ÂGE : 36 ans (28.07.1988) SURNOM : Eli STATUT : marié à Oscar depuis dix ans MÉTIER : pédopsychiatre en dépression, quel ironie LOGEMENT : 162 edward street - Spring Hill, 1 chien, 0 enfant et beaucoup d'amertume POSTS : 89 POINTS : 1450
TW IN RP : dépression, violence infantile, trouble de la fertilité, fausse couche GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : orpheline qui a grandi dans des familles d'accueil médiocre • généreuse et altruiste • très bonne écoute, mais se confie très peu • son couple souffre d’un enfant qui ne vient pas et d’une panoplie de non-dits • cache sa dépression sous ses plus beaux sourires et son boulot • ne supporte pas les mensonges, ni les excès en tout genre DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : mediumvioletred RPs EN COURS : (06)oscar #5 • nina #1 • john #1 • nate #1 • kenzie #1 • alistair #1
L’arrêt de travail d’Elisa remonte à une semaine maintenant, et on ne peut pas dire qu’elle a vraiment mis cet arrêt à profit. Elle n’a pas fait grand-chose ces derniers jours, pour ne pas dire qu’elle n’a absolument rien fait. Elle est sortie promener Charly qu’une seule fois, et puis, c’est tout. Elle a du mal à sortir de son lit. Elle est prise d’une énorme fatigue qui ne semble pas vouloir s’apaiser. Elle se lève parfois pour se nourrir, mais c’est plus pour faire plaisir à Oscar que parce qu’elle en a réellement envie. Les choses semblent s’être un peu apaisées entre eux pour le moment, alors elle essaie de ne pas tout gâcher. Elle fait des efforts, vraiment. Elle se doute aussi bien que ces efforts ne sont pas suffisants. Ça ira mieux dans quelques jours. C’est ce qu’elle se répète depuis quelques jours justement. Va savoir ce qui lui a pris cette après-midi lorsqu’elle a attrapé son téléphone, sans toutefois quitté son lit, faut pas trop faire de folie, et qu’elle a envoyé un message à Alistair. Elle a besoin de sortir. Elle va finir par devenir folle si elle reste ici. Pourtant, à peine lui propose-t-elle de sortir qu’elle espère qu’il va lui dire non. Faudrait qu’elle s’habille, ça lui semble un fardeau insurmontable. Même si elle sait parfaitement qu’il n’en aurait rien à faire qu’elle arrive habillé en mou avec les cheveux sales. Il fera ses commentaires à deux balles, et puis, c’est tout. Mais Elisa a encore assez de fierté pour ne pas lui imposer ça. Une heure qu’elle s’est donnée. Elle file directement sous la douche qui la rend presque présentable. Ses joues sont toujours aussi creuses et ses cernes toujours aussi présentes. Combien de jours elle devra dormir pour qu’elles disparaissent ? Elle ne se maquille pas. Elle n’en voit pas l’intérêt. Elle est démasquée depuis longtemps avec lui. Ce serait une perte de temps d’essayer d’avoir l’air moins lamentable. Elle enfile une paire de short en jean avec un chandail bien trop grand pour elle. Casquette sur la tête, baskets dans les pieds, elle prend la laisse de Charly et file en direction de la forêt de mangroves.
Elle n'est presque pas en retard lorsqu’elle arrive à destination. Peut-être qu’elle a un peu surestimé sa capacité à se préparer et faire la route jusqu’ici en une heure. Elle n’aurait même pas été si surprise que Alistair ne l’ai pas attendu. Mais non, il est bien là, à l’attendre. Son chien est le premier à venir à sa rencontre. Elle se penche pour l'accueillir, lui caresse la tête et se mérite un coup de langue en plein visage. Dégueulasse. Elle tente d’essuyer la salive canine sur la manche de son tee-shirt en se redressant. Charly arrive rapidement à la rencontre de son ami et les deux chiens filent directement dans les sentiers. Ils connaissent le chemin par cœur depuis le temps. Elisa franchit les quelques pas qui la sépare d’Alistair. Il n’y a jamais de comment ça va entre eux. Ils savent déjà la réponse. Parfois, ils ne se disent absolument rien, ou presque. Ils vivent leur solitude à deux. Elisa n’a jamais supporté d’être seule. Elle a toujours eu besoin de quelqu’un. Elle s’est pourtant isolée volontairement de tout son entourage, ou presque. Son amitié avec Alistair est un parfait compromis entre la solitude et son besoin d’avoir une présence. « Tu m’fais pas faire de crise cardiaque aujourd’hui, compris ? » Aussi bien mettre les choses au clair tout de suite. Elle déteste ça, ses pseudos raccourcis à la con où si tu mets un pas trop loin tu risques de mourir en tombant de la falaise. Elle passe son temps à lui dire de reculer, que c’est dangereux. Il le fait exprès, elle est pas si conne. « Oh, et, t’as vraiment une mine terrible. » Les compliments d’abord. Elle lui offre son plus beau sourire communicatifs, donc, avant de lui tourner dos pour entrer la première dans le sentier.
ÂGE : 34 chapitres dont l’encre s'est mêlée aux larmes et à la poussière des souvenirs. SURNOM : Ali, surnom court, presque un souffle. STATUT : Veuf depuis ce jour où son monde s’est effondré. Il porte en lui les échos d’une famille qui n’a jamais eu la chance de vivre. MÉTIER : Écrivain de renom, il manie les mots comme un peintre les couleurs, mêlant ombre et lumière pour exprimer ce que d'autres taisent. Sa plume, pour seul rempart entre lui et le vide. LOGEMENT : #502 BAYSIDE. Dans une charmante maison à étage. Grandes baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur l'étendue d'eau à ses pieds. Maison surtout trop grande pour lui tout seul désormais. POSTS : 117 POINTS : 1310
TW IN RP : Deuil, accident de voiture mortel, perte d'épouse (enceinte) mélancolie, dépression, alcool ... TW IRL : Aucun si prévenue au préalable.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : BurlyWood. RPs EN COURS : # Elisa # Willow (fb1) # Willow (3) RPs TERMINÉS : # ft Willow (2) # Willow (1)AVATAR : Brandon Sklenar CRÉDITS : starrynightavatars DC : Wesley Bishop, tatoueur d'âmes. PSEUDO : Crépuscule. INSCRIT LE : 10/11/2024
Novembre 2024 - @Elisa Sterling Bayside - forêt de Mangroves.
Alistair attend Elisa au bord du sentier, les mains dans les poches, et le regard perdu dans le vide. Son chien, déjà surexcité, surveille chaque mouvement autour de lui. Museau en l’air, il semble anticiper la double arrivée. Et justement, la blonde apparaît bientôt dans son champ de vision. L’écrivain ne prend pas la peine de regarder sa montre. Ce n’est pas vraiment son genre de s’accrocher à des horaires stricts, surtout avec elle. Ils savent que l’autre viendra, sans attendre de ponctualité, ni même de vraie explication. C’est leur manière de se retrouver sans la pression des conventions, comme deux âmes usées par la solitude et la fatigue du quotidien qui cherchent un peu d’air. Elle est suffisamment proche pour que le chien de l’auteur court dans sa direction. Coup de langue sur la face pour la saluer, manifestement ravi de la retrouver. Sa réaction immédiate arrive à faire tremblotter le coin des lèvres d’Ali. Presque un sourire. Presque, seulement. Elle approche plus encore de lui pour lui balancer la première pique, avec un ton mêlé d’amusement et de sérieux. Il pourrait lui répondre sérieusement, lui promettre de rester sage. Mais ça ne serait pas lui. Au lieu de ça, il hausse un sourcil, faussement innocent. « Je ne sais pas de quoi tu parles ... » Il sait très bien. Elle se tend à chaque fois qu’il joue avec le feu en s’approchant trop près d’un bord de falaise. Qu’il prend le risque de glisser sur le gravier fin qui s’y trouve. Mais est-ce que ce serait vraiment si grave si ça arrivait ? Les yeux clairs de l’homme parcourent le visage féminin, s’attardant sur ses cernes et l’expression un peu éteinte qui flotte derrière son sourire. Il pourrait dire quelque chose de réconfortant, mais ce n’est pas dans leurs habitudes. Alors, il répond avec la même ironie qu’elle, dans leur langage à eux, qu’ils sont les seuls à comprendre.
« Trop sympa. Toi-même t’as l’air en super forme ... » Qu’il ironise tout naturellement en retour. Ils n’ont jamais eu besoin de mots sympas ou de grandes conversations pour se comprendre. Ils sont là l’un pour l’autre. Pas pour se sauver, mais pour partager un moment d’apaisement, aussi court soit-il. Elle passe devant lui et il la suit sans se presser. À eux deux, ils forment une sorte de tableau un peu étrange. Une scène sans éclat où chacun connaît déjà les failles de l’autre et où le silence est tout sauf gênant. Leurs chiens, eux, connaissent ce sentier par cœur, et ils disparaissent rapidement entre les arbres, guidés par leur instinct. Après quelques pas, il finit par rompre le silence, un brin ironique. « Si c’est toi qui choisis le chemin, pas de raccourci ? Ca va durer combien de temps ... ? » Tout naturellement, il cale son rythme de pas sur le lien. Il a les yeux qui errent maintenant en direction des arbres. Les branches dansent au rytme du vent léger. Le silence entre eux est étrangement apaisant. Ici, entouré de la végétation dense, des odeurs de terre et de l’appel de l’océan. Il pourrait presque oublier les tourments qui sont les siens. Alors qu’ils avancent, il lui adresse un dernier regard, un sourire presque imperceptible, comme pour lui rappeler qu’il est là, dans cette marche partagée, dans ce silence complice. Aujourd’hui, comme les autres jours, ils se contentent de marcher côte à côte, dans cette solitude qu’ils choisissent d’affronter ensemble quand ils en éprouvent l’envie soudaine. Peut-être une envie un peu folle. Parce qu’ils n’ont pas vraiment l’air de se tirer vers le haut. Plutôt de s’inciter l’un l’autre, à rester à terre. A se morfondre. Parce que c’est plus facile que de se forcer à reprendre les rennes de leurs vies.
(619 mots)
Fade To Black
Life it seems, will fade away, drifting further every day. Getting lost within myself. Nothing matters no one else. I have lost the will to live. Simply nothing more to give. There is nothing more for me. Need the end to set me free.
Elisa Sterling
le coeur en suspens
ÂGE : 36 ans (28.07.1988) SURNOM : Eli STATUT : marié à Oscar depuis dix ans MÉTIER : pédopsychiatre en dépression, quel ironie LOGEMENT : 162 edward street - Spring Hill, 1 chien, 0 enfant et beaucoup d'amertume POSTS : 89 POINTS : 1450
TW IN RP : dépression, violence infantile, trouble de la fertilité, fausse couche GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : orpheline qui a grandi dans des familles d'accueil médiocre • généreuse et altruiste • très bonne écoute, mais se confie très peu • son couple souffre d’un enfant qui ne vient pas et d’une panoplie de non-dits • cache sa dépression sous ses plus beaux sourires et son boulot • ne supporte pas les mensonges, ni les excès en tout genre DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : mediumvioletred RPs EN COURS : (06)oscar #5 • nina #1 • john #1 • nate #1 • kenzie #1 • alistair #1
« Je ne sais pas de quoi tu parles ... » qu’il lui balance en feignant l’innocence. Oui, oui, à d'autres. Elle sait pas trop si ça veut dire qu'il ne compte pas prendre ses presque menaces aux sérieux. Sûrement pas. « Trop sympa. Toi-même t’as l’air en super forme ... » Elle grimace à sa remarque plus que sarcastique. Il n'y a bien que lui pour faire un commentaire sur ce qu’elle a l'air. Personne n’ose. Tout le monde le pense, mais personne ne le dit à voix haute. Ça amènerait forcément une discussion gênante, ou plutôt un mensonge de la part d’Elisa. Ici, entre eux, il n'y a aucun mensonge, pas forcément de vérité non plus. Ils ne parlent des sujets qui fâchent, même si, la journée où il ressentira le besoin de parler, elle sera là pour l’écouter. Ça viendra. Elle le sait. Elle sait aussi que ce n'est pas pour aujourd'hui, ni même pour un avenir rapproché. Quand ce jour viendra, elle s’ouvrira également. Pour une fois, elle a l'impression que quelqu'un la comprendrait. Leurs cicatrices n’ont rien à voir, mais ils se comprennent, n’ont aucun jugement l’un envers l'autre. C'est extrêmement précieux pour elle.
Elisa entre la première dans le sentier. Alistair lui emboîte le pas. Ils restent silencieux pendant un moment. La blonde est plus préoccupée par le fait de s’assurer de toujours avoir les chiens à portée de vue. Il ne manquerait plus qu’elle perde le seul compagnon joyeux de sa demeure. « Si c’est toi qui choisis le chemin, pas de raccourci ? Ca va durer combien de temps ... ? » Elle a tout son temps devant elle. Elle n'a rien de mieux à faire. Elle n'est pas non plus pressée de rentrer chez elle. Autant ça lui semble bien trop souvent épouvantable de quitter son domicile qu’un coup qu’elle en est sorti, juste l'idée de retourner entre ses quatre murs qui l'oppresse suffit à frôler la crise d’angoisse. Il y a longtemps que ça ne faisait plus partie de son quotidien, l’angoisse, les crises, la peur, le besoin de se renfermer. Elle s’en serait bien passé. Ces probablement des blessures qu'elle gardera à tout jamais, qui reviendront lui pourrir la vie sans prévenir. Bref, tout ça pour dire que même si la randonnée prend la journée entière, ça lui est complètement égal. « Pourquoi ? T’as de la vaisselle sale qui t’attend ? » Elle se doute bien que Alistair non plus n’a rien de mieux à faire. Encore moins qu’elle. Personne ne l’attend chez lui, tristement. Elle se déteste à chaque fois qu’elle se dit l'envier de n’avoir de compte à rendre à personne. L'idée passe parfois furtivement dans ces moments où plus rien n'est logique dans son cerveau, quand elle broit du noir et frôle la paranoïa, mais elle ne le pense pas réellement. Jamais elle n’échangerait son quotidien contre le sien. Elle ne souhaiterait jamais qu'il arrive malheur à son mari. Elle le trouve brave d'être là, avec elle. Elle se doute aussi que ce devait être différent à la suite du drame. Le temps a sûrement apaisé un peu ses douleurs, sans les avoir fait taire pour autant. Lorsqu’on entre dans la spirale infernale de l'autodestruction, il est bien difficile de s'en sortir tout seul. Elle n'est pas là pour l'aider, alors qu’elle le devrait sûrement. La psychiatre en elle est aux abonnés absents.
Plusieurs minutes passent avant qu’Elisa se décide de briser de nouveau le silence entre eux. « Il est différent. Ton roman. » Plus noir, plus sombre, plus tordu, il se termine mal, tragiquement. Elle se demande si ces habitués ont été choqués par le nouveau genre ou s'ils ont applaudi l’audace, s'ils ont apprécié de le voir écrire autre chose, en le faisant aussi bien. Les êtres humains n'aiment pas souvent sortir de leur zone de confort. Peut-être que son lancement a été un véritable flop. Probablement qu'ils s’en fout. Plus rien n’a d’importance. Sa vie est dénuée de sens. Est-ce que ça lui a fait du bien de vider toute cette noirceur par écrit ?
Alistair Rivers
ÂGE : 34 chapitres dont l’encre s'est mêlée aux larmes et à la poussière des souvenirs. SURNOM : Ali, surnom court, presque un souffle. STATUT : Veuf depuis ce jour où son monde s’est effondré. Il porte en lui les échos d’une famille qui n’a jamais eu la chance de vivre. MÉTIER : Écrivain de renom, il manie les mots comme un peintre les couleurs, mêlant ombre et lumière pour exprimer ce que d'autres taisent. Sa plume, pour seul rempart entre lui et le vide. LOGEMENT : #502 BAYSIDE. Dans une charmante maison à étage. Grandes baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur l'étendue d'eau à ses pieds. Maison surtout trop grande pour lui tout seul désormais. POSTS : 117 POINTS : 1310
TW IN RP : Deuil, accident de voiture mortel, perte d'épouse (enceinte) mélancolie, dépression, alcool ... TW IRL : Aucun si prévenue au préalable.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : BurlyWood. RPs EN COURS : # Elisa # Willow (fb1) # Willow (3) RPs TERMINÉS : # ft Willow (2) # Willow (1)AVATAR : Brandon Sklenar CRÉDITS : starrynightavatars DC : Wesley Bishop, tatoueur d'âmes. PSEUDO : Crépuscule. INSCRIT LE : 10/11/2024
Novembre 2024 - @Elisa Sterling Bayside - forêt de Mangroves.
Les gens comme eux ont tendance à être pris avec des pincettes quand on s'adresse à eux. Parce que tout le monde craint fortement de les faire basculer du mauvais côté. De les faire tomber pour de bon. Comme si vraiment des mots trop sincères pouvaient avoir cet effet-là. Dans le cas d'Alistair, le fait est que quoi qu'on lui dise, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Que ce soit de la part de son agent qui tente de le motiver en lui faisant remarquer qu'il est temps qu'il se relève, ou de la part de membres de sa famille qui, tout au contraire, essaient d'être aussi doux et patients que possible avec lui. Il se contente d'observer tout ce beau monde qui continue de s'agiter devant lui et autour de lui, sans que ça l'aide vraiment à se redresser. Alors l'amitié qu'il est en train de développer avec Elisa ne lui fait pas le moindre mal. Ce n'est pourtant pas faute de s'envoyer un paquet de piques ironiques quand ils se retrouvent ensemble. Et de s'offrir une sincérité brute qui pourrait en choquer plus d'un. Il gronde dans sa barbe quand elle lui laisse entendre qu'il ne doit pas avoir grand-chose de mieux que cette randonnée à faire. « J'bouffe dans des assiettes en carton en ce moment. » C'est sa nouvelle lubie pour ne plus avoir de vaisselle à faire justement. C'est tout sauf écologique, mais il n'est pas franchement en état de réfléchir à ce genre de chose et de s'en inquiéter. Il en vient même, égoïstement, à penser que ce n'est pas à son enfant qu'il va laisser un monde pourri. Alors il s'en fout de l'état dans lequel il sera quand il le quittera ... Ce qu’il espère voir arriver dans pas trop longtemps d’ailleurs. Même s’il ne fera rien pour réellement se tirer de lui-même. Par lâcheté ou par courage, lui-même n’en sait rien et il n’a pas particulièrement envie de creuser non plus. Parce que ça n’a pas d’importance.
De toute façon, pour l'instant, il se contente gentiment de cette randonnée qui se fait pour l'instant dans un silence relatif qui n'est pas pour lui déplaire. Ils ont une façon d'être ensemble tout en étant seuls, tous les deux. C'est ainsi que ça semble fonctionner dans cette amitié étonnante. Même s'il y a parfois un sujet qui est lancé. Comme c'est le cas quand elle mentionne son livre. Les mains dans les poches de son jean, il ne lui lance qu'un bref coup d'œil, avant de ramener les yeux devant lui. « C'est vrai ... Et je pensais que tout le monde allait détester ce bouquin et me tourner le dos. » Qu'il confesse tout bas. Dans le fond, c'est peut-être même un peu ce qu'il a cherché en agissant ainsi, lui qui a plutôt toujours eu tendance à ajouter du beau et des lueurs d'espoir dans chacun de ses livres. Celui-là en est complètement dépourvu. Il explore la noirceur la plus profonde de l'être humain. Sans lui laisser aucune chance d'espérer et de s'attendre à autre chose. Il devait espérer voir tout le monde s'éloigner de lui et de ses bouquins, pour lui confirmer qu'il n'a plus sa place ici bas. Faire en sorte d'être détesté pour se donner une bonne raison de disparaître. Au lieu de ça ... « Mais les retours sont bons. » Parce qu'il semblerait que sa plume fonctionne encore dans ce registre-là. Que les gens ne soient finalement en quête que d'émotions fortes, voire violentes. Que ce soit dans le beau ou dans le laid. Le très laid, en l'occurrence. Il ne ressent pas de joie véritable de savoir qu’il a encore vendu un paquet de livres et que les ventes ne s’arrêtent plus. Il se fout de savoir que, comme à chaque sortie, ça a été l’occasion de relancer les ventes de tous ses anciens livres. Il se fout de l’argent que ça lui rapporte, de la notoriété qui va avec et du plaisir que les gens prennent encore à le lire malgré les années qui continuent de passer ...
(677 mots)
Fade To Black
Life it seems, will fade away, drifting further every day. Getting lost within myself. Nothing matters no one else. I have lost the will to live. Simply nothing more to give. There is nothing more for me. Need the end to set me free.
Elisa Sterling
le coeur en suspens
ÂGE : 36 ans (28.07.1988) SURNOM : Eli STATUT : marié à Oscar depuis dix ans MÉTIER : pédopsychiatre en dépression, quel ironie LOGEMENT : 162 edward street - Spring Hill, 1 chien, 0 enfant et beaucoup d'amertume POSTS : 89 POINTS : 1450
TW IN RP : dépression, violence infantile, trouble de la fertilité, fausse couche GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : orpheline qui a grandi dans des familles d'accueil médiocre • généreuse et altruiste • très bonne écoute, mais se confie très peu • son couple souffre d’un enfant qui ne vient pas et d’une panoplie de non-dits • cache sa dépression sous ses plus beaux sourires et son boulot • ne supporte pas les mensonges, ni les excès en tout genre DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : mediumvioletred RPs EN COURS : (06)oscar #5 • nina #1 • john #1 • nate #1 • kenzie #1 • alistair #1
« J'bouffe dans des assiettes en carton en ce moment. » Parce que la totalité de sa vaisselle est sale ou parce qu’il en a marre de la laver ? Comme Elisa sait parfaitement qu’elle n’aurait pas la motivation nécessaire de ramasser tout ce qu’elle laisse traîner derrière elle, elle se doute que c’est la même chose pour Ali. Elisa choisit plutôt de ne rien sortir, ne pas bouger, rester enfermée, ne pas manger, comme ça, c’est pas vraiment un calvaire de passer derrière elle. Même si elle vivrait seule, sa maison laisserait sûrement l’impression qu’elle est inhabitée tellement rien ne changerait de place. « Astucieux. » qu’elle commente sans vraiment le penser pour autant. Elle ne compte pas le mettre en pratique. C’est sûrement ce qui met fin à la conversation, parce qu’aucun des deux ne cherche vraiment à la relancer pour tout dire. Ils se complaisent dans le silence, laissent la nature parler pour eux. Quelques regards sont parfois échangés simplement pour se rappeler qu’ils ne sont pas seuls, ou pour se dire qu’ils se comprennent, qu’ils n’ont pas besoin de plus. Elisa ne comprend toujours pas pourquoi cette amitié lui fait autant de bien. Avec lui, elle a moins l’impression d’être une épave - alors qu’elle l’est toujours autant. Elle a les épaules moins lourdes, moins crispées. Elle n’a pas la pression sociale ici. Elle se demande s’il ressent la même chose. Parfois, elle a l’impression que non, mais n’en fait pas la remarque pour autant. Quand il lui arrive de se soucier de lui, réellement, comme une personne normale, elle le voit bien qu’il est plus enfoncé dans sa noirceur qu’elle, ou alors c’est qu’elle veut se convaincre que ce n’est pas de ça qu’elle a l’air. Encore une fois, elle ne lui en fera jamais le commentaire. Elle sait ce qu’est son rôle dans la vie de l’écrivain et ce n’est pas de le sauver. « C'est vrai ... Et je pensais que tout le monde allait détester ce bouquin et me tourner le dos. » C’est quand il lui sort des phrases comme celle-ci qu’elle voit toute sa détresse. Elle n’a pas besoin de lui poser la question. Elle sait qu’il voulait que tout le monde déteste son bouquin. Il voulait qu’on lui tourne le dos. Il veut n’avoir plus rien à quoi se raccrocher. Il veut que sa vie n'ait aucun sens, parce que c’est ainsi qu’il le ressent. « Mais les retours sont bons. » Elle entend sa déception dans ses mots, alors que ces complètements idiots d’être déçu d'avoir du succès. Ils font que ça, avoir des réactions idiotes. C’est pas elle qui va le juger là-dessus, même si, contrairement à lui, elle ne voudrait jamais foutre sa carrière en l’air. C’est la seule chose qui lui donne une raison de se lever le matin. Maintenant qu’on l'a forcé à arrêter, elle ne sait plus comment faire. « Tu as sous-estimé la curiosité morbide de l’être humain. » qu’elle commente. Elisa ne comprendra jamais comment l’humain peut être aussi cruel, comment il peut se complaire du malheur des autres. Une pensée sans doute étrange quand on exerce un métier comme le sien. Elle le fait justement pour essayer d’éviter qu’une personne tourne mal. Ça lui est arrivé à quelque reprise d’être terrifié par ce qui pouvait avoir dans la tête d’un simple enfant, d’avoir droit à toute la noirceur à l’intérieur. Elle aimerait dire qu’elle les a tous sauvés, mais elle sait bien que c’est faux. On ne peut pas aider ceux qui ne veulent pas être aidés. Comme elle. Comme lui. « J’ai préféré les autres. » qu’elle ajoute par la suite. Elle n’est sûrement pas la seule, mais il peut l’ajouter à la liste des mauvais retours si ça peut lui faire plaisir. Si elle veut des horreurs, elle se contente de la réalité. La fiction peut continuer à être belle. « Ça t’a fait du bien d’écrire ça ? » qu’elle le questionne sans trop savoir si elle vient de franchir une limite qu’elle n’est pas supposée. L’écriture est un procédé qu’elle utilise souvent avec ses propres patients. Pour certains, ça fonctionne. Pour d'autres, non. Elle ne croit pas que ça fonctionnerait avec elle, mais n’a pour autant jamais tenté l’expérience. C’est sans doute un moyen de vider le mauvais sans l’exposé. Enfin, Ali, lui, il l’a exposé au monde entier.
Alistair Rivers
ÂGE : 34 chapitres dont l’encre s'est mêlée aux larmes et à la poussière des souvenirs. SURNOM : Ali, surnom court, presque un souffle. STATUT : Veuf depuis ce jour où son monde s’est effondré. Il porte en lui les échos d’une famille qui n’a jamais eu la chance de vivre. MÉTIER : Écrivain de renom, il manie les mots comme un peintre les couleurs, mêlant ombre et lumière pour exprimer ce que d'autres taisent. Sa plume, pour seul rempart entre lui et le vide. LOGEMENT : #502 BAYSIDE. Dans une charmante maison à étage. Grandes baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur l'étendue d'eau à ses pieds. Maison surtout trop grande pour lui tout seul désormais. POSTS : 117 POINTS : 1310
TW IN RP : Deuil, accident de voiture mortel, perte d'épouse (enceinte) mélancolie, dépression, alcool ... TW IRL : Aucun si prévenue au préalable.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : BurlyWood. RPs EN COURS : # Elisa # Willow (fb1) # Willow (3) RPs TERMINÉS : # ft Willow (2) # Willow (1)AVATAR : Brandon Sklenar CRÉDITS : starrynightavatars DC : Wesley Bishop, tatoueur d'âmes. PSEUDO : Crépuscule. INSCRIT LE : 10/11/2024
Novembre 2024 - @Elisa Sterling Bayside - forêt de Mangroves.
Il ne peut retenir un rire sans joie quand elle complimente sa technique pour ne pas avoir de vaisselle à faire. Il ne sait pas si elle le pense vraiment ou si elle plaisante. Ce dont il est bien certain, c'est que lui, ça l'arrange pas mal de ne pas avoir tous les jours de la vaisselle à faire. De n'avoir pas besoin de se prendre trop souvent la tête avec ça. Seulement quand il est dans une période où il est assez motivé pour revenir à un peu de normalité. Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Et impossible de savoir quand la prochaine petite lueur de ce genre réapparaîtra. Sans doute pas de sitôt. Il a plutôt le sentiment d'être dans une nouvelle phase faite de déprime et d'obscurité, l'écrivain. C'est peut-être même un peu pour ça qu'il ne s'est pas fait prier une seule seconde pour accepter cette sortie en compagnie de la jeune femme qu'il considère comme une amie. Avant le brouillard opaque. Avant les journées qu'il pourrait de nouveau souhaiter passer seul dans son lit. À oublier de manger, de se doucher, de prendre un peu le soleil. À ne pas même être capable d'écrire une seule ligne. Non pas que ça presse pour l'instant de toute façon. Il vient tout juste de publier son nouveau roman et il marche toujours aussi bien auprès des lecteurs. Il est même encensé pour avoir "osé" tuer son héros. Alors même qu'il s'attendait à provoquer choc et déception. « T'as peut-être raison et c'est idiot de ma part. J'en ai tellement fait les frais ... » Qu'il ne peut s'empêcher d'en faire le constat. Il a subi la curiosité morbide et l'attrait terrible des gens, des fans, de la presse, pour la peine des autres. Quand sa vie personnelle et ses drames s'étalaient dans la presse sans son consentement et alors qu'il était déjà au plus bas. Rien de mieux pour faire tomber encore plus bas, n’importe quelle personne qui vit déjà quelque chose de terrible. Rien de mieux pour qu’il soit dans l’incapacité totale de penser à autre chose, ne serait-ce qu’une petite minute par jour.
Il laisse échapper un rire sans joie quand Elisa prend la peine de lui préciser qu'elle a préféré ses autres livres. Elle a au moins le mérite d'être très honnête et très franche avec lui. Ce qu'il ne lui reprochera jamais. Tout au contraire, ça fait partie de ses qualités si on lui demande son avis. C'est l'une des raisons pour lesquelles il prend toujours un certain plaisir à passer du temps en sa compagnie. Elle ne prend pas de pincettes avec lui. Pas plus qu'il n'en prend avec elle. C'est un accord tacite entre eux, depuis le premier jour. « T'as lu tous mes livres ? » Ca le surprendrait assez. La vérité, c'est que ça surprend toujours quand quelqu'un admet devant lui avoir lu tous ses bouquins. Quant à la question qui suit, elle le pousse à réfléchir un peu plus sérieusement. À prendre le temps de se demander ce qu'il a vraiment ressenti tout au long de la rédaction de ce bouquin. Dans le fond, il a vécu la mort du héros comme s'il tuait une part de lui. La part heureuse d'Ali d'autrefois Celui qu'il était quand le bonheur était encore de la partie. Encore présent dans sa vie. « Hm. Un peu. Sur le coup, ça a été libérateur. » Il est obligé d'admettre avoir pris une certaine forme de plaisir sur ce dernier chapitre. « Mais ça n'a pas duré bien longtemps. » Il lance un coup d'œil dans sa direction. « L'écriture fait partie des méthodes de thérapie, je sais. Mais comme toutes les thérapies, je suppose qu'il faut être vraiment prêt ... » Ce qui n’est pas tout à fait le cas d’Alistair. Qui n’a pas l’air particulièrement disposé à travailler sur sa santé mentale. Sur ses envies de se laisser disparaître petit à petit, jusqu’à ne plus être, pour de bon. Il suffit de voir comme il peine à sortir de son lit, chaque jour un peu plus, pour se douter que ce n’est pas prêt d’aller mieux. Il s’est persuadé, voilà des mois, que personne ne pourra rien y faire, de toute façon. Alors il se raccroche à son chien. Il est le seul pour qui il a l’impression de compter vraiment. Le seul pour qui il sait qu’il doit faire l’effort de rester.
(731 mots)
Fade To Black
Life it seems, will fade away, drifting further every day. Getting lost within myself. Nothing matters no one else. I have lost the will to live. Simply nothing more to give. There is nothing more for me. Need the end to set me free.