Quand le mois de décembre avait commencé, cela avait rappelé des souvenirs à Duncan et il s'était rendu compte que le dernier noël qu'il avait passé ici à Brisbane remontait déjà à six ans. Son dernier noël avait également clôturé sa dernière année à l'internat, il passait ses examens en janvier et partait ensuite en mai au Mali. Les fêtes qui avaient suivi en Afrique ne ressemblaient en rien à celles qu'on pouvait avoir dans un pays comme l'Australie mais avec les autres membres de l'organisation ils avaient fait en sorte de se réunir pour pouvoir tout de même fêter l'arrivée du Christ. Il se souvenait d'un moment particulier où ils avaient tous échanger, assis en cercle autours d'un sapin qu'on leur avait envoyé par hélicoptère, une bière à la main en guise de champagne. Durant cette soirée la plus part des bénévoles s'étaient donné à des confidences sur ce que seraient leur vie à leur retour dans leur pays respectives. Duncan était admiratif de la plus part des réponses qu'il avait pu entendre, « fonder une famille », « devenir propriétaire », « ouvrir un hôpital » ou bien même « ouvrir une section de recherche pour faire avancer la médecine ». Lui avait simplement répondu qu'il ouvrirait un dispensaire pour faire venir tous ses gosses du Mali ici à Brisbane, qu'ils seraient soignés et tout ça gratuitement. C'était aussi un projet admirable mais dans son avenir il se voyait toujours seul.
Aujourd'hui lorsque Duncan pensait à son avenir, il ne se voyait plus seul, le problème c'est qu'il n'osait rien dire de peur que tout change. Avouer à Roman qu'il avait des sentiments pour elle revenait à dire qu'il ne pouvait plus être son docteur. Duncan aurait très bien pu vivre avec ce sentiment sans jamais n'en dire un mot sauf que depuis qu'il était rentré d'Afrique, il avait compris que la vie ne pouvait pas se résumer seulement à son travail mais ça c'était Roman qu'il lui avait fait comprendre sûrement malgré elle. Quitte à tout perdre il avait décidé de tout avouer. Ce qui nous amènes à cet instant présent où Duncan était entrains d'enfiler son blouson pour rejoindre Roman au marché de Noël en cette soirée de décembre.
Tout aurait pu être tellement plus simple mais Duncan avait cette étrange boule dans l'estomac qui le rendait un peu nerveux. Pour le moment, il n'avait aucune idée de ce qu'il allait faire ou dire et il préférait ne pas y penser. Ayant donner rendez-vous à Roman sous le grand sapin, il s'y était rendu. Figer face à l’immensité de ce sapin, il admirait les couleurs sur ses branches en souriant. La période de Noël était vraiment superbe et encore plus de nuit. Enfournant ses mains dans ses poches il attendait patiemment que sa jolie Roman pointe le bout de son nez. Duncan regardait les gens autours de lui, il y avait de tout, des personnes seuls, des familles, des couples, des amis… Pour la première fois de sa vie il s'était mit à envié un couple qui se tenait la main s'imaginant lui-même tenir celle de Roman.
Roman avait toujours adoré les fêtes de fin d’année. Étant fille unique, elle avait toujours été choyée de cadeaux et ce, même depuis la mort de sa mère lorsqu’elle était âgée de seize ans. Elle pouvait fièrement dire qu’elle n’avait jamais manqué de rien, mis à part peut-être d’un petit frère ou d’une petite soeur. Elle se souvint de ses douces années d’enfance, à toujours devoir rester avec des adultes, à apprendre à parler comme une adulte, à se contenir comme une adulte. Elle détestait cela, mais cela lui avait appris en même temps à grandir et à mûrir un peu plus vite que les autres. Heureusement, elle pouvait toujours compter sur l’innocence et la candeur de son cousin Kaleb, avec qui elle jouait presque tous les dimanches. Mais ce n’était pas assez que pour combler un tel vide. Ajouté à cela, les deux familles ne fêtaient jamais Noël ensemble, le père de Kaleb préférant emmener sa famille en vacances durant les fêtes. Alors elle se résignait à dîner avec ses parents et ses grands-parents parfois, à les écouter se plaindre de tout et de rien et à ouvrir la multitude de cadeaux destinés à elle seule. C’était bien son unique bonheur. Elle soupira, seule face à son miroir. Depuis quelques années, il n’y avait plus rien de tout ça. Son père avait refait sa vie avec une femme beaucoup plus jeune et ensemble ils avaient redécouvert l’amour, dont la définition n’incluait plus vraiment Roman. Elle n’avait plus personne avec qui célébrer ce jour saint, mis à part ses meilleures amies, Nyx et Tori. Mais elle se doutait que celles-ci avaient déjà des plans, après tout, Noël est une fête familiale. Quand bien même elle les considérait comme ses soeurs, elle ne pouvait se résoudre à s’incruster à l’une de leurs célébrations. Heureusement pour elle, il y avait aussi Duncan, son cardiologue depuis quelques mois déjà. Ils se baladaient souvent ensemble en dehors de l’hôpital, possédant notamment une passion commune pour la photographie. Elle l’adorait vraiment, même si une voix au fond d’elle la poussait à ne pas trop s’attacher à lui. Comme à personne d’autre d’ailleurs. Ils avaient convenu un rendez-vous au pied du sapin géant aménagé par la ville de Brisbane. C’était une tradition et Roman avait de nombreuses fois foulé ce marché de Noël estival. Sauf que cette année, il l’attirait un peu plus. Sans doute parce qu’elle savait qu’avec Duncan elle ne s’ennuierait pas. Elle termina de se pomponner et enfila une tenue légère, composée d’un pantalon moulant noir et d’une chemise légère. Le temps était au beau fixe et il faisait encore très chaud durant la soirée. Elle sortit de chez elle, sachant pertinemment qu’elle serait en retard et se dépêcha de conduire son bolide en direction du marché de Noël. Il lui fallut dix bonnes minutes pour se garer tant il y avait du monde ce soir là. Elle s’énervait contre son volant, contre la plupart des gens lui bloquant le passage et même contre un petit sapin qui dépassait légèrement sur la route. Elle finit par trouver une place et pressa le pas en direction de la place centrale, là où un immense sapin de près de vingt mètres attirait tous les regards. Elle remarqua tout de suite le jeune homme, visiblement obnubilé par les décorations du sapin, ou les gens autour, elle ne savait pas trop. Elle se posta à sa hauteur et le salua. « Salut beau brun! » Ils se donnèrent une brève accolade et elle continua: « T’as l’air d’un enfant qui découvre Noël, c’est mignon! » Elle lui fit un clin d’oeil.
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Dernière édition par Roman Lancaster le Ven 18 Déc 2015 - 11:48, édité 1 fois
Le coeur de Duncan s'accéléra immédiatement lorsque son regard se posa sur Roman. Pourtant il l'avait vu presque tous les jours depuis la première fois qu'il l'avait examiné à l'hôpital. Mais depuis presque un mois il savait que c'était autre chose puisqu'il n'avait jamais ressentit ça auparavant. Duncan avait prit soin de mettre un terme à toutes les relations qu'il avait pu avoir avec une femme et qui avaient pu prendre une quelconque ampleur. Tout ça pour ne pas revivre le cauchemar qu'avait vécu sa propre mère et pourtant, elle, elle n'attendait que ça, que son fils soit heureux, trouve une jeune femme et fonde une jolie famille. Elle avait beaucoup entendu parler de Roman parce que Duncan parlait naturellement d'elle, il ne parlait jamais de ce qu'il ressentait pour elle parce que c'était sa patiente, mais elle avait toujours ce petit sourire aux coins des lèvres quand il en parlait. Visiblement, il ne pouvait rien cacher à sa maman même en prenant soin de faire attention à ce qu'il disait. Son échange avec Roman fut rapide, une brève accolade, pour tout dire il ne savait pas comment aborder le sujet de son propre coeur.
- Je suis un enfant qui découvre Noël… Ca fait six ans que je n'avais plus vue autant de décorations au même endroit… Tu as vu ce sapin ?
Duncan afficha un doux sourire à l'égard de Roman. Il savait qu'il pouvait lui parler du Mali pendant des heures, elle ne s'en lassait jamais du moins c'était l'impression qu'elle lui donnait. Elle était l'une des seules personnes à en savoir autant sur lui et c'était assez rare. Duncan était du genre à se focaliser sur son travail pour ne pas s'attacher aux gens autours de lui, Roman faisait ça à sa manière également, elle lui avait expliqué plusieurs fois, que c'était plus facile ainsi. Il connaissait l'histoire avec son ancien petit ami et il arrivait à comprendre ses choix. Et pourtant aujourd'hui il remettait tout en question du moins pour ce qui était de l'attachement puisqu'il était définitivement attacher à elle.
- Ça te dirais qu'on aille un peu se balader et ensuite je pourrais t'offrir quelque chose à boire ? Un chocolat chaud… Plein de petites guimauves ou avec de la chantilly.
Quand elle accepta, ils se mirent donc à marcher au milieu des stands, de la foule. Ils se mirent à rire sur plusieurs choses qui leur étaient arrivés depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Duncan racontait principalement les péripéties de son petit chat qui commençait à faire pleins de bêtises. Ils regardèrent ensemble les décorations et échangèrent sur un père noël qui avait une drôle d'allure de l'autre coté de la rue. Ils étaient arrivé au bout de la rue, là où le centre commercial s'ouvrait sur un tas d'autres magasins et petits restaurants avec chocolat chaud à volonté. Duncan se stoppa dehors, Roman allait entré à l'intérieur, il tendit le bras pour la retenir et quand elle posa son regard sur lui, il se mit à parler.
- Je dois te parler de te quelque chose avant qu'on entre. Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais.
Roman n’avait jamais vécu de Noël enneigé, sous des sapins aux vraies aiguilles qui accrochent les pulls en laine tricotés par une grand-mère visiblement fan des rennes du père Noël. Enfin, si, une fois. Et contre son gré. Elle était allée rendre visite à son oncle, le frère de son père. Elle le détestait. À ses yeux, il n’était qu’un coureur de jupons invétéré à l’influence néfaste. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait poussé son cher père à retrouver l’amour. Et il l’avait trouvé… dans les bras d’une jeune femme qui avait le même âge que Roman. Il lui avait d’ailleurs fallut beaucoup de temps pour digérer la chose, elle qui avait déjà eu tant de mal à faire le deuil de sa mère à seulement seize ans. Et à ce Noël de pure tradition, elle n’en avait que dix-huit. Accompagnée de son petit-ami de l’époque, le seul qu’elle ait jamais réellement aimé, elle avait foulé les rues de Londres avec émerveillement. La neige était tombée sur son visage et elle s’était délectée de chaque seconde, les yeux levés vers le ciel. Elle avait adoré ce voyage mais n’en gardait à présent qu’un amer souvenir. Le souvenir d’un amour perdu à jamais, d’un oncle fumant et jurant comme un marin, d’un père littéralement en chasse. Mais au moins il lui restait son rêve à cette époque. Enfin, tout ça était derrière elle à présent, et elle allait de l’avant bien accompagnée. Après avoir brièvement salué son rendez-vous du jour, elle se fit un malin plaisir de le taquiner. Comme d’habitude. C’était sa manière de se détendre. Et puis, il fallait dire que Duncan ne se privait pas pour la charrier dès qu’il le pouvait, et c’était ce qui faisait leur complicité à vrai dire. « Je suis un enfant qui découvre Noël… Ça fait six ans que je n'avais plus vu autant de décorations au même endroit… Tu as vu ce sapin ? » Elle tourna la tête en direction du dit sapin et sourit. « C’est vrai qu’il est beau… Même si il est faux » Elle ne pouvait pas s’empêcher de casser l’ambiance. Elle était maladroite, c’était dans sa nature. Elle ne s’arrêtait jamais pour penser à ce qu’elle allait dire, elle parlait sans filtre, quitte à blesser parfois. Mais cela n’arrivait pas souvent puisqu’elle était doté d’un bon fond et d’une gentillesse sans faille. « C’était comment Noël au Mali? Fort différent, je suppose. Quoi que…Il devait faire aussi chaud, non? » Il lui expliqua en deux trois mots les plus beaux de ses souvenirs avant de lui proposer: « Ça te dirait qu'on aille un peu se balader et ensuite je pourrais t'offrir quelque chose à boire ? Un chocolat chaud… Plein de petites guimauves ou avec de la chantilly. » Il était tellement attendrissant que Roman ne pût s’empêcher de pousser un : « Mooooooh! » de petite fille. Duncan se passa la main dans les cheveux, gêné d’avoir peut-être paru trop enfantin. Remarquant son malaise, elle le rassura aussitôt. : « Bien sur! Même si c’est pas bon pour mon régime… » Elle lui fit un grand sourire et passa sa main sur son ventre qu’elle s’efforçait de ressortir pour les besoins de sa phrase. Ils rirent tous les deux et s’en allèrent à travers les différents étals. Elle regardait avec attention les petites figurines en verre soufflé pendant que Duncan lui expliquait les dernières péripéties de son chat. Elle lui conseilla de lui acheter un arbre à chat, ou de lui prendre un petit compagnon de jeu. Puis quand ils arrivèrent à la fin de la grande allée, il s’arrêta net et demanda à Roman d’une petite voix: : « Je dois te parler de te quelque chose avant qu'on entre. Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais. » Il lui retenait le bras et elle ne put s’empêcher d’afficher un air interrogateur, ses yeux passant machinalement de son bras aux yeux timides du jeune médecin. « Quoi, tu as peur d’aller sur les genoux du père Noël? T’inquiètes, je couvre tes arrières! » Elle essayait de détendre l’atmosphère, mais à en juger le regard lourd de Duncan, elle commençait à appréhender ce qu’il avait à lui annoncer…
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Dernière édition par Roman Lancaster le Ven 18 Déc 2015 - 11:48, édité 1 fois
Lorsque Roman mentionna le fait que le sapin était faux, il roula des yeux. C'était plus fort qu'elle et il ne lui en voulait pas car dans le fond elle avait raison. Mais là tout de suite, il ne paraissait pas faux aux yeux de Duncan. Il tourna son visage vers elle, lui adressant une légère moue, le regard mélancolique un instant, repenser à l'Afrique lui rappelait qu'il n'y était plus même s'il savait que d'autres docteurs avaient pris le relais c'était à dur pour lui. Il haussa doucement les épaules finissant par lui sourire doucement.
- Oui c'était différent mais c'était aussi l'époque de l'année où l'on recevait le plus de dons. A croire que les gens n'avaient vraiment de coeur cas cette époque là de l'année. On nous envoyait généralement un petit sapin avec quelques décorations et du chocolat. Moi qui adore ça, je n'en mangeais jamais préférant faire le tour du village pour en offrir. Je n'ai pas manger de chocolat pendant six ans, tu me crois ? Et oui il faisait chaud en plus de ça le mois de décembre est le plus sec là-bas, nous n'avions presque pas de pluie.
Souriant en coin, il disait la vérité bien que c'était difficile à imaginer vu son addiction au chocolat. Si la gentillesse de Roman était sans faille, lui c'était sa bonté qu'il l'était. S'il avait pu vivre sans son coeur pour guérir Roman, cela ferait longtemps qu'elle n'aurait plus aucun problème de santé. Ils continuaient de marcher quand elle accepta de le suivre à l'intérieur pour prendre quelque chose à boire. Pendant leur discussion, il prit note dans sa tête de tous les petits conseils dont lui faisait part Roman à propos de son chat. Mais au fond de lui-même il y avait quelque chose d'autre qui était sur le point de sortir. Elle s'arrêta net puisque Duncan lui attrapa le bras. Après avoir parler elle lui répondu et Duncan serra la mâchoire. Cela ne le faisait pas du tout rire mais elle ne l'avait sûrement pas dit dans le but de le blesser. Il avait désormais la possibilité de lui expliquer ce qu'il ressentait mais comment trouver les mots sans passer pour un parfait imbécile dans le sens où étant docteur tomber amoureux d'une patiente ne se faisait vraiment pas et que cela reflétait quelque part son incompétence à gérer ce genre de situation. Elle n'avait jamais rien fait pour cela, elle n'avait jamais fait de sous entendu, jamais espérer quelque chose, elle était comme lui, elle ne voulait pas s'attacher et pourtant elle avait complètement changer la donner dans son esprit mais aussi dans son coeur. Bon, il n'arriverait pas à trouver les bons mots alors une seconde option se présenta à lui.
- Ferme les yeux, s'il te plait.
Duncan pencha légère sa tête sur le coté en lui souriant doucement. Il ne voulait pas qu'elle le prenne pour un fou tout d'un coup, sinon, elle ne fermerait jamais les yeux. Il tira légèrement sur son bras pour qu'elle s'approche doucement de lui.
Roman adorait en savoir plus sur Duncan et en particulier sur le passage humanitaire de sa vie, son internat au Mali. Elle ne se lassait jamais d’entendre ses histoires remplies d’humanité, d’innocence et bien malheureusement de misère. Elle était littéralement fascinée quand il lui expliquait tout ce qu’il avait fait là-bas, toutes les vies qu’il avait sauvées, toutes les familles qu’il avait aidées. Inconsciemment, elle le prenait pour un héros et c’était surement ce qui la faisait le plus craquer au sujet du jeune médecin. Néanmoins, elle n’avait jamais abordé le sujet épineux de sa vie sentimentale, et elle ne savait même pas s’il avait déjà connu l’amour. C’était tabou. Et souvent elle se demandait s’il avait eu des aventures, là-bas à l’autre bout du monde. Elle se demandait s’il s’était attaché à une habitante locale, s’il avait connu des adieux déchirants. Mais elle se gardait bien de le lui demander, parce qu’il existait une timidité assez surprenante entre les deux jeunes gens quand il s’agissait d’histoires d’amour. Elle se décida alors de lui demander comment se passait Noël au Mali et si c’était différent du sempiternel Noël Australien. « Oui c'était différent mais c'était aussi l'époque de l'année où l'on recevait le plus de dons. A croire que les gens n'avaient vraiment de coeur qu’à cette époque là de l'année. On nous envoyait généralement un petit sapin avec quelques décorations et du chocolat. Moi qui adore ça, je n'en mangeais jamais préférant faire le tour du village pour en offrir. Je n'ai pas manger de chocolat pendant six ans, tu me crois ? Et oui il faisait chaud en plus de ça le mois de décembre est le plus sec là-bas, nous n'avions presque pas de pluie. » Elle haussa les épaules et soupira à la première partie de sa réponse et finît par lui lancer un grand sourire. « Tu es vraiment une belle personne, Duncan. J'aurais probablement englouti tout le chocolat à ta place... » Elle rougit et elle remarqua qu’il était touché par le compliment, si bien qu’il la remercia à peine et changea très vite de sujet. Ils se baladèrent parmi les différentes petites huttes du marché de Noël et ils parlèrent en partie de Shadow, le petit chat que venait d’adopter Duncan. Roman lui prodigua quelques conseils, même si elle ne possédait aucun animal de compagnie. Tout son savoir remontait à une très lointaine époque, quand un chat persan nommé Neige faisait partie de sa vie. Elle se rappela de cette petite boule de poil reçue lors de l’anniversaire de ses dix ans par ses parents. Neige avait fait son bonhomme de chemin avec la jeune femme, avant de finir par s’éteindre six ans après. Exactement dix jours après le décès de la mère de Roman. Elle chassa ce dernier terrible souvenir de sa tête alors que Duncan l’arrêta pour lui annoncer quelque chose. Elle essaya de détendre l’atmosphère, soudainement prise d’un léger stress et remarqua qu’il ne cilla pas. Pire, il avait l’air fermé. Trop sérieux. Elle avala sa salive et se demanda ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête du jeune homme. Qu’allait-il lui annoncer? Qu’il ne voulait plus être son cardiologue? Qu’il devait arrêter de fréquenter Roman parce que c’était contraire à sa déontologie? Beaucoup de pensées traversaient l’esprit affolé de la jeune Australienne. « Ferme les yeux, s’il te plaît. » Elle haussa les sourcils avant de s’exécuter. Elle comprit alors qu’il allait surement sortir un petit paquet de sa poche, surement une babiole emballée grossièrement dans du papier cadeau aux couleurs de Noël. Elle sourit et sentit qu’il tirait sur son bras pour la rapprocher de lui…
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Dernière édition par Roman Lancaster le Ven 18 Déc 2015 - 11:49, édité 1 fois
Il était vrai que Duncan n'aimait pas parler de sa vie sentimentale. Cela le gênait beaucoup en réalité parce qu'il n'avait vécu une histoire assez longue pour dire qu'il était tombé réellement amoureux un jour. Il y avait bien eu cette fille au lycée mais quand on est jeune tout sentiment est amplifié. Ensuite, il y avait bien eu quelqu'un au Mali mais ce n'était pas une habitante locale mais une femme qui était médecin là-bas. Elle vivait là-bas et elle lui avait appris beaucoup de choses. Leur histoire n'avait pas été bien loin parce que après tout c'était le Mali et qu'ils avaient tous les deux autres choses à penser cas une éventuelle histoire d'amour mais Duncan était presque sur d'avoir ressentit de vrais sentiments pour cette jeune femme. Le peu de fois où on lui parlait de sa vie amoureuse lui demandant où il en était, s'il allait se marier un jour ou avoir des enfants, il détournait tout de suite le sujet parce que cela lui rappelait surtout qu'il était seul et que se serait peut-être comme ça toute sa vie. Même si c'était par choix parfois il se trouvait un peu dur avec lui-même. Après tout, n'avait-il pas le droit au bonheur lui aussi ? Il se punissait parce que son père avait carrément merdait et ça il ne s'en rendait même pas compte. Quand elle lui répondit, il était effectivement toucher. Il baissa le regard un instant tout en souriant doucement. Il ne se considérait pas spécialement comme une belle personne mais c'était très gentil de sa part de le considérer comme tel.
- Merci… C'est vraiment gentil…
Il changea très vite de sujet lui montrant du doigt un stand de petits pères noël dansant. C'était très amusant. Ils continuèrent de marcher, ainsi que parler. Duncan lui proposa de passer chez lui après leur petite balade nocturne pour qu'elle puisse enfin voir son petit chat. Elle accepta bien qu'il avait un doute qu'elle accepte toujours après ce qu'il allait lui dire. Il se jeta à l'eau se stoppant à quelques mètres des portes du Centre commercial. Il lui demanda de fermer les yeux et lorsqu'elle le fit sans rien dire, il cessa de réfléchir en l'attirant vers lui.
- Ne triche pas.
Duncan regarda le visage de Roman un bref instant puis il cessa de la faire patienter en avançant lui-même son visage près du soin. Il ferma les yeux déposant ses lèvres contre les siennes. Roman eu un léger mouvement de recul sûrement du à la surprise de son geste. Ça devait être la dernière chose qu'elle aurait pu imaginer de la part de Duncan. Cependant, elle ne lui mit pas sa main en plein visage, ce qui était plutôt une bonne chose. Le coeur du jeune homme battait à tout rompre et ces quelques secondes avaient été pour lui magique. Leur baiser avait été un échange léger mais pas pour autant rapide, du moins il n'en avait pas eu l'impression. Quand il considéra que se fut le bon moment, il décolla sa bouche de la sienne ouvrant de nouveaux les yeux pour voir la réaction de Roman. Il glissa un bref instant sa lèvres inférieure dans sa bouche souriant légèrement. Il ne savait pas ajouter après tout ce geste voulait tout dire.
« Ne triche pas » Les mots résonnaient dans la tête de Roman alors qu’elle fermait les yeux de toutes ses forces. Elle n’était pas du genre à gâcher les surprises et elle était persuadée qu’il allait lui offrir un cadeau. Qu’il la tirait vers lui pour attraper ses mains et y déposer une petite boîte. Un petit quelque chose. C’était le premier Noël qu’ils passaient ensemble, enfin, c’était le premier Noël qu’ils allaient vivre en se connaissant. Il n’était après tout que son cardiologue, et même si les deux jeunes gens se voyaient souvent, ils ne se connaissaient pas plus que ça. Duncan ne savait surement pas que Roman était du genre à taper du poing sur la table pour se faire entendre, il ne savait surement pas qu’elle adorait cuisiner quand elle avait un moment, ni qu’elle détestait la musique trop agressive, comme le métal ou le hip-hop. Roman était une passionnée d’art, dans tout ce qu’il avait de plus classique. La peinture, la musique, le ballet, elle vouait une passion pour la grâce et la légèreté. Pour l’authenticité aussi. Elle avait déjà parlé de son ancienne vie à Duncan, de sa tournée à travers l’Europe avec l’opéra de Sydney. Elle était arrivée tout en haut, jusqu’à ce qu’un vulgaire accident ne la propulse six pieds sous terre. Le plus grand drame de sa vie. Mais elle en parlait toujours avec une pointe de timidité, comme si elle n’était pas à l’aise. Car même après plus de douze ans, cet accident restait ancré dans la mémoire de la jeune femme et l’empêchait de se laisser vraiment aller. Et même si tout semblait plus facile avec Duncan, elle n’arrivait pas à lui exprimer son réel chagrin d’avoir perdu à jamais ce qui lui faisait le plus de bien. Enfin, elle s’en fichait pour le moment. Elle préférait aller de l’avant, apprendre à connaître Duncan plutôt qu’à se livrer à lui. Elle sentit d’ailleurs ce dernier la tirer de plus en plus vers lui et une infime partie de son cerveau émît la possibilité que finalement, il n’allait pas lui offrir de cadeau. Enfin, si, mais pas le type de cadeau auquel elle pensait. Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage qu’elle sentît les lèvres du jeune homme se plaquer contre les siennes. La surprise. Elle n’en revenait pas mais inconsciemment, elle lui rendit son baiser. Parce qu’elle le voulait. Elle n’avait jamais envisagé une relation avec Duncan, parce qu’il était son médecin, parce qu’elle croyait qu’il voulait juste la sortir de sa condition de malade. Jamais elle n’avait imaginé qu’il pouvait éprouver quelque chose pour elle. Elle se sentait vulnérable, faible et elle était persuadée qu’il avait dû de nombreuses fois la trouver laide quand elle était à l’hôpital, le visage blanc et la poitrine submergée d'électrodes. Leur échange dura quelques secondes, où Roman fût littéralement transportée. Dans un monde meilleur, sans aucun doute. Il finît par se détacher d’elle et elle ouvrit les yeux quelques instants après lui. Elle n’était pas sûre que ce qu’elle venait de vivre était réel, alors elle prenait son temps. Ses paupières se soulevèrent délicatement et ses iris se dirigèrent automatiquement vers le médecin. Il souriait. Il était heureux, le regard pétillant. Il venait de lui faire le plus beau des cadeaux. Elle lui rendit alors son sourire et se jeta littéralement dans ses bras, ce qui eut pour don de soutirer un gémissement de surprise de la part du jeune homme. Elle le couvrit de légers baisers et finît par défaire son étreinte, voyant qu’elle manquait d’étouffer Duncan. Elle rit ensuite, son visage toujours à quelques centimètres de celui du médecin. « Quelle belle surprise… » finît-elle par murmurer en ne détachant pas ses yeux de ceux de Duncan. Elle ne pensait à rien d’autre et à vrai dire, elle était incapable de penser.
Les battements du coeur de Duncan s'étaient légèrement accéléraient lorsque Roman ouvra à son tour ses yeux pour l'observer. Se fut de courte durée puisqu'elle sauta littéralement dans ses bras et Duncan passa les siens autours d'elle. Il fut surpris de sa réaction même s'il en était comblé. Il était conscient de la condition de vie de la jeune femme, que ce n'était pas facile pour elle et qu'elle ne voulait s'attacher à personne, c'est pour ça cas priori il ne s'attendait pas à ce genre de réponse. Duncan était soulagé et il sentait que se serait beaucoup plus facile de lui parler de ce qu'il ressentait désormais. D'ailleurs, est ce qu'il le savait lui-même ? C'était difficile de mettre des mots sur quelque chose qu'il s'était efforcé de laisser de coté toute sa vie mais il était sur d'une seule chose ce soir, Duncan ne voulait plus passer une seule journée de sa vie en étant simplement le docteur de Roman. Il savait qu'en franchissant cette barrière professionnel il y aurait désormais des hauts et des bas, des choses sur quoi ils ne seraient pas d'accord mais il savait aussi que si leur lien était assez fort il survivrait à n'importe quelle tempête. Quand elle se mit à parler, un large sourire prit possession de ses lèvres.
- Déontologiquement parlant, ce que j'ai fait est interdit mais tu sais quoi ? Je m'en fiche…
Il se mordilla la lèvre inférieure tout en continuant de sourire. Duncan était sur un petit nuage et même s'il y aurait de futurs complications, il ferait avec. Néanmoins il attendait d'être sur que tout cela même quelque part pour en informer ses supérieurs sans quoi il serait suspendu. Il glissa lentement sa main dans celle de Roman entrelaçant ses doigts aux siens comme il en avait rêvé quelques minutes plus tôt. Duncan déposa un léger baiser sur la tempe de Roman avant de venir ouvrir la porte du Centre-commercial pour enfin prendre le chocolat dans un des petits cafés qui surplombé l'allée principale.
- Tu as toujours envie d'aller boire un chocolat ? Sinon on peut faire autre chose. Tout ce que tu voudras tant que ça sort du domaine médical et que je puisse en apprendre d'avantage sur toi et non sur ton coeur que je connais déjà sur le bout des doigts.
Duncan n'avait qu'une envie, apprendre tout ce qu'il ne savait pas sur Roman, tout ce qu'il n'y avait pas dans son dossier médical. Oh bien sur, il savait déjà pas mal de choses mais en il ignorait sûrement encore plus. Et c'était réciproque, il n'était pas du genre à se confier du moins pas autant qu'il le pourrait. Il avait peur, peur de se confier trop et d'en souffrir par la suite. C'était idiot mais Duncan s'était enfermé dans son travail depuis bien trop longtemps et en avait oublié de profiter des choses simples de la vie, bien sur ça c'était avant sa douce et jolie Roman qui avait éclairé sa vie comme le soleil éclairait la ville lorsqu'il se levait dans le ciel au petit matin sauf que ce soleil n'était plus jamais parti se coucher.
Elle ne savait plus où elle était, ni même qui elle était. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle adorait ce qu’elle était en train de vivre. Son coeur battait à tout rompre et elle s’en fichait, elle savait qu’il battait pour une bonne raison cette fois-là. C’était comme si elle avait attendu ce moment depuis toujours. Car en temps normal, Roman aurait surement poliment rejeté un homme lui faisant des avances. Sauf que ce n’était pas n’importe quel homme. C’était Duncan. Celui avec lequel elle passait le plus clair de son temps. Celui qui la faisait rire aux éclats et qui comprenait mieux que quiconque son mal-être permanent. Ensemble, ils parlaient absolument de tout. Sauf de l’amour, certes. Mais cela semblait promis à un changement, à en juger par leur bouches aimantées l’une à l’autre. Elle se détacha lentement de l’étreinte du jeune médecin et lui confia qu’il venait de lui faire une belle surprise. « Déontologiquement parlant, ce que j'ai fait est interdit mais tu sais quoi ? Je m'en fiche… » Il venait de sceller toute la scène qui venait de se passer en une phrase. Il se fichait des conséquences de son acte, il en avait envie tout autant qu’elle et Roman comprit alors qu’il était sincère. Qu’il n’allait pas lui briser le coeur, comme tous les autres. Elle allait enfin pouvoir être elle, pouvoir être authentique et quelques fois énervante aussi. Elle se décida de ne pas penser aux conséquences, elle se dit qu’elle aurait tout le temps pour ça. Et puis, qui sait, le médecin allait peut-être se raviser d’ici la fin de la soirée, alors rien ne servait de trop réfléchir. Il passa sa main dans celle de Roman et entrelaça ses doigts, ce qui eut pour don de faire frisonner Roman. Le cours du temps venait de changer, drastiquement. Et pour son plus grand bien. Il lui déposa un tendre baiser sur la tempe avant d’ouvrir la porte du gigantesque centre commercial. « Tu as toujours envie d'aller boire un chocolat ? Sinon on peut faire autre chose. Tout ce que tu voudras tant que ça sort du domaine médical et que je puisse en apprendre d'avantage sur toi et non sur ton coeur que je connais déjà sur le bout des doigts » Elle lui sourit et secoua la tête. « Avec plaisir! » Elle sautilla presque sur place, ce qui fit légèrement rire Duncan. Ils se dirigèrent ensuite vers le café dont lui avait parlé le cardiologue et s’installèrent à une table du fond. Roman était littéralement émerveillée par le lieu, décoré aux couleurs de Noël. « Waouh, c’est magnifique! » Elle se fit interrompre par le serveur qui déposa la carte des boissons entre les deux nouveaux tourtereaux. Ils prirent quelques minutes pour se mettre d’accord sur ce qu’ils allaient commander et finirent par rappeler le serveur. « Alors, on va prendre deux chocolats chauds. Lui avec des petites guimauves et de la chantilly…» Elle lança un clin d’oeil complice à Duncan. « …et moi avec de la chantilly seulement, et si possibles quelques granulés colorés par-dessus. Et on va partager une crêpe aussi, hum… à la banane! » Le serveur opina de la tête, amusé par l’air enfantin de Roman et s’éclipsa derrière le bar pour préparer leur commande. Il revint quelques minutes après et Roman battit des cils en voyant le festin qu’ils allaient s’offrir. « Je peux bien faire du sport après ça! » plaisanta-t-elle avant de couper un petit morceau de la crêpe et de se régaler.
Duncan n'avait aucune idée d'où cette histoire les mèneraient tous les deux. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il avait laissé tombé ces barrières qu'il s'était mis toutes ces années, pour Roman. Il savait qu'il ne la connaissait pas encore au point de savoir s'ils étaient compatibles ou non. Peut-être qu'ils ne l'étaient pas du tout mais il sentait que se serait tout de même une belle aventure avec ses hauts et ses bas. Il fallait qu'il arrête de réfléchir à tout ça pour vivre l'instant présent. Il avait franchi l'étape la plus importante, celle de lui avouer ce qu'il ressentait enfin même s'il n'avait pas vraiment poser de mots sur tout ça, il y avait eu des gestes. Des gestes tendres pleins de signification à son sens. Ils se rendirent à l'intérieur et Duncan était comme sur un petit nuage, flottant au travers de la foule tellement heureux d'être là en cet instant même, main dans la main avec Roman. Tous les deux prirent place à une table, face à face. Duncan ne pouvait s'empêcher de regarder Roman avec des yeux émerveillés. Il était presque sur que ses deux prunelles brillaient tellement il était bien. Son regard se posa ensuite sur les serveurs qui leur proposa la carte des boissons. Il prit la sienne mais ne regardait pas vraiment ce qu'il proposait. Roman lui parlait et il écoutait en souriant de tant au autre tout en lui répondant. Finalement c'est elle qui prit la commande et elle avait tout bon.
- Parfait.
Ils avaient sûrement l'air tous les deux enfantins n'ayant plus l'habitude de ce genre de situation. Il se demandait la tête que ferait sa mère en apprenant tout ça, elle lui sauterait sûrement au cou en criant un « Enfin ! » dans toute la maison ou alors elle lui dirait de ne pas tout foutre en l'air cette fois-ci avec un regard des plus menaçants que seul sa maman savait faire. Le serveur revint à peine quelques minutes plus tard et ils partagèrent alors leur crêpe ainsi que leurs boissons chaudes.
- Du sport doux alors, dit-il en se mordillant la lèvre tout en faisant mine de réfléchir. De la marche ou de la lecture. Il se mit à rire. Je plaisante ! Ne fais pas cette tête.
Duncan coupa un morceau de crêpes avec un petit morceau de banane puis il présenta sa fourchette à la bouche de Roman. Elle prit le morceau entre ses lèvres en souriant. Leur échange continua comme ça durant une bonne partie de la soirée puis Duncan raccompagna Roman chez elle. Sur le trajet du retour, il se demandait ce qu'il en était de leur relation désormais. Ils n'étaient plus simplement, une patiente et son docteur mais étaient-ils en couple pour autant. Il sortit de sa voiture pour la raccompagner jusqu'à sa porte d'entrée, c'était la première fois qu'il faisait ça. D'habitude elle agitait sa main et lui partait lorsque Roman ouvrait sa porte. Un léger silence s'installa et Roman tourna son visage vers celui de Duncan. Il déposa un baiser sur ses lèvres et ce contact le replongea dans un tourbillon de sensations nouvelles qui le transporter littéralement dans les nuages. Ce baiser dura quelques instants puis Roman rentra chez elle et Duncan prit la direction de sa maison. Il aurait pu crier sa joie dans le quartier mais on l'aurait sûrement prit pour un fou alors il se contenta de rentrer chez lui, un sourire béa sur la bouche.
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