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 Adriel#1 ~ Did you miss me ?

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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyMer 9 Mar 2016 - 18:15

Did you miss me ?
Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie.   Δ

Adriel & Heidi

Parfois, on ressentait ce besoin de retrouver une personne en particulier. Malgré le nombre de nos connaissances, de nos amis et de nos proches, il y avait parfois une seule personne qui saurait nous remonter le moral à cet instant précis, une seule personne dont la présence se révèlerait salvatrice. Cela changeait selon les jours, selon les moments et les aventures que la vie nous réservait. C’était exactement ce que je ressentais, en ce moment-même, assise sur le canapé de mon salon, face à une télévision que je ne regardais pas et à côté de mon chien que je caressais mollement du bout des doigts. Voilà plusieurs jours que je ressentais comme un manque, sans réellement que ça en soit un puisque tout manque supposait addiction et je n’avais jamais été accro à cette personne en particulier, malgré toute l’importance que je lui consacrais. J’avais mis un peu de temps avant de mettre le doigt sur ce que je ressentais, quand soudainement la réponse m’étais apparue, presque comme une évidence.

Adriel West. Le grand frère de Soren. Je ressentais le besoin de retrouver cette relation, de me sentir chouchoutée, couvée. Retrouver Adriel, c’était un peu comme croquer dans une madeleine : ça n’évoquait que de bons souvenirs et ça réconfortait aussitôt. Je n’avais au final pas passé beaucoup de temps en sa compagnie depuis qu’il avait quitté le Lycée, mais je savais que notre relation n’avait pas évolué. J’étais toujours sa petite sœur d’adoption et il était mon grand frère de substitution. J’étais certaine que malgré les années et le changement, Adriel me voyait toujours comme la petite fille qui lui demandait de l’aide lorsqu’il s’agissait d’équations mathématiques et de problèmes physiques. Il représentait chez moi, cette référence masculine qui me manquait dans la vie suite à la mort de mon père lorsque j’étais encore enfant et la disparition récente de Matteo, mon grand frère. J’avais certainement d’autant plus idéalisé ma relation avec Adriel maintenant que je devais faire le deuil de ma relation avec mon frère. Je me raccrochais à l’idée que j’étais encore la petite sœur adoptive de quelqu’un et qu’il y aurait dans ce monde toujours quelqu’un qui s'inquiéterait réellement de mon sort. Aussi étrange soit-il, le courant était tout de suite passé avec Adriel comme il était passé avec Soren alors que les deux frères peinaient à trouver un terrain d’entente lorsqu’il s’agissait de sujets sensibles.

C’était en prenant conscience de ce besoin de retrouver Adriel et de simplement discuter un peu avec lui, de lui faire part un peu du chantier qu’était ma vie et des problèmes que je rencontrais avec Soren en ce moment, que je saisissais aussitôt mon téléphone pour lui envoyer un SMS.

Adriel
Coucou toi. T’es dispo cet aprèm ? Je passerai bien faire un tour du côté de chez toi. Comme besoin de parler.
Sans attendre la réponse, j’étais partie sous la douche pour me préparer dans l’éventualité qu’Adriel me réponde. Je recevais d’ailleurs une réponse après ma douche, réponse positive qui m’indiquait qu’il attendait donc chez lui que je vienne l’y retrouver autour d’un café. Je ne tardais pas à quitter mon appartement pour rejoindre la superbe villa de la famille à Logan City. Je sonnais, à la porte et rapidement Adriel vint m’ouvrir. Avec ma spontanéité naturelle, je venais aussitôt me blottir dans ses bras avant de lui faire la bise. « Je suis contente de te voir. Comment vas-tu ? » lui demandais-je aussitôt dans un sourire alors qu’il me laissait rentrer chez lui.
© GASMASK


Dernière édition par Heidi Hellington le Sam 9 Avr 2016 - 7:52, édité 1 fois
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyJeu 10 Mar 2016 - 19:08

La famille c'est sacré pour Adriel. C'est aussi simple que ça. Oui sa relation avec son frère n'est pas vraiment au beau fixe et ne l'a jamais été, la famille reste sacrée pour lui et si demain son frère avait besoin de lui pour X raison, il accourait sans hésiter. La famille pour Adriel ne se limite pas au sang, pour lui c'est bien plus fort que ça. La famille pour Adriel c'est aussi les personnes qu'il a côtoyées pendant des années et pour qui il a développé une certaine affection, un besoin de protection. Heidi, fait partie de sa famille pour lui. C'est un peu sa deuxième petite soeur. Il la voit comme ça depuis toujours et ça ne changera probablement jamais. Il lui donnait des cours de soutien il y a déjà quelques années et quand il pense à elle, il la voit toujours à cet âge-là. Pour lui c'est toujours cette petite fille qu'il faut protéger à tout prix. C'est un sentiment qui s'est amplifié lorsqu'il apprit pour Matteo. Lorsqu'il a appris la nouvelle sa première pensée n'a pas été pour Soren qui venait de perdre son meilleur ami, mais pour Heidi qui venait de perdre son grand-frère. Ce qui en dit surement long. Il s'est tout de suite donné le devoir d'être là pour elle, de rendre cette perte plus surmontable en endossant encore plus son rôle de grand-frère de substitution. En revanche, il n'était pas là pour la forcer. Il ne lui posait pas de questions sur ce qu'elle ressentait, il ne lui posait pas de question sur son frère non plus. Il lui avait simplement fait comprendre que si elle avait besoin de soutien, besoin de parler ou simplement besoin d'une présence, il était là. C'était aussi simple que ça. Il ne voulait en aucun cas la pousser à parler de ce qu'elle ne veut pas, mais il est totalement disponible si elle veut.

Il venait de finir une de ses réunions aujourd'hui lorsqu'il remarqua qu'il avait un sms non lu de la part de la jeune femme. Elle lui demandait s'il était disponible cette après-midi, car elle passerait bien chez lui ayant besoin de parler. Il ne prit même pas la peine de réfléchir et lui envoya un sms tout de suite après. "Bien sûr, tu sais que tu peux venir quand tu veux". A peine avait il envoyé le sms qu'il sorti de la salle de réunion pour demander à son assistante d'annuler tous ses rendez-vous de l'après-midi. Ce n'était pas quelque chose qu'il faisait souvent, mais il ne se voyait pas dire non à Heidi et comme c'était lui le boss, il pouvait bien se permettre de faire ça une fois de temps en temps. Si cela ne plaisait pas aux clients, ils pouvaient toujours aller voir ailleurs.

Lorsqu'il entend la sonnette, il se dirige aussitôt vers la porte pour ouvrir à Heidi qui vient automatiquement se blottir contre lui avant de lui faire la bise. Adriel la serre dans ses bras, avant de venir lui ébouriffer les cheveux comme il avait eu l'habitude de le faire depuis toujours. "Je suis content de te voir aussi et je vais très bien et toi ?" demande t-il la laissant entrer dans la maison. "Fait comme chez toi hein, tu connais la maison" dit-il, se dirigeant vers la cuisine. "J'allais me faire un café, tu veux boire quelque chose ? Ou manger quelque chose ? Ou les deux ?" demande t-il en riant. C'était un autre avantage d'Adriel le grand-frère, toujours là pour faire en sorte que sa famille n'ait besoin de rien. Même si elle lui disait qu'elle ne voulait rien, il allait lui poser la même question plusieurs fois pour être sûre que la réponse est toujours la même.
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyMer 16 Mar 2016 - 17:43

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Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie.   Δ

Adriel & Heidi

Maintenant que j’étais de retour pour de bon à Brisbane après avoir passé environ dix ans hors de la ville (sauf pour les périodes de vacances où je revenais toujours dans la maison familiale), je me demandais comment j’avais fait pour quitter cette ville. Il n’y avait qu’ici que je me sentais pleinement chez moi. J’avais adoré vivre à Sydney, j’avais pleinement profité de l’euphorie de la vie étudiante là-bas, j’avais rencontré tout un tas de personnes formidables qui avaient réussi à se faire une place dans mon petit cœur. Pourtant je n’avais jamais considéré Sydney comme ma maison, c’était un lieu accueillant, chargé de souvenirs pour moi mais c’était totalement insignifiant par rapport à tout ce que Brisbane représentait pour moi. C’était mes racines, là où se trouvait ce qu’il restait de ma famille, mais également le lieu où je m’étais construit moi-même ma propre famille et qui comprenait des personnes telles que Soren et Adriel. D’une façon générale, je m’étais toujours bien entendu avec l’ensemble de la famille West, pour mon plus grand bonheur. Il fallait dire qu’avec Matteo nous avions passé pas mal de temps dans la maison familiale des West pour nous sentir suffisamment à l’aise en compagnie des West. Je me souvenais encore très clairement aujourd’hui de l’état d’Adriel, de Soren et du reste de leur famille alors de la cérémonie d’adieu pour Matteo (faute de corps à enterrer). Ils avaient tous semblés aussi affectés que si Matteo avait été un des leurs, comme si c’était un membre de leur famille qui était mort. Et si sur le coup, avec l’émotion, cela ne m’avait pas frappé tout de suite, j’avais par la suite compris que c’était justement le cas, d’une certaine façon nous n’étions qu’une vague continuité de la famille des autres. Nous avions les mêmes racines et des tas de souvenirs qui nous reliaient tous.

La situation actuelle dans laquelle j’étais plongée m’oppressait et je sentais que j’arrivais progressivement à bout. J’avais usé toute ma patience et mes forces pour encaisser toutes ses rancoeurs. Depuis la mort de Matteo la famille que nous formions alors avait totalement implosé. Sans savoir réellement d’où cela était parti, nous n’étions aujourd’hui plus une famille. Elio ne me parlait plus et je ne parlais plus ni à Soren, ni à Cléo. J’étais coincée, incapable de trouver une solution à tout ce bazar, nous étions bien tous trop têtus pour laisser tomber nos différents et tenter de sauver le peu d’amitié qu’il nous restait encore. Et si pour le moment nous nous contentions tous de faire les autruches, d’enfouir la tête dans le sable en prétendant ne pas voir les problèmes, il était certain que tôt au tard, tout finirait pour nous exploser à la figure. Nous avions trop de choses à nous avouer, trop de choses à nous reprocher, trop de non-dits s’étaient installés depuis que Matteo avait disparu. Et quand j’essayais de comprendre comment on en était arrivé là, quand j’essayais de trouver la source de tout ce bon bazar, je finissais par laisser tomber, faute de résultats. L’étendue des dégâts me décourageait totalement, il fallait l’avouer. Il y avait tellement de choses à réparer, tellement de points à aborder. Je savais que pour ma part, j’avais une grosse partie de la responsabilité sur les épaules. C’était moi qui avait pété un câble après la mort de mon frère, moi qui avait décidé de quitter Brisbane pour ne jamais revenir il y avait de ça un an et demi. C’était moi qui était partie comme une voleuse en ignorant les appels et messages inquiets de mes amis de toujours. C’était moi qui avait mis le feu aux poudres, encore plus en revenant ici, à Brisbane un petit peu comme un cheveu sur la soupe.

C’était pour toutes ces raisons, tous ces doutes que j’étais persuadée que je faisais bien de venir trouver Adriel en cet après-midi. C’était le seul qui pourrait m’apporter un point de vue extérieur tout en gardant sa neutralité (je ne voulais pas que les dés soient biaisés par quelqu’un qui prendrait visiblement parti). Peu de temps après que j’ai sonné, Adriel venait m’ouvrir la porte de son incroyable villa. Et c’était plus fort, il fallait que je le serre dans mes bras. Et automatiquement, c’était comme se sentir à la maison, je me sentais à ma place et parfaitement bien. C’était presque magique en soi. « Je suis content de te voir aussi et je vais très bien et toi ? » me demanda-t-il alors que j’entrais dans la maison à sa suite. « Fais comme chez toi hein, tu connais la maison. » « Eh bien, oui ça va. J’aurais d’ailleurs quelques questions à te poser dans le courant de la semaine prochaine, concernant la façon dont tu mènes ton entreprise, parce qu’il est très probable que tu aies devant toi la toute nouvelle propriétaire d’un magasin de prêt-à-porter assez haut de gamme point de vue qualité. » dis-je avec un sourire. La mode était ma passion depuis toute petite et Adriel était bien placé pour le savoir. Il avait déjà eu l’occasion d’admirer mes premières esquisses de tenues sur mes cahiers de mathématiques lorsqu’il venait m’aider à comprendre mon cours. « J'allais me faire un café, tu veux boire quelque chose ? Ou manger quelque chose ? Ou les deux ? » Il se dirigeait avec la cuisine et sans tarder je le suivais. « Je prendrais bien un café oui s’il te plait. » lui répondis-je en m’installant sur une des chaises de la cuisine. « Ecoute, je ne sais pas trop ce dont tu es au courant, mais je suis en froid avec Soren et j’ai du mal à me sortir de cette situation. » balançais-je alors, d’une petite voix un peu boudeuse.
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Dernière édition par Heidi Hellington le Sam 9 Avr 2016 - 7:54, édité 1 fois
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyVen 18 Mar 2016 - 11:27

Même s'il ne laissait rien paraître pour le moment, Adriel se doutait bien que si Heidi était venue le trouver aujourd'hui c'était que quelque chose n'allait pas très bien. Il n'était pas idiot et la connaissait bien depuis le temps. Il savait qu'elle venait chercher un grand-frère capable de la soutenir et peut-être même de la conseiller du mieux possible. Il prenait ce rôle très à cœur, mais ne comptait pas la forcer non plus. Il allait la laisser parler à son rythme et aborder le sujet sensible quand elle en aurait envie. Il était là pour écouter, quelque chose qu'il avait toujours très bien su faire. On l'avait d'ailleurs complimenté sur ce point et ça même quand il était plus jeune. Ses amis avaient toujours trouvé auprès de lui une oreille attentive, qui écoute sans juger et qui n'hésite pas non plus à donner son avis. Lorsqu'il dit à quelqu'un qu'il est là si la personne a besoin de parler, il ne dit pas ça simplement pour être gentil et il ne dit pas ça non plus pour hocher la tête une fois de temps en temps quand quelqu'un lui raconte quelque chose. Il écoute réellement et s'intéresse à ce qu'on a à lui dire et tente toujours de trouver les meilleurs conseils possibles. Quand Heidi arrive chez lui et lui demande s'il va bien, il se dépêche donc de lui retourner la question, vraiment curieux de savoir sa réponse. Elle va bien. C'est déjà ça. Il écoute, non sans une certaine fierté lorsqu'elle lui raconte qu'elle aura certainement besoin de lui poser quelques questions sur la gestion d'une entreprise puisqu'elle est peut-être la future propriétaire d'un magasin de prêt à porter haut de gamme. "Tu sais bien que tu peux me poser toutes les questions que tu veux. Je serai vraiment ravi de t'aider." Adriel est quelqu'un qui ne prend pas l'expérience pour acquis et il est toujours là pour aider ceux qui ont de l'ambition. Il gère l'entreprise familiale depuis peu, mais son père lui a tout enseigné depuis des années. Il lui a transmis tout ce qu'il savait avant de prendre sa retraite, une fois sûr que son fils en était capable et que l'entreprise était entre de bonnes mains. Maintenant Adriel suit un peu dans la ligné de son paternel, n'hésitant pas à donner des conseils à ceux qui lui demandent. "Et c'est vraiment une super nouvelle ça, tu dois être vraiment contente non ? En tout cas, je le suis pour toi, tu vas t'en sortir comme une chef." Ajouta t-il. Il n'avait aucun doute là-dessus. Heidi et la mode c'était une grande histoire d'amour. Adriel avait toujours été persuadé qu'elle était née pour ça et c'est quelque chose qu'il avait compris il y a déjà pas mal d'années, lorsqu'elle lui avait montré ses premières esquisses. Il ne connaissait rien du tout à la mode à cette époque, mais il n'était pas dur de reconnaître quelqu'un avec du talent.

"Je te fais ça tout de suite." Lui répondit-il et mis en marche la machine à café. Il sorti deux tasses qu'il plaça sur la table avant d'attraper une petite boite de chocolats dans le placard et de la poser à côté des tasses. "Tu veux du sucre ?" Demande t-il en lui servant son café. Il ne savait absolument pas qu'elle était en froid avec Soren. Ce qui n'était pas vraiment une surprise. Ce n'était pas vraiment le genre de choses dont il parlait avec son frère et leur relation n'était pas des meilleures non plus. Il était cependant assez étonné d'entendre Heidi lui dire ça puisque Soren ayant été le meilleur ami de Matteo, il aurait pensé que lui et Heidi se serait serré les coudes dans cette épreuve et auraient donc été plus proches que jamais. A croire que non et à entendre la petite voix boudeuse d'Heidi, ce n'est pas quelque chose qui lui fait plaisir. Ce qu'il peut totalement comprendre. Avant de pouvoir essayer de donner un quelconque conseil, il lui fallait cependant en savoir un peu plus sur la raison de ce froid. "J'étais pas du tout au courant" Dit-il d'un air légèrement désolé, prenant place sur une des chaises en face d'Heidi. Désolé qu'elle se trouve dans cette situation, mais aussi désolé de ne pas avoir été au courant plus tôt, se disant qu'il aurait peut-être pu faire quelque chose s'il avait su. Il avait déjeuné avec Soren il y a quelques jours et même si le repas ne s'était pas très bien terminé, il aurait eu l'occasion de lui parler de ça avant que la conversation dérape s'il avait su. "Tu peux me dire comment vous vous êtes retrouvés dans cette situation ?" En d'autres mots, il lui fallait un contexte. Il lui fallait savoir si l'un des deux s'était mis en retrait "volontairement", si ça c'était fait tout seul. Ce genre de choses. "Vous vous êtes disputés ?" Demanda t-il ensuite. Même si en soi il ne voyait pas pour quelle raison ils se seraient disputés, c'était une possibilité qui pourrait expliquer pourquoi ils sont en froid et aussi pourquoi Heidi se retrouve un peu dans une impasse ne sachant pas se sortir de cette situation. Il espère tout de même secrètement qu'une dispute n'est pas la cause de ce froid entre eux, puisque des disputes avec Soren il en a toujours eu et il n'est pas vraiment le mieux placer pour donner des conseils à ce sujet.
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyVen 25 Mar 2016 - 17:49

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Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie.   Δ

Adriel & Heidi

J’avais toujours admiré Adriel. C’était un type qui avait tout pour lui ou presque. Il était intelligent, beau, gentil et il avait de l’ambition. J’avais toujours été très sensible à l’ambition. C’était comme si je les repérais à l’aide d’un détecteur. Petite j’avais beaucoup d’ambition, j’en avais toujours aujourd’hui, même si je l’avais oublié pendant un temps et avais mis mes rêves de côté pendant quelques années. Mais j’étais bien décidée à ce que ça change et la personne la mieux placée pour m’aider dans ce genre d’épreuve c’était Adriel. Il était PDG de l’entreprise familiale, la fierté de son père et l’entreprise ne s’était jamais aussi bien portée. Clairement, c’était un exemple de réussite et si je voulais espérer un jour pouvoir en dire de même, il allait falloir que j’apprenne des meilleurs. J’avais pleins de question à poser à Adriel, certaines plus futiles que d’autres mais je savais que je pouvais compter sur mon ami pour m’aiguiller du mieux qu’il pouvait. « Tu sais bien que tu peux me poser toutes les questions que tu veux. Je serai vraiment ravi de t'aider. » avait-il répondu lorsque je lui avais dit que j’aurais besoin de ses conseils plus tard parce que je comptais ouvrir mon magasin. « Et c'est vraiment une super nouvelle ça, tu dois être vraiment contente non ? En tout cas, je le suis pour toi, tu vas t'en sortir comme une chef. » avait-il enchaîné. « Eh bien, je suis contente oui, littéralement surexcitée. Et en même temps je suis tétanisée. Ca me fiche une trouille monstre de me dire que je vais faire le grand saut. » C’était tellement un pas important à franchir dans une vie que parfois je n’en dormais pas de la nuit « J’ai peur de ne pas m’entourer des bonnes personnes, d’oublier quelque chose, de faire les choses de travers. » Maintenant que j’avais une chance de réaliser mon rêve, je ne voulais pas tout gâcher uniquement parce que j’étais novice et ignorante. Des fois, je me disais que si j’avais su tout l’investissement et les responsabilités que cela représentait de créer sa propre entreprise, je n’aurais sûrement jamais eu le courage de me lancer dans tout ceci. Pendant que je déblatérais sur mes angoisses concernant ma nouvelle prise de responsabilité, Adriel nous préparait deux cafés. « Tu veux du sucre ? » me demandait-il. « Deux oui s’il te plait » Si j’étais une grande amatrice de thé, je n’appréciais en revanche pas assez le café pour être capable de le boire sans sucre, ce qui faisait souvent grincer des dents les grands amateurs de café qui me côtoyaient.

Rapidement le sujet dérivait sur Soren. Apparemment Adriel n’était pas au courant que son frère et moi ne nous parlions plus. Ce qui au fond ne m’étonnait qu’à moitié. Je n’avais donné que très peu de nouvelles à Adriel après la disparition de Matteo et les deux frères n’avaient pas la relation la plus épanouie qui soit, leurs rapports étaient souvent tendus et j’imaginais assez mal Soren venir parler de ses problèmes à Adriel, surtout des problèmes de cet ordre-là. Soren était assez du genre à intérioriser des problèmes et je n’étais même pas sûre qu’il parlait de ça avec Cléo, quand bien même celle-ci aurait mis le sujet sur le tapis. « Tu peux me dire comment vous vous êtes retrouvés dans cette situation ? » me demanda-t-il. « C’est assez compliqué, ça fait un moment que ça dure je suppose » marmonnais-je un peu dans ma barbe en posant mes mains autour de la tasse de café. « Vous vous êtes disputés ? » Je secouais négativement la tête. « Enfin pas si tu considères que dans une dispute les deux partis doivent avoir voix au chapitre. Pour le coup, c’est plus moi qui lui en mis pas mal dans la tronche et lui n’a pas pu dire grand-chose. De toute façon, je crois que je n’étais pas prête à l’écouter. » Je faisais une courte pause, mordillant ma lèvre inférieure, à la recherche de la façon dont je pourrais exposer le problème de façon claire à Adriel, alors que dans ma tête cela n’avait rien de clair. « Je dirais que le centre du problème c’est sa relation avec Cléo. Je n’arrive pas à l’accepter. Rien que d’y penser ça me hérisse les poils sur la nuque. C’est comme regarder tout ce qu’aurait dû vivre Matteo et me rendre compte que c’est exactement tout ce qu’il ne pourra plus jamais vivre. » Au fur et à mesure, ma langue se déliait, je parvenais à exprimer un peu mieux ce que je ressentais. J’expliquais à Adriel comment je me sentais trahie vis-à-vis de cette relation, comment je voyais ça comme un affront au souvenir de Matteo. Je lui expliquais que je reprochais clairement à Soren de faire comme Matteo n’avait pas existé, comme s’il n’avait pas vécu tout ce qu’il avait vécu avec Cléo. J’ajoutais que j’en voulais à Cléo, mais qu’à cause de ma nièce, si je voulais pouvoir faire partie de sa vie, il allait falloir que je lui pardonne et que je vive avec. Clairement, j’arrivais plus facilement à trouver des excuses à Cléo qui se retrouvait veuve et mère célibataire, alors que selon moi Soren n’avait perdu qu’ « un meilleur ami ». « Enfin voilà, ça se bouscule un peu tout ça dans ma tête. Mais le plus agaçant avec Soren, c’est qu’au même instant j’ai envie de lui mettre une baffe et de le serrer fort contre moi. Il me manque. Son amitié me manque. Mais j’ai la sensation que je ne vais jamais réussir à lui pardonner ce qu’il a fait. Et je crois que ça me rend encore plus triste. »
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Dernière édition par Heidi Hellington le Sam 9 Avr 2016 - 7:55, édité 1 fois
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyDim 27 Mar 2016 - 12:57

Contente et tétanisée à la fois. Il pouvait totalement comprendre. Même si cela pouvait paraître absurde, il s'était retrouvé dans cette position dans le passé et il avait ressenti exactement la même chose. Quand son père est parti à la retraite et qu'il s'est retrouvé à la tête de l'entreprise familiale, il était content. C'était ce qu'il avait toujours voulu, ce pour qui il avait toujours travaillé. En même temps, il était aussi tétanisé. C'était une tellement grosse responsabilité. Même s'il savait qu'il allait arriver à ce niveau, il avait eu l'impression que tout avait été trop vite. Et si son père ne lui avait pas tout appris ? Et s'il n'était finalement pas bon dans ce rôle ? Et si les collaborateurs et employés ne l'acceptaient pas ? Quelques questions parmi tant d'autre qu'il s'était posé à l'époque. Il en avait même presque perdu le sommeil pendant une période. Se stressant pour la moindre petite chose qui n'allait pas dans le bon sens. Il avait eu l'impression de marcher sur des œufs. Pourtant, maintenant quand on le voit si sûr de lui dans son travail, il est extrêmement dur de s'imaginer qu'à un moment, il a eu peur. Adriel West, chef d'une grande entreprise d'import export a à un moment, eu peur. "Ah ! Je suis passé par là. Tu vas voir ça va vite passer quand tu vas te rendre compte que tu gères parfaitement les choses" Il ne peut que la soutenir, la comprendre. Il parle avec son expérience. Bien sûr certains diront que chaque personne est différente, mais il connait la jeune femme et il ne doute pas une seule seconde qu'elle s'en sortira à merveille. Il serait d'ailleurs étonné du contraire. "Tu te rendras bien vite compte si les personnes avec qui tu travailles n'apportent rien de bon et ce n'est pas grave, une équipe ça se change s'il faut. Je ne vais pas te mentir, tu oublieras forcément quelque chose à un moment et tu feras très certainement des bourdes, c'est humain et c'est loin d'être une finalité. Bien au contraire." Il parle là en connaissance de cause. Il a vu son père changer son équipe à plusieurs reprises. Il n'a d'ailleurs lui-même jamais hésité à remplacer une personne nocive. Idem, il ne compte plus le nombre de fois où il a oublié quelque chose d'important ou qu'il a fait une erreur aussi bête soit-elle. Avec le temps et l'expérience, il a bien sûr appris à être plus pointilleux et évite donc les faux pas qu'il a pu faire lorsqu'il a commencé. Mais ça n'évite pas les erreurs une fois de temps en temps, ce n'est pas une finalité, ni la fin du monde. 

Il remplit deux tasses à café avant d'en poser une devant Heidi et d'aller chercher le sucre. Il en dépose deux dans la tasse d'Heidi avant de s'asseoir. Il est loin d'être la personne la mieux placée pour donner des conseils lorsqu'il s'agit de son frère. Cependant, il est bien déterminé à aider la jeune femme du mieux qu'il peut. L'histoire est compliquée et dure depuis un bon moment déjà d'après les dires d'Heidi. Comme sa relation avec Soren en soi, alors jusque là pour lui ça reste encore de l'habituel. Adriel est assez rassuré de savoir qu'il n'y a pas eu de dispute à proprement parler, mais que la jeune femme s'est simplement un peu lâchée à son encontre. Adriel ne sait pas encore la raison de cet échange qui a dû être assez tendu, mais il peut tout de même totalement comprendre sa réaction. Après tout, elle n'est pas dans une période facile et Soren est en quelque sorte la plus facile à attaquer dans la situation actuelle. "Je vois." Lui répond-il avant d'ajouter "Tu serais prête à l'écouter maintenant ? Ou tu as l'impression que c'est encore trop tôt et que tu te défoulerais sur lui une fois de plus ?" Il ne sait pas vraiment dans quel état d'esprit est la jeune femme, mais si elle ne se sent pas encore prête à reparler à Soren et à l'écouter, il ne voit pas l'intérêt d'essayer et il est sûr que Soren comprendrait totalement cela. De plus, il doute que son frère souhaite se prendre une sifflante une fois de plus. "Je comprends ce que tu veux dire. Je vais pas te le cacher, mais au début j'étais un peu sceptique quant à l'heure relation, donc je vois exactement où tu veux en venir" lui répond-il. C'était vrai. Il n'avait pas vu la relation de Soren et de Cléo d'un très bon oeil au départ, il ne va pas le cacher. Cela lui a semblé assez soudain tout simplement étrange et il peut donc complètement comprendre ce qu'Heidi reproche. "Elle est comment ta relation avec Cléo ?" Demande t-il. il ne sait pas trop non plus où elle en est avec Cléo. "Tu leur en veux dans un sens ? Comme s'ils avaient trahis ton frère ?" Il demande cela puisque c'est un peu l'impression qu'il a lorsqu'elle lui explique le problème. Il n'arrive pas vraiment à savoir en revanche si elle en veut plus à Soren ou à Cléo. Ou si elle cache sa déception vis-à-vis de Cléo dans sa rancœur contre Soren. "Ca va paraître un peu bizarre ce que je vais te dire, mais je pense que tu devrais appeler Soren. Ou juste lui envoyer un sms si tu ne te sens pas prête à faire plus." Dit-il simplement. Il boit une gorgée de café brûlant avant de continuer. "Je suis certain qu'il ne t'accueillerait pas mal. Essayes d'écouter ce qu'il a à te dire. Si ça ne te plait pas, tu lui en colles une." Dit-il en riant légèrement. "Expliques lui ce que tu ressens aussi. Je suis pas sûr qu'il se rende compte que le fait qu'il se soit mis avec Cléo te blesse autant vis-à-vis de Matteo. Il ne peut pas le deviner. Il faut que tu lui en parles et comme ça vous pourrez vous expliquer. Dis lui aussi que tu ne sais pas si tu arriveras à lui pardonner." Parler à Soren. Voilà la solution d'Adriel. Pour le coup, il ne voit pas mieux. Résoudre le mal par le mal à généralement tendance à fonctionner.
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptySam 9 Avr 2016 - 9:04

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Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie.   Δ

Adriel & Heidi

« Ah ! Je suis passé par là. Tu vas voir ça va vite passer quand tu vas te rendre compte que tu gères parfaitement les choses » s’exclamait aussitôt Adriel quand je lui faisais part de mes doutes concernant ma création d’entreprise. Et quelque part au fond, savoir que quelqu’un qui réussissait autant aujourd’hui dans la vie qu’Adriel était passé par les mêmes étapes de doutes que moi, novice en la matière, me rassurait quelque peu. C’était très certainement une étape obligatoire, un passage obligé lorsqu’on se lançait à son propre compte, que nous prenions autant de responsabilité. Néanmoins un doute subsistait, je n’étais pas sûre d’avoir les épaules aussi larges que celles d’Adriel, je n’étais pas sûre d’avoir sa force de caractère ni même son talent en matière de gestion et d’organisation. « Tu te rendras bien vite compte si les personnes avec qui tu travailles n'apportent rien de bon et ce n'est pas grave, une équipe ça se change s'il faut. Je ne vais pas te mentir, tu oublieras forcément quelque chose à un moment et tu feras très certainement des bourdes, c'est humain et c'est loin d'être une finalité. Bien au contraire. » continuait-il d’une voix qui se voulait calme et rassurante. C’était ce que j’aimais le plus chez Adriel, avec lui rien ne semblait insurmontable ou alarmant. Je me souvenais des fois où plus petite j’étais venue le trouver au bord de la crise de nerfs et qu’il lui avait suffi de quelques mots bien placés pour me calmer et me montrer que mon monde ne s’arrêtait pas là, que ce n’était pas si dramatique que je pouvais bien le penser. C’était un homme réfléchi et posé, qui savait ce qu’il voulait dans la vie et qui savait qu’avec un peu de bonne volonté, tout venait à point à qui savait attendre et saisir ses chances. En l’écoutant, j’hochais doucement la tête, attentive à tous les conseils qu’il pouvait bien me donner.

Adriel finissait par déposer devant moi une tasse de café fumante autour de laquelle je m’empressais de poser mes mains, attendant qu’il m’apporte la boîte de sucre. J’abordais finalement le sujet tendu qui était ma relation compliquée avec Soren. « Je vois. Tu serais prête à l'écouter maintenant ? Ou tu as l'impression que c'est encore trop tôt et que tu te défoulerais sur lui une fois de plus ? » me demanda alors Adriel au sujet de son frère et de la façon dont je lui avais balancé ses quatre vérités la dernière fois que je l’avais vu. « Eh bien je pense que j’ai besoin de l’écouter, d’avoir son point de vue sur la chose, bien que je ne sois pas nécessairement prête à écouter ce dit point de vue. C’est tellement compliqué. A quel moment ça a bien pu déraper à ce point ? » Je soupirais, lasse de toutes ses histoires. « Je comprends ce que tu veux dire. Je vais pas te le cacher, mais au début j'étais un peu sceptique quant à leur relation, donc je vois exactement où tu veux en venir. » avoua finalement Adriel au sujet de la relation entre Soren et Cléo qui était clairement le cœur du problème entre moi et Soren. « Ce n’est pas que je suis sceptique quant à ce qu’il se passe entre eux. Ce n’est un secret pour personne que Soren ait un faible pour Cléo, tout le monde le sait, même si on a tous choisi de faire comme si on ne le savait pas. Par égard pour la relation entre Matteo et Cléo. Je crois profondément aux sentiments de Soren pour Cléo, et je suis prête à croire que Cléo s’y est attachée aussi avec le temps. Mais c’est justement encore pire. C’est comme si maintenant que Matteo n’était plus là pour faire obstacle, Soren se sentait enfin libre de faire ce qu’il avait toujours secrètement rêvé de faire : se mettre avec elle. Et ça, ça me tue. » répondis-je sombrement. « Elle est comment ta relation avec Cléo ? » me demanda alors Adriel. « Maintenant tu veux dire ? Compliquée. Je fais comme si de rien n’était au sujet d’elle et de Soren, pour pouvoir voir Cami et passer du temps avec elle sans tout gâcher en me prenant la tête avec sa mère. Mais c’est encore loin d’être au beau fixe, je pense que toutes les deux, on marche un peu sur des œufs, sachant pertinemment que le cœur du problème n’est pas près d’être résolu. J’imagine que j’espère juste qu’avec le temps je vais réussir à digérer tout ça… »

Alors Adriel mit le doigt sur le plus gros problème : « Tu leur en veux dans un sens ? Comme s'ils avaient trahi ton frère ? » J’hochais doucement la tête. « Comme s’ils avaient trahi Matteo oui, qu’ils piétinaient allègrement son souvenir. Mais je me sens trahie moi aussi, sans trop savoir pourquoi. Ils sont là, tous les deux à filer le parfait amour alors que moi je suis là, toute seule, avec ma tristesse et mon désespoir. Ca ça me tue aussi. » Les larmes commençaient alors à perler au coin de mes yeux, sous le coup de l’émotion. Malgré le temps qui passait, la douleur de la perte de Matteo était toujours bel et bien présente. « Et autant j’arrive un peu à pardonner à Cléo, parce que je crois que j’arrive à comprendre pourquoi elle a besoin de Soren. Elle a tout perdu et elle a une fille de quelques mois à élever sans père. Je crois qu’à sa place moi aussi, j’aurai besoin de quelqu’un à mes côtés. Mais Soren, ce n’est pas pareil. Du moins, je ne le vois pas de la même façon. Il pourrait survivre sans Cléo. Parce qu’avec la mort de Matteo, ce n’est pas tous ses prochains d’avenirs qui s’écroulent contrairement à elle. » Adriel m’écoutait, attentif et rien que ça ça me faisait du bien. Je sentais au fur et à mesure que j’expliquais ce que je ressentais, mes idées se remettre un peu dans l’ordre. J’y voyais un peu plus clair et j’arrivais enfin à comprendre le cœur du problème, pourquoi je lui en voulais. « Ça va paraître un peu bizarre ce que je vais te dire, mais je pense que tu devrais appeler Soren. Ou juste lui envoyer un sms si tu ne te sens pas prête à faire plus. Je suis certain qu'il ne t'accueillerait pas mal. Essaye d'écouter ce qu'il a à te dire. Si ça ne te plait pas, tu lui en colles une. » me conseilla-t-il finalement. Et je me mettais à rire, d’un rire profond et sincère. « J’aime beaucoup l’option qui concerne la baffe que je pourrais lui coller. Mais oui, je pense que tu as raison, il faut qu’on parle, en tant qu’adultes. Qu’on s’explique. Et je suis persuadée qu’il m’écoutera. C’est une bonne patte au fond ». « Expliques lui ce que tu ressens aussi. Je suis pas sûr qu'il se rende compte que le fait qu'il se soit mis avec Cléo te blesse autant vis-à-vis de Matteo. Il ne peut pas le deviner. Il faut que tu lui en parles et comme ça vous pourrez vous expliquer. Dis lui aussi que tu ne sais pas si tu arriveras à lui pardonner. » Je prenais alors la main d’Adriel par-dessus la table et venait la serrer doucement. « Merci pour tout, je ne sais pas ce que je ferais sans tes conseils des fois ». Je finissais par relâcher la main d’Adriel pour venir boire une gorgée de café. « Au fait, comment va la petite famille ? »

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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptySam 23 Avr 2016 - 16:23

[HRP: désolé pour le pavé  Adriel#1 ~ Did you miss me ? 4222248358]

Il se voulait rassurant. Toujours là pour voir quelque chose de positif dans une situation qui ne l'est pas forcément. Il part toujours du principe que tout ira bien. Il n'est pas du genre à confirmer les doutes que les gens peuvent avoir. Bien au contraire. C'est encore plus marqué lorsqu'il s'agit de personnes qui lui sont chères. c'est son côté protecteur. Il a toujours été comme ça. Ca avait commencé avec Azel, un besoin inexpliqué de la protéger, de la rassurer quelle que soit la situation. Il en avait ensuite fait de même avec Heidi. Il ne voyait jamais pourquoi ce qu'elle voulait entreprendre pouvait rater. Il ne voyait que la réussite et tenait à cœur de lui faire savoir. Il la voit écouter ses conseils attentivement, hochant la tête en même temps. Même si elle se fait du soucis, il ne s'en fait absolument pas. La conversation d'ailleurs ne s'attarde pas trop sur le travail. Heidi n'est pas venue pour ça, il le sait bien. Elle est en froid avec Soren. Il peut voir quand elle lui explique que ça la tracasse. La situation est compliquée et il voit ce qu'elle veut dire. Elle est partagée entre le besoin d'écouter ce que Soren a à lui dire, mais elle ne se sent pas prête à accepter ce qu'il pourrait lui dire. Adriel comprend totalement cela, en même temps, qui ne comprendrait pas ? La situation n'est pas commune et elle n'est pas simple non plus. "Je pense que tant que tu n'auras pas discuté, ou du moins tentéde discuter avec lui, la situation ne pourra pas se débloquer." Dit-il avant d'ajouter. "Tu sais les relations c'est comme ça. Ce n'est jamais parfait. Ca a des hauts et des bas, que ce soit une relation amoureuse ou amicale. Quand tu tiens à quelqu'un, il y a forcément des moments où ça n'ira pas trop.C'est en général les personnes qu'on aime qui nous blessent le plus". Ce qu'il voulait dire par là, c'est que si elle n'appréciait pas Soren elle n'en aurait peut-être pas grand-chose à faire de cette situation. Il était donc compréhensible que ça ait dérapé comme elle le dit si bien, même si elle ne sait pas pourquoi et comment. Il ne peut pas prétendre à 100% comprendre ce qu'elle ressent. Ce serait mentir et ce n'est pas son genre. Il voit en revanche ce qu'elle veut dire et trouve ça complètement légitime. Après tout Mattéo était le meilleur ami de Soren, le fait qu'il se mette en couple avec Cléo peut paraître déplacé. Adriel n'avait jamais vraiment regardé la situation de cette œil là, tout simplement parce que Soren est son frère et qu'il voit son bonheur avant tout. Les doutes d'Adriel avaient été avant tout fondé sur les réelles motivations de Cléo tandis qu'Heidi avait beaucoup de mal avec Soren. "Tu te sens trahie indirectement." Lui dit-il. "Comme si Soren avait ..." Il ne finit pas sa phrase. Comme si Soren avait planté un couteau dans le dos de Mattéo. Voilà ce qu'il s'apprétait à dire, ce qui n'était absolument pas la meilleure façon de dire les choses. Il se rattrape donc bien rapidement "Comme s'il avait profité de la situation. Le fait qu'il trahisse ton frère, entre guillemets. C'est comme s'il te trahissait toi aussi." Même s'il n'était pas du tout dans la même situation qu'elle, il comprenait mieux la relation qu'elle pouvait avoir avec Cléo. C'était bien plus simple à comprendre. "Tu devrais peut-être aussi parler avec Cléo non ? Car même si t'arrives à le digérer un jour, tu auras toujours ces non-dits et c'est jamais bon." Cléo était une fille gentille et il ne la voyait pas empêcher Heidi de voir Cami. Du moins, il serait extrêmement surpris du contraire. "Si tu abordes la conversation en faisant en sorte qu'elle comprenne que tu n'es pas là pour lui faire des reproches ou l'attaquer, ça devrait bien se passer et ça pourrait même t'aider à mieux comprendre la situation avec Soren." Ajouta t-il. Ce n'était que son opinion et il ne la forçait à rien. 

Lorsqu'elle hoche la tête en guise de réponse, il sait qu'il a visé juste. En même temps, ce n'était pas bien compliqué à deviner et il n'y avait pas besoin d'être voyant pour le deviner. Lorsqu'elle commence à parler, il l'écoute attentivement, ne disant pas un mot, la laissant dire ce qu'elle a à dire. Se contentant de hocher la tête de temps à autre pour bien lui montrer qu'il écoutait, qu'il ne faisait pas semblant. Il préférait lui laisser dire tout ce qu'elle avait sur le cœur avant de dire quoi que ce soit. Ca lui semblait être la meilleure chose à faire. Il voulait vraiment savoir ce qu'elle ressentait avant de pouvoir lui donner de quelconque conseil ou ne serait-ce que son avis. Plus il l'écoute plus il comprend ce qu'elle veut dire. Il ne peut pas prétendre comprendre parfaitement, il n'est pas du tout dans la même situation et donc pas du tout dans la même position qu'elle, mais il comprend ce qu'elle veut dire et il trouve ça totalement justifié. Elle a le droit de se sentir trahi elle a le droit de mal le prendre. Après tout, qui ne réagirait pas comme elle ? "Je vois ce que tu veux dire et c'est tout à fait normal. Prends pas ça comme si je donnais raison à Soren ou comme si je le défendais, car c'est absolument pas mon intention. Je suis neutre dans cette histoire. Mais je pense pas qu'il ait agi en voulant te faire du mal ou en trahissant Mattéo. Même si pour toi ça ressemble à ça. Je pense pas que c'était son intention. Il a simplement suivi son cœur. Peut-être en se disant que ton frère aurait aimé les voir heureux et aller de l'avant. C'était sans doute un peu maladroit de leur part, mais je pense pas qu'ils voulaient te faire du mal. D'ailleurs je suis pas sûr qu'ils réalisent que ça te fasse du mal. C'est pour ça que je pense qu'il faut que tu leur parles. Je suis certain qu'après une bonne discussion, la situation sera un peu plus claire." Dit il très sincèrement avant d'ajouter avec un peu d'humour. "Mais j'aime bien l'idée de la gifle aussi alors te gêne pas quand tu le verras. Et lui dit pas que cette idée vient de moi" C'était compliqué. Il aurait aimé pouvoir rendre la situation plus simple ou d'un coup de baguette régler cette histoire, mais ce n'était pas possible, il ne pouvait que prodiguer des conseils en donnant son avis, tout le travail était entre les mains d'Heidi, Soren et Cléo. Il ne voulait pas non plus trop s'interposer au risque de compliquer encore plus les choses. "Oh tu sais, je suis sûr que même sans moi tu te débrouillerais très bien." Lui dit-il en lui serrant légèrement la main. "Et la petite famille va très bien. Ella nous donne du fil à retordre de temps en temps avec son sacré caractère, mais en soi ça reste marrant à voir. Elle dort chez une de ses copines ce soir donc tu la verras pas aujourd'hui, mais il faudra que tu repasses elle n'arrête pas de demander après toi. Apparemment tu es la meilleure pour jouer aux princesses." Répond-il avec un sourire.
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Message(#)Adriel#1 ~ Did you miss me ? EmptyJeu 2 Juin 2016 - 9:51

Did you miss me ?
Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie.   Δ

Adriel & Heidi

J’étais venue trouver Adriel pour avoir des réponses et des conseils et comme toujours, venant de sa part, je n’étais pas déçue. Bien que ce soit vis-à-vis de Soren que j’avais besoin de conseils, Adriel essayait de m’aider du mieux qu’il pouvait en me conseillant de la façon la plus objective qui soit. C’est là d’ailleurs une des qualités principales du trentenaire. Il était toujours là où on l’attendait. « Je pense que tant que tu n'auras pas discuté, ou du moins tentéde discuter avec lui, la situation ne pourra pas se débloquer » disait-il. J’hochais la tête en signe d’approbation juste avant qu’il reprenne la parole : « Tu sais les relations c'est comme ça. Ce n'est jamais parfait. Ca a des hauts et des bas, que ce soit une relation amoureuse ou amicale. Quand tu tiens à quelqu'un, il y a forcément des moments où ça n'ira pas trop.C'est en général les personnes qu'on aime qui nous blessent le plus » Un petit soupire m’échappait. Je n’étais que trop bien consciente du pouvoir qu’avaient ceux à qui l’on tient le plus sur nous. Je savais également que je devais être celle qui avait fait le plus souffrir Dean en le quittant de la sorte pour rentrer à Brisbane alors que j’avais promis de l’épouser quelques mois plus tôt. Et aujourd’hui, c’était Soren qui me rendait la monnaie de ma pièce en me plantant un couteau dans le dos. Involontairement bien entendu, je le savais, mais cela ne diminuait en rien la douleur de la blessure. « Tu te sens trahie indirectement. Comme si Soren avait ... » enchaînait-il avant de se stopper au milieu de sa phrase. Je savais ce qu’avait faillir dire Adriel. Comme si Soren avait planté un couteau dans le dos de Matteo. C’était les mots qui étaient aussitôt venus dans mes pensées en entendant le début de sa phrase. Je savais aussi qu’il s’était stoppé de peur de me blesser, de remuer le couteau dans la plaie. Une fois encore, c’était là une qualité appréciable chez Adriel, c’était qu’il se souciait réellement des gens et essayait toujours de faire lae maximum pour que ceux-ci aillent bien, surtout lorsqu’ils comptaient pour lui. Si je n’en aurais pas voulu du tout à Adriel d’utiliser l’expression, même dans ce cas-là, j’étais cependant contente qu’il choisisse une nouvelle formulation pour m’épargner. « Comme s'il avait profité de la situation. Le fait qu'il trahisse ton frère, entre guillemets. C'est comme s'il te trahissait toi aussi. » Une fois du plus, j’hochais la tête pour lui signifier qu’il était dans le vrai. « C’est exactement ça. Je sais bien qu’il ne s’est pas dit : Chouette Matteo est mort je vais pouvoir lui piquer sa femme. Je suis certaine que c’est plus inconscient que ça, que son rapprochement avec Cléo n’était pas calculé. Je ne lui en veux pas d’avoir des sentiments pour Cléo, je lui en veux de ne pas avoir essayé de préserver le souvenir de Matteo. Sa mort est encore trop récente, j’aurais apprécié qu’ils nous ménagent un peu et qu’il me le dise avant que ça se fasse. » soupirais-je. « Tu devrais peut-être aussi parler avec Cléo non ? Car même si t'arrives à le digérer un jour, tu auras toujours ces non-dits et c'est jamais bon. » me suggérait-il ensuite et j’haussais les épaules. « Tu as sûrement raison oui » dis-je tout en sachant au fond de moi qu’il était totalement dans le vrai. « Si tu abordes la conversation en faisant en sorte qu'elle comprenne que tu n'es pas là pour lui faire des reproches ou l'attaquer, ça devrait bien se passer et ça pourrait même t'aider à mieux comprendre la situation avec Soren. » précisait-il, ayant sûrement compris que j’étais un peu sceptique sur le sujet. « C’est vrai, je devrais peut-être lui proposer d’aller boire un café histoire qu’on puisse parler toutes les deux, à cœur sans avoir Cami ou Soren ou ma mère dans les pattes ».

Adriel me laissait m’exprimait sur la façon dont je vivais clairement cette trahison envers mon frère et envers moi-même au final. Je lui expliquais à quel point, je me sentais seule aussi dans cette épreuve et que leur couple me rejetait cette solitude avec deux fois plus de force au visage. « Je vois ce que tu veux dire et c'est tout à fait normal. Prends pas ça comme si je donnais raison à Soren ou comme si je le défendais, car c'est absolument pas mon intention. Je suis neutre dans cette histoire. Mais je pense pas qu'il ait agi en voulant te faire du mal ou en trahissant Mattéo. Même si pour toi ça ressemble à ça. Je pense pas que c'était son intention. Il a simplement suivi son cœur. Peut-être en se disant que ton frère aurait aimé les voir heureux et aller de l'avant. C'était sans doute un peu maladroit de leur part, mais je pense pas qu'ils voulaient te faire du mal. D'ailleurs je suis pas sûr qu'ils réalisent que ça te fasse du mal. C'est pour ça que je pense qu'il faut que tu leur parles. Je suis certain qu'après une bonne discussion, la situation sera un peu plus claire. » me conseillait-il finalement. « Non mais je suis certaine qu’il faisait pas ça dans le but de me faire mal. Mais ça n’empêche pas le fait que ça m’en fasse. Je pense que Soren est tout juste en train de réaliser que ça m’a blessé. Je suppose que je verrai comment ça va évoluer d’ici notre prochaine rencontre » dis-je en haussant vaguement les épaules. Je riais un peu lorsqu’il avouait qu’il aimait bien aussi l’idée que je mette une baffe à Soren. « Le contraire m’aurait étonné ». Finalement, je disais à Adriel que je me demandais comment je ferais sans lui parfois. « Oh tu sais, je suis sûr que même sans moi tu te débrouillerais très bien. » et je levais les yeux au ciel pour toute réponse avant de lui demander des nouvelles de la famille. « Et la petite famille va très bien. Ella nous donne du fil à retordre de temps en temps avec son sacré caractère, mais en soi ça reste marrant à voir. Elle dort chez une de ses copines ce soir donc tu la verras pas aujourd'hui, mais il faudra que tu repasses elle n'arrête pas de demander après toi. Apparemment tu es la meilleure pour jouer aux princesses. » disait-il. « Je suis la meilleure pour jouer aux princesses c’est bien vrai. Je repasserai une prochaine fois pour voir sa bouille un peu » dis-je avec un grand sourire. Je jetais un coup d’œil à la pendule qui était attachée sur le mur de la cuisine et poussais un petit cri de surprise. « Déjà ? Je suis désolée Adriel, je dois vraiment y aller j’ai rendez-vous dans une heure et faut que je passe chez moi récupérer un dossier » Je bondissais de ma chaise, déposant ma tasse de café vide dans le lava-vaisselle. « Merci pour tout ça m’a fait du bien de te parler. » J’embrassais sa joue avec affection. « Je repasserai dans la semaine pour voir Ella et puis embrasse-les elle et Olivia de ma part d’accord ? » lui demandais-je avant de disparaître rapidement, promettant de repasser très vite.
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