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 With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyDim 27 Déc 2015 - 22:55

Deux semaines. Voilà le temps depuis que je n'ai plus eu de nouvelles de Myrddin. J'ai fêté Noël avec ma femme et mon fils. Une soirée tranquille, une distribution de cadeaux sympathique, mais qui me semble tellement platte. Quelque chose manque. Ou plutôt quelqu'un. Moi qui pensait que ma vie était complète et parfaite, depuis que j'ai revu Myrddin, je me suis rendu compte que ce n'est absolument plus le cas. Cet homme est beaucoup trop parfait. Il est celui que j'ai beaucoup trop aimé et que j'aime toujours, finalement. Sans doute est-ce à cause de ça que je n'ai pas totalement apprécier les fêtes. Que Myrddin ne me parle plus me tue. Et je suis le seul fautif dans cette histoire. C'est tellement horrible, tellement … tellement insoutenable. J'ai voulu lui envoyer des messages, mais ma fierté est beaucoup trop importante et trop grande. Nouvel an, je l'ai fêté avec mes frères, ma sœur, mon neveux, mes cousins et ma cousine. Une très grande fête, organiser chez moi. Seul Samuel n'a pas répondu présent pour une raison bien spécifique : il s'est joué de Liv. J'étais bien heureux qu'il ne soit pas présent à ce moment là car je crois bien que je lui aurais refais son portrait. Ida, elle, est parti chez ses parents.

Nous sommes le 1er janvier 2016, il 13h30. Je viens de dire au revoir à Jamie le dernier à partir et la maison est vide. Beaucoup trop vide. Je m'assois sur le canapé et j'attends. J'attends quoi ? Un appel de ma femme ? Non, j'en ai déjà eu un. Un sms de Myrddin ? Oui. Voilà. C'est ce que j'attends. Peut-être me souhaiterait-il tout de même une bonne année même s'il n'a aucun raison de ce faire ? Je n'en sais rien. Je soupire lourdement, me passe les mains sur le visage. Demain j'aurais du repartir au travail. Mais non. Je suis officiellement à la retraite dès demain. Je déglutis doucement... et me fait attaquer par Alexander. Au moins mon fils est encore là, il est le seul à savoir comment me remonter le moral. Mais il ne reste pas. Je dois l'emmener chez son ami. C'est pour ça qu'il vient me déranger. Paresseusement, je me lève, sort de la maison et me dirige vers ma voiture. Il s'assoit sur son réhausseur et je démarre la voiture. Je passe l'après midi dans le parc en fasse de l'air de jeu. Là où j'ai rencontré Myrddin la première fois et où je l'ai revu une semaine après. Là où je lui ai lancé des attrocité à la figure et où il m'a répondu avec autant de véhémence.

Pendant trois jours je sors de la maison et me surprend à toujours chercher cet endroit. Peu importe si je me dit que je vais aller autre part cette fois-ci, je me retrouve toujours ici, sur ce banc. Pourquoi ? Ais-je l'espérance que Myrddin revient ? Je n'en sais rien. Peut-être ? Surement. Et en ce mercredi 6 janvier, alors que je retourne au parc en me disant que c'est peine perdu que si l'homme de ma vie n'y est pas aujourd'hui il n'y sera jamais, je me fige brusquement. Assit là, sur ce même banc, le regard poser sur un livre... Myrddin. Les cheveux noir volant tranquillement au vent, la cheville droite posée sur le genou gauche, les dents qui mordillent légèrement la lèvre inférieure. Il est beau. Il est magnifique.

Mon cœur manque un battement lorsque mon regard se pose sur lui. Depuis tout ce temps où j'espérais le revoir, je sens mon courage qui me perd d'un coup. Que dois-je faire ? Le rejoindre ? Lui demander comment il va ? Comme s'est passé ce début d'année pour lui ? Lui dire que je suis désolé et que je m'en veux horriblement ? Espérer qu'il me pardonne ? Nouvelle année, nouvelle chance, non ?

Je me détourne, fait quelques pas dans la direction opposée puis prends une profonde inspiration et me passe une main dans les cheveux. Je ferme les yeux, me dit que je vais surement regretter ce que je vais faire, puis me retourne et, d'un pas franc, me dirige vers Myrddin. Je m'immobilise devant lui, sors mon livre de ma poche et pose pose sur le sien.  « Joyeux noël en retard» déclarais-je en déisgnant le livre. '20 000 lieues sous les mers' de Jules Vernes, mon livre préférée que j'aime par dessus tout.  « Et … bonne année, aussi. » en croisant son regard, je souris. Et mon sourire est naturel. Il n'est pas forcer ni rien. Il est normal.
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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyMar 29 Déc 2015 - 15:05


WITH THIS HAND I WILL LIFT YOUR SORROW. —

— MYRDDIN & THOMAS
Ces deux semaines ont été géniales, parfaites oserais-je dire. Elles l’auraient été totalement si j’avais pu oublier totalement Thomas, mais ce genre de chose est impossible. Pour autant, je n’ai pas cédé et, bien que je guetta mon portable de temps à autre, je n’ai pas envoyé de sms à Tom. Ni pour Noël, ni pour le Nouvel an. Lui non plus n’a pas daigné me les souhaiter d’ailleurs. J’ai donc pu mettre toutes ces pensées négatives de côté mais, une fois de retour à Brisbane, la morosité a repris le dessus. L’idée d’être si proche et si loin de cet homme m’affecte plus que de raison. J’ai pu en parler à Nathan, une fois ou deux, alors que l’ambiance était aux confidences. D’après lui, je vais plus tard regretter de n’avoir rien fait pour garder contact avec Tom. Même s’il est marié, visiblement il a encore des sentiments pour moi donc, comme Nathan l’a dit : fonce. Ne pas se prendre la tête et aller lui dire en face que je n’ai pas envie d’une situation où on souffre tous les deux. Adorable, innocent, naïf. Du Nathan tout craché. Mais il a raison dans le fond, je dois au moins en parler à Thomas. Et si il maintient sa décision que ne plus nous voir est mieux, alors qu’à cela ne tienne. Du moment que ce n’est ni sur un coup de tête ou une dispute, cela m’aiderait peut-être à accepter.

Après l’atterrissage, j’ai tenté de dormir, mais l’idée de me confronter à Tom m’angoisse de plus en plus. Pas reposé le moins du monde, je décide le lendemain d’aller faire un tour. Une habitude que j’apprécie tant elle me ressource. Je préviens Nathan et sors, livre dans la poche arrière. Pour mon meilleur ami, le plus tôt sera le mieux, mais j’ai terriblement peur justement. Et si Thomas me rejetais encore ? Et si mes démons refaisaient surface ? Et si, au final, j’étais totalement incapable de vivre une relation ? Je doute de moi et de lui, de tout. Lorsque j’arrive au parc où j’ai maintes fois ouvert un livre, j’hésite. Finalement, je choisi de retourner sur mon banc. Celui où j’ai rencontré Tom, celui où nous nous sommes donné rendez-vous. Je me retrouve apaisé et tourmenté à la fois.

Malgré mon livre ouvert, mes pensées divaguent. Impossible de me concentrer. Déjà qu’en temps normal, j’ai plus de mal à lire et j’ai besoin de pauses, aujourd’hui c’est tout bonnement impossible. Pourtant je lutte, un moment, avant de baisser les bras. Je laisse libre court à mon esprit, fixant le livre sans le voir. Je revois le baiser, je réentends notre première discussion, je revis notre dispute. Je me connais, je serais capable de lui en vouloir encore s’il ne s’excuse pas. J’ai parfois un caractère de merde, et ça a empiré avec l’agression. Devrais-je en parler à Tom, de ça ? Je n’en ai pas la moindre envie. Nathan ne connaît les détails que grâce à nos mères respectives, je ne les lui aurais pas dits autrement. Perdu bien loin, je sursaute lorsqu’un livre atterrit sur le mien et qu’une voix trop reconnaissable me souhaite un « joyeux noël en retard ». Je remarque à peine le titre ; un coup de pression s’est abattu en moi, mon cœur a fait un bond. Je mets un moment avant de relever les yeux sur lui, alors qu’il me souhaite une bonne année. Complètement fermé, mon visage ne montre rien de mon trouble intérieur. Le flegme anglais, ça sert. Son sourire me ravit comme il m’énerve.

— Bonne année, sérieux ? T’as pas un autre tuc à me dire avant peut-être, d’un tant soit peu plus important ? demandais-je, un peu blasé, un peu hautain.

Pourtant son sourire sincère me réchauffe, et j’aurais envie d’y répondre par un sourire de même intensité. Parce que oui, je suis heureux de le voir, de le revoir, enfin. Après ces deux semaines si longues. Au fond de moi j’avais espoir de le croiser ici, tout en ne le souhaitant pas. Maintenant qu’il est là, je ne peux plus reculer. Quoique je m’accorde encore quelques minutes avant de lancer réellement le sujet qui fâche. Je regarde le livre, de Jules Vernes. Je souris légèrement, perdant toute froideur sur le visage. Bon. Un cadeau ça fait toujours plaisir non ? D’autant je connais relativement peu Jules Vernes, et que Tom m’en a déjà assez parlé. ‘20 000 milles lieues sous les mers’ est, en tant que bon marin je présume, son livre préféré. Enfin il l’était à l’époque, aujourd’hui je présume que ça n’a pas du beaucoup changé.

— Merci, mais je.. je t’ai pas prévu de cadeau, je pensais pas que j’aurais eu une chance de te le donner en fait... dis-je doucement en levant mon regard sur lui, désolé et blessé à la fois. Et pourtant, dieu sait que j’en ai vu des trucs en Nouvelle-Zélande qui auraient fait plaisir à Tom. Je crois que je pourrais lui offrir un des souvenirs que j’ai rapporté. De un, j’en ai plein. De deux, si ça peut le rendre heureux...

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyMar 29 Déc 2015 - 22:41

Le ton de Myrddin est froid, distant, snob et hautain. Tout ça en même temps. Il met du temps à me calculer et lorsque c'est enfin le cas, il me paraît détestable. Mais peut-être ais-je mérité cette réaction ? Ses paroles, elles, sont en tout cas légitime. Il me demande si je n'ai pas autre chose à lui dire, quelque chose de plus important. Il est blasé. L'énervais-je donc tant que ça ? Coup de poignard dans le cœur. Ma présence lui déplaît, je n'aurais pas dû venir. Je n'aurais pas dû aller vers lui. J'aurais dû resté à la maison et faire demi tour tant que j'en avais encore l'occasion. Mais non. Mon cœur a été plus fort que ma raison. Et voilà que je me retrouve avec Myrddin qui semble réellement m'en vouloir. Et il n'a pas tort.

 « Pas besoin d'être aussi désagréable ...» marmonnais-je en baissant le regard  « Ouais, désolé hein» lui répondais-je sur le même ton. Je n'aurais peut-être pas dû le dire de cette manière, non ? Enfin peu importe, il est trop tard maintenant. Je sais que je suis en tort, mais je déteste encore plus le ton que Myrddin vient d'utiliser pour s'adresser à moi. C'est un coup à se prendre mon poing dans la gueule. Mais je n'utilise mes mains qu'en dernier recourt. Et jamais je ne lèverais la main sur Myrddin.

Il fini tout de même par réagir au cadeau, me remerciant, mais précise qu'il n'a rien prévu pour moi étant donné qu'il ne pensait pas qu'il aurait une chance de me revoir. Je dévie le regard et prend une profonde inspiration.  «Qu'est-ce que tu veux que je te dise Myrddin ? » demandais-je finalement en relevant le regard sur lui  « Que je suis désolé ? Que j'ai été un sacré connard de te balancer des choses comme ça à la figure ? Que je me suis morfondu pendant deux semaines ? Que je m'en veux encore maintenant d'avoir agis de la sorte ? Hein ? Dit moi ce que tu veux entendre de moi mais cesse de te comporter comme ça...» je soupire  « Arrête de me prendre de haut comme tu le fais là. Ça me … je ...» je baisse le regard  «Si tu veux plus me voir tu me le dis et je repars directement d'où je viens et je te fou la paix... »
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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyMer 30 Déc 2015 - 23:46


WITH THIS HAND I WILL LIFT YOUR SORROW. —

— MYRDDIN & THOMAS

Je suis sans doute un peu trop extrême dans ma réaction envers Tom. Il m’offre un livre, me souhaite un bon noël, un bonne année, et tout ce que je trouve à lui demander c’est s’il n’a pas mieux en stock ? D’un ton froid en plus. Mais c’est naturellement que j’ai réagi ainsi, sans réfléchir. Il revient comme une fleur, alors qu’il s’est comporté comme un abruti il y a deux semaines. C’est à cause de lui que le ton est monté, c’est à cause de lui que nous avons pris la décision de ne plus nous revoir. Et maintenant il regrette ? Qu’il le montre mieux que ça, avec des excuses formulées. Ma fierté l’exige. Il devrait le savoir, se souvenir de mon caractère. Je peux partir au quart de tour lorsqu’on me heurte ainsi, et il a, sans le savoir, touché une corde sensible. Ma réaction est légitime de mon point de vue, quoique j’aurais pu y aller moins sèchement. Ceci dit, ça a l’air de faire son effet. Me murmurant que je n’ai pas à être aussi désagréable, il s’excuse tout de même rapidement, presque de mauvaise grâce.

Son sourire s’est évanoui, et pour ça je m’en veux. J’ai rêvé de ce sourire de trop nombreuses fois, croyant qu’il me serait à jamais interdit, et pourtant je trouve le moyen de le faire fuir alors que je l’avais sous les yeux. Irrécupérable. Je suis un con. Changeant de sujet dans ma tête, je m’intéresse au cadeau. Mon stress ne diminue pourtant pas, au contraire. Je le remercie, puis précise que je n’en ai pas prévu pour lui. Je ne pensais pas le revoir, ni même que lui offrir un petit quelque chose serait judicieux étant donné la façon dont nous nous étions séparés. Pas de messages entre temps, rien.

Je pensais que cela relancerait la conversation sur un autre ton, et pourtant Thomas réagit comme si je lui avais fait un reproche. Il me demande ce que j’aimerais entendre, ce qu’il doit me dire pour que j’arrête de me comporter ainsi. Je le regarde un peu étonné, mais finit par baisser le regard au fur et à mesure, avec un léger soupire. Très bien, j’ai été infecte avec lui, je le reconnais. Il n’a pas apprécié mon ton, et en a déduit que je ne voulais plus le voir. Je n’ai qu’à le dire et il me repartira, me foutra la paix. C’est précisément le contraire que je souhaite, tout le contraire.

— Je veux que tu me dise précisément ce que t’as dit : que t’es désolé, que tu regrettes de t’être emporté, que pour toi aussi c’est deux semaines ont été longues... Je soupire doucement, me passant une main dans les cheveux. Je ne me sens pas bien là, pas du tout. Je veux pas la lune Tom, juste que... juste que tu sois d’accord pour qu’on se voit. Même en tant que potes, enfin, je dis pas ça comme si.. voilà, mais je veux te revoir moi, peu importe si c’est sur ce banc à parler comme de vieux amis, ou dans un bar à boire une bière, ou juste se croiser dans la rue et passer cinq minutes à discuter de la météo.

Je n’arrive bizarrement pas à soutenir son regard. Me mordant la lèvre inférieure, je referme mon livre. Je ne suis pas à l’aise, comme la dernière fois. S’ouvrir comme ça, à quelqu’un d’autre, je ne l’ai pas fait souvent. Et encore moins depuis l’agression. Il n’y avait qu’à Nathan et Ayleen que je parlais ainsi, que je dévoilais mes vrais sentiments, mes vraies pensées. Sinon je gardais mes questionnements et mes réflexions pour moi. Je ne sais pas pourquoi, c’est juste ainsi. Maintenant, même Nathan n’a plus beaucoup droit à ces grandes discussions. Je finis par jeter un coup d’œil à Tom, et tapote la place libre à côté de moi sur le banc, pour l’inviter à s’assoir. Je reste un moment silencieux, cherchant un peu quoi dire après un tel déballage de mes pensées. Je regarde mes doigts, je joue avec comme une adolescente gênée d’être à côté du garçon qui lui plaît. Finalement je reprends la parole.

— J’ai pensé à t’envoyer un sms mais je croyais que tu m’en voulais, avouais-je d’une petite voix.

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyJeu 31 Déc 2015 - 8:54

Je sais que cette situation est de ma faute, ma seule et unique faute. Si je n'avais pas réagis aussi violemment, si j'avais plutôt cherché à comprendre calmement pourquoi il n'était pas aller au bout du baiser, je crois bien que je n'aurais pas passer deux semaines horriblement longues. Si en plus j'avais ravalé ma putain de fierté, je lui aurais envoyé un message et on se serait peut-être déjà expliqué bien avant. Mais non. Je n'ai eu aucune nouvelle depuis deux semaines et j'ai bien cru que j'allais tourner fou. Je ne l'ai revu que dernièrement, et pourtant j'ai l'impression que je ne pourrais déjà plus me passer de lui. Si nous continuons à nous revoir, je vais devenir accroc et ça me stresse un peu. Mais pour l'instant j'ai juste envie de renouer avec un ami, le meilleur ami que je n'ai jamais eu. Mon meilleur ami, mon amant, mon chéri. Éphémère et pourtant si réel. J'ai envie de continuer cette relation. Je n'ai pas envie que notre relation appartienne au passé, je veux la mettre en avant. Mais m'est-ce réellement possible ? Tout est possible, mais je ne peux tout simplement pas penser de façon égoïste. Pas avec Ida. Encore moins avec Alexander.

Lorsque Myrddin prend la parole, c'est pour me parler sur un ton extrêmement froid et détestable. Je me renfrogne directement et lui répond sur le même ton. J'aurais pu changé et rester gentil et calme, non ? Mais au moins je crois que cette répartie fait réagir Myrddin. Baissant le regard, je vois ses traits qui s’adoucissent alors qu'il me répond. Il dit que ce qu'il veut entendre c'est exactement ce que j'ai dit à l'instant : il veut que je m'excuse. Baissant le regard, je pousse un discret soupire de mécontentement. Ce sentiment n'est pas porté contre lui mais bel et bien contre moi. Je suis obligé d'être aussi con et égoïste ? Déglutissant, je le laisse parler. Ses dires deviennent mielleux mais c'est tellement mignon.

Je fini par hoche doucement la tête, laissant le silence persister quelques instants après qu'il se soit tut. Pinçant légèrement les lèvres, je relève la tête et pose mon regard sur le jeune homme.  «Désolé » disais-je à nouveau bien plus sincèrement cette fois ci.  «Je … ouais t'as raison. Je retire tout ce que j'ai dit la dernière fois » je lis mes mains dans mon dos, triturant nerveusement mes doigts  « Ces deux semaines m'ont parue éternelles et je me suis rendu comptes que te dire ça sur un coup de tête était sans doute la pire chose que j'ai put dire ...» je baisse à nouveau le regard  « Je veux te revoir, faire tout ce que tu as dit là » et bien plus encore reprenais-je dans ma tête  « Je... désolé, pour tout.»

Moi qui suis en général un homme peu impressionnable, courageux, qui sait garder son sang froid dans n'importe quelle situation, je me retrouve fort démuni là. Mais Myrddin a toujours eu cet effet sur moi: avec lui je voulais toujours faire au mieux,et je n'étais pas toujours très sûr de moi. Il en va de même maintenant, d'autant que la situation s'y prête on ne peut plus.

Et pourtant, lorsqu'il se redresse et tapote la place libre à côté de lui, je réagis rapidement. Une fois assit, je sens la pression qui commence tout doucement à s'évaporer. Je n'ai toujours pas retrouvé cette sûreté d'avant mais peu importe. C'est finalement Myrddin qui prends la parole, me disant qu'il a pensé à m'envoyer un message mais il ne l'a pas fait, pensant que je lui en voudrais. Malgré moi un sourire vient étirer mes lèvres  « Comme d'habitude on pense pareil tous les deux... pour notre plus grand malheur » disais-je en haussant les épaules avant de poser mon regard sur le jeune anglais  «J'ai cru, au contraire, que c'est toi qui m'en voulais. C'est pour ça que … que je n'ai pas fait le premier pas. J'avais peur » je secoue la tête  «C'est fou … j'avais carrément envie d'envie d'affronter les pires tempêtes qui n'existent plutôt que de t'envoyer un message tant j'avais peur de me faire remballer. Je crois que je ne l'aurais pas supporter  »

je n'ai jamais été bon en matière de sentiment. Mais bon. Je préfère finalement changer de sujet. De toute manière, que puis-je dire d'avantage ? Tout est dit, non ? Je me recule contre le dossier et me détends enfin un peu plus.  «Tu as fait quoi pendant les fêtes ? » demandais-je. Autant commencer une conversation avec un sujet plutôt banal, non ?
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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyMar 5 Jan 2016 - 19:56


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— MYRDDIN & THOMAS

Ça ne m’étonne guère cette dispute. C’est dommage, on se fait du mal nous-même, et pourtant... Beaucoup de gens sont ainsi, à s’emporter, et puis fiers et bornés. Trop sans doute. Même avec Nathan cela nous est arrivé. Et une fois l’affaire réglée, ce n’est pas pour autant que je me sente mieux. L’idée que ce soit, au final, inutile, me déprime un peu. En plus je ne crois pas être capable de fonctionner autrement, mon caractère est fait ainsi. Si je baisse les bras, abandonne une dispute, c’est que je n’ai plus rien à foutre de la personne ou de la relation. Je me demande si un jour, Thomas pourrait avoir marre de ce genre de disputes. M’enfin ça, c’est si on arrive à s’expliquer, à mettre les choses au clair entre nous.

Je ne suis pas au plus avenant lorsqu’il se pointe là, la bouche en cœur. J’exige au moins des excuses claires. Un cadeau c’est mignon, mais ce n’est pas en faisant comme si de rien n’était que je vais lui pardonner. Ça le secoue un peu et il me répond sur le même ton. J’essaie de partir sur une note un peu meilleure en parlant de son cadeau, mais il réagit de la même manière. Voyant que nous nous comprenons encore moins, et ses mots m’ayant touché, je change d’humeur. Il m’a fait une belle tirade, et je lui réponds doucement que c’est ce que je voulais entendre, qu’il n’a pas besoin de chercher plus loin. Des excuses sincères, simples, c’est tout. Parler est difficile pour moi, exprimer ce que je ressens, on ne me l’a pas appris dans ma famille. C’est le théâtre qui faisait sortir tout ça, ou c’était Nathan qui arrivait à me tirer les vers du nez. Pourtant avec Tom, je me force, pour ne pas tout gâcher. C’est plutôt une de mes spécialités. Peut-être pour cela que ne passer qu’une semaine avec lui me paraissait bien, comme ça pas d’erreurs, pas d’échecs. Mais maintenant j’aurais eu envie de tenter réellement l’aventure. Même mieux, maintenant, je dirais oui à tout, je le suivrais n’importe où, je ferais tout pour que ça marche, je me battrais pour ça. Ces deux semaines auraient pu être comparables aux ténèbres pour moi s’il n’y avait pas eu la Nouvelle-Zélande.

Je lui avoue que le revoir est tout ce à quoi je pense. Peu importe si c’est en tant qu’amant ou qu’ami, tant que j’ai un rôle dans sa vie c’est le principal. Tout ce qu’il voudra, quand bien même je mourrais intérieurement de ne pas partager son lit. J’avais déjà prévu de finir seul et aigri entouré de chiens et, ou, de chats. Tom garde un moment le silence, avant de dire qu’il est désolé, le plus honnêtement du monde. Il retire ses paroles de la dernière fois, ayant compris qu’il avait parlé sous le coup de l’impulsivité. Lui aussi souhaite qu’on se revoit, et ça fait un naître un léger sourire sur le visage, bien faible comparé à l’émotion qui règne en moi, mais un sourire quand même.

— Tu es pardonné, j’ai ma part de responsabilités aussi... soufflais-je en guise de réponse.

Peu à l’aise, mon cœur bat beaucoup trop vite. Après un autre silence qui n’a servi à rien, pas même à me calmer, je me redresse et l’invite d’un geste à s’assoir à côté de moi. Rien qu’un instant, pour parler, ça suffira. Une barrière a été brisée je crois, c’est déjà ça. Lorsqu’il s’assied sur le banc, je me sens un peu plus léger. Toujours fébrile, mais plus léger. Je décide de reprendre la parole pour lui expliquer que l’absence de sms de ma part était due au fait que je croyais l’énerver. Je pensais vraiment que ça ne servirait à rien, qu’au mieux il ne répondrait pas, qu’au pire sa réponse me ferait regretter mon geste. Et il avoue avoir pensé la même chose ! Je croise son regard alors qu’il me raconte ne pas avoir osé à cause de la peur, il croyait que je lui en voulais. Il aurait préféré affronter tempêtes sur tempêtes que de se faire remballer. Je souris un instant de la bêtise de la chose ; nous sommes bien de beaux imbécile tous les deux.

— On est tous les deux idiots alors, ça me rassure, dis-je avec un léger rire.

Si ce genre de mésaventure nous arrive encore, il ne faudra pas hésiter alors. Deux semaines c’est bien trop longs. Nous avons perdu des années, pourquoi perdre plus. Pour clore le sujet, Thomas passe à autre chose, et, dans un registre totalement différent, me demande ce que j’ai fait pour les fêtes.

— J’ai été en Nouvelle-Zélande ! Avec Nathan, mon meilleur ami, et on y a retrouvé Ayleen, une amie d’enfance qu’on avait perdu de vue depuis presque dix ans, commençais-je d’un ton enjoué. On a fait un roadtrip, on a vu pleins d’endroits, c’était magnifique, et... Je ralenti un peu le rythme, et hausse les épaules, un peu moins sûr de moi. C’était génial mais je pensais tout le temps à toi et à notre prise de tête, au final j’ai dû en parler à Nath’ tellement il se doutait de quelque chose. Je souris légèrement, puis regarde Tom. Et toi, t’as fait quoi ?

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptySam 9 Jan 2016 - 13:14

Si Myrddin savait combien je m'en suis voulu pendant ces deux dernières semaines, il me regarderais sans doute avec moins de dédain. Le seul moment où j'ai réussi à le mettre un peu en de côté était à Nouvel an quand nous, les Beauregard, étions tous ensemble. Et encore Myrddin n'a jamais réellement quitter mon esprit. Dans les moments de solitude, il venait toujours me hanter. Peu importe ce que je faisais. Tout me ramenais à lui, finalement. C'est pour cette raison que je réagis assez violement à ses paroles. Je ne fais même pas d'effort pour être gentil et lui répondre de manière compréhensive dans un premier temps étant donné que ses paroles, il faut dire ce qu'il en est, me blessent bien plus que je ne le voudrais. Mais au final, une fois que je me sois excusé, le ton de mon ami change et notre discussion peu reprendre de manière totalement sencé, comme deux vrais adultes.

Il m'avoue ne pas m'avoir envoyé de sms car il pensait que je lui en voulais. Moi je lui avoue avoir eu peur de lui en envoyer de mon côté car j'avais peur de me faire rembarrer. Deux gros idiots, en somme. Si chacun pense comme ça, nous n'aurions jamais put renouer. C'est donc une chance que je l'ai croisé ici, dans ce parc, sur ce banc. Je décide ensuite de passer à autre chose. Les excuses ont été accepté des deux côtés, nous nous sommes expliqué sur ce sujet, je ne pense pas que nous ayons besoin de rester encore d'avantage fixé là-dessus. Je lui demande donc ce qu'il a fait pour les fêtes. Sa réponse explique en partie aussi encore pourquoi il ne m'a pas donné de nouvelle : Il n'était pas au pays.

Il m'annonce, sur un ton très enjoué, avoir été en Nouvelle Zélande avec Nathan, son meilleur ami apparement, pour rendre visite à une certaine Ayleen qui doit être une très bonne amie aussi aux deux. Ils ont donc fait un Roadtrip en voyant plein d'endroit et de chose magnifique. Je lui souris doucement  « La Nouvelle Zélande est sans doute un des pays les plus magnfique que je connaisse» disais-je. Je sais de quoi je parle. Habitant à seulement 3h d'Auckland, j'y suis déjà aller assez régulièrement. La copine d'un ancien collègue était néo zélandaise donc j'ai eu l'occasion de visiter ce pays en bonne et due forme.  «Vous avez fait le Lord of the Rings tour ? » demandais-je curieux  « C'est tellement incroyable ! Encore plus si on le fait à cheval » un attrape touriste, sans doute, mais peu importe. En tant que fan inconditionel de ces films, je me devais de faire mon touriste.  « Bon après, faut pas mal marcher et les chemin ne sont pas tous très pratiquable, mais ça vaut le coup, franchement. »

Il continue ensuite, disant que malgré tout, je lui manquais et qu'il n'a pas cessé de penser à moi. Je lui souris tendrement, amusé mais aussi agréablement touché. Je lui ai donc autant manqué que lui m'a manqué ? Surement. Mine de rien, ça me fait tout de même un peu plaisir de savoir ça. Enfin peu importe. J'hoche doucement la tête puis hausse les épaules.  « J'ai passé Noël avec ma femme et mon fils, puis elle est partie dans sa famille pour Nouvel an» je me rappelle encore que je lui ai démandé une bonne centaine de fois si elle est sûre de vraiment prendre l'avion en étant enceinte de 7 mois et que la grossesse ne se déroule pas comme il faut. Elle m'a simplement répondu qu'elle n'a plus vu ses parents depuis plus de 5 ans et qu'elle a déjà pris les billets qui sont vachement cher. Avec tout ce que nous avons dépensé pour mes soins médicaux elle ne peut tout simplement pas se permettre de lâcher ces dollars. J'ai donc accepté mais j'attends avec une très grande impatience son retour qui devrait se faire dans trois jours.

 « Moi j'ai invité mes frères et mes cousins chez moi. On devrait être genre … 7 ? Maxwell n'est pas venu car il a quitté la ville après avoir lâcher ma belle sœur Liv. On devait faire le nouvel an chez eux, mais au final, tout ça c'est arrivé entre noël et nouvel an et ...voilà, chez moi il y a beaucoup de place et ma maison a l'habitude qu'il y ait ma famille » je souris  « C'est Liv qui a cuisiné et on a passé une très bonne soirée. Enfin, aussi bonne que peu se faire une soirée en famille hein » je rigole doucement. J'ai beau dire ce que je veux de mes frères et mes cousins, sans eux je m'ennuyerais comme un rat mort.
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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyDim 17 Jan 2016 - 13:25


WITH THIS HAND I WILL LIFT YOUR SORROW. —

— MYRDDIN & THOMAS
Nathan a eu la meilleure idée qui soit en m’embarquant dans ce road-trip. Sans même savoir ce qu’il se passait, il a compris que j’allais mal. Il n’en avait pas compris toutes les raisons, mais la distance qui c’était installée entre nous – à cause de mon égoïsme ressurgissant face à son deuil déprimé où il n’en avait que faire de mon aide – a réussi à le sortir de sa torpeur. Ce voyage a été bénéfique sous bien des points. Je me rends compte en plus précisément, à présent, à quel point ça aurait pu mal tourner pour moi si Nathan était resté apathique. J’aurais ruminé la dispute avec Tom encore et encore, je l’aurais peut-être croisé, ça aurait remué le couteau dans la plaie...

Maintenant qu’il est là, que nous nous expliquons un peu après avoir risqué d’envenimer encore plus les choses, nous nous rendons compte que nous sommes aussi bêtes l’un que l’autre. Par peur de se faire rembarrer, aucun de nous n’a eu le courage de reprendre le contact. Franchement. Même pas assez de courage pour tenter de sauver ce qu’il restait de notre relation. Je pensais vraiment qu’il m’en voulait alors. Or, ce n’était pas le cas. D’après ce qu’il me dit, lui avait peur de se prendre une veste par rancune. Nous aurions pu ne jamais nous reparler à penser ainsi. Notre rencontre aujourd’hui a un peu précipité les choses mais suite à ma conversation avec Nathan, j’avais pris la décision d’aller le voir de toute façon. Me restait plus qu’à trouver quand. Finalement c’est une bonne chose que nous nous soyons trouvés ainsi, ça m’a facilité le travail, bien que ma première réaction a été celle d’un abruti, mais j’estimais avoir le droit à de vraies excuses.

Tom décide, une fois les explications données et la situation mise au clair, de changer de sujet. Assis désormais à côté de moi, il me demande ce que j’ai fait durant la période des fêtes. Cette question banale me met à l’aise et c’est en souriant que je lui réponds avec un large sourire. La Nouvelle-Zélande. Encore une fois, merveilleuse idée qu’a eu Nathan, sans compter les retrouvailles avec Ayleen. J’explique cela à Thomas, en quelques mots. Enjoué, je finis par me dire que c’est peut-être un peu déplacé d’exprimer autant de joie après lui avoir dit qu’il m’avait terriblement manqué. Tout le paradoxe de ce voyage. J’ai été très content, c’était magnifique, mais l’ombre de Tom était toujours là et revenait en force au moindre moment de vide. Le marin ne semble pas faire attention à cela et approuve mon avis sur le pays des kiwis. Il me questionne sur le Lord of the Rings Tour, et j’hoche la tête. Une attraction phare, un peu le genre de truc qui attire les touristes, mais qui est tellement bien que ce n’est même plus important. En bon petits geeks, Nathan et moi n’avons pu qu’y aller.

— On l’a fait oui, mais avec Nathan en fauteuil roulant, on n’a pas pu véritablement tout faire, mais on en a vu beaucoup au final. Et puis on a fait tant d’autres choses à côté, on a pas eu le temps de s’ennuyer.

Heureusement pour moi, ça m’a évité de trop penser à Thomas et de surtout ruminer la situation. Je reprends la parole pour dire que malgré tout, il m’avait manqué, à tel point que Nath’ c’était douté de quelque chose et que j’avais dû lui en parler. Au final je lui retourne la question et apprend qu’il a passé Noël avec sa femme et son fils, avant qu’elle ne retourne dans sa famille pour le nouvel an. J’avoue que l’entendre parler de sa femme me fait un petit quelque chose, mais je le laisse bien de côté. J’aurais pu être à sa place, c’est sûrement ce qui me fait le plus mal au cœur. Maintenant il faut faire avec. Mais inutile de faire voir cela. Tom continu sur sa lancée en parlant de son nouvel an à lui. Il l’a passé avec ses frères, cousins, belle-soeur... Ils étaient sept et, d’après ce que je comprends, l’un de ses frères n’est pas venu à cause de sa séparation avec sa femme. Ce qui a changé les plans de tout le monde. Je trouve ça un peu étonnant d’être du côté de la belle-sœur (c’est même elle qui a fait la cuisine) et non du frère, mais après tout je ne connais pas les détails. Je souris simplement.

— Je vois, dis-je sobrement, connaissant ce genre de réunions familiales du point de vue du gamin et non de l’organisateur. Pourtant je devine ce qu’il veut dire, et c’est vrai que cela peut parfois être source de quelque élévation de voix, mais les repas de famille sont synonymes de bons moments. Avec ma famille c’était comme ça en tout cas. Donc ça te fais combien de frangins ? Trois ou quatre si je me souviens bien non ? demandais-je, car depuis neuf ans, il y a des détails que j’ai oublié. Et puis, après qu’il ait parlé, je fais un lien. Mon visage exprime sans mal la surprise dû à ma réalisation. Oh mais j’la connais ta belle-sœur. Liv hein ? Elle est rousse, fine ? C’est une amie de Nathan, je l’ai vue à un enterrement d’un de leur ami. Je pensais pas que tu l’as connaissais... Je fais rapide pour ne pas entrer dans le bordel que je nomme l’affaire Daniel. Mais le monde est petit dit donc.

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyVen 22 Jan 2016 - 20:36

Je suis tellement soulagé de la tournure que prends cette rencontre. Alors qu'au début rien ne laissait présumer que nous serions amener à nous parler avec autant de tranquillité, je suis heureux que ce soit le cas. Nous nous sommes expliqué, nous nous sommes pardonné et nous parlons maintenant naturellement. Ça fait du bien. Beaucoup de bien. Bien que banale, cette discussion est des plus agréable. J'apprends que Myrddin est allé passé noël et nouvel an en Nouvelle Zélande et qu'il s'est fait un road trip avec un certain Nathan, son meilleur ami, là-bas. Lorsqu'il me parle, ses yeux brilles et je devine donc sans mal que ce voyage lui a réussi. Étant donné que j'y étais plusieurs fois en Nouvelle Zélande, je m'empresse de poser des questions à Myrddin, souhaitant savoir ce qu'ils ont fait là-bas.

J'apprends, en même temps, que ce Nathan est en fauteuil roulant. Je ne met pas longtemps avant de comprendre que je le connais, ce Nathan. Un jeune homme des plus adorable avec qui je discute souvent pendant de longues minutes lorsque nous sommes ensemble en rééducation. Il réapprends à marcher et la vie n'a pas été tendre avec lui. D'ailleurs, ça fait plus d'un mois qu'il n'est plus venu et je me suis demandé pourquoi. Maintenant, je sais. Enfin, je garde ça pour plus tard. J'hoche simplement la tête en lui souriant.

 « Ouais, je vois. C'est vrai qu'en fauteuil roulant c'est pas idéal, mais … en général la Nouvelle Zélande reste assez accessible quand même, pour les handicapé » je lui souris doucement.  « Et puis ouais, y a tellement d'autre chose à faire ! La nouvelle Zélande ne se résume pas seulement au Seigneur des Anneaux comme le pense de nombreux Touriste. C'est un pays tellement riche en faune et en Flore. C'est juste … magnifique. J'adore ce pays»

Au final, il me retourne la question, me demandant ce que j'ai fait moi, pour les fêtes. Je parle directement de ma femme et j'avoue que sur le coup, je trouve ça un peu déplacer. C'est pour cette raison que je me concentre d'avantage sur la fête de nouvel an, donnant plus de détails. Myrddin me dit qu'il 'voit' alors qu'en réalité je crois qu'il ne voit du tout. Il me demande d'ailleurs, un peu perdu, combien ça me fait de frangin. JE rigole doucement.  « 3 frères et 1 sœur » répondais-je  « Enfin ….»je me tais, hésite un instant, puis reprends  «à la base j'avais 4 frères, mais Ian est décédé il y a deux ans en Afghanistan » j'ai fais mon deuil. J'ai sûrement été celui qui l'a fait le plus vite, et pourtant ça me fait toujours extrêmement bizarre de me dire que Ian n'est plus de ce monde. Enfin. Ne voulant pas plomber l'ambiance, je me redresse et souris un peu étonné lorsqu'il me dit connaître Liv.

Apparemment elle est aussi une amie de Nathan et Myrddin l'aurait vu lors d'un enterrement d'un de leur ami commun ? Hm, ça ne me dit rien. Liv ne m'a pas parlé d'un quelconque enterrement.  « Ah … ouais. Ouais c'est bien Liv que tu connais. Mais … enterrement ? De qui ? Quand ?» Myrddin vient d’aiguiser ma curiosité sur ce coup.  « Et Nathan alors ? C'est un jeune, 26 ans, cheveux noirs et yeux bleus ? Tout à fait adorable et qui réapprends à marcher, pas vrai ?» je souris doucement à la confirmation de Myrddin  « Je le connais aussi. On s'est déjà souvent vu au centre de rééducation et on parle toujours quand on se vois. Je me suis d'ailleurs demandé pourquoi il ne venait plus aux séances» j'hausse les épaules  « Mais si tu dis que vous étiez en nouvelle Zélande, ça explique pas mal de chose quand même »
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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyJeu 28 Jan 2016 - 21:05


WITH THIS HAND I WILL LIFT YOUR SORROW. —

— MYRDDIN & THOMAS
Les planètes sont finalement alignées. Tom et moi arrivons à engager une discussion plutôt calme, posée, loin des premières phrases échangées qui laissaient présager une dispute... Comme toujours, un peu de dialogue, de communication intelligente, réussi à nous remettre sur le droit chemin. Encore faut-il que nous parvenions à ce dialogue. Je suis parfois incapable d’atteindre cela, même avec Nathan, et c’est pourquoi certaines disputes duraient quelques temps. Sans pour autant ne plus se voir, il y avait une tension et une rancœur entre nous qui finissait de toute façon toujours par s’en aller. Avec Tom, j’ai trop peur de tout simplement le perdre. Le perdre encore une fois, pour qui sait combien de temps. Deux semaines, ça fait déjà long.

Je lui parle de la Nouvelle-Zélande, de mes fêtes de fin d’année loin de Brisbane qui m’ont permis de mieux vivre ce qui a suivi notre précédente rencontre. Il me donne son propre avis car il y est déjà allé, me pose des questions, et je prends plaisir à lui répondre tant ce voyage a été un bonheur pour moi. Je lui parle un peu plus de Nathan pour répondre à une question, devant expliquer qu’à cause de fauteuil roulant, nous n’avons pu faire certaines choses. Nous parlons encore de ce beau pays un moment avant que je ne retourne la question à Tom et lui demande ce qu’il a fait pour les fêtes. Il a passé Noël avec sa femme et son fils, et le Nouvel An avec ses frères, cousins...

Mon esprit oubli vite la mention de sa femme. Malgré tout, me dire qu’il a une vie heureuse (et sans moi) de père de famille est encore un peu difficile. Comme lui, je me concentre sur sa fête pour la nouvelle année qui a presque tourné à la réunion familiale. Je vois où il veut en venir et, pour me remettre à jour, je lui demande combien il a de frères et sœurs. Trois frères et une sœur. Mais je le vois avec étonnement changer d’expression pour, après une légère hésitation, m’expliquer qu’il avait un autre frère, mais que celui-ci est mort il y a deux ans en Afghanistan.

— Oh, ok, je.. désolé, dis-je un peu déstabilisé. Il n’y a que lui qui a fait l’armée, ou d’autres de la fratrie ont suivi ton exemple de militaire ?

Mais je me souviens aussi qu’il m’avait parlé de comment son père lui avait transmis ces valeurs, et qu’il s’était naturellement tourné vers la marine. Grand bien lui en a pris, rien de plus sexy qu’un homme en uniforme, mais maintenant dès que je vois ceux de la Royal Navy... Bref. Partant sur tout autre chose, je lui raconte que je connais cette Liv dont il parle, si j’ai vu juste. Il paraît étonné et me demande plus d’explications.

— C’était y’a un mois je crois, un de leur ami est mort, il.. se battait contre la drogue, mais il a replongé et ça a été la fois de trop, précisais-je sans trop en faire. Ça serait bien long de tout lui expliquer. Puis il reprend la parole de façon plus décidé et je découvre que lui aussi connaît mon Nathan. Il me le décrit et j’hoche la tête pour lui faire comprendre qu’il a vu juste. Il continu en me disant qu’il le connait du centre de rééducation et qu’il comprend maintenant pourquoi il loupé autant de séances. Oui, il y a eu la Nouvelle-Zélande, et puis la mort de cet ami l’a bien déstabilisé alors, il avait plus trop envie de se bouger. J’hausse les épaules, puis en vient au point qui m’intéresse vraiment. Je fixe mon regard sur Tom. Et pourquoi tu vas au centre de rééducation toi ?

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyDim 31 Jan 2016 - 19:13

A première vu, je ne pensais pas que ce serait possible pour Myrddin et moi d'avoir aujourd'hui une conversation normale, le genre naturelle qui ne finie pas en prise de tête. Au final, c'est bel et bien ce que nous avons. Nous parlons avec calme, nous échangeons quelques banalité qui pourtant forme une vraie conversation. J'apprends ainsi qu'il était en Nouvelle Zélande avec son meilleur ami qui s'avère être Nathan, le jeune homme que je connais du centre de rééducation. Au vu du large sourire de mon ex amant, je pense bien qu'il était heureux là-bas, dans ce pays. Évidement, je lui ai manqué et j'étais omniprésent. Du moins c'est ce que je comprends entre ses paroles. Et j'avoue que ça me fait quand même bien plaisir. Je lui explique que moi j'ai passé Nouvel an avec mes frères, ma femme étant repartie chez sa famille en Norvège.

Et c'est à ce moment là que commence les nouvelles, qu'on commence à en apprendre un peu plus l'un sur l'autre. Tout d'abord, en parlant de ma famille, je précise presque naturellement que j'avais, à la base 4 frères mais que Ian a quitté ce monde sur un champs de bataille. Cette nouvelle semble choqué mon ami et je m'en veux un peu. Il me dit être désolé et j'hausse simplement les épaules. Ce n'est pas de pas sa faute et puis ça fait déjà 2 ans. La curiosité le rattrapant finalement, Myrddin me demande si j'étais le seul, avec Ian, donc, à m'enrôler dans l'armée. Je secoue doucement la tête.

 «Non, en plus de Ian et moi, il y a eu James, le jumeau de Ian qui s'est engagé dans l'armée de terre » je souris tristement  «Il a quitté l'armée lorsque son frère est mort dans ses bras  » ajoutais-je à mis voix. Cette vision est juste horrible. Je n'étais pas avec lui lors des fait, je devais sans doute être quelque part sur une île française, mais j'imagine sans mal que ce devait être traumatisant pour mon James.  « Il a mit beaucoup de temps avant de remonter la pente. Psychologue et tout ça. Maintenant ça va, mais c'était il y a seulement 2 ans, c'est encore vraiment récent quoi » je soupire doucement puis secoue la tête  «Mais on change de sujet, tu veux bien ? » même si moi j'ai fait mon deuil, je déteste parler de cet événement qui nous a tous marqué.

Myrddin me dit qu'il connaît Liv car il l'a vu au cimetière lors d'un enterrement. La mort continue donc à nous suivre dans notre conversation. Mais peu importe. Je lui demande plus d'explication. Apparemment un ami commun de Liv et Nathan serait mort il y a plus ou moins un mois et Myrddin était avec eux.  « ah ouais, ok, je vois... ouais donc t'as pas rencontré Liv dans les meilleures conditions qui soient, malheureusement » disais-je tristement en haussant légèrement les épaules.

Voulant changer enfin de sujet, je lui demande si s'est bien le même Nathan que nous connaissons. Et effectivement, c'est le cas. Je souris bêtement. Nous avons deux connaissance communes, c'est pas mal, non ? Enfin, la mort de ce fameux ami à vachement chambouler Nathan apparemment, il n'avait plus envie de se 'bouger' et la Nouvelle Zélande leur à donc fait le plus grand bien à tous les deux.

C'est alors que Myrddin se fait un peu plus curieux quant à ma personne et me demande ce que je fais, moi, dans ce centre de rééducation. Je grimace un peu, n'ayant parlé de mon accident à personne sauf à mes plus proches amis.  « Accident de voiture » disais-je finalement  « C’est Ezra, mon plus jeune frère, qui roulait en rentrant d'un apéro organisé chez Jamie, mon cousin. Un camion nous a heurté de plein fouet et ...voilà. Je me suis réveillé aux soins intensifs, cassé de partout et Ezra ...» je marque un temps d'arrêt et souffle doucement  «Ezra a été placé pendant 3 semaines en coma artificiel à cause de complications » je m'efforce à sourire  « voilà. 2 semaines en soin intensif, deux semaines en services normal. Plusieurs semaines sans avoir le droit de posé le pied droit au sol -fracture du fémur et de la cheville, si tu veux savoir- et comme mon poignet a aussi pris un coup, c'était donc le fauteuil roulant pour moi » j'hausse doucement les épaules  « Mais ça va mieux maintenant. J'ai dû réapprendre à marcher correctement et maintenant je me déplace sans béquille. Tout a bien guéri. Sauf la cheville » je pose mon regard sur mon pied puis soupire doucement  « C'est à cause d'elle que j'ai été mit à la retraite. »je relève mon regard sur Myrddin  « Ouais, le navire est parti sans moi et j'ai appris là, dernièrement, que je ne pourrais plus jamais être embarqué » j'hausse les épaules, sentant ma gorge se serrer.
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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyMer 10 Fév 2016 - 18:09


WITH THIS HAND I WILL LIFT YOUR SORROW. —

— MYRDDIN & THOMAS
Après la Nouvelle-Zélande, nous évoquons les fêtes de fin d’année du côté de Thomas dans une discussion de type « normale ». Comme deux amis au fond. Je dirige un peu mes questions sur lui et sa famille et apprend qu’il y a deux ans, l’un de ses jeune frères est décédé à la guerre. J’en suis presque choqué sur le moment, tant je ne m’y attendais pas. Je me souvenais qu’il faisait partie d’une grande fratrie, mais il est vrai qu’en 9 ans, sûrement bien des choses ont changées. Outre le fait qu’il soit maintenant marié et père. Comme à chaque fois que je me rappelle de ça, c’est presque violent. Je change de sujet, mais pas vraiment, en lui demandant s’il y a d’autres militaires dans la famille. Surtout histoire de faire la conversation, et puis je cherche aussi à remettre mes dossiers sur Tom à jour, et à les remplir un peu plus.

Finalement j’aurais dû me la fermer. Le frère jumeau de Ian, James, était aussi dans l’armée de terre avant de la quittée après que son frère soit mort dans ses bras. Plus de tragédie, impossible. Je grimace légèrement, imaginant trop bien la scène. Thomas m’explique que son frère a mis du temps avant de guérir psychologiquement, même si c’est encore dur pour lui car au final, c’est plutôt récent. J’acquiesce vivement de la tête lorsque Tom me demande si j’accepte de changer de sujet. Je comprends totalement sa situation. Bien que je n’ai jamais été moi-même dans ce genre de cas, être comédien m’a amené à explorer pas mal de situations. Enfin bref.

J’explique alors connaître la Liv dont il parle. Nous n’échappons pas tout à fait au côté glauque puisque je dois avouer l’avoir connue à un enterrement, mais soit. Je détaille un peu plus, parlant de Nathan qui est ami avec elle. Thomas souligne le fait que je ne l’ai pas rencontrée dans les meilleures conditions.

— Pas vraiment non, mais elle a été là pour Nath’, alors ça m’suffit pour l’apprécier sans vraiment la connaître, conclu-je en souriant légèrement.

Il s’avère que Thomas connaît lui aussi une personne de mon entourage : Nathan. C’est bien surpris que j’écoute la description juste qu’il en fait, et je dois bien avouer que c’est de mon meilleur ami qu’il parle. Je lui confirme que la Nouvelle-Zélande l’a bien occupée, et qu’avec le deuil de son ami, il n’avait plus trop la foi pour la rééducation. Intérieurement, cela me fait sourire de voir que le monde est petit. Et aussi de remarquer que Nathan connaît Tom sans savoir qui il est vraiment pour moi... Extérieurement, je me fais curieux et lui demande pourquoi lui est en centre de rééducation. Par expérience, je sais qu’il y a de fortes chances que la réponse ne me plaise pas. Mon cœur s’accélère un peu et j’angoisse, stupidement. J’essaie de rester impassible bien que son expression à lui m’inquiète. C’est comme s’il rebutait à m’en parler, et ça ne me fait pas trop trop plaisir.

Finalement, Thomas m’avoue que c’est à cause d’un accident de voiture. Il m’explique les circonstances, le fait qu’il se soit retrouvé aux soins intensifs et que son frère qui était au volant, Ezra, a été placé 3 semaines dans le coma. Imperceptiblement, je frissonne, me rappelant des souvenirs peu réjouissants. Mon poing se sert, mes ongles se plantant dans ma peau m’empêchent de m’évader de la réalité pour de plus sombres pensées. Je tente de me concentrer totalement sur Tom. Soins intensifs, puis encore deux semaines à l’hôpital, les os de sa jambe droite ont pris cher, son poignet aussi, donc fauteuil roulant. A présent cela va mieux, après des séances de rééducation pour marcher. Cependant, sa cheville n’est pas totalement remise, et ne se remettra probablement jamais. A cause de cela, il a été mis à la retraire et ne pourra plus jamais être sur un navire.

— J’comprends, je... J’suis désolé, dis-je d’une toute petite voix, après avoir changé d’avis en milieu de phrase sur ce que j’allais dire.

Ma gorge est nouée, tant l’empathie que j’ai pour Tom est forte. Je suis passé par ce genre de parcours aussi, certains détails sont bien sûr très différents mais au fond, moi non plus je ne peux plus poursuivre mon rêve. Vivre de ma passion. Vivre une vie qui m’était destinée et sans laquelle je me sens malheureusement incomplet. Je le comprends tellement, à cet instant. Qui plus est, je ne m’attendais pas du tout à ça, alors je reste un moment silencieux. Mon regard s’est posé sur mes mains, perdu. Après ce silence, je suis décidé à ne pas parler de ce que j’ai vécu à Tom. Je garderai cette ligne directrice, comme depuis le début. Pourtant je prends sur moi pour parler de nouveau, même si je radote. Je relève alors mon regard sur lui.

— J’suis vraiment désolé Tom, j’savais pas... Si je.. si j’peux faire un truc, je sais aps quoi hein, mais quelque chose... Hésite pas, j’suis là, proposais-je sans aucune assurance, en me mordillant légèrement la lèvre inférieure.

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Message(#)With this hand I will lift your sorrow • Myrddas #3 EmptyDim 14 Fév 2016 - 16:13

Si je suis sorti aujourd'hui, c'était surtout pour me changer les idées. Mais dans le fond j'espérais croiser Myrddin, mon Myrddin. L'homme de ma vie. C'est pour ça que je suis ici dans ce parc. Et en le voyant, en commençant à lui parler, je ne pensais pas que nous finirions par nous entendre à nouveau et avoir une conversation comme il se doit. Nous nous sommes expliqué, avons compris à quel point nous avons tout les deux été plus que con. Mais c'est du passé. Et au final, nous parlons simplement comme deux bons potes. Nous nous racontons les dernières nouvelles, surtout en ce qui concerne les fêtes de fin d'années. Mais la discussion n'est pas des plus positives. Après que je lui ai expliqué qu'un de mes frères est décédé sur le champs de bataille il y a deux ans, j'apprends qu'un ami à Nathan et Liv est mort avant noël. C'est pour ça, parce que Myrddin a accompagné Nathan à l'enterrement, qu'il a fait la connaissance de Liv.

Au final, afin de rester dans le côté de négatif de la chose, je lui explique pourquoi je connais Nathan et fini par lui avouer que j'ai été mit à la retraire pour le 1er janvier. Je ne l'ai dit à personne, pas même à ma femme et encore moins à ma famille. Je crois que si j'avais pu, je l'aurais éternellement gardé pour moi. Car maintenant que c'est sorti, je ne me sens pas mieux. Au contraire. Je prends maintenant de plus en plus conscience des conséquences de cette mise à la retraite. L'armée prendra en charge ma réorientation, pour l'instant l'argent nous suffira à Ida et moi. Mais qu'en sera-t-il pour plus tard ? Lorsqu'elle aura accouché et qu'il y aura quatre bouches à nourrir ? Ida pourra-t-elle reprendre rapidement le boulot ? Je ne sais, moi-même, pas ce que je vais faire. Mais une formation de base s'est minimum 3 ans. Hors de question de reprendre les études ou de prendre un boulot lambda. J'ai une fierté que je refuse de mettre de côté pour m'abaisser à un niveau qui n'est pas le mien.

Myrddin me regarde avec pitié comme s'il me comprennait. D'ailleurs, il le dit bien clairement qu'il me comprends. Je lève mon regard sur lui et lit une certaine tristesse dans ses yeux. Comme si … comme si lui-même avait perdu quelque chose de très cher. Je souris très légèrement pour le remercier lorsqu'il me dit qu'il est là s'il peut faire quelque chose.  « Juste me donner du courage, c'est tout » soufflais-je avant de me redresser et me passer une main dans les cheveux  «Non enfin désolé je … ça va aller. C'est juste le … le temps de digérer l'information. J'ai eu la lettre ce matin et un appel de mon capitaine juste après. J'ai rendez-vous à la base demain. J'en saurais surement un peu plus et tout … enfin, on verra bien... »

Je me redresse, lui fait un sourire un peu plus sincère, avant que mon portable ne se mette à sonner. Je fronce un instant les sourcils en reconnaissant le numéro d'Ida et ne met pas longtemps avant de décrocher. La voix de ma femme à l'autre bout du fil est totalement paniqué et je sens la peur me prendre aux tripes. Je lui ordonne de se calmer alors que je me lève et faire quelques pas vers la sortie du parc. Je fini par me tourner à nouveau vers Myrddin et j'écarte un instant le combiné pour m'adresser au jeune homme  «Faut que j'y aille. Je … on s'tient au courant » sans un regard ou un mot de plus, je me détourne et m'en vais au pas de course. Dans ma panique j'en oublie mon livre sur le banc.
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