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 new patient ? feat. Parker

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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyLun 7 Mar 2016 - 16:51

Le réveil sonne, tu es déjà debout. C'est souvent le cas. Tu viens l'éteindre en grimaçant, te maudissant de l'avoir encore oublié. Au passage, tu passes une main dans les cheveux d'Arthur allongé sur le ventre, déposes un baiser dans sa nuque et murmure tendrement " Désolée pour le bruit, rendors toi mon coeur ... " Il grogne quelque chose d'incompréhensible, encore à moitié dans les vapes et tu souris en t'éloignant. Un dernier regard, et alors que tu refermes doucement la porte de la chambre, tu te dis que tu as beaucoup de chance. Oui, tu te lèves chaque matin et tu es heureuse. Tu chéris ton couple, ta vie, ton métier et cette maison dans laquelle vous veniez d'emménager au coeur du quartier de Logan City. Vous étiez entouré de nature, avec un visuel direct sur le fleuve. La maison était spacieuse, parfaite pour avoir de futurs enfants. Ils y avait de grandes baies vitrées faisant rentrer la lumière, un magnifique jardin avec tout au bout, une petite aile privée avec entrée séparée où tu recevais désormais tes patients, et déjà beaucoup de bibelots que tu chérissais, déposés ci et là pour donner son âme à la demeure avant même que votre installation ne soit entièrement terminée. Assise sur les marches du porche d'entrée, tu bois ton café, un plaid sur les épaules. Tu salues tes nouveaux voisins et tu observes la vie se réveiller petit à petit. Ce matin, tu as déjà médité, couru un peu et pris ta douche. Il ne te reste plus qu'à enfiler ta tenue du jour et tu es prête. A tes côtés, ton portable vibre. Tu l'attrape et lis le message. Ton frère, le plus jeune des trois, à peine un an et demi de plus que toi. Il t'envoie sa blague du jour, sa petite anecdote, comme toujours. Il te fait rire. Tu lui réponds et lui souhaite une bonne nuit car tu sais son horaire décalé. Alors que toi tu lèves, lui généralement termine sa "journée".

Ayant ton portable en main, tu en profites pour ré-écouter ton dernier message, reçu la veille au soir. Une potentielle nouvelle patiente. Peut-être. Visiblement ton numéro lui avait été confié et elle t'avait appelée. Vous aviez brièvement discuté, préférant, selon tes convictions, procéder à la rencontre en face à face, et ce, même si cela pouvait ne mener à aucune suite. C'était ta manière de faire. Le téléphone, tu n'aimais pas. Tu avais besoin de voir les gens, de les sentir, qu'ils puissent faire pareil avec toi. Vous aviez échangé vos coordonnées et décidé d'un rendez-vous pour ce jour-même en fin de matinée. Sauf que celle se déclinant comme Madame Parker Grey t'avait, hier tard dans la soirée, laissé un message vocal pour annuler. Prétextant une plus grosse journée de boulot que prévu, elle préférait reporter et te re-contacterait "plus tard". A sa voix, tu devinais juste une baisse d'intérêt, un certain dépit, peut-être même un être blasé. L'excuse du boulot, tu l'avais déjà bien souvent entendue. Alors comme souvent dans ce genre de situation, tu te sentais un peu frustrée. Baisser les armes, ou plutôt, laisser l'autre les baisser, te pince toujours un peu le coeur. Tu te dis qu'elle ne t'a pas appelée pour rien, que ce serait dommage de ne pas au moins essayer ...

Ainsi, n'écoutant que ton instinct, armée de ton sourire et de ta bonne volonté, te voilà foulant l'enceinte de l'université aux alentours de midi trente. Tu sais qu'elle y travaille mais rien de plus. Alors tu questionnes un peu à gauche et à droite jusqu'à ce qu'on te désigne un numéro d'allée, d'enceinte et de local. Tu trottines sur tes talons, te trompes à deux reprises avant d'enfin te retrouver au bon endroit. Derrière la porte fermée, se trouve normalement la femme que tu recherches, en pause déjeuner et probablement le nez dans les copies selon les dires. Tu réajustes ta petite robe rose pâle surplombée d'une simple veste en jeans et viens dompter une mèche de cheveux rebelle s'échappant de ta tresse de côté. Confiante et optimiste, tu inspires, frappes à la porte et entres. Rayonnante tu t'annonces : Madame Parker ? Bonjour ! Cara Rose. Tu t'approches, pleine d'énergie positive et main tendue par dessus le bureau. Derrière ce dernier, une longue silhouette élancée assise, et un regard foncé perçant qui se relève vers toi, tout aussi étonné qu'un peu brusqué par cette entrée forcée. Tu continues de sourire, presque aussi innocente qu'une enfant à qui on donnera le bon Dieu sans confession. Veuillez excusez mon aplomb mais comme vous devez l'avoir appris en récoltant mon numéro, je ne suis pas du genre à suivre les sentiers battus. Tu hausses un peu les épaules en simple excuse. Je trouvais juste dommage de tout annuler et quelque chose me disait que vous ne m'auriez jamais recontactée alors ... me voilà ! Ton sourire s'élargit, les mains légèrement écartées de ta personne, paumes levées au ciel, presque en guise d'offrande de ta personne. Parker quant à elle, n'a toujours pas dit un mot. Son regard glisse sur ta silhouette avec insistance. Elle doit surement tenter de comprendre ce qu'il se passe, tenter de voir à qui elle a vraiment affaire ... Alors, vous, vous avez un sacré culot ! Tu lâches un petit rire avant de venir poser le bout de tes fesses sur une chaise en face de l'intéressée. Oui et non. Disons que j'aime de temps à autre pousser un peu le destin lorsque j'en ressens le besoin mais loin de moi l'intention de vous brusquer ou vous obligez à quoi que ce soit. Je tenais juste à ce que nous nous rencontrions. Ne fut-ce qu'une seule fois. Le choix de la suite vous revient entièrement. Ton ton est doux, calme, rassurant. Tu n'es pas une illuminée et tu arrives plutôt bien à le faire passer malgré certaines surprises dans tes méthodes d'action. Ton regard cherche celui de miss Grey en pleine réflexion. Elle finit par le redresser, se laisser aller dans le dossier de son fauteuil et lâche en soupirant, bras croisés : Vous avez 30 minutes ! Tu hoches la tête, te laisses aller à un sourire plus large et signes là, sans le savoir, pour une demi heure dont tu ignores encore tout l'impact futur. 30 minutes pour sceller deux destins définitivement ...



Dernière édition par Cara Rose-Lane le Lun 7 Mar 2016 - 17:50, édité 2 fois
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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyLun 7 Mar 2016 - 17:41

Il y a exactement 18 jours, j’ai quitté le cabinet de mon dernier psy en date, énervée comme jamais. Comme tous les autres avant lui, il a fini par me sortir par les yeux. Il a battu le record de deux séances, c’est un exploit. J’ai réussi à revenir plusieurs fois chez les autres, mais lui, c’était au dessus de mes forces. En sortant, la secrétaire m’a donné une carte, une jeune psychothérapeute adepte de méthodes qui diffèrent de ses confrères. Et rien que pour ça, elle m’intrigue. En arrivant chez moi, la première chose que j’ai fait, c’est d’aller googliser le nom de la jeune femme. J’ai trouvé tout un tas d’informations, mais impossible de trouver une photo d’elle. Il faut dire que de tous les psys que j’ai eu jusqu’à présent, seulement dix pour cent étaient des femmes, et toutes plus vieilles et moches les unes que les autres. Il y a deux jours, j’ai appelé cette jeune femme, et j’ai vraiment apprécié le son de sa voix. C’est un plus, même s’il faut bien avouer qu’un psy ne parle pas énormément. Enfin, ceux que j’ai rencontré jusque là en tout cas. Le rendez vous est posé, et l’angoisse me gagne déjà.

Mes talons claquent sur le carrelage du long couloir de l’université, agenda entre les mains et portable à l’oreille. J’organise mon planning de demain, je vais avoir une journée monumentale. « Hey working girl ! » Je lève la tête, souriant en entendant ma chère et tendre collègue, Helen. « Ça te dit d’aller boire un verre ce soir ? » J’arque un sourcil, comme si l’invitation de la quinqua s’était tournée en drague ouverte. « Si c’est une proposition indécente, la réponse est oui. Si ce n’est pas le cas, ne compte pas sur moi, j’ai une journée de psychopathe demain ! » Evidemment, ce n’est pas une proposition indécente, et évidemment, Helen réussit - comme toujours - à m’attirer dans ses filets pour aller nous boire une coupe de champagne dans notre bar lounge favori. « J’ai rendez-vous avec une nouvelle psy demain, j’ai envie comme de me pendre… » Elle hausse les épaules d’un air nonchalant. « Alors annule ! »  Je ne peux réprimer un rire amusé devant la nouvelle Helen. Elle qui avant ressemblait à cette anglaise coincée, semble s’être démunie de tous ses codes à la con. « Tu as raison, je vais annuler ! » Je décroche mon téléphone et ne prends même pas le temps de regarder l’heure. Comme je m’y attendais, je tombe sur sa messagerie et laisse donc un message vocal. « Bonsoir Dr Rose, Parker Grey. Je suis désolée de vous prévenir si tard mais je vais devoir annuler notre rendez-vous de demain matin. J’ai une journée de travail très conséquente et je n’aurai vraiment pas de temps à vous consacrer. On trouvera sûrement un autre moment plus tard. Bonne soirée. » Je raccroche sous le sourire amusé d’Helen. « Quoi ? » « Non rien… t’avais l’air mielleuse, ça te ressemble pas ! » « C’est à cause de son répondeur ! Elle a limite une voix de téléphone rose c’est indécent ! » Je rappelle le numéro et fais écouter à Helen. « Elle porte bien son nom ! » Une bonne crise de fou-rires et plusieurs coupes de champagne plus tard, je viens m’étendre, seule, dans mon immense lit froid.

Trop peu de sommeil, même si ça n’a jamais été un problème. Deux premières heures de cours affreuses, la climatisation qui ne fonctionnait pas dans l’amphi a achevé mon début de matinée. On ne peut pas dire que je sois de la meilleure humeur qui soit. Que personne ne me dérange pendant la correction de mes copies, ou je pourrai bien couper des têtes. Mes fesses, parfaitement moulées dans cette jupe crayon bleu marine, vient se poser sur le gros fauteuil en vieux cuir. Je balance nerveusement mes copies sur le bureau devant moi et retire ma veste de tailleur assortie à ma jupe, dévoilant une chemise en soie bleu ciel, assortie à mes yeux. J’en déboutonne un nouveau bouton et retrousse mes manches afin d’être un peu plus à l’aise pour travailler. Stylo rouge en main, je sais que je ne suis pourtant pas d’humeur à corriger ces foutues copies, les notes risquent d’être catastrophiques, mais qu’importe, je n’ai pas plus d’une heure avant que mes collègues ne viennent obstruer cette salle des professeurs pour le moment déserte. La porte s’ouvre, je ne prends pas le temps de lever les yeux, sûrement un collègue, une collègue précisément, en entendant ses talons claquer sur le sol. Les pas se rapprochent. « Madame Parker ? Bonjour ! Cara Rose. » J’ai déjà entendu cette voix quelque part, et cette intonation souriante qui en émane. Je relève le regard, perplexe, et pose enfin mes yeux sur le visage qui accompagne la voix. Une femme, à peine la trentaine, cheveux d’or et yeux océan. Je laisse glisser mon regard sur sa silhouette, elle est tout simplement sublime. Sa main se tend dans ma direction, par dessus le bureau, et viens plonger ma main dans la sienne pour la serrer, courtoisement. « Bonjour… » Je voudrais lui demander si elle a bien eu mon message hier soir, mais voilà qu’elle répond à ma question sans même que je n’ai eu à la poser. « Je trouvais juste dommage de tout annuler et quelque chose me disait que vous ne m'auriez jamais recontactée alors ... me voilà ! » Je plisse un peu les yeux, à la fois impressionnée de son culot et dubitative face à sa démarche. C’est qu’elle n’a pas encore de clientèle fixe ou c’est sa manière habituelle de procéder ? Elle m’interpelle, de toute évidence. « (…) mais loin de moi l'intention de vous brusquer ou vous obliger à quoi que ce soit. Je tenais juste à ce que nous nous rencontrions. Ne fut-ce qu'une seule fois. Le choix de la suite vous revient entièrement. » J’aime sa manière de s’exprimer, et je dois bien avouer que sa persévérance a quelque chose d’intéressant. Je reste à la regarder quelques secondes supplémentaires, et finalement, je viens croiser mes bras après avoir bouchonné mon stylo, abandonnant ainsi mes copies. Mon dos rencontre le dossier de ma chaise et je change le croisement de mes jambes. « Vous avez 30 minutes ! » Elle hoche la tête, toujours ce large sourire vissé sur son visage angélique. Elle vient d’une autre planète, elle n’est pas réelle. « Qu’est-ce qui fait de vous une thérapeute différente des autres ? Et qu’est-ce que vous pourriez m’apporter de différent des précédents ? » Je la laisse me faire son CV et sa lettre de motivation. C’est le monde à l’envers, il est rare de voir un psy donner ses arguments de pourquoi il est un bon psy. Je l’écoute attentivement, mon regard la détaillant au maximum du possible. Je porte ma main à mes lèvres et fais glisser mon pouce sur celles-ci, le regard encore un peu dur, les sourcils légèrement froncés. « Je ne suis pas un dossier facile, Dr Rose. J’ai été suivie par pas moins de cinquante thérapeute jusqu’à aujourd’hui. Et je vous avoue que j’ai vraiment besoin de trouver la perle rare. Quelqu’un qui n’aura pas l’intelligence dénuée de me faire comprendre à quel point je suis folle ! » Un mince sourire naît au coin de mes lèvres, autant que les choses soient claires dès le début. « Vous êtes sûre d’avoir les épaules assez solides pour assumer une patiente comme moi ? » Je penche la tête un peu sur le côté, jouant sur un air provocateur que je sais faire à la perfection. La balle est dans son camps. Si elle n’a pas froid aux yeux, alors je pourrai essayer de lui donner une chance. Espérant qu’elle ne soit pas comme tous les autres. Et puis, elle est plus qu’agréable à regarder, et ça penche considérablement dans la balance.
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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyLun 7 Mar 2016 - 18:40

« Vous avez 30 minutes ! » Parker est affirmée, assurée. Tu ne te déstabilises pas pour autant. Au fond c'est même plutôt bon signe d'avoir quelqu'un qui semble déjà plutôt bien se connaitre et se poser des limites. Tu ne lui en fera pas part de suite mais c'est un premier bon point. Respectueuse du temps t'étant offert, tu hoches simplement, gardant ce sourire légendaire aux coins des lèvres. « Qu’est-ce qui fait de vous une thérapeute différente des autres ? Et qu’est-ce que vous pourriez m’apporter de différent des précédents ? » Une bonne question. Tu n'as rien à cacher. Tu embrayes alors sur ton parcourt, tes envies, les embuches ayant pu te faire douter et enfin le chemin choisi, les formations, ta vision du milieu de la psychologie, ... tu ne laisses rien au hasard et tu ne cherches pas à te faire passer pour ce que tu n'es pas. Tes faiblesses et tes erreurs de parcours font partie de ta personne. Elles te rendent humaines, simplement. Tu t'exprimes avec passion, tu aimes parler de ce qui te tiens à coeur et transmettre ton envie d'aider transpire par tous les pores de ta peau. Tu parles mais tu n'en manque pas moins de garder ta fixe attention sur Parker, ses réactions. La grande brune écoute, attentivement. Elle possède le regard fort et scrute en toi le moindre détail pouvant lui donner la clé de ta personne. Tu la devines en besoin d'un certain contrôle. Elle analyse, cogite et tu te doutes que tes mots sont soigneusement enregistrés et classés dans un coin de sa tête, prêts à t'être resservis sur un plateau si Parker en ressentait le besoin un jour.

Vigilante, miss Grey ne compte pas te laisser t'en sortir aussi "facilement". Consciente de sa propre personne et de ce que représente son 'cas psychologique", Parker te met en garde d'une manière plutôt intéressante : « Je ne suis pas un dossier facile, Dr Rose. J’ai été suivie par pas moins de cinquante thérapeutes jusqu’à aujourd’hui. Et je vous avoue que j’ai vraiment besoin de trouver la perle rare. Quelqu’un qui n’aura pas l’intelligence dénuée de me faire comprendre à quel point je suis folle ! » Presque comme victorieuse, elle sourit. Juste un peu, en coin. Comme si ce dernier venait appuyer se dire et servir de seconde mise en garde. Le tien, plus franc, plus innocent n'a pas bougé. Tu hausse simplement les épaules et réponds : " Ne sommes-nous tous pas un peu fous de toute façon ? Tout est une question de perspective, de gestion et de balance. Je ne serais pas là pour tenter de vous forcer à avaler des idées ou des concepts auxquels vous ne vous sentez attachée ou ne désirez adhérer. Cette thérapie, la votre comme celles de tous mes autres patients, ne constitue en soi qu'une collaboration. Collaboration entre vous et moi. " Tu ponctues par un petit geste de la main, dessinant ce lien imaginaire que vous pourriez très bien décider de créer ensemble. " D'ailleurs, s'il vous plait appelez moi Cara. Pas docteur. " Tu avais toujours détesté cette distance imposée par un tel titre. Non seulement car, techniquement tu ne l'étais pas, mais parce qu'en plus, il imposait une hiérarchie que tu estimais néfaste à l'échange pur et à la communication.

Parker revient à la charge et démontre par là même que derrière toute cette assurance extérieure, se cache une réelle fragilité. Peut-être une certaine peur. De l'échec, de la perte, ... « Vous êtes sûre d’avoir les épaules assez solides pour assumer une patiente comme moi ? » Sa tête légèrement penchée et le ton presque provocateur, tu sais qu'elle te teste. C'est normal. C'est ainsi que tu réponds dans la plus grande des simplicité et sincérité : " Peut-être pas. Je pense que malheureusement personne ne peut vraiment le prédire. Si la psychologie était une science exacte cela se saurait depuis longtemps." Tu clignes de manière complice à l'encontre de ton interlocutrice. Une petite habitude chez toi. " Maintenant, ai-je la profonde envie d'essayer ? De tenter de vous apporter ma différence ? Ca j'en suis certaine, oui. Mais la question la plus importante n'est pas de savoir si - je - suis prête à travailler avec vous mais plutôt si - vous - désirez tenter l'expérience à mes côtés. Il s'agit de votre chemin de vie avant tout. Pas du mien, ni de mon confort. Si je suis là, c'est pour vous. Et vous seule pouvez savoir si l'envie d'aller plus loin à mes côtés vous titille l'esprit ou non " Petite et légère pointe d'humour sur la fin. Cela dit tu le penses vraiment. C'est aussi une question de contact, de feeling. D'où l'importance pour toi d'échanger en face à face au plus rapidement. De ton côté, Parker t'intrigue. Clairement. Tu serais ravie de relever le "challenge", de le tenter en tout cas. Restait juste à savoir si l'intéressée était prête à te faire confiance ou non ...


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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyMar 8 Mar 2016 - 3:49

Je suis très attentive à chaque mot qu’elle utilise. Les mots ont une importance capitale pour moi, je suis professeur de littérature il ne faut pas l’oublier. Chaque terme a son importance, et parfois un seul mot peut changer la donne. Elle me parle alors de ses études, son parcours, son métier qu’elle semble affectionner particulièrement. Je reste en retrait pour le moment, je ne compte pas me dévoiler tant que je ne suis pas certaine de vouloir travailler avec elle. C’est exactement ce que je disais à Helen pas plus tard qu’il y a deux jours. Mon plus gros problème, c’est la confiance. Tellement de gens m’ont déçue qu’arriver à accorder ce ben précieux est une vraie épreuve. La jolie thérapeute continue de sourire de toutes ses dents. Un sourire franc et qui semble sincère. On dirait que rien ne l’atteint, qu’elle n’a peur de rien, et que son sourire est clairement une arme pour affronter la vie. Parce que je pense qu’un métier comme le sien ne doit pas être facile tous les jours. Elle doit faire face à des tas de gens cinglés, négatifs, qui essaient de lui pomper une énergie folle. Elle a plutôt intérêt de se blinder. En entendant son parcours, j’essaie de calculer l’âge qu’elle peut avoir, c’est frustrant, on dirait qu’elle a fait 15 ans d’études mais elle a l’air très jeune. Je saurai un jour, peut-être, si je décide de travailler avec elle.

Je préfère tout de même la mettre en garde quant à mon dossier. Je ne suis pas un cas facile, pas isolé non plus, mais si tenté qu’elle ait eu jusqu’à présent que des cas ‘faciles’, elle risquerait de se mordre les doigts à continuer de m’inciter à travailler avec elle. « Ne sommes-nous tous pas un peu fous de toute façon ? Tout est une question de perspective, de gestion et de balance. Je ne serais pas là pour tenter de vous forcer à avaler des idées ou des concepts auxquels vous ne vous sentez attachée ou ne désirez adhérer. Cette thérapie, la votre comme celles de tous mes autres patients, ne constitue en soi qu'une collaboration. Collaboration entre vous et moi. » J’aime sa façon de voir les choses, je dois bien l’avouer. Mais n’est-il pas là juste un baratin bien ficelé dans le seul but d’attirer à elle les clients ? Si c’est le cas, elle n’a pas besoin de ça, sa simple plastique lui suffirait à faire damner les saints. « D'ailleurs, s'il vous plait appelez moi Cara. Pas docteur. » J’esquisse un mince sourire, plutôt amusée de son petit manège. Je n’arrive pas encore à savoir s’il est sincère même s’il en a tout l’air. « C’est noté. Cara. » C’est un très joli prénom, qui colle à merveille avec son image, aussi bien que son nom de famille d’ailleurs. Je l’imagine douce et plutôt calme, mais à qui il ne faut pas non plus marcher sur les pieds. La rose a des épines, malgré la beauté de cette fleur si connue.

Je lui demande quand même si elle se sent d’attaque pour supporter une femme comme moi, une patiente de mon type avec une histoire très difficile et une pathologie complexe à gérer. Je rêve de quelqu’un qui puisse m’aider au point que ma maladie régresse, que je ne sois plus obligée de prendre ce traitement pour gérer mes humeurs, que j’arrive enfin à me gérer moi même sans partir au quart de tour en une fraction de seconde. « Peut-être pas. Je pense que malheureusement personne ne peut vraiment le prédire. Si la psychologie était une science exacte cela se saurait depuis longtemps. » Elle marque un point. Mais quand je vois tous ces bras cassés à qui j’ai eu à faire avant elle, je me dis que certains ont raté leur vocation quand même. Si tenté que c’eut été une vocation, il faut bien le dire. « Maintenant, ai-je la profonde envie d'essayer ? De tenter de vous apporter ma différence ? Ca j'en suis certaine, oui. Mais la question la plus importante n'est pas de savoir si - je - suis prête à travailler avec vous mais plutôt si - vous - désirez tenter l'expérience à mes côtés. Il s'agit de votre chemin de vie avant tout. Pas du mien, ni de mon confort. Si je suis là, c'est pour vous. Et vous seule pouvez savoir si l'envie d'aller plus loin à mes côtés vous titille l'esprit ou non » Je plisse les yeux à son argumentaire. Elle m’intrigue, me donne envie de m’abandonner et m’en remettre à elle. Je ne sais pas pourquoi ni comment elle fait ça, quel pouvoir elle exerce sur moi, mais c’est la première fois en 25 ans de thérapie que je ressens l’envie d’aller voir mon psy. Je décroise mes bras et me rapproche du bureau pour y poser mes coudes, et sur mes mains jointe, mon menton. Mon regard se fait plus puissant, plus insistant sur ce petit bout de femme tout a fait adorable. J’ai presque du mal à l’imaginer en psy. « Disons que vous avez fait un peu plus de la moitié du travail, je suis presque convaincue. Ce qui croyez-moi n’est pas une mince affaire ! » Je lui souris, un peu plus complice, un peu moins froide. Comme si elle avait réussi à dompter une partie de la bête en moi, déjà. « Pendant vingt-cinq ans j’ai raconté mon histoire à beaucoup trop de gens qui faisaient le même métier que vous. Et je suis fatiguée. Fatiguée de recommencer le travail au début et ne jamais en finir. Je n’ai plus envie de me tromper, mais je dois faire vite, il me reste dix jours pour trouver la perle rare avant que l’hôpital ne m’appelle pour me rappeler à l’ordre parce que ma séance mensuelle n’a pas été validée et envoyée par un thérapeute certifié. » Je finis par poser mes avant bras sur le bureau et me penche légèrement en avant comme pour me rapprocher d’elle. « Je n’ai jamais eu envie d’aller voir mes psys parce qu’ils étaient incompétents, mais je crois surtout que j’ai besoin de deux séances par moi, si tenté que je trouve quelqu’un qui me convienne. Et pas dans un cabinet, j’ai horreur des cabinets, même bien décorés qui ressemblent à un salon.. » Je grimace et secoue la tête. « J’ai envie de ne pas avoir l’impression d’être avec mon psy, que la discussion soit naturelle, fluide, vous comprenez ? » Je sais de quoi je parle, je vois des psys depuis plus longtemps que la demoiselle a commencé ses études pour en arriver là. « Alors si vous pensez pouvoir assouvir mes besoins et mes envies, je suis votre homme. Enfin… on s’est comprises ! » Un nouveau sourire, plus sincères que les précédents. Je sais qu’avec ma tirade sur mes envies et mes besoins, je lui ai donné quelques bribes de ma personnalité. A elle d’en faire ce dont elle a besoin. Ce dont j’ai besoin pour avancer.
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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyMar 8 Mar 2016 - 9:57

Tu parles beaucoup pour l'instant mais tu la regardes, tu l'observes également. Tu sais que vous vous scrutez elle et toi tels deux animaux sur le qui-vive, hésitant entre retrait ou apprivoisement. Toujours en retrait et bien que sur la défensive, Parker lâche simplement : « C’est noté. Cara. » Première petite victoire. Elle accepte ce pas en avant et pour une raison encore un peu floue à tes yeux, une légère lumière s'allume en toi à l'écoute de sa manière de prononcer ton prénom. Tu te dis que c'est peut-être bien parti au final. Alors tu continues, tu réponds à ses questions et joues carte sur table. Tu expliques et élabores. Tu aimerais pouvoir la rassurer, lui assurer une efficacité certaine, un résultat sans équivoque ... tu l'espères toujours pour chaque patient, mais tu sais très bien que cela est impossible. La thérapie est un voyage à deux dont la destination n'est au final pas toujours celle que l'on imaginait. Alors tu ne désires pas la bercer d'illusion mais bien de ta réelle motivation, de ton envie d'aller de l'avant, de cette force qui te pousser à aimer aider. Tu es toi, tout simplement. Sans jeu et sans frontière. Souvent, Arthur trouve que tu en fais un peu trop, que tu ne te préserves pas assez. Il a peur pour toi, que tu finisses par craquer sous le poid, que tu tombes sur quelqu'un de mal intentionné. Et si tu as jusqu'ici toujours trouvé le moyen de le rassurer, tu sais au fond de toi qu'il a peut-être raison. Une raison à laquelle tu ne désires pour autant t'accrocher ... Tu pratiquais sans filet, bien consciente que la chute était un risque, mais incapable de rentrer dans les rangs pour autant.

Tu termines, tu te tais. Tu laisses la place à Parker. Qu'elle réagisse, qu'elle s'exprime. Ce qu'elle ne fait d'ailleurs pas de suite. Quelques secondes de silence viennent à s'imposer et cela ne t'effraie pas. Le silence est une arme comme une autre et un formidable outil de communication, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. Alors tu lui laisses le temps d'assimiler, de peut-être se repasser tes mots dans la tête. Son regard est vif, animé et en pleine réflexion. Il ne te quitte pas. Finalement, Parker brise les liens la retenant au dossier de son fauteuil. Elle se rapproche doucement, vient déposer ses coudes sur le bureau et son menton au sommet de ses mains jointes. De vigilante, notre professeur s'érige en conquérante. Tu la laisses venir à toi, ravie d'avoir pu insuffler un intérêt dans son esprit. « Disons que vous avez fait un peu plus de la moitié du travail, je suis presque convaincue. Ce qui croyez-moi n’est pas une mince affaire ! » Tu lâches un petit rire. Tu la trouves amusante. A vous écouter, on pourrait même presque croire que les rôles sont inversés. Ce qui ne t'a jamais dérangé, que ce soit avec Parker ou d'autres patients. Cela peut arriver et cela ne te pose jamais de réel soucis. La dynamique d'une thérapie est changeante, évoluante. Les places bougent mais tu gardes à tout instant ton professionnalisme comme invisible bouclier et sureté. Et bien je suis ravie de l'entendre. C'est une jolie victoire pour quelqu'un dont je n'allais potentiellement plus jamais entre parler. Tu la taquines un peu, gentiment. Ton petit sourire en coin se veut plus enjoué. Tu n'envisages pas d'échange sans une certaine dose de légèreté, d'humour. Mais respectueuse de ton interlocutrice, tu sais rapidement reprendre un certain sérieux lorsque cette dernière reprend la parole et t'expliques brièvement un bout de son parcourt auprès de confrères. Particulièrement attentive, tu visses ton regard sur sa personne et imprimes tout autant ses mots que ses intonations dans ton esprit :  « Pendant vingt-cinq ans j’ai raconté mon histoire à beaucoup trop de gens qui faisaient le même métier que vous. Et je suis fatiguée. Fatiguée de recommencer le travail au début et ne jamais en finir. Je n’ai plus envie de me tromper, mais je dois faire vite, il me reste dix jours pour trouver la perle rare avant que l’hôpital ne m’appelle pour me rappeler à l’ordre parce que ma séance mensuelle n’a pas été validée et envoyée par un thérapeute certifié. » Tu hoches la tête au rythme de son discours. Tu entends et comprends parfaitement. Ce n'est pas la première fois que tu es confrontée à la fatigue de patients. Celle de devoir recommencer et répéter, encore et encore. Je vous comprends. Et je pense que dans votre cas, nous ne serions pas obligées de commencer les choses "dans l'ordre". Le but n'est pas de vous épuiser, ni que nos échanges soient une corvée pour vous mais bien qu'ils soient synonymes de moteur, qu'il vous apportent quelque chose, une avancée. Et pour aller loin, il faut en avoir envie, savoir s'écouter et avancer à son rythme. Si lors de notre première séance vous désirez me raconter votre histoire par la fin, de manière transversale ou autre, alors c'est ce que nous feront. Une thérapie avec moi, c'est à vous que revient le modèle de construction. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises manière de s'exprimer. Tout est parlant. Même le silence. Bien évidemment je serais toujours là pour suggérer, proposer, guider au besoin mais je le répète, je ne suis pas effrayée de sortir des sentiers battus ... Bien au contraire !   Tu te veux rassurante, le ton et la voix douce, chaude. Tu as le regard pétillant, comme toujours et ce petit sourire qui n'a de cesse de venir ponctuer tes dires. Tu replaces à nouveau ta mèches de cheveux rebelle derrière ton oreille, décroises et recroises tes jambes dans l'autre sens, toujours le fessier à peine déposer sur le bord de la chaise qui t'accueille. Parker t'écoutes et continues : « Je n’ai jamais eu envie d’aller voir mes psys parce qu’ils étaient incompétents, mais je crois surtout que j’ai besoin de deux séances par mois, si tenté que je trouve quelqu’un qui me convienne. Et pas dans un cabinet, j’ai horreur des cabinets, même bien décorés qui ressemblent à un salon.. » Ton sourire s'élargit et pour cause ... Tu lâches même un petit rire à la grimace de Parker qui en dit long. C'est la première fois depuis ton arrivée qu'elle s'autorise à ôter son masque de protection, te semble-t-il. Une bouffée de claire spontanéité qui te fait comprendre tout le dégout des institutions qu'elle peut avoir et redouble ton envie de travailler avec elle, de lui montrer qu'autre chose existe ... !  « J’ai envie de ne pas avoir l’impression d’être avec mon psy, que la discussion soit naturelle, fluide, vous comprenez ? » A nouveau tu hoches la tête, enthousiaste et venant déposer tes deux mains à plat sur le bureau face à toi, tu dis : " Alors on vous a vraiment bien recommandée. Il est effectivement possible de me trouver une fois par mois au Pacific Wellness et je possède également une petite aile réservée à mes patients chez moi mais je suis une grande adepte de l'extérieur. Je pense que confronter les idées, les pensées et les défis de tous les jours au réel, peut être une excellente manière de conduire sa thérapie. Et puis disons que ... je réserve des fois quelques surprises à mes patients. Tu hausses les épaules, amusées, comme une enfant prise en flagrant délit d'aveux à moitié déclaré. En effet, tu aimes à réserver des activités particulières, surprendre, offrir, des fois un peu désarçonner mais jamais sans brusquer. " Quant à la cadence des séances, un échange toutes les deux semaines me semble un minimum. Nous pouvons donc tout à fait commencer de la sorte et réévaluer le rythme au fur et à mesure ... " Tu sembles intéresser Parker, l'intriguer. Répondrais-tu enfin à ce qu'elle recherche ? « Alors si vous pensez pouvoir assouvir mes besoins et mes envies, je suis votre homme. Enfin… on s’est comprises ! » Ton sourire s'élargit, plutôt ravie de l'entendre. " Je pense qu'il serait vraiment dommage que l'on passe l'une à côté de l'autre apres cet échange, vous ne trouvez pas ? " Et Dieu sait que tu ne réalises pas encore la portée de ces quelques mots ...

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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyMar 8 Mar 2016 - 15:51

Les minutes passent et j’ai l’impression qu’elle arrive déjà à me percer à jour. Son sourire me met à l’aise, et en confiance, je ne sais pas exactement quel pouvoir elle a, mais ça a l’air de fonctionner sur moi. J’ai beau essayer de garder mes barrières, mon masque, mais il s’abaisse de seconde en seconde. C’est frustrant, grisant. Je ne saurai dire si j’aime ça ou non. Pour le moment, je suis plutôt perplexe, mais je lui donne le bénéfice du doute, j’ai envie d’essayer. Après tout, qu’es-ce que je pourrai y perdre, à part un nouveau nom dans ma longue liste d’échecs cuisants ? Je lui avoue qu’elle a déjà à moitié gagné le combat, et le sourire qu’elle m’offre me conforte dans l’idée que ma décision est sans doute la bonne. « Et bien je suis ravie de l'entendre. C'est une jolie victoire pour quelqu'un dont je n'allais potentiellement plus jamais entre parler. » Je lui souris à mon tour, comprenant sa petite taquinerie. Nous savons toutes les deux qu’elle a raison, qu’il y a un fond de vrai. Je ne l’aurai sûrement pas rappelée, même si sa voix était mielleuse. Et je n’aurai jamais su comme j’aurai pu le regretter. Parce que croyez-moi, je n’oublierai jamais un visage comme le sien. Sa bonne humeur dégagée par son sourire est un réel bonheur, et donne l’envie de tout affronter. « Je vous comprends. Et je pense que dans votre cas, nous ne serions pas obligées de commencer les choses "dans l'ordre". Le but n'est pas de vous épuiser, ni que nos échanges soient une corvée pour vous mais bien qu'ils soient synonymes de moteur, qu'il vous apportent quelque chose, une avancée. Et pour aller loin, il faut en avoir envie, savoir s'écouter et avancer à son rythme. » Je récupère mon stylo et joue légèrement avec pendant que j’écoute la jeune femme me rassurer quant à ses manières de faire. Mon regard, planté dans le sien, ne la lâche pas d’une semelle. Je bois ses paroles sans vraiment m’en rendre compte. « Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises manières de s'exprimer. Tout est parlant. Même le silence. Bien évidemment je serais toujours là pour suggérer, proposer, guider au besoin mais je le répète, je ne suis pas effrayée de sortir des sentiers battus ... Bien au contraire ! » Elle m’intrigue, m’intéresse de plus en plus à mesure qu’elle parle, que les sonorités de sa voix viennent à mes oreilles. Sa douceur, son ton rassurant, son regard pétillant. Elle donne envie de se confier à elle, de lui donner le bon dieu sans confession. C’est dingue, je ne pensais pas qu’il m’arriverait de croiser un jour un psy comme elle, enfin, je ne pourrait être certaine de mes dires qu’une fois que j’aurai vraiment pu travailler avec elle.

Je lui fais part de mes premières envies, mes peurs, mes angoisses, ou du moins les premières liées au global de cette thérapie qui est sensée me faire changer, devenir meilleure. Un nouveau sourire, et revoilà la douceur de sa voix qui revient, cette fois un peu plus enjouée. Elle m’explique où elle a l’habitude de recevoir ses patients, et je reste attentive. « Je pense que confronter les idées, les pensées et les défis de tous les jours au réel, peut être une excellente manière de conduire sa thérapie. Et puis disons que ... je réserve des fois quelques surprises à mes patients. » Voilà qui me plait, et d’ailleurs, le sourire que je lui offre cette fois est des plus sincère. « Ça me plait. Je crois que ça y est je suis entièrement convaincue ! » Je me mords un peu la lèvre inférieure, une habitude. « Quant à la cadence des séances, un échange toutes les deux semaines me semble un minimum. Nous pouvons donc tout à fait commencer de la sorte et réévaluer le rythme au fur et à mesure .. » Je hoche la tête pour acquiescer. « Si vous pensez qu’il faut nous voir même encore plus souvent, je prendrai le rythme et trouverai du temps dans mon planning. » « Je pense qu'il serait vraiment dommage que l'on passe l'une à côté de l'autre après cet échange, vous ne trouvez pas ? » Mon sourire s’élargit, sincère, une fois encore. Je ne sais pas comment qualifier l’état dans lequel je me sens présentement. L’état de bien-être dans lequel elle me met. J’étais énervée avant qu’elle arrive, et me voilà détendue désormais. C’est quand même assez hallucinant. Je ne sais pas si c’est l’effet de surprise, de rencontre, ou si ça va continuer sur cette lancée, mais toujours est-il que je me sens vraiment bien d’un seul coup. « Je suis d’accord. Parfois le destin fait de jolies choses qu’il ne faut pas laisser passer. » Mon sourire se veut légèrement plus charmeur, c’est plus fort que moi.

Mais la porte s’ouvre soudainement et je relève le regard. « Ah, te voilà ! Je te cherche partout depuis tout à l’heure ! » « Helen ! Je suis là, comme tu vois ! » Je me lève de ma chaise pour tourner autour du bureau et je viens étreindre mon amie avant de plaquer un baiser sur sa joue. « Tu voulais me voir pour quoi ? » « Rien c’est… je dérange ? » Helen a toujours l’impression de déranger… « Non, on avait fini. » Je regarde ma montre. « Trente minutes montre en main, la demoiselle est ponctuelle ! » J’adresse un regard complice à Cara et tourne à nouveau vers Helen. « Tiens, tant que tu es là, je te présente Cara, c’est ma nouvelle psy. » « Oh, je croyais que tu… » Je penche la tête un peu sur le côté, l’incitant à ne pas finir cette phrase. Si elle comptait faire référence à hier soit quand je lui ai dit que je voulais la rencontrer comme de me pendre, autant ne rien dire. « Enchantée ! » Les deux femmes se sourient et s’adressent un signe de tête courtois. « Je raccompagne Cara et je suis à toi ! Ok ? » Helen hoche la tête et je viens placer une main dans le bas du dos de Cara qui s’est déjà levée, juste histoire de l’inciter à avancer un peu. Nous quittons la salle des professeurs et je la raccompagne même jusqu’à la sortie de l’université qui est une vrai labyrinthe. « En tout cas, je suis vraiment ravie que vous ayez eu l’audace de venir me chercher ! » Je lui souris et une fois à l’extérieur, je lui tends la main pour qu’elle la serre. «  J'ai déjà hâte de commencer. Je me penche sur mon planning et je vous envoie mes dispos pour la semaine prochaine, ça marche comme ça ? ». Un dernier large sourire et je la regarde s’éloigner, ne manquant pas de laisser couler mon regard sur ses formes divines. Ok, ne pas commencer à fantasmer sur sa psy, c’est une très TRES mauvaise idée. Je retourne finalement rejoindre Helen avant de reprendre mes cours, légèrement pensive par cette rencontre bouleversante.
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Message(#)new patient ? feat. Parker EmptyMar 8 Mar 2016 - 17:08

« Ça me plait. Je crois que ça y est je suis entièrement convaincue ! » Bien droite sur ta chaise, tu rayonnes. Tu es contente. Tres. Ces mots sont une véritable victoire. Tu te réjouis d'aller de l'avant, de l'emmener dans ton sillon, de pouvoir l'aider. Tu espères de coeur être à la hauteur ... Car l'air de rien toi aussi tu angoisses un peu à l'idée de représenter un échec de plus sur sa liste. Mais tu préfères ne pas trop y penser. Mieux valait se concentrer sur le positivisme. « Si vous pensez qu’il faut nous voir même encore plus souvent, je prendrai le rythme et trouverai du temps dans mon planning. » Voilà qui est également prometteur, une jolie marque de confiance venant d'une patiente habituée à une seule et unique séance par mois. A tes yeux, c'est un peu ridicule, en tout cas pour un début. C'est trop espacé, impersonnel. Le temps impose une distance que tu ne désire trop éloignée. Il en va de toute une construction d'intimité et cela se travaille de manière régulière. J'avoue que j'aime toujours commencer par un rendez-vous par semaine. Si cela ne vous semble pas de trop, je pense que c'est une bonne manière de se lancer. On pourra toujours réduire la cadence plus tard en fonction du ... chemin parcouru, dirons nous. Nouveau sourire. Tu es de bonne humeur, oui vraiment la journée se déroule à merveille. D'ailleurs, tu tournes légèrement la tête vers un rayon de soleil venant soudainement transpercer la pièce. Tu aurais presque envie de croire à un signe. Et comme lisant dans tes pensées, Parker ajoute : « Je suis d’accord. Parfois le destin fait de jolies choses qu’il ne faut pas laisser passer. » Tu trouves la coïncidence très jolie, presque poétique mais tu sais aussi qu'Arthur te dirait de redescendre sur terre, toi et tes jolis rêves bleus.

Soudain, une arrivée dans la pièce vous interrompt toi et Parker. Une femme rousse d'allure assez prestigieuse fait son entrée. Elle s'adresse à ton interlocutrice, s'excuse du dérangement et fini par te saluer. Tu réponds poliment et te lèves doucement initiant un mouvement de départ. « Trente minutes montre en main, la demoiselle est ponctuelle ! » Tu redresses le visage, tu sais que Parker s'adresse à toi indirectement et vos regards se croisent de manière complices. C'est agréable. Tu n'as pas affaire à une demeurée, loin de là, tu le comprends vite. Parker n'est pas non plus du genre introvertie et cela semble faciliter un échange pouvant probablement se baser sur un niveau de communication supérieur à ce dont tu as l'habitude avec certains patients.

Il est temps pour toi de prendre congé. Accompagnée par Parker elle-même, tu sens sa main venir se poser une seconde à peine dans le bas de ton dos. Un contact familier qui te surprend. Mais tu n'en montre rien. Etrangement il ne t'a pas vraiment dérangé non plus. Une fois dehors : « En tout cas, je suis vraiment ravie que vous ayez eu l’audace de venir me chercher ! » Elle te sourit, cette fois pleinement et sincèrement. Tu lui rend la pareille sans hésiter. Avec plaisir ! Elle te tend la main, cette fois plus confiante qu'à ton arrivée. Tu y glisses la tienne et la serres. « J'ai déjà hâte de commencer. Je me penche sur mon planning et je vous envoie mes dispos pour la semaine prochaine, ça marche comme ça ? » Tu hoches positivement, redresses le minois, non peu fière de l'issue de ce petit rendez-vous surprise. J'attends de vos nouvelles avec impatience alors. Passez une excellente journée Madame Grey et à très bientôt Tu ponctues le tout par un dernier sourire solaire, tu tournes enfin les talons et t'éloignes en inspirant profondément l'air frais de cette merveilleuse après midi qui se dessine ...

FIN


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