexe de se protéger le visage de ses avant-bras, ou bien de vouloir se rouler en boule comme si elle était capable de faire apparaître un bouclier protecteur, comme par enchantement, ou même encore de vouloir s'emparer du bras d'Izan pour l'empêcher de ressentir encore plus violemment le choc qu'elle, puisqu'il venait de se détacher au même moment. Et en même temps, Helen avait ressenti chaque secousse, chaque tonneau, chaque craquement de carrosserie. Le temps lui avait paru être en suspens, comme pour marquer la douleur qui la parcourait au fer rouge. Les morceaux de verre avaient été les premiers à couper sa peau, puis tout son corps se retrouva meurtri par le carambolage de la voiture qui s'enfonça dans l'obscurité de la forêt qui longeait la route. Un coup certainement plus fatal assomma la chirurgienne, qui ne remarqua alors pas aussitôt qu'elle était désormais seule sur la banquette arrière du taxi. Helen ne saurait dire combien de temps elle se retrouva le corps inerte, en suspens dans le vide, étant donné que le taxi avait fini sa course les roues en l'air. Ce qu'elle était capable de dire, c'était ô combien elle avait mal. Très mal. Partout. Encore attachée grâce à sa ceinture de sécurité, la tête à l'envers elle aussi, la jeune femme tenta de se passer les mains sur son crâne, mais un seul de ses bras réagissaient ; le bras droit ne répondait plus. « Izan ? » Avant même de s'inquiéter pour ce détail concernant son bras, la chirurgienne pensait à son meilleur ami. Elle eut le réflexe de tourner la tête vers sa place, et elle eut la frayeur de la voir vide, ce qui déclencha un élan de panique chez elle. « Izan ? » Répéta-t-elle, d'une voix faible, mais dans laquelle elle tenta de rassembler toutes ses forces pour se faire entendre. Mais aucune réponse, ce qui lui fit monter les larmes. Malgré sa perte de connaissance, Helen se souvenait parfaitement l'avoir vu se détacher, alors le raisonnement était simple à faire : le pianiste avait été éjecté de la voiture. Elle chercha alors à se détacher, sauf que son bras droit ne daignait toujours pas effectuer les mouvements que son esprit lui ordonnait. La brune décida enfin de tourner la tête vers ce dernier, et bondit presque d'effroi en apercevant comme une branche enfoncée dans le haut de son épaule, et qui ressortait pas loin de sa clavicule. En réalisant cette horreur, la douleur se fit encore plus vive à chaque tentative de mouvement, si bien qu'elle se résonna et s'intima d'arrêter d'essayer. Insister n'aurait rien d'autre résultat que d'empirer les choses ; Helen se contorsionna alors pour que sa main gauche vienne détacher sa ceinture. Ce qu'elle n'avait pas anticipé, c'était la chute, qui déplaça la fameuse branche et qui lui fit pousser un râle si rauque, si fort, et si étouffé à la fois qu'elle se mit à pleurer furieusement. Un raz de marré d'émotions la submergeait ; envahie par la peur, l'incompréhension et la douleur, la chirurgienne resta plusieurs minutes, la tête écrasée contre les débris de verre pour laisser ses larmes couler.
« Izan ? » Pour l'heure, entendre Izan était sa seule motivation. Helen craignait le pire, en ayant pour seule réponse le vrombissement discret du moteur détruit par l'accident et de la carrosserie froissée. La chirurgienne se redressa tant bien que mal sur ce qui était donc le plafonnier du taxi, et ce fut à cet instant qu'elle se rappela la présence du chauffeur. Elle se tourna vers l'espace entre les deux sièges avant, et la vision ensanglantée du visage du conducteur ne laissa aucunement place au doute : il était mort. Ses réflexes de chirurgienne revint à la charge, puisqu'elle chercha la pulsation de son flux sanguin en plaçant ses doigts contre sa trachée pour y sentir son pouls carotidien. Mais rien, aucune onde pulsatile. « Izan ? » La peur de trouver son meilleur ami dans le même état que le chauffeur la fit paniquer, très clairement. Malgré la douleur dans son épaule, et ses nombreuses autres contusions sur tout le corps, la chirurgienne trouva une force insoupçonnée pour ouvrir la portière qui lui donna d'abord du fil à retordre. Sortir de la voiture fut comme un véritable soulagement, même si la noirceur de la nuit n'avait rien de rassurante. Mais l'angoisse de la perte d'un être cher la prit de nouveau aux trippes, si bien qu'elle poussa dans ses retranchements pour se redresser et chercher Izan du regard. Par chance, ses yeux sombres trouvèrent aussitôt sa silhouette quelques mètres plus loin... mais la posture de son corps jonchée sur le sol humide de la forêt la fit trembler, et encore pleurer. Elle se précipita vers le pianiste qui ne bougeait pas d'un poil ; à chacun de ses pas, son cœur se serrait douloureusement, alors qu'elle se forçait à espérer. Elle ne pouvait pas perdre l'homme qui comptait le plus à ses yeux, c'était impossible. Helen n'était pas prête pour une vie sans Izan. Jamais. Elle traînait son corps douloureux jusqu'à lui, à la fois hâtive de voir son visage se réveiller et craintive de le voir justement sans vie. Lorsque ses yeux aperçurent tout ce sang, comme sur le visage du chauffeur, la chirurgienne n'arriva plus à retenir le flot de larmes qu'elle maîtrisait encore en se mordant violemment l'intérieur de ses joues : « Non, non, non. » Elle refusait, catégoriquement, la vision qui s'offrait à elle. Sans ménagement pour son propre corps, et tant pis, Helen se laissa tomber aux côtés de l'homme qui possédait une trop grande partie de son cœur pour qu'elle soit capable de survivre sans lui. Et elle s'empara de son poignet, recommençant à utiliser la science pour avoir une réponse définitive : il était en vie. L'artère de la face interne de son poignet battait légèrement contre la pulpe de ses doigts, et la fit s'écrouler de chagrin et de soulagement. Même s'il était vivant, maintenant, la question à se poser était : à quel point était-il blessé ? « Izan ? » Un dernier appel, avant que sa voix ne soit plus capable de faire autre chose que de laisser la place à tous ses sanglots.
it's gonna be weeks 'til I breathe again
Call me anytime you can see the lightning, don't you be alone, you can always find me, we've got our wild love raging, raging. Lost among a million changing faces, every day our eyes keep trading places, we've got our wild love raging, raging.
son équipement:
Dernière édition par Helen Stenfield le Lun 11 Nov - 10:14, édité 1 fois
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Let the sky fall when it crumbles We will stand tall face it all together crédits/ psychictwinsrph & azianxpersuasionwrites @Helen Stenfield11/2024 - sur la route
tw :accident de voitures, blessures, sang
Je n’avais plus rien entendu. Après le choc, après le chaos, après le sang, après la douleur… Plus rien. Le néant. Le repos. Le calme. Tout était paisible, c’était une sensation caressante et tranquille comme un soleil d’été ; je n’avais plus froid dans mes os, je n’avais plus mal sous ma peau. J’étais bien, enfin. Après toutes ces années à espérer que la douleur s’arrête, que mon esprit cesse de fonctionner, que mon coeur soit las de me tourmenter, la spirale de l’oubli m’avait enfin emporté. Au fond de ma gorge, les prémices de mes cris d’agonie s’étaient évanouies ; ni les morceaux de verre plantés dans ma chair, ni la plaie béante sur ma tempe, ni mon corps broyé par les secousses, ne me poussaient à réagir. La rage, l’impuissance, la terreur, l’espoir et la colère, plus rien n’existait.
Allongé sur la terre humide, sans même frémir de la froideur du tapis de feuilles qui jonche le sol sous mon dos, je me laissais recouvrir par le brouillard épais sans résister. Les cendres de ma conscience étaient comme un linceul, territoire qui dessinait la crevasse de mon enfance, un véritable maelström de douleur, de colère, de honte et de haine, de remords et de peine, et ce fut curieusement la voix de ma mère que j’entendis au milieu du carnage ; elle était entrecoupée par les applaudissements impatients que je percevais depuis les coulisses de mes souvenirs hachés, mais qui ne m’empêchaient pas d’appréhender précisément ce qu’elle me murmurait à l’oreille ‘’n’oublie pas que tu n’as pas le droit à l’erreur, cariño.’’ je ne me faisais pas d’illusion quant au surnom employé pour m’attendrir, puisqu’il n’était déjà ni pensé ni éprouvé ; elle l’utilisait pour adoucir la menace sous-jacente, cachée sous ses paroles qui visaient à me rappeler que la seule possibilité envisageable était que je la rende fière, que je rentabilise tous les sacrifices qu’elle prétendait avoir fait pour que je puisse être là, moi, le prodigue que personne n’attendait. Je lui promettrais sûrement de faire de mon mieux si ma gorge était capable de fonctionner correctement mais, derrière le voile de mes paupières agitées, sa présence a soudainement été chassée par une autre ; lui. C’était risible de penser que je ne lui avais pas dit suffisamment combien je pouvais l’aimer ; par pudeur ou par fierté, davantage par peur de vivre son rejet — encore une fois, et que le regret venait frapper à ma porte, là, tout de suite, alors que j’étais à peine en état de respirer normalement, perdu au milieu de nulle part, avec la nuit qui dégringolait et le froid qui s’installait. C’était plus que risible de penser que j’aurais dû lui dire, oui, lui répéter jusqu’à ce qu’il comprenne, jusqu’à ce qu’il veuille bien me croire, et l’idée de ne plus jamais avoir la possibilité de lui avouer combien j’avais besoin de lui, combien il me manquait et combien je pouvais l’aimer, me terrifiait davantage que la perspective même d’avoir eu cet accident. Mais je ne pourrais plus jamais lui dire, maintenant, pas vrai ?
Parce qu’autour de moi, tout était silencieux, profond, nébuleux. J’avais l’impression d’être au fond de l’océan, enfoui sous des vagues paisibles qui promettaient de voguer vers d’autres horizons… Mais où irais-je ? À la surface, tout était calme, immobile. Seule ma respiration fluette démontrait que j’étais encore vivant. Vivant. Mes poumons se gonflaient d’air et mon coeur continuait de battre, mais tout ceci était mécanique, et je sentais qu’il me serait aisé de simplement me laisser emporter par les flots paisibles qui s’interposaient entre ma conscience et moi-même. J’aurais pu choisir de continuer le voyage jusqu’à la dernière destination mais, comme la lumière venue rompre l’obscurité étouffante, une voix avait surgi derrière un épais nuage. Elle était douce, cette voix. Trop douce pour que je puisse l’ignorer. Je la connaissais, cette voix, je le savais parce que je lui avais conféré le rang sacré du réconfort. Helen est là. Mon coeur s’était alarmé en ranimant tout le système endormi, s’accrochant à toutes les parcelles de sa voix qui me ramenait à la réalité. ’’Izan ?’’ j’essayais de réagir, je me débattais de toutes mes forces mais, prisonnier de la camisole interne qu’était devenu mon esprit, mon corps ne bougeait toujours pas. J’étais là, pourtant, je m’étais accroché de toutes mes forces à sa voix, je m’étais hissé derrière le mur qui me cachait de la réalité, et j’avais renoué avec la pleine conscience : grâce à elle, tous les morceaux fragmentés de mon esprit s’étaient rassemblés. ’’Non, non, non.’’ mon esprit était bel et bien conscient mais mon corps restait impassible, aussi inerte que la roche recouvrant les falaises. Je lui criais que j’étais là, qu’elle n’avait pas besoin de pleurer, mais elle ne m’entendait pas ; j’étais emmuré à l’intérieur de mon corps, enfermé dans le cercueil que ma peau était devenue.
J’avais alors tenté alors d’ouvrir les yeux, dans un effort surhumain qui fut vain ; j’essayais ensuite de faire papillonner mes longs cils mais, collés par mon propre sang, ma vision fut tout d’abord troublée, floue, un mélange chaotique de couleurs grises et d’ombres. Je voyais le ciel, morcelé d’une teinte sombre à peine clairsemée d’étoiles visibles là-haut, et les arbres qui avaient étendu leurs branches comme des parasols troués, qui donnaient l’impression de nous recouvrir. ’’Hel…’’ ma voix était si rauque que je la reconnaissais à peine, mais ce fut surtout mes douleurs à la tête qui obtenaient toute mon attention : mon crâne était lourd, si lourd que j’eus l’impression qu’il avait été empli avec du plomb et, même si j’étais allongé, je sentais bien que ma nuque était trop raide pour que je puisse tourner mon menton sur le côté. Mon corps entier était douloureux, des épaules en passant par mes côtes qui me suppliaient à chaque respiration, jusqu’à mes hanches, mes genoux et mes chevilles ; j’ai l’impression d’avoir été roué de coups — non pas que je l’avais déjà expérimenté mais, j’étais quasiment certain que le résultat était similaire. ’’Helen…’’ ma voix n’était qu’un murmure grave, et comme je n’étais pas sûr qu’elle puisse m’entendre à travers ses sanglots, j’avais lancé ma main libre à tâton, dans le noir, jusqu’à rencontrer son bras - heureusement - valide. D’un geste presque désespéré, j’avais agrippé son poignet entre mes doigts entaillés, resserrant mon étreinte autour de son corps pour m’accrocher à elle, à sa présence, pour qu’aucune maudite voiture sortie de nulle part ne vienne nous séparer de nouveau. ’’Ça va…’’ mon visage avait à présent un aspect livide, quoique recouvert par mon propre sang, mais mes yeux peinèrent à s’habituer à la pénombre du décor, même alors que je m’étais lentement redressé pour lui faire face. ’’Qu’est-ce que…’’qu’est-ce qui s’est passé je tentais de soutenir son regard mais ma tête était trop lourde, mes yeux s’étaient fermés sous une décision qui leur appartenait tandis que ma nuque, douloureuse, engourdie, avait flanché vers le bas. J’aurais pu m’endormir — ou tomber inconscient de nouveau, si je n’avais pas eu le contact avec sa peau pour me souvenir de sa présence. ’’Il faut qu’on…’’quoi ? l’idée m’avait échappé alors que je la caressais du doigt, mais je crus retrouver un semblant de mémoire en posant mes yeux quelque peu vitreux sur la voiture pliée en deux derrière nous, dont le moteur laissait échapper une petite fumée grise. ’’Le… Le chauffeur...’’il faut le sortir de là et j’avais tenté d’accomplir ma propre requête, faisant glisser ma main sur le tapis de feuilles écrasées en tentant de me redresser mais, les morceaux de verre plantés dans mon épaule me ramenèrent bien vite à la réalité, dans un cri déchirant. J’eus beau la sentir venir, cette douleur vive, je fus submergé par une vague terrassante, jaillissant avec une telle virulence qu’elle m’avait coupé la respiration. Tout s’était alors réveillé : mes côtes meurtries, ma tempe qui avait percuté la portière avec une force inouïe, ces aiguilles, larges ou minuscules, plantées jusqu’à la naissance de ma gorge, qui limitaient considérablement mes mouvements en plus de me faire souffrir. La douleur que je ressentais était si physique que l’idée même d’être encore vivant me semblait impossible, et si elle n’avait pas été auprès de moi, probablement que je n’aurais pas trouvé la force de l’affronter. ’’Qu’est-ce qui s’est passé ?!’’ Je ne savais plus, j’avais beau réfléchir, essayer de comprendre, tout s’emmêlait et ma tête était si lourde qu’elle refusait de s’encombrer avec davantage de recherches. Des images me manquaient, certains chainons étaient absents et je peinais à raccorder les wagons des évènements les uns aux autres. Levant alors le menton pour qu’elle m’aide, c’est ainsi que j’avais découvert l’état tout bonnement déplorable de son bras, dont la vision cauchemardesque avait interrompu mon élan. ’’Ton bras…’’ce qu’il en reste avais-je pensé sans le dire, les yeux braqués sur elle. Je savais déjà que tout était de ma faute.
(1655 mots)
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Helen Stenfield
la mécanique du cœur
ÂGE : trente-trois ans, presque trente-quatre (trente-et-un décembre 90) SURNOM : Izan s'est octroyé le droit de l'appeler "Mini-pouce" STATUT : séparée définitivement de Sam ; alors qu'elle s'efforce de dire à tout le monde que c'en est fini des histoires d'amour, Helen est tombée sous le charme d'une femme. MÉTIER : chirurgienne orthopédiste, mais envisage de démissionner depuis que sa vie est le chaos le plus total. LOGEMENT : #587 wellington street, bayside, depuis qu'Izan lui a légué son appartement POSTS : 1736 POINTS : 4100
TW IN RP : normalement indiqué dans les posts concernés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #9999cc RPs EN COURS :
☆ IZEN #11 + (when the sun shine, we shine together told you I'll be here forever Said I'll always be your friend) ~ #1 + #2 + #3 + #4 + #5 + #6 + #7 + #8 + #9 + #10
☆ HELIVE + (no longer waiting, remove illusions, no more complaining, forget confusion. No more compassion, not sentimental, I am now something experimental) ~ #1 + #2 + #3
☆ YASMEN #3 + (i can't wait to see your face, crash when we're switching lanes, but if i miss the brake, we're dancing in the flames, it's indescribable) ~ #1 + #2
@Izan Da Silva - novembre 2024 - sur la route ¤¤¤ 1 282 mots crédits gifs (gingeredits) / code (boté du sud )
tw :accident de voitures, blessures, sang
A chaque sanglot, ma poitrine m'oppresse. L'accident m'a déjà vidé de toutes mes forces, pourtant je trouve encore les ressources nécessaires pour laisser les larmes ravager mes joues lacérées par les débris de verre de la voiture. Je ne comprends pas par quel miracle je suis capable de pleurer, mais la peur de perdre mon meilleur ami a été si vive et intense que je ressens beaucoup trop la besoin de faire redescendre la pression ; pleurer me permet de retrouver le souffle qui m'a manqué durant ces quelques mètres entre la voiture pliée en deux et le corps du pianiste au sol. Pourtant, mes pleurs désordonnés et emplis de détresse devraient plutôt avoir l'effet inverse. Même s'ils sont oppressants, le soulagement de savoir Izan vivant me donne le sentiment de revivre. L'espace de quelques secondes, je me suis imaginée une vie sans lui... et jamais, je ne m'en sentirai capable. Jamais. Je l'appelle, sans réussir à calmer mes larmes. Au fond, l'envie de les arrêter n'est pas là. Je veux pouvoir me vider de ce sentiment d'abandon, de solitude et de profonde tristesse, pour mieux affronter la suite. Parce qu'on a beau être vivants maintenant, rien ne garantis que nous allons nous en sortir pour autant.
« Helen... » La force de mon chagrin ne m'a pas permis d'entendre sa première réponse, mais j'entends bien la seconde, en sentant ses doigts s'agripper à mon poignet. Le sentir en vie m'émeut davantage, et me fait réaliser la chance que nous avons. Izan fait redoubler mes larmes, qui sont aussi des larmes de joie, mêlée à cette peur qui prend aux tripes. Je sers sa main, avec force et douceur à la fois, parce que je suis consciente qu'un léger contact peut réveiller une quelconque douleur chez le pianiste blessé. La pulpe de mes doigts ne veut plus le lâcher, j'ai trop peur de le perdre maintenant. Cette éventualité m'est inconcevable et elle est prête à me couper de nouveau le souffle si j'y pense de trop. Je me concentre alors sur lui, qui tente de se redresser. Mes larmes continuent de s'écraser contre mes joues, tout en arrivant à se calmer grâce à la présence vivante et rassurante de cet homme qui est beaucoup trop important pour moi, pour que je puisse le laisser un jour disparaître de ma vie. Il m'atteste que ça va, et d'apparence, ça semble être le cas. Pas de perte d'équilibre pour s'asseoir sur le sol, en tout cas, et c'était déjà bon signe. Izan a certainement le corps raide, mais s'il arrive par lui-même à se redresser, ses capacités motrices ne sont pas un problème. « Qu'est-ce que... » Visiblement, le choc à la tête est plus important, et je ne peux m'empêcher de suspecter aussitôt un traumatisme crânien. Et sa réaction m'effraie rapidement, en voyant ses yeux se refermer. Je suis persuadée qu'il va s'évanouir, alors ma main tient encore plus fermement la sienne, pour l'encourager à rester éveillé. « Tu as certainement un traumatisme crânien, force toi à rester éveillé. » Je murmure en réfrénant mes sanglots, pour être compréhensible dans mes paroles. Je dois avoir une salle tête, à force d'avoir pleuré comme je l'ai fais... c'est bien le cadet de mes soucis, en réalité. J'espère tellement qu'Izan ne va pas finir par avoir de trop violents vertiges. S'il tombe dans les pommes, je dois être prête à agir. Alors je me force à taire définitivement mes larmes, pour être la plus réactive possible, au cas-où... mais aussi parce que, qu'on ne se le cache pas, je suis certainement la plus à même à garder mon calme entre Izan et moi. L'angoissé, de nous deux, c'est lui. Il n'a pas besoin de me voir craquer, besoin ou pas, il faut que je sois forte pour qu'il ne flanche pas à son tour. « Le... le chauffeur... » La vision de son visage ensanglanté, le souvenir de sa respiration inexistante me forcent à prendre une profonde inspiration pour ne pas céder à un nouveau flots de larmes. Je me sens si fragile, à deux doigts de sombrer dans une profonde tristesse pour un rien -même si penser à une personne décédée, ce n'est pas un rien. « Il est... mort... » Je lui dis, mais Izan se prend d'élan de vouloir le sauver, alors qu'on ne peut plus rien pour lui. Je n'ai pas la force suffisante pour le freiner dans son mouvement, alors je le laisse amorcer un geste vers la voiture détruite par l'accident. Finalement, je n'ai pas besoin de lui intimer oralement de ne pas y aller, car un râle de douleur s'échappe de sa gorge, et traduit une véritable souffrance physique, qui continue d'alimenter ma panique intérieure à propos de sa santé. « Tu as mal où ? » Mon rôle de chirurgienne revient forcément à la charge, je suis prête à l'examiner s'il le faut, pour comprendre sa douleur et l'atténuer. Je suis prête à tout pour qu'il souffre le moins possible, parce que le plus important à mes yeux, c'est lui. Rien que lui. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! » Je n'ai pas le temps de réfléchir, et encore moins de lui répondre, que je croise son regard choqué ; il vient de remarquer la blessure à mon épaule, mon bras recouvert de sang, immobile, incapable de faire quoique ce soit. Je ne peux m'empêcher d'y jeter à nouveau un œil, puis je le regarde de nouveau en me forçant à lui sourire, pour le rassurer. « C'est rien, ça va aller. » C'est un mensonge, et ça me blesse de lui mentir. Mais Izan n'a pas besoin de savoir que ma blessure peut s'avérer fatale pour la mobilité définitive de mon bras. Alors, même si le fait même de mentir a été sujet à querelles ces dernières semaines, je reste sur cette idée de lui cacher la vérité. Je dois être forte pour nous deux. Je ne veux pas qu'Izan insiste à propos de mon bras, alors je réponds finalement à sa question, avant qu'il ne m'interpelle au sujet de ma blessure. « La seule chose dont je me souvienne, c'est que tu t'es détaché... » A part ça, je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qu'il s'est passé, je n'ai rien vu. « Tu crois qu'on a percuté un animal ? Quoique, vu la puissance du choc, c'était un véhicule... » Ma capacité à réfléchir est mise à mal, la douleur de mon bras me lancine dans tout le corps, et me monte à la tête. Je prends difficilement sur moi pour paraître imperturbable, et en pleine possession de mes capacités... mais à vrai dire, c'est tout l'inverse. J'aurais bien besoin de m'allonger, pour calmer cette sensation de coups de couteaux qu'on me donne par dizaines dans l'épaule, mais je crains également être sujette au traumatisme crânien, alors ce serait une très mauvaise idée que de me laisser aller sur l'herbe qui me paraît étrangement confortable, tout à coup. « Tu as ton téléphone ? On devrait essayer d'appeler les secours... » Je n'ai pas pensé à récupérer mon téléphone, qui a du se perdre dans les débris de la voiture. Il est probablement en mille morceaux, lui aussi, mais je n'ai pas le courage de me redresser pour partir à sa recherche. Je ne m'en sens pas capable, je ne suis même pas certaine d'être capable de tenir à nouveau sur mes jambes. La fraîcheur de la nuit me fait violemment frissonner -à moins que ce soit l'envie de sombrer à mon tour ? Mon teint livide doit traduire mon mal-être mais je continue de me forcer à faire semblant de gérer.
it's gonna be weeks 'til I breathe again
Call me anytime you can see the lightning, don't you be alone, you can always find me, we've got our wild love raging, raging. Lost among a million changing faces, every day our eyes keep trading places, we've got our wild love raging, raging.
son équipement:
Dernière édition par Helen Stenfield le Lun 11 Nov - 10:14, édité 1 fois
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Helen Stenfield et Kipplin Belov sont ému.e.s par ce message
Let the sky fall when it crumbles We will stand tall face it all together crédits/ psychictwinsrph & azianxpersuasionwrites @Helen Stenfield11/2024 - sur la route
tw :accident de voitures, blessures, sang
« Tu as certainement un traumatisme crânien, force toi à rester éveillé. » il n’aurait jamais cru que ce serait aussi rassurant de l’entendre abattre un tel diagnostic le concernant mais, au milieu du chaos, derrière l’obscurité, il se cajole dans le son de sa voix, dans la sensation de ses phalanges pressées autour de sa peau, dans la présence qu’elle maintient près de lui, même si son cerveau n’est plus tellement capable de traiter les informations qu’on lui soumet. Un traumatisme crânien n’a pas vraiment de sens, là, tout de suite, alors qu’ils sont agenouillés dans la terre humide, au milieu des feuilles écrasées, sous l’oeil de la lune qui les submerge de toute sa hauteur, témoin silencieux et impuissant de leur désespoir. Un traumatisme crânien ça n’a pas de sens dans ces conditions, mais il hoche quand même vaguement son menton de haut en bas pour signifier qu’il a compris la consigne : ne pas s’endormir. La furieuse adrénaline qui court dans ses veines consolide sa promesse silencieuse mais ses paupières lourdes menacent de le trahir, alors, il relève le menton pour zieuter le décor autour d’eux, jusqu’à identifier la carcasse de fer qui, à quelques mètres, est presque recroquevillée sur elle-même. Il fronce ses sourcils en sentant la tension nerveuse faire craquer sa nuque traumatisée, mais la perspective d’être sagement assis pendant que leur chauffeur agonise lui donne des sueurs froides, qui lui révèlent en même temps que la nuit n’est guère clémente au milieu des bois. « Il est... mort... » il l’a entendue mais pas écoutée, et l’information a aussitôt été envoyée dans son dépotoir mental, qui ne marque nullement la réalité qu’ils sont en train de vivre — il ne peut pas être mort, le chauffeur, pas dans la dynamique que le pianiste imagine mais, s’il se pense capable de le rejoindre pour l’extirper de la voiture sans trop de difficulté, son corps lui rappelle rapidement qu’il n’est pas en état d’une telle prouesse. « Tu as mal où ? » partout semble être la réponse indiquée mais, comme il suppose qu’elle est très exactement dans le même état, il se contente de ravaler sa douleur pour relever l’une de ses mains, la secouant dans le vide comme s’il chassait l’air entre leurs deux corps mutilés ’’C’est rien… Ça va…’’ l’information de cette douleur, son cerveau l’a subi de plein fouet, mais il préfère la relayer dans un coin de sa tête pour se concentrer sur Helen, sur son bras qui semble être le pire de toutes les blessures qu’ils cumulent ensemble. « C'est rien, ça va aller. » il voit bien qu’elle ne le bouge pas, son bras, qu’il semble être indépendant du reste du corps, disloqué, éteint, retenu par des fils qui refusent d’alimenter la connexion physique mais, avant même qu’il puisse poursuivre son interrogatoire d’inquiétude, elle reprend aussitôt : « La seule chose dont je me souvienne, c'est que tu t'es détaché... » il ne s’en rappelle pas, alors il cligne plusieurs fois des cils en déviant son regard sur le côté, comme si les images qui lui manquaient étaient éparpillées sur le sol et qu’ils pouvaient les retrouver aussi simplement qu’en fouillant dans les débris de la nature sauvage… Qu’est-ce qu’il faisait, avant l’accident ? « Tu crois qu'on a percuté un animal ? Quoique, vu la puissance du choc, c'était un véhicule... » il remonte ses yeux en sa direction, discernant que la moitié de son visage éclairé par l’astre de nuit, lumière grise et argentée qui se fraye un chemin entre les arbres pour dévoiler le sang qui tâche sa peau blême ; une vision qui se marque dans son esprit et qui ne le quittera probablement jamais. Il n’est pas capable de répondre à cette question, Izan, il peine déjà à se remémorer sa propre présence dans l’habitacle et, tout à coup, ses pensées s’emmêlent, jusqu’à une conclusion fallacieuse. Il y avait quelqu’un d’autre avec eux.
Qui ?
Il est presque sûr de tenir la réponse quand elle évoque son téléphone, comme si c’était la pièce manquante du puzzle inachevé de ses souvenirs. ’’Mon téléphone ?’’ il le répète à plusieurs reprises d’une voix de plus en plus basse, jusqu’à ce que l’illumination s’invite dans ses pensées comme une vérité absolue, que la pénombre avait jusqu’ici camouflé de son voile obscur : ’’Jay…’’ il était au téléphone avec lui, c’est pour cette raison qu’il pense à son meilleur ami, mais ce n’est pas la version que son cerveau perturbé retient : pour Izan, l’acteur était physiquement avec eux dans la voiture, et son absence lui confère un mélange d’anxiété furieuse et de désespoir sans nom ’’Où… Où il est ? Hel, où est Jayden ?’’ l’inquiétude fait trembler toutes les fibres de sa voix quand, forçant sur ses muscles endoloris, il se redresse malgré la douleur, malgré la fatigue, malgré les vertiges, regardant partout autour de lui en craignant de découvrir son corps, juste là, à quelques mètres, depuis le début. Comment a-t-il pu oublier que Jayden était avec eux ? ’’Il est là, pas vrai… Il était là…’’ il se souvient de sa voix, il se souvient de sa voix dans son oreille et ce souvenir est traitre, créateur d’un mirage qui le pousse à faire quelques pas en direction de la voiture, même si user de ses jambes lui demande un effort bien trop coûteux. ’’Jay ?’’ La peur le cisaille de l’intérieur mais l’inquiétude est bien la plus cruelle de toutes les émotions qu’il possède en cet instant : elle le tient en otage, l’isole de la réalité et de sa propre douleur puisque l’envie de retrouver Jayden est plus forte que tout le reste, plus forte que son souffle court qui se transforme en buée fragile à chaque respiration, plus forte que les fourmis qui s’agitent le long de ses jambes, dans la pulpe de ses doigts, et plus forte que sa vision mouillée par ses longs cils collés par son propre sang. ’’Il…’’il était là, avec nous, avec moi, il était là piqué par le désespoir et la rage, puisqu’il ne trouve guère son meilleur ami dans la carcasse de la voiture qui donne l’impression d’être une coquille brisée, dont l’intérieur est tout aussi saccagé que l’extérieur ’’Il était…’’ ses yeux effleurent les contours du cadavre à l’avant mais, pris d’une soudaine nausée, boule de malheur qui se forme dans sa cage, il use plutôt de ses mains écorchées pour tirer de toutes ses fores sur la portière, en vain. Des débris de verre jonchent la banquette arrière, dont le cuir des sièges est mystérieusement intact, mais cela ne l’empêche pas de tendre son bras pour attraper tout d’abord son sweat, qu’il extirpe par la manche en serrant les mâchoires sous l’effort douloureux que cela lui procure ’’Je… Je vais voir…’’pour le téléphone, maintenant qu’il commence à être plus lucide sur la (non-)présence de Jayden dans l’habitacle, mais il fait tout d’abord le chemin en sens inverse pour apporter le vêtement chaud à sa meilleure amie, qu’il couve d’un regard soucieux ’’T’es pas obligée de passer le bras dans la manche…’’ il l’aidera à l’enfiler si elle souhaite, mais il ne fera rien sans son accord, ayant trop peur de lui octroyer davantage de douleur. ’’Je suis sûr que les secours sont déjà en route…’’du moins, il faut l’espérer.
(1288 mots)
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Helen Stenfield
la mécanique du cœur
ÂGE : trente-trois ans, presque trente-quatre (trente-et-un décembre 90) SURNOM : Izan s'est octroyé le droit de l'appeler "Mini-pouce" STATUT : séparée définitivement de Sam ; alors qu'elle s'efforce de dire à tout le monde que c'en est fini des histoires d'amour, Helen est tombée sous le charme d'une femme. MÉTIER : chirurgienne orthopédiste, mais envisage de démissionner depuis que sa vie est le chaos le plus total. LOGEMENT : #587 wellington street, bayside, depuis qu'Izan lui a légué son appartement POSTS : 1736 POINTS : 4100
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@Izan Da Silva - novembre 2024 - sur la route ¤¤¤ 1 058 mots crédits gifs (gingeredits) / code (boté du sud )
tw :accident de voitures, blessures, sang
« C’est rien… Ça va… » Ces mots sonnaient faux, après le cri de douleur poussé instinctivement par le pianiste dans ses mouvements. En étaient-ils arrivés tous les deux à se mentir, pour s'assurer que l'angoisse ne monte ni chez l'un, ni chez l'autre ? Autant Helen avait eu du mal à accepter le mensonge d'Izan à propos de la blessure causée par Sam, et non par une simple chute dans les escaliers, autant elle ne se formalisait pas qu'il minimise volontairement l'intensité de ses douleurs. La chirurgienne comptait bien garder un œil sur lui, de toute façon, pour s'assurer qu'il ne risque rien de plus que ce qu'ils venaient de vivre tous les deux : un terrible accident de voiture, qui avait bien failli leur coûter la vie. Ils s'en sortaient vivants, c'était une véritable chance, que le conducteur ne connaissait pas, lui. Les souvenirs de la chirurgienne lui faisaient défaut ; elle n'avait pas conscience de ce qu'il s'était réellement passé. Comme elle tentait de l'affirmer, au vu de la puissance du choc, elle imaginait mal que ça puisse être une altercation avec un animal. Même un sanglier, ça ne faisait pas autant de dégâts, non ? A vrai dire, Helen n'en savait rien. C'était bien son premier accident de la route, et pas des moindres... La jeune femme se sentait sur le point de s'évanouir, et de vomir à cause du traumatisme crânien, mais elle serrait fortement les lèvres pour ne pas laisser son corps montrer la moindre faille aux yeux de son meilleur ami. A la place, Helen tentait de maintenir la conversation, pour obliger son esprit à se concentrer ; plus elle serait active, et moins elle chercherait à s'endormir, elle aussi. « Mon téléphone ? » Les yeux bruns de la chirurgienne balayaient rapidement les environs, pour l'aider dans ses recherches. Mais la nuit noire troublait sa vision, seules les quelques feuilles à ses pieds lui étaient véritablement visibles. « Jay… Où… Où il est ? Hel, où est Jayden ? » Les sourcils de la jeune femme se froncèrent à l'énonciation du prénom du meilleur ami du pianiste. Le souvenir de l'acteur lui revenait en mémoire, mais contrairement à Izan, Helen comprit très rapidement la confusion commise : Jayden l'avait appelé, juste avant l'accident. Il n'était pas physiquement là, dans la voiture, avec eux, contrairement à ce que la panique d'Izan laissait supposer. « Non... » Souffla-t-elle, sans avoir le temps de poursuivre car Izan se redressait déjà, dans le but de se mettre à sa recherche. Il avait exactement la même réaction qu'elle tout à l'heure, alors qu'elle pensait l'avoir perdu à tout jamais. Réaction parfaitement normale, mais la chirurgienne ne voulait pas que l'angoisse s'installe trop profondément en lui, alors elle tenta de se relever à son tour... en vain. « Il n'était pas avec nous... » Tentait-elle de dire pour couvrir sa voix en train de l'appeler à maintes reprises. « Izan, reviens... il n'était pas dans la voiture avec nous. » Mais le pianiste ne s'arrêtait pas, obnubilé par le fantôme de son meilleur ami, qui était à des dizaines et des dizaines de kilomètres de là. Peu importe ce qu'elle disait, Izan n'entendait pas, et cela inquiétait beaucoup la chirurgienne, qui le regardait, impuissante. Elle aurait aimé lui tenir la main, le rassurer, le consoler, lui promettre que son meilleur ami était en sécurité, pas comme eux... Alors qu'elle se forçait à rester lucide, et en pleine possession de ses moyens, Helen craignait beaucoup pour la suite...
« T’es pas obligée de passer le bras dans la manche… » Son esprit s'était comme mis en pause tout le temps où Izan s'était précipité dans la voiture pour chercher ses affaires. Elle revint à elle lorsqu'elle sentit le vêtement chaud de son meilleur ami contre ses épaules, qu'il avait certainement du sortir du véhicule en miettes. Maintenant que le textile permettait à son corps de gagner quelques petits degrés, Helen se rendit compte à quel point elle était frigorifiée. « Je vais y arriver... » Pourquoi s'entêtait-elle à vouloir prétendre que son bras fonctionnait correctement, alors qu'un aveugle serait lui aussi à même de comprendre que, non, elle n'y arriverait pas. La jeune femme eut le réflexe d'utiliser sa main gauche uniquement pour faire passer le vêtement au-dessus de sa tête, mais rien que la pression du sweat des deux côtés de sa clavicule et de son épaule lui fit serrer brusquement les dents. Le morceau de branche qui se déplaçait, même légèrement, dans la plaie, lui faisait un mal de chien, mais elle avait trop froid, alors Helen supporterait la douleur, coûte que coûte... mais comme prévu, elle était incapable de passer son bras dans la manche. « Je crois que j'ai pas assez de force, en fait... » Si ce n'était que ça. Mais elle n'avouerait pas à Izan la réalité des dégâts sur son bras, parce qu'Helen ne voulait déjà pas se les avouer à elle-même. « Je suis sûr que les secours sont déjà en route… » Izan souhaitait se rassurer autant qu'il cherchait à la rassurer, elle. Des histoires semblables, la chirurgienne en avait entendu tout un paquet à l'hôpital : les sorties de route n'étaient pas un accident rarissime, c'était même plutôt fréquent. Parfois, les choses se terminaient bien, et d'autres fois... « Même s'ils sont en route, comment ils vont nous retrouver ? J'ai l'impression qu'on a dévalé une sacré pente... » Souffla-t-elle, assez réaliste sur la gravité de leur situation. Allaient-ils donc faire partie de ces autres histoires, qui connaissent une fin tragique ? « Tu crois que Jayden a compris qu'on avait eu un accident au téléphone ? » Le questionnait-elle toujours à propos des secours. Parce que si ce n'était pas le cas, comment les secours auraient vent de leurs soucis ? « Il sait même pas où on est... je ne sais pas où on est, Izan... comment les secours peuvent venir jusqu'ici si personne ne sait où on est ? » Cela commençait à devenir trop à encaisser pour la chirurgienne, qui sentait de nouveau la fragilité de ses émotions. Même si elle essayait de maintenir la tête froide pour ne pas embarquer Izan dans un élan de panique, le naturel était difficile à chasser ; Helen était morte de peur, en plus de froid.
it's gonna be weeks 'til I breathe again
Call me anytime you can see the lightning, don't you be alone, you can always find me, we've got our wild love raging, raging. Lost among a million changing faces, every day our eyes keep trading places, we've got our wild love raging, raging.
son équipement:
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Let the sky fall when it crumbles We will stand tall face it all together crédits/ psychictwinsrph & azianxpersuasionwrites @Helen Stenfield11/2024 - sur la route
tw :accident de voitures, blessures, sang
« Il n'était pas avec nous... » bien sûr que si, il était avec nous, c’est ce que son esprit formule mais sa langue, peut-être déjà à moitié lucide, refuse de contrarier cette parole de vérité, se faisant la complice volontaire du délire tragique qui l’anime en cet instant. Jayden était là, il entend encore sa voix dans son oreille, elle se faufile dans ses pensées décousues en corrompant ses souvenirs, les superposant au calque de la réalité pour lui faire croire que l’acteur était bel et bien avec eux dans cette voiture, peut-être pas assis sur la banquette arrière mais, sur le siège passager, à l’avant — il vérifie par acquis de conscience en agrippant ses deux mains abîmées sur le bord de la portière enfoncée, effleurant les contours de la silhouette du chauffeur qui, immobile, a la chemise recouverte d’un liquide vermeil qu’il n’a aucune difficulté à identifier. Il ne voit pas son visage — heureusement, qui est basculé de l’autre côté, mais il n’en a pas besoin pour s’imaginer la figure d’un homme frappé de plein fouet par un véhicule lancé à toute vitesse, les débris du pare-brise explosé qui ont lacéré sa peau, l’impact du choc, la froideur de la mort qui s’abat sans prévenir. Est-ce qu’ils seront les prochains ? Il se pose la question mais n’a même pas l’énergie d’en éprouver une quelconque terreur, tant il est accablé par un cocktail d’émotions contraires, qui se bousculent au portillon de sa conscience, le laissant tout à fait abattu, accablé par le poids de cette réalité qu’il ne réalise peut-être pas tout à fait.
Jayden n’était pas là. Il le réalise et c’est presque un noeud qui se défait dans son estomac, tant il est soulagé de constater que son meilleur ami a été épargné de cette catastrophe. Abaissant le menton, il appuie son front contre la carrosserie qui est glacée, et le contact de la tôle glacée contre sa peau moite, tâchée de son propre sang, lui insuffle un brin de bon sens. Jayden n’était pas là. Il ferme les yeux, soulage ses paupières lourdes, se répète cette phrase pour ne pas l’oublier : Jayden n’était pas là. Mais Helen, oui, et il n’a pas l’intention de la laisser endosser le poids de ses propres angoisses ; elles sont là pourtant, elles flottent autour de lui en menaçant de le recouvrir, de l’ensevelir sous les pensées parasites qui le malmènent depuis qu’il est en âge de s’en rendre compte mais, en cet instant, il les repousse pour privilégier le bien-être de sa meilleure amie, à laquelle il rapporte son sweat extirpée de la voiture. Jayden n’était pas là « Je vais y arriver... » il soutient son regard en ayant l’air de lui demander si elle est sûre, puisqu’il lui paraît assez évident que la chirurgienne n’est pas en état d’abattre le moindre geste avec son bras accidenté, dont il observe la blessure grâce à la lumière argentée l’astre lunaire. Agenouillé à côté d’elle, il observe son visage meurtri, terrassé et crispé par la douleur, en ne pouvant s’empêcher de revenir sur le morceau de bois qui, traversant sa peau, comme un spectacle macabre qui alimenterait des inquiétudes qu’il ne discerne même pas. Est-ce réellement le moment de songer à la carrière d’Helen ? Ça paraît loin, maintenant qu’ils sont là, ça appartiendrait presque à une autre vie. « Je crois que j'ai pas assez de force, en fait... » - ’’Je vais t’aider…’’ il le souffle avec toute la douceur dont il est capable, sans que ses traits ne puissent emprunter le même chemin : il arme néanmoins ses mains avec précaution pour glisser le bras dans la manche du sweat, dont il tente de limiter les frottements contre la plaie. Il devine combien c’est douloureux — de la façon dont son esprit est capable d’imaginer une telle chose, et ne peut que presser ses lèvres l’une contre l’autre d’un air sincèrement désolé, et l’émotion de culpabilité le saisit tellement qu’il sent une boule se former dans sa gorge, mais il s’interdit à lui faire la moindre place pour l’instant — l’importance est ailleurs.
« Même s'ils sont en route, comment ils vont nous retrouver ? J'ai l'impression qu'on a dévalé une sacré pente... » ravalant difficilement sa salive, il pivote sur lui-même sans se relever, zieutant en direction de la pente qu’ils ont dévalé et qui ressemble ) une imposante vague d’arbres prêts à les ensevelir — dans les faits, c’est un peu le cas puisque les épais feuillages ne permettent pas véritablement de voir en contre-bas, même s’ils peuvent apercevoir la bordure de sécurité qui longe la route. « Tu crois que Jayden a compris qu'on avait eu un accident au téléphone ? » s’il est parfaitement honnête, il n’en sait foutrement rien ; il aime croire que oui, puisque Jayden est leur seule chance d’être secourus, mais rien ne lui permet d’affirmer que l’acteur a tout entendu, avec cette mauvaise liaison, mais ce n’est aucunement le discours qu’il est disposé à lui servir ’’Il m’entendait très bien’’ qu’il lui assure avec sincérité en se retournant vers elle, se rapprochant légèrement pour planter ses yeux dans les siens, comme si cela pouvait aider ses paroles à imprégner l’esprit de la chirurgienne : ’’Il m’entendait, alors il a tout suivi et il a compris. Je suis sûr qu’il a essayé de m’appeler plusieurs fois et que, voyant qu’on ne répondait pas, il a prévenu les secours.’’ le souci étant que personne ne sait où ils sont précisément, et qu’il va falloir retracer leur périple pour les retrouver — si on les retrouve, oui « Il sait même pas où on est... je ne sais pas où on est, Izan... comment les secours peuvent venir jusqu'ici si personne ne sait où on est ? » il a chassé les démons de ses angoisses mais ceux d’Helen sont en train de gagner, alors il rive ses deux paumes blessées sur les joues de sa meilleure amie, encadrant son visage pour retenir son attention en otage quand il lui intime, d’une voix ferme mais douce : ’’Il sait où on allait, alors ils vont nous retrouver, je te le promets. C’est le seul chemin qui existe pour y accéder, alors fais-moi confiance, ils vont nous retrouver.’’ il est bien obligé d’y croire pour deux, surtout si c’est pour rassurer la chirurgienne qui, jusqu’ici, a été la plus solide des deux. ’’Écoute-moi… Je vais aller prendre le téléphone dans la voiture, et s’il marche, tu vas essayer de trouver du réseau pour appeler quelqu’un, d’accord ?’’ il n’a pas de plan précis puisqu’il improvise au fur et à mesure qu’il parle, mais il se dit que si Helen est investie d’une mission, elle n’aura pas le loisir de nourrir ses angoisses, alors il déplie de nouveau ses jambes pour retourner près de la voiture, engouffrant ses bras à travers la vitre cassée pour attraper le téléphone à l’écran cassé, fissuré sur toute la longueur en une large entaille qui témoigne de la rudesse du choc. ’’Tiens…’’ il s’agenouille de nouveau devant elle, avec une lenteur prudente au regard des vertiges qui l’oblige à cligner des cils, afin de déposer l’objet dans sa paume ’’Je vais essayer de remonter la pente, je vais aller voir si la personne dans l’autre véhicule est toujours vivante ou non, et si quelqu’un passe, on aura plus de chance. Je reviens te chercher, d’accord ? Je ne t’abandonne pas, tu pourras me voir, je ne pars pas.’’ se penchant vers elle, il glisse un baiser sur son front en attendant son accord, puisqu’il n’a aucunement l’envie de la laisser seule si elle ne se sent pas encore capable.
(1364 mots)
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Helen Stenfield
la mécanique du cœur
ÂGE : trente-trois ans, presque trente-quatre (trente-et-un décembre 90) SURNOM : Izan s'est octroyé le droit de l'appeler "Mini-pouce" STATUT : séparée définitivement de Sam ; alors qu'elle s'efforce de dire à tout le monde que c'en est fini des histoires d'amour, Helen est tombée sous le charme d'une femme. MÉTIER : chirurgienne orthopédiste, mais envisage de démissionner depuis que sa vie est le chaos le plus total. LOGEMENT : #587 wellington street, bayside, depuis qu'Izan lui a légué son appartement POSTS : 1736 POINTS : 4100
TW IN RP : normalement indiqué dans les posts concernés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #9999cc RPs EN COURS :
☆ IZEN #11 + (when the sun shine, we shine together told you I'll be here forever Said I'll always be your friend) ~ #1 + #2 + #3 + #4 + #5 + #6 + #7 + #8 + #9 + #10
☆ HELIVE + (no longer waiting, remove illusions, no more complaining, forget confusion. No more compassion, not sentimental, I am now something experimental) ~ #1 + #2 + #3
☆ YASMEN #3 + (i can't wait to see your face, crash when we're switching lanes, but if i miss the brake, we're dancing in the flames, it's indescribable) ~ #1 + #2
@Izan Da Silva - novembre 2024 - sur la route ¤¤¤ 1 580 mots crédits gifs (gingeredits) / code (boté du sud )
tw :accident de voitures, blessures, sang
La douleur ressentie dans son bras n'égalait aucune souffrance déjà connue jusqu'à ce jour, physique ou psychologique ; ça n'avait rien à voir avec la petite brûlure que l'on se faisait en cuisinant, ou la coupure sur le doigt en pelant des légumes. Des chutes, Helen en avait connu, comme tout le monde, des maladresses qui rythmaient parfois son quotidien, parfois même à l'hôpital. Mais ce qu'elle ressentait actuellement, c'était bien au-dessus de tout ça. Elle souffrait le martyr, même si la chirurgienne voulait se forcer à taire cette incommensurable douleur (et sans parler des conséquences sur son bras, qu'elle envisageait clairement dans son esprit)... parce qu'elle ne voulait pas inquiéter son meilleur ami, qui lui adressait déjà suffisamment de regards inquiets à ce propos. Helen n'était pas dupe, même s'il ne disait rien, en l'aidant à enfiler le sweat autour de ses épaules, la brune ressentait ses interrogations, et ses inquiétudes. Elle préférait mettre son incapacité à s'habiller seule sur le compte d'un manque de force, mais c'était bien loin de la vérité... son bras ne répondait plus à l'appel de ses cellules censées faire fonctionner son corps avec tout le naturel dont un adulte était capable, en plus de lui faire connaître la douleur la plus vive, la plus intense, la plus insupportable de toute sa jeune vie. Si un malheur était arrivé à Izan, l'obligeant à faire face seule à cette situation funeste, Helen n'aurait pas donné cher de sa peau ; elle se serait laissée périr contre son meilleur ami, happée par la douleur et l'envie que celle-ci s'arrête rapidement. Sans le pianiste, la chirurgienne aurait abandonné tout espoir de survie... Ce dernier cherchait à être rassurant, mais Helen commençait à être très fortement envahie par le doute, et sa voix la traduisit, malgré elle. La panique, l'angoisse, la peur la cherchaient, pour la submerger toute entière, et la faire sombrer dans les ténèbres de la soirée. Elle sentit presque les larmes monter à nouveau en constatant la raideur de la pente dévalée un peu plus tôt durant leur accident. Helen refusait de céder à l'effroi de leur situation, si bien qu'elle dut fortement se concentrer sur les prunelles sombres d'Izan, qui avait rapproché son visage du sien pour l'aider à se reposer sur sa voix, son assurance... sa présence. « Il m’entendait très bien. Il m’entendait, alors il a tout suivi et il a compris. Je suis sûr qu’il a essayé de m’appeler plusieurs fois et que, voyant qu’on ne répondait pas, il a prévenu les secours. » Evidemment qu'Helen voulait le croire. D'habitude, c'était elle-même qui aurait été davantage en mesure de prononcer ses mots, pour rassurer le pianiste. Mais une force invisible l'empêchait d'en être l'auteur aujourd'hui, en plus de réussir à positiver autant qu'Izan. Elle n'arrivait pas à faire taire cette petite voix dans sa tête, qui lui répétait : "et si ce n'était pas le cas ?". Elle l'exprimait à voix haute, incertaine sur la localisation exacte de la voiture, d'eux... comment les secours pouvaient être à même de les trouver, si personne ne pouvait affirmer l'endroit où ils se trouvaient ? L'horreur se lisait de plus en plus dans sa voix et les traits de son visage, déformés par la peur de mourir ici. « Il sait où on allait, alors ils vont nous retrouver, je te le promets. C’est le seul chemin qui existe pour y accéder, alors fais-moi confiance, ils vont nous retrouver. » Le contact de ses paumes contre ses joues lui firent un bien fou ; si elle ne doutait pas de sa présence, de l'idée même qu'il était bel et bien en vie en face de lui, son cœur se contracta lorsqu'il constata qu'Izan ne l'avait pas abandonné à une vie seule : il était là, vivant, rassurant. « Tu es la personne en qui j'ai le plus confiance dans ma vie... » Souffla-t-elle, acceptant cette promesse pour permettre à son corps de se détendre et de chasser ses angoisses. Ce n'était pas chose facile, ses émotions jouaient aux montagnes russes, mais Helen arriva peu à peu à contrôler sa respiration, en se focalisant sur Izan, qui adoptait la meilleure des attitudes pour arranger son état psychologique en vrac. « Écoute-moi… Je vais aller prendre le téléphone dans la voiture, et s’il marche, tu vas essayer de trouver du réseau pour appeler quelqu’un, d’accord ? » Le pianiste était plus à même d'élaborer un plan ; elle lui faisait confiance, alors elle l'écoutait, et s'exécuterait, du mieux qu'elle pouvait. Acquiesçant doucement de la tête, Helen intima à son corps de ne pas céder en sentant le pianiste s'éloigner de nouveau pour partir à la recherche de son téléphone, sans le quitter une seule seconde des yeux. A ce moment-là, Izan était plus que jamais le pilier de sa vie, celui qui le maintenait entre l'instinct de survie et le désir de sombrer dans l'inconscience. « Tiens... » Ses doigts s'emparèrent de l'objet, qu'elle commença à observer attentivement, mais son regard retrouva aussitôt celui d'Izan lorsqu'il aborda l'idée de la laisser : « Je vais essayer de remonter la pente, je vais aller voir si la personne dans l’autre véhicule est toujours vivante ou non, et si quelqu’un passe, on aura plus de chance. Je reviens te chercher, d’accord ? Je ne t’abandonne pas, tu pourras me voir, je ne pars pas. » Helen s'en voulait d'être aussi vulnérable et à fleur de peau, mais l'idée de se retrouver toute seule à côté de la voiture réduite en morceaux, avec le conducteur mort encore accrochée à sa ceinture, dans la noirceur de la forêt, la terrifiait, tout simplement. Et très vite, à l'entente de cette idée, l'esprit de la chirurgienne recommençait à imaginer tout un tas de nouveaux scénarios catastrophes. « Mais... et si... et si tu glisses ? tu pourrais te blesser encore plus gravement... » Ses yeux embués pivotèrent en direction de la pente, comme pour appuyer ses dires : « Je... je sais pas si je pourrais te voir, ça a l'air trop haut... » Il lui était inconcevable de ne plus avoir Izan dans son champ de vision, car c'était grâce à lui qu'elle tenait. Il était sa lumière, qui éloignait les ténèbres, envieux de l'emporter avec eux. « Je... j'ai peur... » Elle se sentait ridicule, elle chouinait alors qu'Helen connaissait le terrain angoissé d'Izan. Elle ne faisait qu'alimenter ses propres angoisses, c'était certain, mais c'était plus fort qu'elle. Incapable de retenir les pauvres dernières larmes qui lui restaient en stock, la brune les laissa s'écraser contre sa joue, alors que sa main valide s'accrocher à celle d'Izan pour lui intimer de ne pas partir dans la seconde. Se vider de cette nouvelle crise de panique lui fit un bien fou, et lui permit de se concentrer sur des inspirations et expirations, la tête penchée vers l'avant, les yeux fermés, ses doigts entrelacés à ceux d'Izan. Après deux petites minutes, qui semblèrent certainement durer une éternité, la jeune femme releva finalement la tête, plus calme, mais pas pour autant moins effrayée : « Tu continues de me parler... je veux t'entendre, quand tu montes... » L'idée d'Izan était la meilleure à cet instant, alors Helen n'avait d'autres choix que de le laisser tenter le coup. Rien ne garantissait qu'il arriverait à gravir la pente, ou qu'il trouverait mieux là-haut... mais il devait essayer. La chirurgienne était incapable de l'accompagner, pas avec son bras.
Son corps ressentit un vide profond lorsque le pianiste se redressa pour affronter la fameuse pente, mais Helen s'efforça de maintenir une respiration contrôlée, et rythmée, pour obliger les battements de son cœur, furieux et désordonnés, à s'apaiser. Elle attira son attention sur le téléphone qu'Izan lui avait déposé dans les mains, et tenta de pianoter dessus de ses doigts tremblants, devenus presque violets de crispation et de froid. Helen avait beau essayer de slider l'écran, d'appuyer sur le bouton d'alimentation du côté du téléphone, le constat était sans appel : elle ne pourrait rien en faire. « Ton téléphone est cassé... » Si elle entendait distinctement la voix d'Izan dans son effort, l'inverse était peu probable, puisque la force lui manquait pour se faire suffisamment audible. La chirurgienne, bien que certaine de ne pas réussir à l'allumer, essaya vainement durant de longues minutes, pour se maintenir occupée sur autre chose que sur son état de panique... si bien, qu'au bout d'un moment, la jeune femme se rendit compte que la voix d'Izan ne résonnait plus pour rompre le silence inquiétant de la nuit. « Izan ? T'es arrivé en haut ? » Elle forçait sur sa voix, mais Helen déduisait que ça ne devait pas être suffisant, puisqu'elle n'entendait pas celle de son meilleur ami en retour. Alors elle rassembla ses maigres forces, frigorifiée sur place depuis tout à l'heure, pour espérer gagner un ton supplémentaire : « Tu vois quelque chose ? » Toujours aucune réponse, c'était donc l'occasion parfaite pour ses angoisses de la dévorer à nouveau. Elle était seule, dans le noir, dans le froid, le silence. Helen était prête à craquer encore une fois, mais un élan de courage, sorti de nulle part, s'empara d'elle et l'incita à se traîner jusqu'au bord de la pente, pour espérer comprendre pourquoi la voix d'Izan s'était éteinte : « IZAN ? » Elle le suppliait de lui répondre, car le cran dont elle faisait preuve s'évaporait déjà à chaque seconde passée dans l'incertitude de la situation.
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Izan Da Silva
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ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
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DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Let the sky fall when it crumbles We will stand tall face it all together crédits/ psychictwinsrph & azianxpersuasionwrites @Helen Stenfield11/2024 - sur la route
tw :accident de voitures, blessures, sang
Il sait, Izan, que son téléphone n’offrira aucune distraction à celle qui est tourmentée par des démons anxieux. Il a bien vu que l’écran fissuré, resté désespérément noir entre ses mains écorchées, ne distillerait aucun espoir de contacter l’autre monde, celui duquel ils sont coupés depuis plusieurs heures maintenant, mais il n’a pas d’autres solution pour tenter d’occuper l’esprit de sa meilleure amie, puisque même si elle lui accorde le rang sacré de la confiance, le pianiste devine qu’il n’en sera plus rien lorsqu’il se sera éloigné d’elle. « Mais... et si... et si tu glisses ? tu pourrais te blesser encore plus gravement... » dans la pénombre, il ne discerne pas ses yeux qui brillent sous l’assaut des larmes mais il entend très distinctement les trémolos de l’inquiétude dans sa voix chevrotante, et il s’active à stabiliser les grincements de ses cordes vocales en encadrant son visage de ses paumes affectueuses, afin qu’elle revienne auprès de lui et qu’elle se concentre sur ses paroles, qu’elle les imprime au plus profond de ses pensées comme étant la seule vérité acceptable. ’’Je vais faire attention, je te le promets, d’accord ? Et même si je tombe, je ne me ferais rien d’autre qu’une écorchure… Ça va aller.’’ il est bien obligé d’y croire pour deux, ou du moins, de faire semblant d’y croire pour deux « Je... je sais pas si je pourrais te voir, ça a l'air trop haut... » machinalement, il pivote son torse vers l’arrière pour zieuter en direction de la pente, mur infranchissable qui se dresse en tronc d’arbres penchés, pierres aiguisées et buissons glissants. Lui-même ne sait pas véritablement s’il va réussir à accomplir cet exploit tant son corps est à la fois épuisé et douloureux, mais il a également l’impression de ne pas avoir vraiment le choix : s’ils restent là, en contrebas, leurs chances d’être secourus sont trop minces. Plus le temps passe, plus la blessure d’Helen s’aggrave, non ? « Je... j'ai peur... » revenant auprès d’elle sous cet aveu déchirant, il entrelace ses doigts à ceux de sa meilleure amie en l’aidant à réguler sa respiration, lui donnant l’exemple même si chaque bouffée d’air qu’il inspire lui donne l’impression de resserrer un corset atrocement douloureux autour de son thorax ; il se contient néanmoins, aucune grimace ni trace d’affliction ne creusant les sillons de son visage blême, entaché ici et là par le sang qui a déjà séché. Il la laisse pleurer avec indulgence, il attend qu’elle déverse son angoisse avec patience, sans cesser de caresser ses doigts courbés de son pouce et sans la quitter des yeux. « Tu continues de me parler... je veux t'entendre, quand tu montes... » - ’’Je te le promets.’’ il ne s’échappe pas tout de suite, du moins, il s’attarde encore quelques secondes auprès d’elle avant de libérer délicatement sa main, d’échouer une dernière caresse sur sa joue avant de dérouler ses jambes pour s’éloigner.
Plus il s’approche de la pente, plus il a l’impression qu’elle est une muraille insurmontable qui le nargue de toute sa hauteur. Les hauts arbres forment une coupelle qui empêche la lune de faire jaillir sa pâle lumière argentée dans le petit bois, si bien que l’obscurité ne l’aide pas à choisir sa première prise : au hasard, après quelques secondes d’hésitation, il tend l’une de ses mains pour agripper une branche suffisamment solide pour l’aider à se glisser sur le versant de la colline ; le bois est rugueux contre sa peau (ou bien est-ce sa propre peau qui l’est ?), et la brise glacée de la fin d’après-midi a forci ; ses bras nus se mettent à frissonner et ses dents se mettent à claquer quand il poursuit son ascension, avec toute la précaution dont il est possible dans son état. ’’Hey Mini-Pouce, tout va bien ?’’ sa voix est rauque mais pas totalement cassée, se faisant démanteler dans le vent qui transporte sa présence bien loin des oreilles d’Helen ; ils ne sont pourtant pas si éloignés l’un de l’autre, mais pourtant incapables de se discerner dans l’obscurité, inaptes à s’entendre malgré leurs efforts communs. ’’Tout va bi…’’ tourné vers le ravin où se détache aisément la carcasse de leur voiture, dont la carrosserie scintille discrètement dans l’obscurité, il attend le bruit d’un moteur derrière lui. Faisant volte-face à une vitesse prodigieuse — qui flirte avec les vertiges qu’il se trimballe depuis son réveil, Izan manque de tomber en levant le menton, voyant les phares d’une voiture illuminer le sommet de la côte en face de la leur ’’Hey !’’ sa voix ne porte pas assez haut pour supplanter le ronronnement du moteur qui s’épaissit en se rapprochant, mais l’adrénaline, furieuse, inconsistante, lui fait perte l’équilibre et il trébuche misérablement en tombant sur un genou, une branche lui écorchant tout un côté du visage au passage mais il serre les dents pour contenir la douleur vive et brève que cette éraflure lui procure, non pas par fierté d’homme mais pour ne pas alarmer davantage Helen ’’Putain…’’ l’impuissance devient frustration, et la frustration devient une rage monstrueuse qu’il tente de réprimer sur l’instant, puisque ce n’est pas le moment d’avoir une crise d’hystérie ou une quelconque autre connerie dont Helen n’a pas besoin « IZAN ? » il l’a entendue, cette fois, mais encore prostré dans les bosquets, le souffle court, l’esprit chancelant, il lui faut quelques secondes supplémentaires pour rassembler sa lucidité éparpillée sur la terre humide, grouillant d’insectes qu’il devine juste sous ses paumes ’’Je suis là…’’ lui-même n’a pas tellement entendu sa propre voix, alors il se redresse en tirant sur ses muscles endoloris, qui le supplient d’arrêter ses efforts, pour dire plus haut : ’’Je suis là, Her, je te vois… Tout va bien…’’ sa respiration est rendue laborieuse par l’effort, mais il prend le temps de la rassurer sans se lasser ’’J’ai glissé, mais rien de grave, d’accord ?’’ puisqu’il est debout à lui parler, elle n’a aucune raison de douter de sa parole, n’est-ce pas ? ’’Je continue, reste au bord de la pente, je reviens te chercher…’’ Avec les morceaux de verre plantés dans son épaule droite, c’est le bras gauche qui l’aide surtout à se hisser jusqu’en haut, s’aidant des troncs et branches d’arbres disséminés sur la pente en lui rappelant vaguement les parcours d’escalade qu’il avait fait avec Jayden — totalement con de penser à de tels souvenirs, oui, et il se gifle mentalement avec un concentre toi Izan !
Parvenu en haut au prix d’efforts considérables, il s’accroche à la glissière de sécurité trouée, perforée de plein fouet par leur véhicule ayant dévalé la pente, afin de se hisser sur la route bétonnée. Celle-ci n’est guère plus éclairée que le sentier en contre-bas, mais Izan identifie très bien l’autre voiture accidentée, immobile sur le bas côté, le pare-choc enfoncé comme un ressort replié sur lui-même. Il a l’idée de s’en approcher — peut-être que le téléphone est toujours là, intact ? mais il est incapable de faire un pas de plus. Ses jambes trahissent sa volonté en se rompant sous ses pieds, et il s’assoit au bord de la route en levant le menton pour démêler sa respiration devenue chaotique, qui échappe totalement à son contrôle ; il a chaud et froid en même temps, des perles de sueurs glissent sur son front et ses tempes, sa silhouette étirée dans son dos par la lune qui, curieuse, l’observe en se réjouissant de ses malheurs — c’est l’idée qu’il a, sur le moment, alors qu’il a les yeux fermés et qu’il n’entend rien d’autre que le bruit rauque de son souffle bruyant. Concentre toi Izan ! Essayant de calmer les effusions de son esprit, il tapote ses mains contre ses joues en grimaçant lorsque ses doigts effleurent sa tempe heurtée, plaie sanguinolente dont le simple effleurement lui vaut un douleur piquante qui résonne dans tout son crâne — ça doit vouloir dire quelque chose de mauvais mais il s’efforce de ne pas y penser. ’’Hel, je viens te chercher !’’ qu’il fait savoir en empruntant plus ou moins le même chemin pour redescendre, jusqu’à rejoindre la plus gravement blessée des deux. ’’Je suis là…’’ maintenant, reste à savoir comment ils vont pouvoir remonter à deux ’’Tu vas passer devant moi,’’ qu’il commence à dire en lui tendant sa main gauche ’’Et je vais t’aider à remonter. On va y arriver, fais-moi confiance.’’encore une fois.
(1489 mots)
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Helen Stenfield
la mécanique du cœur
ÂGE : trente-trois ans, presque trente-quatre (trente-et-un décembre 90) SURNOM : Izan s'est octroyé le droit de l'appeler "Mini-pouce" STATUT : séparée définitivement de Sam ; alors qu'elle s'efforce de dire à tout le monde que c'en est fini des histoires d'amour, Helen est tombée sous le charme d'une femme. MÉTIER : chirurgienne orthopédiste, mais envisage de démissionner depuis que sa vie est le chaos le plus total. LOGEMENT : #587 wellington street, bayside, depuis qu'Izan lui a légué son appartement POSTS : 1736 POINTS : 4100
TW IN RP : normalement indiqué dans les posts concernés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #9999cc RPs EN COURS :
☆ IZEN #11 + (when the sun shine, we shine together told you I'll be here forever Said I'll always be your friend) ~ #1 + #2 + #3 + #4 + #5 + #6 + #7 + #8 + #9 + #10
☆ HELIVE + (no longer waiting, remove illusions, no more complaining, forget confusion. No more compassion, not sentimental, I am now something experimental) ~ #1 + #2 + #3
☆ YASMEN #3 + (i can't wait to see your face, crash when we're switching lanes, but if i miss the brake, we're dancing in the flames, it's indescribable) ~ #1 + #2
@Izan Da Silva - novembre 2024 - sur la route ¤¤¤ 1 260 mots crédits gifs (gingeredits) / code (boté du sud )
tw :accident de voitures, blessures, sang
L'idée de se retrouver seule, ici, au milieu de la nuit, n'enchantait guère la chirurgienne qui sentait un élan de panique l'envahir à nouveau. Au delà de ne pas vouloir qu'Izan la laisse, Helen craignait qu'il ne se blesse en voulant gravir la pente assez sinueuse, il fallait l'admettre. Le sombre de la nuit ne lui permettrait pas de percevoir correctement le chemin à prendre, et il prenait le risque de glisser, à cause de l'humidité, de la boue, des feuilles glissantes. La chirurgienne avait bien compris qu'il était lui aussi sujet à la douleur, puisqu'elle l'avait vu, et entendu chanter ses souffrances tout à l'heure, dans un râle qui ne mentait pas ; alors, elle ne voulait pas qu'il aggrave ses blessures, d'une quelconque façon. Elle ne voulait pas que l'inquiétude la ronge davantage, c'en était trop pour son cœur, qui supporterait difficilement cet éloignement, elle en avait parfaitement conscience. « Je vais faire attention, je te le promets, d’accord ? Et même si je tombe, je ne me ferais rien d’autre qu’une écorchure… Ça va aller. » A chacune de ses pauses, Helen s'efforçait d'acquiescer, pour s'obliger à imprimer l'information. Il lui promettait de faire attention, et Izan tenait toujours les promesses faites à son égard. La sincérité dans sa voix, elle la reconnaissait. Il n'y avait aucune place pour la plaisanterie ou la taquinerie, comme ils le faisaient si bien tous les deux. La situation était grave, et Helen n'avait d'autres choix que d'accepter qu'il tente le coup de remonter la pente, pour aller chercher de l'aide supplémentaire... Après une seconde promesse, celle de lui parler durant son ascension, Helen se sentit finalement prête à lui lâcher la main, tout en se faisant violence pour ne pas laisser les ténèbres la dévorer trop rapidement.
"Sois forte" se répétait-elle, tout en s'acharnant sur le pauvre téléphone sans vie d'Izan. Être forte, pour ne pas paniquer. Être forte, pour ne pas autoriser à son corps cet envie de sommeil. Être forte, pour garder l'espoir d'être secourus. Être forte, pour ne pas craindre qu'Izan ne se fracasse le crâne contre un rocher en glissant la pente glissante. C'était très difficile, vraiment très difficile d'être forte. Surtout lorsque la chirurgienne s'aperçut du silence un peu trop persistant de son meilleur ami, après plusieurs longues minutes à chercher inutilement à allumer un objet littéralement brisé entre ses doigts. Elle craignait déjà le pire, ce qui l'avait obligé à se déplacer vers le bord de la pente, pour qu'il puisse plus facilement entendre sa voix qui se mourrait au fond d'elle, après chaque minute passée dans le froid de la nuit. « Je suis là, Hel, je te vois… Tout va bien… J’ai glissé, mais rien de grave, d’accord ? » Elle voulait bien croire que ça allait, puisqu'il lui affirmait... mais la peur s'éprenait déjà d'Helen, qui sentait les battements de son cœur s'affoler. Contrairement à lui, elle n'arrivait pas à le voir, alors la brune était incapable de vérifier la véracité de ses propres... elle n'avait donc pas d'autres choix que de le croire, même si entendre de nouveau sa voix favorisait grandement son état : « Je continue, reste au bord de la pente, je reviens te chercher… » Elle acquiesçait de la tête dans le vide, comme si son meilleur ami était capable de le percevoir. Il allait revenir, bientôt... il ne disait pas quand, mais Helen voulait croire que ce serait véritablement bientôt. Sauf que les minutes suivantes lui parurent très longues, très très longues. L'attente était insoutenable, Helen avait bien trop hâte d'être de nouveau aux côtés de son meilleur ami. La séparation lui coupait le souffle, elle qui avait peur de le perdre à tout jamais. Et la douleur qui la lançait rendait chaque minute encore plus lente et insupportable, si bien qu'Helen finit par fermer tout doucement les yeux. Juste pour se reposer, pas pour dormir. Il ne fallait pas qu'elle dorme, il ne fallait pas... mais son esprit commençait déjà à sombrer, sauf qu'une voix claire la sortir de ses songes : « Hel, je viens te chercher ! » Elle reprit aussitôt ses esprits, cherchant le pianiste du regard. Après quelques instants, elle perçut enfin sa silhouette, se déplaçant à reculons. « Je suis là... » Oui, il était là... mais son visage ensanglanté lui saisit les trippes, et le visage de la chirurgienne se déforma sous l'effroi de cette blessure qu'il n'avait pas à la tête, avant de partir : « Tu saignes... tu as mal ? » Ce qu'elle craignait était visiblement arrivé... et elle s'en voulut aussitôt de l'avoir laissé partir. Izan tenta de balayer ses nouvelles craintes, en l'invitant à le suivre. « Tu vas passer devant moi. Et je vais t’aider à remonter. On va y arriver, fais-moi confiance. » Instinctivement, ses doigts enserrèrent les siens, complètement glacés, même si elle n'était pas certaine d'être capable de se redresser sur ses jambes : « Tes doigts sont gelés... » Fébrile, Helen se retrouva face à son meilleur ami, qu'elle découvrait consciemment pour la première fois depuis tout à l'heure en tee-shirt ; évidemment que ses mains étaient froides, il n'était pas assez vêtu pour l'endroit, et le moment de la journée. « Reprends ton pull, j'en ai plus besoin... » Souffla-t-elle, en amorçant un mouvement pour le retirer ; en acceptant le vêtement tout à l'heure, la jeune femme n'avait pas réalisé qu'il lui servirait à la réchauffer elle, plutôt que lui. Et il lui était hors de question d'être celle qui recevait ce soin, alors qu'il s'agissait du sweat d'Izan avant tout. Le geste lui soutira une plainte douloureuse, si bien que la douleur faillit lui faire perdre conscience, et donc l'équilibre. Son corps lui intima d'arrêter les dégâts, alors elle se résigna, maintenu par Izan qu'elle sentait frissonner contre elle : « On y va... » Il fallait qu'ils arrivent là-haut avant qu'elle ne sombre véritablement, et la chirurgienne sentait que ce n'était qu'une question de temps. Elle s'interdisait de le faire là, parce qu'Izan serait incapable de la remonter tout seul. Helen ne pouvait pas lui infliger ça, ce serait signer leur perte à tous les deux. « Tu me tiens... » Sinon, Helen finirait forcément par tomber en arrière. Dans un élan de courage, la chirurgienne s'élança, attrapant la première branche qui lui passait sous sa main apte à bouger, guidé par le pianiste derrière elle, qui supportait malgré tout une bonne partie de son poids, en plus du sien, pour remonter une seconde fois la pente. L'ascension fut longue, fatigante, stressante et incertaine... mais les deux amis réussirent à rejoindre la terme ferme, après un effort incommensurable. Arrivée en haut, les jambes de la chirurgienne tremblaient d'épuisement, si bien qu'elle anticipa ce qu'elle sentait arriver depuis tout à l'heure déjà : Helen se réfugia contre le torse d'Izan, son bras valide accrochant faiblement son tee-shirt pour amoindrir la chute dû à son évanouissement. « J'peux plus... » Le reste de sa phrase mourut dans sa gorge, alors que l'inconscient l'envahissait toute entière. Elle n'était plus capable de tenir ; ni réveillée, ni debout. Maintenant qu'ils étaient saufs près de la route, Helen se sentait le droit de répondre à l'appel du sommeil... sans même être complètement certaine d'être sortie de là. En tout cas, la seule chose dont elle eut conscience, ce fut de cet agréable sentiment d'être contre Izan. Au moins, s'ils mourraient, Helen aurait eu une dernière pensée agréable grâce à l'homme qui compterait pour toujours le plus à ses yeux.
it's gonna be weeks 'til I breathe again
Call me anytime you can see the lightning, don't you be alone, you can always find me, we've got our wild love raging, raging. Lost among a million changing faces, every day our eyes keep trading places, we've got our wild love raging, raging.
son équipement:
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Let the sky fall when it crumbles We will stand tall face it all together crédits/ psychictwinsrph & azianxpersuasionwrites @Helen Stenfield11/2024 - sur la route
tw :accident de voitures, blessures, sang
« Tu saignes... tu as mal ? » elle a remarqué sa nouvelle blessure malgré la pénombre, mais le pianiste ne s’épanche pas outre mesure sur la piqûre qu’il ressent sur sa pommette chaque fois qu’il articule, puisque l’adrénaline qui court dans ses veines comm un circuit furieux ne lui laisse aucunement cette possibilité ’’Non, ne t’inquiète pas.’’ il n’expédie pas sa question puisqu’il comprend son inquiétude, mais son esprit est braqué sur l’idée de remonter sur la route, comme une obsession qui ne laisserait la place à rien d’autre : il ne réagit pas non plus quand elle lui fait remarquer que ses doigts sont gelés — il en avait bien conscience puisque les plier est devenu difficile, comme si son sang avait glacé et qu’il lui fallait forcer sur ses articulations pour y parvenir, mais il lève plutôt le menton vers la pente pour essayer de retracer mentalement le parcours qu’il vient d’emprunter. « Reprends ton pull, j'en ai plus besoin... » le temps qu’il dévie son menton pour lui répondre, la chirurgienne a déjà essuyé une vaine et douloureuse tentative pour s’ôter le sweat mais ’’Non, non, non…’’ qu’il souffle avec urgence en replaçant correctement l’étoffe épaisse sur sa peau, en prenant garde à ne pas heurter davantage sa plaie au bras ’’Tu en as plus besoin que moi, avec ta blessure’’ Helen ne peut pas le contredire sur ce point : il n’a pas une putain de branche flanqué dans le bras, lui ’’Tu en as plus besoin que moi, garde-le, s’il te plaît.’’ il n’a pas suffisamment d’énergie à disposition pour être aussi ferme et autoritaire qu’il le voudrait, mais le regard qu’il abat sur son visage la supplie suffisamment pour qu’elle daigne accepter de maintenir le sweat sur sa peau. Dire que ça le soulage est un euphémisme mais, comme depuis qu’il a repris connaissance, le soulagement n’est jamais rien de plus qu’un éclair. « On y va... » - ’’On y va.’’ qu’il répète pour l’encourager, en forçant sur ses lippes sèches et irritées pour lui sourire, comme si cet effort signifiait je te promets qu’on va réussir, ensemble.
’’Je te tiens…’’ qu’il lui assure en posant l’une de ses mains à plat dans son dos, sans trop appuyer car il craint de lui occasionner une quelconque douleur par ce simple geste même si, dans les faits, il est bien obligé de presser sa paume contre ses reins pour la pousser en avant, sentant bien que la force lui manque et qu’il lui faut l’aider à gravir le talus ’’…Tu t’en sors bien, Hel…’’ il ponctue leur ascension de petites phrases encourageantes, sans trop savoir si c’est pertinent ou non — et peut-être qu’il cherche seulement à combler le silence de leurs souffles courts, de leurs crispations musculaires, de leurs douleurs physiques, de la peur qui sommeille, de l’épuisement mental qui menace de s’abattre sur eux à tout instant, avec l’incertitude de parvenir à se hisser sur la route ou non ; il le faut’’On y est presque…’’ sa voix n’est plus qu’un murmure essoufflé, et il lui faut puiser dans ses retranchements pour pousser Helen en haut de la pente, ses deux mains retombant dans l’herbe humide quand il courbe le dos pour reprendre sa respiration, sentant que des braises lui picorent les poumons pendant que son coeur s’ébat furieusement dans sa cage thoracique. Durant ce court moment recourbé sur lui-même, il se rend compte — non sans en ressentir une frayeur fugace, qu’il ne sent presque plus le bout de ses doigts. Rien d’anormal avec le froid, pas vrai ?’’On va… On va attendre une voiture…’’ il s’accroche à cet espoir en redressant son buste, grippé à l’idée qu’une autre est passée sur cette route il y a cinq minutes à peine, ses yeux ayant tout juste le temps de balayer les environs que, contre son torse douloureux, jonché d’hématomes et de coupures, il accueille la présence d’Helen qu’il découvre bien plus pâle qu’il ne l’avait vue « J'peux plus... » - ’’Non, non, non, non !’’ elle s’écroule, inerte, dans ses bras, et puisqu’il n’a pas la force de la maintenir debout, il accompagne sa chute pour qu’elle soit moindre, en s’agenouillant sur le goudron abîmé de la route. ’’Helen ! Helen !’’ il se souvient très bien de ce qu’elle a dit, du seul ordre qu’elle lui a donné quand ils se sont retrouvés : ne pas dormir ; qu’est-ce qui se passe, si elle dort ? Qu’est-ce qui se passe si elle ne respecte pas la seule règle qu’elle lui a donné ? ’’T’as dit qu’on devait rester éveillés, Helen ! HELEN !’’ il s’est entendu crier son prénom et sa propre voix à percé le nuage opaque qui s’était formé dans sa tête, faisant sauter le barrage de ses larmes qui fondent en pluie diluvienne dans sa gorge, remontant jusqu’à ses yeux pour glisser le long de ses joues sous toute la terreur que cette situation, qui lui échappe, lui procure. Il a échoué — c’est le sentiment qui prédomine, en plus de la putain d’impuissance qui se verse dans son coeur en le faisant bouillonner de frustration et de rage. Il est seul, Izan, et il sent poindre l’hystérie qui signerait leur fin à tous les deux ; il a besoin de réfléchir mais il en est incapable.
’’D’accord, d’accord, d’accord…’’ entendre sa propre voix révèle quelque chose de curieusement rassurant, comme une fausse compagnie qui viendrait rompre la solitude épouvantable qui le condamne à une errance physique et psychique. Qu’est-ce qu’il doit faire ? ’’Réfléchis, réfléchis, réfléchis…’’ il le marmonne à voix basse et à toute vitesse, comme si l’ordre qu’il s’intimait allait être plus facilement applicable si ses oreilles l’entendaient ’’Réfléchis, réfléchis, réfléchis…’’ au même moment, quelque chose craque dans son dos et il pivote sur lui-même pour constater l’obscurité, à peine froissée par les bruissements des branches qui s’effleurent les unes les autres sous le vent. Il s’entend penser que ce serait bien sa veine qu’un tueur en série habite dans le coin et c’est suffisant pour le faire éclater de rire, d’un rire sec et glauque, avant que ses larmes ne reviennent de plus belle.
Ils vont mourir là, pas vrai ?
Ils sont dans le ventre de la nuit, dans les entrailles du froid gelé qui vient s’engouffrer dans ses cheveux en caressant ses blessures d’une main glacée, si bien que des frissons parcourent désormais tout son corps en anesthésiant ses membres, lui faisant presque oublier tout autre sensation ’’Viens, Hel…’’ la redressant du mieux qu’il peut, il glisse un bras dans le creux de ses genoux et l’autre dans son dos, poussant un grognement sous l’effort quand il la porte en se remettant sur ses jambes, même si l’élan lui coûte énormément. Il tremble — il le sait, il le sent, alors il jette rapidement son dévolu sur la voiture qui a causé leur accident, et dont la tôle est curieusement beaucoup moins froissée que la leur. ’’Ça va aller, ça va aller…’’ comme elle a sa tempe contre sa clavicule, il dépose un petit baiser sur son front en lui murmurant un ’’Je t’aime, tu sais ? Je te le dis pas assez, mais je t’aime vraiment. Vraiment, vraiment, vraiment.’’ il aurait dû lui dire avant — il aurait dû le dire à un sacré paquet de monde, et c’est en retenant un sanglot de regret qu’il s’engouffre dans l’habitacle de la voiture, se laissant presque retomber sur la banquette arrière avec Helen contre lui. ’’Ils ne vont plus tarder, je te le promets, Jayden a…’’prévenu les secours mais ça meurt au bord de ses lèvres pâles quand il découvre, à l’avant, sur le fauteuil passager, un siège-auto pour bébé. Ça embrume ses pensées en même temps que ça les apaise, et il s’avance sur la banquette en déposant sa main glacée sur le bord du siège passager, zieutant par-dessus en craignant d’y découvrir l’horreur absolue mais… Deux petites mains roses tiennent les petits pieds qui appartient au même corps, emmitouflé dans un plaid défait. C’est une petite fille, collant rose, pull et jupes blanches, qui s’agite tranquillement en faisant des sourires qui font rouler les larmes du pianiste, bien que cette-fois, il porte un sourire curieusement suave au visage, comme si cet éclat innocent ravivait quelque chose de déterminant en lui. ’’Hey, salut, toi…’’ qu’il souffle d’une voix tremblotante en avançant sa main vers le bambin, qui agrippe aussitôt ses doigts écorchés dans un éclat de rire joyeux — une vision tout à fait irréelle, si bien qu’il se demande un instant s’il n’est pas en train d’halluciner ’’Hel, regarde…’’ il ne se retourne pas vers sa meilleure amie car il sait que c’est inutile, elle dort sur le siège passager, juste à côté de lui. ’’Tu dois avoir faim, pas vrai…’’ il n’en sait rien, à vrai dire, mais il est poussé par un instinct inexplicable qui le pousse à détacher la petite-fille afin de la ramener contre lui, avec son plaid, afin qu’elle ne souffre pas des mêmes maux que Helen et lui. Elle est sage, cette gamine, elle se contente de remuer gentiment dans ses bras, de babiller de sa petite bouche rosée, de le regarder avec ses grands yeux clairs, ses longs cils flirtant avec ses sourcils à peine dessinés, en lui conférant un apaisement et un réconfort qu’il ne pensait pas trouver dans cette voiture.
Les heures passent avec une redoutable uniformité, des minutes vides qu’il faut meubler en essayant de garder le rythme de la réalité ; une réalité dont Rosie — c’est le nom de la petite fille, il l’a découvert en trouvant son biberon pour la nourrir — rend un peu plus supportable. C’est effarant de constater qu’il a l’impression d’être dans cette bagnole depuis des semaines, trompé par les ténèbres de la nuit qui ne succèdent à rien d’autre que l’épaisseur de l’obscurité, qu’aucun phare de voiture, qu’aucun bruit salvateur, ne vient briser. ’’Ça va aller pour toi, d’accord…’’ parce que lui sent bien à quel point ses paupières sont lourdes, à quel point sa langue est pâteuse et l’idée de ne plus ressentir le froid mordant ne le rassure pas. Son corps est en train de s’endormir, lui aussi, et il a comme l’impression qu’il ne connaîtra aucun réveil. ’’Ils vont arriver et ils vont te sauver…’’ il le marmonne au-dessus de son petit front à peine chevelu, qu’il embrasse dans un effort ultime en poursuivant d’une voix basse et étranglée par la fatigue, puisqu’elle l’écoute en le dévisageant de ses beaux yeux juvénile ’’…Et tu vas vivre, très longtemps, d’accord ? Tu peux faire ça pour nous ?’’ bien sûr qu’elle le peut — elle n’a pas le choix, Rosie ’’Tu vas avoir une belle vie, remplie d’amour et de bonheur, pas vrai ? Je te fais confiance, hein ? On a un accord, toi et moi…’’ il se force à lui sourire pour la rassurer, parce qu’il ne veut pas que la dernière chose qu’elle voit de lui soit autre chose — c’est ridicule, il le sait, elle ne se souviendra de rien, mais il ne veut pas partir avec l’idée de lui laisser autre chose que ça. ’’Ils vont arriver, ils vont venir pour toi et, en attendant…’’ il s’avance de nouveau sur la banquette pour la déposer sur son siège, dans laquelle il l’attache même si elle émet des protestations en se mettant à gazouiller. Pour tenter de l’apaiser, sa langue émet un tststststs doucereux, pendant qu’il la recouvre de nouveau du plaid, dans des gestes lents et difficiles car ses doigts bougent péniblement, maintenant, tant l’hypothermie est sévère. ’’…Tu vas être sage, d’accord ? Ils vont arriver, ils vont arriver…’’pour toi c’est ce qu’il pense et espère, puisque rien ne lui semble plus important que la survie de cette petite fille, maintenant.
Rosie continue de pleurer mais son corps, dont la peau est presque grise, retombe sur la banquette en étant incapable de faire autre chose que respirer laborieusement, puisque son corps est tellement froid que les battements de son coeur ont ralenti. Son corps est dévitalisé au point que son esprit commence à miroiter des lumières rouges et bleus au loin, mais son cerveau ne fonctionne plus suffisamment normalement pour s’en réjouir. Il n’a plus la force de chercher à comprendre, il n’a plus la force de répondre à Rosie, alors il se contente de fermer les yeux, d’écouter le son de sa voix qui balbutie à peine, il s’accroche à cette petite étincelle qui brille, cette minuscule lueur qui perdure, même si elle est peut-être factice. Il n’est pas tout à fait inconscient, puisqu’il ressent pleinement la douleur lancinante dans son crâne, les crampes qui pressent son estomac, l’engourdissement de ses muscles épuisés et même son coeur qui bat faiblement dans sa cage thoracique, mais il n’est plus réellement capable de penser, de raisonner ou d’organiser un schéma de pensée cohérent, jusqu'à ce qu'il n'entende plus rien. Il s'est éteint, à son tour, sans pouvoir résister, sans même s'en rendre compte.
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c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.