Malia était resté planté dans le hall d’embarquement un instant, les larmes coulant sur ses joues, son cœur battant à toute vitesse. On lui aurait planté un couteau dans le cœur que ça n’aurait pas été aussi douloureux. L’homme à qui elle avait, maladroitement, fait comprendre ses sentiments, ou tout du moins donner une chance de voir ce qui pouvait se passer entre eux, l’avait abandonné à l’aéroport, lui avait lâché la main pour partir direction la sortie. Elle l’avait embrassé, il l’avait rejeté. Quoi de plus douloureux pour une personne que de se faire lâchement abandonné alors qu’elle espérait tellement plus. En l’embrassant elle n’était pas sur de ce qu’il allait lui dire ou faire, mais jamais elle n’avait été aussi humilié. Car oui, toutes les personnes qui embarquaient sur le même vol qu’elle, avaient observé la scène. Et si on avait pu entendre un « ooooh » assez tendre lorsqu’elle l’avait embrassé, elle avait surtout vu les têtes se baisser lorsqu’il l’avait quitté. Alors Malia avait récupéré ses bagages, et était monté à bord de l’appareil, sanglotant comme une madeleine, brisé en mille morceaux. Son voyage commençait bien…
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Malia était de retour depuis hier. Elle avait été surprise de voir Kenneth chez elle, mais il lui avait donné le courage de se rendre chez Andrew aujourd’hui. En presque deux mois, elle en avait eu du temps pour réfléchir à quoi dire ou quoi faire. Et même si son départ remontait à un mois et demi, elle était toujours aussi affectée par la manière dont il l’avait laissé tomber à l’aéroport. Elle qui avait essayé de s’ouvrir à lui, s’était retrouvé devant un homme blessé, et il l’avait éconduite en deux-deux. Rien que pour ça, elle l’avait imaginé le pousser dans une fontaine, lui jeter son café au visage, ou lui écraser le pied avec son talon le plus haut dans ses chaussures. Car oui, il avait eu le droit d’être en colère, mais elle l’avait tout de même embrassé ! Et pourtant il avait eu le culot de lui dire qu’il aurait aimé peut-être plus qu’être ami ! C’était assez drôle de voir comment il l’exprimait ! Et malgré tout ça, Malia voulait des explications. Elle ne voulait pas rester sur un « bon voyage », mais voulait comprendre où ils en étaient, et quelle serait la suite des évènements. La nouvelle Malia, la vraie Malia, ne resterait pas sur ça, et voulait en savoir plus. Alors elle avait mis sa plus belle robe du Mexique, une veste en jean, et s’était joliment coiffé et maquillé. Pour quelqu’un qui était en colère, elle prenait bien son temps pour se préparer pour une simple visite… Arrivé devant son immeuble, elle inspecta les numéros sur la sonnette. Jamais elle n’était venue lui rendre visite auparavant, mais une fois ou deux il lui avait donné son adresse pour passer chez lui en cas de besoin. Surtout après son agression, si jamais elle ne se sentait pas bien. Gentil comme attention oui. Aujourd’hui elle était enfin devant sa porte, et il ne lui manquait plus que du courage pour sonner. Après avoir pris une grande inspiration, s’être recoiffé et avoir remis en place sa robe, elle appuya sur ce si petit bouton. Elle attendit un instant avant d’entendre quelqu’un derrière la porte. Elle avait encore deux petites secondes pour courir se cacher, pour changer d’avis et partir. Mais elle resta là, et lorsqu’Andrew ouvrit la porte, elle lui fit son plus beau sourire. « Bonjour Andrew. »
Andrew était en arrêt maladie. Disons que ... Et bien, disons qu'il avait eu quelques soucis y'avait de cela moins d'une semaine. Un accident. Un gros accident. Des décombres. Des gens à soigner sur place et d'autres à ramener au plus vite à l'hôpital. Un train qui avait déraillé, qui avait percuté un bâtiment et qui avait fait de nombreuses victimes. Comme un autre médecin de l'hôpital, Andrew avait été dépêché sur place. Afin de soigner les premières victimes. De donner des soins. De faire un triage afin de donner des priorités. Ramener ceux qui pouvaient être sauvés à l'hôpital. Les autres, les codes noirs ... resteraient sur place parce qu'on ne pouvait rien faire pour eux. Enfin, tout ça pour dire qu'Andrew était sur place. Il avait été dans un wagon, le toit dudit wagon sérieusement endommagé, pour tenir la main à une pauvre femme qui s'était retrouvée empalée et qui demandait au médecin de sauver son fils qui était un peu plus loin. Elle n'avait pas tardé à succomber. Et alors, Andrew avait tenté de rejoindre le fils. Des morceaux du bâtiment avaient fini par s'effondrer, piégeant Andrew mais également le gamin. De sérieuses blessures, ou plutôt écorchures, une belle entaille également au front, et une méchante entorse au poignet, ainsi que quelques côtes contusionnées. Oui, bon, ce jour là, Andrew avait gagné sa journée. Il en aurait pour minimum deux à trois semaines avec son poignet. Ca voulait pas dire pour autant qu'il ne retournerait pas au boulot pour autant. Il ne pouvait pas opérer, d'accord. Mais il pouvait encore enseigner. Pourquoi pas ? Il comptait bien, dès la fin de la semaine, reprendre le travail. Enfin, fallait qu'il arrive à les convaincre et ça, c'était pas gagné d'avance. En tout cas, il était donc chez lui. Il faisait un peu de rangement, son téléphone collé à l'oreille. Duncan qui prenait des nouvelles de lui. "Mais non, t'inquiète, ça va. J'fais du rangement." Normal que son meilleur pote s'inquiète un peu après tout. "Oui, je sais que j'ai une scie chez mes parents mais non, j'vais pas aller chez eux pour aller enlever ce plâtre." Non. Il n'en ferait rien. "J'peux nettoyer mes plaies tout seul. Après, si tu veux passer pour boire une bière, j'dis pas non. Mais si c'est juste pour vérifier mes plaies, c'est pas la peine." Non. Duncan avait d'autres choses à fouetter, c'était certain. Et tandis qu'il lui parlait encore, on en vint à sonner. "Attends. On vient de sonner. J'te rappelle plus tard. Ouais, j'fais pas de folie." Il posa son téléphone portable sur le petit meuble. Il se rapprocha de la porte et en vint à l'ouvrir. Il n'aurait pas cru ... Il n'aurait pas cru que c'était Malia derrière la porte. D'ailleurs, la surprise se lisait sur son visage. Dans le sens où ... Et bien, il avait pensé à elle. Oui, il avait beaucoup pensé à elle. Elle lui avait dit qu'elle serait absente un mois. Peut-être deux et elle ne semblait pas certaine pour ce deuxième mois. Et quand il ne l'avait pas vu après un mois, il était revenu à la galerie, comme un chien perdu. Les employés n'avaient pas de nouvelles. Il avait fini par abandonner. Se dire qu'elle était partie, à jamais, et qu'elle ne reviendrait pas. "Tu ..." Il était surpris. Très surpris. Heureux ? Sans doute. Les mots lui manquaient. Là, tout de suite. Il avait fait un pas vers l'avant. Et peut-être que ça la surprendrait. Peut-être qu'elle le giflerait. Il n'en savait rien. Mais il allait agir. Et pas rester planté là comme un con. Pas faire l'idiot, comme lorsqu'elle était partie. Il l'avait embrassé. Tendrement. Chose qu'il n'avait pas fait la dernière fois. "J'ai été stupide." finit-il par lui souffler en détachant ses lèvres de celles de Malia.
Tout le long de la route, Malia s’était demandé comment elle pouvait faire pour ne pas avoir l’air trop bizarre, trop froide ou trop préparé. Malheureusement, il ne lui était venu que les phrases toutes faites, banales, qu’on voit dans les films sentimentales à l’eau de rose. Et jusqu’à ce qu’il ouvre la porte, elle était persuadée que c’était peut-être une erreur que de se pointer à l’improviste comme ça chez lui. Andrew aurait pu être avec une fille, de la famille, des amis. Et là elle aurait l’air bête, très bête. Car elle n’avait pas envie de parler devant un public, mais bien de s’expliquer, de parler, et de partir en ayant compris où ils en étaient à présent. Qu’importe, il était trop tard pour faire demi-tour. Elle avait appuyé sur ce fichu bouton, et maintenant toutes ses phases préparées tourbillonnaient dans sa tête, à lui en donner la migraine. Elle s’était entrainé devant le miroir, avec ou sans sourire, d’une voix douce ou d’une voix en colère. Coucou, salut, bonjour, quels mots étaient le plus approprié pour cette occasion ? Lorsqu’Andrew ouvrit la porte, elle avait repris sa respiration, lui avait souris tout en le saluant avec un « bonjour », et une voix calme et plus douce qu’elle ne l’aurait imaginé. Malia avait tenté d’analyser les traits de son visage. Etait-il content de la voir ? Surpris ? Énervé ? Allait-il lui dire de partir comme une malpropre ? Non ce n’était pas son genre. Et à voir comme il avait la bouche ouverte, et incapable d’aller plus loin qu’un « tu » il devait être plus que surpris. Elle aurait été un fantôme du passé, il aurait peut-être la même réaction. Malia ne savait pas trop comment enchainer. Son attention se porta plus particulièrement sur son front et son bras. Pourquoi avait-il l’air d’être si mal en point, comme après un accident de voiture ou une vilaine chute ? Elle aurait aimé lui toucher le front ou le poignet, mais elle n’avait toujours pas eu une autre réaction de sa part. Et alors qu’elle allait essayer d’enchainer pour prendre la température, il avait fait lui-même le premier pas, la surprenant à son tour par son geste. Un baiser. Il s’était approché d’elle et avait posé ses lèvres sur les siennes, comme elle l’avait fait à l’aéroport. Et elle était à présent à la place d’Andrew, deux mois plus tôt. Elle aurait pu très bien apprécier le moment et ne rien gâcher, mais c’était plus fort qu’elle. Trop de questions. Elle se dégagea de lui, tout comme lui à l’aéroport, et fonça dans son appartement pour poser sa veste et son sac. Puis elle se tourna vers lui, totalement absorbé par les blessures d’Andrew. Elle s’approcha de lui pour lui toucher le front ainsi que le bras. « Qu’est ce qui s’est passé enfin ? D’où viennent tes blessures ? » Elle avait croisé les bras et attendait une réponse à tout ça. Elle était partie deux mois, et elle le retrouvait en plusieurs morceaux. Elle tenta néanmoins une blague pour détendre l’atmosphère. « Tu as fait du surf sans moi c’est ça ? »
Elle était revenue. Il n'en croyait pas ses yeux. Bien sûr, il était ravi qu'elle soit là. Qu'elle soit rentrée au pays. Et il lui avait montré. Peut-être de manière maladroite. L'amour et lui, il n'irait pas jusqu'à dire que ça faisait deux. Mais presque. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas réellement été amoureux depuis un petit moment. Il y avait eu Celia quand il était au Mali. t rien de bien sérieux depuis. Malia aurait pu être une relation sérieuse. Mais il était pratiquement certain d'avoir raté sa chance avec elle. Il aurait dû lui dire ... Il aurait dû lui dire bien plus tôt ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Maintenant, c'était sans doute trop tard. Il n'avait plus qu'à ... désespérer, en quelque sorte. Surtout après ce qui venait de se passer. Encore une fois, peut-être qu'il avait été maladroite avec la douce et jolie blonde. Peut-être que l'ancien militaire aurait dû la prendre dans ses bras et puis c'est tout. Peut-être qu'il en avait trop fait. Malia se détacha rapidement de lui et lui posa des questions sur son état. Comment il avait pu se retrouver blessé. "Ah oui ... Ca ..." Il eut un sourire amusé quand elle lui parla du surf. Et du fait qu'il avait du aller surfer sans elle. "Tu comprends ... j'étais tellement malheureux que tu sois partie ... J'ai essayé de me suicider avec ma planche de surf." Andrew essayait de faire un peu d'humour. C'était sans doute raté. Parce que c'était pas un comique. Mais alors, pas du tout. "Tu veux boire quelque chose ?" Parce qu'après tout, il était poli. Et elle avait peut-être envie de boire quelque chose. Ou les blessures d'Andrew l'inquiétaient trop. "Non, plus sérieusement, j'ai voulu jouer les héros." Enfin, c'était pas vraiment jouer les héros. "Y'a un train qui a déraillé la semaine dernière à la périphérie de Brisbane. Et j'ai été envoyé sur place avec deux autres médecins." Bien sûr, anrew était l'un des plus qualifiés. Pour ça qu'on l'avait envoyé. Et parce qu'il était fiable. Qu'il avait déjà vécu cela. Qu'il avait déjà travaillé dans l'urgence. Sous pression. "J'dois avouer que ça ressemblait un peu à une zone de guerre." Beaucoup même. Malheureusement ou heureusement, ça dépendait de comment on voyait les choses. Il avait l'habitude de cela. Andrew n'irait pas jusqu'à dire que ça lui faisait ni chaud ni froid. Mais bon, l'horreur des blessures, ça ne le dérangeait pas. "Un bout de l'immeuble s'est effondré sur le wagon dans lequel j'étais." Il avait évité des bricoles au gosse qui était avec lui dans le wagon à ce moment là. Mais la mère, il n'avait pas pu la sauver, malheureusement. En même temps, elle était dans un état critique. Et ça aurait été compliqué. Très compliqué de la sauver. "Et voilà le travail." Il avait des plaies ouvertes. Au front ou bien sur les bras. Il avait des côtes fracturées. Et une sérieuse blessure au poignet. Une méchante entorse. Ce qui l'empêchait de travailler.
Malia était heureuse d’être de retour et l’accueil d’Andrew l’avait conforté dans son idée de lui rendre visite. Elle ne s’attendait sûrement pas à ce qu’il l’embrasse bien que cela ne lui avait pas déplu. Et puis elle avait aperçue les blessures et l’instant romantique/ retrouvaille s’était transformé en une véritable inquiétude. Il était dans un sale état et elle aurait bien aimé être là pour lui à sa sortie de l’hôpital. Pour cuisinier, faire les courses ou du ménage, bref être au petit soin pour lui. Elle rigola en l’entendant répondre à sa blague sur le surf. Évidemment qu’il n’avait pas tenté de mettre fin à sa vie avec un coup de planche de surf mais même avec ses blessures il était toujours blagueur et ça, c’était bon signe. « Je vais juste garder la partie où tu as dit être malheureux alors… » Finalement il avait été triste de son départ ? Malia en avait douté et tout au long de son séjour s’était demandé s’il n’avait définitivement pas mis un point final à toute sorte de relation avec elle. Amicale ou amoureuse, dans les deux cas elle en avait été malade de penser ça. Il enchaîna sur sa mésaventure et les raisons de ses blessures tout en lui proposant à boire. « je veux bien un verre d’eau s’il te plait. » En réalité elle aurait bien pris quelque chose de fort pour se remettre les idées en place mais elle n’avait pas envie de lui demander. Que penserait il d’elle après ça ? Il était donc préférable de s’en tenir à de l’eau. Tout au long de ses explications, Malia hochait la tête et ponctuait tout cela avec des « oh ». Il avait du vivre un calvaire mais il était là, devant elle. En bonne santé même si ses blessures semblaient l’handicaper surtout pour le boulot. « ça ne te fait pas trop mal ? » elle s’était approché de lui pour analyser tout ça. Au moins il était en vie en face d’elle ou bien dans un lit d’hôpital. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me faire signe. Je peux t’emmener à manger ou même t’aider avec ton linge, ton ménage ? Bon j'me doute qu’étant médecin, tu te fais tes bandages tout seul mais pour le reste je peux t’aider ! » Planté devant lui avec un grand sourire sur le visage, elle était heureuse d’être de retour dans le coin et surtout de le revoir. « Je suis de retour et je ne compte pas repartir de ci tôt ! » Elle avait ce besoin de le rassurer pour ne pas qu’il pense qu’elle était déjà en train de réfléchir à repartir. Ce voyage avait surtout été un moyen d’oublier beaucoup de choses et maintenant elle était certaine de vouloir rester ici et de voir où l’avenir l’emmènerait avec Andrew
Est-ce qu'il avait bien fait ? De l'accueillir comme cela ? Andrew n'en savait rien. Mais il était tellement content de la revoir. Elle était là. En face de lui. Elle était revenue. Et il pouvait la prendre dans ses bras. Lui dire qu'il était ravi quelle était là. Lui dire qu'il n'avait plus envie qu'elle s'en aille et qu'elle reste dans les parages. Pendant un petit moment, il y avait cru. Il avait cru qu'elle ne reviendrait pas. Il avait cru qu'il l'avait perdue. Mais non. Elle était là. Elle était venue jusque chez lui. Elle était rentrée. Tout allait rentrer dans l'ordre. Ou pas. Maintenant qu'elle était revenue. Et il allait devoir se bouger les fesses s'il voulait ... S'il voulait qu'il se passe quelque chose entre eux. Andrew n'avait pas abandonné l'idée de sortir avec Malia. Bien qu'il allait devoir faire de gros efforts pour tenter de la conquérir. Peut-être que ça se ferait rapidement. Ou peut-être que ça serait tout le contraire. Le médecin eut un hochement de la tête. "Très malheureux je dois même dire." Et encore, le mot était faible. "Mais tu es revenue." Et ça, c'était le plus important. Ca, c'était une véritable bonne nouvelle. Peut-être qu'il se faisait des idées. Peut-être que Malia ne voyait pas d'avenir avec Andrew. Va savoir. Il aurait, très certainement, l'occasion de découvrir tout ça au fil du temps. En tout cas, il lui proposa à boire. Et elle acceptait volontiers un verre d'eau. "Juste de l'eau ? J'ai du sirop si tu veux. Ou bien du jus de fruit." Mais si elle ne voulait que de l'eau, et bien, il lui donnerait de l'eau, c'était pas un souci. Alors, Andrew s'était absenté durant quelques instants. Juste le temps de récupérer deux verres. Avant de lui raconter sa petite histoire. Son petit accident. C'était pas un accident. C'était ... juste la faute à pas de chance mine de rien. La faute à pas de chance. Il avait voulu sauver quelqu'un. Il avait pu le faire d'ailleurs. Sauver une vie. Et il s'était retrouvé blessé. Ce n'était pas bien grave. Ce n'était pas grave du tout. Il était en vie, lui aussi. Un peu blessé, c'était un fait. Mais il allait bien. Le médecin haussa des épaules. "Ca va. J'ai une haute tolérance à la douleur physique." dit-il dans un hochement de la tête. "Mon poignet me lance juste un peu de temps à autre mais ça va." Ca l'empêchait surtout de faire ce qu'il aimait faire. Ca l'empêchait de bosser. Et ça, ouais, c'était pas drôle. Non. Andrew aimerait, et de loin, se retrouver à faire ce qu'il savait faire le mieux : opérer les gens et sauver des vies. Il le ferait pas pendant un petit moment. Le temps de se remettre de cette entorse. Malia lui proposait son aide tandis qu'il revenait avec des boissons pour elle et pour lui. Elle aurait demandé une bière, il se serait bien pris une petite bière. Mais il n'en fit rien. "C'est gentil de proposer." Ouais, c'était même très gentil. Il pensait qu'elle ne voudrait plus avoir à faire à lui après son départ. Et bien non. C'était chouette. C'était très chouette. Entre Duncan et Malia ? Qui il choisirait s'il devait choisir un(e) infirmier(e) ? Sans doute qu'il opterait pour Malia. Duncan, oui, il était comme son frère. Mais que Malia s'occupe de lui, ça serait mieux. Plus agréable pour lui. Et le médecin eut un beau sourire au coin des lèvres quand elle lui annonça qu'elle n'allait pas repartir. "C'était bien ? Ton voyage ?" Parce que c'était normal qu'il lui pose la question.
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