ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucun décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 341 POINTS : 6660
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS : Nicola#1
Judith & @Elias Elvery appartement d'Elias - west end
Judy n’était jamais allée chez Scar, et comme il l’avait dit à leur dernière rencontre, oui, elle s’était invitée chez lui cette fois. Elle avait gardé le post’it sur lequel il avait griffonné son adresse et rentrée celle-ci dans son GPS, car elle était bien incapable de se repérer autrement qu’avec son téléphone entre les mains. Judy se demandait toujours comment ils faisaient «avant » avant d’avoir un GPS au bout des doigts pour les guider à travers toutes les rues d’une ville. Ils y arrivaient pourtant, surement étaient-ils bien meilleurs en course d’orientation que ces nouvelles générations. Leur relation, si on pouvait appeler ça ainsi, se basait sur un équilibre fragile, presque clinique : pas de sentiments, pas de questions indiscrètes, rien qui dépasse les contours flous d’un accord tacite. Mais ce soir, elle était là, devant la porte de son appartement, une curiosité étouffée par un mélange d’appréhension et d’excitation. Une semaine s’était écoulée depuis leur dernière rencontre, et pourtant, ce n’était pas cette absence qui lui pesait. C’était ce carnet rouge. Le carnet qu’il avait oublié chez elle, abandonné comme une pièce d’un puzzle qu’elle n’avait jamais été censée voir. Elle avait lutté, vraiment. Mais la curiosité avait été plus forte. Elle l’avait lu. Chaque mot. La porte s’ouvrit, et Elias était là, dans le cadre de la porte et s’il connaissait un Judy toujours un peu sûre d’elle, pleine d’assurance et avec un regard franc, qui ne baisse jamais les yeux, cette fois, il avait une femme moins confiante en face de lui. Simplement, parce qu’elle savait qu’elle était allée bien trop loin, qu’elle avait, à cause de sa curiosité maladive, ruiner tout le pact qu’ils avaient passés ensemble depuis le début, depuis leur première rencontre. Derrière Scar, un chat se faufila, un majestueux félin au pelage noir : Hemingway. Elle connaissait son prénom, parce qu’il en avait parlé dans le carnet. « J’me suis pas perdue. » elle sourit avec un regard qui se posait différement sur le jeune homme. Elle connaissait son prénom aussi, à présent. Elias. Elle avait cette sensation de tout savoir de lui, lui, ne savait toujours rien d’elle. Sensation étrange. Elle n’arrivait pas à dire si elle trouvait ça agréable ou tout son contraire. Elle entra. L’appartement était un refuge à son image : minimaliste, mais rempli de détails qui racontaient plus qu’il n’aurait jamais pu dire. Une étagère pleine de livres usés, des piles de carnets empilés ça et là, une machine à café qui semblait être le centre névralgique du lieu. Hemingway s’approcha, renifla ses chaussures, puis repartit s’installer sur un coussin près de la fenêtre. Les yeux de Judy balayaient l’espace, cherchant des indices. Comme si le carnet n’avait pas suffi. Elle se rappelait encore des passages. Sa première surprise avait été de voir son propre nom griffonné dans ces pages. "Judy : Elle ne s’attend à rien de moi. C’est ça que j’aime. Pas d’attentes. Juste… exister à côté d’elle." Elle avait lu ces lignes trois fois, essayant de comprendre si c’était un compliment ou une critique. Probablement un peu des deux. Il y avait d’autres choses. Des réflexions sur son anonymat. "Être invisible, c’est un luxe. Mais parfois, je me demande : à quoi bon écrire si personne ne sait que c’est moi ?" Puis, des notes sur un fameux Chris dont elle n’avait pas compris grand-chose. « J’ai trouvé un truc chez moi, je pense que c’est à toi… » autant mettre les pieds dans le plat aussitôt arrivé. Peut être qu’il cherchait ce carnet depuis une semaine déjà et qu’il trépignait à l’idée de ne pas mettre la main dessus. Judy avait compris qu’il écrivait dedans dès qu’il avait besoin de coucher quelques mots sur du papier et visiblement, cela arrivait souvent. Elle plongea sa main dans son sac et en sortie le fameux carnet rouge. « J’aurai peut être du t’écrire pour te prévenir… »
My head's on the run
tu regardes le papier peint vieillir et tu veux toujours t’éblouir, dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir, oui tu ne les as pas vu venir, c’est peut-être le moment de s’enfuir
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Elias Elvery
ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
TW IN RP : Violence verbale TW IRL : SuicideGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Mène une double vie anonyme (le mec a cru être Hannah Montana carrément) ~ n'aime que sa propre personne... à peu de choses près ~ se comporte souvent comme un p'tit con, et il l'assume parfaitement. ~ homme aux multiples passions.AVATAR : Douglas Booth CRÉDITS : Devoted to the moon (Avatar) DC : RAS INSCRIT LE : 22/10/2024
Elias laisse la porte ouverte, s’écarte juste assez pour la laisser passer, ses sourcils légèrement froncés. Un éclat métallique dans son regard sombre traduit déjà son agacement, malgré son silence. Hemingway s’approche, frotte ses flancs contre les jambes de Judy avant de disparaître dans son coin habituel. C’est sa manière de signaler le manque d’ordinaire de cette soirée.
« J’ai trouvé un truc chez moi, je pense que c’est à toi… »
Quand Judy sort le carnet rouge de son sac, le monde semble se contracter autour d’Elias. Il n’a pas remarqué son absence, du moins pas consciemment. Pas encore. Mais le voir là, dans ses mains, déclenche une vague d’émotions difficiles à contenir : colère, panique, humiliation. Son carnet rouge. Le sanctuaire des choses gardées enfouies, trop brutes, trop personnelles, trop privées pour être partagées. Le jeune homme pose les yeux sur l'objet comme s'il était une arme, une preuve accablante, un nouvel ennemi.
Un silence lourd tombe entre eux, seulement brisé par le bruit sourd de la pluie contre la fenêtre. Elias croise les bras, ses épaules se tendent sous le poids de cette confrontation inattendue.
« J’aurais peut-être dû t’écrire pour te prévenir… » dit Judy, visiblement mal à l’aise.
Elias éclate d’un rire sans joie, sec, comme un éclat de verre brisé.
« M’écrire ? Tu te fous de moi, Judy ? » Elias plante son regard dans le sien, son ton froid, tranchant, sec. « Tu l’as lu, pas vrai ? »
Judy hésite. Son silence est une réponse suffisante. Elias s’avance d’un pas, son visage durci par une colère même pas masquée.
« T’es sérieuse ? T’as fouillé là-dedans ? Tu te rends compte de ce que t’as fait ou bien t’as besoin que je te le dessine ? »
Judy, pour une fois, semble déstabilisée. Elle semble chercher ses mots. Elias ne lui laisse pas le temps de répondre.
« C’est quoi ton problème, putain ? Tu penses que tout est à toi, que t’as le droit de creuser dans ma tête parce que... quoi ? Parce qu’on baise de temps en temps ? Tu crois que ça te donne accès à tout ? » Sa voix monte légèrement en volume. Elias s’arrête net, inspire profondément pour reprendre le contrôle. Ses yeux se détournent, fixent un point invisible au loin. Il n’est pas du genre à exploser. Là, c’est différent.
Le carnet, posé sur la table basse entre eux, semble irradier une tension palpable. Hemingway, en alerte, lève la tête, observe la scène d’un œil prudent.
« Non. J’veux rien entendre. Pas d’excuses à la con. Ce carnet, c’est pas un truc que tu peux te permettre de lire. C’est moi. C’est... c’est toutes les choses que je garde pour moi, justement parce que je sais que je peux pas les dire à quelqu’un comme toi. »
Elias regrette ces derniers mots à la seconde où ils franchissent ses lèvres. Il est trop tard. La vérité, brute, sans filtre, a jailli comme un couteau dégainé trop vite. Il sent une pointe de culpabilité percer à travers sa colère. Le jeune homme n’est pas prêt à la laisser prendre le dessus.
Ces mots le figent. Elias s’est toujours assuré de garder les choses à la surface, de contrôler la profondeur de leur connexion.
Elias passe une main sur son visage, agacé, finit par se laisser tomber sur le canapé, le dos affaissé et les coudes sur les genoux. Ses doigts jouent nerveusement avec un fil lâche de son jean.
« Et t’as trouvé quoi, alors ? » murmure Elias, presque avec défi. « Tu t’es amusée ? C’était divertissant, de me disséquer comme ça ? »
Un nouveau silence s’installe. Cette fois, il est chargé d’une tension différente. Moins explosive, plus incertaine. Elias fixe le carnet.
Finalement, Elias se lève, s’approche lentement de Judy, tend la main. « Donne-le-moi. T’as franchi une ligne, Judy. Une putain de ligne. »
Puis Elias tourne les talons, va poser le carnet sur une étagère. Il lui tourne le dos, ajoute :
« Maintenant, tu restes ou tu pars. Mais si tu restes, va falloir qu’on parle de ce que ça veut dire. »