the nightmare before christmas

Terrence n'avait pas prévu de passer son premier jour de repos du mois de Décembre dans les magasins et pourtant il était là, dans le centre commercial de Brisbane, les bras plus ou moins chargés. Les fêtes approchaient et comme tous les ans depuis cinq ans, c’était Terry qui recevait toute sa famille chez lui. Les Sheppard avaient un bon système et tout ce que Terrence devait faire c’était acheter des cadeaux pour les trois membres principaux de sa famille et un sapin. Terry avait déjà son oeil sur un sapin de taille assez impressionnante, le genre d’arbre qui contenterait son père et donnerait plein d’idées de décorations à sa mère. Oui, ses parents étaient encore plus accro aux fêtes de Noel que lui. Sa mère arrivait avec sa propre dinde et sa propre cuisine dans sa valise pour contenter l’estomac de tout le monde. Terrence et sa soeur eux se contentaient de tout manger et d’éviter la balance pendant des jours. La mère de Terrence ne savait pas cuisiner normalement et faisait toujours dans la démesure. Ça aurait été bien si Terry avait invité ses cousins mais ces derniers avaient décidé de passer leur vacances en France, il passerait donc Noël en petit comité. Cela ne le dérangeait pas vraiment. Il avait songé à inviter Selina, il ne pouvait pas s’ôter l’image de la blonde dans son lit d’hôpital et il se retenait depuis des jours de lui envoyer un message pour lui dire de venir profiter d’un Noël en famille. Terrence se disait qu'il se trompait, peut-être que Selina avait ses propres plans, ou il devait vraiment se mener de ses affaires. Terry poussa un soupir avant d’entrer dans une autre boutique, il avait déjà trouvé un cadeau pour sa mère, c’était un énorme livre qui contenait des recettes de dizaine de cultures différentes, ça commençait par une bonne méthode pour faire des sushis et ça se terminait par la confection d’un cheesecake. Sa mère allait tout simplement adorer.

Pour son père, Terrence hésitait. Il pensait à lui acheter une nouvelle canne à pêche mais il avait peur que sa soeur pense au même cadeau. Son père ne pêchait plus depuis des années, plus depuis leur enfance, et Terry savait que ça lui manquait. Ça ferait un bon souvenir pas vrai ? Terrence ne savait pas vraiment. Il trouva rapidement un vendeur et posa ses questions. Les termes techniques étaient trop compliqués pour Terrence qui n’avait jamais fait de pêche de sa vie, il n’avait jamais trouvé ça intéressant en étant petit et en général, c’était Harley, sa jumelle, qui accompagnait leur père. Hmm… mauvaise boutique, se dit le blond. Il en sortit et alla dans une autre boutique de vêtements cette fois-ci, il ne voyait pas son père en costume. Ça c’était un truc pour lui, les costumes sur mesure bien taillés… mais son père ne pouvait pas dire non à une cravate en soi ? Terrence pouvait sans problème voir son père lui rire au nez et il sortit de la boutique. Il continua son manège pendant une vingtaine de minutes, investissant une librairie, puis une boutique de literie et même une boutique qui vendait des sous vêtements, oui, Terry était désespéré à ce point. « Je crois que c’est peine perdue. » se dit Terrence en sortant de la dernière boutique, il était prêt à abandonner pour la journée et à repartir uniquement avec le cadeau de sa mère, mais ce fut avant qu’une blonde entre dans son champ de vision et Terrence se retrouva sur le sol avant de comprendre ce qui lui arrivait. Non, ce n’était pas une bonne journée pour faire du shopping.

Christmas Nightmare

Le centre commercial est quelque chose de festif, en somme. Tous les ans, à chaque fêtes, le centre est joliment décoré. En cette période de Noël, un grand sapin de Noël trônait en plein milieu du centre commercial, il transperçait les deux étages et était accompagné d'une multitudes de gros paquet cadeaux suspendus autours de lui. Il était décoré de rouge et de de blanc, il était lumineux et magnifique. Noël, dit aussi cadeaux. Joy n'avait pas du tout pensée à acheter pour Maxyn, Zoey et Jude. Encore moins pour Arthur. Le seul cadeau qu'elle avait était celui de sa douce Andrea. Elle hésitait encore à l'inviter à un repas de Noël avec Maxyn et Zoey. Finalement, Andrea ne fait pas partie de la vie de Joy, pas totalement. Elles ont couchées ensemble et c'était tout. Joy observait les alentours par ses caméras de surveillance. De bons outils de surveillance, son métier s'arrêtait à ça. Voir les gens s'émerveiller devant le sapin, devant les belles vitrines de Noël, Joy appréciait ce spectacle, en grande familiale qu'elle fut. Puis, elle remarqua un homme assez louche. Un blondinet qui n'arrêtait pas d'aller et venir dans des magasins assez luxueux. Elle le fixait pendant trois magasins, puis, lorsqu'il sortait du dernier, Joy était persuadée d'avoir vu un truc se mettre dans sa veste. Puis, toujours, le jeune homme tournait mystérieusement le dos aux caméras. Passant à l'action, Joy se précipitait sur lui et le plaquait au sol. A califourchon sur le dos du blond, Joy avait ramenée ses bras dans son dos et le maintenait fermement.  « Alors, on s’amuse à voler quelques jours avant Noël ? » Elle arquait un sourcil et le relevait avec force, toujours les bras du garçon dans son dos. « C’est malin, le Père-Noël ne te ramènera rien. » Ironisait-elle dans un ton de haine, de sadique et d’amusement. Elle le poussait contre un mur, le plus discrètement possible et se tenait juste en face du suspect. Totalement libre, il pouvait s’échapper sauf si, il voulait se retrouver à nouveau au sol. « Retire ta veste. » Ordonnait Joy en désignant de haut en bas la veste du bonhomme.

© Grey WIND.

the nightmare before christmas

Terry avait définitivement la poisse, et c’était cette poisse qui faisait qu’il se retrouvait sur le sol du centre commercial ce jour si particulier. Le blond aurait pu rire, parce que dans son cas, ça ne pouvait pas être réel mais il fut brusquement ramené à la réalité par des bras puissants qui le soulevèrent du sol et le retournèrent. Ouch. Terrence respira un grand coup, dérouté par tous ces gestes brusque et précis. Il n’était pas un homme qu’on pouvait facilement malmener, il faisait tout de même un bon mètre 80 et il faisait régulièrement du sport, se retrouver dans une situation comme celle-ci avait quelque chose de terrible gênant. Encore plus quand son regard se posa sur la femme qui venait de lui faire subir un traitement si éloigné de l’esprit des fêtes de fin d’année. Terrence mit plusieurs secondes à réagir, tentant de recoller les morceaux et de comprendre ce qu’elle venait de dire. « Qu… quoi? » La blonde en face de lui l’accusait de vol. Lui. Terrence Sheppard, lui, qui avait une carte de journaliste. Qui avait fait du bénévolat dans l’église de son quartier en étant plus jeune et qui avait souvent réprimandé sa soeur dans son adolescence quand il l’avait surprise en train de fumer un joint. Lui ? Voler quelque chose ? Le monde tournait vraiment à l’envers aujourd’hui, conclut simplement le journaliste, toujours secoué par la prise qu’on venait de lui faire.  « Mais vous êtes complètement malade je… » Il ravala l’insulte qui lui brulait le bout de la langue, se disant que cela ne ferait avancer en rien la situation. Il était hors de question qu’il enlève sa veste de la sorte, Terry avait un minimum de droit et les accusations de vol ne devraient pas être prises à la légère.  « Vous bossez ici ? Okay, okay, je crois que c’est un énorme malentendu, je ne suis pas un voleur okay. C’est sans doute une période de l’année difficile pour vous, mais je suis quelqu’un d’honnête, merci bien. » lâcha sèchement le blond avant de tendre ses sacs de courses et son porte-feuille à celle qui était de toute évidence, un agent de sécurité mal luné.  « Regardez mon sac, ce sont mes achats et là tous mes reçus… donc on se détend. » Il leva les mains pour signifier qu'il coopérait et qu’il n’avait pas l’intention de fuir où que ce soit.

Christmas Nightmare

Au travail, on reste professionnel. Tel était la devise de la belle russe Joy. Chaque personne avait un droit de parole, elle le savait et les laissait assez souvent s'expliquer. Bien qu'au départ, elle accusait sans jamais laisser de répondant. Surtout envers les hommes. Elle avait alors plaquée un homme d'un bon mètre quatre-vingt au sol, sous son petit poids plume et ses muscles d'acier. Joy était faite d'os et de muscles, avec très peu de masses graisseuses. La boxe, le soulèvement de poids, elle adorait ce genre de choses. Sans compter son ancienne addiction pour le football européen, bien que l'américain l'avait déjà plu à l'époque.  « Mais vous êtes complètement malade je… » Joy haussait un sourcil. Elle attentait visiblement la suite pour lui foutre à pin dans sa belle gueule et l’emmener au bureau. Mais le jeune homme se contentait de se taire, légèrement retenant sa suite qui lui brûlait sûrement la langue. « Vous bossez ici ? Okay, okay, je crois que c’est un énorme malentendu, je ne suis pas un voleur okay. C’est sans doute une période de l’année difficile pour vous, mais je suis quelqu’un d’honnête, merci bien. » Joy soupirait d'amusement ironique, déviant son regard de quelques centimètres pour ensuite revenir sur lui. Ils disaient tous ça. Les coupables plus particulièrement. Le blond tendait alors les sacs de courses à la russe, encore bien imposante et méfiante. Elle observait les sacs comme un chien renifleur. Qui sait ce qu'il y avait dedans. Elle laissait alors le garçon les lâcher à même le sol, hors de question de les toucher. Peut-être y avait-il une bombe ? Tout de suite Joy pensait au pire scénario du monde. Mais un résonnement fait toujours un bon employé et elle devait toujours en faire un, même le plus pire ou le plus drôle.  « Regardez mon sac, ce sont mes achats et là tous mes reçus… donc on se détend. » Il avait levé les mains comme si elle lui avait demandée, un flingue pointé sur sa tempe. Joy arquait encore un sourcil et souriait en soupirant. Elle ne le quittait pas des yeux et prit les sacs en main assez violemment et sèchement. « Et qui me dit que tu ne me bernes pas ? » Malgré tout, le jeune homme avait l’air « gentil » et Joy laissait tomber son ton trop sec. « Écoutez, on ne peut jamais faire confiance. » Elle attrapait les poignets du jeune homme, les entrecroisaient devant lui pour pouvoir le tirer avec elle. « Vous venez avec moi au bureau et on verra par la suite. » Elle ne le laissait guère le choix puisqu’elle l’avait déjà entrainée plus loin. Ils entrèrent alors dans un immense bureau, divisé en plusieurs. Elle le fit s’asseoir en face du sien qui trônait au font de la pièce, seul et bien propre et rangé. Joy n’était pas si maniaque mais elle aimait voir les choses nettes. Elle prenait place à son bureau, sur sa chaise à roulettes de bureau et tapotait sur son clavier, fixant son ordinateur et tantôt le jeune voleur à l’allure assez attirante. « Nom, prénom. » Demandait-elle tout en fixant son écran. Elle tapotait donc la réponse qu’il disait malgré lui. « Terrence Sheppard. » Répétait-elle comme un robot pour mieux l’écrire. « Âge, métier, lieu d’habitation. » Des formalités le temps qu’un de ses subalternes règle la petite histoire en visionnant tout ça depuis plusieurs caméras en compagnie du responsable du magasin qui avait reporté un vol de pull en cachemire.

© Grey WIND.

the nightmare before christmas

Terry avait déjà une migraine en pensant à la suite des événements. Il avait la poisse, il n'y avait pas d'autres moyens de le dire et il avait fallu qu'il tombe sur le seul agent de sécurité avec plus de force que lui et qui ne veuille pas l'écouter. Il comprenait tout à fait la position de la blonde, c'était une période d'affluence, elle devait faire son boulot, mais est-ce que faire son boulot voulait forcément dire ne pas l'écouter alors qu'il faisait tout pour coopérer ? Visiblement non. Terrence roula des yeux avant de se laisser trainer dans une partie du centre commercial qu'il ne connaissait pas. Il regarda tout autour de lui, mémorisant le plus de chose, elle ne savait pas encore qu'elle avait affaire à un journaliste et qu'il était en train d'accumuler le plus de détail possible pour quand il serait confronté à la police. Et surtout quand ces derniers se rendraient compte que tout ceci n'était qu'un gros malentendu. Vraiment. Terrence finit par s'asseoir, il apparaissait plus qu'évident maintenant que la jeune femme n'allait juste pas l'écouter, elle était trop impliquée dans son travail et trop bornée. Pendant un instant, Terry se demanda si c'était ainsi que les gens le percevaient, lui l'acharné du travail et il eut une grimace avant de se reprendre, c'était deux choses différentes, lui, il écoutait les gens au moins. Elle lui demanda son nom et il répondit rapidement:  « Terrence Sheppard et je suis quasiment certain que j'ai des droits. » dit-il, sur le ton le plus poli qu'il pouvait avoir vu que son degré d'irritation augmentait de minute en minute.

L'affaire était ridicule, si Terry avait été médisant, il aurait pu lui envoyer des caméras pour la poursuivre pendant les prochaines semaines à venir et oui, son métier avait quelques avantages. « Vous aurez juste mon nom vu que c'est tout ce qu'il vous faut pour appeler la police pas vrai ? » Terry décida de jouer le tout pour le tout, il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire de plus, parler à cette femme c'était comme parler à un mur, alors autant essayer de trouver un autre moyen. Elle écouterait probablement ses confrères policiers, surement d'ailleurs, pas lui c'était certain, non, lui, elle lui avait déjà collé une étiquette de voleur sur le front. Terrence haussa les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine, déterminé à présent. « Allez y appelez les, vous n'avez absolument aucun pouvoir juridique et il est hors de question que je dise autre chose tant qu'un représentant de la loi n'est pas là. »

Christmas Nightmare

Ce n'était pas la première, et certainement pas la dernière, fois que Joy n'écoutait pas l’innocence de sa petite proie. Avec le temps, Joy a apprit à écouter que ce qui était important à savoir. Pour le moment, seuls lui importait le nom et le prénom de l’intrus, pas s'il possède des droits ou non. Elle répétait machinalement son prénom et nom, sans vraiment faire abstraction de la suite de la phrase de l'intrus. Des droits ? Elle le savait qu'il en avait, tout comme elle ou comme un chien, mais pour le moment, la paperasse passait en priorité. « Âge, métier, lieu d’habitation. » Demandait-elle tout en écrivant la suite sur l'ordinateur. Elle levait ses yeux sur lui un instant et le voyant ouvrir la bouche, elle remettait son regard sur l'écran. Prête à taper chaque mots de sa bouche. Elle le voyait vendeur, peut-être, ou épicier. Un petit boulot merdique qui ne lui offrait pas assez 'argent pour qu'il vole et qu'il ne se rase pas. Enfin chacun son style et Joy ne pouvait rien dire sur la barbe ; elle aimait ça chez les hommes. C'est viril. « Vous aurez juste mon nom vu que c'est tout ce qu'il vous faut pour appeler la police pas vrai ? » Elle levait complètement son visage sur lui. Elle n’aimait pas qu'on se foute d'elle. Vraiment pas mais elle retenait ses nerfs. Pro, il faut être pro. Elle restait neutre et attentive au plaignant, pensant qu'il n'allait pas plus en rajouter que cela. Mais le garçon prenait la posture de l'homme qui avait une grande assurance. Il continuait le jeu. Il en prenait d'ailleurs un vilain plaisir. « Allez y appelez les, vous n'avez absolument aucun pouvoir juridique et il est hors de question que je dise autre chose tant qu'un représentant de la loi n'est pas là. » Joy se pinçait fortement les lèvres puis la joue, mauvais signe. Elle serrait les poings sur le clavier noir devant l'écran et lâchait tout malgré elle, sans trop hurler mais d'un ton menaçant et sombre : « Ouvres grand tes écoutilles, le dur-à-cuir. Tu crois que je suis assez conne pour ne pas savoir que t’as des putains de droits ? On en a tous et c’est pas à moi que tu vas faire un cours de droit. Là, j’ai juste besoin d’informations sur ton cas, peut-être que t’es dans le fichier, ou peut-être pas. Après, tu veux un avocat commis d’office ? Bien. Fais-nous perdre ton précieux temps ! Ou alors, tu te tais, tu me donne ces trois informations et on en parle plus jusqu’à ce que mon collègue arrive avec un flic justement, pour nous dire ce qu’il y a sur la caméra. » Elle le fixait dans le blanc des yeux, manquait de lui cracher à la figure. Presque au même instant, un flic débarqua en compagnie d’un petit asiatique. Son subalterne. « Joy, il est clean. » Affirma le flic à la suite d’un hochement de tête de l’asiatique. Maintenant, Joy ne savait pas trop où se placer. Elle regardait le jeune homme en ravalant sa salive. Mais au lieu de s’excuser, elle a sa fierté, Joy ne faisait que de dire : « Puisque c’est réglé, je vais… retourner au travail. » Elle se levait de sa chaise, fit mine d’épousseter son haut et toussotait en marchant vers la sortie des bureaux.

hrp:

the nightmare before christmas

Terry pouvait concevoir que beaucoup aient déjà craqué face à l'agent de sécurité qu'il avait en face d'elle. Elle avait de quoi être intimidante et même Terrence qui avait toujours eu un faible pour les blondes, enfin, d'après sa soeur, ce serait abstenu face à celle-là. Et de beaucoup. Pourtant, ils auraient pu bien s'entendre, ils étaient tous les deux passionnés et à fond dans leur travail, s'ils s'étaient croisés dans un bar ou un autre endroit de ce type ... Mais visiblement aucun excès de zèle ne serait toléré avec cette femme-là. Terrence aurait pu jouer de ses charmes, vraiment, il l'avait déjà fait dans plusieurs situations, pour tirer Selina d'affaire il y a quelques semaines de cela d'ailleurs mais bon... Dans un cas comme celui-ci, il voulait éviter de donner trop de matière à cet agent de sécurité. Il connaissait ses droits et il savait que du moment qu'il restait poli, il ne craignait absolument rien. Oui, il voulait un avocat, son avocat à dire vrai, on ne devenait pas un journaliste haut placé comme lui sans voir besoin d'un avocat un jour ou un autre, c'était tout simplement impossible. Terry en avait un bon, qui lui coûtait une petite fortune d'ailleurs mais il ne s'en plaignait pas. Il haussa un sourcil alors qu'elle le traitait de dur à cuir.  « Je préfère attendre l'officier de police si ça ne vous dérange pas. » dit Terry, les bras croisés et faisant de son mieux pour ne pas la gratifier d'un sourire hypocrite. Ils n'allaient absolument rien voir sur cette vidéo, il en était persuadé, tout ce qu'ils avaient fait là tout de suite, c'était lui faire perdre une journée dans son shopping de Noël et le dégoûter à vie des centres commerciaux, rien de plus, rien de moins. L'officier de police apparut rapidement et Terry eut un soupir de soulagement.  « Merci beaucoup. » dit-il en se levant. La blonde était déjà partie et Terrence roula des yeux avant de la suivre.  « Vous pourriez vous excusez vous savez ? Vous avez failli me casser le dos mais soit... Vous ne faisiez que votre boulot, et puisque vous teniez tant à le savoir, je suis Terrence Sheppard et je suis journaliste, vous risquez de me revoir ce soir d'ailleurs si vous allumez votre télé. » Terry souriait enfin, un sourire sincère, pas sarcastique ou condescendant, bien au contraire. Il était un type sympa jusqu'au bout, bien décidé à ne pas remuer le couteau dans la plaie pour cet agent de sécurité.  « Dans une autre vie, on aurait pu très bien s'entendre vous et moi... Moi aussi je suis du genre à ne rien lâcher au boulot mais bref, je vais vous laisser y retourner. » dit enfin Terrence, récupérant son sac de course et prêt à mettre le plus de distance entre lui et ce centre commercial. Ça faisait assez d'émotions pour une journée, ça c'était certain.