« Quoi ? T’es sérieux ?! » demanda-t-il brusquement. « J’te jure, ça fait des jours qu’elle n’est pas venue. C’est moi qui m’occupe du pub en ce moment. » « Mais qu’est-ce qu’elle fout bordel ?! » « Tu devrais aller la voir et lui demander au lieu de gueuler ! » « … » « Va la voir. Et ne sois pas trop dur avec elle, elle fait de son mieux. » « Je verrai. Bye Jax. » raccrocha-t-il. Bryan n’en revenait pas. Voilà des jours que Lahela ne s’était pas pointée au pub McTavish qu’elle avait repris, et qu’elle ne donnait presque plus signe de vie. C’était à Jackson de s’occuper de tout, mais ce n’était normalement pas à lui de faire ça ! L’australien soupira. C’est vrai que cela faisait des semaines qu’il n’avait pas vu Lisis, qu’il ne lui avait même pas parlé. Peut-être qu’il était arrivé quelque chose, il n’en saurait rien. Il faut dire que depuis que Constance lui avait balancé à la figure qu’il n’était un moins que rien qui ne méritait ni d’être aimé ni d’être père, il se renfermait vachement sur lui. Déjà que de base ce n’était pas quelqu’un de très ouvert, en ce moment c’était encore pire. Ses journées se résumaient à aller bosser puis à rentrer directement chez lui boire des bières. Il faisait le maximum pour parler le moins possible aux gens, Ezra lui avait d’ailleurs fait remarquer qu’il était bizarre en ce moment. Il sortait aussi de temps en temps le soir, mais il passait plus de temps à se battre qu’à boire. Il était à fleur de peau alors il partait au quart de tour encore plus vite qu’avant. Rien n’était simple en ce moment dans sa vie, rien ne l’avait jamais été d’ailleurs. Mais là, ça le gonflait sérieusement de savoir que Lahela semblait traverser une période similaire et qu’elle laissait son frère s’occupait de tout. C’était pas son larbin merde ! Elle pouvait avoir une conscience professionnelle quand même, même si lui sa vie n’allait pas ce n’est pas pour autant qu’il n’allait pas travailler au garage. Il devait aller la voir, et savoir ce qu’il passait. Il allait remettre les pendules à l’heure, et la secouer s’il le fallait. Il n’avait jamais pris de gant avec elle, il n’allait pas commencer ce soir. Ni une ni deux, Bryan se leva de son canapé et fila prendre une douche rapide avant de s’habiller. Comme à son habitude, il ne fit pas attention à ce qu’il prit et il se retrouva avec un jeans troué et une chemise à carreaux. Ce n’est pas qu’il s’habillait mal, c’est juste qu’il n’aimait pas perdre du temps à choisir ses affaires. Il n’était jamais élégant ça c’est sûr, ce n’était pas son genre à mettre des costumes ou quoi, mais ce qu’il mettait lui allait toujours très bien. Il attrapa son portable, les clés de sa moto et sortit de chez lui. En descendant les escaliers, il essaya d’appeler Lisis. Une fois, deux fois, trois. Aucune réponse. Et son portable n’était pas éteint, donc c’est qu’elle le laissait sonner. « Saleté. » jura-t-il en rangeant rageusement son portable dans la poche de son jeans. Elle ne perdait rien pour attendre. Il grimpa sur son bolide et mit les gaz. Plusieurs minutes plus tard, il se garait déjà devant l’immeuble de Lahela, dans le quartier de Redcliffe. Il était déjà venu tellement souvent chez elle, il connaissait la route par cœur. Lisis et lui entretenaient une relation si complexe et particulière que Bryan ne savait même pas comment la définir. Il n’était pas sûr qu’ils soient amis, ou simplement des collègues, ni même encore des amants. Cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas touchés, et depuis qu’ils s’étaient retrouvés ici ils nageaient en eaux troubles. Il savait juste qu’au fond, elle comptait pour lui et qu’elle faisait partie de sa vie. C’était l’une de ses plus vieilles connaissances, et ils avaient déjà tant partagé ensemble. Il était plus âgé qu’elle, mais il ne le remarquait jamais. La jeune femme avait son caractère et ne ratait jamais une occasion de le rembarrer ou de l’envoyer bouler. C’était ce qui lui avait plu, en Irlande. C’était une femme forte, et la voir se laisser aller ainsi le surprenait énormément. Il avait peur qu’il se soit passé quelque chose de très grave. Bryan sortit de ses pensées en arrivant devant la porte de l’appartement de la brune, au numéro 96. Sans hésiter, il frappa plusieurs grands coups du poing. Il n’était vraiment pas connu pour sa délicatesse. « Lisis, ouvre ! C’est moi. » Il savait qu’elle reconnaîtrait sa voix. Après plusieurs secondes, elle vint enfin lui ouvrir. Il ne perdit pas de temps et s’engouffra dans son appartement dès que la porte fut ouverte. Ce n’était pas son genre de patienter sur le pas de la porte. « Bordel Lisis ! » Le blond posa son regard sur la jeune femme, elle n’avait pas l’air dans son assiette. « Il se passe quoi ici ?! Jax m’a dit que tu n’allais plus travailler et que tu le laissais seul ? » Il se posta devant elle, obligé de baisser la tête pour la regarder étant donné leur différence de tailles. « Tu m’expliques ? » Son ton était assez agressif, mais rien qui ne sortait de l’ordinaire. Au contraire, il lui donnait une chance de s’expliquer, et c’était déjà beaucoup pour lui.
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Dernière édition par Bryan Foster le Dim 7 Fév 2016 - 9:23, édité 1 fois
Voilà maintenant plus d'une semaine et demi que je ne suis pas retourné au pub. J'ai totalement laisser la gérance a Jax et je ne sais pas si j'ai bien fais. J'aurais du y retourner mais, j'ai pris la décision de partir du pays pour me prendre comme des vacances au Caire, retourné au pays, reprendre racine a mes sources d'origine. Être avec des personnes qui m'aime, qui m'entoure mais surtout qui sont là pour moi. Pouvoir enfin revenir sur la tombe de ma mère et y rester des heures entières a rester silencieuse. Du moins je pensais être bien entouré mais je passais la plus part de mes journées a traîner dans les rues du Caire. A être perdu dans mes pensées, mes souvenirs. Ce n'était pas la meilleure des solutions mais ça me fait du bien de me souvenir de tout ? De me rappeler a quel point j'étais heureuse avec Cassidy, mon ex-copine qui vient de perdre la vie. De me rappeler qu'elle ma briser le cœur. De me rappeler ses derniers jours... Je ne prenais même pas la peine de répondre a qui que ce soit, je ne prenais même pas la peine de prendre des nouvelles. Je ne savais pas si Jax s'en sortait avec le pub je pense que oui, sinon il m'aurait appeler en panique totale. En parlant de lui, heureusement qu'il a été là quand j'ai appris la nouvelle. Je pense que je serais encore entrain de faire des crises de nerfs a tout va parce que je suis mal, briser, complètement détruite. Je ne savais pas qu'aimer une personne comme j'ai aimer Cassidy pour faire mal et détruire. Le fait de perdre mon premier amour le jour où elle m'avait quitter mais surtout ou j'ai appris la mort de ma mère ne pouvait que me mettre dans un état émotionnelle au plus bas. Etat émotionnelle que je traîne comme si je traîne une valise. On venait de briser, la carapace que je m'étais faite, pour me frapper violemment me faire comprendre que oui j'ai des émotions et sentiments, que je ne suis pas la personne que je parais en réalité. Je n'ai jamais été comme ça. Même en remontant quelques années en arrière, quand je suis rester en Irlande j'étais bien plus forte, j'étais comme insensible a tout. Mais tout ça n'est que d'une courte durée, comme mon séjour. Je viens tout juste de passer le pallier de mon appartement, ayant jeter ma veste sur le canapé, les clefs sur le petit meuble a coter de la porte, mes chaussures au beau milieu de la pièce. Je m'en fous. L'appartement est de toute façon en chantier vue le bordel que j'ai foutus il y a quelques jours. Il n'y avait plus aucun cadre ni photo dans aucune pièce. Je m'avance vers ma chambre il laissant ma valise dans ma chambre puis je file directement sous la douche. Je suis comme au ralentis en faite. Le manque de sommeil et surtout le manque de nourriture fait que je ne suis pas spécialement bien puis l'avion ma vraiment brasser. Je reste un moment sous l'eau chaude, c'est mon téléphone qui me tire de la dessous en faite. Quand je vois ton nom s'afficher je ne prends pas la peine de répondre, pourquoi ? Peut-être parce que je n'ai pas envie de voir quiconque en ce moment. C'est vrai que ça fait un moment que nous ne sommes pas touchés. Parler je n'aurais pas dit ça vue qu'on est comme deux loups, deux personnes qui n'hésite pas a se dire se qu'ils ont sur le cœur sans prendre de réelle pincette. Je n'ose même pas penser se que je ressent pour toi, je sais que je tiens à toi même un peut trop. En Irlande, quand je suis partie comme ça sans dire un mot c'était la meilleure des solutions, je pensais ne plus te revoir mais c'était louper. L'âge pour ma part ne compte pas et ça pouvait se voir, tu pouvais être plus vieux ça ne m'empêche pas d'être qui je suis. On ne dirait pas en nous voyant mais, en étant simplement nous même c'est se qui entretint notre relation. Ami, ennemis, amant, et même inconnu, voilà comme beaucoup nous voit mais moi je ne sais pas comme nous voir. Des amis qui ce cherche ? Non, des amis de ne prenne pas la tronche toute les cinq minutes. Traite de penser vue que je t'entends tambouriné a ma porte. Je fronce des sourcils doucement en laissant un petit soupire. En me dirigeant vers celle-ci j'enfile mon tee-shirt blanc que je laisse déposer sur un sarouel avec des têtes d'éléphants, pied nue. A peine la porte ouverte tu entres à l'intérieur. « Qu'est-ce que... » je n'ai même pas le temps de finir ma phrase que rien qu'en voyant ton visage tu n'étais pas d'humeur a quoique ce soit. Je pousse la porte pour la refermer derrière nous, secouant doucement mon visage de gauche a droit en t'écoutant. Je n'ai pas vraiment envie de me prendre la tête avec toi mais, vue le ton que tu emploies avec moi ça pouvait que me faire bouillonner intérieurement. « Jax t'a dit que c'était lui qui ma proposer de s'en occuper seul ? » mon ton deviens un peut plus agressif mais aussi ironique, oui je ne me suis pas occuper du pub depuis quelques jours maintenant, mais entre le boulot dont j'ai quand même une certaine trouille de faire un faux pas et le fait que je ne danse plus me mais aussi dans un état de colère. La danse c'est toute ma vie mais là, je ne peux plus le pratiquer. Je me dirige vers le salon mais je m'arrête nette quand tu te place devant moi. Je soupire doucement en passant ma main sur mon visage, puis la laisse aller dans mes cheveux, court, presque au niveau des épaules. Je lève directement mon visage pour pouvoir te regarder, la je me sens toujours aussi ridicule vue ma petite taille mais je soutiens ton regard du mien. T'expliquer, comment t'expliquer que je suis totalement entrain de sombré ? Comment t'expliquer que je ne suis plus aussi forte que ça. T'expliquer que ce qu'il me faut c'est de tout oublier et de redevenir moi-même ? « Tu t'intéresse à moi et se qui ce passe ? Sa y est ? Ca t'es venu comme ça en claquant de doigt ? Une pousser de colère et te voilà devant moi ! » Je secoue alors la tête en ne cessant pas de te regarder dans les yeux « Ce n'est pas comme ça que sa marche Bryan ! » Après ses paroles légèrement agressive je viens alors passer une main contre ton torse pour venir te repousser en arrière et passer. Je viens de perdre une occasion de m'expliquer. Je pourrais te dire but en blanc les choses, se qui ce passe mais j'ai envie d'oublier et de ne pas en parler. Je prends alors la fuite pour finir dans mon salon, allant chercher mes cigarettes.
A peine la porte d’entrée fut-elle ouverte que Bryan se précipita à l’intérieur. Il n’attendait jamais d’être invité pour rentrer à l’intérieur, et encore moins quand il se trouvait dans cet état. Il était en colère – ça oui – mais aussi et surtout inquiet. Ce n’était pas le genre de Lisis de rester cloitrée chez elle, de fuir ses responsabilités, de ne pas travailler. Une fois à l’intérieur, il fit volte-face et se posta devant elle. Ses yeux bleus se posèrent sur elle, et il put voir à quel point elle n’était pas dans son assiette. Fatiguée, le regard voilé, le visage las, elle ne ressemblait en rien à celle qu’il connaissait. A cause de leur différence de tailles, il était obligé de baisser la tête pour la regarder mais son attitude était tout sauf hautaine. Malgré la colère qui émanait de lui, une réelle inquiétude grandissait au plus profond de son être. L’égyptienne ne semblait pas d’humeur, comme en témoignait sa façon de secouer sa tête de gauche à droite. Elle ne souhaitait pas se faire sermonner, ni se disputer il semblerait. L’australien décida alors de lui laisser une chance de s’expliquer, de lui dire ce qu’il se passait. Il aurait pu l’engueuler immédiatement, lui faire des reproches, lui passer un savon. C’est d’ailleurs ce qu’il aurait fait, habituellement. Mais là, l’attitude de Lisis ne lui donnait pas envie d’agir de la sorte. Il souhaitait réellement savoir ce qu’il se passait, ce qui la mettait dans cet état. Mais la jeune femme retrouva un semblant d’énergie, ne se laissant pas faire aussi docilement qu’il ne le pensait. Il soupira et croisa les bras contre son torse, alors qu’elle ne lui répondait pas mais préférait revenir sur Jackson. Ce n’était pas le sujet qui l’intéressait le plus, mais bon. « Non, il ne me l’a pas dit. » Il se l’était bien gardé, l’enflure. Bryan avait tout de suite pensé que Lahela avait tout simplement cessé d’aller au travail, laissant Jackson se démerder. Apparemment ça ne s’était pas passé ainsi, soit. « Mais ce n’est pas le problème. Tu sais bien que Jax est une bonne poire avec les personnes qu’il apprécie, il se couperait en deux si ça pouvait t’aider. C’est pas pour autant que tu dois en profiter. » s’agaça-t-il. « Bref, qu’est-ce qu’il se passe ? » redemanda-t-il, plus directement cette fois. Il n’était pas là pour parler du pub ni de son frère, mais bel et bien d’elle et uniquement d’elle. Rien d’autre ne l’intéressait. Il avait même fait l’effort de se déplacer jusqu’à chez elle, ce n’était pas rien. Il fixait toujours la jeune femme, qui fit la même chose à son tour. Leurs regards ne se quittaient pas, aucun des deux ne souhaitait lâcher prise. La danseuse prit alors la parole, pour se foutre de lui et être sarcastique. Comme d’habitude. Encore une fois, elle refusait de lui parler. Préférant hausser le ton, lui faire des reproches, s’éloigner du sujet. Elle savait comment y faire pour détourner l’attention d’elle. Bryan fit un pas en arrière sous la pression de la blonde. Plus par surprise qu’à cause de la force qu’elle venait d’utiliser. Il la suivit du regard alors qu’elle sortait de la pièce. Il soupira, hésitant sur ce qu’il devait faire. La rattraper ou s’en aller ? Elle venait de lui foutre les nerfs à vif en quelques secondes ! Mais il savait que s’il partait, il allait se tracasser la tête chez lui encore et encore sur ce qu’elle avait. Autant rester ici et la forcer à parler. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’ils se disputeraient. Il finit donc par la suivre pour se retrouver dans le salon, où elle attrapait son paquet de cigarettes. « Et ça marche comment alors ? C’est mieux de fuir peut-être ? De garder tout pour toi, de me hurler dessus ? » Il parlait avec une pointe d’ironie dans la voix. Lorsqu’il décidait de pousser une personne dans ses retranchements, le blond avait cette sale manie de devenir parfaitement exécrable et irritable. Que ce soit par sa façon de parler ou les regards qu’il lançait, tout son comportement avait le don de mettre ses interlocuteurs à bout. Mais ce n'est pas ce qu'il souhaitait faire ce soir. Il espérait que Lisis ne le force pas aller jusque là, qu'elle se livrerait à lui sans qu'il n'ait besoin de l'énerver. Mais si elle ne lui laissait pas le choix, il était prêt à la faire exploser. « Arrête de faire la gamine. » continua-t-il. « On s’en fout du passé, on s’en fout du reste. Le truc c’est que je suis là, maintenant, devant toi. Raconte-moi ce qu’il se passe, Lisis. » termina-t-il un peu plus doucement. Ce n’était pas dans ses habitudes de prendre autant de pincettes, mais pour une fois peut-être que lui non plus n’avait pas envie de se battre. Il s’était déjà assez battu dans sa vie, et les dernières semaines avaient été rudes pour lui. Peut-être que lui aussi, avait envie de parler à une amie.
Je n'aurais pas cru, je n'aurais jamais cru que tu allais débarquer chez moi. Surtout aujourd'hui et en ce moment. Avec tout se qui ce passe je ne suis pas sur d'avoir vraiment envie de te voir ou bien même m'engueuler avec toi. C'est pas mon but, c'est pas mon envie ni même le moment. Je ne pouvais pas m'empêcher de laisse un petit soupire quand tu entre a l'intérieur comme si tout t'étais permis. Certes c'est toi mais, de toute façon si je ne t'aurais pas ouvert tu te serais permis d'entré par toi même. Si je n'étais pas au pub je ne pouvais qu'être ici, chez moi à me reposer ? Déprimée, pensée, sombré en réalité. Au moment ou tu me dis que j'ai totalement laisse Jackson au pub, seul je ne peux m'empêcher réagir rapidement. Il ne te dis pas tout lui non plus et par moment je sais que sa créer des conflit comme maintenant. Je fronce doucement les sourcils puis j'avais envie de répondre, de répliquer plusieurs arguments qui au final finira pas nous agacer l'un comme l'autre. Donc je laisse ce sujet de coter. C'est vrai que Jackson pourrait tout faire pour que j'aille bien, me laisser des jours entier, mais, je sais que j'en profite un peut trop en ce moment. Je sais que je ne devrais pas, je sais que je devrais reprendre sur moi mais je n'y arrive pas, je ne peux pas. Je n'ai pas les moyens, pas la force pour ça. Je secoue doucement la tête négativement, je n'ai pas envie de t'en parler, je n'ai pas envie d'en parler tout simplement. Sachant éperdument que je suis capable de péter totalement un câble comme la dernière fois. Mais ça commence, ça commence a monter, a bouillonner en moi. Il faut que je ne vienne pas au pub pendant une semaine que tu t'inquiète pour moi. Ca m'énerve, car pendant plusieurs semaines je n'avais pas eu de t'es nouvelles puis te débarque, je me permets de te dire que ça ne marche pas comme ça et monté dans les tours tout en changeant de sujet. Si tu savais, je pense que tu te foutrais de moi, je pense que tu ne me reconnaîtrais pas, car ce n'est pas moi tout ça. C'est pas moi d'être faible comme ça. J'avais l'impression que tout s'éclate en moi, que toutes ses émotions que j'avais refouler depuis des années me reviennent. Te repoussant pour te fuir. Oui je te fuis comme je fuis le sujet, ta question, ta demande. J'avais besoin de me détendre, je prends alors une cigarette que je passe rapidement entre mes lèvres puis je l'allume. Je viens la prendre entre mon index et mon majeur après avoir tiré une longue bouffer de nicotine. Celle-ci descend dans ma gorge pour terminer son parcourt dans mes poumons. Je recrache doucement le peu de fumer que j'ai, puis, en te fuyant je pensais entendre la porte d'entré claquer mais non. Tu reviens. J'étais dos à toi au début, puis je t'écoute. Je pivote rapidement pour te faire face, fronçant doucement les sourcils. « Oui. Oui c'est une option ! » J'apporte a nouveau ma cigarette a mes lèvres pour me détendre mais j’enchaîne rapidement. « Et si je veux te fuir, te hurler dessus c'est mon choix non ? Et si je veux tout simplement passer a autre chose pour tout oublier c'est mon choix non ? » Ma voix se noue légèrement mais j'arrive a faire passer ça. Ce n'était pas le moment de craquer, ce n'était pas le moment d'être faible a nouveau. C'est peut-être comme ça que je me protège en fuyant, en laissant ma colère sortir. Mais tu en as pas le principale concerner en faite, mais tu es la seul personne que j'ai face à moi pour qu'elle puisse enfin sortir. Je viens doucement, faire tomber ma cendre par la fenêtre pour qu'elle ne tombe pas par terre, tirant deux fois sur celle-ci puis je la jette rapidement. J'avais pas envie que sa se termine en hurlement, je n'avais pas envie que sa se finisse comme d'habitude a se lancer des injures a la figure ni même des choses blessantes. C'est au moment ou tu reprends la parole en me disant d'arrêter de faire la gamine. Je viens alors rapidement coller mon dos contre le mur qui se trouve juste derrière mais à coter de la fenêtre. Je viens dépose mon crâne contre celui-ci en fermant doucement les yeux en t'écoutant. Le ton de ta voix devient moins agaçante, moins énervante, pourquoi. Pourquoi c'est ainsi. Habituellement tu m'auras forcé bien plus rapidement qu'à présent. Que ce passe t'il dans ta vie pour que tu sois ainsi. Va tu me le dire ? Je ne sais pas. Je me mords doucement ma lèvres inférieur, puis je laisse un petit murmure m'échapper. « Je ne peux pas Bryan... » Je viens rouvrir les yeux doucement, puis redresser, légèrement, ma tête pour déposer mon regard bleuté dans le tien. Ma voix se fait plus audible, sans hurlé a présent. Mais a présent je ne peux pas contrôler le fait que ma gorge se serre, que l'émotion soit présent. « C'est le passé justement... C'est ce foutu passé qui ma éclater en plein gueule. Ce passé que j'avais oublier et qui m'avais forger. Ce passé qui est totalement entrain de me détruire... » Je baisse rapidement mon regard après t'avoir dit ça. Je passe doucement une main sur mon visage, puis elle se termine dans mes cheveux pour les mettre en arrière après se peut d'aveux que je peux faire.
Bryan fixait Lahela. Elle lui tournait le dos, il voyait la fumée de cigarette qu’elle recrachait. Il avait choisi de ne pas partir, de ne pas l’abandonner. Il serait parti en temps normal, mais là il comprenait bien que c’était tout sauf normal. Il essayait de la confronter, de la faire parler, mais elle refusait. Elle se refermait et même s’enfuyait. Cela ne lui ressemblait pas, mais alors pas du tout. Normalement elle aurait été la première à lui hurler dessus, à se jeter sur lui, à l’insulter et même à le gifler. Mais là non, elle semblait à bout de forces. Alors il devait rester, il le devait. Car peu importe leur passif, peut importe ce qu’ils avaient traversé et la nature de leur relation aujourd’hui, il tenait à elle. Il ne savait pas si elle était une amie mais ça n’avait pas d’importance, il n’avait pas besoin de mettre d’étiquette sur leur relation ni de mots sur ce qu’il ressentait pour elle pour savoir qu’elle était importante dans sa vie. Alors il n’allait pas partir, il n’allait pas la laisser. Il resterait pour elle, pour qu’elle finisse enfin par lui parler. Lorsqu’elle remarqué sa présence, elle fit volte-face et fronça des sourcils en le regardant. Ce qu’elle disait n’avait pas de sens, elle s’entêtait dans sa bêtise. Elle refusait d’être aidée en fin de compte. « Bon sang Lahela ! » hurla-t-il pour couper court à ce qu’elle disait. Bryan avait utilisé le prénom complet de l’égyptienne, il savait que cela produirait l’effet escompté. Il continua de la fixer, de son regard bleu indescriptible. Il essayait de lire en elle, de la déchiffrer. L’australien était fort pour ça, pour décrypter les gens, les comprendre et même les manipuler. Il observait les réactions de la blonde, les regards qu’elle lui lançait, les mimiques de son visage, les gestes qu’elle effectuait avec ses mains. Le moindre mouvement, le moindre détail pouvait révéler quelque chose d’important. C’est là qu’il le remarqua. Cet éclat brisé au fond du regard, ce voile devant ses yeux. Il s’était passé quelque chose de grave, qui avait profondément touché la jeune femme pour l’ébranler complètement. Il la suivit du regard alors qu’elle se dirigeait vers la fenêtre pour jeter les cendres de sa cigarette. Il essaya de la faire réagir une nouvelle fois en lui ordonnant de cesser ses gamineries. Et il réussit. Elle colla son dos contre le mur et ferma les yeux pour lui permettre de continuer de parler. Le blond voulait lui faire comprendre qu’il était là cette fois, qu’il pouvait être l’oreille dont elle avait besoin pour être écoutée, l’épaule sur laquelle elle pourrait se reposer. « Je ne peux pas Bryan... » C’était un aveu de toute la faiblesse qui l’habitait à cet instant précis. « Tu ne peux pas quoi ? » la questionna-t-il en plantant ses yeux dans les siens. « C'est le passé justement... C'est ce foutu passé qui m’a éclaté en plein gueule. Ce passé que j'avais oublié et qui m'avait forgée. Ce passé qui est totalement en train de me détruire... » Le mécanicien fronça des sourcils en penchant légèrement la tête sur le côté. Que pouvait-il bien s’être passé pour qu’elle se retrouve dans cet état ? Quel fantôme du passé était venu la hanter ? Il se passa la main dans sa longue barbe en continuant de la fixer, elle qui semblait aller de mal en pire au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient. « Lahela, que s’est-il passé ? » redemanda-t-il encore une fois. Il ne baisserait pas les bras. Il fit un pas dans sa direction, puis un autre. Enfin, il fut devant elle, son regard planté dans le sien. Peut-être que finalement, ce n’était pas de parler dont elle avait besoin. Mais juste de quelqu’un avec qui se laisser aller. Peut-être qu’il ne devait pas la forcer à parler, mais juste l’aider à s’ouvrir d’une manière ou d’une autre. Il lui attrapa la main pour l’attirer contre lui. Instinctivement, elle déposa sa tête contre son torse. Il enroula ses bras autour de ses épaules pour la tenir contre lui. « Je suis là Lisis. Je ne sais pas ce qu’il y a eu ni ce dont tu as besoin, mais je suis là. » Il était là, elle pouvait le sentir contre elle. Il n’avait pas l’intention de partir, alors elle pouvait se laisser aller si elle en avait besoin. Il encaisserait ses cris, ses coups, mais aussi ses larmes. Que ce soit sa colère ou sa tristesse, il était prêt à tout encaisser si ça lui permettait d’aller mieux.
Des regards, des gestes, des attitudes qui ne sont plus vraiment les miens. Cette attitude qui n'est plus la mienne. Cette attitude que je n'arrive pas a retrouver depuis que j'ai appris cette nouvelle. Nouvelle qui, pourtant ne devrait pas me bouleverser autant. Mais bien trop de chose se sont enchaîner. Puis en réalité je pense bien trop a ma mère aussi. Ma mère qui n'est plus de ce monde et qui en réalité me manque affreusement. Est-ce que cette nouvelle ma fait obligatoirement repenser à elle ? Je pense oui. Elle qui a toujours été là pour moi, elle qui ne voulait que mon bonheur. Et si elle savait qu'en réalité je n'ai jamais été heureuse, jamais vraiment su l'être. Je me voile sûrement la face depuis bien des années je pense. Et c'est aujourd'hui que je me rends compte que, je suis nul a me donner des excuses pathétiques, des excuses qui ne tienne plus la route car mon comportement ne va plus avec. Je voulais fuir le monde entier à ce moment présent mais tu es face à moi et je vois que tu ne veux pas partir, ou plutôt que tu ne veux pas me laisser seule. C'est au moment ou tu hurle ses quelques mots, mais surtout mon prénom au complet. Rare était les fois que tu le fais, tu m'as toujours appeler par mon surnom et oui, oui je sursaute surprise. Surprise par ton hurlement mais aussi surprise par l'emploi de mon nom. Je te regarde doucement, ne disant plus un mot pour m'enfoncer dans ma bêtise. Je déglutis doucement, plongeant mon regard dans le tien, après avoir jeter ma cigarette. Quand ma main passe dans mes cheveux, ce n'est plus de la même façon délicate que j'ai de le faire mais d'une façon plus stresser et rapide. Mon regard bleuté est planter dans le tien. Je suis comme déstabiliser, comme si avec ton regard tu pouvais me contrôler ou même lire en moi. Se que tu arrives la plus part du temps. Même si je ne peux pas décrire avec les moindres mots notre relation, je sais très bien que tu sais t'y prendre pour me faire craquer, pour que je parle mais surtout pour que tu sois la personne envers la quel je peux être moi-même. Je tiens à toi, et je m'en suis rendus compte il y a un petit moment malgré tout. Mais je ne voulais pas me l'avouer, je ne voulais pas l'entendre ni même le comprendre. Mais maintenant si, je l'accepte et je ne regrette pas a vrai dire. Au moment ou tu me me demande de cesser tout ça, ma tristesse et toutes mes faiblesses refont surface et reste omniprésente. A ta question, je baisse doucement la tête en la secouant négativement. Je ne peux rien dire d'autre que d'exprimer ce passer. Je relève le visage quand je te vois t'approcher de ma personne. Je n'arrive même plus a exprimer les moindre mot. Même a ta question je n'arrive pas a y répondre. Je pouvais sentir mes larmes montées progressivement mais je le retient au maximum, je les empêche d'exploser. Mais tu comprends assez vite que je ne peux parler, pas pour l'instant. J'avais peut-être aussi honte d'être mal pour ça. Je te laisse me prendre la main et m'attirer contre toi. Automatiquement ma tête se dépose sur ton torse et mes bras entoure ta taille. Mes mains se déposent dans ton dos doucement et je t'écoute. Je ferme rapidement mes yeux quand je suis contre toi. Je pouvais ressentir cette chaleur, ce confort mais aussi ce bien être que l'on peut avoir quand on se retrouve dans les bras de quelqu'un qu'on tient. En plus de cette alchimie t'es parole me touche encore plus. Je savais que tu pouvais être là, mais je ne me voyais pas te dire ça d'un coup, en te hurlant dessus comme on le fait régulièrement. Après que tu es dis ses paroles mes larmes dévalent mes joues a une vitesse impressionnante. Mes pleurs recommences et cette fois je ne les cache pas, je ne peux pas, j'ai sûrement trop besoin de me laisse aller. Je me resserre rapidement contre ton être comme si je ne voulais plus que tu me lâche comme si je n'avais plus envie de quitter se réconfort que tu m'offres. C'est seulement au bout de quelques secondes, que mes pleurs réussissent a se calmer. Je prends doucement une petite inspiration pour, pouvoir parler vue que ma gorge est encore noué par la tristesse. Puis d'une petite voix : « C'est Cassidy... » Quand je prononce son prénom tu peux entendre que j'ai toujours cette tristesse. Bien évidemment je ne t'avais jamais cacher que, avant d'arriver en Irlande j'étais avec une femme et j'en était follement amoureuse. Son prénom tu le connaissait vue que je te l'avais dis. C'est alors que mes aveux, qui me déchire toujours autant, ce font entendre. « Elle... Elle est décédé d'une maladie grave il y a même pas deux semaines... » Je laisse tout mon corps se détendre, se relâcher comme si ce poids commence a disparaître petit à petit. « Elle ne m'avait jamais rien dit, sauf quand je l'ai appris par sa meilleure amie, on m'a empêcher d'aller a son enterrement, on m'a empêcher de venir à elle... » je déglutis doucement, des larmes roulent sur mes joues malgré moi. « Sauf que … C'était le même jour que le décès de ma mère Bryan... » Quand j'évoque ma mère, mes larmes reprennent de plus belle. J'étais bien trop attacher a elle...
Bryan regardait étrangement Lisis. Rien n’allait dans son comportement, il avait l’impression d’avoir une inconnue en face de lui. Et cela lui faisait un choc, en plus de l’attrister – ce qu’il n’avouerait probablement jamais à personne. Il la connaissait indisciplinée, rebelle, flamboyante, énergique, extravertie, vivante. Mais là elle était tout le contraire, elle n’était que l’ombre d’elle-même. Le regard tombant, les yeux voilés de tristesse – sans éclat, apathique, sans force ni volonté de se battre ou de s’en sortir, elle semblait se lamenter sur son sort. C’en fut trop pour l’australien qui décida d’hausser le ton en lui hurlant dessus et en utilisant son prénom complet : Lahela. Il ne le faisait jamais mais là il n’en pouvait plus, il avait mal de la voir comme ça. Il aurait préféré qu’elle lui hurle dessus, qu’elle l’insulte, qu’elle le frappe en essayant de le chasser de chez elle. Mais non, elle n’essayait même pas de se battre et c’est à peine si elle avait haussé la voix. Non, il ne pouvait pas la laisser ainsi, il devait la faire réagir. Et cela marcha puisque la blonde sursauta et sembla sortir de sa léthargie. Elle cessa ses jérémiades pour le fixer avec de grands yeux. Il plongea son regard dans le sien, pour essayer de lire en elle et de l’aider à parler. Jamais il n’avait été aussi insistant avec elle, jamais. Normalement, il serait déjà parti en gueulant et de mauvaise humeur. Cela faisait partie du jeu qui existait depuis toujours entre eux, c’était la nature même de leur relation. Ils se gueulaient dessus pour communiquer, se vannaient l’un et l’autre, se lançaient des piques. Mais là, il avait tout de suite remarqué que la situation était anormale et qu’elle avait besoin d’autre chose que des remontrances. Elle avait besoin d’un ami. Et cela tombait bien car lui aussi avait besoin d’une amie. Bryan fit ensuite quelque chose qu’il pensait ne jamais faire avec Lisis : il fit preuve de tendresse. D’abord par la parole, pour lui dire qu’il était là pour elle, qu’importe ce qu’elle avait besoin. Puis en la prenant contre lui et en la serrant dans ses bras. Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça mais cela lui venait naturellement à cet instant. Lahela lui semblait être sans défense, fragile, complètement nue. Il l’entourait de ses bras comme pour la protéger de tout, comme s’il ramassait un petit oiseau qui venait de tomber de son nid. Il ne voulait pas la briser mais au contraire la préserver et lui permettre de reprendre son envol. La blonde déposa sa tête contre son torse et enroula ses bras autour de sa taille. Le blond passa ses bras autour de ses épaules tout en enfouissant son visage dans ses cheveux. Et enfin, elle se laissa aller. L’entendre pleurer fut un calvaire pour Bryan, qui eut l’impression qu’une main venait de s’enfoncer en plein de sa poitrine pour lui serrer le cœur. Il ne l’avait jamais connue aussi démunie, et s’était déchirant. Il resta silencieux pour ne pas la déranger, se contentant simplement de faire glisser sa main dans ses cheveux. Jamais il n’aurait pensé assister à ce spectacle, et encore moins d’être aussi affecté par la douleur de la danseuse. Le temps sembla s’arrêter durant ce moment, et Bryan ne saurait dire s’il ne s’était passé que quelques secondes ou plusieurs minutes lorsque Lisis cessa ses pleurs pour prendre la parole. « C'est Cassidy... » L’australien avait très bonne mémoire, il se souvenait de ce prénom : c’était la femme que Lahela avait connue avant de le rencontrer en Irlande. Elle n’avait jamais été très loquace à ce sujet, excepté un soir où il avait cru comprendre qu’elle avait été éperdument amoureuse et que cette histoire tenait une place particulière dans son cœur. Bryan ne détournait pas son regard d’elle, et l’encouragea silencieusement à continuer de parler. Même s’il se doutait que la suite allait être sombre. « Elle... Elle est décédée d'une maladie grave il y a même pas deux semaines... » Il ne put retenir une grimace, peiné d’apprendre cette nouvelle. Non pas qu’il la connaissait, mais par rapport à Lisis. Il comprenait à présent pourquoi elle était détruite, et cela le peinait qu’elle subisse ce genre d’épreuve. Sauf que ce n’était pas terminé. Le mécanicien apprit aussi qu’elle n’était au courant de rien, qu’on lui avait empêché de se rendre à son enterrement, mais surtout que sa mère était décédée le jour même. Et là, Lahela sembla se briser une nouvelle en évoquant à voix haute ce tragique événement. Bryan resta interdit dans un premier temps, ne sachant quoi dire. Il se contenta de serrer la jeune femme contre lui, aussi fort qu’il le pouvait sans lui faire de mal. C’était bien trop d’informations à encaisser d’un coup. Lisis venait de perdre son premier amour et sa mère coup sur coup ? Maintenant tout s’expliquait, et il s’en voulait d’avoir débarqué chez elle en gueulant et en lui faisant des reproches. « J’suis désolé Lisis… » se contenta-t-il de dire d’un air évasif. Il se frappa mentalement de dire quelque chose d’aussi cliché, mais il était vraiment désolé que cela lui arrive à elle. En même temps, il se rendit compte qu’il ne connaissait pas grand-chose de la vie de la jeune femme. Cela faisait des semaines qu’elle avait perdu des personnes importantes pour elle et il ne l’apprenait que maintenant, car il était venue lui passer un savon en premier lieu. Pourquoi n’avait-il pas été là quand elle l’avait appris ? Pourquoi ne se comportait-il pas comme un vrai ami avec elle ? Depuis le temps qu’ils se connaissaient, elle devrait pouvoir lui parler de tout et compter sur lui. Mais il savait qu’il avait cette sale manie de s’isoler, se renfermer sur lui-même, donner l’image de quelqu’un qui n’avait besoin de personne dans sa vie. « Vraiment désolé. » répéta-t-il. Pour elle cela ne voudrait sûrement rien dire, mais pour lui cela signifiait : « Désolé d’être un piètre ami. » « J’aimerais te dire que ça ira mais je ne veux pas te mentir. » dit-il avec pessimisme. Lorsqu’il était à Boston, il avait perdu une jeune femme à laquelle il tenait beaucoup, une russe avec qui il s’était enfuit pour échapper à des problèmes en Russie. Mais on les avait attrapés et elle avait été tuée. Il savait donc de quoi il parlait. « Avec le temps, tu vas t’y faire. Tu vas t’habituer à la douleur, tu apprendras à vivre avec. Mais elle ne partira jamais, elle t’accompagnera le reste de ta vie. » lui expliqua-t-il calmement. Peut-être qu’elle aurait aimé entendre autre chose, mais c’était tout ce qu’il trouvait à dire. « Tu dois te battre et continuer à vivre, pour honorer la mémoire de ceux qui ne sont plus là. » Cela pouvait ressembler à une remontrance mais ce n’était pas le cas, il n’y avait aucune hostilité dans sa voix. Il voulait juste lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas se laisser aller, qu’elle devait reprendre le contrôle de sa vie le plus vite possible. « Tu es forte Lisis, ne l’oublie pas. » dit-il en attrapant son visage entre ses deux mains pour plonger son regard dans le sien. Elle était une survivante, et lui aussi. Lisis continua de pleurer contre son épaule durant de nombreuses minutes. Ils restèrent silencieux et Bryan se contenta de la serrer contre lui, pour lui montrer qu'il était là pour elle. Lorsque ses sanglots prirent fin, il déposa un baiser sur son front. « Va te coucher, tu as besoin de te reposer. » lui ordonna-t-il. Devant sa mine mécontente, il s'empressa d'ajouter : « Je ne pars pas, je reste là. » Cela sembla lui suffire. Elle s'éloigna pour se mettre à l'aise et fila se coucher dans la chambre. L'australien en profita pour s'allonger sur le canapé et fermer les yeux. Au bout de plusieurs minutes, il les rouvrit et remarqua Lisis qui s'approchait de lui. Sans un mot, ils se comprirent. Le blond se redressa pour s'asseoir alors que la jeune femme vint s'installer à côté de lui. Il alluma la télé et ils restèrent là sans rien dire, profitant seulement de la présence réconfortante de l'autre. L'égyptienne fut la première à s'endormir, contre l'épaule du blond qui ne tarda pas à s'endormir non plus contre la tête de son amie.