ÂGE : 34 chapitres dont l’encre s'est mêlée aux larmes et à la poussière des souvenirs. SURNOM : Ali, surnom court, presque un souffle. STATUT : Veuf depuis ce jour où son monde s’est effondré. Il porte en lui les échos d’une famille qui n’a jamais eu la chance de vivre. MÉTIER : Écrivain de renom, il manie les mots comme un peintre les couleurs, mêlant ombre et lumière pour exprimer ce que d'autres taisent. Sa plume, pour seul rempart entre lui et le vide. LOGEMENT : #502 BAYSIDE. Dans une charmante maison à étage. Grandes baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur l'étendue d'eau à ses pieds. Maison surtout trop grande pour lui tout seul désormais. POSTS : 172 POINTS : 1730 TW IN RP : Deuil, accident de voiture mortel, perte d'épouse (enceinte) mélancolie, dépression, alcool ... TW IRL : Aucun si prévenue au préalable. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : BurlyWood. RPs EN COURS : # Elisa # Willow (fb1) # Greta # Min
# Willow (4) & SMS
And I'd give up forever to touch you 'cause I know that you feel me somehow. You're the closest to heaven that I'll ever be and I don't want to go home right now. And all I can taste is this moment. And all I can breathe is your life 'cause sooner or later it's over. I just don't want to miss you tonight.RPs TERMINÉS : # Willow (3) # ft Willow (2) # Willow (1) AVATAR : Brandon Sklenar CRÉDITS : starrynightavatars DC : Wesley Bishop, tatoueur d'âmes.PSEUDO : Crépuscule. INSCRIT LE : 09/11/2024 | (#)Aujourd'hui à 11:04 | |
| Chapters in the limelight. ft @Greta Moore • 16 novembre 2024, Spring hill; restaurant Esquire
Alistair traîne encore un moment dans son bureau, assis devant une page blanche qui le nargue. L'écran de son ordinateur reste obstinément vide, la promesse d'un chapitre qui refuse de se laisser écrire. Ses doigts tapotent distraitement le bord de sa tasse de café froid, le regard vide et les pensées vagabondes. La journée s’étire comme un chewing-gum trop mâché, sans relief ni saveur, laissant derrière elle ce vide familier qui l’accompagne depuis des mois. L’idiot est incapable de ne pas penser à ses retrouvailles inattendues avec Willow. Tourment de son esprit qui n’est pas prêt à emmagasiner autant. Pourtant, dans quelques jours, il sait qu’elle aura trente ans. L’occasion de lui faire entendre qu’il l’a oublié en ne prenant pas de nouvelles et en ne le lui souhaitant pas. Ou, au contraire, l’occasion de lui montrer qu’il n’a pas oublié et de maintenir le contact amical qu’ils se sont dits être prêts à s’offrir. Le courrier récupéré ce matin dans la boîte aux lettres traîne toujours sur le coin de son bureau, où le regard d’Alistair se pose. Dans le tas, une invitation qu’il n’a pas encore eu la force de jeter. Une soirée littéraire. Obligatoire, lui avait-on dit. Son éditeur n’avait même pas pris la peine de maquiller cette demande en une proposition. "Les gens veulent te voir, Alistair. Ton dernier livre cartonne, il faut en profiter." Comme si voir le visage d’un auteur brisé allait rendre son désespoir plus authentique pour les lecteurs. Après un soupir qui semble vider ce qu’il lui reste d’énergie, il rejoint sa chambre pour attraper et enfiler une chemise blanche et un jean brut qu’il juge suffisamment acceptables pour l’occasion. Il se fiche de son apparence, mais il sait que les regards se poseront naturellement sur lui. Que devient-il l’auteur à la vie brisée ? Sera-t-il prêt à répondre à la curiosité des uns et à la fausse peine des autres ? Dans le lot, il y aura forcément des journalistes. Toujours avides de tirer des miettes de sa douleur pour en faire des titres accrocheurs.
Quand il arrive à l’événement, l’atmosphère est immédiatement étouffante pour lui qui n’est plus habitué à tant. La salle du restaurant réservée pour cette occasion est élégamment décorée et déborde déjà de discussions. Des serveurs en uniforme déambulent avec des coupes de champagne, et Alistair en attrape une sans même réfléchir. Il n’a pas envie de boire, mais avoir un verre en main donne une excuse pour éviter de parler. Il sirote à peine, balayant la pièce du regard. Les visages lui semblent flous, anonymes. Il reconnaît quelques figures du milieu littéraire, des auteurs qu’il a croisés à d’autres événements ou des noms croisés sur des étagères de librairies. L’idée de devoir échanger des banalités avec eux lui donne la nausée. Faire semblant pour donner le change l’ennuie au plus haut point. Il tente de se faire discret quand il fait ses premiers pas dans la salle. Les lumières tamisées mettent en valeur les couvertures des livres exposés sur les tables. Le sien, à la couverture sombre, apparaît brièvement devant ses yeux qu’il détourne dans la foulée quand on le salue. Il se force à sourire poliment à quelques inconnus qui le reconnaissent et s’arrêtent à sa hauteur, mais son sourire ne monte jamais jusqu’à ses yeux. Plus on tente de lui faire la conversation, plus il se laisse submerger par l’ennui. Jusqu’à ce qu’il ne trouve refuge contre un mur, son verre à moitié plein toujours en main. Dans sa tête, un morceau de conversation qu’il a eu avec son éditeur vient se glisser dans son esprit : "Alistair, il faut que tu montres que tu es encore là, que tu n’es pas qu’un homme brisé. Les lecteurs aiment l’espoir." La phrase résonne comme une mauvaise blague. S’il savait à quel point ce qu’il montre ici n’a rien à voir avec de l’espoir. Le corps tendu, les épaules qui se voûtent un peu à chaque nouvelle minute qu’il doit passer ici. Il n’aurait rien contre croiser la route d’un·e allié·e dont l’intérêt ne serait pas poussé par une curiosité morbide, comme la plupart des personnes présentes.
crédits/maurawrites |
|