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 "Stay a little longer" feat. Andrea

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyLun 21 Déc 2015 - 19:54

Les petites heures de la nuits battent leur plein. Les rues sont calmes. La semaine débute à peine et tu sens déjà le poids de la fatigue venir peser sur tes frêles épaules. Cela fait quelques nuits que tu ne dors pas. Ou pas assez. Ton sommeil ponctué de cauchemars te rend la vie infernale et te pousse un peu plus chaque jour à prendre cette décision de parler à Alexys. Il était temps de faire table rase du passé. D'agir.

Mais pour ce soir, il n'y avait rien à faire. Rien d'autre que d'attendre. Attendre le lendemain. Passer le temps. Ton regard se fixe sur cette horloge où les secondes semblent s'égrainer au ralentit. Tu attrapes ton portable et hésites d'appeler Maddy à plusieurs reprise avant de te résigner. Il était bien trop tard. Elle ne serait surement pas seule, et tu aurais probablement juste ajouter frustration à ta fatigue. Alors tu quittes le bureau, la dernière, un peu à contre coeur. De toute façon, tu n'arrives plus à grand chose. Tes yeux ne sont plus franchement en face de leur trous. Tu te laisses rouler en ville au volant de ta Jeep. Tu tournes en rond, comme incapable de prendre la décision de rentrer chez toi. Pas ce soir. Tu avais besoin d'autre chose, de déconnecter. C'est ainsi qu'en passant devant l'enseigne lumineuse familière, tu fais le choix de t'arrêter.

La lourde porte de bois grince à ton entrée. Le carillon suspendu signale ta présence, tout autant que la bourrasque de vent qui s'engouffrent dans les lieux en même temps. Quelques regards se lèvent vers toi. Tu replaces une longue mèche de cheveux secouée par la brise et avances. Tu salues la gérante d'un signe de la main. Autour de toi, bien peu de monde. Tu n'as pas l'habitude que l'endroit soit si désert. Tu ne t'y rends d'ailleurs généralement pas en pleine semaine et à cette heure. Tu commandes un verre au bar que tu emportes aussitôt à la petite table du fond. Un peu en retrait et moins bien éclairée. Tu t'installes, poses tes affaires, ôtes ta veste. Tu souffles un grand coup avant de prendre une première gorgée d'alcool et - au final - te demander ce que tu faisais là ...



Dernière édition par Evey Lewis le Jeu 4 Fév 2016 - 1:29, édité 1 fois
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyLun 21 Déc 2015 - 21:14

Depuis quelques jours, ma vie a pris un tournant que je n’aurai jamais pu imaginer. Personne n’est au courant de ma nouvelle double vie, et ce n’est pas plus mal ainsi. Je dois garder secret ce qui concerne ma soeur jumelle cachée, et surtout le fait que j’ai dû prendre sa vie pour mener l’enquête sur sa disparition. Je me retrouve donc depuis quelques jours avec un mari, une belle soeur ayant un comportement plus qu’étrange avec moi, et… mon ex qui vient de revenir. C’est pire que ce que je pensais, il faut que j’arrête de faire le bilan de ma vie actuelle, ou je vais finir par péter un plomb. Profitant des quelques jours pendant lesquels Benjamin, mon faux mari - mais vrai mari de ma soeur jumelle, vous suivez ? - est en déplacement pour le boulot, je décide de rester une nuit ou deux à Brisbane. Histoire au moins de monter mon minois à ma famille et mes amis, ou plutôt ce qu’il en reste. Il est vingt-deux heures passées quand je rentre les clefs dans la serrure de ma petite maison, et allume la lumière. Je pose mon sac et sors de ma poche mon smartphone. Cinq nouveaux appels de mon frère. Un large soupir, les yeux levés au ciel, et je pianote pour le rappeler. « Ouais ? Quoi ? » Depuis que j’ai retrouvé la trace de ma jumelle, je ne suis plus en très bon terme avec Lucas. Il faut dire que j’ai volontairement créé une dispute pour ne pas qu’il me colle et qu’il en apprenne plus. Il est trop tôt. « Ouais ça va… et nan, je suis pas dispo ce soir. Désolée. Hum. Bonne soirée. » Je raccroche et relève la tête pour regarder ce salon, vide et froid. Je n’ai pas envie de passer la soirée seule, et je ne me sens pas encore d’appeler Joy pour lui dire de me rejoindre. Nous n’en sommes pas encore là, même après un dîner en tête à tête et un bout de nuit passée ensemble. Je fais alors demi-tour et quitte ma maison, reprenant le volant de ma voiture pour aller en ville. Je sais déjà où : Le Blue Lounge. Endroit fétiche de tous les gays de cette ville. J’essaie de ne pas trop m’y montrer, mais si on part du principe que j’ai déjà couché avec la patronne, c’est pas toujours évident. Ma famille ne sait pas que je suis bisexuelle, et je préfère éviter qu’ils soient au courant. Ma mère m’a quand même demandé de lui présenter mon petit ami, sur son lit de mort. Il a fallu que je demande à un de mes amis de se faire passer pour mon fiancé. N’importe quoi.

Je gare ma voiture dans une contre-allée du bar, avez une rapidité déconcertante et pousse la porte du bar. Un rapide balayage de l’endroit, bien moins fréquenté en pleine semaine que le week end. Je m’avance vers Parker, la propriétaire des lieux. « Salut beauté ! Ça fait un moment qu’on t’a pas vue dans les parages ! » Je lui adresse un sourire et m’appuie sur le bar en plantant mon regard dans le sien. « Ouais, disons que c’est ps une super période. » Entre ma dépression suite à l’incident qui s’est passé au boulot, et la piste de ma soeur disparue que je cherche depuis 17 ans, ça fait beaucoup. « Tu me sers une tequila ? » Je la laisse acquiescer et je m’assieds sur un tabouret près du bar et récupère ma boisson. « Y’a pas grand monde ce soir ! » « On est lundi. » Quelques jeunes femmes jouent au billard un peu plus loin, et quelques personnes sont attablées, en train de discuter. Même la musique n’est pas excessivement forte. Ça fait bizarre. J’ai plutôt l’habitude de venir le week end. Verre entre les mains, je passe ma langue entre mon pouce et mon index avant d’y déposer un peu de sel. Je l’avale ensuite, bois ma tequila d’une traite, et mords dans le citron avant de plisser légèrement les yeux. Exactement ce qu’il me fallait. D’un simple regard, je demande à Parker un deuxième, et cette fois, je m’attarde un peu plus aux gens dans la salle, avant que mon regard n’accroche une silhouette familière, en bout de salle, à moitié dans la pénombre. Je récupère mon verre et quitte alors le bar pour rejoindre Evey. « On dirait que tu vas te pendre… » Je m’assieds en face d’elle et pose mon verre sur la table avant de la regarder avec un peu plus d’intensité, une once de sourire au bord des lèvres. « C’est marrant de se retrouver ici… » Je penche un peu la tête sur le côté, me pinçant un peu les lèvres dans un regard lourd de sous-entendus. Depuis l'incident, je n'ai plus vraiment remis les pieds au commissariat. Alors on ne se voit plus beaucoup.
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMar 22 Déc 2015 - 0:57

Tu n'es pas installée depuis dix minutes qu'un bruit de pas s'approche de ta table. Le regard fixé dans le fond de ton verre, tu t'apprêtes à gentiment suggérer à l'inconnue de faire demi tour ou de te payer quelques verres de plus si elle désirait te voir un peu plus relax et moins renfrognée qu'en cet instant. Tu entre-ouvre les lèvres, relève le menton et retiens aussitôt tes propos alors que le visage d'Andrea te surplombe. Tu lâches un petit soupire amusé alors que la jeune femme s'installe à ta table et pose son verre à côté du tien. « On dirait que tu vas te pendre … » Tu hausses les épaules. Silencieuse dans un premier temps avant de répondre : Ah bon ? Parce que je pensais que la mine étincelante, ça faisait partie du job ... Tu ironises, grinçante. Tu préfères ne pas t'étaler, surtout qu'en soi, ce n'est qu'un excès de fatigue, rien de plus. Tu n'as pas à te plaindre. Pas devant Andrea. Elle a beau souvent t'emmerder, elle n'en reste pas moins celle qui t'a sauvé la vie. Sauvé la tienne et foutue en l'air la sienne. Parce qu'Andrea allait mal. Tu le savais et tu n'y étais pas indifférente malgré ce refus de ta part de tomber dans la pitié. La connaissant, le cas contraire, elle te l'aurait de toute façon fait payé.

Le regard qu'elle te porte est toujours teinté de cette intensité dont elle seule à le secret. Elle esquisse un sourire en coin et tu ne peux t'empêcher de l'imiter avant de terminer ton verre d'une traite. « C’est marrant de se retrouver ici … » Elle ne te lâche pas des yeux alors que les tiens descendent sur ses lèvres pulpeuses qu'elle pince en un mouvement lourd de sens. Tu t'y perds quelques secondes avant de secouer la tête comme pour te remettre les idées en place. Te laissant aller contre le dossier de ta chaise, tu te laisses un peu d'espace pour respirer, pour espérer échapper à son envoutement. Mais était-ce seulement là ce que tu désirais réellement ? Faut bien que tu trouves un moyen de continuer à me voir c'est ça ? Tu sais, tu peux le dire si je te manque. Je ne considèrerais pas ça comme une faiblesse ... Tu la provoques un peu, tu la titilles, juste pour l'ennuyer. Quoi que ... Tu esquisses un nouveau sourire, plus enjoué cette fois. Tu ne crois pas en ce que tu dis. Tu sais que dans votre duo dysfonctionnel, s'il y en a bien une qui est plus faible que l'autre, c'est toi. Il n'y qu'à voir comme le simple reflet de la lumière tamisée dans ses cheveux t'hypnotise depuis son arrivée. C'en est presque effrayant ce pouvoir qu'elle exerce sur toi ... Effrayant et encombrant. Tu n'en a pas besoin. Ni toi, ni elle. Vous n'aviez au fond pas grand chose à vous apporter si ce n'est que des complications. Pas vrai ?

Tu lèves le bras à l'attention de la serveuse. Tu reprends la même chose ? Tu connais la réponse et t'empresses de recommander une tournée d'un geste habitué.

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMar 22 Déc 2015 - 2:24

Je regarde la jolie blonde hausser un peu les épaules, ce qui ne fait que renforcer le rictus au bord de mes lèvres. « Ah bon ? Parce que je pensais que la mine étincelante, ça faisait partie du job … » Le sarcasme d’Evey. Celui qui m’a toujours plu, depuis le jour où j’ai fait sa connaissance lorsque j’ai posé les pieds dans ce commissariat de Brisbane. Celui là même qui m’a fait craquer complètement par son apparence froide et presque coincée. Elle m’a donné envie de la faire fondre, la faire bouillir, et je n’ai pas eu beaucoup de difficulté. Il faut dire qu’à l’époque, le courant était passé immédiatement, comme une évidence. A tel point que j’ai été jusqu’à tromper ma petite amie avec qui je partageais ma vie depuis un an. Il fallait vraiment qu’elle soit spéciale, cette Evey. Une fois les banalités lancées, assise en face de la blondinette, je ne cesse de laisser traîner mon regard sur les courbes de son visage, la naissance de son cou. Je n’ai aucun mal à imaginer quel genre de sous-vêtement elle peut bien porter, pour les avoir vus plus d’une fois. Je laisse mon regard parcourir sa personne, sans aucune gêne, avec même une once de gourmandise. Elle s’adosse à sa chaise, mettant un peu plus de distance, et pour parer le coup, je viens poser mes coudes sur la table, réduisant ainsi la distance qu’elle vient de nous imposer. Retour à la case départ. Et puis dans cette position, je lui offre une vue imprenable sur mon décolleté. «  Faut bien que tu trouves un moyen de continuer à me voir c'est ça ? Tu sais, tu peux le dire si je te manque. Je ne considèrerais pas ça comme une faiblesse … Quoi que … » Un sourire taquin vient prendre place sur mes lèvres que je pince un peu dans une mimique de canaille qui me sied à la perfection. « Si tu me manques ? » J’arque un sourcil et me défais de mon appui contre la table pour venir croiser mes bras sur ma poitrine, et m’adosse à mon tour au dossier de ma chaise. S’en suit un début de duel de regard intense. « Manquer est un bien grand mot. Mais disons que nos petites escapades dans mon bureau à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit ont comme un goût de souvenir fugace. » Je souris un peu plus et laisse planer cette atmosphère hautement électrique qui a toujours plané entre nous. Comme une force invisible qui nous pousse l’une vers l’autre, même sans que nous n’en ayons spécialement envie. Comme deux aimants, impossible de se repousser. « Tu reprends la même chose ? » dit-elle en levant la main pour interpeler le regard de la serveuse. Je hoche la tête et lui souris, de plus belle. « Maintenant que je suis là, autant en profiter ! ». D’ailleurs, sans plus tarder, je viens récupérer mon verre et l’avale d’une traite, en trois petites gorgées à peine. Même pas un plissement d’oeil, pas une grimace, je crois bien que l’alcool me connaît un peu trop bien ces derniers temps. Il faut dire que j’ai la main lourde sur les boissons me permettant de ne pas trop réfléchir. « Dis-donc, t’es pas de garde en principe le lundi soir toi ? » Je plisse un peu les yeux, suspicieuse. Je connais son emploi du temps, puisque c’est moi qui l’ai organisé lorsque j’ai remanié l’équipe en arrivant il y a un an et demi, lorsque j’ai un peu pris sa place de commissaire, aussi.
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMer 23 Déc 2015 - 0:14

Alors que tu t'adosses, Andrea s'avance, déposes ses coudes sur la table, presque féline et provocatrice. Tu sais quel est son jeu. Elle sait que tu sais et s'en donne à coeur joie, te dévoilant par la même occasion l'orée de sa poitrine galbée dans un décolleté plongeant duquel tu ne peux détourner le regard. Il serait insensé de croire que quiconque puisse y arriver. Ta respiration s'intensifie à cette seule vue. Tu te sens, animale, l'envie de grimper sur cette table de bois qui vous sépare, tout renverser et s'emparer des lèvres de la belle brune pour l'embrasser sauvagement et la toucher. Mais rien ne bouge, tu restes là, immobile, contenant la force qu'il te reste pour résister. Son regard t'englobe de sa chaleur, il glisse de ton visage à ton corps dans un mouvement dont tu pouvais presque sentir la caresse invisible. Une image qui te fait frissonner à cette seule idée.

Et alors que tu t'apprêtes enfin à avancer dans le seul espoir que vos mains se frôlent, Andrea s'éloigne à tour, t'imposant la rudesse de l'écart que tu venais pourtant de lui faire endurer. Sa mine taquine a le don de te rendre folle. C'est à croire qu'elle sait exactement ce qui se trame dans ta tête, qu'elle peut lire en toi comme dans un livre ouvert et agir à sa guise, sachant que chaque seconde est calculée pour un maximum d'effet. Si tu n'étais pas aussi cartésienne, tu jurerais qu'Andrea est magique, sorcière surement ... Comment diable l'expliquer autrement ? Comment diable accepter l'idée d'une telle puissance et connaissance de ton être, au point ou nulle autre n'ait jamais pu l'égaler ? Tu avais aimé des femmes, bien plus que tu n'aimais Andrea mais qui jamais, n'avaient su agir sur toi, comme Andy le faisait.

« Si tu me manques ? » Elle laisse planer l'attention, clairement amusée par le pouvoir de réponse lui appartenant. Tu lâches un fin rire avant même d'écouter la suite, persuadée, qu'elle prendrait là un malin plaisir à continuer ce petit jeu dont vous connaissiez aujourd'hui les règles par coeur. « Manquer est un bien grand mot. Mais disons que nos petites escapades dans mon bureau à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit ont comme un goût de souvenir fugace. » Vos visages échangent un regard et rictus complice alors que la mémoire du souvenir anime encore vos pensées. Laissant ton index venir faire le tour du haut de ton verre dans un petit geste répétitif, tu poses tes avants bras sur la table et hausse à nouveau - l'air de rien - les épaules. Cette fois plus sérieuse, tu lâches du tac au tac : Il ne tient qu'à toi de revenir ! C'est direct et franc. Tu n'as pas l'habitude de marcher sur des oeufs en sa présence, et il fallait bien avouer que ce qui t'emmerdait encore plus que de l'avoir elle comme boss, c'était de devoir te coltiner un pseudo remplaçant fade et mielleux. On pouvait dire ce qu'on voulait sur Andy mais c'était un excellent flic. Que tu lui en veuilles toujours ou non de t'avoir techniquement volé ta place, ne devait pas entrer dans le calcul. C'était une foutue enquêtrice à la volonté de fer et la voir dans cet état te dérangeait. Andrea n'était pas du genre à baisser les bras, à abandonner si facilement. D'ailleurs, pour ça aussi tu lui en voulais : d'avoir tout plaqué. De t'avoir, toi aussi, laissé là en plan et comme une merde. Tu n'étais pas insensible. Et si Andrea t'avais bel et bien sauvé la vie, toi aussi tu aurais très bien pu t'en vouloir d'avoir indirectement participé à la mort de cet innocent. Si tu n'avais pas été à cet endroit précis en cette seconde, rien n'aurait été pareil. Tu y pensais de temps en temps et ça, Andrea ne le savait probablement pas. Elle ne t'avais jamais poser la question, jamais tenté d'amorcé un dialogue à ce sujet ... Non, elle avait fuit et savait juste - sporadiquement - te retrouver lorsque son corps avait besoin de s'exprimer. Tu secoues la tête dépitée et comme agacée par tes propres pensées. Au final, ce n'était pas vraiment ce soir que tu voulais parler de tout ça.

Enfin bref. Ton visage se déchiffonne quelques peu lorsque les verres commandés sont déposés à votre table. « Maintenant que je suis là, autant en profiter ! » Reprenant ton air mi-cynique, mi-séductrice, tu réponds lascivement, les iris plantées dans les siennes : Et profiter de quoi exactement ? Car si c'est pour boire à l'oeil que tu es là, ne compte pas sur moi ... Tu attrapes ton verre que tu viens faire tinter contre le sien avant de laisser tes lèvres tremper doucement dans le breuvage. « Dis-donc, t’es pas de garde en principe le lundi soir toi ? » Tu pouffes manquant de t'étrangler puisque n'ayant pas encore avaler ta gorgée. Tu redresses le visage clairement amusée et interpellée par l'audace de l'italienne : T'es sérieuse ? Tu ne manques vraiment pas de culot, toi ! Arborant dès lors une posture bien droite, un masque de personnage et une voix nasillarde à souhait, tu continues : Madame le commissaire sera peut-être heureuse d'apprendre que Levistone se charge de remplacer l'agent Lewis pour ce soir. Tu lâches le petit rôle et ponctues par un simple sourire en coin des plus véritables. Tu baisses alors un instant le menton et les yeux dans le liquide alcoolisé, tu poursuis sérieusement : Disons que j'ai un peu explosé mon quota d'heures supplémentaires ces derniers temps. C'est tout.

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMer 23 Déc 2015 - 16:53

Je sais le pouvoir que j’ai sur elle, je sais l’attraction qui nous lie, et ce depuis que j’ai posé mes yeux sur elle la première fois, il y a six ans. Mes yeux ne quittent pas la jolie blonde, je la dévore du regard, sans me cacher, je n’ai pas besoin de me cacher de toute manière. Elle me plait et m’a toujours plus, pourquoi aller contre ce que l’on ressent ? Un mince sourire taquin au bout des lèvres, je la défie d’un seul regard. Ma voix est chaude, suave. Si ce soir je n’avais pas décidé de draguer ou de repartir accompagnée, les plans ont changé à l’instant où je l’ai vus là, assise, seule dans son coin. En parlant de nos petites escapades dans mon bureau, je ne peux m’empêcher de sourire un peu plus, avec envie, hantée par le souvenir de ces instant brûlants que nous avons consumé jusqu’à la dernière cendre. « Il ne tient qu'à toi de revenir ! » Elle sait, elle sait pourquoi je ne reviens plus, s’il y a bien une personne plus à même de comprendre, c’est bien elle. Cette fois, je perds mon sourire un court instant, baissant les yeux pour fuir son regard que je sens un peu trop insistant. Bien sûr, je pourrai revenir, mais je n’en ai pas encore la force. J’ai toujours été cette femme d’apparence forte, cette grosse carapace sur le dos. Mon regard brun toujours très concentré, ne laissant filtrer que les émotions que j’avais décidé. Mais depuis cet incident, j’ai perdu tous mes repères. Tout ce qui faisait de moi la Andrea d’avant semble avoir disparu. J’en viens à me confondre en excuses et supplier mon ex de me laisser une seconde chance, alors qu’au fond, même si mes sentiments pour elle sont sincères, je sais que je lui cacherai toujours la vérité sur mon moi profond, sur ma soeur jumelle, sur cette double vie que je mène depuis quelques jours, quelques semaines. Evey et moi n’avons jamais clairement parlé de ce moment où j’ai sauvé la vie, bousillant la mienne par la même occasion. Je ne regrette pas mon geste, c’est évident que je préfère la savoir en vie, mais je regrette simplement de ne pas avoir pu éviter de drame, d’avoir pu m’éviter cette dépression, ces nuits à ne plus dormir par simple peur de replonger dans ce cauchemar qui ne me quitte plus. Evey le sait, pourtant, je n’ai aucune envie qu’elle m’en soit redevable. J’ai fait ce que j’ai pu, je ne suis pas un super heros, je ne suis qu’une femme, imparfaite, en somme.

Un long silence s’installe suite à ces pensées moroses, visiblement autant de son côté que du mien, mais heureusement, elle propose un second verre. Oui, je crois que j’ai besoin de boire. « Et profiter de quoi exactement ? Car si c'est pour boire à l'oeil que tu es là, ne compte pas sur moi … » Je retrouve mon sourire amusé et je pose à nouveau mon regard sur elle. Son air de séductrice me fait fondre, et je crois qu’elle le sait, sans doute un peu trop à mon goût. « Merde. Je vais y aller alors… » J’arque un sourcil et m’avance vers elle un peu pour continuer ma phrase, un peu plus bas cette fois. « Je parlais de profiter de toi, pas du fait que tu vas m’offrir assez de tournées pour pouvoir abuser de moi ! » Je ris un peu, laissant à nouveau glisser mon regard sur elle, sur les parties qui me sont accessibles à l’oeil, du moins. Le reste, je me contente de les imaginer, pour le moment. Et puis, je décide de changer de sujet. Parce que flirter c’est bien, mais si on continue sur cette lancée, la discussion serait vraiment peu constructive, et nous n’aurons pas le temps d’arrive à la 3ème tournée que je lui aurai déjà sauté dessus. Autant calmer mes ardeurs. « T'es sérieuse ? Tu ne manques vraiment pas de culot, toi ! » Dit-elle après avoir manqué de s’étouffer. J’arque un sourcil, du culot ? Bien sûr, c’est bien quelque chose que je n’ai pas totalement perdu. Je la regarde alors se redresser pour prendre la position de quelqu’un qui ne lui ressemble pas. « Madame le commissaire sera peut-être heureuse d'apprendre que Levistone se charge de remplacer l'agent Lewis pour ce soir. » Je souris pour l’accompagner alors qu’elle reprends sa position initiale. « Disons que j'ai un peu explosé mon quota d'heures supplémentaires ces derniers temps. C'est tout. ». Je plisse un peu les yeux, la voyant éviter mon regard avec précaution. Je fronde alors les sourcils. « A ce point ? » Ok, ça ne veut pas dire grand chose. « J’veux dire, qu’est-ce que tu fabriques pour rester autant au bureau ou sur le terrain ? Y’a une recrudescence de harcèlements depuis que je suis partie ou comment ça se passe ? » C’est plus fort que moi, je suis bien obligée de prendre des nouvelles de mes subordonnés, mes recrues. C’est un peu comme mes enfants, si on y réfléchit bien. « Ok… pas une bonne idée de parler du boulot. » Je vois bien qu’elle n’a pas spécialement envie d’en parler plus. D’ailleurs, je me rends compte qu’il y a beaucoup, beaucoup de choses que je ne sais pas sur elle. Je viens avaler une gorgée de ma boisson et, gardant mon verre entre mes mains, je le fais glisser en petits cercles doucement contre le bois de la table, mes yeux rivés dessus. « Tu m’as jamais dit pourquoi tu avais quitté Canberra pour Brisbane… » Je la regarde à nouveau, avec cette intensité qui m’est propre. Non, définitivement, discuter de choses sérieuses ce n’est pas notre truc. Ou du moins, pas de trucs trop personnels.
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyLun 28 Déc 2015 - 0:57

Tu sais que tu viens de jeter un froid. Presque inconsciemment. Tu peux le lire sur le visage d'Andrea. Son sourire qui s'efface doucement et cette lueur dans son regard que tu n'as que très peu de fois entre-aperçue. Tu ne peux t'empêcher de lui en vouloir et en même temps, ce que tu penses détecter chez elle comme être une tristesse flottante, vient fendiller quelque chose en toi. Tu n'en as pas vraiment l'habitude, pas avec elle, pas pour Andy. Et pourtant ... . Tu l'as senti. Le malaise flottant est cependant vite balayé. Tout autant de par ton initiative et besoin de retrouver le chemin des sentiers battus que par Andrea, clairement plus animée par le désir du jeu et de la séduction que celui du coeur ouvert. Le deal te plait à toi aussi. Aujourd'hui surtout. Alors tu lâches petit à petit les armes et entre dans la danse. La danse de ces regards infinis dont vous n'avez de cesse de vous abreuver et provoquer. « Merde. Je vais y aller alors … » Tu sais qu'elle plaisante, qu'elle ne bougera pas d'un pouce. Elle le voudrait même qu'elle ne le pourrait pas. C'est trop tard. Tu sais qu'elle ne peut te laisser à cette table et pourtant, si tu le devais, tu serais prête à lui sauter dessus, la retenir afin que - surtout - elle ne s'éloigne pas. Ta main est prête à s'étendre, prête à se poser sur la sienne. Mais Andrea prend les devant et plutôt que de reculer, la belle brune s'avance. Tu stoppes alors tout début de mouvement. Tu la laisses venir à toi. Tu gardes son regard captif du tiens. Tu l'observes venir rapprocher son visage de ta joue et te murmurer comme un secret défendu : « Je parlais de profiter de toi, pas du fait que tu vas m’offrir assez de tournées pour pouvoir abuser de moi ! » Son souffle vient caresser ta peau et réveiller tes entrailles. Tu te mords légèrement la lèvre inférieure en une expression lascive et lourde de sens. Comme si j'avais besoin de ça pour me rapprocher de toi ... . Ton expression s'étire en un doux sourire amusé. En effet, pas besoin d'alcool entre vous, pas besoins de parler ni de chichis non plus. Personne pour rappeler quiconque à l'ordre. Et c'était probablement tout autant à cette liberté qu'à la peau l'une de l'autre que vous étiez accro.

Dans un clair besoin de faire redescendre la pression et puisque maintenant habituées aux montagnes russes émotionnelles avant de vous laisser aller à moins de formalités, votre échange se calme, s'apaise. Le boulot comme ancre anti-dérive. Vous l'évoquez, avec prudence et précaution. Il reste bien trop de non-dit pour espérer le contraire. Alors que ton regard s'échappe quelques instants, tu évoques sans détail, tes heures passées à ressasser le passé. A travailler sur le côté. Tu n'as techniquement aucune raison d'en faire autant mais ça, Andrea ne le sait pas. Tu gardes le silence, le secret, non sans éveiller son étonnement. « A ce point ? » « J’veux dire, qu’est-ce que tu fabriques pour rester autant au bureau ou sur le terrain ? Y’a une recrudescence de harcèlements depuis que je suis partie ou comment ça se passe ? » Un silence flotte. Tu n'as rien à répondre, rien qui ne relèverait pas du mensonge. Tu avales une petite gorgée de ton verre que tu redéposes délicatement. Tu hausses les épaules en une manie que tu ne maitrise même plus. Et lorsque enfin tu redresses le visage, c'est plutôt affirmée mais sans jugement que tu articules : " Ce qui se passe c'est que tout ne relève pas toujours de ton contrôle ... " Tu ponctues par un sourire en coin à peine visible et qui aurait tendance à distraire de l'essentiel. Tu n'as pas vraiment répondu. Rien qui ne sois demandeur de plus d'explications encore. Tu ne pensais pourtant pas pourvoir les donner. Et personne ne le pourrait d'ailleurs. Seule Alexys avait en son pouvoir celui du savoir mais tu lui faisait confiance aveugle quant au voeux de silence qu'elle t'avait prêté.

« Ok… pas une bonne idée de parler du boulot. » Andrea n'est pas stupide. Bien au contraire. Et plutôt fine, c'est assez sobrement qu'elle opte pour le chemin de la feinte ignorance. Pourtant désireuse de t'offrir un peu de répits quant à son questionnement, c'est sans le vouloir qu'Andrea en rajoute malheureusement une couche. « Tu m’as jamais dit pourquoi tu avais quitté Canberra pour Brisbane … » En cette seconde, l'intensité de son regard contraste avec le souvenir que t'évoque cette allusion du passé. Tu contrôles et forces une immobilité du visage que tu ne voudrais pas révélatrice du malaise qu'elle venait de provoquer en toi. Nouvelle gorgée d'alcool, sourire feint et inspiration. Tu finis par trouver ton angle, ta réponse. Ton sourire cette fois clairement plus amusé, s'illumine de sincérité. " Et bien disons que je t'explique si de ton côté, tu me racontes ce qui te mène à autant quitter la ville ces derniers temps ... " Tu inclines légèrement le visage alors que tu viens le laisser s'appuyer au creux de ta main, coude posé sur la table de bois. Tu n'as pas suivi Andrea, tu n'as pas cherché à savoir, à enquêter. Mais toi non plus tu n'es pas une idiote et certaines choses se savent ... Tu sais qu'Andrea n'est pas toujours là. Bien moins qu'avant. Quelque chose te dit aussi qu'elle n'aurait pas franchement envie de s'exprimer à ce sujet. Loin de toi l'envie de l'y forcer d'ailleurs. C'était juste là pour toi l'opportunité d'éviter une nouvelle fois d'évoquer cet épisode douloureux de ton passé. Secret contre secret. Mystère contre mystère ... L'une d'entre vous serait-elle prête à briser la glace ce soir ? Ou le duel resterait-il inlassablement un ex aequo d'antologie ?

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMar 29 Déc 2015 - 0:31

« Comme si j'avais besoin de ça pour me rapprocher de toi … » Evidemment. Elle ne sait que trop bien que je n’ai pas besoin d’une bouteille de tequila pour lui sauter dessus et la dénuder en une fraction de seconde avant de lui faire l’amour sauvagement. Non, bien sûr. Le sourire qui se pose sur mon visage est un mélange entre l’amusement et l’envie de la dévorer sans en laisser une miette. Nous savons elle comme moi qu’une vraie relation entre nous ne rimerait à rien. Je la soupçonne d’être éprise de quelqu’un, quant à moi, je suis un peu trop à ramasser à la petite cuillère ces derniers temps. Et puis, quand on voit le fiasco qu’a été ma relation avec Joy, je crois que définitivement, je ne suis pas quelqu’un à aimer sur le long terme. Mais pour ce qui est d’une relation basée uniquement sur la séduction, comme avec Evey, là on peut compter sur moi. Et la jeune femme le sait bien. aucune attache évidente, aucune promesse, au feeling. Assez rapidement, le sujet dévie sur le boulot, et je sens Evey légèrement réticente. Sans savoir réellement pourquoi. Elle hausse les épaules avec nonchalance, avant que je puisse enfin retrouver la couleur de ses yeux. « Ce qui se passe c'est que tout ne relève pas toujours de ton contrôle … » Bien sûr. J’esquisse un sourire, quasi invisible, et cette fois, c’est moi qui baisse la tête. Parler du boulot n’est définitivement pas une bonne idée, je m’en rends bien compte, et puis, ça me mine plus qu’autre chose. Bien sûr que ça me manque de ne plus bosser, ne plus diriger mon équipe d’une main de maître. Bien sûr que je préfèrerai être sur le terrain plutôt que ruminer dans mon coin. Mais il est trop tôt. Encore trop tôt. Je préfère changer de sujet, plus sage décision. Mais ma question se veut plus intrusive que ce que j’imaginais dans ma tête. Elle sonne différemment. Evey reste immobile, presque sans émotion, ou du moins, rien ne filtre à travers ses yeux. Elle a cette capacité de pouvoir rester de marbre. C’est ce qui a toujours fait d’elle un bon élément. Je suis ses lèvres alors qu’elles se trempent dans le liquide alcoolisé, en buvant une gorgée, et elle me répond enfin, un petit sourire amusé au bord des lèvres. « Et bien disons que je t'explique si de ton côté, tu me racontes ce qui te mène à autant quitter la ville ces derniers temps … ». Ok. Définitivement, Evey est une partenaire à ma taille. Un mince sourire amusé se glisse au coin de mes lèvres et je baisse le regard, secouant légèrement la tête l’air de dire ‘tu m’as eue’. Je prends mon verre entre mes doigts fins et le bois d’une traite avant de plisser légèrement les yeux, pendant que le liquide me brûle la trachée, me faisant me sentir plus vivante un instant. « On va dire que… » Je fais glisser mon verre en faisant quelques petits ronds contre le bois de la table. « Une affaire personnelle m’a menée un peu ailleurs. Provisoirement. » Je roule un peu des yeux et soupire un peu avant de la regarder, et lui sourire très légèrement. « Disons que je n’ai répondu que partiellement à ta question, je t’écoute maintenant… sers-moi ton partiellement ! » Je ris un peu et la serveuse nous apporte déjà notre 2ème verre. Je la remercie d’un signe de tête et reporte mon attention sur Evey, qui me répond elle aussi partiellement. Je souris de plus belle, amusée de ce semi aveu. J’avale pour une seconde fois - et un peu trop rapidement - le contenu de mon shot de tequila. « J’ai envie d’une cigarette, tu m’accompagnes ? » Je lève un sourcil, le regard empli de sous-entendu. Tout le monde sait que la meilleure cigarette est celle d’après l’amour. Et si j’avais arrêté de fumer depuis quasiment dix ans, ma dépression ne m’a pas aidée à continuer sur cette voie.
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMer 30 Déc 2015 - 4:03

Au fin sourire en coin que t'offre Andrea, tu sais que tu as fait mouche. Son regard se baisse un instant et sa tête est doucement secouée en guise d'admission. Tu souris toi aussi, non pas pour afficher quelconque fierté, mais bien car - sans vraiment le chercher - vous vous compreniez parfaitement. Un étrange lien pourtant empli de tant de mystères, de secrets et de non-dits; un lien qui semblait être le ciment de votre duo dysfonctionnel. Vous aimiez jouer. Pour tout. Et vous y étiez fortes. Un jeu où personne ne savait véritablement dire si vous étiez alliées ou opposées. Surement les deux en même temps ... quelque part en pleine zone grise. Là où bien et mal ne veulent plus dire grand chose. Tu joues avec ton verre de tes deux mains sans pour autant en prendre une nouvelle gorgée. Tu n'en as plus vraiment envie. Pas envie de t'enivrer. En tout cas pas comme ça. Tu n'as pas envie de brouiller ton esprit, d'oublier ou de mésinterpréter. Non, pas ce soir. Andrea de son côté, termine le sien d'une traite, relevant peu à peu le regard vers le tien. Ses lèvres, que tu observes avec autant d'intérêt que d'envie, s'entre-ouvrent légèrement. Une seconde de silence flotte, maintenant dans l'air un léger effet de suspens avant, qu'enfin, elle ne tente ces quelques mots : « On va dire que… » Tu attends, en silence, et plus impatiente que tu ne le désirais. « Une affaire personnelle m’a menée un peu ailleurs. Provisoirement. » Son regard virevolte et un soupir est extirpé de sa poitrine. Tu n'aura rien de plus. Tu le sais avant même qu'elle ne te le confirme. Tu comprends. Tu n'as pas à savoir. Tu n'avais pas cette place dans sa vie. Et quand bien même l'envie de lui apporter une aide quelconque semblait vouloir faire écho en toi, tu gardes inlassablement le silence, taisant toute impulsion altruiste. Un hochement de tête solennel et compréhensif en unique réponse serait ton salut.

« Disons que je n’ai répondu que partiellement à ta question, je t’écoute maintenant … sers-moi ton partiellement ! » Son rire résonne à nouveau. Elle sait, elle joue, reprend les rênes et oublie son malaise passager pour mieux te servir le tien. Il n'y a rien de vicieux là-dedans. Rien d'autre qu'un mécanisme de "survie" que vous maitrisiez à merveille. Peut-être même un peu trop. C'était à ton tour et tu n'avais aucune idée de ce que tu allais bien pouvoir lui dire. Incapable d'envisager la demi-mesure quant à ce lourd passé, seuls l'aveu complet ou le silence te semblaient alors des options possibles. Le rictus sur ton visage est figé depuis quelques secondes et ton regard définitivement perdu dans un ailleurs lointain pendant que tes méninges tournent sottes à la recherche de quelques mots. Et bien ... J'aime à croire que derrière tout bon flic peut se cacher une fuite hantée personnelle. Et définitive. Tu évoques et suggères plus que tu ne réponds. Tu caresses l'inconnu et le mystère dans le sens du poil. Tu n'avais rien d'autre à dire. Pas pour l'instant. Et puis, tout comme il te serait possible d'en savoir plus sur elle, l'inverse était évidemment réciproque. Alors au fond, c'était avant tout et aussi une histoire de confiance silencieuse qui se tissait l'air de rien et insidieusement entre vous.

Vous semblez respirer à nouveau. Vos visages détendus reprennent leur danse de regards, leurs sourires charmeurs. Andrea avale, dans un geste expert, le deuxième shot de tequila. Son petit corps en a l'habitude, son système aussi. « J’ai envie d’une cigarette, tu m’accompagnes ? » Un haussement de sourcil t'indique que la suivre revenait à se soumettre à la tentation. Tu inspires et te passes une main dans les cheveux d'un air nonchalant avant de piquer en premier pour taquiner : " Je ne voudrais pas que tu me reproches un jour de contribuer à la destruction de ton corps ... " Tu savais qu'Andrea avait lâché les armes de cette guerre qu'elle menait contre la cigarette. Tu savais qu'elle n'en avait d'ailleurs plus grand chose à foutre de tout ça. Et de ton côté, étrangement, la belle brune était la seule chez qui le tabac ne te dégoutait pas. La seule à savoir "le porter", la seule chez qui ce batonnet empoisonné au bout des lèvres, réveillait en toi des sensations interdites. Tu n'as pas encore dit oui que ton esprit la dessine déjà en train de tirer sensuellement sur la cibiche, souffler sa fumée lentement et presque au ralenti, tendit que ses cheveux soulevés par la brise viennent lui caresser le visage. Tu te mordilles le bout de l'index avant de finalement avaler ton verre d'une traite à ton tour. Tu le redéposes sur la table de bois en un geste assuré et te lèves la première. Toi tu ne fumes pas. Mais tu es debout. Alors au-delà de ces iris que tu n'avais de cesse d'abreuver des courbes d'Andrea, ... le message était clair.

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMer 30 Déc 2015 - 19:38

Notre relation ne trouvera jamais d’égal. Je ne peux même pas mettre de mots sur ce qu’il ce passe, sur ce que je ressens lorsque je suis avec elle. Il y a le côté physique, l’attirance, bien sûr, mais il y a plus que ça aussi. Je ne saurai comment définir cette électricité constante qui emplit l’air ambiant quand nous sommes toutes les deux proches l’une de l’autre. Je ne peux rien contrôler quand je suis avec elle, rien. Ce n’est pas pour rien que j’ai trompé la seule et unique femme que j’aimais, avec Evey. Elle a cette aura étrange, ce truc qui me donne envie de la dévorer des yeux, la dévorer tout court. Certes, elle est une des meilleures amantes que j’ai eu, et l’alchimie qui se passe lorsque nous faisons l’amour n’a d’égal. Par contre, lorsqu’il faut se dévoiler un peu plus, sortir les sentiments, les secrets, le passé, les démons, ça devient de suite plus compliqué. Et puis, si j’aime notre relation, c’est aussi beaucoup pour ça. Parce que je sais qu’elle ne me juge pas, qu’elle n’est pas là pour me faire la morale sur telle ou telle chose. Elle est juste là, et c’est suffisant. Je ne me sens pas obligée de lui parler, le silence n’est pas gênant, au contraire, il est agréable avec elle. Nos regards savent se parler, depuis toujours, que ce soit en bien en mal d’ailleurs. Une fois mon semi-aveu sorti de mes tripes, je lui fais comprendre que c’est à elle de me dire un petit truc. Je ne la forcerai pas si elle ne veut pas, mais ça fait partie du jeu, cet espèce de truc un peu genre ‘cap ou pas cap’. « Et bien ... J'aime à croire que derrière tout bon flic peut se cacher une fuite hantée personnelle. Et définitive. » Elle ne croit pas si bien dire en fait. J’aurai pu lui servir exactement la même phrase. D’ailleurs, je souris légèrement, sachant que je n’aurai rien de plus que cette simple phrase énigmatique, ces quelques mots, lui donnant quelque chose de plus mystérieux et terriblement sexy. Mais assez rapidement, je décide de changer de sujet, parce que l’atmosphère est pesante, lourde, même si pas spécialement désagréable. Je lui fais une proposition détournée, les mots ne disent pas grand chose, mais mon regard me trahit. Enfin, je ne cherchais pas non plus à me cacher de mes intentions. « Je ne voudrais pas que tu me reproches un jour de contribuer à la destruction de ton corps … » Je laisse échapper un petit rire amusé. « Ça risque pas. ». Je suis assez grande pour savoir que ce n’est pas une bonne chose d’avoir repris mon addiction pour la clope, mais j’ai replongé sans le vouloir pendant ma dépression. Les vieux démons comme on dit. Mon regard se plante alors sur la jolie blonde aux traits fins, son regard azur ancré dans le mien, l’intensité qui nous qualifie. Et puis elle vient prendre son verre entre ses doigts pour le vider d’une traite, quelques gorgées à peine et le verre transparent se retrouve nu du liquide alcoolisé. Elle claque le fond du verre contre la table en bois en se levant avec détermination sous mon regard aguicheur. Je me lève à mon tour, ne laissant pas s’échapper mon sourire qui est arrivé depuis que j’ai croisé la route de cette jolie créature ce soir. Sans un mot, nous quittons le bar et je sors de ma poche mon paquet de cigarette pour en tirer une, la pinçant entre mes lèvres. Un coup de briquet et déjà la première taffe emplit mes poumons. « On marche un peu ? » Et puis mon regard se pose sur sa jeep juste là sur le trottoir d’en face, qui me fait dire qu’elle est venue en voiture, et que donc, je ne peux pas la raccompagner chez elle. Juste derrière sa voiture se trouve la même. Il est clair que ce n’est pas le même style. La mienne est plus imposante, noire les vitres teintées, une italienne, nerveuse et rapide. Un peu comme moi. On dit souvent que les chiens ressemblent à leur maître, mais je crois qu’on peut dire la même chose des voitures. « Ah non, ta voiture est là… c’est marrant, quand je me suis garée j’ai même pas fait gaffe que tu étais juste devant moi. » Encore une fois, le sous-entendu est loquace. Nous avançons donc jusqu’à nos voitures respectives, alors que je termine déjà ma cigarette, m’imaginant déjà inviter Evey à visiter ma jolie voiture. Je n’ai encore jamais testé de faire l’amour à l’intérieur, mais vu comme elle est confortable, je suis sûre que ça pourrait être très agréable. « Ça te dit d’aller faire un tour ? » Je fais un signe de tête en direction de ma jolie voiture. Le coupé sport n’attend qu’une chose, que quelqu’un s’installe au volant. « Y’a une route sympa en dehors de la ville pour voir un peu ce qu’elle a dans le bide ! » Une flic qui dit ça, oui oui. Je n’ai jamais su si Evey était comme la plupart des clichés qu’on peut entendre sur les lesbiennes et leur amour pour les voitures et la vitesse, mais si elle aimait ça, elle serait servie.
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMar 2 Fév 2016 - 1:11

T'attrapes simplement ta veste et ton portable. Vos pas presque synchronisés n'hésitent pas une seconde à s'emboiter pour quitter le bar. Arrivée à hauteur de la serveuse, tu glisses un billet dans son plateau pour régler vos consommations, et ce sans demander ton reste. Tu laisses un instant ton regard glisser sur la silhouette de dos d'Andrea devant toi. Son postérieur rebondi ondule avec assurance. Une certaine sensualité aussi. De celle que l'on ne peut feindre. Naturelle et non surjouée. Tu sais pourtant Andrea maitresse en l'art de séduire, mais ça ... c'est différent. Elle ne sait pas. Ne sait pas l'effet que le plus simple d'elle peut te faire. Sans filtre ni masque. Juste elle.

Une fois dehors, la brise extérieure vient caresser vos peaux. Il ne fait pas vraiment frais mais tu enfiles ta veste. Tu inspires profondément gardant les paupières closes quelques secondes. Lorsque tu les réouvres, Andrea s'est arrêtée et plus théâtrale encore que l'image que tu t'en étais faite quelques minutes plus tôt, la belle se grille une cigarette. Tu souris, amusée de ne pas t'être trompée sur la gestuelle ni sur l'image qu'elle pouvait te renvoyer.  Elle tire sa première bouffée comme si sa vie en dépendait. Doucement, souffle sa fumée blanche que tu suis du regard. « On marche un peu ? » Tu voudrais même dire non que tu ne pourrais pas. Tu en étais certaine. Tu avais l'impression d'évoluer dans un vieux film des années 30. En noir et blanc. Chacun de vos mouvements te semblait vibrer au ralenti, comme coincé dans un rêve, hors de toute réalité. La nuit est calme. Pas un chat sur les trottoirs, pas une voiture sur la chaussée. Le temps est arrêté. Tu pourrais jurer que cette fois c'est bien vrai, que la vie t'accorde cette pause que tu recherchais en quittant le bureau ce soir. Tout était possible. Vous n'étiez que deux. Comme seules au monde. Plus de frontière ni d'interdit. Tu t'apprêtes à parler lorsque qu'Andrea reprend, dans un ton mêlant dépit et suggestion : « Ah non, ta voiture est là… c’est marrant, quand je me suis garée j’ai même pas fait gaffe que tu étais juste devant moi. » Tu observes à ton tour les deux véhicules côte à côte. Aussi différents l'un de l'autre que vous ne l'étiez. Et pourtant la vision avait quelque chose d'agréable et de visuellement bien accordé. " Faut croire que j'ai toujours une longueur d'avance sur toi ... Ou que tu ne peux t'empêcher d'assurer mes arrières ... " Tu hausses les épaules, faussement innocente, et puis tu souris, juste un peu, en coin.

Vos pas lents vous guident à retrouver vos moyens de transports respectifs, sans conviction, sans envie. Tu t'arrêtes devant la portière de ta Jeep. Tu te retournes et te laisses appuyer contre cette dernière. Juste assez pour être témoin de la fin de cigarette d'Andrea. Un tout aussi bel épisode que son commencement. La brise souffle un peu plus fort de temps à autre, venant balayer vos deux crinières. La blonde et la brune. Tu n'as pas envie de la quitter là, pas envie de reprendre route ni même de rejoindre une quelconque réalité ce soir. Il était trop tard. Tu te décolles un peu de la tôle, entre ouvre les lèvres pour articuler mais une fois de plus, ton commissaire te prends de court : « Ça te dit d’aller faire un tour ? » Ton sourire s'élargit significativement. Vos regards ont compris, vos esprits se sont lus. Il n'y avait pas de retour en arrière pour aujourd'hui et tu n'avais même pas besoin de la confirmer verbalement. Quand bien même vous aviez l'une et l'autre tout intérêt à passer votre temps ailleurs et en d'autres compagnies, vous en étiez tout bonnement incapables. Ton regard bifurque alors sur le petit bolide d'Andrea dont tu te rapproches. Tu en parcours la longueur, laissant ton index glisser sur la carrosserie et tes yeux sur sa coupe. Dans ton dos, la voix de la brune résonne à nouveau. « Y’a une route sympa en dehors de la ville pour voir un peu ce qu’elle a dans le bide ! » Tu pivotes, vient planter ton regard dans celui de ton ex-collègue et dans une petite provocation, viens tendre la main vers cette dernière : " A condition que - je - conduise " Bien qu'assurée dans le ton, le propos et l'allure, il n'y avait bel et bien aucune condition à sa proposition. Tu t'en foutais un peu de savoir qui conduirait, tant que vous vous en alliez d'ici pour une nouvelle aventure. Non, en fait, tu n'avais l'envie que de te délecter de l'expression sur le visage d'Andrea (du moins pour l'instant ... ). S'amuser d'elle et son amour pour les voitures. Sa quatre-roues, son bébé ... Allait-elle seulement oser jouer le jeu ?

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMar 2 Fév 2016 - 20:06

La rue est étonnement calme, mais j’avoue ne pas y porter trop d’attention. Il faut dire qu’Evey est particulièrement jolie ce soir, et j’ai du mal à détourner mes yeux d’elle, ses longs cheveux blonds et son regard puissant. Je crois que s’il n’y avait pas eu Joy dans ma vie, j’aurai clairement pu craquer pour elle. Je veux dire, oui, j’ai craqué pour elle plus d’une fois, mais je parle de craquer vraiment, développer des sentiments. Je doute que le coeur de la jolie blonde soit vraiment libre malgré ce qu’elle essaie de faire croire. Mais j’aurai sûrement tout essayé pour la détourner de cette personne, pour ne la garder que pour moi. Pourtant, il en est autrement, peut-être un mauvais timing, ou tout simplement le destin qui ne voulait pas que nos coeur s’enflamment l’un pour l’autre. Je me laisse envahir par ce sentiment à la fois joueur et nostalgique en présence de la blondinette. Je ne réfléchis pas, je suis juste bien. « Faut croire que j'ai toujours une longueur d'avance sur toi ... Ou que tu ne peux t'empêcher d'assurer mes arrières … » Mon regard coule sur la jeune femme avec ce petit sourire bloqué au coin des lèvres, significatif de mon envie de jouer. « Sûrement un peu des deux… » Son allusion aurait pu me faire plonger dans un souvenir bien plus noir, mais au lieu de ça, je me décide à plutôt prendre ça sous le ton de la plaisanterie. Maintenant que nous sommes là toutes les deux, je n’ai pas vraiment envie de la laisser rentrer chez elle, et moi chez moi. D’ailleurs, le fait même que nous attendions toutes les deux, ne voulant reprendre nos voitures respectives, parle aisément pour nous. Alors, avec le culot qui me caractérise, je lui demande si elle veut faire un tour dans ma voiture de sport. Le regard d’Evey bifurque sur la carlingue noire brillante et elle laisse glisser son doigt sur la tôle vernie, avec une certaine sensualité qui pourrait aisément me rendre folle. Mes yeux la dévorent, la déshabillent. L’envie d’elle se fait plus présente de minute en minute et l’idée même de pouvoir lui faire l’amour dans cette voiture me rend complètement ivre de désir. La jolie blonde pivote finalement pour me regarder, plantant dans mon regard ses yeux d’un bleu puissant, teintés d’une provocation certaine. « A condition que - je - conduise » Elle appuie sur le pronom personnel, ce qui me fait sourire. J’avance vers elle tel un félin ayant verrouillé sa proie, et je viens emprisonner son corps entre le mien et la portière de la voiture. Mes mains trouvent le toit qui n’est pas très haut étant donné que c’est une sportive, et mon regard oscille entre ses yeux et ses lèvres que je meurs d’envie de capturer depuis trop longtemps. D’une voix suave et terriblement envoutante, je lui réponds. « Seulement si tu es sage. Pour le moment, c’est moi qui conduis, et tout à l’heure on verra comment tu te débrouilles ! » Je peux sentir son souffle sur mes lèvres tellement son visage est près du mien, et je me retiens encore de l’embrasser, juste pour faire monter un peu plus la tension. J’aime trop ça. Je libère une de mes mains et viens chercher dans ma poche arrière la clé de la voiture, et j’appuie sur le bouton pour l’ouvrir. Je me décale finalement de la belle blonde pour ouvrir la portière et lui faire signe de monter. « Après vous mademoiselle. » Elle s’installe et je referme la porte avant de faire le tour pour m’installer au volant. A peine le moteur allumé qu’elle gronde déjà, je pourrai presque en frissonner. « T’as déjà conduit une voiture de sport ? » Je tourne la tête dans la direction d’Evey avec un mince sourire. « Tu verras, c’est pas bien compliqué, c’est juste un coup à prendre, je suis sûre que tu vas très bien t’en sortir ! ». J’enclenche la première vitesse et nous voilà déjà parties pour un tour. La puissance de la voiture couplé aux accélérations nous fait coller le dos au siège, et en quelques minutes à peine nous nous retrouvons en dehors de la ville, sur cette fameuse route, droite et sans aucune intersection. Combien de mecs on a arrêté ici qui faisaient des courses de voiture. Mais ce soir, personne aux environs. C’est parfait. Je m’arrête au début de la route et laisse tourner le moteur, puis tourne ma tête vers la jeune femme. « Alors, tu veux essayer ? » Je lui souris, avec ce petit air de défi qui me connaît si bien. Est-ce qu’elle aura le courage de tenter l’expérience ? J’en suis presque certaine. Et après, je peux lui montrer tout ce que le confort de cette voiture peut offrir, particulièrement sur les sièges arrière.
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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyMer 3 Fév 2016 - 23:28

Tu attends, le sourire coquin et le regard de défi. Ta main reste tendue un instant, espérant peut-être qu'Andrea te dépose le saint Grâal en sa paume, à savoir, les clés du bolide. Mais Andrea ne bouge pas. Sa mine, un brin surprise, t'amuse mais un sourire tout aussi enjoué vient rapidement illuminer ses traits que tu sais plus tirés et fatigués que d'habitude. Et si tu l'as surprise l'espace d'un instant Andrea est passée maitre en l'art de camoufler, de rebondir. Ainsi sa silhouette s'approche à pas chaloupés de la tienne. Son regard se transforme en attention de tigresse et à cet instant tu retiens ton souffle quelque secondes alors qu'elle vient te bloquer contre l'engin à moteur. Son corps presque contre le tien. Tu peux sentir une partie de sa poitrine frôler la tienne ainsi que ton genoux entrer en contact avec sa jambe. Presque rien, juste un teasing d'une sensualité vibrante. Ta respiration reprend. Plus profonde. Vos yeux se cherchent tout autant qu'ils ne se dévorent. Tu meurs d'envie de l'embrasser, de craquer, de sentir ses mains contre ta peau et son souffle dans ta nuque. Tu sais tout le talent qui vous anime lors de tel exercice ... « Seulement si tu es sage. Pour le moment, c’est moi qui conduis, et tout à l’heure on verra comment tu te débrouilles ! » Andrea aime être aux commandes. Imposer la donne et fixer les règles. Elle a toujours eu un don pour ce faire. Un don que vous partagiez surement mais qu'il vous était donné de gérer de manières complètement différentes. Tu laisses ton regard glisser de ses iris à son décolleté avant de lentement remonter. "Sage" ? Et moi qui pensais que ce mot ne faisait plus partie de ton ... de "notre" vocabulaire depuis longtemps ... " Tu te mordilles légèrement la lèvre inférieure, chez toi, signe de désir plus que de nervosité quelconque.

Le silence reprend et la tension monte d'un cran à chaque instant. Si Andrea ne s'était pas décidée à finalement bouger, tu n'aurais probablement plus tenu. Pas ce soir. Mais la belle n'en a pas terminé de se délecter dans l'attente d'une apothéose inévitable. « Après vous mademoiselle. » Elle se décale et joue les gentlelady. Elle t'ouvre la portière passager et t'invite à grimper à bord de la voiture. Tu hésites presque un instant à ne plus jouer le jeu, tant l'envie de prendre possession de son corps au plus vite était forte. Mais connaissant et sachant tout aussi bien apprécier toute l'intensité de vos échanges, tu finis par obtempérer sans émettre la moindre plainte.

Le moteur gronde et l'allure vous emporte. « T’as déjà conduit une voiture de sport ? » Tu es callée dans ton siège, la tête reposée contre le dossier de cuir, un coude contre la portière et la main dans les cheveux. Tu as laissé ton regard se perdre dans le paysage défilant à toute allure histoire de te distraire un peu, de calmer tes ardeurs pressantes. La voix d'Andrea résonne comme un doux rappel à l'ordre. Rappel à la réalité, ou plutôt, votre réalité. Ton visage pivote à son attention. « Tu verras, c’est pas bien compliqué, c’est juste un coup à prendre, je suis sûre que tu vas très bien t’en sortir ! » Tu souris en coin. Elle a donc vraiment décidé de te laisser essayer. Tu sais que cela n'aurait pas été le cas à n'importe quelle époque. Dans un passé pas si lointain que ça, tu savais votre confiance proche de l'indice zero, et ce, bien qu'il vous soit alors donné de bosser ensemble quotidiennement. Ce simple détail en dit long sur l'étrange chemin parcouru. Il te pousse à te questionner également. Ton regard se noie dans le sien, la mine plus sérieuse, alors que tu tentes d'évaluer si toi aussi tu pensais pouvoir dire avoir aujourd'hui confiance en elle. La réponse était double, non-uniforme. Andrea t'avait sauvé la vie. Et si tu devais à nouveau dépendre d'elle pour garder ton destin à flot, tu le ferais surement sans hésiter. Il en était tout autre chose quant à ce qui faisait de toi qui tu étais. Comme ton passé par exemple. Là résidait peut-être la raison qui t'avait toujours empêché de lui déverrouiller ton coeur. Quelque chose manquait. Ou peut-être était-ce le contraire. Peut-être Andrea était-elle de trop. Elle et toi : de trop. L'équation impossible.

Tes pensées rebondissent plus vite encore que les kilomètres heures sur le compteur. Et pour définitivement t'empêcher d'en arriver à penser à Maddy ce soir, tu t'extirpes de ton esprit, de toute raison et replonge tête la première dans cette douce folie que vous vous accordiez de temps à autre et contre toute attente. Tu lâches un petit rire alors que déjà le lieu de destination se profile à l'horizon : Il vaut mieux pour nous oui ... réponds-tu enfin alors qu'Andrea ralenti et immobilise son carrosse des temps modernes au début de cette rue que vous ne connaissiez que trop bien. Ce soir, les petites frappes, c'étaient vous. « Alors, tu veux essayer ? » Elle te défie, te tente. Ton sourire amusé ne te quitte pas et tu ne lui offres qu'un seul haussement de sourcil en guise de réponse. Le moteur tourne toujours. Tu sors du véhicule, confirmant ton intention de prendre le volant. Andrea suit le mouvement et alors que vous vous croisez à hauteur du capot, vos regards se saluent et tu laisses, faussement innocemment, ta main glisser et frôler la sienne.

Tu t'installes, chipotes un peu, joues les mal à l'aise face à l'ampleur de la "tâche". Bon et bien on va tenter alors ... . Tu te lances, doucement, un peu plus vite, tu pédales dans la semoule, fais mine de ne pas apprivoiser la boite manuelle que tu sais sensible. Quelques blocages, vacillements et fausses pertes de contrôle plus tard, tu finis par immobiliser l'engin complètement. Tu t'offres enfin le luxe de te retourner vers Andrea qui n'a pas encore dit un mot. Sa mine décomposée te donne envie d'éclater de rire. Mais tu te retiens. Tu as toi aussi bien le droit de t'amuser à ses dépends. En parfaite petite comédienne, tu exposes : Heu ... ok. Attends, on reprend depuis le début d'accord ? Je recommence ... Sans vraiment laisser l'occasion à Andrea de dire non, tu t'engages dans une marche arrière osée, rapide et précise. Tu t'arrêtes nette au point de départ de tout à l'heure, appuie sur l'embrayage et fait rugir le moteur. Juste à peine le temps d'inspirer profondément et d'envoyer un clin d'oeil complice à Andrea, que déjà tu fais décoller la belle cylindrée. Cette fois, il n'y a rien à dire. Tu gères sans hésitation. Tu grimpes dans les tours et maîtrises la puissance d'un naturel déconcertant. En bout de courses, tu termines par un freinage calculé faisant pivoter la voiture sur elle-même, prête à repartir en sens inverse. Cependant, tu t'arrêtes. Tu détournes ton attention de la route pour la reposer sur Andrea et te laisses enfin éclater de rire. Oh mon Dieu, j'aurais du filmer ta tête ! ... C'est toujours aussi jubilatoire de te faire mousser ... Annonces-tu clairement satisfaite de ton petit effet.

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Message(#)"Stay a little longer" feat. Andrea EmptyVen 5 Fév 2016 - 1:45

« "Sage" ? Et moi qui pensais que ce mot ne faisait plus partie de ton ... de "notre" vocabulaire depuis longtemps … » J’arque un sourcil en souriant sous la réponse d’Evey dont je m’attendais évidemment. Il faut dire qu’elle n’a pas tord sur le sujet. Nous avons arrêté d’être sages depuis bien longtemps. Alors sans plus attendre la laisse monter dans ma jolie voiture, et nous partons à la conquête de la nuit, et de la route qui se dérobe sous les roues du bolide. Je lui pose quelques questions pour lesquelles elles met visiblement du temps avant de trouver la réponse. Je me demande à quoi elle pouvait bien penser, mais je ne relève pas, parce qu’entre nous, c’est comme ça. On ne compte pas les non dits, les mots retenus, les secrets gardés bien au fond de nos coeurs. Le plus souvent, c’est l’attirance qui parle, le corps, l’envie, le jeu. Et tout l’emporte sur le reste. L’adrénaline prend le pas et tout s’étiole. Je ne poserai pas la question, je ne chercherai pas à savoir ce à quoi elle pensait. J’estime que ça ne me regarde pas, et ma curiosité ne sera pas satisfaite ce soir. J’arrête finalement la voiture, lui demandant si elle veut essayer. Son sourire amusé me fait comprendre qu’elle ne laissera pas sa place, qu’elle ne se défilera pas. Pas ce soir. Ni les autres soirs d’ailleurs. Alors nous quittons nos places respectives et nous croisons au niveau du capot déjà brûlant du véhicule. Sa main frôle la mienne alors que mon regard la toise avec ce désir qui me caractérise lorsque je pose mon regard sur elle.

Je m’installe près d’elle, alors qu’elle prend ses marques derrière le volant. Mon regard ne la quitte pas, presque amusé. Je n’ai pas peur, je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’elle va bien se débrouiller, c’est une femme débrouillarde. Elle l’a toujours été. « Bon et bien on va tenter alors .. » Je lève les yeux au ciel devant son faux manque d’assurance. Voilà qu’elle démarre, avance, visiblement peu confiante au vu des à coups qu’elle donne. J’essaie de rester calme, regardant la route, mais à l’intérieur, je boue. Je n’ai pas peur, je plisse juste les yeux en entendant les bruits désagréables de la voiture, comme si elle pleurait d’avoir à son volant une si piètre conductrice. J’en viens même à lâcher un petit rire presque crispé lorsqu’elle rate un énième rapport de vitesse. Heureusement elle décide d’immobiliser la voiture. Je me dis que je vais reprendre les commandes, mais en tournant la tête vers elle, je comprends que ce n’est pas le cas. « Heu ... ok. Attends, on reprend depuis le début d'accord ? Je recommence … » « Attends Evey t’es sû… » je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’elle enclenche la marche arrière qu’elle manoeuvre comme une chef. Je reste cependant légèrement cramponnée à la poignée située au niveau du plafond à ma droite, près de la fenêtre. Elle s’arrête net à l’endroit où elle a pris le volant et je la regarde à nouveau. Tout juste un clin d’oeil que déjà elle redémarre, cette fois avec une assurance foudroyante. La voiture décolle presque sous ses rapports parfaits. Mon coeur s’accélère sous la vitesse, l’adrénaline, et surtout cette envie qui me dévore d’un seul coup d’être en présence d’une femme qui vient de me couper le sifflet. Au bout de la route, et après avoir dépassé la barre des 200km/h, elle effectue un drift contrôlé de manière à immobiliser la voiture prête à redémarrer pour faire la route en sens inverse. Une de ses mains sur la boîte de vitesses, l’autre sur le haut du volant, on dirait une vraie pilote, et dieu ce qu’elle est sexy. Son regard se pose sur moi et je la regarde éclater de rire. « Oh mon Dieu, j'aurais du filmer ta tête ! ... C'est toujours aussi jubilatoire de te faire mousser … » Je ris avec elle et secoue la tête. « J’avoue, tu m’as eue. » Je tends ma main jusqu’à la clé du véhicule et la tourne de manière à éteindre le moteur. Seuls les phares restent allumés. Mon regard bifurque sur Evey, et je crois qu’il n’est pas difficile de déceler ce qui m’anime. « Bien joué, pilote… » Ma voix est plus grave, plus suave. Emprunte d’une envie palpable. D’ailleurs, je ne perds pas de temps et je lui saute carrément dessus. J’enjambe le levier de vitesse et me faufile avec agilité pour me retrouver à califourchon sur la jeune femme. D’une main je trouve en un quart de seconde la manette pour reculer le siège conducteur, pour me retrouver plus loin du volant. Mes lèvres vont trouver les siennes avec avidité et je lui retire son t-shirt rapidement, guidée par mon envie dévorante d’inaugurer les sièges de cette voiture comme il se doit.

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