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@Pénélope Danbury  - novembre 2024 - sirromet wines
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683 mots
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Les costumes d'Halloween pouvaient désormais être rangés au placard, la soirée du trente-et-un octobre passée, tout le monde allait maintenant entrer dans l'esprit tant attendu de Noël. Si les fêtes de fin d'année étaient toujours un véritable plaisir à vivre pour la chirurgienne, surtout depuis qu'elle revivait la magie de Noël à travers les yeux des jeunes enfants de ses ami(e)s, Helen n'avait absolument pas la tête à y penser. Déjà, peut-être parce qu'il était encore un peu trop tôt, sachant qu'on n'était que deux jours après le bal dans la zone industrielle désaffectée, mais surtout parce que les pensées de la chirurgienne restaient focalisées sur cette fameuse soirée. La brune n'arrivait pas à se retirer de la tête ce qu'il s'y était passé... elle se faisait un malin plaisir à redessinait les courbes sensuelles de la policière dans son esprit, sans parler de son regard sombre très insistant, sa bouche hyper tentante. Helen ne comprenait pas vraiment ce qu'il lui arrivait, en réalité. Elle mettait un point d'honneur à stopper toute envie d'une relation amoureuse, et c'était d'ailleurs bien pour cela qu'elle n'avait pas répondu aux allusions de Chris durant le marathon de danse, ou qu'elle n'envisagerait même pas de se remettre à fréquenter Jude... et pourtant, la voilà qui recommençait à s'attacher. Mais cette fois-ci, et pour la première fois, il s'agissait d'une femme qui retenait toute son attention. Et quelle femme, ohlala. La policière l'obnubilait depuis la soirée, et à juste titre ; il y avait eu du flirt. Vraiment, beaucoup de flirt. L'alcool avait beaucoup aidé la chirurgienne à se montrer taquine, on ne pouvait pas le nier. Mais son attirance non plus. Au moment où son regard s'était posé sur Yasmin, elle l'avait ressenti, tout au fond d'elle. Inconsciemment, tout son corps l'appelait à se rapprocher d'elle, à chercher son attention, à vouloir l'intéresser en retour. L'imaginer dans sa robe noire, qui jouait avec la transparence, la rendait de nouveau toute troublée. C'était indéniable : beaucoup de choses s'étaient passés à l'usine désaffectée. Et ça occupait toutes ses pensées, alors qu'elle se promenait avec Pénélope et les jumeaux aux vignobles, pour profiter de l'air marin de Bayside -et aussi pour continuer à décuver leur vin, puisqu'elles s'étaient rendues à le soirée ensemble, justement. Depuis plusieurs minutes, Helen restait silencieuse, même si sa tête tournait en boucle sur les événements entre elle et Yasmin. De l'animation, il y en avait sous son regard perdu dans le vide. La chirurgienne se rendit finalement compte que sa très chère amie lui parlait et qu'elle répondait à peine, comme une lycéenne songeant à son dernier flirt. C'était à la fois ridicule, et excitant. « Désolée, j'étais perdue dans mes pensées. » S'excusa-t-elle, alors que la blonde l'interrogeait sur sa réelle capacité d'écoute. Helen s'en voulut, d'autant plus qu'elle n'avait encore rien avoué à son amie sur cette... nouvelle expérience ? Comment devait-elle intituler ce moment passé aux côtés de Yasmin, en fait ? « Il faut que je te dise un truc. » Se confier à Pénélope, c'était genre ce qu'elle faisait tout le temps, alors ce nouveau secret, ce n'était pas grand chose. En réalité, la chirurgienne n'avait pas encore craché le morceau parce qu'elle ne savait juste pas quoi penser de tout ça, ni quels mots devait-elle choisir pour en parler : « Je crois que j'ai rencontré quelqu'un. » Elle n'était même pas sûre de pouvoir affirmer avoir rencontré quelqu'un, puisque rien ne ressemblait à d'habitude. « Et je l'ai croisée au bal d'Halloween... » Rien ne laissait sous-entendre qu'il s'agissait d'une femme, puisqu'Helen peinait toujours à trouver les bons termes pour s'exprimer. Alors, bêtement, elle laissa planer un suspens inutile pour Pénélope, mais important pour elle, qui comptait désormais sur la capacité de son amie à rebondir efficacement dans ce genre de conversation.

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@Helen Stenfield ☆ Pénélope

J’avais la tête comme un seau et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. C’était moi qui avait abusé des Mojitos à cette fête d’Halloween. Avec Tony, on avait décidé d’engager une baby-sitter jusqu’à ce qu’il rentre à la fin de son service, comme ça je pouvais sortir sans culpabiliser. J’en avais besoin : pour mon équilibre mental et éviter de devenir cinglée parce que je vivais, je respirais et je pensais bébé (X2) et deuxièmement parce que j’avais vraiment envie de sortir avec Helen. La jolie brune traversait une sale période et j’espérais que ça lui aurait changé les idées.

J’étais sérieusement en train d’en douter en la voyant pensive, à marcher tel un robot à côté de moi. Ok, c’était peut-être pas super passionnant mes histoires avec ma tante de Canberra qui était en train de me faire un pseudo chantage affectif pour que je vienne passer les fêtes avec elle mais tout de même non ?? « T’es pas du tout avec moi là, ça va ? » - « Désolée, j'étais perdue dans mes pensées. » C’est ce que je vois ! « Oui j’ai vu ! » lui dis-je avec une pointe d’amusement dans la voix. Mais je voyais aussi qu’il n’y avait pas que ça. Elle était … préoccupée ? J’allais justement lui poser la question lorsqu’elle me devança. « Il faut que je te dise un truc. » Je levais un sourcil, l’encourageant silencieusement à continuer parce qu’elle ne comptait pas s’arrêter là, si ?

« Tu veux qu’on s’assoit sur le banc ? » Je lui demande tout en jetant un coup d’œil aux jumeaux qui se sont tranquillement endormis. L’air marin leur fait toujours cet effet. Qu’on se promène au bord de l’océan ou dans les vignobles, ils s’endorment toujours très rapidement. « Je crois que j'ai rencontré quelqu'un. » Cette fois, je m’arrête immédiatement et nous guide directement vers le banc pour y poser nos fesses. « Tu crois …. C’est à dire ? Parce que c’est soit oui, soit non, il peut pas y avoir de je crois. » … Je crois ! En tout cas, dans ma tête. « Et je l'ai croisée au bal d'Halloween... » Ohh !!! Mes yeux s’écarquillent de surprise et tout à coup, je suis excitée comme une puce. Je l’ai pas vu venir celle-là. Pourtant, on a passé une très grosse partie de la soirée ensemble et si nous avons été séparées, c’est parce que j’avais les pieds en compote de danser et que je n’étais pas restée aussi longtemps qu’elle sur la piste de danse. Quand est-ce qu’elle a eu le temps de rencontrer un mec ? Ce serait forcément sur la piste de danse. « C’est qui ? Il est comment ? Tu l’as rencontré sur la piste de danse ? Il a un bon déhanché ? Parce que si c’est le cas, ça sera forcément le feu sous la couette ! » Je riais de ma remarque et continuais dans ma lancée. Elle en avait dit suffisamment pour titiller ma curiosité, mais clairement pas assez pour la commère que je suis. « T’as son numéro ? Tu vas le revoir bientôt ? » Et pas un seul instant, je ne me suis posée la question de savoir si elle parlait d’un homme ou d’une femme…C ‘est vrai, elle a été mariée à un homme, elle n’a fréquenté que des hommes récemment, comment je pourrais me douter de quoi que ce soit alors qu’elle-même, elle se pose des questions. « Je veux TOUT savoir, t’as pas le choix ! »
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@Pénélope Danbury  - novembre 2024 - sirromet wines
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Les lèvres charnues de la policière ne quittaient plus l'esprit de la chirurgienne, qui avait bien cru avoir la chance d'en goûter la saveur et la texture, avant que son amie n'interrompt leur moment. Très honnêtement, les deux femmes avaient été à deux doigts de s'embrasser, Helen en était persuadée. Le regret avait été immense, en constatant qu'elle ne pourrait plus avoir Yasmin rien que pour elle... et puis, finalement, la brune avait pris son courage à deux mains pour retourner la voir, et lui donner son numéro de téléphone, en plus d'un baiser très sensuel à la commissure de ses lèvres. Et elle avait bien fait, parce que la policière lui avait envoyé un message hier... et depuis, elles ne s'arrêtaient plus de parler. Du matin, jusqu'au soir, Yasmin et elle échangeaient sur tout et rien, sans oublier d'user de leurs charmes, quand même. Elles se cherchaient et continuaient de flirter par messages, Helen attendait alors avec impatience que son téléphone vibre pour lui indiquer la notification d'un nouveau message de sa policière préférée... « T’es pas du tout avec moi là, ça va ? » Physiquement oui, mais son esprit était encore au bal d'halloween, elle l'admettait. Ou dans ses messages, ça fonctionnait aussi. « Tu veux qu’on s’assoit sur le banc ? » - « Oui, en plus je t'avoue que j'ai toujours la tête prise dans un étau, à cause de la soirée. » L'air marin, ça faisait du bien, c'était vivifiant, mais s'asseoir semblait être une idée parfaite. En avançant vers l'un des premiers bancs qui se trouvait dans leur champ de vision, Helen lança alors cette fameuse bombe, en lui avouant ses doutes. « Tu crois …. C’est à dire ? Parce que c’est soit oui, soit non, il peut pas y avoir de je crois. » Helen grimaça, puis ouvrit la bouche pour répliquer, puis la referma, puis l'ouvrit de nouveau, sans savoir comment formuler le méli-mélo de ses pensées à propos de cette rencontre. « Oui... enfin, je veux dire... oui j'ai rencontré quelqu'un mais... » C'est une femme, voulait-elle ajouter. Mais n'était-ce pas trop abrupte de l'annoncer comme ça ? Helen n'avait pas honte de cette attirance pour une personne du même sexe qu'elle... c'était juste que... c'était la première fois. Personne, dans son entourage, n'avait un jour eu vent de cette possibilité, pas même elle, qui était la première concernée. « C’est qui ? Il est comment ? Tu l’as rencontré sur la piste de danse ? Il a un bon déhanché ? Parce que si c’est le cas, ça sera forcément le feu sous la couette ! » Le fatidique questionnement en utilisant le pronom masculin était là, et quoi de plus normal ? Pénélope n'était pas censée comprendre d'elle-même qu'Helen changeait de bord... rien ne laissait supposer le cas, dans les mots précédemment utilisés. A l'évocation des talents au lit de la fameuse personne, les joues de la chirurgienne virèrent au rouge. Si son corps tout entier réclamait le contact de celui de la policière, c'était bien un sujet qui allait devenir sensible, de part son inexpérience avec une femme. « T’as son numéro ? Tu vas le revoir bientôt ? Je veux TOUT savoir, t’as pas le choix ! » Il n'y avait aucune raison pour que Pénélope réagisse mal à la nouvelle qu'Helen s'apprêtait à lâcher ; jamais, elle ne l'avait jugé pour quoique ce soit, au même titre qu'Izan. Le cas échéant, la blonde ne ferait pas partie de son cercle d'amis proches. « On s'est rencontré à l'hôpital, en fait... et on s'est retrouvé au bar, t'étais en train de danser à ce moment-là. » Helen gardait l'information au chaud encore quelques secondes, afin de déterminer comment il fallait annoncer à sa meilleure amie qu'elle fréquente une femme. Ce fut à ce moment-là que son téléphone se mit à vibrer, et lorsqu'elle s'en empara, elle aperçut la notification de messages de Yasmin. « Elle vient justement de m'envoyer un message... » Déclara-t-elle, en montrant l'objet, sans pour autant prendre le temps de le lire ; elle le ferait plus tard, au calme. Pour le moment, elle devait certaines explications à une Pénélope sur le cul. « Moi non plus, je savais pas que j'étais attirée par les femmes. » Sourit-elle, devant la mine surprise de son amie en face d'elle, puis elle rectifia : « Enfin, pour être honnête, c'est la première fois qu'une femme me fait cet effet-là... j'ai jamais ressenti ça avant. » Maintenant que le plus dur était fait, Helen se sentait déjà moins mal à l'aise dans la conversation... et aussi plus sûre d'elle dans l'explication de ce qu'elle ressentait à l'heure actuelle. « Enfin, je veux dire... J'ai beau regarder d'autres femmes pour voir si y a un truc, et je ressens ça que quand je pense à elle. » Les autres femmes, c'était juste des autres femmes. Alors que Yasmin... tout l'attirait chez elle, autant physiquement, que dans sa personnalité, sa conversation. « Elle est vraiment sublime... je dois admettre que c'était assez chaud entre nous, au bal... » Rien que d'y repenser, un sourire niais prenait place sur ses lèvres, tandis que son ventre recommençait à faire des galipettes ; l'inconnu et l'excitation s'y mêlaient dedans, mais c'était diablement bon.