(lincoln#3) it's me, hi, i'm the problem, it's me.
Kehlani Mayfield
la clé des champs
ÂGE : vingt-quatre ans, née le 31.10.2000, le jour de sa fête préférée. SURNOM : keh ou k, rien d'autre. STATUT : « they say i come and i go. tell me all the ways you need me. i'm not here for long, catch me or i go » ♫ MÉTIER : employée polyvalente du cinéma « Twelve Happy Spectators » depuis peu et a repris ses études en biologie marine. LOGEMENT : en coloc au 240 edward street (spring hill) avec lincoln et billy le chat (mais elle hésite à rester). POSTS : 459 POINTS : 460
TW IN RP : décès et deuil d'un proche, peur importante de l'abandon, mention de drogue douce (cannabis). TW IRL : cruauté envers les animaux.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : grande fan de films d'horreur (« scream » en particulier) › buffy (tvs) est sa série préférée et elle adore tout particulièrement le personnage de tara › excellente nageuse, elle a gagné plusieurs compétitions dans le passé. › a fait également de la compétition de bateau à voile › a vécu pendant deux ans sur son bateau avant de rejoindre brisbane › possède un chat bengal du nom de billy › adore l'Halloween et fait du cosplayDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : la râleuse écrit en #9C7ECF RPs EN COURS : KEHLEL #2 › you said that we would always be. without you i feel lost at sea. through the darkness you'd hide with me. like the wind we'd be wild and free.
RPs EN ATTENTE : MARLOW (scénario) › are you good at holdin' on? i know the mind is quick to throw away the moment. where this takes us, maybe i don't wanna know yet. beause for now you're all I want. they say you got it, then it's gone. i don't believe that every flame has to get colder. i hope the feelings that you give me carry over until tomorrow and beyond. can we keep fallin' forever?
It's me, hi, I'm the problem, it's me / novembre 2024
Il y avait des moments où la souffrance se faisait plus importante. Aujourd’hui était l’une de ses journées où il aurait mieux fallu qu’elle reste chez elle, cachée dans ses confortables couvertures qui la protégeaient du monde entier. Kehlani avait eu un problème avec un de ses professeurs à l’université le matin même et si un de ses compatriotes ne l’avait pas assis de force sur sa chaise, elle aurait probablement été sortie de la classe. Elle n’aimait pas qu’on la prenne de haut. Certes, parfois, l’autorité la dérangeait, mais elle était surtout impulsive et ses mots dépassaient bien (trop) souvent ses pensées. Ces derniers temps, elle avait encore plus de difficulté à gérer ses émotions parce qu’elle sentait un grand vide en elle laissé par l’absence de sa meilleure amie dans sa vie. Parfois, il ne fallait pas forcer les choses, la vie était ainsi faite. Les gens arrivaient, restaient peu de temps et finissaient toujours par disparaître. Kehlani l’avait appris avec le temps. Il ne fallait en aucun cas s’attacher aux autres. Néanmoins, elle continuait de répéter cette erreur sans arrêt. Depuis son arrivée à Brisbane, elle s’était attachée aux pas de plus de trois personnes et elles étaient presque toutes déjà parties. Elle les blâmait tous parce que c’était bien plus facile, mais la vérité, c’était qu’elle était au courant que ces échecs étaient uniquement de sa faute. Même si elle se voilait la face et que parfois, elle avait du mal à comprendre ce qu’elle faisait de mal pour en arriver là, elle était arrivée à la conclusion évidente que c’était elle et uniquement elle le problème. Elle était bien trop bruyante, bien trop franche, bien trop impulsive et peu de personnes étaient en mesure de supporter et surtout, de tolérer son tempérament qui fluctuait bien trop souvent. Elle se disait toujours que la prochaine fois, elle ne laisserait plus entrer qui que ce soit dans sa vie. Cela faisait moins mal que le vide qu’elle ressentait. Elle se disait aussi qu’elle aurait dû rester en Caroline du Nord, qu’elle n’aurait peut-être jamais dû mettre les pieds à Brisbane. Elle était trop conne ou bien trop naïve. Les gens n’étaient pas ce qu’elle pensait. « veux-tu aller à une fête ce soir? » L’américaine sortit aussitôt de ses pensées et regarda l’autre étudiant, celui-là même qui l’avait sauvé de l’embarras quelques instants plus tôt. Elle pinça les lèvres ensemble et réfléchit quelques instants avant de lancer un « pourquoi pas? après tout, ma journée ne peut pas être pire… » En disant ces paroles, elle s’était probablement portée malheur, puisque le soir-même, dans les ténèbres de cette nuit de novembre, sa journée avait encore plus dérapé.
Kehlani avait un peu trop bu et elle avait pris une bouteille de rhum à un de ses compatriotes. Ce dernier avait essayé de l’embrasser et elle lui avait donné une claque en pleine figure, rien de moins. « Oh! Toi, tu ne me touches pas! » Elle avait réussi à s’éloigner, mais il avait insisté. « non, mais t’es belle à croquer toi. en plus, tu te défends. ça te rend encore plus attirante… » Elle lui envoya aussi un coup de pied dans les parties et ce, le plus fort possible, mais elle était tombée et s’était foulée la cheville. Avec sa bouteille, elle s’était éloignée le plus possible pour qu’il ne la retrouve pas, pour ne pas continuer les hostilités. Dans les ténèbres, ses yeux s’étaient adaptés à la lumière des étoiles et de la lune. Elle ne pouvait cependant aller plus loin tellement la douleur était importante. Elle avait besoin d’aide, mais lorsqu’elle prit son téléphone entre ses mains, elle réalisa bien vite qu’elle n’avait plus personne à contacter. Personne ne lui répondrait et elle était bien trop fière pour insister auprès d’eux. Il ne lui restait que deux solutions, rester ici et attendre d’avoir moins mal quitte à dormir à la belle étoile avec sa bouteille d’alcool ou bien appeler Lincoln…. Il était le seul qui était resté malgré tous ses déboires. Kehlani ne comprenait toujours pas comment il était possible qu’il ne l’ait toujours pas laissé tomber après tout ça. Elle commençait à développer une certaine affection pour lui, comme un frère. Peut-être était-ce pour cela qu’il était encore là? Peut-être la considérait-il un peu comme une petite sœur hautement agaçante, mais étonnamment attachante? Elle poussa un grognement agacé, puis se décida à envoyer un vocal à l’homme chez qui elle squattait toujours une chambre depuis quelques mois. « je vais pas faire genre de m’excuser et de te réveiller à cette heure-ci… parce que ouais, je suis convaincue que tu dors déjà…. vu qu’il est…. vingt-trois heures… Mais en tout cas, j’ai un problème et ça me tue de te demander ça, mais j'ai…. besoin de toi. je suis sur la plage… celle qu’on trouve à West End… si tu viens pas me chercher, ça se peut que je me fasse bouffer par une créature effrayante dans peu de temps alors…. bref, je t’envoie ma position. J’espère juste que tu écouteras mon vocal avant que je ne disparaisse pour toujours… Voilà… see you soon…» j’espère. Elle se laissa tomber sur le sable et regarda le ciel en soupirant. Ouais, sa vie était pathétique et elle le savait. Et ça n’allait pas aller en s’améliorant, ça aussi, elle en était convaincue.