| Can I go back in time, please? • Emily |
| | (#)Ven 4 Mar 2016 - 0:08 | |
| Je suis assis là, dans ce parc que je connais tant et j'avoue que je ne me sens pas totalement à l'aise. En fait, c'est surtout parce que les dernières fois que j'étais ici c'était pour voir Myrddin. Ça fait maintenant un mois que je ne l'ai plus vu. Avec tout ce qui m'est arrivé ce dernier moi, je dois dire que je n'ai pas eu le temps. Mais malgré tout, je pense à lui. Constamment. Il est toujours omniprésent dans ma tête. Même lorsque je suis avec Ida, que nous nous promenons, que nous discutons, Myrddin se trouve toujours dans un coin de ma tête. Il me manque. Affreusement. Et c'est en étant assit ici, sur ce banc, que je m'en rends compte.
J'ai eu besoin d'être à nouveau seul aujourd'hui. J'ai laissé Alexander avec sa mère pour aller me promener en solitaire. Je ne veux voir personne, c'est pour ça que j'ai choisi cette heure tardive de début de soirée. En général le parc est relativement désert, surtout en pleine journée. Si je me suis assit sur ce banc c'est surtout pour me reposer, moi et ma cheville qui me lance à chaque pas depuis plusieurs mètres. J'ai vraiment peur de la consultation de demain, c'est elle qui décidera de mon prochain sort, si je dois, ou non, passer à nouveau sous le billard. Et si ça se passait mal ? Et si je ne pourrais plus jamais remarcher comme avant ? Que ferais-je ? Que fera Ida ? Que feront Clara et Alexander ?
Que fera Myrddin ? Tout, absolument tout, se rapporte à lui. Peut importe à quoi je pense, Myrddin est et restera dans ma tête. Il faut absolument que je lui envoie un message demain pour le voir. Nous nous écrivons régulièrement des SMS, juste pour dire que nous sommes encore en vie. Je ne lui ai rien dit de la naissance de Clara. Il ne sait même pas qu'Ida était enceinte. Avec un soupire qui ressemble plus à un gémissement qu'autre chose, je me penche en avant et prends mon visage dans mes mains. Il va m'en vouloir. C'est sûr et certain. Il ne sera clairement pas enchanté que je lui apprenne le coup que je lui ais fait. Je pense qu'il pourrait me pardonner de l'avoir embrasser … si Ida n'était pas enceinte. Si je n'étais pas sur point de devenir père pour la deuxième fois. Sérieusement, que va-t-il penser de moi ? Que je n'ai pas de couille, comme lors de notre rencontre ? Juste avant cette nuit des plus sensuelle que nous avons passée ensemble ? Sûrement. Il faut que je trouve le courage de le lui annoncer. Il le faut. Il le mérite plus que tout au monde. |
| | | | (#)Sam 5 Mar 2016 - 19:26 | |
| Cela avait été une journée de merde. Le genre de journée où t’as l’impression dès le réveil que tu devrais resté coucher et d’attendre le lendemain pour recommencer tes habitudes de vie, mais comme elle avait des responsabilités et qu’Emily avait décider qu’elle allait arrêter de niaiser et de changer de job toujours, elle est quand même aller au travail. Cependant, elle n’était pas de bonne humeur de la journée et son boss lui a permis de retourner chez elle plus tôt, n’étant pas utile plus qu’il faut pour répondre aux appels entrant sans faire d’erreur.
Après être ressorti des centres d’appel, elle décida de ne pas se rendre à l’appartement tout de suite. Elle ne savait pas si sa nièce y était avec Henry et elle ne voulait pas leur faire subir cette saute d’humeur-là. Henry, son grand frère, qui, depuis le retour d’Emily d’Afghanistan où elle s’était faite pris en otage par des terroristes, était sans cesse inquiet et en alerte. Notamment quand Emily faisait des cauchemars. Ceux-ci ayant diminué, son frère pouvait finalement diminuer son inquiétude, mais elle savait quand même qu’il était toujours préoccupé par l’état de sa sœur. C’est donc, pour cela, qu’Emily avait décidé de se balader dans le parc, le temps de se calmer un peu et de penser à autre chose. Elle repassait dans sa tête les résolutions du jour de l’an, bien qu’elle avait toujours trouvé ça ridicule parce que personne ne suit vraiment ça, sa psychologue lui avait un peu forcé à s’en trouver. Elle s’était donc dit qu’elle allait se botter les fesses pour n’inquiéter personne de sa famille soit Henry et sa sœur jumelle Jessy, mais aussi Ethan qui depuis le jour de l’an, elle avait tenté de ne pas trop penser à lui. C’était plutôt manqué. Elle se repassait sans cesse la scène où il l’avait embrassé sans trop savoir pourquoi et qu’elle, comme une idiote, avait répondu en l’embrassant encore. Cela trottait dans sa tête. Elle n’était pas trop sûr du pourquoi c’était arrivé et encore moins des petits détails suite à l’ingestion d’alcool en elle cette nuit-là du premier jour de l’année.
Elle trainait des pieds dans le parc en regardant les gens au loin. Des fois, elle se demandait ce qui serait arrivé si elle ne s’était pas enrôlée dans la navy. Cependant, on pourrait refaire le monde avec des si, autant assumer et vivre avec ce qui s’est passé, disait souvent sa mère. En regardant plus loin, elle avait reconnu une silhouette familière. En se rapprochant, elle reconnu Thomas. Ça faisait une éternité qu’elle ne l’avait pas croisé. La dernière fois, Emily croit que s’était encore lorsqu’elle était avec les SEAL. Il n’avait pas l’air de bien allé puisque ses mains étaient placés sur son visage et il était accroupi sur le banc. Elle hésita à s’approcher. Peut-être qu’il préférait être seul. Sauf qu’elle se souvenu de toutes les fois où elle ne se sentait pas bien et qu’il était venu la réconforter et la motiver. C’était peut-être son tour de pouvoir être là pour lui. Donc, elle s’approcha doucement et s’assit à coté de lui. Elle se racla la gorge pour à la fois se donner une constance et faire savoir sa Après tout ce temps, j'aurais aimé te voir heureux. Qu'est-ce qui peut bien te perturber au point d'être assis seul sur un banc de parc ? » Essayait-elle de dire avec une touche d’humour pour calmer l’atmosphère stressante.
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| | | | (#)Mar 8 Mar 2016 - 8:26 | |
| Il faut absolument que je vois Myrddin. Je ne tiens plus sans lui. Toute ma vie semble fade. Mes journées n'ont plus ce goût délicieux ou cette excitation que depuis que je l'ai vu la première fois ici. Je veux le voir. Si je ne le vois le plus vite possible je vais encore péter un plomb. Je suis d'ailleurs au bord de la crise de nerfs. Depuis deux ou trois jours ça va de moins en moins, tant Myrddin me manque. Mais comment lui annoncer ça ? Cette situation, que je sois de nouveau père, qu'Ida est enceinte depuis que je l'ai revu ici, lui ? Comment annonce-t-on cela à celui qui a été notre premier amour et qui, au final, est encore l'amour de notre vie ? Je soupire en me prenant le visage entre les mains. Il faut que je trouve une solution, mais je ne parviens pas à réfléchir à proprement parler.
Je ne me redresse que lorsqu'une voix qui me semble familière s'adresse à moi. Je relève mon visage et mon regard tombe sur … Emily Bush ? Mes yeux s'écarquillent bien visiblement tandis que je la fixe comme si je venais de voir la sainte vierge descendre d'une soucoupe volante. Je fini tout de même par réagir à ses paroles en affichant un sourire narquois «Comme quoi, tout arrive hein » soufflais-je en me redressant d'avantage et m'adosse contre le dossier du banc. « Tout, et rien» répondais-je, de manière évasive dans un premier temps « Je veux dire ...y a trop de chose qui se passent dans ma vie en ce moment même et je …. j'ai l'impression que tout m'échappe » je soupire à nouveau, gardant le regard fuyant «Que je ne suis plus rien, plus que l'ombre de moi-même. Ça fait un mois, je.... je dors plus, je sens que le stresse commence à avoir un effet négatif sur moi et … je n'en peux plus, clairement … » je déglutis et pince les lèvres « Et personne n'a de solution pour moi, tout le monde dit que c'est normal, que les premières semaines qui suivent une naissance prématurées sont les pires mais qu'après ça va mieux» je reporte mon regard sur Emily « Ma fille, Clara, est née plus d'un mois trop tôt, elle … est stable, maintenant. Mais reste très faible et on n'est absolument pas sûr qu'elle s'en sorte ...» reprenais-je dans un souffles. C'est 50% de l'histoire qui explique pourquoi je me retrouve dans cet état. Les autres 50% je les garderais pour moi, je pense. |
| | | | (#)Mar 8 Mar 2016 - 21:02 | |
| Emily sourit quand elle vit la réaction de Thomas lorsqu’il réalisa que c’était elle qui se tenait en face de lui. Elle remarquait son expression faciale changer peu à peu pour de l’étonnement. Ce n’était pas surprenant, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, Emily était toujours dans les SEAL. C’était une des personnes qu’elle avait rencontré dans sa carrière qu’elle respectait le plus et qu’elle écoutait. Elle qui avait tendance à toujours faire à sa tête et de ne pas se soucier de comment les gens lui disaient de faire quelque chose, le contraire arrivait lorsque c’était Thomas qui lui donnait des conseils. Aujourd’hui, elle était à la fois contente de le revoir et troublée qu’il n’aille pas l’air d’aller. Thomas lâcha un soupir en s’accotant sur le dossier du banc, Emily en profita donc pour voler une place à côté de lui et de le regarder lorsqu’il commença à libérer ce qui le tourmentait. Il commençait par dire à quelle point la vie était incontrôlable ces temps-ci et qu’il était épuisé. Emily comprenait ce sentiment. Elle continua cependant de l’écouter tout en se demandant ce qui avait bien pu le mettre dans un tel état jusqu’au moment où il mentionna la naissance de sa petite fille. Emily avait continuer de le regarder tout le long de ses explications, mais à ce moment-là, elle le regarda un peu bouche-bée. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Elle se doutait que les dangers que sa fille faisait face pouvaient le rendre stressé à un tel point que ça le rende fatigué. Cependant, elle avait toujours vu Thomas dans une position de contrôle et le voir totalement désarmée en face d’elle la blessait. « Tu sais si elle est stable présentement, tu peux essayer de te reposer. Ne stress pas plus qu’il faut, tu vas te rendre malade. » Essaya-t-elle de le rassurer. Cependant, elle savait que ce n’était pas quelque chose qu’on contrôlait vraiment si on s’inquiétait ou non. Une autre émotion dont nous étions impuissant devant. Emily se sentit aussi impuissante de ne pas savoir quoi faire pour aider son ami ou plutôt celui qu’elle considérait comme son mentor. Emily passa la main dans son dos et traça des cercles. « Elle a besoin que son père soit fort pour elle. » Rajouta-t-elle tranquillement. « Clara, c’est un joli prénom. » Affirma-t-elle en souriant. Elle aurait eu de la misère à imaginer Thomas en papa lorsqu’ils se sont croisés dans leurs jobs respectives. Non seulement les horaires ne nous le permettaient pas vraiment, mais aussi parce que nous étions souvent en déplacement. En fait, elle ne savait pas vraiment pour Thomas, mais elle savait que ça devait surement être semblable pour lui aussi. Comme quoi tout peut arriver dans la vie.
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| | | | (#)Mar 8 Mar 2016 - 22:16 | |
| Je suis heureux d'avoir Emily devant moi. Elle est une fille formidable. Courageuse, indépendante, qui a son caractère et qui n'a pas eu de mal à se faire une place dans l'armée entourée d'homme. C'est pour ça, pour cette force de caractère que je l'admire plus que n'importe quelle autre femme de ce milieux. Elle est belle, forte et pourtant un événement change toute la donne. Depuis cette prise d’otage, elle n'est plus que l'ombre d'elle même, ce que je peux absolument comprendre. Mais j'ai été là pour elle. D'abord en tant que supérieur, puis en tant qu'ami. Je l'ai soutenu tout le temps qu'elle a passé à la base militaire et même encore après je prenais régulièrement de ses nouvelles par courriel. Et ensuite nous nous sommes perdu de vu.
Pour nous retrouver ici, dans ce parc, sur ce banc, les rôles échangés. Aujourd'hui, c'est elle qui sera là pour moi. Je le sais dès ses premières paroles et c'est pour ça que je n'ai pas de mal à me confier. Je lui raconte l'histoire avec Clara et je vois qu'elle est clairement étonné par ça. Ne m'imagine-t-elle pas père ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est qu'elle semble réellement hésiter quant à la suite de ses paroles. Et je la comprends. Je ne saurais, moi non plus, pas comment réagir à sa place. Elle fini par me dire que si Clara est stable maintenant je peux me reposer, que je ne devrais pas stresser plus que de raison car je vais me rendre malade.
«Plus facile à dire qu'à faire ... » soufflais-je en secouant doucement la tête. Je frissonne légèrement lorsqu'elle pose une main sur mon dos et le caresse de façon rassurante. Je soupire discrètement et hoche la tête. Oui, je dois être fort pour ma fille. Je ne dois pas me laisser dépasser par les événements. Je dois réussir à prendre sur moi. Mais c'est dur, beaucoup trop dur.
Au final, Emily me compliment sur le nom de ma fille, disant qu'il est très joli. Je relève le regard vers elle et la regarde «Tu trouves ? » demandais-je avec un faible sourire. « On n'a même pas beaucoup hésité avec ma femme. On a déjà un petit Alexander. Si Clara avait été un garçon on l'aurait sûrement appelé Samuel. Mais pour la fille, c'était clair et net : ce sera Clara. Même avec Alexander on avait décidé de l'appelé Clara s'il avait été une fille. » je souris un peu plus, commençant tout doucement à me changer les idées « ce … ça va toi ? Sinon … ?» demandais-je pour changer un peu de sujet. |
| | | | (#)Mer 9 Mar 2016 - 1:03 | |
| « Plus facile à dire qu’à faire ». La jeune brune le savait déjà. Elle avait essayé tant bien que mal de combattre ses démons un à un, mais parfois ils étaient parfois bien plus forts. C’était toutefois la seule solution qu’elle connaissait. Continuer de se battre avec eux jusqu’à essayer de reprendre un minimum de contrôle. Elle enleva délicatement sa main du dos de Thomas pour se replacer correctement sur le banc. Elle jeta rapidement un coup d’œil autour d’eux. Peu de personnes se promenaient dans le parc en cette journée grisante.
Emily reposa son regard sur lui et regardait le sourire qui se formait sur son visage quand elle avait complimenté le nom de sa fille. C’est aussi à ce moment, que son regard s’illumina un peu plus en se mettant à parler du nom de ces deux enfants. Même si le fait d’imaginer Thomas en papa avait été surprenant pour Emily, elle était certaine qu’il en faisait un très bon. Il avait toujours agi en conséquence qu’Emily ne manque jamais de confiance en elle et il l’avait rassuré à quelques reprises. Surtout, après la mission où il continuait à s’intéresser des progrès de l’ancienne SEAL, même si les résultats étaient très peu concluant. « Ce sont de très jolis noms. » Répondit-elle. Puis vient la question de Thomas qui avait fait partir Emily loin dans ses pensées. Si elle allait bien. Ça dépendait de l’angle qu’il voyait cela. Si on compare à son état d’il y a quatre ans à aujourd’hui, Emily s’en sortait relativement bien. Elle était passée d’une morte-vivante à une personne qui essayait tant bien que mal de se reprendre en main. Elle avait toujours des crises, soit de panique ou encore de terreur, mais, en général, son grand frère Henry était là pour la maitriser.
Cependant, si on regardait aujourd’hui comment elle allait, elle avait passé de meilleure journée. « Ça va, je tiens la route. Parfois, le rythme rapide des SEAL, qui me permettait de ne plus penser à rien, me manque. » Elle avait lâché cela le plus naturellement possible. Elle savait qu’un retour dans les forces n’allait pas être possible pour elle. Non seulement, elle était diagnostiquée avec un choc-postromantique, mais aussi parce qu’elle pourrait représenter un danger pour les autres personnes de son équipe.
« Avec le travail, tes horaires te permettent-elle de profiter de tes enfants et de les gâter comme il se doit ? » Elle avait toujours admirer de loin la personne que Thomas était dans plusieurs aspects de sa vie et elle savait qu’être amiral dans l’armée était quelque chose qu’il avait maitrisé à la perfection au fil des années.
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| | | | (#)Jeu 10 Mar 2016 - 0:06 | |
| Mon 'plus facile à dire qu'à faire' n'a pas été dit d'une façon violente. Je sais bien qui s'il y a quelqu'un ici qui sait ce que ça fait que de devoir oublier le passer pour pouvoir mieux avancer, c'est bel est bien Emily. Son vécu traumatisant dans cette grotte laisse des marques. Et même si les blessures physique sont guéries, celles qui marques l'esprit ne le sont absolument pas. Elles mettent bien plus de temps à guérir ou ne guérissent jamais. C'est à la personne qui les détiens d'en faire un choix. Emily est forte. Elle a une force de caractère bien à elle, mais elle est pourtant si fragile par moment. Je sais qu'elle ne s'est pas laissé submergé ni même guidée par ses émotions, mais ça n'a pas été facile pour elle. Et pourtant elle est toujours là, droite et avec l'envie de continuer. Du moins, c'est ce qu'elle laisse paraître.
C'est pour ça que je n'ai pas de mal à me confier au sujet de ma fille. Emily ne parle pas beaucoup, mais ce qu'elle dit me permet de me recentrer un peu. Au lieux de me poser des questions concernant l'état de santé de ma Clara, elle préfère me dire que c'est un beau prénom. C'est, tout naturel, que je lui donne d'autre explications, avant de lui retourner la question lui demandant comment elle va, elle.
Elle semble hésitante. Va-t-elle bien ? Mal ? Elle me réponds qu'elle tient la route. Ça veut tout dire. Et rien dire, en même temps. J'hoche cependant doucement la tête lorsqu'elle me dit que le rythme effréné des SEALS lui permettait de penser à autre chose. Ainsi donc, elle a quitté l'armée. Je l'avais sut d'un de ses supérieurs, mais j'en ai maintenant la certitude. Nous sommes donc deux, dans ce cas. «Je ne te comprends que trop bien » si j'étais, moi, encore dans la Royal Navy, j'aurais sûrement mieux supporter ce dernier mois. Fait est que ma mise à la retraite est tombé en même temps que la naissance de ma fille, histoire de mettre un autre poids sur mes épaules.
Je grimace d'ailleurs lorsqu'Emily me demande si mes horaires de boulot me permettent de faire en sorte de voir assez régulièrement mes enfants. Je soupire discrètement et secoue la tête «Je ne suis plus dans la Navy » avouais-je « J'ai été mit à la retraite prématurée début janvier de cette année » je désigne ma cheville droite « j'ai eu un accident de voiture en Août dernier, ma cheville ne s'en est pas remise et … bref. Complications sur complication et finalement le médecin de la Navy a décidé que je n'ai plus les aptitudes physique requise pour être embarqué. Et comme mon métier est obligatoirement embarquer ... » j'hausse les épaules « Voilà. Je suis en pleine réflexion de reconversion. J'avoue que le métier de kinésithérapeute me tente plutôt pas mal. Mais ça demande beaucoup de temps. Temps que je n'ai pas actuellement » je soupire doucement « Enfin on verra bien comment ça se goupille quand Clara sera à la maison» |
| | | | (#)Jeu 10 Mar 2016 - 8:03 | |
| Emily avait laissé Thomas rentré dans les confidences. Elle était une des seules personnes dont elle avait réellement confiance et elle était heureuse de voir que c’était la même chose de son côté. Elle essayait de le laisser parler plus que de ne répondre. Parfois, tout ce qu’une personne a de besoin c’est quelqu’un pour l’écouter. Alors, elle ne brusqua pas trop les choses avec lui afin que ce qu’il voulait vraiment lui parler sorte naturellement. De plus, toutes les confessions avec sa fille l’avaient rendu sensible. Elle souhaitait qu’elle s’en remettre vite et qu’elle profite des plus beaux instants que sa famille pourrait lui apporter. Elle savait qu’il avait besoin d’elle, comme elle avait besoin de lui, c’est tout naturel. Cependant, elle n’avait pas envie de remuer le couteau dans la plaie en lui posant trop de questions sur son état. Il avait juste besoin de retrouver de l’espoir et de savoir qu’il n’était pas seul à prier pour que la petite aille mieux.
Suite à cela, vient le moment où elle avait l’impression que son ami se crispa à coté d’elle. Il répondit avec une voix qui sonnait un peu désespéré qu’il comprenait vraiment bien. Ah oui ? Peut-être que c’était trop pour lui de la façon que ça fonctionnait avec sa nouvelle-née et son fils. De là venait son autre question et Thomas soupira. Oh non ! Elle était peut-être embarquée dans un terrain dont il ne fallait pas. Elle n’avait pas envie de lui rappeler de mauvais souvenirs. Maintenant que s’était dit, elle ne pouvait le reprendre. Il commença donc par lui avouer qu’il n’était plus dans les SEAL. Emily écarquilla les yeux. Elle n’en croyait pas un mot. Il était si bon dans ce qu’il faisait et il était si doué qu’elle ne comprit pas sur le coup le reste de ce qu’il disait, mais elle rattrapa lorsqu’il pointa sa cheville et parla de son accident. Elle suivit le regard jusque sa cheville et trouvait toute cette histoire renversante. Elle n’arrivait pas à croire à quel point tout lui arrivait en même temps.
Emily retourna son regard sur lui. Pas un regard rempli de pitié, non. Elle savait à quel point cela pouvait être achalant quand les gens te prenaient en pitié, mais plutôt un qui lui lançait la plus grande compréhension du monde. Ce n’était pas facile de se remettre d’un arrêt forcé. Ça te fait changer toute ta vie en l’espace de quelques instants et t’as l’impression de recommencer à zéro. Emily le laissa finir d’expliquer son accident, son arrêt, ses possibilités de plan futures ainsi que le retour de Clara à la maison. Elle referma sa bouche et déglutina. Elle formula un désespérée : « Je suis désolée, je n’en savais rien. » Elle avait des milliers de questions qui lui venaient en tête. Pas une ne sortait. La plus grosse question qu’elle se posait c’est comment faisait-il pour supporter tout ça ? Enfin, s’il le supportait. Les apparences sont parfois trompeuses, mais les traits fatigués de Thomas ne mentaient pas. « Décourage pas, quand tout rentrera dans l’ordre et que t’auras enfin la tête reposé, tu pourras profiter pleinement de la vie et essayer d’aller en kinésithérapie. » Elle savait qu’elle ne donnait pas les réponses les plus élaborées du monde, mais elle espérait quand même qu’ils aideraient le bel homme à lui redonner un peu d’espoir parce qu’Emily croyait sincèrement que l’avenir de cet homme était rempli de plus de surprises que d’obstacles. |
| | | | (#)Lun 14 Mar 2016 - 8:36 | |
| Au final, en y repensant, y a vraiment tout qui m'arrive en même temps ce moi-ci. La naissance prématurée de Clara, mon amour pour Myrddin qui revient à la surface et ma mise à la retraite. Ce n'est donc pas totalement inexcusable que je sois au bout de ma vie en ce moment, non ? D'ailleurs, j'en parle avec Emily, je lui explique d'abord les problèmes de Clara puis lui annonce de but en blanc que je suis mis à la retraite depuis janvier 2016. Elle en semble réellement choqué, ne pouvant pas le croire. Ça se voit sur son visage. A défaut de parler beaucoup, elle a toujours été très expressive. Du moins l'était-elle avec moi.
Je me passe une main dans les cheveux lorsqu'elle me dit être désolée, elle n'en savait rien. J'hausse les épaules «C'est pas si grave que ça » avouais-je « Je veux dire ça fait un an déjà que j'ai plus ou moins levé le pieds. Je ne suis plus parti en mission loin, j'en ai seulement fait un peu ici, en Australie. Mais je ne suis plus reparti en mer depuis un an pour me concentrer sur ma femme et mon fils» je souris doucement, résigné « Donc voilà. Oui, ça me fait chier, oui j'aurais adoré repartir en Martinique avec la dernière mission, mais je dois avouer que ce n'est pas plus mal que ça. Si j'avais été parti je n'aurais rien put faire pour Clara et Ida aurait dû tout gérer elle-même. Je suis donc plutôt soulagé de ne pas l'avoir 'abandonné' en quelque sorte»
Je souris à mon amie, qui fini par me dire que, dès que tout sera entré dans l'ordre et que je me serais reposé, je pourrais songer à la formation de kiné que j'aimerais commencé. J'hoche la tête « Ouais, je me laisse encore deux ou trois mois, le temps que Clara prenne ses marques à la maison, que nous prenons nos marques avec elle et voyons si elle se développe bien. Ensuite, ouais, quand je saurais qu'Ida parviendra à s'en occuper sans problème, j'y réfléchirais plus sérieusement à la formation » je me recule à nouveau contre le dossier et tourne mon regard vers Emily «Et toi ? Tu fais quoi si t'es plus dans les SEALS ? » demandais-je, curieux de savoir ce qu'elle devient maintenant. |
| | | | (#)Mer 16 Mar 2016 - 20:12 | |
| Comment faire pour consoler une personne dont tout arrivait en même temps ? Emily ne savait pas trop, mais comme Thomas était ouvert avec elle, elle l’écouta le plus attentivement possible. Elle continuait de regarder le parc et les quelques enfants qu’ils y couraient en imaginant deux enfants avec les mêmes traits que ce cher Thomas. « C’est vrai que pour le coup, ça l’avantage d’avoir été plus près de tes enfants, mais ta cheville te fait-elle de la misère encore ? » avait-elle demandé parce qu’elle réalisa que ça ne devait pas être facile de courir après des enfants si t’as un pied qui t’obéis pas.
Emily regardait Thomas et avait hâte pour lui que tout rentre dans l’ordre et qu’il fasse ce qu’il aime entourée d’une famille. C’était l’objectif d’à peu près tout le monde dans une vie. D’avoir une famille et de la chérir pour la vie. Elle dirigea son regard sur lui puis le parc et une soudaine envie d’aller marcher lui prit, mais elle n’avait pas envie de bouger le jeune homme surtout que c’était elle qui était venu le déranger. Elle baissa le regard lorsqu’elle l’entendit diriger le sujet vers elle, lui demandant ce qu’elle avait fait depuis son départ de la navy. Ça faisait déjà quatre ans qu’ils avaient forcés son arrêt et depuis, sa vie n’avait pas été des plus glorieuses. « Tu dois en avoir eu des bribes. Ils m’ont obligés à aller consulter et ensuite j’ai enchaîné plusieurs petits travails, mais ça fait quelques mois que je suis dans les centres d’appels du 911 et c’est un peu plus valorisant que tout le reste. C’est pas comme dans le champs, mais tu te sens quand même utile.» Elle avait enchaîné ça le plus vite qu’elle pouvait. Elle n’avait pas la force de lui dire qu’elle ne voulait pas vraiment parlé d’elle après toutes les confidences qu’il venait de lui dire. D’ailleurs, peut-être qu’il penserait à autre chose le temps d’un instant.
Emily décida finalement de se lever. Elle donna la main à son co-équipier pour l’aider à se lever lui aussi et l’entraîna non loin, près d’un camion de glaces. « Quand les choses ne va pas, il y a rien de mieux que de la glace pour te remonter le moral et la tienne est offerte. Alors, quelle sorte te plairait ? » Lui souria-t’elle attendant sa réponse pour commander.
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| | | | (#)Ven 25 Mar 2016 - 8:28 | |
| sœur, j'ai très rapidement considéré Emily comme la mienne. Elle est la sœur que je n'ai jamais eu ou que j'aurais dû avoir. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours beaucoup aimé Emily. Nous pouvions parler des heures durant, de sujets plus ou moins important et sérieux. Elle a une culture étonnante et nos discussions allaient toujours bon train. J'étais un peu déçu d'avoir perdu contact avec elle, mais je pense qu'elle avait besoin de temps pour elle-même. Et puis de toute manière nous nous retrouvons toujours. C'est fou comment mon passé refait surface ici. D'abord Myrddin puis Emily. Ce sera qui le prochain ? Scott peut-être ? Bien que lui fait encore parti de mon présent tant nous sommes encore en contact. Mais là n'est pas le centre de notre histoire.
Je lui explique que ma mise à la retraite n'est pas si grave que ça. Je veux dire, je l'ai mal vécu la première semaine, mais après Ida a accouché et je n'avais plus le temps de penser à quoique ce soit. Bon, l'idée d'avoir été obligé d'abandonner ma passion, le métier de mes rêves, me revient parfois encore en mémoire, mais le déchirement n'est pas aussi grand que ça. J'hoche tout de même la tête lorsqu'Emily me demande si ma cheville est encore douloureuse. « Ouais. Souvent le soir et la nuit. Et la journée. En faite, toujours » je me passe une main dans les cheveux puis hausse les épaules «Les médecins parlent même du fait que doive me faire réopérer » je soupire «Ce que je ne voudrais absolument pas. Car qui dit opération dit immobilisation pendant au moins 6 semaines avec interdiction de poser le pied au sol » je secoue la tête « J'ai déjà donné du fauteuil roulant et des béquilles, je ne suis pas près à remettre ça. Pas avant que Clara ne soit à la maison en tout cas» d'autant plus que l'idée de repasser sur le billard ne me rassure absolument pas.
Je fini tout de même pas orienter la conversation sur Emily, lui demandant ce qu'elle fait comme travail maintenant. Elle m'avoue qu'on l'a obligé à aller consulter puis qu'elle a enchaîné les petits boulots et que maintenant elle se sent bien plus utile dans un centre d'appel du 911. J'hoche a tête «Ouais, je comprends totalement. A l'armée t'es utile et quand tu fais des petits boulot comme ...je sais pas, femme de ménage, caissière etc … ton amour propre en prends un sacré coup » je rigole légèrement avant d'hausser les épaules «Ton boulot actuel est plus valorisant, c'est sûr » souriais-je, bien content qu'elle semble avoir réussi à reprendre pied.
Puis, Emily se lève et la suite me fait doucement sourire. Me tendant la main, elle me dit que le meilleur moyen pour se remonter le moral c'est la glace et qu'elle m'offre la mienne. Chaque autre personne m'aurait proposer d'aller boire un coup, mais pas Emily. J'hoche la tête et lui attrape la main «Tiramisu et myrtille pour moi ! » m'exclamais-je en me levant. Nous nous dirigeons vers le glacier le plus proche où nous prenons nos glaces. Je remercie ensuite mon amie en attrapant la mienne « Merci beaucoup » souriais-je en donnant un coup de langue sur la première boule. « On va faire un petit tour dans le parc ?» demandais-je en désignant le chemin dudit parc.
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| | | | (#)Lun 13 Juin 2016 - 4:56 | |
| On n’est jamais à l’abri de devoir affronter notre passé. Des rencontres fortuites, comme celle d’aujourd’hui, nous font replonger direct dans les souvenirs notre passé. Parfois, c’est bien. D’autres fois, c’est douloureux. Si on m’avait dit un jour que lorsque nous embarquions dans cette grande famille qu’est l’armée, on en sortait jamais vraiment, je ne l’aurais pas plus cru que maintenant que j’ai réellement quitté. Sur les nombreuses rencontres que nous faisions, certaines nous influençaient beaucoup. Ça été le cas avec Thomas. Un sentiment de regret fait surface quand je comprends bien vite qu’il aurait pu utiliser mon support bien avant aujourd’hui et même aujourd’hui, je devais faire plus d’efforts et essayer de faire sortir tout ce qui le tracasse. Souvent, ça aide à se sentir libéré le temps d’un instant. D’un autre coté, forcer les choses pouvaient s’avérer mal. Heureusement, Thomas n’hésite pas à se confier. Il enchaîne sur les difficultés occasionnées par sa jambe et je suis surprise de voir que ça ne sa malchance n’à vraiment aucune fin. « Tant que rien n’est officiel, essayons de ne pas s’en inquiéter. Autrement, je sais que je sors un peu de nulle part aujourd’hui, mais si jamais t’as de la difficulté à tenir avec les filles et tout, n’aie pas peur de me contacter. Je ne fais pas grand chose de ma vie si ce n’est que d’essayer de prendre mon travail au sérieux. » Ce n’était pas des paroles en l’air, si je pouvais l’aider de n’importe quel façon, j’allais le faire.
Justement, le sujet se retourne rapidement sur moi et je lui réponds avec moins d’intérêts que lorsqu’on aborde sa vie. Pour essayer de faire court, j’acquiesce sur l’interprétation qu’il se fait de ce que c’était. Il n’avait pas tord. Je ne ressentais pas le besoin de préciser quelles genres de petits boulots j’avais fais. De toute façon, ce n’était pas important. D’ailleurs, pour ne pas éterniser les choses sur ma vie, je lui proposais de manger une crème glacée. On n’est jamais trop vieux pour manger une glace et rien ne semblait mieux dans ce parc présentement. Je surveille les pas de Thomas, pour être certaine qu’il n’ait pas besoin de soutien ou que l’idée de le lever du banc n’en soit pas une mauvaise. Puis, quand je m’aperçois que tout va bien, j’avance vers le glacier pour commander nos saveurs. Je lui tend la sienne et hoche la tête à sa proposition. Marchant sur le chemin proposé, je me retourne vers lui : « Si jamais ça fait mal, on s’arrête. » J’étais sérieuse, je n’avais pas envie de le voir souffrir plus qu’il faut, surtout si ça pouvait être évité. « Les prochaines fois qu’il te prendra l’envie de venir t’installer tout seul au parc, mais que t’as besoin de compagnie qui diverge de ta compagnie habituelle. Je suis tout proche. » Encore cette promesse. Celle où j’allais faire des efforts pour ceux que j’appréciais. Fake it until you make it, they said. Promesse que je comptais respecter si besoin est. Ça fait du bien de recroiser quelqu’un à qui je tiens. Je tâcherai de m’en souvenir.
- Spoiler:
Je suis énormément désolée. 1- du temps que ça l'a pris pour fermer le sujet. x29389283203923 2- pour passer du elle au je, sans prévenir. 3- m'en veux pas ?
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| | | | | | | | Can I go back in time, please? • Emily |
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