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 joamie + time to remember

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 0:53

time to remember
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Je me dépêche." dit Joanne sortant tout juste de la douche, emmitouflée dans son peignoir. Elle n'était pas tout à fait en avance. Elle n'était pas tout à fait sereine à l'idée de confier Daniel pour toute une soirée et toute une nuit à quelqu'un d'autre. C'était ses parents, elle avait pleinement confiance en eux, mais cela restait quand même une première longue séparation. Jusqu'ici, Joanne passait ses journées avec son bébé, Jamie savait parfaitement couper un peu le cordon dès qu'il était à la maison, et tout se passait très bien. Et quitter l'appartement de ses parents fut particulièrement long. Du coup, elle les avait un peu mis en retard pour le gala. Jamie était déjà tout prêt, et elle sortait à peine de la douche. Elle s'était alors précipitée dans le dressing pour récupérer la robe qu'elle s'était trouvée. Elle l'enfila rapidement, et mit le collier que Jamie lui avait offert à Noël. Joanne allait ensuite avec un pas pressé dans la salle de bains, elle se sécha les cheveux, fit un léger brushing pour que ses boucles soient un peu plus structurées. Enfin, il ne restait plus que le maquillage et un petit peu de parfum au creux de son cou. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir une fois qu'elle était prête, et souffla un bon coup. Joanne avait toujours cette petite appréhension, de ce que Jamie allait penser d'elle, de sa tenue. Même s'il n'avait jamais été déçu jusqu'ici. Mais à ses yeux, le plus important, c'était de lui plaire à lui. De retrouver à chaque fois dans ce regard cette brillance, cette attirance qu'il avait pour elle. Joanne finit par enfiler ses escarpins et descendit les escaliers. Jamie l'attendait plus ou moins patiemment. La robe de Joanne était très cintrée, et laissait ses épaules dénudées. Elle mettait ses formes parfaitement en valeur. Elle sourit nerveusement à son fiancé. "C'est bien, comme ça ?" finit-elle par lui demander timidement. "Suffisamment digne de fêter nos un an ?" Il l'aida à enfiler une veste légère pour couvrir ses fines épaules. Ils vérifiaient ensemble que les chiens avaient tout ce dont ils avaient besoin pour le reste de la soirée. Et enfin, ils s'installèrent dans l'Aston Martin de Jamie et se mirent en route pour le musée. Elle était étrangement assez nerveuse de se rendre à un lieu qu'elle connaissait par coeur. Joanne avait gardé pendant tout le trajet une main sur sa cuisse. La voiture parkée, il se trouvaient tout juste devant l'entrée du musée. Elle se sentait toute bizarre. Jamie la tenait sans gêne au niveau de la hanche. Ils entrèrent dans le hall d'accueil, où il y avait le directeur et sa femme qui parlaient un peu de l'organisation. Il dévisagea son employée, la mâchoire à tomber par terre. "Bonsoir, Joanne." finit-il par dire, prenant un certain temps pour placer deux mots. Il lui serrra amicalement la main, puis salua bien plus solennellement son fiancé. "J'ignorais que vous aviez accouché." finit-il par dire, avec un rire nerveux, en regardant la jeune femme. Elle lui sourit. "Avec trois petites semaines d'avance." lui dit-elle. "Un petit Daniel." "Très beau prénom." dit alors sa femme, ravie. On les invité à entrer dans la salle principale où se déroulait le gala. Il y avait quelques serveurs qui se promenaient avec des plateaux avec quelques coupes de champagne disposées dessus. Il y avait sur l'un des côtés, un immense buffets avec des mignardises. D'un côté, elle était contente de revenir là, même si ce n'était pas en tant que la petite conservatrice que personne ne connaissait mis à part ses collègues. "Ca fait un peu bizarre, tu ne trouves pas ?" lui dit-elle tout bas. "De se dire que là, il y un an, tout a changé. Que je suis tombée sous ton charme ici." Joanne passa un bras sous la veste de son costume, n'ayant plus que sa chemise pour séparer sa chaleur de la sienne. Réflexe qu'elle n'avait plus eu depuis longtemps. "Et regarde-nous maintenant. Fiancés, le plus beau de tous les enfants..." Un serveur s'approcha du couple et Joanne se prit bien volontiers une coupe de champagne.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 11:07


☙ time to remember


En bas des escaliers, j'attends Joanne en jetant régulièrement un coup d'oeil sur le plus haut palier -comme si elle allait apparaître comme par magie. Je ne me suis jamais formalisé pour un peu de retard à un gala, et les organisateurs n'en tiennent guère rigueur eux non plus, mais plus les minutes passent, moins nous sommes en avance. Je soupire, croise les bras, tape du pied, m'assois, me relève, tourne en rond. Je ne blâme pas Joanne d'être en retard, la séparation avec Daniel a été des plus difficiles pour la jeune maman, et elle doit désormais chercher à se faire aussi belle que possible. Je ne suis qu'un impatient chronique. Lorsque enfin ses talons claquent dans l'escalier, je saute sur mes jambes pour la cueillir sur la dernière marche. Je l'observe de haut en bas avec un sourire tendre, et dépose un baiser sur sa joue. « Adorable. » La jeune femme sait sûrement à quel point j'aime la longue courbe partant de sa mâchoire, formant son cou avec un port de tête gracieux, puis ses épaules, le tout étant parfaitement mis en valeur dans cette petite robe noire impeccablement taillée. Seul un détail ne convient pas. « Tu permets ? » Mes mains attrapent délicatement la fine rivière de diamants que je lui ai offerte à Noël et la retirent de son cou. Il est bien plus élégant et raffiné de ne pas ajouter de brillance inutile sur une zone déjà mise en valeur. Elle ne sera que plus belle sans un artifice dont elle n'a pas besoin. « Pas de collier avec une robe pareille. En revanche, ceci devrait faire l'affaire. » dis-je en sortant un bracelet de ma poche et en le mettant à son poignet. Ni trop épais, ni trop fin, juste assez brillant pour apporter une touche de lumière et de couleur à la tenue de Joanne. Cela fait, nous pouvons enfiler nos vestes et quitter la maison, laissant les chiens à leur royaume. Je suis assez nerveux à l'idée de me présenter au musée. J'ai l'impression d'avoir dérobé une de leurs œuvres d'art et de revenir sur les lieux du crime. Et puis, c'est un soir important. Première sortie tous les deux depuis la naissance de Daniel. Nos un an. Tout semble si spécial, quelque peu irréel. Rien ne laissait penser que nous serions ensemble ici un an plus tard, fiancés et parents. Personne, et encore moins nous, ne pouvions nous y attendre. C'est dans ce bâtiment, c'est à cette occasion là, que tout nous est tombé dessus. Le lien entre nos deux coeurs c'est tissé ici même, et cette corde vibre un peu plus fort lorsque nous entrons dans le musée. Comme prévu, Joanne laisse le directeur et sa femme époustouflés. Elle a largement réussi son pari de redevenir le petit bout de femme rayonnant qu'elle était avant son accouchement. Nous avons le droit à un accueil chaleureux et quelques félicitations avant d'être invités à rejoindre le reste des convives. « Je me souviens de cette soirée dans ses moindres détails. » dis-je à ma fiancée, tout aussi nostalgique. « Je pourrais presque nous voir, par là-bas, être présentés par la femme du directeur. Elle doit être on ne peut plus fière d'elle. » Je pourrais voir les jeux de regards avec Sophia, dont la présence manque cruellement à cette soirée. Je sais bien que Joanne est un peu plus éteinte depuis son départ. En revanche, le petit groupe d'employés du musée est toujours formé dans ce coin, non loin du buffet. La jeune femme attrape une coupe de champagne au vol, et j'en fais de même. Avec un sourire, nous trinquons « à nos un an, et à Daniel. » car notre bout de chou nous manquera bien vite. Après la première gorgée, je réalise que ma poche intérieure est bien trop légère. Après vérification, il y manque mon carnet de chèques. « J'ai oublié quelque chose dans la voiture, je reviens immédiatement. » dis-je avant de voler un baiser à Joanne, déposer ma coupe sur un petit meuble, et de retourner sur nos pas jusqu'au parking. Je dois être le seul donateur au monde à se présenter sans son chéquier. Je le récupère dans l'auto et retourne vite à l'intérieur. A l'entrée, près du vestiaire, une silhouette m'est relativement familière. Je finis par reconnaître Grant, un journaliste de la chaîne avec qui j'ai collaboré pendant mes premières années à Brisbane, jusqu'à ce qu'il décide de devenir correspondant à l'étranger il y a deux ans. Je ne l'ai pas vu et n'ai pas eu de ses nouvelles depuis tout ce temps. « Je pensais que vous ne reviendriez jamais de L.A. » dis-je à côté de lui, espérant le surprendre. Il sursaute en effet et affiche le plus large des sourires en me voyant. « Qu'est-ce que tu deviens ? » me demande-t-il après une bref accolade et quelques banalités. J'ouvre la bouche, mais il ne me laisse même pas lui répondre qu'il enchaîne, ayant visiblement une pensée fulgurante à partager. « Tu te souviens de cette exposition à laquelle tu avais insisté des jours pour m'y traîner -et heureusement que tu avais insisté- sur ces dessins aux sables colorés aborigènes ? » J'arque un sourcil et acquiesce d'un signe de tête. Cet art me fascine vraiment, il nécessite une concentration, une précision et une patience que nous serions plus incapables d'avoir à notre époque de tâches rapides et simples. Pendant que les chrétiens couvraient leurs œuvres saintes de feuilles d'or, les australiens dessinaient leurs divinités et leurs rêves avec du sable et des pigments sur de larges morceaux de bois, et à mes yeux, cela est bien plus beau et parlant. Grant avait fini par me le concéder. « Le directeur m'a dit que la conservatrice est exceptionnellement ici ce soir, allons la voir ! » L'homme m'attrape par le bras et me tire entre les invités dont le nombre s'est densifié en peu de temps. Je tente de protester et lui expliquer que je suis accompagné et que j'aimerais d'abord retrouver ma fiancée dans la foule quand nous tombons sur elle. « Vous êtes bien miss Prescott ? » demande Grant, le regard déjà pétillant d'admiration. Ils échangent une poignée de main. « Grant Hudkins, ravi de vous rencontrer, et voici Jamie Keynes. » Je serre les dents pour ne pas rire, et plutôt que de dévoiler à mon collègue que nous nous connaissons déjà fort bien, je décide de jouer le jeu. Je prends délicatement sa main pour déposer un fin baiser sur ses doigts. « Enchanté. » Mon coeur bat la chamade comme si nous avions fait un bond d'un an en arrière. Impossible de défaire mon regard du sien. « Pardonnez ses manières, il est aristocrate, anglais par dessus le marché. »

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 13:59

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie ne râtait jamais une occasion pour la couvrir de cadeaux, sans vraiment de raison valable. Elle avait déjà porter le collier, il lui semblait important qu'elle le retire et qu'elle enfile un autre bijou autour de son fin poignet. La jeune femme n'osait même pas imaginer la valeur de tout ce qu'il pouvait se permettre de lui acheter. Elle regarda avec attention le bijou pendant de longues secondes avant de partir et remercia son fiancé d'un long baiser. Arrivés et accueillis au musée, ils se rappelaient parfaitement de ce qu'il s'était passé l'année passée, lorsqu'ils avaient été présenté l'un à l'autre. Ils se connaissaient déjà un tout petit peu, mais ce n'était leur toute première rencontre qui allait déterminer leur avenir. "Tu penses que ce serait différent, si nous nous n'étions pas croisés au bar. Tu aurais eu quand même cet improbable intérêt pour moi ?" lui demanda-t-elle tout bas, curieuse. A ses yeux, c'était tout de même une phase assez déterminante de leur relation. "A nous trois." lui répondit-elle alors qu'ils trinquaient ensemble à leur nouvelle vie de famille. Jamie du s'absenter pour aller récupérer quelque chose dans la voiture. Il embrassa rapidement sa douce et s'éclipsa. "Joanne !" dit Jill, l'une de ses collègues. Elles s'enlacèrent chaleureusement, et le reste du groupe de collègue qu'ils formaient, à très grande majorité masculine, vint saluer leur petite protégée. "J'ai bien reçu ton faire-part. Le petit est à croquer, vraiment." dit Matt. "On a tous un petit quelque chose pour lui." "Oh, vous n'auriez pas du..." Joanne était touchée que ses collègues pensaient toujours à elle, bien qu'elle ne donnait pas beaucoup de nouvelles ces derniers tout. "On te filera tout ça en fin de soirée. Histoire de ne pas trop charger ta jolie petite main baguée... Bon Dieu, Jill, t'as vu sa bague de fiançailles ? Et le bracelet ? Jamie Keynes ne fait pas les choses à moitié." dit Matt pour la taquiner, tout de même impressionné. "C'est une personne très généreuse. Il pense toujours qu'il ne m'offre jamais assez." dit-elle toute timidement. "Et alors, vous avez fixé une date pour le mariage ?" s'enthousiasma Jill. "Nous allons commencer à tout organiser, et connaissant l'impatience de Jamie, le mariage devrait être dans l'année." Joanne aurait volontiers donné plus d'informations, mais un inconnu l'interrompit, accompagné de Jamie. Un sourire naturel aux lèvres, elle acquiesça lorsqu'on lui demandé son identité et il lui serra amicalement la main. Le dénommé Grant lui présenta Jamie, à qui la situation amusait beaucoup. Son fiancé vint lui faire un baise-main, comme si c'était la première fois qu'ils se rencontraient. "Il n'y a pas de mal. La galanterie est une denrée qui se fait de plus en plus rare, ces derniers temps." dit-elle doucement, ne perdant pas ce sourire des lèvres. "Heureusement que mon fiancé ne vous a pas vu, il serait certainement fou de jalousie." Et il y avait une part de vérité dans ce qu'elle disait. Elle n'était pas certaine qu'il apprécierait voir un inconnu faire un tel geste à sa fiancé. Joanne avait tout de même des papillons dans le ventre, comme s'il s'agissait d'un premier contact. "C'est un grand passionné d'art et d'histoire." précisa Grant alors que les deux premiers concernés n'arrivaient à détacher le regard de l'autre. Il s'apprêtait à dire quelque chose, mais il aperçut une personne qu'il semblait bien connaître et s'éclipser aussitôt. A nouveau seuls, Joanne ne put s'empêcher de rire. "Si vous êtes un si grand passionné d'histoire, vous serez ravi de voir en exclusivité l'exposition à venir." lui dit-elle tout bas, avec des yeux pétillants. "J'ai une surprise pour vous, là-bas." Joanne le prit alors par la main, et l'emmena avec lui, dans la même salle où ils s'étaient rendus l'année précédente. Elle alluma les lumières de sa main libre et guida Jamie jusqu'à une vitrine bien précise. La jeune femme le laissa contempler ce qu'il pouvait voir pendant un moment. "Ca fait des années que l'on voulait monter cette exposition là. De demander à certaines familles de montrer un peu de leurs ancêtres. L'anneau en bois qui est là a été aimablement prêté par Harry Brenford, qui n'est autre que le fils d'un cousin de Lucy. Et je pense que tu reconnaîtras facilement qui sont les deux personnes qui s'embrassent sur la photo juste derrière. Cette photo là a été ressortie des archives d'un photographe travaillant pour l'armée, mais le nom m'échappe." Elle passa une main dans son dos, alors qu'il était complètement absorbé par ce qu'elle lui avait montré. "Après tout, j'ai entendu que vous étiez un généreux donateur, Mr. Keynes, il me semblait que c'était normal que vous voyez en exclusivité cette nouvelle exposition." ajouta-t-elle tout bas d'un ton exagéré.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 15:26


☙ time to remember


Sûrement ne me serais-je pas vraiment permis de déposer un baiser sur la main de Joanne si nous ne nous connaissions pas déjà, mais je trouve bien plus amusant de jouer le jeu jusqu’au bout –sachant que Grant a toujours trouvé mes manières trop aristocratiques et détonantes avec celles des Australiens, même dans les hautes sphères. Il ne manque pas d’ailleurs d’en faire la remarque, comme si la galanterie était devenue une tare. Il ne faut pas s’étonner de sa disparition si de tels gestes essuient ce genre de réflexion. Mais je ne m’en formalise vraiment pas. Ce n’est qu’un petit jeu. Je fais mine d’être étonné d’apprendre que la jeune conservatrice est fiancée, comme si elle ne l’avait pas sous son nez. « Votre fiancé ? Quelle déception… » dis-je en exagérant un soupir, un sourire enjôleur pendu aux lèvres. Encore une fois, c’est un comportement que je ne me permettrais pas le reste du temps. Ce genre d’avances décomplexées, ce n’est vraiment pas moi, mais je pense que Joanne le sait mieux que Grant qui ouvre des yeux ronds, nous regardant l’un et l’autre à tour de rôle. « Il a bien de la chance d’avoir pareille beauté avec lui. » C’en devient presque gênant pour le pauvre homme qui tente de s’inclure de nouveau dans la conversation en précisant mon intérêt pour l’art et l’histoire. Mais il devine assez vite que sa présence est en trop, se disant sûrement qu’il y a du coup de foudre dans l’air et qu’il ferait bien mieux de nous laisser seuls. Il s’esquive en rejoignant un autre groupe. Il passera sûrement la soirée à raconter ses deux années passées aux Etats-Unis en long en large et en travers. Je ris légèrement lorsqu’il ne nous regarde plus. Je ne pensais pas qu’il existait encore des personnes qui ne soient pas au courant de notre relation, et pourtant. Restant un peu dans ce jeu de vouvoiement qui a toujours été le nôtre, Joanne m’invite à voir la prochaine exposition préparée par le musée, encore fermée au public. Comme la première fois. « J’en serais honoré. » Je la laisse prendre ma main et m’attirer dans cette même salle où nous nous étions rendus l’année dernière. L’agencement a été modifié pour accueillir les nouveaux objets. Je suis intrigué par la surprise que la jeune femme a pu préparer et la suis, curieux, jusqu’à cette fameuse vitrine. La bouche ouverte et les yeux arrondis par la surprise, je me penche sur la vitre pour voir l’anneau de plus près ainsi que la photo. « Tu crois que c’est l’anneau de Lucy ? Ils auraient gardé un bout de bois tout ce temps ? » je demande, entre autres centaines de questions que je pourrais poser tant l’émerveillement est grand. Je voudrais savoir pourquoi l’anneau est ici et non enterré avec sa propriétaire, pourquoi il a été gardé, comment il a été retrouvé, quelles sont les coordonnées de ce Harry pour le contacter. Mon regard se pose sur le cliché des amants qui s’embrassent. Ils sont beaux, ils débordent d’amour l’un pour l’autre par tous les pores de leur peau. Il suffit de voir à quel point la serre dans ses bras, et les sillons humides qu’on devine sur les joues de la jeune femme. « C’est merveilleux. Regarde-les… » Qu’il est frustrant de tomber sur un objet d’une telle valeur et de ne pas pouvoir en faire l’acquisition. J’aimerais avoir la photo à la maison, l’encadrer précieusement. La garder jalousement. Pourtant sa place est bien plus ici que dans notre salon. « Je devrais peut-être participer à cette exposition moi aussi. » dis-je tout bas, songeant que, peut-être, les lettres et les journaux devraient également se trouver dans cette vitrine. Toute cette histoire, leur histoire, devrait peut-être être réunie au même endroit, et cet endroit n’est pas chez nous. D’autres pourraient être intéressés et touchés par ces souvenirs. Pourtant je n’ai aucune envie de m’en séparer. Il doit bien y avoir une de ces machines qui numérisent les vieux documents, ici ou dans un autre musée, afin de copier les pages des journaux et les lettres, et de les mettre à portée de qui voudra les lire. Je me redresse après un long moment de contemplation et prend la main de Joanne pour l’attirer vers moi. Je caresse délicatement son visage, toujours un peu nerveux. Qu’il est étrange d’être ici, avec elle, un an plus tard. « Je ne crois pas que votre fiancé apprécierait de vous savoir seule ici avec un autre homme. » je lui murmure avec un sourire complice.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 16:20

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


L'entraîner dans cette salle lui rappelait de vifs souvenirs. Ce coeur qui battait à toute allure, cette gêne et cette timidité extrême. L'idée même d'être seule dans la même pièce que lui, alors qu'il lui proposait de venir boie un verre chez lui. Tout était parti d'un rien, et cela avait créé une montagne en quelques regards. Joanne l'avait emmené auprès de deux objets bien précis, et comme elle pouvait s'y attendre, Jamie n'en revenait pas. Elle lui sourit tendrement. "Je ne pense pas que des anneaux de ce type soient très courants dans les famille. Je n'ai plus vraiment cru au hasard lorsque j'ai appris qu'il était resté dans sa famille." Elle caressa sa joue du bout des doigts pendant qu'il contemplait la photo du jeune couple. Celle-ci débordait d'émotions et de sentiments. Le genre de clichés que l'on utiliser pour motiver et donner espoir par temps de guerre. On ne savait pas si elle avait été publiée dans un quelconque journal, Joanne n'avait pas eu le temps de se renseigner pleinement sur la photographie. La jeune femme le laissa ensuite tranquillement regarder ce qu'il avait sous les yeux, jusqu'à ce qu'il décide par lui-même de s'en éloigner un peu et préférer avoir sa belle auprès de lui. Il revint facilement dans le petit jeu qu'il avait créé de toute pièce en abusant de la naïveté de son ami. "Pensez-vous que mon fiancé supporterait de voir un homme caresser ainsi ma joue ?" lui dit-elle alors, complètement absorbée par ses yeux verts. "Et qu'il continue de s'approcher ainsi de moi et qu'il me regarde comme s'il savait que je lui appartiens déjà ?" Peut-être était-ce l'émotion du lieu et de l'instant, mais la voix de Joanne tremblait un petit peu. Elle était aussi perturbée par la beauté de son fiancé, qui devait certainement garder volontairement son visage près du sien. Joanne sentait ses joues chauffer un petit peu. Un tas de souvenirs valsait dans sa tête. "Vous me perturbez beaucoup, Mr. Keynes." dit-elle tout bas, sentant son ceour s'accélérer. "Qu'êtes-vous en train de faire de moi ?" Ils se seraient certainement embrassés amoureusement si la femme du directeur n'était pas intervenue pour les prévenir que tous les invités étaient là. Information dont Joanne se fichait bien sur le moment. Mais ils avaient très compris qu'il fallait redescendre pour rejoindre tout le monde. Le couple quittait à contre coeur la salle, Joanne éteignit la lumière et ferma la porte une fois que son fiancé en était sorti. Arrivés au milieu de la foule, Joanne prit une nouvelle coupe de champagne et de quoi grignoter. "Mes collègues se sont côtisés ensemble pour faire un petit lot de cadeaux pour Daniel." lui dit-elle, tant qu'ils étaient encore tous les deux. "Ils m'ont dit qu'ils me donneraient la boîte en fin de soirée." Joanne restait très proche de Jamie. Il y avait plus de monde que l'année précédente, elle n'avait pas l'habitude de voir la grande salle si remplie. "Ils m'ont aussi demandée si nous avions déjà la date de notre mariage." lui lança-t-elle avec un regard complice. Elle rit, et but une gorgée de la boisson alcoolisée. Grant, un peu plus loin semblait être particulièrement ravi de les avoir présenté, n'ayant toujours aucune idée de la relations qu'ils entretenaient déjà. Jamie restait inhabituellement silencieux. Elle le regarda et passa une main dans son dos. "Je me demande à quoi mon fiancé puisse penser, on dirait qu'il est bien dans ses songes. A votre avis, à quoi pourrait-il penser ?" lui dit-elle tout bas, en souriant tendrement. Après quoi, le directeur et sa femme s'approchèrent d'eux pour discuter longuement du musée, et de ses travaux d'agrandissement, qui était quasiment fini. On demanda à Joanne combien de temps elle comptait profiter de son congé de maternité, et elle ne donnait pas de réponses claires parce qu'elle l'ignorait elle-même pour le moment. Ils ne cessaient de la complimenter devant Jamie, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 18:22


☙ time to remember


Ce n’est qu’un petit anneau en bois dont le bord sculpté s’est un peu effacé avec le temps, pourtant il signifie tant de choses. Et il en a fait du chemin. De la Malaisie à Darwin, jusqu’ici. De la guerre jusqu’à nos jours. Il est toujours là, solide. Je me demande ce qu’il en est de l’autre bague. Des médailles du frère d’armes du soldat. De toutes ces autres babioles pleines d’histoire. Je pourrais les contempler pendant des heures, mieux vaut m’en arracher avant que la soirée ne se termine. Alors je retourne auprès de Joanne, l’attire près de moi d’une main dans le bas de son dos, l’autre glissant sur sa joue porcelaine. Le regard noyé dans le sien, j’écoute mon cœur qui divague, qui ne sait plus trop si nous sommes aujourd’hui ou il y a un an, un peu bousculé par l’émotion et la nostalgie. Elle est si belle ce soir, et je me souviens m’être fait la même remarque l’autre soir. Je me rappelle ce magnétisme qui opérait déjà. Le besoin et la dépendance à sa présence qui commençait petit à petit à s’infiltrer en moi. Dans cette salle, je savais que je ne pourrai pas me passer d’elle, et que je n’en avais nullement envie. Je la voulais déjà pour moi seul. La timide petite conservatrice qui se risquait à croire en moi. Je souris à ses questions, elle sait déjà que je serais enragé si un homme lui parlait, la touchait, la regardait de cette manière. « Il serait absolument fou de jalousie, c’est sûr. » je réponds en approchant progressivement mon visage du sien. « Je pense que quiconque vous touche aura touché la dernière chose de sa vie. » Son souffle chaud me laisse tout envoûté. Elle me perturbe au moins autant que ce qu’elle prétend que je fais. Je frôle à peine ses lèvres quand nous sommes interrompus, laissant planer une belle frustration. Je ris nerveusement. Il est toujours un peu gênant d’être pris en flagrant délit d’embrassades. Sans nous faire prier, nous retournons dans la grande salle. Joanne m’y explique que ses collègues ont prévu des cadeaux pour Daniel. « C’est gentil de leur part. » Sachant qu’ils ont bien peu vu leur collègue cette année, elle doit être ravie qu’ils aient eu une pensée pour elle. Ils sont également curieux de savoir quelle date ils doivent réserver pour notre mariage. « Ca ne saurait tarder. » dis-je en lui rendant son sourire complice. Je hausse les épaules. « Il suffit de me dire si tu préfères un mariage d’été ou d’hiver. » Et cela sera une bonne base pour se lancer dans les préparatifs. On finira par nous faire remarquer qu’en général on se marie avant de faire des enfants, mais nous n’avons jamais été très bons pour nous fondre dans la conformité des autres couples. Sans oublier que Daniel a été une surprise pour tout le monde –mais la meilleure qui soit. En un an, donc, je suis passé de célibataire solitaire prêt à tout abandonner à père, fiancé à la femme de sa vie, achetant une seconde maison et préparant son mariage. Le changement est radical. En me replongeant dans les mois passés, je revois l’homme triste que j’étais et qui trouvait un peu de réconfort dans les faux sourires de ce genre de rassemblements mondains, j’avais un pied dans le passé quoi que je fasse, je ne croyais plus vraiment en grand-chose, et encore moins en moi-même. Tout a basculé juste ici. « Il pense à énormément de choses, je crois. » je réponds à Joanne avec un léger sourire. « Il pense à votre rencontre, à tout ce qu’il s’est passé en un an, et à ce qu’il aurait pu se passer si les choses avaient été autrement. Il pense qu’il a une chance inouïe de vous avoir, et d’avoir un merveilleux petit garçon. » Mon bras autour de sa taille la serre un peu plus contre moi. « Il pense que vous devriez aller danser un peu, parce que ça fait bien trop longtemps que vous n’avez pas dansé tous les deux. » J’ajoute en me penchant à son oreille, puis souhaitant rejoindre ses lèvres. Le directeur et sa femme m’empêchent de nouveau de l’embrasser juste à temps. Pendant une bonne vingtaine de minutes ponctuées par on ne sait plus combien de coupes de champagne pour tout le monde, tous les sujets sont passés au crible, des travaux du musée aux prochaines expositions, et forcément, de la durée du congé de Joanne sur lequel ni elle ni moi ne préférons nous avancer. L’épouse demande à voir une photographie de Daniel, et je n’ai qu’à sortir mon téléphone du jeune papa typique pour lui montrer sa bouille en fond d’écran. « Qu’il est beau. Il a vos yeux, Joanne, cela va sans dire. » Ce bleu si clair interpelle absolument tout le monde, cela ne manque jamais. « Il a son calme aussi, nous avons beaucoup de chance. Il pleure très peu, il a bon caractère. Un bébé rêvé. » Je range le portable et repose ma main sur sa hanche de ma fiancée. « Nous sommes vraiment heureux pour vous. Pour vous deux. Cela fait tant de bien de revoir le sourire de Joanne. Vous méritez tout ceci ma chère. » Je crois que ni elle ni moi ne savons où nous mettre, et fort heureusement, le couple décide de nous laisser seuls et de prendre soin d’autres convives. Grant en profite pour nous accoster un court instant. « C’est vous, son fiancé, c’est ça ? » Cette fois je ne me retiens pas de rire, et il comprend de lui-même qu’il s’est fait avoir tout à l’heure. « On croit partir deux ans et en fait il en passe dix. Seigneur. Toutes mes félicitations bien sûr. » lance-t-il en nous quittant déjà. Je termine la coupe de champagne entre mes doigts et la dépose sur le plateau d’un serveur. « A quoi pense ma fiancée ? » je demande à Joanne avec un petit rire amusé, la voyant à son tour bien absorbée. « Tu crois que je vais enfin avoir droit à ce baiser et à cette danse ? »  

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 19:56

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La jalousie était une chose que Jamie avait toujours eu du mal à contrôle. Une forme d'amour et de colère à la fois qu'il ne maîtrisait absolument pas. Médicament ou non, il était capable de tout si un homme s'approchait de sa belle pour la draguer et l'attirer dans ses filets. Elle était suffisamment naïve pour penser que c'était une femme facile, mais elle restait très fidèle à son futur époux. Elle se faisait juste simplement avoir, pensant que ce n'était que purement amical. Il était capable du pire lorsque cette émotion l'émergeait et Joanne savait jusqu'où il pouvait aller. James en avait payer les frais, Lionel aussi, mais avec bien plus de subtilités. Ils furent interrompus pour rejoindre la réception, où les discussions et les rencontres allaient bon train. La belle blonde en profita pour dire à Jamie la belle attention venant de ses collègues et leur impatience quant au mariage. "Il faut qu'il ne fasse ni trop chaud, ni trop froid." lui dit-elle avec des yeux pétillants. Joanne ne le lui dira certainement jamais, mais elle avait déjà une vague idée de la robe qu'elle voudrait. Elle avait commencé à bouquiner et à regarder un peu sur internet pour se faire un avis. Mais si elle lui en parlait, il perdrait de plus en plus patience, et il aurait très hâte de la voir dans cette tenue, ainsi que ce qu'il y avait en dessous, cela allait sans dire. Joanne sourit à ses propos, l'entendant réaliser tout ce qu'il avait obtenu en une année. Jamie avait toujours son bras autour d'elle et la serrait toujours contre lui. Le magnétisme était plus qu'évident depuis le début de la soirée entre eux deux. A chaque fois qu'ils comptaient s'embrasser, il y avait toujours quelqu'un pour les interrompre, la frustration devenait peu supportable. Jamie montrait sans gêne une photo de Daniel, qu'il avait en fond d'écran depuis quelques jours maintenant -il la changeait régulièrement. Tout le monde remarquait que le bébé avait les yeux de sa maman. Rangeant son portable, il reprit ses marques sur la hanche de la jeune femme tout en continuant à discuter. Ce n'était pas grand chose comme geste mais cela signifiait toujours beaucoup pour elle. Elle le regarda tendrement après avoir remercié son directeur et sa femme de toute leur gentillesse. Grant arriva ensuite pour dire qu'il s'était rendu compte de la supercherie et fila aussi vite qu'il n'était venu. Et Jamie réclamait encore son baiser et sa danse. Elle le regardait d'un air malicieux. "Approche tes lèvres des miennes, et on verra bien si on vient nous interrompre une nouvelle fois ou pas." lui dit-elle tout bas, alors qu'elle rapprochait son visage. Effleurant d'abord ses lèvres, elle se mit à l'embrasser tendrement, en passant ses bras au dessus de ses épaules. "Parce que ta fiancée ne pensait plus qu'à t'embrasser." ajouta-t-elle en riant. "Elle se dit que sa vie serait encore bien misérable si elle n'avait pas rencontré ce bel aristocrate anglais. Très beau et constamment séduisant, mais il ne voudrait jamais l'admettre. Il peut mettre n'importe quoi sur ses épaules, ou même rien, il est toujours extrêmement attirant. Il est bien trop généreux avec moi, lorsque je pense qu'il a su m'offrir le meilleur de lui-même, il parvient toujours à aller plus loin, toujours. Il est incroyable, et je lui serai éternellement dévouée." Elle se colla un petit peu à lui avant de croiser ses doigts avec les siens et l'entraîner sur la piste de danse qui s'était improvisée sur une bonne moitié de la salle. La musique était douce, il y avait un petit groupe de musique dans un des coins de la pièce. Une main sur son épaule, l'autre dans sa main, ils se mirent à danser au rythme de la mélodie. Joanne s'était perdue dans son regard, elle sentait son coeur battre la chamade. "J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous n'avons pas eu un moment comme ça. Je veux dire, en dehors de danser. Tout le reste." lui dit-elle tout bas. "Que c'est comme une première fois de nouveau. Il y a tout. Le coeur qui bat tout vite, les papillons dans le ventre, ce magnétisme constant. Que dès que tu t'approches de moi, j'ai le souffle coupé. Ca fait longtemps que je n'ai pas ressenti autant de choses en même temps." Elle parlait tout bas, cette conversation ne concernant que Jamie. "Pourtantt, nous avons déjà un bébé, nous comptons nous marier. Mais j'ai la sensation qu'il y a quelque chose en plus que cet étincelle qui et apparu ici, il y a un an. Que c'est bien plus grand, et que je n'arrive pas à me contenir, j'ai juste envie d'exploser... Surtout quand tu me regardes comme ça." finit-elle par dire de plus en plus, alors que ses joues se mirent à rougir par timidité. "Je t'aime, Jamie." Ce que Monsieur ignorait, c'est que Joanne avait depuis quelques jours une idée derrière la tête, qui a très vite émergé, et qui l'avait poussé à acheter un peu de linger, qu'elle portait sous sa robe le soir-là, ce n'était rien d'autre qu'une guêpière noire qui n'avait pas de bretelles et ce qui était assorti avec. Avec toute la signification qui allait derrière cette soirée, elle s'était mise en tête que c'était certainement la parfaite occasion pour qu'ils se retrouvent pleinement et se connaissent à nouveau par coeur.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 21:04

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Enfin seuls, et enfin j'ai droit à ce baiser qui me nargue depuis de longues minutes. J'approche, j'approche, souriant nerveusement à l'idée que l'instant nous soit encore volé. Mais personne ne nous interrompt cette fois. Je peux enfin apprécier la caresse des lèvres de Joanne sur les miennes, l'embrassant longuement et amoureusement. Dans la continuité de notre jeu, elle m'avoue ces choses qu'elle pense de moi comme si elle ne me les disait pas en face pour excuse. Gêné, mes yeux fuient plus d'une fois, je secoue négativement la tête. Je l'embrasse de nouveau pour la remercier de toutes ces flatteries. “Votre fiancé a décidément l'air d'être un homme bien, j'aimerais beaucoup le rencontrer.” dis-je pour plaisanter. La jeune femme m'attire sur la portion de salle où les couples se sont mis à danser. Ce sont souvent les plus âgés qui dansent. Les jeunes n'osent pas. J'écoute Joanne m'avouer qu'elle aussi ressent quelque chose de spécial ce soir. Quelque chose en plus. Quelque chose qui met en avant tout le chemin parcouru et fait réaliser à quel point notre amour est grand. “C'est parce qu'à chaque fois que nous avons eu une mauvaise passe, nous sommes revenus encore plus forts.” dis-je, mon regard toujours scellé dans le sien. “Notre amour a grandi avec nous.” Car nous avons appris à chaque fois, nous sommes devenus meilleurs, pour nous même et pour l'autre, devenant ainsi de plus en plus soudés. Les hauts et les bas sont toujours aussi intenses, mais nous restons ensemble. “Je t'aime aussi.” je murmure, déposant un baiser sur son front. Puis je me penche à son oreille pour lui parler tout bas. “J'adore quand tu rougis comme ça, tu es si mignonne.” Elle semble toute douce et naïve, mais cela fait partie de son charme. Cela en a d'ailleurs bien plus qu'une femme débordant trop d'assurance concernant ses atouts. “Si je le pouvais, je couvrirai ton cou de baisers. Tu sais que c'est cruel de l'avoir ainsi mis en valeur alors que je ne peux pas y toucher.” Pourtant je dépose quand même un baiser au creux de son cou, discrètement. “Je pense que je ne suis pas le seul à vouloir y goûter si tu veux mon avis.” J'ai repéré, notre notre coin de piste, deux ou trois hommes aux regards se baladant là où ils aimeraient déposer leurs mains sur elle -le genre de regard qui me rend fou de jalousie, Joanne le sait bien. Pourtant, je suis loin de les imaginer. Si elle prend la peine de tourner la tête à gauche et à droite, elle les verra d'elle même. Deux jeunes homme, aux alentours de mon âge, un troisième plus âgé -celui dont ls yeux sont les moins vicieux. “Et je te parie qu'aucun ne croirait une seule seconde que tu es une jeune maman.” j'ajoute pour lui faire comprendre qu'elle a réussi haut la main son pari de retrouver sa silhouette d'avant sa grossesse en un peu moins de deux mois. Elle me dira sûrement qu'une robe noire amincit, mais je n'en crois pas un mot. Pas une coupe aussi cintrée. Il n'y a aucune courbe qui soit prise en pitié dans ce genre de robe, pas un défaut qui ne saute pas aux yeux. Et tout ce qu'il est possible de voir, c'est toute la perfection de la jeune femme. Mon avis peut être corrompu par mon admiration pour elle, mais cela importe peu si ce n'est qu'à moi qu'elle souhaite plaire. “A moins que ca ne te rendre que plus intéressante a leurs yeux.” Ce qui n'est pas improbable, il y a de tous les goûts après tout. Mon regard continue d'aller de l'un à l'autre de ces messieurs que j'ai repérés, et en tant que représentant du genre, je sais même exactement où leurs yeux se posent et les pensées derrières ces regards. “Je devrais aller refaire un portrait ou deux de ces gentlemen, qu'est-ce que tu en dis?” je demande avec un petit rire amusé, n'en pensant pas un mot bien sûr -mais pour nos un an, je ne peux pas m'empêcher d'avoir une pensée pour notre vraie première rencontre, au bar.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMar 8 Mar 2016 - 22:08

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il fallait admettre que les disputes étaient particulièrement nécessaires dans leur couple. Parce qu'il y avait ces choses qui les dépassaient et qui ne pouvaient qu'être exprimés au travers de cris et de larmes parce qu'aucun d'entre eux n'avait trouvé le moyen de faire autrement. Et, pendant longtemps, les réconciliations étaient très rapides. Ils couchaient ensemble, proportionnellement à la taille de leur dispute, et tout allait mieux. C'était souvent à base d'incompréhension entre eux. Ils étaient incapables d'exprimer leurs sentiments comme ils le voudraient réellement, et cela n'était que réellement efficace lors de ces disputes, qui devenaient de plus en plus violentes, ou lorsqu'ils faisaient l'amour. Un cycle interrompu depuis de nombreux mois, il n'y avait plus depuis longtemps cette phase de réconciliation. Et tout stagnait, laissait un arrière-goût amer parce qu'ils n'arrivaient pas à faire autrement. Jamie avait entièrement raison dans tout ce qu'il disait. Leur amour n'en sortait que plus fort à chaque fois. Il continuait ses petits gestes d'amour, jusqu'à venir lui susurrer qui ne firent que la faire rougir davantage. Elle nicha son visage dans son cou quelques secondes. Le bel homme avait envie de bien des choses, mais il fallait se comporter comme il fallait durant ce genre d'événements, et certains gestes d'affection étaient rapidement de trop pour les plus chastes et réservés de la population. Joanne avouait qu'elle avait tout autant envie de sentir ses lèvres dévorer la peau de son cou. Elle y sentait déjà son souffle chaud, et c'était largement suffisant pour amplifier sa respiration. Jamie était un homme particulièrement observateur, surtout lorsqu'il s'agit de repérer ceux qui avaient des vues sur sa fiancé. Il ne manqua pas de lui en faire part, ce qui la surprit. Elle vit son regard vert se balader de part et d'autres de la salle. Joanne aperçut les hommes en question assez rapidement. Dès qu'elle croisa leur regard, ceux-ci semblaient soudainement sûrs d'eux, comme si c'était dans la poche. Il y avait des clins d'oeil à tout va, des airs qui laissaient deviner qu'ils avaient des pensées bien peu catholiques. Elle préféra vite se reconcentrer sur les yeux de son futur mari. "Ce n'est pas pour eux que je voulais me faire belle, mais juste pour toi." lui dit-elle tout bas, d'un air déterminé. Ca n'allait certainement pas être des inconnus qui allaient la détourner de quoi que ce soit. La jeune femme était très loin d'être volage. "Je n'ai pas très envie de prendre en considération leur regard, il n'y a que  le tien qui compte pour moi." Elle se fichait bien de leurs goûts, s'ils préféraient savoir ou non qu'elle avait déjà un enfant, qu'elle était fiancée ou non. Oui, parce qu'il y avait ce genre d'hommes qui ne parvenaient qu'à s'intéresser aux femmes déjà prises. Il plaisanta sur son côté sanguin, côté qu'elle avait connu en premier chez lui, disant qu'il devrait aller les voir pour s'occuper d'eux. Joanne sourit. "Ce serait peut-être mieux de leur faire comprendre que je ne suis qu'à toi. De les rendre encore plus jaloux que tu ne l'es déjà." Jamie la fit tourner sur elle-même, et la reprit fermement dans ses bras pour continuer la danse. Elle lui sourit et lui vola un baiser. "Et puis, garde ton énergie pour plus tard." lui dit-elle tout bas. Joanne planta son regard dans le sien, on ne peut plus sûre de ce qu'elle disait. "Pour lorsque nous serons rentrés à la maison, après." finit-elle par lui dire, sa bouche juste à côté de son oreille. La musique se termina doucement et tout le monde applaudissait le groupe. Joanne fit un sourire légèrement malicieux à son fiancé en faisant quelques pas en arrière avant de se retourner, faisant signe qu'elle allait se chercher à boire. Comme par hasard, un serveur passait par là avec une multitude de coupes de champagne sur le plateau. Elle en prit une et but une fine gorgée. L'un des hommes dont avait parlé Jamie n'avait pas froid aux yeux et se rua sur la jeune femme, bien trop sûre de lui. "Je dois vous dire que cette robe vous va à ravir." dit-elle un sourire certain. Il la regardait de haut en bas, ne manquant de fixer un peu plus longtemps les courbes qui la mettaient particulièrement en valeur. "Très belle, oui..." dit-il plus bas. "Voulez-vous m'accorder la prochaine danse ?" dit-il en lui tendant la main. "J'ai mon cavalier qui m'attend." dit-elle simplement, en haussant les épaules. "Il peut bien patienter juste pour un morceau." Il posa une main avec un peu trop d'assurance sur sa hanche, que Joanne dégager rapidement, mais délicatement. "Je ne crois pas, non." dit-elle sans prendre la peine de le regarder. "C'est un jaloux, c'est ça ? Un possessif ?" dit-il en voyant Jamie un peu plus loin. "Je pense que vous le verrez bien assez tôt par vous-même." commenta-t-elle en se prenant une mignardise. Il rit, un peu cyniquement. "Alors vous devez faire exprès d'être désirable." Joanne le regarda avec des yeux ronds. "Ce n'est pas juste pour lui que vous vous habillez ainsi." "Eh bien, figurez-vous que si. Maintenant, laissez-moi tranquille, s'il vous plaît." Il bloqua son passage. "Je ne vous crois absolument pas." dit-il tout bas, le regard plus qu'envieux. "Il va le falloir." rétorqua Joanne. Le jeune homme osa de poser une main plus bas qu'au niveau de ses reins. Elle la dégagea immédiatement plus que mal à l'aise. "Soit vous êtes saoul, soit vous êtes fou." Joanne le fusille du regard et s'éloigna de lui avant qu'il ne puisse l'attraper par le bras. Elle rejoignit rapidement Jamie pour se loger dans ses bras. A son regard, il avait certainement vu une bonne partie de la scène. "A croire que tout doit se répéter." soupira Joanne, qui aurait largement préféré ne pas revivre un moment comme ça. Puis elle avait toujours cette impression que l'on y laissait sa marque lorsqu'on la touchait, un peu comme la fois où Edward avait tenté de coucher avec elle. Des traces qui ne la mettaient absolument pas à l'aise.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMer 9 Mar 2016 - 16:20


☙ time to remember


On ne peut pas vraiment blâmer d’autres amoureux des belles choses d’avoir des vues sur Joanne. Disons, pour leur défense, que ce n’est qu’une preuve de bon goût. Cela n’empêche que leurs regards ont le don de m’irriter, la jeune femme le sait bien. Elle fait de son mieux pour m’en détourner, que j’oublie ces autres hommes qui volent autour d’elle comme des vautours, et me faire comprendre qu’ils n’importent pas à ses yeux. Il est toujours agréable de se faire dire qu’il n’y a personne d’autre qui compte aux yeux de l’être aimé. Je lui souris, un peu nerveusement, un brin désolé d’être aussi jaloux et de me laisser si facilement absorber par ces mauvaises pensées –mais c’est dans ma nature, je n’y peux pas grand-chose. Je plaisante un peu au sujet de ce sale caractère que j’ai, cette manière de m’enflammer et m’emporter si rapidement. Mieux vaut en rire, me dis-je. De toute manière, je ne compte pas terminer cette soirée au poste, et mon adversaire aux urgences comme la dernière fois. J’ose espérer que c’est un temps complètement révolu. Faisant tournoyer ma fiancée, je la récupère dans mes bras et la serre un peu plus fermement alors qu’elle m’embrasse doucement. Je plisse les yeux, interrogateur, lorsqu’elle me dit de garder mon énergie. A la manière dont elle évoque le retour à la maison, je crois comprendre ce qu’elle insinue –mais je n’ose pas vraiment y croire, de peur de me faire de faux espoirs, d’avoir simplement entendu ce que j’aimerais entendre. Mon cœur s’emballe un peu, mais je n’ai pas le temps de lui demander de préciser sa pensée que tous les applaudissements retentissent, me coupant dans mon élan. D’ailleurs, Joanne me file entre les doigts avec ce sourire qui me laisse encore un peu plus sur ma faim. Seul, je ne le reste pas longtemps et suis pris d’assaut par d’autres donateurs que je croise ici tous les ans depuis quatre ans. Mon regard se pose régulièrement sur ma fiancée afin que nous ne nous perdions pas dans la densité de la foule. Elle aussi n’est pas seule. Je m’excuse auprès de mes interlocuteurs pour la rejoindre, avançant doucement, pas à pas. Peut-être qu’il ne lui veut rien. J’entends presque la voix de Victoria et de ma psy me répéter que la jalousie est un manque de confiance en soi et en l’autre, et que je dois d’abord laisser Joanne juger de la situation avant d’intervenir à tout bout de champ. Sauf qu’elle ne m’a pas l’air très d’accord avec cette main posée sur le bas de ses reins. Je pourrais exploser dans la seconde si la jeune femme ne s’était pas dépêtrée seule hors de la portée de cet homme pour me rejoindre. Je la serre dans mes bras pour la rassurer. « C’est le lot des belles femmes, malheureusement. » lui dis-je en passant une main sur ses cheveux, le regard mauvais fusillant celui qui a osé poser une main sur elle. « Excusez-moi. » j’interpelle le directeur du directeur du musée qui n’est qu’à un petit mètre de nous, l’interrompant dans sa discussion. « Qui est cet homme ? » je demande en indiquant celui qui garde son regard rivé sur Joanne malgré tout. Il hausse les épaules, l’air de dire qu’il n’en sait rien. Personne d’important donc –du moins, pas plus important que je ne peux l’être. « Je souhaite qu’il soit mis dehors. » Les yeux du directeur s’arrondissent. « C’est un pique assiette déjà ivre qui a effectué des attouchements sur Miss Prescott. » Et il ne voudrait pas que son employée lui tienne rigueur de faire peu fi de sa sécurité et de son bien-être, ou encore que nous ressentions le besoin de partir à cause de cet homme alors que je n’ai pas encore signé de chèque. Il envoie donc un homme de la sécurité escorter l’intrus hors du musée. Je le remercie d’un sourire courtois et satisfait. Je prends la main de Joanne et l’attire un peu plus loin. Ses collègues, installés à une table non loin du buffet, sont signe de les rejoindre. « Viens. » Nous nous asseyons auprès d’eux, ce qui ne me met pas forcément très à l’aise dans la mesure où je n’ai jamais eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec aucune d’entre eux en dehors de Sophia. « Joanne m’a dit que vous avez décidé de couvrir Daniel de cadeaux. C’est vraiment aimable à vous. » dis-je tout de même poliment. « Le petit n’a pas deux mois qu’il est déjà pourri gâté. » Entre la grande famille de mon côté qui n’a pas hésité à le couvrir de cadeaux, tout comme les parents de Joanne, et maintenant ses collègues. Ce bébé n’a décidément pas de quoi se plaindre. « Tu passeras un de ces jours avec lui, hein ? » demande l’un d’eux à Joanne. « Quand est-ce que vous comptez libérer Joanne de votre château et nous rendre notre collègue, my Lord ? » plaisante un autre. « Elle a développé un syndrome de Stockholm carabiné, elle ne voudra plus jamais revenir. » Je ris, un peu gêné. La grande majorité des autres convives ont également pris place autour des tables, et le directeur annonce le début de ces traditionnelles enchères qui permettent de répartir les dons. Ils n’est pas peu intelligent de jouer sur l’égo de cette bande de gros portefeuilles pour faire grimper les sommes qui seront dirigées vers une œuvre ou une autre. Si deux donateurs veulent à tout prix que leur nom soit inscrit sur le cartel d’un objet, alors ils se battront à coups de milliers de dollars jusqu’à ce que l’un d’eux cède. Cette année, il est surtout question de financer les rénovations de nombreuses acquisitions du musée. « Je crois que c’est le moment de la soirée où je dois jouer mon rôle. » La liste des œuvres, posée sur la table, est assez longue. J’entends déjà autour de moi les collègues de Joanne débattre à leur sujet. « Vous savez quoi, vous vous y connaissez tous bien mieux que moi. Je vous laisse me dire quelles pièces vous souhaitez absolument gagner, et je demanderai à faire mettre nos noms à tous sur le cartel. Ca nous appartiendra à tous un peu. »

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMer 9 Mar 2016 - 17:49

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Saine et sauve dans les bras de son fiancé, Joanne profitait de son étreinte et de ses caresses. Elle se sentait toujours en sécurité auprès de lui. Et Jamie était particulièrement doué pour savoir comment se comporter pour ce genre de situations. Lorsqu'elle l'avait connu, il était bien plus enclin à la violence, mais tout dépendait du lieu où il se trouvait. Il avait une telle prestance qu'il pouvait demander ce que bon lui semblait, tout le monde accepterait. Il avait une maîtrise des mots qui pouvait en laisser beaucoup muet. Bien que surpris, le supérieur de Joanne répondit rapidement à la demande du bel homme et fit signe à la sécurité de s'en occuper. Elle restait silencieuse tout du long. Après quoi, Jamie prit la main de sa douce et l'emmena avec lui voir ses collègues, déjà installés autour de la table. Elle était un peu surprise qu'il fasse cette démarche de venir vers eux. Le coup s'installa également, elle gardait précieusement la main qu'elle tenait et la déposa sur ses genoux. "Je comptais passer, oui." leur dit-elle doucement. "Je voulais juste déjà voir par moi-même où en étaient les travaux, je ne voudrais pas l'intoxiquer avec quoi que ce soit." Peut-être qu'elle était un petit peu trop protectrice à ce niveau-là, mais elle y tenait. Ses collègues ne manquaient pas l'occasion de les taquiner un peu. "S'il le pouvait, il me garderait juste pour lui." leur dit-elle, en regardant tendrement Jamie. "Ca se comprend, en même temps." dit l'un, en riant. "Difficile de vouloir s'en séparer, une fois qu'on l'a. C'est pour ça qu'il faut que tu reviennes." "Laisse-la profiter un peu d'être maman, Phil, veux-tu ?" dit Jill en lui faisant une tape amicale au niveau du bras. "Vous avez trouvé quelqu'un pour remplacer Sophia ?" finit par demander Joanne. Ses collègues grimacèrent légèrement. "Oui, une autre nana, Jenny, elle est carrément cruche et antipathique, j'ai horreur de bosser avec elle. Une petite jeunette qui se la croit un peu trop, c'est chiant." dit l'un, complètement blasé, en sirotant la fin de sa coupe de champagne. Tout le monde s'installait au fur et à mesure et regardait la liste des oeuvres qui pouvaient être achetés. Dans un bel élan de bonté, Jamie tendit la feuille aux collègues de la jeune femme et les laissa choisir à sa place ce qui valait le coup d'être acheté. Joanne l'embrassa sur la joue, et lu idit tout bas. "Tu leur envoies du rêve, là." Elle rit doucement. "Ils ne se mettront jamais d'accord, ils ont des intérêts tellement différents, je ne devrais pas m'en mêler." Elle laissait ses collègues débattre entre eux, et les regardait un bref instant avec tendresse. "Un syndrome de Stockholm, alors ?" dit-elle tout bas en riant. "Tu n'as pas eu à me kidnapper pour que je tombe éperdument amoureusement." Joanne gardait ses lèvres près de sa joue, qu'elle embrassait à plusieurs reprises. Toujours sa main dans les deux siennes, elle lui en caressait doucement le dos en allant se perdre dans ses yeux verts. Le temps passaient toujours trop vite lorsqu'ils ne faisaient que se regarder, ils sortirent de leur rêve lorsque Phil tendit la fameuse liste au futur acquéreur. Le directeur ne tarda pas à monter sur la petite estrade, accompagné d'un huissier de justice. Les enchères commençaient, Jamie suivant à la lettre les demandes des collègues de sa fiancée. Pour certaines oeuvres, surtout pour certains tableaux, les prix s'envolaient bien au delà de l'imaginable. La jeune femme suivait les événements avec attention. La grande majorité des oeuvres qui avaient été convoité par ses collègues avaient été allègrement obtenus le bel Anglais. "Merci pour eux." lui dit-elle tout bas, lui volant rapidement un baiser. Ils n'arrivaient pas trop à garder leur joie et Phil s'en allait même récupérer une bouteille de champagne de lui-même pour remplir ces verres devenus bien vides. La jeune femme en prit bien volontiers. Le silence qui s'était imposé tout ce temps disparut bien rapidement une fois que toutes les oeuvres avaient été mentionnées. Les discussions et la musique reprirent de plus belle. "Je trouve que nous n'avons pas assez dansé ensemble ce soir, Mr. Keynes." lui dit-elle avec un large sourire. "S'il vous venait à l'idée de me le proposer, j'accepterai avec grand plaisir." ajouta-t-elle avec un regard innocent et malicieux à la fois.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMer 9 Mar 2016 - 19:04


☙ time to remember


L’idée d’être libres de choisir eux-mêmes les pièces du musée dans lequel je vais investir semble ravir les collègues de Joanne. Ils se jettent tous ensemble sur la liste des œuvres et se battent à tire larigot pour sélectionner celles qui leur tient le plus à cœur. Je ne doute pas que tous les objets mériteraient mon attention –en tout cas c’est le cas à les entendre- mais ils s’efforcent d’être raisonnables. Il n’est pas question de ruiner le fiancé de Joanne après tout. « Je me suis dit qu’ils ont bien droit à un peu plus de mérite. » dis-je à celle-ci en haussant les épaules. En dehors des connaisseurs, personne ne s’attarde sur le nom du conservateur de telle ou telle exposition, ni de qui est à l’origine d’une rénovation ou qu’une acquisition. Les seuls noms que l’on trouve sur les cartels, ces fameux rectangles de papier pour lesquels tout le monde se bat ici, sont ceux des donateurs et des propriétaires des œuvres. « Je suis sûr que s’ils le pouvaient ils me demanderaient de gagner toute la liste et ils me mettraient sur la paille. » j’ajoute avec un petit rire en les regardant sélectionner six, dix, quinze œuvres, se résonner, batailler, et essayer de se limiter à cinq. L’un d’entre eux se tourne vers moi ; « Vous avez une préférence, vous ? » Je secoue négativement la tête avec un petit sourire. « Ne vous préoccupez pas de moi, mon nom est déjà partout ici. » En quatre ans de bons et loyaux services, quelques chèques signés, quelques pièces données gracieusement, j’attends surtout l’année prochaine où j’aurai enfin ma place au panthéon des donateurs, mon nom gravé sur la grande plaque de marbre dans le hall du bâtiment. Amusée par les dires de ses collègues, Joanne souligne le fait qu’elle s’est laissé devenir ma captive de son plein gré. « Oh, à les entendre tu es pourtant ma prisonnière dans une tour d’ivoire, et je ne suis qu’un gros dragon qui leur a arraché une des plus précieuses pièces du musée. » J’essaye de ne pas m’en formaliser, mais à force de me l’entendre répété de la bouche de l’entourage professionnel de Joanne, je me laisse un peu atteindre par cette image de geôlier qui garde sa belle uniquement pour lui et l’empêche de retourner à sa vie. Pourtant, je sais bien que Joanne et moi sommes d’accords pour qu’elle reste à la maison afin de prendre soin de Daniel le temps nécessaire. C’était aussi son souhait. Et elle sait qu’elle peut reprendre le travail si elle le souhaite, même si je désapprouverais. Enfin ses collègues me tendent la feuille sur laquelle ils ont noté les œuvres qui leur tiennent à cœur. Une sélection de quatre pièces dont la seule valeur qui importe pour moi est celle qu’elles ont à leurs yeux, et non à ceux des autres donateurs. Les objets sont remportés facilement, malgré de petites batailles. Dans la mesure où il n’était pas question qu’ils me passent sous le nez, je me suis amusé à jouer les poids lourds en ne laissant aucune chance à qui que ce soit. « Disons que c’est pour me faire pardonner de te monopoliser. » dis-je à Joanne avant de lui voler un baiser à mon tour. Tout le monde a droit à sa tournée de champagne. Les enchères terminées, la musique reprend mais peu des personnes qui se sont assises précédemment ne se trouvent la force de se lever de nouveau pour aller danser. La piste est bien plus clairsemée que tout à l’heure, on ne se marche plus sur les pieds. Joanne se penche vers moi pour réclamer gentiment une nouvelle danse. « J’en serais absolument ravi, mais est-ce que ce n’est pas votre fiancé qui devrait vous inviter à danser ? » je demande avec un sourire amusé. « Je ne voudrais pas finir dehors comme l’autre gentleman. » Pourtant, je lui tends quand même une main, qu’elle saisit, afin de l’attirer auprès des autres couples. Une main posée sur le bas de son dos, je la serre délicatement contre moi. Plus proches que tout à l’heure, nos visages se frôlent alors que nos regards ne se lâchent pas. « Vous m’intriguez beaucoup, miss Prescott. Vous et votre sourire malicieux. » Je ne sais toujours pas ce qu’elle mijote, à quoi je dois m’attendre de sa part. Joanne sait me surprendre quand elle le veut. « Est-ce que je peux vous inviter à venir boire un verre après la soirée ? » je demande en souvenir du précédent gala. « Même si nous aurons déjà bien assez bu pour ce soir. » j’ajoute avec un petit rire, notant que je ne tiens plus du tout le compte de mes coupes de champagne depuis plusieurs heures. Mais je ne suis pas ivre, loin de là, seulement joyeux, heureux de cette soirée, de fêter nos un an. De toute manière je vais bien être forcé d’arrêter de siroter du champagne à longueur de temps pour pouvoir reprendre la route plus tard.

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Message(#)joamie + time to remember  EmptyMer 9 Mar 2016 - 20:48

time to remember
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Les collègues ne voyaient pas d'un mauvais oeil la relation qu'entretenait Joanne et l'un de leurs plus précieux donateurs. Ils la taquinaient beaucoup juste parce qu'elle était leur petite protégée, comme à tout le monde, et qu'ils étaient heureux pour elle. Ils préféraient largement avoir une Joanne plus absente mais comblée que celle qu'ils avaient connu pendant toute une année. Celle qui ne sortait pas la tête de l'eau et qui n'osait plus vraiment approcher la gente masculine. Là voilà fiancée, et jeune femme, et ils ne lui souhaitaient que cela. "Ils ne pense pas à mal, mon amour. Ils savent très bien à quel point je voulais être maman,et ils comprennent que je compte en profiter à cent pour cent." Elle l'embrassa tendrement. "J'espère que tu comptes me monopoliser encore pendant longtemps." ajouta-t-elle bien plus bas, en riant doucement. Les enchères venaient de se terminer et tout se faisait arroser. Mais la jeune femme espérait encore pouvoir danser avec l'être aimé, qui reprit avec plaisir le jeu qu'ils avaient entretenu une partie de la soirée. Joanne ne put s'empêcher de rire, et il finit tout de même par lui tendre la main pour l'emmener jusqu'à la piste de danse. Jamie fit en sorte que leur corps était collé l'un à l'autre. Leur souffle se mélangeait ensemble, tandis que leur regard ne se détachait pas de l'autre. "Quel sourire malicieux ?" dit-elle tout bas, en riant. Ses yeux pétillaient, ce n'était presque que par bonheur. "Je croyais que je n'avais plus aucun secret pour vous." La musique était toujours aussi calme, sans précipitation ou de rythme trop entraînant. Le temps filait malgré tout, et il y avait déjà quelques personnes qui étaient rentrées chez elle. "Est-ce vraiment raisonnable que je rentre avec vous ce soir, même si ce n'est que pour un verre ?" Ils utilisaient chacun des éléments qui résumaient leur relation, utilisant ces mots clés, parfois attirants ou repoussants. Etre raisonnable faisait partie de ces choses qu'ils n'aimaient pas vraiment. "Juste un verre alors." finit-elle par dire au bout de quelques minutes. "Je me demande ce qui vous incite à danser avec une femme comme moi ?" dit-elle avec un sourire. Car c'était bien une chose qu'elle ne comprenait pas, lorsqu'elle avait appris qu'il était de la haute société et qu'il était toujours si enthousiaste de la revoir et de la faire rêver. "Juste une insignifiante conservatrice." Elle l'embrassa tendrement avant de se laisser entraîner par la mélodie, son regard restant hypnotisé dans le sien. "Nous devrions peut-être ne pas tarder. Il doit être bien plus tard que nous le pensons." finit-elle par dire en constatant qu'ils étaient parmi les derniers sur la piste de danse, un peu tristement. Tout allait bien trop vite lorsqu'ils passaient du temps ainsi ensemble, à réellement profiter de la présence de l'autre et des autres, à plaisanter et se divertir. Le groupe fit sa dernière chanson, on les applaudit chaleureusement avant qu'ils ne songent à tout remballer. Il était certainement temps de rentrer à la maison. Avant que l'on ne vienne chercher leur veste, le directeur et sa femme les interrompirent dans leur route pour les remercier chaleureusement de leur présence et de leur contribution, et il y eut encore quelques félicitations pour les derniers événements. Un des collègues de Joanne lui apportèrent un grand carton bien emballé, et qui faisait tout de même son poids. Il y avait un peu de tout dedans, des peluches, des joues, des habits de toute sorte, ils s'étaient vraiment lâchés. Jamie l'aida à le transporter et le mit de lui-même dans le coffre de la voiture. Elle les remercia chaleureusement puis le couple se décida à partir. Joanne vérifia son portable rapidement, lisant un message que sa mère lui avait laissé et qui lui assura que tout se passait merveilleusement bien avec Daniel - ce qui la soulagea beaucoup, elle l'admettait.

crackle bones
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