Le week end, c’était pour la plupart des personnes un moment de détente ou l’on pouvait profiter de son lit beaucoup qu’habituellement, à un tel point qu’ils peuvent se réveiller après-midi, mais pas pour moi. Qu’on soit en semaine ou en week end, je me levais à une heure raisonnable aux alentours de huit heures afin d’être sûr et certains de pouvoir faire tout ce que j’avais à faire pendant toute la journée. Bien entendu je n’allais pas regarder mes fiches avec les courbes de l’entreprise à cette heure-ci, non mais c’était l’heure pour un bon gros footing, mais avant je devais prendre un petit déjeuner pour ne pas tomber en fringale tout à l’heure, ça serait dommage de devoir s’arrêter au moment où le corps n’en peux plus, non il fallait le faire travailler et c’était qu’ainsi qu’on pouvait garder la forme. Je dégustai une barre de céréale aux fruits avant de boire un grand verre de jus d’orange rempli de vitamine afin de me donner une patate d’enfer.
Je me dirigeai donc vers la salle de bain pour mettre ma tenue de sport. Sachant qu’il faisait relativement frisquet tôt dans la matinée comme ça, j’enfilai un collant de sportif ainsi qu’un haut à manche longue qui colle bien à la peau, et par-dessus le collant je mis un short banal. Afin de pouvoir être seul dans ma bulle et être focalisé sur ma course, je m’équipai d’un brassard spécial pour y intégrer mon téléphone portable pour écouter ma musique. La plupart du temps quand je fais du sport, la playlist que je mets c’est souvent celle de Rocky avec tous les sons des films. Avant de partir je décidai finalement de prendre une petite veste ainsi que deux pommes, une dans chaque poche.
Une fois dehors je réalisai qu’il faisait réellement froid et que je risquais d’avoir les mains gelées à la fin de ma petite séance mais je n’avais pas le temps de faire demi-tour et de prendre des gants. A vrai dire la douleur c’est dans la tête. Je fis d’abord le tour du quartier en augmentant petit à petit la cadence pour me chauffer puis je parti vers mon endroit préféré pour courir ici : le long de la plage. Sur Paris je n’avais rien de tout ça, la mer, le sable fin, les rochers. Cet endroit était tout simplement magnifique et c’est pour cela que je venais ici, et bien que je vienne souvent pour ne pas dire tous le temps ici, je suis toujours aussi émerveillé quand je passe par là, et ce à un tel point qu’on croirait voir un enfant de 10 ans qui vient pour la première fois à la plage et pourtant j’en ai 30 aujourd’hui, mais ce n’est pas une raison pour ne pas me sentir aussi jeune dans ma tête. Ce n’est pas demain la veille que ça va changer d’ailleurs !
De plus la plupart du temps, à ces heures relativement matinales il n’y a personne à la plage ou aux alentours donc cela me permet de pouvoir courir en toute sécurité sans risquer de percuter quelqu’un, ou sans me ralentir dans mon effort et ça c’est une des choses qui m’agacent le plus lorsque je cours comme ça dans la rue. En ce moment même je me sentais au top de ma forme physiquement et mentalement par ailleurs c’était tout aussi bien, et à vrai dire c’est agréable de se sentir comme ça. L’air, la vie en Australie et à Brisbane tout particulièrement me convenait plus qu’assez, et bien qu’à la base cela était seulement pour pouvoir lancer ma carrière, ou du moins exploser au bon sens du terme, je dois avouer que je ne m’attendais pas à aimer aussi vite ce pays et son mode de vie. Rester pendant une paire d’année voire même tout simplement toute ma vie ne me dérangerait absolument pas, bien au contraire. Mais à l’heure actuelle j’étais en train de faire mon sport et je n’allais pas me décider dans l’immédiat.
Je commençai à pousser de plus en plus sur mes jambes afin d’agrandir au maximum mes foulées, ainsi qu’en accélérant la cadence au maximum avant de prendre une micro pause pour manger un bout et boire un coup tout en admirant la plage sans être concentré sur ma course. Il me tardait d’être à ce moment précis car il n’y a pas de meilleur moment que quand j’admire sans rien dire, au calme sans écouteur … c’est juste magique. D’ailleurs lorsque je sortais de mes pensées je n’étais plus seul à courir par ici, il y avait une autre personne qui faisait la même chose que moi. C’était une femme aux cheveux assez longs. J’étais de bonne humeur ce matin alors peut être que j’irais lui parler lorsqu’elle prendra une pause si elle en prend une
L’alarme persistante de son cadran n’arrêtait pas de sonner. Il indiquait 8 :00 le matin et Emily se demandait pourquoi elle en avait mis un. C’était la fin de semaine après tout et elle n’avait pas à se pointer à sa job. Elle devait forcément l’avoir oublié et maintenant, elle avait les deux yeux bien grands ouverts. Elle décida de sortir de son lit et d’ouvrir les rideaux pour voir quelle température Brisbane réservait à ses habitants aujourd’hui. Le ciel ne présentait aucun signe de nuage et la température semblait être douce pour ce mois de mars. Elle décida de se lever et de se diriger dans la cuisine. Personne n’était là. Il y avait une note sur le comptoir venant d’Henry qui disait qu’il était parti s’amuser avec Lea pour la journée et qu’il reviendrait plus tard en soirée et que si jamais elle avait besoin de lui, il avait son téléphone sur lui. Emily sourit et déposa le papier sur la table. Henry et son coté protecteur étaient toujours présents dans la vie de la brune. Elle était en partie responsable, elle et son côté irresponsable.
Après avoir déjeuné, Emily décida qu’elle allait profiter de ce matin sans nuage pour aller courir. Ça faisait quand même un moment qu’elle n’y était pas aller et elle n’avait pas d’autres plans de prévu aujourd’hui. À la place de se morfondre sur le divan devant des émissions plates autant retourner se mettre en forme. Surtout qu’elle avait beaucoup négligé ses efforts physiques ces dernières années. Elle alla donc enfiler les vêtements adéquats pour cette ballade et prit la peine d’amener son téléphone pour mettre de la musique.
Elle prit ses chaussures de course, les enfila et commença par marcher le premier demi-kilomètre. Puis tranquillement accéléra. Elle ne savait pas trop où elle se dirigeait. Elle prenait des chemins qu’elle n’avait jamais pris depuis son arrivée à Brisbane. Faut dire qu’elle n’était pas beaucoup sortie dans les premières années. Mis à part, ses sorties quotidienne chez le psy qui lui avait été forcé de consulter. Elle accéléra de plus en plus vite jusqu’à se retrouver dans une place qu’elle reconnut tout de suite. À la vue de ce rocher où elle s’était assise la veille du jour de l’an, elle s’arrêta sec. Son cœur battait vraiment très vite. Pas seulement, à cause qu’elle n’aurait pas du arrêter aussi sec après avoir atteint une vitesse aussi rapide, mais parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de se rappeler ce qui s’était passé durant cette soirée. C’était ridicule, ça ne devrait pas l’affecter autant. Ce n’était pas la première fois qu’elle embrassait son meilleur ami. Ils avaient même fait plus que s’embrasser, mais pourtant Emily ne put s’empêcher de repasser en boucle le baiser qu’Ethan lui avait donné sans même savoir à qui il le donnait vraiment. Elle s’approcha tranquillement de l’arbre où ils s’étaient parlé et s’accroupit pour reprendre son souffle. Elle galérait plus qu’il le fallait. Elle se releva et commença à marcher pour reprendre un rythme normal. Très peu de gens étaient debout à cette heure un samedi matin donc la plage était à peu près déserte sauf pour les quelques coureurs qui faisait aussi leur course tôt.
Emily avait repris un rythme cardiaque tolérable. Elle reprit alors tranquillement sa marche sur le bord de l’eau. Espérant que ça calmerait ses pensées. Elle reprit son téléphone et changea de chanson pour mettre Uprising de Muse dans ses écouteurs et songea à peut-être accélérer la cadence quand le refrain allait arriver.
En attendant, alors que j’étais sur le trottoir à « l’entrée » de la plage, je pris la décision de poser un pied dans le sable puis un deuxième et enfin de marcher sur le sable fin. Mais avant de vraiment stopper ma séance de course, et de marcher voir même de m’asseoir sur le sable, je voulais continuer à courir encore un peu mais sur le sable cette fois ci, car cela est beaucoup plus dur et beaucoup plus éprouvant puisque c’est une matière molle et non pas dur comme le sol, et lorsqu’on prend appui dans le sable, on s’enfonce légèrement avant de pouvoir courir, et ce à chaque appui, alors que sur un sol normal, ce dernier nous rend la même force qu’on lui envoi à chaque appui que l’on prend, et c’est donc pour cela qu’il est beaucoup plus facile de courir sur du béton ou sur la route que sur du sable par exemple. Donc je me lança dans quelques sprint d’une centaine de mètres à peu près afin de bien me fatiguer jusqu’au bout et d’arriver au bout de mes limites dans le rouge. C’est tout l’intérêt du sport de trouver ses limites et de puiser dedans à chaque fois et d’être dans le rouge. Sinon on ne fait pas travailler réellement le corps si l’on s’arrête alors qu’on a encore de l’énergie.
Une fois mes petites séries de sprint terminé, je décida enfin de me reposer pour quelques minutes afin de reprendre un peu de force pour pouvoir encore courir à la même cadence pendant tous le chemin de retour tout à l’heure. Je m’assieds dans le sable et je contempla sans dire un mot le soleil rayonner sur l’eau turquoise ainsi que réchauffer le sable de sa vive lumière. J’enleva mes écouteurs et coupa carrément la musique par ailleurs afin de ne pas avoir l’esprit brouiller par autre chose. Alors que je voulais arrêter mes chansons, je jeta un léger coup d’œil sur mon portable afin de pouvoir stopper net la musique qui était en train de se jouer et la chanson qui passait en ce moment même était « See you again » de Wiz Khalifa et Charlie Puth. Cette chanson qui était en l’honneur d’un acteur très connu qui est décédé récemment, me faisait horriblement penser à mon grand frère Jake qui lui aussi est parti trop tôt, et que je voudrais moi aussi le revoir à nouveau mais cela m’est impossible. J’aurais voulu qu’il soit là à ce moment même pour pouvoir regarder la même chose que moi, et je suis persuadé qu’il aurait lui aussi eu plein d’étoiles dans les yeux, mais seulement cette putain de maladie en a décidé autrement et ne lui a pas laisser l’opportunité de profiter de sa vie ce qui était regrettable.
Maintenant que je pensais à ça je pouvais sentir ma gorge se serrer de plus en plus fort et quelques larmes se former dans mes yeux qui à l’heure actuelle étaient gorgés d’eau. Rapidement je me leva et essuya mes larmes avant qu’elle ne puisse couler le long de mes joues. En revanche avec tout ça je n’avais plus faim du tout et je rangea ma pomme là où elle était précédemment c’est-à-dire dans ma poche, puis je leva la tête vers le ciel afin de peut-être essayer de trouver une connexion vaine avec mon frère, mais comme attendu rien ne se produit ce qui est plutôt logique car il est parti pour de bon et il ne reviendra pas, et ce bien que je donnerai tout pour que cela se passe ainsi.
Pendant ce temps que j’admirais le ciel tout en étant debout et en marchant dans le sable, je ne faisais absolument plus du tout attention à ce qu’il se passait sur la plage elle-même, et c’est à ce moment-là que quelqu’un me percuta et me fit tomber sur le sable et cette personne me tomba par ailleurs dessus aussi. Je pensais sur le coup qu’elle allait m’insulter de tous les noms puisque je venais de la déranger pendant qu’elle courrait et que je n’avais pas fait attention à ou je me dirigeai, mais rien et même au contraire cette dernière s’excusa directement. Je posa ensuite mon regard sur cette personne et c’était la jeune femme de tout à l’heure, donc les choses sont vraiment bien faite puisque je voulais lui parler ou du moins faire sa connaissance.
- Ah non je vous en prie ne vous excusez pas. Tout cela est de ma faute je ne faisais pas attention à ce que je faisais, j’étais dans mes pensées
Je la regarda avec un petit sourire afin de la mettre en confiance un minimum et afin qu’elle ne pense vraiment pas que c’était de sa faute alors qu’en l’occurrence ça ne l’était absolument pas pour le cas
- Je me présente, je m’appelle Antoine … ravi de vous rencontrer
On était assis sur le sable à présent puisque nous avions chuté tous les deux, et tous deux avions la flemme de se relever dans l’immédiat alors on restait assis comme ça en se regardant dans les yeux. J’espère juste ne pas la déranger, et si c’est le cas j’espère qu’elle va me le dire histoire que je ne reste pas là en plan à la faire chier plus longtemps
En ouvrant son cellulaire pour changer la chanson, Emily aperçu son fond d’écran, qu’elle n’avait pas changé depuis des lustres. En faite, elle n’utilisait presque jamais son cellulaire. Son entourage avait arrêté de lui envoyer des texto puisqu’elle ne répondait pas la plupart du temps. Ils avaient pris l’habitude d’envoyer sois des courriels ou de passer par l’intermédiaire d’Henry ou de Jessy pour avoir des nouvelles. Elle l’avait sur elle tout le temps que pour les situations d’urgence ou pour ne pas rater l’appel de ses parents. Ils étaient encore inquiets à propos d’elle et quand ils appelaient Emily raccourcissait la conversation, mais en disait juste assez pour les rassurer jusqu’au prochain appel. La photo se retrouvant dans son fond d’écran de cellulaire était une photo prise au vif avec Ethan et Emily dessus. Ils étaient assis sur le gazon dans un des champs d’une base militaire et ils riaient. Ils devaient avoir pris une pause ensemble parce qu’ils étaient tout le temps ensemble. Emily avait une main devant sa bouche et la tête un peu penchée par l’arrière alors qu’Ethan avait un sourire sincère. Il y avait aussi la proximité qu’on pouvait remarqué entre les deux personnes sur la photo. Emily avait ses jambes allongés par dessus celle de son ami et Ethan avait une main placé sur le sol et une autre dans le dos de la brune. Emily restait quelques secondes avant de déverrouiller son téléphone pour regarder la photo. Son cœur se serra un peu. Elle avait tenté de repousser Ethan le plus possible parce que ça lui faisait mal. Ça lui rappelait tout ce qu’elle avait du faire pour rester en vie, mais aussi tous les sacrifices qu’elle avait fait pour le faire. De plus, voir Ethan s’en sortir comme si de rien était alors qu’elle avait eu de la difficulté à mettre un pied en avant de l’autre la rendait en colère. Une colère irrationnel, mais en colère quand même. Elle se disait que s’il avait pas tant souffert c’est pas parce qu’il était fort, mais parce qu’elle était faible et être faible n’était pas quelque chose qu’Emily voulait être, mais, parfois, c’était plus fort qu’elle.
Elle se décida finalement à changer sa chanson. Elle n’avait pas vraiment d’idée de ce qu’elle préférait maintenant, donc elle mit ses chansons sur aléatoire et la chanson qui jouait maintenant dans ses oreilles étaient contradictoires au style de celle avant, mais aussi à son humeur. Cela créa un sourire sur le visage de la coureuse, qui ne courrait plus tant maintenant puisqu’elle s’était arrêtée. Son cœur avait repris un rythme constant dans sa poitrine et elle pouvait recommencé normalement. Elle replaça son téléphone dans la pochette attachée à son bras et prit un élan pour recommencer à courir, mais se ramassa sur le sol à la place à semi écrasé la personne en dessous d’elle. Elle se tassa sur le côté et le regardait se sentant coupable.
- Oh Je suis si désolée. Je ne vous avais pas vu.
Emily était déstabilisée. Elle avait pourtant regardé autour d’elle et les seules personnes qu’elle avait vues se trouvaient plus éloigné d’elle. Elle fini par regarder les traits du jeune homme en face d’elle. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme ce qui rassura Emily qui se disait qu’il ne devait pas être si fâché contre elle.
- Ah non je vous en prie ne vous excusez pas. Tout cela est de ma faute je ne faisais pas attention à ce que je faisais, j’étais dans mes pensées.
Ses paroles rassurèrent Emily. Elle regarda autour si quelqu’un ne les avaient pas vu, puis retourna vers le jeune homme. Elle décida de se donner un élan pour se relever et offrit sa main à Antoine pour l’aider.
- Je me présente, je m’appelle Antoine … ravi de vous rencontrer. - Moi, c’est Emily et rassurez-vous, je n’ai pas l’habitude de rentrer dans les gens comme ça pour leur parler. Ça diffère de ma manière habituelle.
Une autre remarque humoristique pour Emily. Elle était fière d’elle de ne pas paraitre aussi misérable qu’avant.
- Vous courriez aussi ou vous veniez admirer la plage lorsque personne n’y est ?
Emily avait posé la question avant de remarquer l’habit d’Antoine. Elle riait d’elle-même de ne plus remarquer ce genre de chose autant qu’avant. Parfois, les réflexes qu’elle avait lorsqu’elle était dans les SEAL revenaient par eux-mêmes. D’autre fois, elle était tellement déboussolée qu’elle était aveuglée par tout ce qu’elle ressentait.
- Oh attend, je crois que je peux deviner seule. Désolée encore de vous avoir bousculé. Je vous souhaite une bonne course alors.
Emily fit un au revoir de la main à Antoine et repartit. Elle n’avait pas envie de déranger plus qu’il le faille. Et puis, avec toutes ces pensées sur Ethan, elle allait surement être distraite durant le reste de son trajet.
Cette dernière se releva avant moi et me proposa gentiment sa main afin de me remonter. Bien entendu j’accepta volontiers son aide et lui attrapa la main pour qu’elle puisse me remettre debout sur mes deux jambes. Une fois sur mes deux appuis je lui fis signe de la tête pour la remercier de son geste car elle n’était pas obligée de faire cela et pourtant elle l’a fait, et je lui fis un petit sourire par la même occasion. Je venais de me présenter à cette jeune femme et cette dernière prit la parole surement pour faire de même
- Moi, c’est Emily et rassurez-vous, je n’ai pas l’habitude de rentrer dans les gens comme ça pour leur parler. Ça diffère de ma manière habituelle.
Je ne pouvais pas m’empêcher de rire à sa petite remarque car il faut avouer que c’était vraiment drôle. De ce que je voyais elle avait l’air plutôt à l’aise avec les autres alors c’était plutôt cool et cela allait me permettre de faire connaissance avec elle beaucoup plus facilement
- Vous courriez aussi ou vous veniez admirer la plage lorsque personne n’y est ?
Je la regarda dans les yeux en fronçant doucement les sourcils, je baissa ma tête pour regarder ma tenue et ensuite je la releva pour la regarder de nouveau avec toujours ce petit sourire sur mon visage. Bien que sa question pouvait être idiote en soit au vue de ma tenue qui annonçait clairement que je venais ici pour courir, au fond elle a raison puisque certes je cours mais j’admire aussi la plage quand j’ai fini ma séance ou quand je prends une petite pause. Cette dernière posa son regard sur ma tenue et rigola d’elle-même.
- Oh attend, je crois que je peux deviner seule. Désolée encore de vous avoir bousculé. Je vous souhaite une bonne course alors.
Rapidement elle reprit sa course et me fit un signe de la main afin de me faire un au revoir. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il venait de se passer et ce que je lui avais fait pour qu’elle réagisse de la sorte. Je pense qu’elle a dû paniquer, ou alors peut être que me présence l’embêtait. Alors que je m’apprêtais à partir dans le sens opposé d’Emily, je commença à me poser un tas de question pour finalement prendre la même direction que cette dernière afin de continuer la conversation que nous avions il y a de cela quelques secondes avant qu’elle ne déserte le terrain. Je courrais assez vite afin de pouvoir rapidement arriver à son niveau, puis une fois à sa droite je me calqua sur son rythme
- Hey c’est encore moi.
Cette dernière tourna la tête et fut relativement surprise de me voir sachant qu’elle m’avait laissé en plan et que pour ma part j’étais resté sur place.
- Je vais te tutoyer j’espère que ça te dérange pas. Tu sais ta question n’était pas si bête que ça en soit. Je viens ici pour courir oui c’est une certitude et tu as bien pu le remarquer à la vue de ma tenue, mais je viens aussi pour admirer la plage quand je me repose entre deux séances de courses.
Je lui fis un petit clin d’œil ainsi qu’un petit sourire avant de reprendre la parole
- Et si tu veux on peut courir ensemble.
J’attendais une réponse de sa part pour savoir si je devais rester à ses côtés ou non. Peut-être que j’en avais fait un peu trop et qu’elle voulait être seule. Autant tout à l’heure c’est elle qui a eu coup de panique, mais autant là pour le coup c’est bien moi qui est mal à l’aise.
- Ou alors tu veux être seule … oui je vais te laisser. Désolé pour le dérangement
J’étais tellement pas bien si on peut dire ça ainsi que je pris la décision de m’arrêter net et de la laisser continuer sa course tranquillement et quant à moi je tourna des talons pour revenir sur mes pas, mais cette fois je ne voulais pas courir. Non pas parce que j’avais perdu la motivation ou quoi, mais uniquement parce que je réfléchissais à quel point j’ai pu être lourd en fait avec elle. Si elle était partie je pense qu’il y avait une raison et moi comme un guignol je suis retourné vers elle et je l’ai dérangé pendant son footing. Qu’est-ce que je pouvais être bête par moment et surtout en présence de femme. Le fait d’avoir perdu le contact avec elles pendant plusieurs années m’a rendu ridicule. Je ne sais à présent plus du tout comment m’y prendre, mais c’est quelques choses qui ne se perds pas comme on dit, enfin j’espère parce que là je venais de faire tout ce qu’il ne fallait pas. Pauvre Emily …
HANNNN J'AI FAIT UNE ERREUR C'EST PAS LE BON POSTE.. mais bon je peux plus rien y faire maintenant.
- Pour tout à l’heure, ne soit pas désolé, moi aussi j’ai merdé … En ce qui concerne ma forme physique je n’ai pas merdé tout va bien.
Elle tourna sa tête en sa direction et pouffa de rire. Emile avait ralenti lorsqu’elle riait, puis repris le contrôle, comme ils avaient repris le contrôle de la situation gênante du début.
- T’en fais pas et j’ai pas de difficulté à te croire.
Elle avait dit ça en baissant son regard. C’était la première fois qu’Emily avait baissé le regard pour observer son partenaire de jogging. Elle le détailla lentement passant par ses yeux clairs, sa mâchoire carrée jusqu’à ses bras découpés. Elle continua son regard jusque ses fesses, puis lorsqu’elle réalisa ce qu’elle faisait, elle figea et retourna son regard vers l’avant. Tout en accélérant subitement.
- Oui je viens souvent courir, mais ici ça ne fait que deux mois que je viens puisque je viens seulement d’emménager. Avant je courrais mais dans les rues et les parcs de Paris alors ça change, mais ça ne me dérange pas vraiment ? Et toi tu viens souvent courir ? Et tu es australienne d’origine ?
Emily avait un peu honte d’elle en ce moment. Elle n’avait pas l’habitude pour se cacher d’observer les hommes, mais elle n’y portait qu’attention après avoir indigérer beaucoup d’alcool. Il était encore très tôt le matin pour qu’elle soit déjà dans cet état. C’est ses paroles qui la sorti de ses pensées où elle s’en voulu et espéra qu’il n’avait rien remarqué.
- Tu dois être légèrement perdu alors. Tu te fais à la chaleur de la ville ? Courir dans la chaleur ça doit faire changement à ce mois-ci que dans Paris. Non je ne suis pas d’Australie, mais c’est tout comme. Je suis arrivée ici à 6 ans, mais je suis partie 3 ans aux États-Unis. Toi t’as passé ta vie en France avant d’arriver ici ?
Emily était contente qu’il lui fasse changer d’idée. Elle accélérait sa vitesse pour tester Antoine, mais il la laissait plus aller qu’autre chose. Sois il se réservait, sois il aimait rester un peu plus derrière elle.
- Au fait, tu connais tes repaires ? Sinon je peux te faire emprunter un chemin où on passe devant toutes les places importantes de Brisbane et comme ça peut-être que tu t’y retrouveras plus facilement par la suite.
Ça faisait déjà près de 4 ans qu’elle était revenue à Brisbane. Ces attraits familiers ne ressemblaient plus à ce qu’elle avait vu dans ses souvenirs. Elle n’était plus aussi familière que ça, mais même si la ville changeait un peu, elle connaissait la ville comme le fond de sa poche. Probablement grâce à son observation un peu plus développer pour des circonstances légèrement différentes. Elle trouvait sympathique le jeune homme. Elle croit qu’il pourrait s’habituer à courir avec lui s’il montrait vraiment ce qu’il avait dans le ventre.
Dernière édition par Emily Bush le Ven 11 Mar 2016 - 4:26, édité 2 fois
Alors que j’étais en train de revenir sur mes pas tout en m’insultant intérieurement d’avoir été aussi pathétique devant Emily, je sentis une main accrocher mon bras et m’embarquer vers l’arrière assez rapidement me faisant presque perdre l’équilibre. Je jeta un coup d’œil sur la personne qui était venu pour m’emmener avec lui et à ma grande surprise, cette fameuse personne était la belle Emily qui avait fait demi-tour pour venir me chercher et donc je présume courir avec moi. Cela me faisait énormément plaisir et je ne le cachais pas du tout puisque j’en profitai pour lui lâcher un petit sourire en guise de remerciement si on peut dire ça ainsi
- Je suis désolée, j’ai peut-être rendu la situation maladroite un peu. Je veux bien qu’on court ensemble, par contre, j’espère que t’es en forme.
Finalement ma première impression était vraiment la bonne. Elle est timide c’est une certitude et c’est normal car ce n’est pas tous les jours qu’on se fait « accoster » par un étranger alors qu’on est en train de courir, mais c’est une fille extrêmement gentille et pour ma part c’est un bonheur que de courir avec elle et de plus j’aimais bien le petit défi qu’elle me lance voulant dire « J’espère que tu pourras suivre la cadence garçon ». Ceci d’ailleurs me fit légèrement rire, et j’allais lui montrer que je ne suis pas un petit sportif du dimanche qui court 5 petites minutes avant de rentrer chez lui en se vantant d’avoir fait du sport. J’allais pousser mon corps jusque dans ses derniers retranchements, mais quelques choses me disaient que cette jeune femme en avait aussi sous le capot. Rien qu’à en voir comment elle est taillée, ça en dit long sur le fait qu’elle est sportive sans aucun doute. Tranquillement elle augmenta son rythme et à mon tour je suivais la cadence qu’elle dictait, et comme pendant les 5000 mètres, je la laissai courir et moi je me contentai juste de suivre afin de pouvoir la surprendre plus facilement quand elle ne s’y attendra pas, mais elle peut aussi me surprendre elle, mais elle n’avait pas intérêt parce que sinon je lui fais un tacle comme au foot pour l’empêcher de me battre. Elle jeta un coup d’œil vers moi et je lui fis signe de la tête que pour moi il n’y avait aucun soucis pour le moment, pas de fringale ni de coup de fatigue et qu’elle pouvait accélérer si elle le souhaitait. De son côté elle était en train d’ôter les écouteurs de ses oreilles afin de surement pouvoir converser tout en courant et cette idée me plaisait bien - Tu viens souvent courir au fait ?
Je continuais à regarder devant moi pour voir ou j’allais et par moment je tournais la tête en sa direction pour lui parler comme maintenant
- Pour tout à l’heure, ne soit pas désolé, moi aussi j’ai merdé … En ce qui concerne ma forme physique je n’ai pas merdé tout va bien
Je lâchai un petit rire avant de continuer à lui parler
- Oui je viens souvent courir, mais ici ça ne fait que deux mois que je viens puisque je viens seulement d’emménager. Avant je courrais mais dans les rues et les parcs de Paris alors ça change, mais ça ne me dérange pas vraiment ? Et toi tu viens souvent courir ? Et tu es australienne d’origine ?
- Pour tout à l’heure, ne soit pas désolé, moi aussi j’ai merdé … En ce qui concerne ma forme physique je n’ai pas merdé tout va bien.
Elle tourna sa tête en sa direction et pouffa de rire. Emile avait ralenti lorsqu’elle riait, puis repris le contrôle, comme ils avaient repris le contrôle de la situation gênante du début.
- T’en fais pas et j’ai pas de difficulté à te croire.
Elle avait dit ça en baissant son regard. C’était la première fois qu’Emily avait baissé le regard pour observer son partenaire de jogging. Elle le détailla lentement passant par ses yeux clairs, sa mâchoire carrée jusqu’à ses bras découpés. Elle continua son regard jusque ses fesses, puis lorsqu’elle réalisa ce qu’elle faisait, elle figea et retourna son regard vers l’avant. Tout en accélérant subitement.
- Oui je viens souvent courir, mais ici ça ne fait que deux mois que je viens puisque je viens seulement d’emménager. Avant je courrais mais dans les rues et les parcs de Paris alors ça change, mais ça ne me dérange pas vraiment ? Et toi tu viens souvent courir ? Et tu es australienne d’origine ?
Emily avait un peu honte d’elle en ce moment. Elle n’avait pas l’habitude pour se cacher d’observer les hommes, mais elle n’y portait qu’attention après avoir indigérer beaucoup d’alcool. Il était encore très tôt le matin pour qu’elle soit déjà dans cet état. C’est ses paroles qui la sorti de ses pensées où elle s’en voulu et espéra qu’il n’avait rien remarqué.
- Tu dois être légèrement perdu alors. Tu te fais à la chaleur de la ville ? Courir dans la chaleur ça doit faire changement à ce mois-ci que dans Paris. Non je ne suis pas d’Australie, mais c’est tout comme. Je suis arrivée ici à 6 ans, mais je suis partie 3 ans aux États-Unis. Toi t’as passé ta vie en France avant d’arriver ici ?
Emily était contente qu’il lui fasse changer d’idée. Elle accélérait sa vitesse pour tester Antoine, mais il la laissait plus aller qu’autre chose. Sois il se réservait, sois il aimait rester un peu plus derrière elle.
- Au fait, tu connais tes repaires ? Sinon je peux te faire emprunter un chemin où on passe devant toutes les places importantes de Brisbane et comme ça peut-être que tu t’y retrouveras plus facilement par la suite.
Ça faisait déjà près de 4 ans qu’elle était revenue à Brisbane. Ces attraits familiers ne ressemblaient plus à ce qu’elle avait vu dans ses souvenirs. Elle n’était plus aussi familière que ça, mais même si la ville changeait un peu, elle connaissait la ville comme le fond de sa poche. Probablement grâce à son observation un peu plus développer pour des circonstances légèrement différentes. Elle trouvait sympathique le jeune homme. Elle croit qu’il pourrait s’habituer à courir avec lui s’il montrait vraiment ce qu’il avait dans le ventre.
Pendant que je lui parlais cette dernière par moment rigolait légèrement et cela me faisait sourire. J’appréciais sa compagnie bien que je ne la connaisse pas vraiment, mais ce footing justement allait me permettre de faire plus ample connaissance, et si jamais tout se passe bien, pourquoi ne pas aller prendre un petit bout ensemble quelques parts. Elle avait d’ailleurs pris la parole afin de me dire qu’elle ne doutait pas de ma condition physique et en faisant cela, elle baissa les yeux et pris le temps de regarder un peu les formes de mon corps et je faisais comme si de rien n’était mais forcément c’est agréable de voir une jeune femme aussi mignonne qu’Emily regarder toutes les parcelles de notre charnelle. Puis tout d’un coup elle accéléra le rythme et je ne m’y attendais pas vraiment alors sur le coup je ne me remis pas au même niveau qu’elle immédiatement alors à mon tour j’en profita pour inspecter un peu les formes du corps de la jeune femme, et il n’y avait pas grand-chose à dire si ce n’est qu’elle est vraiment bien foutue pour ne pas dire parfaite. Elle avait de longue jambe élégante qui lui permettant de faire de longue foulée. Elle avait un corps superbe et c’était troublant à vrai dire, ses hanches étaient mise en évidence dans sa tenue. Elle avait les épaules carrés mais pas trop non plus, une paire de seins pas trop grosses ni trop petites et enfin une paire de fesses à en faire tomber plus d’un. Après avoir observé à mon tour chaque recoin d’elle, je revins à la même hauteur qu’elle rapidement afin de ne pas paraitre louche, et une fois à sa hauteur, elle reprit la parole
- Tu dois être légèrement perdu alors. Tu te fais à la chaleur de la ville ? Courir dans la chaleur ça doit faire changement à ce mois-ci que dans Paris. Non je ne suis pas d’Australie, mais c’est tout comme. Je suis arrivée ici à 6 ans, mais je suis partie 3 ans aux États-Unis. Toi t’as passé ta vie en France avant d’arriver ici ?
En parlant de ça cette dernière accéléra la cadence et pour le coup je la suivais tout en étant un peu en retrait afin de lui faire croire que j’étais déjà à la ramasse et que je tapais dans mes ressources vives et que j’étais dans mes derniers retranchements. Elle était intéressée par ma vie passé et peut être aussi ma vie future et j’étais moi aussi intéressé et j’avais hâte d’en savoir plus sur elle, alors je souriais légèrement. Je comptais lui répondre immédiatement mais une autre idée lui vint en tête immédiatement et elle m’empêcha de lui répondre dans l’immédiat, mais ce n’était que partie remise de toute manière
- Au fait, tu connais tes repaires ? Sinon je peux te faire emprunter un chemin où on passe devant toutes les places importantes de Brisbane et comme ça peut-être que tu t’y retrouveras plus facilement par la suite.
Elle était vraiment très gentille avec moi et j’appréciais sa façon de parler et de mettre à l’aise les gens. Doucement je commençai à revenir à son niveau en la regarda dans les yeux avec mon petit regard perçant et je lui fis un petit sourire avant de prendre la parole
- Pas vraiment en fait. Je m’adapte assez rapidement et même si Brisbane est moins peuplé que Paris je ne suis pas spécialement bizarre, et je ne suis pas perdu. Au contraire j’aime ce calme, et en plus les gens ici sont beaucoup plus agréables … la preuve avec toi. La chaleur après c’est vrai que c’est tout autre chose, mais j’aime bien le climat ici. A Paris on avait le droit à la pluie tous le temps et je peux te promettre que c’est désagréable. Les Etats Unis waouh mais c’est génial. Je rêve d’aller à Los Angeles. Oui j’ai vécu tous le temps en France et j’ai décidé d’emménager ici en début d’année. La France c’est beau, mais il y a beaucoup de con … j’espère ne pas en faire partie
Je rigolais doucement tout en la regardant et en plissant doucement les yeux à cause du grand sourire qui s’affichait sur mon visage
- J’ai quelques repaires oui mais je veux bien que tu me montres les tiens, comme ça on pourra se recroiser un coup et ça amplifiera mes endroits de course et c’est toujours bon de visiter de nouveaux endroits. Et toi parle-moi un peu de toi et de ta vie en général … ça m’intéresse … je voudrais te connaitre un peu plus sans arrière-pensée
J’étais vraiment sérieux avec elle. Je ne voulais rien de sexuelle avec elle ou même de possible histoire d’amour. Non je voulais bien l’avoir dans ma vie mais en tant qu’ami car je sais d’avance qu’elle et moi on est fait pour s’entendre et notre discussion le montre. Dans un premier temps on ne parle pas à toutes les personnes qu’on percute et on court encore moins avec. En attendant sa réponse je me décida à prendre une initiative pour une fois et d’accélérer le rythme
Antoine avait doucement répondu à toutes les questions que la brune avait demandé d’un seul coup. Elle n’avait jamais été à Paris, elle n’y avait jamais pensé non plus. La ville de l’amour ne l’attirait pas plus qu’il ne le faille. Si elle avait à déménager de Brisbane, elle choisirait probablement son pays d’origine, c’est-à-dire Londres. Elle était reconnaissante à la vie d’avoir pu rencontrer Ethan lorsqu’elle avait déménagé ici, il avait été si gentil et les deux avaient appris à grandir ensemble et expérimenter tout ensemble, mais aujourd’hui, il y a des moments où elle se demandait ce qui serait arrivé si sa famille était restée sur les terres britanniques. Le monde aurait pu être refait avec des si, c’est ainsi qu’Emily balayait ses pensées. Antoine finissait par parler de son rêve d’aller à Los Angeles et que les gens dans France était cons et qu’il n’espérait ne pas en être un. Réplique qui fit rire la jeune fille. Elle ne le trouvait pas con. Il était sympathique et il avait essayé de la rattraper alors qu’elle avait fait une folle d’elle-même ce qui amena à penser qu’il était authentique.
Le jeune homme finit par accepter sa proposition de lui montrer ses repères en espérant qu’ils allaient se recroiser un jour et Emily prit soudainement un tournant à droite pour lui montrer une place qu’elle avait toujours affectionner un peu plus loin sur la plage. Elle ne venait pas régulièrement puisqu’elle changeait souvent de place dépendant de son humeur. Il avait fini son paragraphe en surprenant Emily par son accélération de vitesse. Elle qui croyait qu’il avait juste un rythme constant depuis le début, eut à se donner un élan pour le rattraper et ainsi lui montrer le chemin. Elle avait trouvé cela drôle et elle se senti fière d’être encore capable de le rattraper, mais lorsqu’il fut près de son repère elle ralenti. Ils arrivèrent alors sur le bord d’une falaise et Emily s’arrêta et commença à marcher pour ne pas avoir de crampe à arrêter trop sec.
- Alors si tu veux mon avis, tu n’as pas l’air con du tout. Blagua-t’elle. Et je peux savoir pourquoi les États ?
Emily repensait à ses années dans les SEAL, aux États-Unis et elle réalisa qu’elle n’aimait pas le pays plus qu’il faut, mais l’expérience était formidable. Elle adorait ce qu’elle faisait et si son diagnostic et son traumatisme ne lui permettaient pas de continuer, personne ne pouvait lui enlever ses souvenirs.
- Alors, je pensais t’amener dans des places publiques, mais j’ai réalisé en chemin que tout ça était retrouvable sur Google maps, alors je te montre un coin où Google ne t’amènera pas, mais dont j’affectionne particulièrement.
Elle sourit à Antoine et décida de s’arrêter un peu en s’assoyant sur le sol et en regardant l’eau du haut de la falaise en sentant les battements de son cœur. Elle aimait ce sentiment. Celui où elle se sentait en vie grâce aux rythmes de ces battements.
- Je n’ai rien de pertinent à dire sur moi, mais toi tu pourrais me dire ce qui t’amène dans cette charmante ville ?
Emily n’avait pas envie de parler d’elle. Il n’y avait rien à dire et elle ne voulait pas briser le seul contact amical qu’elle avait eu avec une personne depuis un certain temps. En renvoyant le sujet vers lui, il arrivera peut-être à oublier sa demande et par le fait même elle apprendrait à le connaitre un peu plus.
Après ma légère accélération, la belle Emily fut surprise je suppose, mais elle revint relativement rapidement à ma hauteur, ce qui me confortait dans l’idée que cette dernière était une sacrée sportive. Je ne connais pas son passé, mais quelque chose me dit qu’elle a été athlète ou qu’elle a énormément couru car au vu du fait que ce soit une femme, et son niveau, il y a forcément une explication rationnelle à cela. Je la suivais à présent car je ne savais pas vraiment ou elle voulait m’emmener donc je devais suivre plutôt que prendre les choses en main. Quelques centaines de mètres plus loin, la jeune brune commença à ralentir petit à petit et je me demandais pourquoi elle le faisait, mais je m’exécuta à mon tour car il devait y avoir une raison. Soit une route bien trop étroite et sinueuse, ou alors tout simplement on était arrivés à destination. Non loin il y avait une falaise et nous nous y dirigeâmes jusqu’à se trouver au bord de celle-ci. Emily marchait alors je faisais la même chose et tout en avançant elle s’adressa à moi - Alors si tu veux mon avis, tu n’as pas l’air con du tout. Et je peux savoir pourquoi les États ?
Cette petite réflexion me fit éclater de rire et en même temps me fit chaud au cœur, car c’était agréable de savoir que je n’étais pas comme la plupart des français. J’avais essayé de fuir cette mentalité et heureusement j’ai réussi
- Et bien je te remercie dans ce cas. American dream you know ! Pour moi c’est le pays de tous les rêves donc c’est uniquement pour ça, et j’aimerais bien exploser là-bas mais ça reste qu’un rêve. Je suis très bien ici à Brisbane, je m’y plais bien
L’endroit dans lequel elle venait de m’emmener était vraiment magnifique en revanche. On avait une vue juste à couper le souffle, on surplombait la mer et j’étais clairement aux anges. Je remerciais de toutes mes forces Emily pour m’avoir emmené ici
- Alors, je pensais t’amener dans des places publiques, mais j’ai réalisé en chemin que tout ça était retrouvable sur Google maps, alors je te montre un coin où Google ne t’amènera pas, mais dont j’affectionne particulièrement.
Elle sourit et commença à s’asseoir afin de pouvoir admirer la vue que nous avons avec le soleil qui commençait à se lever et qui surplombait la mer. Juste sublime. Moi de mon côté je fis à peu de chose près la même chose et je m’asseyais juste à côté d’elle tout en rigolant à ce qu’elle venait de dire. J’aimais le fait qu’elle soit sérieuse mais dans le même temps qu’elle glisse une petite touche d’humour comme là avec Google Maps. Je regardais la mer et j’écoutais le bruit des petites vagues qui venaient s’échouer sur les rochers de la falaise - Je te remercie vraiment de m’avoir emmené ici. Et je suis flatté que tu me montres un endroit qui t’es cher. Je n’oublierai pas de t’en montrer un que j’affectionne aussi et que tu ne connais pas
J’avais déjà mon idée sur l’endroit dans lequel je voudrais l’emmener un prochain coup et à coup sûr elle ne pouvait pas y être déjà allé
- Je n’ai rien de pertinent à dire sur moi, mais toi tu pourrais me dire ce qui t’amène dans cette charmante ville ?
J’étais surpris de sa réponse mais je ne voulais pas la forcer à me parler de certaines choses qui lui font mal, ou qui la mette mal à l’aise. En retour je n’aimerai pas qu’elle me force à lui parler de mon frère donc je peux tout à fait comprendre le fait qu’elle se braque et ne veuille pas dévoiler des indices sur elle
- Le travail. C’est ce qui m’amène au pays des kangourous et comme je t’ai dit j’avais besoin de quitter Paris, ce n’est pas une ville pour moi. J’y ai vécu toute ma vie et ça me suffit amplement
Je souriais doucement tout en mettant les mains dans les poches respectives de ma veste. Comme on était en pause, autant reprendre des forces tout en conversant ensemble. Par chance, ce matin j’avais pris deux pommes, donc je lui en donnai une avec grand plaisir
- Tiens je t’en prie prends.
De mon côté je pris la mienne afin de lui montrer que j’en avais bien une pour moi aussi, et qu’elle n’avait pas vraiment à se sentir gêner de la prendre car en aucun cas elle me privait de manger dans le même temps. Tout en croquant dans ma pomme, je déviais mon regard jusqu’à ses yeux.
- Tu as un niveau de course hyper intéressant et bluffant même. Tu dois ça à quelque chose en particulier ? Tu as été athlète ou c’est autre chose ?
J’espérais juste que cette question justement n’était pas trop délicate pour elle car je ne veux pas la mettre mal à l’aise. La seule chose que je voulais, c’était prolonger notre conversation car j’appréciais fortement sa compagnie, elle était simple et généreuse et cela fait longtemps que je n’ai pas croisé de personnes comme ça
Emily prit une grande respiration en regardant les vagues frapper contre les rochers en bas d’eux. Elle aimait la sensation du vent qui caressait sa peau et le soleil qui faisait son apparition tranquillement. Elle n’avait pas apprécié ces petits moments de la vie souvent ces temps-ci, mais aujourd’hui elle se sentit fière de dire qu’elle se sentait bien et qu’elle ne repoussait pas la présence d’Antoine à ses cotés. Elle avait fermé les yeux pour écouter le bruit de l’eau et les rouvrit quand Antoine lui répondit.
- Et bien je te remercie dans ce cas. American dream you know ! Pour moi c’est le pays de tous les rêves donc c’est uniquement pour ça, et j’aimerais bien exploser là-bas mais ça reste qu’un rêve. Je suis très bien ici à Brisbane, je m’y plais bien.
Emily avait des opinions politiques un peu différentes qui l’empêchaient de bien apprécier les États, avoir à recommencer ses années dans les SEAL, elle les aurait probablement fait pour l’Australie, mais bon c’était déjà fait. Cependant, elle avait un dédain de l’American Dream, ce qu’Antoine venait de mentionner. Elle savait que c’était une illusion créer par les Etats-Unis pour embobiné plus de gens, mais elle n’allait pas détruire ses rêves. Les rêves servent à construire une personne et elle ne voulait pas démolir qui que ce soit. Elle le regarda, ses yeux brillaient un peu en mentionnant. Elle sourie pensant qu’il avait de l’ambition jusqu’à ce qu’il mentionne que ce n’était qu’un rêve.
- C’est un rêve jusqu’à ce qu’il se réalise.
Elle senti la présence du jeune homme s’assoir près d’elle et se poussa un peu pour lui laisser de la place, alors que c’était ridicule puisqu’il y avait plein de place et croisa son regard qui la figea pendant une seconde. Son sourire était magnifique. Elle ne comprenait pas pourquoi il souriait ainsi à sa présence, elle n’était pas empreint d’une joie de vivre incroyable, mais elle répondit quand même à son sourire quand il la remercia et lui promit de lui montrer un endroit lui aussi. Elle était flattée de savoir qu’il voulait remettre ça une autre fois, mais aussi impressionnée qu’il ait ses endroits déjà. Il devait vraiment aimer la ville et courir partout pour avoir ses endroits déjà. Elle était intriguée, mais ne posa pas de questions. Elle allait peut-être finir par le découvrir vraiment un jour.
Antoine sembla surprise de sa réponse. C’est sûr qu’elle n’avait pas été bien précise sur elle et qu’elle avait été un peu plus sec qu’elle ne l’aurait voulu, mais elle lui était éternellement reconnaissante de ne pas avoir insister. On avait chacun nos secrets que l’ont ne voulait pas parler. En revanche, il lui expliqua à quel point il était lassé de Paris.
- Ah bon et tu travailles où alors ?
Emily était intéressée par la vie du jeune homme. Avoir un niveau sportif comme le sien, elle se disait que son travail devait surement être dans un domaine actif. Elle l’imaginait bien être un entraineur sportif ou un sexy lifeguard et elle souriait à cette image du jeune homme qui courait au secours d’une jeune femme sur la plage à la David Hasselhoff. C’est alors qu’elle sentit le bras d’Antoine la frôler lorsqu’il sortit une pomme de sa poche. Il ne prit même pas la peine de réfléchir et la lui tendit. Emily, elle, hésita à la prendre alors qu’il en sortait déjà une autre de sa poche.
- Tiens je t’en prie prends.
Elle le remercia d’un sourire et d’un hochement de tête et prit la pomme pour prendre une bouché dedans. Après la course qu’ils venaient de faire, elle était ravie de sentir le jus de la pomme dans sa bouche. Elle la mâcha tranquillement jusqu’à ce qu’il se retourne vers elle en la regardant. Elle arrêta de mâchouiller se demandant ce qu’il voulait.
- Tu as un niveau de course hyper intéressant et bluffant même. Tu dois ça à quelque chose en particulier? Tu as été athlète ou c’est autre chose ?
Emily ria, elle avait quand même réussit à l’impressionner. Du moins, c’est l’impression qu’il donnait. Elle décida qu’elle n’allait pas cacher cette partie de sa vie, mais qu’elle n’irait probablement pas dans les profondeurs.
- L’armée américaine m’a quand même beaucoup aidé à ce niveau, mais je suis pas la seule qui a tenu jusqu’au bout je te signale.
Elle avait gardé ça simple et court tout en laissant l’ouverture à plusieurs interprétations. Son expérience dans les SEAL était mémorable si ce n’était pas de cette mission fâcheuse et, la plupart du temps, elle ne regrettait rien. Au niveau auquel son compagnon la suivit, il aurait tout aussi bien pu en faire partie aussi, mais c’était plus drôle de l’imaginer dans une version plus jeune de l’acteur d’alerte à Malibu.
Alors que je lui parlais de mon rêve de percer aux Etats Unis, cela n’était que rêverie, mais cette dernière me sourit et semblait y croire pour moi en me disant qu’un jour celui-ci deviendrait réalité. Sur le coup ça m’a touché, bien entendu mais il faut voir les choses en face et ne pas être dupe. Cela reste que de la poudre aux yeux, et ce n’est pas plus mal car la vie ici à Brisbane me convenait largement et pour preuve aujourd’hui je me retrouvais en très bonne compagnie, sur une falaise en train de contempler la mer et en apprenant à connaitre une nouvelle personne que j’appréciais déjà. Je sentais que je l’intriguais un petit peu et qu’elle s’intéressait à ce que je lui disais, et d’ailleurs c’est réciproque. Lorsque je lui fis savoir que ce qui m’a fait venir en Australie et en grande partie l’opportunité de pouvoir travailler, cette dernière m’a immédiatement demandé gentiment, ou est-ce que je travaillais et cela me faisait sourire. Il est vrai que je lui souriais beaucoup, mais je ne sais pas, sa présence me faisait du bien et elle me mettait de bonne humeur. Seulement je n’oubliai pas de lui répondre à sa question
- Je travaille en tant que directeur des ressources humaines dans une entreprise de finance. Et toi tu travailles ou ?
Elle me laissa doucement parler et lui proposer une pomme qu’elle accepta, ce qui me rendait heureux. C’était rien peut être en soi, mais ce sont des petits moments de partage comme ça qui vont que la vie est une chose qui doit être vécu à 100% et que l’on doit profiter de chaque instant tout simplement. Et en ce moment c’est ce que je faisais en compagnie de la jolie Emily. Je lui fis ensuite part de ma surprise en voyant son niveau de course qui était impressionnant pour selon que c’est une femme. Attention à ne pas se méprendre, je ne suis pas macho ou quoi, mais c’est connu, physiquement parlant les femmes partent avec un désavantage par rapport aux hommes et là en l’occurrence, elle était au même niveau que moi et même par moment elle tapait des petites accélérations comme ça pour me montrer qu’elle n’était pas ici pour blaguer et que pour elle courir c’est du sérieux. Une fois que je lui expliquai donc mon ressenti sur son niveau cette dernière ria et son rire me transporta pendant quelques secondes. C’était vraiment agréable de l’entendre rire ainsi et d’ailleurs il me semble que c’est la première fois qu’elle rigole depuis tout à l’heure donc c’est vraiment agréable de la voir se lâcher petit à petit et ça me fait plaisir que cette dernière passe elle aussi du bon temps, tout autant que moi
- L’armée américaine m’a quand même beaucoup aidé à ce niveau, mais je suis pas la seule qui a tenu jusqu’au bout je te signale.
Sa remarque me fit sourire une énième fois. C’était incroyable cette sorte de pouvoir qu’elle avait sur moi. Il est vrai que je suis quelqu’un de relativement joyeux mais pas à ce point. C’est comme si elle réussissait à ressortir l’ancien moi avant la mort de Jake qui rigolait et souriait tout le temps. Avec elle j’avais l’impression tout simplement d’être moi-même et ce sentiment me faisait un bien fou. Depuis la mort de Jake je m’étais relativement renfermé et en venant ici j’avais pris la décision de démarrer une nouvelle vie, de reprendre ma joie de vivre et je remercie Emily pour cela. Elle ne se doute pas de ce qu’elle vient de réussir à faire mais ça en 15 ans, personne n’a réussi à l’obtenir, pas même mes parents, ni même mes ex petites copines. Cette fille était spéciale et je souhaite vraiment rester en contact avec elle.
Changement de sujet total mais sa réponse me surpris énormément mais ne même temps pas tant que ça au vue de ses capacités. J’avais encore plus de respect pour elle qu’avant, ne serait-ce que pour tout ce que la pauvre jeune femme a déjà dû voir durant ces années où elle a fait partie de l’armée américaine
- Ah ouais quand même. Ceci explique cela *rire* Je n’ai fait que suivre donc je n’ai aucun mérite mon commandant
Je souriais doucement suite à mon petit clin d’œil à l’armée
- Dis-moi ce soir tu fais quelques choses ? On pourrait je ne sais pas aller boire un coup au bar pour parler un peu plus. C’est comme tu le sens, je ne veux pas te forcer, mais si tu es d’accord, on peut aller chercher tes affaires chez toi et on va chez moi. Je te montrerai mes talents de cuisinier. Ne t’en fais pas tu pourras prendre ta douche là-bas tranquillement, il y a tout ce qu’il faut. Mais si tu n’es pas à l’aise avec ça, ce n’est pas un souci et n’est pas peur de me le dire je le prendrais pas mal
Je pense que prolonger ce petit rendez-vous amical, chez moi ça pourrait être pas mal et on se sentirai quand même mieux qu’ici sur la falaise, car c’est pas le tout mais les rochers ça fait vraiment mal aux fesses au bout d’un moment. Je croquais dans ma pomme tout en la regardant sans réellement insister afin de ne pas la mette mal à l’aise, déjà que je lui avais proposé quelque chose peut être d’un peu trop délicat
- Je travaille en tant que directeur des ressources humaines dans une entreprise de finance. Et toi tu travailles ou ?
Emily fut surprise sur le coup. Pas la même chose que l’idée de sauveteur qu’elle s’était fait. L’allure d’Antoine ne faisait pas directeur surtout sans son complet pour faire comme tous les hommes d’affaires normaux. Toutefois, son habit de course lui allait bien et elle le voyait bien diriger. Il n’avait pas l’air du méchant patron.
- Je suis présentement dans les centres d’appel du 911.
Bien que ça l’avait été difficile de garder un emploi stable pour elle. Emily se sentait fière d’avoir garder cet emploi depuis quelques mois déjà. Son frère l’avait aidé à se remettre sur le droit chemin et elle avait réussi à remonter la pente tranquillement. Bien sûr que toutes ses mauvaises habitudes n’étaient pas parties d’un coup, mais c’était un rétablissement progressif. Discuter avec un étranger sur cette plage sans avoir peur de partir sur une crise de panique était à la fois réconfortant et réjouissant. L’inconnu, au nom d’Antoine lui fit alors remarqué son calibre de course où elle avait mis la faute sur l’armée.
- Ah ouais quand même. Ceci explique cela *rire* Je n’ai fait que suivre donc je n’ai aucun mérite mon commandant
Emily le regardait avec un sourire à la remarque du grade qu’Antoine avait utilisé pour la surnommer. Avoir été commandante, les gars l’auraient probablement pas aimé dans le sens où elle les aurait fait travailler. Puis il enchaina rapidement sur un autre sujet.
- Dis-moi ce soir tu fais quelques choses ? On pourrait je ne sais pas aller boire un coup au bar pour parler un peu plus. C’est comme tu le sens, je ne veux pas te forcer, mais si tu es d’accord, on peut aller chercher tes affaires chez toi et on va chez moi. Je te montrerai mes talents de cuisinier. Ne t’en fais pas tu pourras prendre ta douche là-bas tranquillement, il y a tout ce qu’il faut. Mais si tu n’es pas à l’aise avec ça, ce n’est pas un souci et n’est pas peur de me le dire je le prendrais pas mal.
L’idée n’était pas mauvaise en soi. Celle de cuisiner, celle d’aller dans un bar faisait rétracter la jeune fille puisqu’elle savait à quel point son comportement changeait lors des soirées où l’alcool coulait à flot. L’ambiance sympathique allait vite prendre une vilaine tournure qu’elle ne souhaitait pas. Cependant, l’idée lui plaisait de prolonger ce moment sympathique. Cela lui permettait d’avoir une source de distraction plus saine que celle engendré dans les derniers mois.
- Tu sais quoi, j’aimerais bien voir tes talents de chef cuisinier, mais pour que j’accepte de te suivre. Tu vas devoir me montrer tout ce que t’as dans le ventre à la course. Si t’arrives avant moi au café, je te suis, où tu veux !
Emily, qui adorait les défis, se levait vite fait en rigolant et reparti à courir en direction du centre-ville sans lui laisser d’avance pour se préparer à partir. Elle ne se retourna pas pour regarder en arrière, mais contrôlait sa respiration pour arrêter de rigoler comme une perdue.
Je venais de lui annoncer qui j’étais réellement ou plutôt ce que je faisais dans la vie de tous les jours en dehors de mon sport et honnêtement je pense qu’elle ne s’attendait pas franchement à ce métier ma part. A vrai dire j’aurais tout aussi aimé être coach sportif, d’ailleurs pendant un certain temps l’idée m’a traversé l’esprit, mais j’ai préféré me diriger vers quelque chose que j’aime tout autant et qui me permettrait à coup sûr de trouver un métier immédiatement par la même occasion bien gagner ma vie. Mais cela ne m’empêche pas malgré mes horaires et la masse de travail que j’ai à faire, de trouver du temps pour moi-même et pour mon plaisir personnel. Puis Emily prit alors la parole pour me dire ce qu’elle faisait dans la vie à son tour et cela m’intéressait grandement. Cette jeune femme était une bouffée d’oxygène pour moi et je l’aimais déjà énormément
- Je suis présentement dans les centres d’appel du 911
Je la regardais tout en souriant et son métier restait relativement en commun avec son passé dans l’armée américaine puisque cela reste dans le domaine de l’aide à la personne. Certes elle est moins active en étant standardiste, mais son rôle reste primordial malgré tout dans le bon déroulement des situations.
- Tu as dû recevoir des appels assez flippant je suppose
Nous continuons à discuter de nous en général et à ma plus grande surprise moi qui suis de nature timide, je me retrouve extrêmement à l’aise en sa présence, et je me permets même de la taquiner sur son passé dans l’armée en l’appelant « mon commandant ». D’ailleurs cette dernière ne manque pas de me faire un grand sourire suite à ma petite réflexion à ce sujet, puis je décide me lâcher totalement et de lui proposer de passer plus de temps ensemble, et je vais même jusqu’à lui demander de venir chez moi afin que je lui fasse gouter à ma cuisine. Cela ne me ressemble absolument pas habituellement mais j’étais tellement à l’aise avec Emily que cela me paraissait tout naturel de l’inviter à boire un coup ainsi qu’un manger un morceau ensemble en tête à tête bien qu’il n’y ait rien d’autre que de l’amitié naissante entre elle et moi. Et en ce moment même j’étais en plein questionnement afin de savoir si elle était aussi réceptive que je pouvais l’être, et je voulais savoir si elle était intéressée, si l’idée lui plaisait ou si au contraire elle n’était pas confortable avec la possibilité de manger seul à seul avec moi alors qu’elle ne me connait que depuis une heure environ et encore. Puis vint le moment décisif de sa prise de parole - Tu sais quoi, j’aimerais bien voir tes talents de chef cuisinier, mais pour que j’accepte de te suivre. Tu vas devoir me montrer tout ce que t’as dans le ventre à la course. Si t’arrives avant moi au café, je te suis, où tu veux !
J’adorais l’idée que venait de me proposer la jeune brunette, mais cette petite fourbe qu’elle est se mit à rire et se leva à la vitesse de l’éclair tout en commençant à faire de grande foulée et à courir à un rythme relativement élevé. Je rigolai à mon tour en la haïssant de m’avoir pris au piège mais je me releva le plus vite possible. Seulement j’avais déjà pris pas mal de retard sur la belle Emily alors je me devais de trouver une option de secours afin de la rattraper, mais il n’y avait rien. Je devais donc uniquement compter sur mon cardio et sur mes jambes. Je m’élança alors à la poursuite de la gazelle qui se trouvait à quelques centaines de mètres de moi grappillant dizaines de mètres par dizaines de mètres. Je me concentrai uniquement sur ma course et sur mon objectif qui était de la rattraper, d’ailleurs je me plaçais derrière elle dans son angle mort afin qu’elle ne puisse pas me voir en tournant légèrement la tête. Là où j’étais placé, si elle voulait me voir, elle devait tourner totalement le buste et donc perdre du temps sur moi ce qui me permettrait de refaire considérablement mon retard. J’avais l’impression d’être dans une course de Formule 1, d’être dans la position de l’outsider sous la seconde et donc avec l’aide du DRS, mais à seulement quelques tours de la fin, donc cela voulait dire que je devais faire vite. Au bout de la rue à 500 mètres grand max je pouvais voir le café et je savais que ce serait pas une bonne chose pour moi de taper un grand sprint immédiatement puisque je ne le tiendrais jamais sur la distance. J’allongea considérablement mes foulées et uniquement grâce à cela je me retrouva non loin d’Emily qui tourna la tête pour vérifier ou j’étais mais elle ne pouvait me voir puisque j’étais caché dans son dos mais pas trop près non plus afin qu’elle ne puisse voir mon ombre sur le sol. Tout en stratégie à mettre en place afin de la surprendre le mieux possible. Elle accéléra doucement et de plus en plus la cadence plus on approchait du café. Et alors que nous nous trouvions uniquement à 100 mètres de ce dernier je déboulonna dans ses rétroviseurs bien qu’elle n’en ai pas et grâce à l’inspiration je pris de la vitesse et j’accéléra immédiatement afin de lui passer devant et de garder la tête jusqu’au bout. J’alliais la vitesse de pointe avec les grandes foulées. Heureusement pour moi, le fait de me voir débouler d’un coup à dû la surprendre et elle n’avait pas réagi immédiatement à mon changement net de rythme et de style de course. Mais je me méfiais malgré tout d’elle car elle a eu un programme intensif très compliqué à faire pendant l’armée et d’ailleurs lors des derniers mètres cette dernière revint à mon niveau ce qui m’effraya mais j’en avais gardé un peu sous le pied justement au cas où elle aurait eu les ressources pour me reprendre et dans les derniers mètres de la bataille, je donna tout ce que j’avais au fond de moi et je la devança de pas grand-chose mais c’est une victoire tout de même. J’étais essoufflé de ma course mais mon premier réflexe fut de la prendre dans mes bras en rigolant et en la soulevant au ciel
- J’AI GAGNE !!!
J’étais vraiment fier de moi et de ce que je venais de réaliser car ce n’étais pas rien après tout. Je venais de battre quelqu’un ayant été membre dans l’armée américaine, alors certes c’était une femme mais cela n’enlevait rien à a performance que je venais de faire. Je reposa doucement Emily au sol puis je commença à baisser mon buste vers l’avant en posant mes mains sur mes hanches afin de reprendre mon souffle, sans oublier de marcher afin de ne pas permettre à l’acide lactique de se créer et donc de s’attaquer au muscle de mes mollets. Tout en faisant cela je m’adressa à la jolie brune qui se trouvait non loin de moi - Félicitation Emily tu es un sacrée concurrente et compétitrice …
Je m’arrêta afin de reprendre mon souffle puisque j’en avais pas suffisamment pour terminer ma phrase et une fois cela fait je repris le cours des choses
- Mais tu avais bien dis que si j’arrivais en premier tu faisais ce que je voulais haha. Je suis quelqu’un de bien alors je vais te laisser choisir. Mais il me semble que tu étais plutôt intéressé pour manger un morceau ensemble et que je te montre mes talents de cuisinier alors pourquoi ne pas faire ça ? Mais je t’annonce, on m’appelle Philippe Etchebest dans le domaine de la cuisine
J’aimais bien rigoler avec elle et je suppose qu’elle aimait bien rigoler avec moi elle aussi. On formait un sacré duo tous les deux et ça fait bien longtemps que je n’ai pas eu ce genre de relation amicale avec une personne du sexe opposé
- En revanche avant toutes choses on va prendre une bonne douche bien chaude … chacun son tour bien entendu
Ce que je pouvais débiter des conneries par contre c’était impressionnant. Timide mais une fois à l’aise je suis incontrôlable - J’ai tous ce qui faut chez moi Emily. Suis moi je t’emmène au pays des rêves … en toute amitié
Je lui fis un clin d’œil et un sourire taquin qui en disait long. Je sens que je vais apprécier ce repas en sa compagnie
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