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 « c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline

Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyMer 9 Mar 2016 - 22:51

« c'est moins bizarre que
ça en a l'air, j'te le jure »
adaline & sid

Franchement, Sid ne peut se plaindre. Son salon, qui n’est ouvert que depuis quelques mois, a déjà attiré une base de clients fidèles et diversifiés. Évidemment, certains d’entre eux le connaissent depuis le temps où il travaillait pour Andrew. Il est d’ailleurs plutôt touché – plus qu’il ne l’admettrait de son plein gré, ça c’est sûr – par le fait que ces gens l’ont suivi simplement parce que son art leur plait. Toutefois, beaucoup de ses clients sont de parfaits inconnus qui ont choisi Wild Ink à cause des commentaires positifs qu’ils ont entendu, ou parce qu’on leur a référé Sid. De temps à autres, un visage familier se glisse parmi ces clients, habituellement des gens qui font leurs courses au même supermarché que lui, ou encore qui habitent Pine Rivers comme lui. Règle générale, il arrive toujours à se souvenir de l’endroit où il a vu ces gens, mais ce n’est pas une garantie, comme il s’en est rendu compte au début de la semaine.

Une jeune femme, une brune aux grands yeux, s’était présentée à l’improviste pour se faire tatouer une phrase. Le tatouage en lui-même était assez simple, mais l’endroit qu’elle avait choisi avait rendu l’opération assez douloureuse. Après une heure de pure torture, Sid avait pris pitié d’elle et lui avait offert de s’arrêter. Elle n’aurait qu’à revenir dans la semaine pour terminer le tatouage, sans frais supplémentaire. D’une part, il n’aimait pas particulièrement faire souffrir ses clients et de l’autre, il n’arrivait plus à travailler convenablement parce qu’elle ne cessait de bouger pour se distraire. Elle était partie peu de temps après, mais son visage tellement familier avait marqué Sid. Où donc l’avait-il vue ? Et comme elle n’avait pas pris de rendez-vous, il ne lui avait pas demandé son nom, ce qui compliquait encore plus la chose. Il n’était pas parvenu à trouver la réponse à sa question, mais ce n’était pas faute d’avoir essayé. Il avait passé la soirée à griffonner des croquis de son visage et à essayer de comprendre pourquoi elle lui était aussi familière. Il se rendait compte que c’était un peu étrange, voire obsessif, mais il s’en fichait : après tout, elle ne le saurait jamais.

Cette journée-là, toutefois, malgré la popularité grandissante de son salon, les clients se font rares et Sid n’a plus rien à faire. Il a tout nettoyé de fond en comble. (Il a même épousseté les tablettes et les cadres, lui qui voue une haine féroce à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un plumeau). Il s’est aussi occupé des livres de comptes, qui sont maintenant à jour trois fois plutôt qu’une. Il ne lui reste donc qu’une chose à faire, une chose qui, heureusement, l’empêche de mourir d’ennui : lire (ou plutôt relire) l’un de ses bouquins préférés, un recueil de poème divers par Adaline Rousseau.
Oui, il connait certains de ces poèmes par cœur et, oui, il sait que ce n’est pas le genre de lecture qu’on associerait avec lui, mais il s’en fiche. Il est simplement tombé amoureux de la prose et du talent pour faire danser les mots que possède l’auteure. D’ailleurs, il espère un jour pouvoir les lire dans leur français original mais pour l’instant, il doit se contenter de la traduction anglaise qui, du reste, lui semble très bien réussie.

Il est tellement plongé dans sa lecture que la sonnerie du téléphone qui retentit soudain dans la pièce le fait sursauter. Il dépose son bouquin sur le comptoir et répond. C’est un client qui veut prendre rendez-vous et, en ouvrant son gros agenda, Sid pousse par erreur le livre, qui va s’étaler sur le plancher. Il étouffe un juron…
(c’est pas poli de jurer au téléphone)
…et s’empresse de noter le rendez-vous dans la case qui convient. Une fois le téléphone raccroché, il se penche pour ramasser son recueil qui est tombé face contre terre. De sa photo sur la couverture arrière, l’auteure lui sourit. Et, soudain, il a un flash.
« Bordel ! »
Il veut se relever, mais dans sa hâte, il calcule mal son coup et se cogne violemment la tête contre le comptoir. À moitié assommé, il ne se fait pas prier cette fois et il laisse échapper trois ou quatre jurons savoureux. En se frottant la tête, il se relève et se précipite vers son sac. De celui-ci, il tire le carnet dans lequel il a fait les croquis et le feuillette fébrilement en retournant s’appuyer sur le comptoir. La preuve est là, sous ses yeux : même nez fin, mêmes pommettes hautes, même sourire un peu rêveur… Sous le choc, il ne peut que penser à une chose : « J’ai tatoué Adaline Rousseau. Et je ne le savais même pas. »
(ou sa sœur jumelle, mais bon… ce serait quand même incroyable)
La porte du salon s’ouvre sur l’entrefaite et le tintement aigrelet de la clochette annonce l’entrée d’un client. Sid essaie de reprendre contenance, respire un bon coup et lève la tête. Ce qu’il voit réduit alors tous ses efforts à néant. C’est elle ! Ça ne devrait probablement pas le surprendre…
(tu savais pourtant qu’elle reviendrait)
…mais comme il n’a pas vraiment eu le temps de digérer sa découverte, il reste sans mot, carnet ouvert à la main. Quelques secondes passent avant qu’il ne se rende compte qu’elle a probablement eu le temps de remarquer que c’est elle qu’il a dessiné à répétition. Il cherche frénétiquement quelque chose à dire, mais on dirait que son cerveau a été débranché.
« C'est moins bizarre que ce que t'es en train de t'imaginer, j'te le promets. »
Comme entrée en matière, ça a au moins le mérite d'être direct.
(ça serait un bon moment pour retourner en dessous de ton comptoir, qu'est-ce qu'en t'en penses, hmm ?)



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Ven 11 Mar 2016 - 23:32, édité 1 fois
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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyJeu 10 Mar 2016 - 0:18

Cette semaine, j’ai eu une idée sur un coup de tête. Avec le peu d’argent de poche que j’ai réussi à m’accumuler, j’ai voulu me faire tatouer. Étant donné que je vis maintenant chez Cisco, et ce gratuitement, je peux me permettre de telles dépenses inutiles. Mais j’avais dû chercher longtemps pour trouver un salon disponible à me tatouer sans rendez-vous. Sid m’avait tout de suite charmé avec son côté un peu tête en l’air, ce qui me faisait vaguement penser à moi-même.

J’avais choisi de me faire tatouer une phrase d’un de mes recueils de poésie pour représenter l’importance de l’écriture dans ma vie. Mais j’ai choisi une place tout aussi douloureuse que mon pied fut, j’en conviens. Mais une phrase tout le long de mes côtes droites, pourquoi pas ?

J’avais choisi une phrase d’un des poèmes de mon tout premier recueil : Je suis une âme vagabonde qui danse entre deux mondes.

C’est une phrase qui veut dire beaucoup pour moi, mais ça…C’est une autre histoire.
Alors, ne supportant pas la douleur, j’avais dû demander à Sid d’arrêter. Il avait été assez aimable pour qu’on reporte notre rendez-vous de quelques jours pour me laisser me remettre de mes émotions.

Mais le grand jour est arrivé, et j’appréhende la fin de mon tattoo. Franchement, ça m’a fait mal. Et je n’avais pas avoir mal. C’est ironique non ? J’aime les tattoos, mais je déteste la douleur. Mais encore là je m’égare.

Je me lève donc ce matin-là avec l’intention ferme de terminer en une seule session ce que nous avions commencer. Je me droguai donc aux acétéminophènes en espérant que ce serait assez puissant pour m’aider à supporter la douleur. Je cherche longtemps dans l’appartement à la recherche de quelque chose de plus fort, et c’est là que je tombe sur un comprimé de morphine. J’hésite…J’hésite beaucoup trop longtemps en regardant l’heure. Mon tattoo était prévu pour 13h00, et il était présentement midi. Si je le prends maintenant…Il devrait avoir le temps de faire effet… Je grogne, avant de l’avaler d’un coup sec. Le comprimé colle sur ma gorge, et je m’éttoufe. Je prends quelques gorgées d’eau pour le faire passer.

Une fois bien stone, je me sens confiante. Alors je sors dans la rue, tout sourire, et je me dirige d’un pas trop confiant au salon Wild Ink. Une dizaine de minutes plus tard, je me retrouve face à mon tatoueur, penché face à un cahier de dessins…comprenant mes portraits. Enfin, je crois. Mon cerveau est au ralentit, et je me sens comme sur un nuage. Je m’approche de lui, intriguée. C’est à ce moment qu’il me dit


« C'est moins bizarre que ce que t'es en train de t'imaginer, j'te le promets. »

Son air quelque peu affolé me fait rire. J’éclate d’un fou rire incontrolable en tentant de m’appuyer contre son comptoir pour me reprendre. La pièce tourne, et tout me semble plus léger. Je le regarde, encore plus intriguée par la situation

« Est-ce que j’aurais un admirateur secret par hasard ? »

Je tente de contraindre mon fou rire en croisant les bras et en abordant une mou qui se veut sévère. Mais ma mou se déforme en sourire, et je m’approche de son cahier pour observer mes portaits. Je passe mes doigts sur les contours à la mine, absorbée par l’art du jeune homme.

« Tu dessines très bien. Mais si tu veux un portrait plus véridique, demande moi le la prochaine fois, cela va me faire plaisir de poser pour toi »

C’était la première fois que quelqu’un me dessinait, et cela me touche. Sid devait vraiment être un admirateur. Pour le confirmer, je cite une phrase d’un de mes plus récents livres dans l’espoir qu’il saura y répondre. C’est une phrase tirée du livre « Amour de France »

« Je le regarde, assise au piano, et je ne peux m’empêcher de rêver de ses mains sur mon corps et son souffle entremêlé au miens. J’aimerais tant qu’il me dise Je t’aime, mais je sais qu’il ne le fera jamais. »

Je laisse quelques secondes de silence avant de lui demander

« De quel livre s’agit-il ? »

Je m’assois sur son comptoir, sans gêne, et je croise mes jambes. La situation m’amuse, d’autant plus que la morphine commence à faire de plus en plus effet.

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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptySam 12 Mar 2016 - 1:29

« c'est moins bizarre que
ça en a l'air, j'te le jure »
adaline & sid

Est-ce qu’il rêve ? Il voudrait bien se pincer pour vérifier, mais comme il n’a aucun moyen de le faire discrètement, il choisit plutôt de se mordre l’intérieur de la joue. (Il n’a jamais compris en quoi ressentir la douleur prouve qu’on est éveillé : celui ou celle qui a inventé ce truc n’a visiblement jamais eu une crampe au mollet en dormant.)
(aïe ! semblerait que t’es bel et bien réveillé, mon vieux)
Et pourtant, s’il ne dort pas, si ce qui se passe est bel et bien réel, il ne peut s'empêcher de se demander dans quelle réalité parallèle il est tombé pour qu’Adaline Rousseau se présente à son salon, à ce moment précis, complètement stone. Il a souvent pensé en lisant et relisant ses bouquins qu’il lui faudrait la rencontrer un jour, mais jamais en cent ans – non, en mille ans – aurait-il imaginé que ça se passerait comme ça. Il envisageait plutôt une séance de dédicace tranquille et tout ce qu’il y a de plus banale, pour la simple et bonne raison que c’est comme ça que les gens rencontrent habituellement leur auteur préféré. Elle éclate de rire, un fou rire aussi violent qu’incontrôlable qui donne encore à Sid plus l’impression d’être ailleurs.
(peut-être que tu t’es cogné la tête plus violemment que tu ne le pensais ? si ça se trouve, t’es étendu inconscient sur le plancher et c’est tout ce que ton cerveau a trouvé pour te divertir)

Elle s’avance de quelques pas, manque presque de tomber et s'agrippe de justesse au comptoir. Il constate avec appréhension que son regard embrumé est tombé sur le livre. Une étincelle de reconnaissance s’allume dans ses yeux et elle fait la moue, comme si elle essayait d’avoir l’air sérieux, mais sans grand succès. Elle a plutôt l'air impressionné.  « Est-ce que j’aurais un admirateur secret par hasard ? » Toujours pétrifié par l’incongruité de la situation, il ne répond rien. Peu importunée par son silence, elle se penche sur le carnet qu’elle observe avec attention. « Tu dessines très bien. Mais si tu veux un portrait plus véridique, demande moi le la prochaine fois, cela va me faire plaisir de poser pour toi. » Il est surpris par sa réaction, mille fois plus positive que ce à quoi il s’attendait. La drogue a sûrement un rôle à jouer dans son attitude nonchalante, il le sait, mais elle a l’air si sincère dans son appréciation qu’il ne peut s’empêcher de penser qu’elle aurait probablement réagi de la même façon même si elle avait été sobre. Quant à sa proposition, si elle le veut toujours plus tard, il accepterait sans hésiter de la dessiner « en vrai », avec le modèle sous les yeux. Il avait l’habitude de faire des portraits à Melbourne pour amuser les touristes et ça lui manque parfois.

Je le regarde, assise au piano, et je ne peux m’empêcher de rêver de ses mains sur mon corps et son souffle entremêlé au miens. J’aimerais tant qu’il me dise Je t’aime, mais je sais qu’il ne le fera jamais.
Avant même qu’elle ait posé la question, il sait d’où vient la citation et d’entendre ces mots familiers le sort un peu de sa torpeur. Elle s’installe sur le comptoir, les jambes croisées et le considère d’un œil amusé. « Amour de France. Je l’ai lu il n’y a pas très longtemps. » Il prend le carnet de croquis dans ses mains, observe l’un des dessins. C’est vrai que les portraits, quoique très ressemblants, ne sont pas tout à fait fidèles à leur original. Sur celui-ci, le nez est un peu trop droit et le menton, trop pointu. « J’essayais de me souvenir d’où j’avais vu ton visage. J’ai compris en voyant ta photo sur la couverture. » Il n’est toujours pas entièrement convaincu que cette situation absurde est réelle et il évite soigneusement de regarder Adaline en se concentrant sur les lattes du plancher. Sa surprise s'estompe tranquillement, mais il n’est pas complètement à l’aise pour autant.

Il sait bien que, si elle a consommé, c’est pour s’éviter la douleur du tatouage et il le comprend. Elle souffrait vraiment la dernière fois et il a déjà vu des gens qui essayaient d’endormir la morsure de l’aiguille pour des emplacements vraiment moins sensibles que celui qu’elle a choisi. Il a beau comprendre, ça ne change rien au fait que tout ça réveille de vieux souvenirs qu’il a enfoui loin, très loin et qu’il n’a pas particulièrement envie de revivre. Et ça ne change rien non plus au fait qu’il l’aurait déjà renvoyée chez elle s’il n’avait pas déjà commencé à la tatouer. Il entend presque la voix de son mentor lui rappeler que c’est extrêmement irresponsable de prendre des clients qui ont consommé de la drogue ou de l’alcool. Il soupire. La situation ne lui plaît pas, mais en même temps, il est à moitié convaincu qu’elle ne le laissera pas l’approcher avec une aiguille autrement. Une fois sa décision prise, il se sent mieux. Bras croisés, il appuie une hanche contre le comptoir et hausse le sourcil gauche. « Qu’est-ce t’as pris ? » Il ignore si elle a l’intention de nier, mais il est certain de son coup et il préfère nettement savoir d’avance si sa drogue de choix aura une influence ou pas sur le tatouage.



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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyMar 15 Mar 2016 - 12:55

Je ne m’attendais pas à ce que Sid soit en mesure de relever ma citation, mais le fait qu’il soit capable me fait sourire.

« Amour de France. Je l’ai lu il n’y a pas très longtemps. »

Je suis de plus en plus intriguée par sa personne, et je me permets de l’observer à la façon d’une écrivaine. J’ai souvent tendance à calculer les gestes des gens, à analyser leurs mouvements et leurs comportements pour m’inspirer de la réalité lorsque j’écris. J’avais ainsi développé une façon de comprendre des choses sans qu’on me les explique. Son regard vers son cahier de dessins me fait sourire, et je me dis que j’allais lui proposer une séance à la fin de notre session de tatouage.
Parlant de tatouage… Un frisson me parcours, et malgré le fait que j’aie pris une quantité de morphine, je me mets à désespérer au cas que je ressente de la douleur. Je n’ai vraiment aucune résistance à la douleur, et cela me déplore quelque peu.


« J’essayais de me souvenir d’où j’avais vu ton visage. J’ai compris en voyant ta photo sur la couverture. »

Je lui fais un sourire naïf, accentué par l’effet de la drogue. J’apprécie le jeune homme, et de plus en plus maintenant que je sais la passion qu’il a pour mon art.

« Et bien, tu m’en vois ravis. »

Je jette un rapide coup d’œil aux alentours, et je mets rapidement la main sur un de mes livres déposé sur son comptoir. Toujours assise, je prends un crayon et signe un petit mot sur la première page de mon livre.

« Pour mon admirateur dévoué, je te souhaite beaucoup de plaisir à travers mon écriture et au plaisir de te croiser
Adaline Rousseau. –xxx- »

Satisfaite, je dépose le crayon et le livre sur le comptoir et j’observe Sid. J’ai l’impression qu’il ne comprend pas tout à faire ce qui se passe présentement, et je peux le comprendre. S’il m’arrivait de croiser Henning Mankell, j’aurais probablement la même réaction que lui. Quoi que Mankell est décédé l’an dernier…

Sid s’approche de moi, s’appuie sur le comptoir et me lance un regard sombre. Son changement d’attitude me laisse de marbre, et je serre les lèvres.


« Qu’est-ce t’as pris ? »

Je penche ma tête de côté, et m’approche de Sid peu à peu jusqu’à me retrouver à moins d’un mètre de lui. Je pose mes yeux dans les siens, et je lui souris.

« Je suis désolée, je ne voulais pas te fâcher. »

Je tente de garder mes yeux ouverts, mais j’ai de plus en plus de difficulté à focusser.

« J’ai pris un comprimé de morphine. Étant donné que j’ai pas l’habitude de prendre des médicaments, j’ai l’impression que cela me fait plus d’effet… Ne t’inquiètes pas, ton écrivaine préférée n’est pas une droguée… Loin de là…Et puis, comme ça tu ne m’entendras pas chialer  et tu pourras faire un travail dément ! »

Je décide de me lever, mais le monde commence à tourner devant moi. Je marmonné un juron avant de m’appuyer sur le bras de Sid pour me tenir. Je le regarde, dans les vapes.

« Allez, commençons qu’on en finisse ! »


Je me dirige vers la chaise de tatouage, où je m’étale de tout mon long. J’enlève mon chandail, que je dépose par terre sans vraiment y porter attention. Je me tourne sur le côté gauche et dépose mes mains en dessous de ma tête. Je ferme les yeux sans me préoccuper de la réaction de Sid. J'ai les paupières lourdes...Très lourdes...
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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyMer 16 Mar 2016 - 1:27

« c'est moins bizarre que
ça en a l'air, j'te le jure »
adaline & sid

Sid n’esquisse pas un geste lorsqu’elle s’empare de son bouquin et d’un crayon. D’une écriture un peu bordélique…
(ça ne me surprend pas, elle a l’air de ce genre de personne qui en a toujours trop à dire pour prendre le temps de former des lettres parfaites)
…elle dédicace la page de garde. Il arrive à lire même si le tome est à l’envers et il sourit en voyant ce qu’elle écrit. Pour mon admirateur dévoué… Pas mal. Il est heureux d’avoir une preuve de cette rencontre inhabituelle qui, au final, lui plaît. Au moins, elle se souviendra de lui, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas s’il l’avait rencontrée dans une séance de dédicace comme ses autres fans. Elle remet le livre à peu près à l’endroit où il se trouvait et elle se penche vers lui. Elle s’avance tellement près qu’elle envahit presque son espace personnel et sourit en le regardant droit dans les yeux. Ses pupilles dilatées, qui ont presque entièrement avalé les iris sombres, trahissent à elles seules son état.
« Je suis désolée, je ne voulais pas te fâcher. »
Il se rend compte qu’il a peut-être employé un ton plus sec qu’il ne le voulait vraiment en posant sa question. Il n’est pas fâché, seulement déstabilisé et, pour être honnête, assez inquiet. Sans même s’en rendre compte, il a renoué avec l’angoisse de son adolescence, celle qui lui tordait le ventre à chaque fois qu’il rentrait de l’école. Trouverait-il sa mère affalée sur le plancher ? Ou connaissait-elle une de ses « bonnes » journées, où elle réussissait à se traîner d'elle-même dans son lit ? Avec les années, cette inquiétude avait fini par s’éroder. Remplacée peu à peu par une irritation inconvenante, oui, mais aussi incontrôlable, elle avait était finalement disparue presque complètement. Il ne l’avouerait jamais, mais dans l’année qui a précédé la mort de sa mère, il ne ressentait plus rien. Cet engourdissement émotif, rompu par l’overdose fatale, avait fait place à une colère incroyablement dévastatrice et il n’avait jamais ressenti de nouveau cette inquiétude bien particulière. Du moins jusqu’à maintenant.

Il se mordille la lèvre inférieure, ignore le contact du métal de son piercing contre ses dents, trop concentré sur la jeune femme qui lui explique qu’elle a pris un comprimé de morphine. Il ne peut s’empêcher de penser qu’elle n’y est pas allée de main morte, surtout qu’elle n’a pas l’habitude. Ne t’inquiètes pas, ton écrivaine préférée n’est pas une droguée… Loin de là… Ça, il l’avait deviné dès le début, mais ça n’a rien pour le rassurer. Elle est complètement à l’ouest et il est à peu près certain qu’elle ne se rend même pas compte d’à quel point elle est stone. Enfin, peut-être que si après tout, parce qu’elle s’agrippe à son bras comme à une bouée de sauvetage lorsqu’elle essaie de se mettre debout. Par réflexe, il pose une main sur son épaule pour l’aider à retrouver l’équilibre. Enthousiaste, elle se dirige d’un pas étonnamment sûr vers la chaise en s’exclamant. « Allez, commençons qu’on en finisse ! » Il n’a pas le cœur de lui annoncer qu’il n’est pas certain de pouvoir la tatouer dans cet état, aussi la laisse-t-il s’allonger sans dire un mot. Pendant qu’elle s’installe, il va éteindre le panneau lumineux de la devanture et il barre la porte du salon. Il est encore tôt pour fermer, mais c’est clair qu’il ne pourra pas prendre d’autre client aujourd’hui : qu’il tatoue Adaline ou non, il est hors de question qu’elle retourne chez elle avant d’être à peu près sobre. Ce n’est pas tant la drogue elle-même qui inquiète Sid. La morphine, contrairement à l’alcool et à certains autre médicaments, n’éclaircit pas le sang et ne devrait donc pas causer de problème avec le tatouage. Non, ce qui le préoccupe, c’est le fait qu’elle soit de moins en moins réactive. Il veut bien faire une entorse à son « code d’honneur », pour ainsi dire, et la tatouer même si elle a consommé, mais pas si elle est inconsciente.

Il s’installe à sa station et ouvre le matériel qu’il avait préparé d’avance, comme toujours. La jeune femme est déjà à moitié endormie, étendue de tout son long sur la chaise. Il tire une nouvelle paire de gants de leur boîte et, ce faisant, interpelle sa cliente pour la sortir de sa torpeur.
« Adaline. »
Pas de réponse.
Sid soupire et recommence, un peu plus fort cette fois.
« Adaline. »
Toujours pas de réponse.
Son cœur fait un bond désagréable dans sa poitrine. Est-elle vraiment inconsciente ? Ou simplement endormie très, très profondément ? Il la prend par l’épaule, la secoue doucement.
« Ada ? »
Il est tellement soulagé de voir un œil vitreux apparaître sous la paupière qu’il ne se rend même pas compte qu’il a utilisé un surnom. Il se lève d’un bond, attrape un linge qu’il s’empresse de passer sous l’eau froide et, qu'il dépose quelques secondes plus tard sur le front d’Adaline. Elle a un peu repris conscience et il la force à s’assoir. Afin d’attirer son attention, il se penche pour que son visage soit à la hauteur du sien.
« Il faut que tu restes éveillée, je ne peux rien faire sinon. La morphine t’endort, c’est normal, mais il faut que tu résistes. Tu penses en être capable ? »



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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptySam 19 Mar 2016 - 14:33

J’entends des bruits de papier, de plastique et de métal. Je me dis que Sid doit m’avoir suivi et qu’il prépare sa station. Je tente d’ouvrir les yeux pour l’observer et ne pas faire le saut s’il commence, mais je me dis que je vais entendre le bruit de la machine avant qu’il débute. Et puis…Je suis sous la morphine, non ? Je ne devrais pas sentir beaucoup de douleur…Mais quand même.. J’ai les paupières lourdes, tellement lourdes…

« Adaline. »

J’entends mon nom vaguement, comme un chuchotement lointain. Je me dis que je devrais peut-être lui répondre, mais ma bouche est molle et paresseuse. Je mâche quelques fois pour faire partir le mauvais goût dans ma bouche, et je replace ma joue entre mes mains. Je suis bien, et rapidement je me sens sombrer dans un doux sommeil paisible.

« Adaline. »

La voix est insistante et plus forte que tantôt. Elle m’irrite, et je grogne alors qu’il me tire tranquillement de mon planage de sommeil. Je veux dormir, va petit Sid quelques heures et revient plus tard… Mais je n’ai pas le temps de retomber dans mes rêveries qu’une main puissante me prend par l’épaule, ce qui me fait sursauter et fait parcourir des fourmis dans mes orteils. Mon prénom me parait sec ce coup-ci, et j’ouvre les yeux, poussée par l’adrénaline.

« Ada ? »

Je croyais avoir ouvert mes yeux au maximum, mais je réalise que je me bats pour qu’ils soient mi-ouvert. Je soupire, et commence déjà à regretter d’avoir pris de la morphine. J’aurais peut-être dû tout simplement supporter la douleur, ou bien ne pas me faire faire un deuxième tattoo! Ayant un peu d’orgueil, je force mes paupières à rester ouvertes, et avec un peu de concentration j’arrive à regarder Sid. Il me semble lointain et proche en même temps, et j’ai de la difficulté à voir les détails de la pièce. Cela me glace un peu le sang, et je commence à me ronger de l’intérieur. J’avais vraiment le don de me mettre dans des situations embarrassantes. Sid approche son visage tout prêt de moi, et je résiste faiblement à lui donner un bec sur la joue. Je souris intérieurement. Je devrais vraiment être plus mature à mon âge...

« Il faut que tu restes éveillée, je ne peux rien faire sinon. La morphine t’endort, c’est normal, mais il faut que tu résistes. Tu penses en être capable ? »

De proche, je vois clairement son visage. Malgré ma difficulté de concentration, je peux observer les traits de son visage qui me paraient sur le coup trop sévères. Ce gars avait vécu des trucs, et ça avait laisser des marques dans sa façon d’être. Je me rembrunis un peu, et tente de penser à autre chose qu’un bec sur la joue. Mais il ne bouge pas la tête, elle est tout aussi proche. Je me sens dire des mots, mais j’ai de la difficulté à articuler.

Recule, sinon je t’embrasse…

Je le vois reculer, étonné et quelque peu affolé. Sa réaction me fait rire, et malgré mon état je ne peux me retenir un fou rire.

Sur la joue, évidemment…

Je vois ses épaules se détendre. Je vais qu’il attend une réponse, alors je tente de formuler quelque chose de cohérent dans mon esprit embrumé.

Je jure solennellement je rester éveiller. Mais tu seras prévenu.

Je le vois hocher la tête, et j’entends sa machine partir. Je l’observe s’installer près de moi, et je peux sentir son contact sur moi. Il appuie un coude sur ma hanche, et je retiens ma respiration en fermant les yeux.

Le contact de l’aiguille me surprend. J’ai l’impression de me faire chatouiller par des milliers de fourmis. Je souris, me disant que finalement la morphine aura jouer en ma faveur.


Qu’est-ce que je pourrais bien te dire qui n’est pas trop ennuyant…Ah! Oui je sais !

Je me sens excitée, et cela diminue mon état léthargique au point que je suis capable de focusser mes pensées. Je réalise aussi que ma bouche semble se dégourdir, ce qui ne peut me déplaire.
Je vais te citer un poème que je n’ai pas écrit dans un recueil, alors il serait étonnant que tu le connaisses…

Je sens Sid prendre une pause pour prendre de l’encre. Il reste silencieux, ce que je prends comme un signe qu’il veut que je continue. Bon…Tant pis si ce n’est pas le cas.

Ce n’est pas un poème très sérieux…Alors voilà.
Sourire innocent sous la pluie
sourire palpitant mais sans bruit
sourire énervant et sans pli
sourire maugréant des envies
sourire malaisant par autrui
sourire faussement incompris
sourire d’un quelcompte oubli
sourire d’enfant qui s’adoucit
sourire d’adulte dans la nuit
sourire d’une âme en survie
sourire d’un corps sans vie.


Et me voilà parti sur des poèmes sans fin que je n’ai jamais pris le temps de corriger ni de publier. Je me lance dans ses proses interminables que j’ai laissé enfouies dans un espace restreint de mon esprit. En peu de temps, je me retrouve à lui dévoiler des poèmes que personne avant lui n’a entendu, et je m’étonne de la facilité avec laquelle je peux les lui réciter. Je dois avoir une mémoire phénoménale pour mes écrits. Quelques minutes avant que Sid me dise qu’il a terminé, je commençai à me dire que je devrais lui dire d’arrêter car la douleur devenait insupportable. J’avais commencé tranquillement à ressentir de plus en plus les aiguilles contre ma peau, mais je n’y avais pas porté attention…Jusqu’à ce que la douleur se fasse ressentir au point que j’aie de la difficulté à respirer et que les mains soient engourdies et endolories.

Je me relève, prise d’un léger vertige et me dirige rapidement vers le miroir dans le salon de Sid. Je cherche sans mots devant ce que je vois, et la seule chose que je réussis à sortir me semble boiteux.

Il va vraiment falloir que tu retapes mon pied, t’as trop de talent.

Je me retourne vers lui pour lui faire un immense sourire

Je crois que t’as une animatrice secrète maintenant !

Je réalise que je ne suis pas si secrète que ça…Mais bon, c’est pas si grave. Par curiosité, je regarde l’heure sur ma montre et je réalise que trois heures ont déjà passées…

(Pour donner une brève idée de ce que t'as fait comme tattoo, c'est un mélange de tout ça)
Ce que t'as fait, ce serait bon de le savoir:
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyMer 23 Mar 2016 - 2:16

« c'est moins bizarre que
ça en a l'air, j'te le jure »
adaline & sid

« Recule, sinon je t’embrasse… »
Mi-étonné, mi-effaré, Sid s’exécute et recule de quelques centimètres. Elle rit de sa réaction, un peu comme une fillette fière de son coup, et spécifie que c’est sa joue qu’elle visait, pas sa bouche. Il se détend un peu, content de savoir que la conversation ne risque pas de prendre une direction encore plus bizarre. Elle lui jure de rester éveillée et, comme elle semble plus lucide, il hoche la tête. Elle s’étend de nouveau sur la chaise et il retourne à son matériel. Après s’être rapidement désinfecté les mains, il sa paire de gants de caoutchouc bleu. En deux temps, trois mouvements, il a fixé une nouvelle aiguille à sa machine et il a versé de l’encre dans ses petits plats, sa « palette ». Il est prêt à commencer et il évalue d’un œil critique le travail qu’il a déjà effectué. La dernière fois, il s’était rapidement rendu compte qu’Adaline ne supporterait pas la douleur assez longtemps pour qu’il puisse tout terminer en une session et il avait changé sa façon de travailler pour s’adapter à la situation. Plutôt que d’aller élément par élément, il avait commencé tracé tous les contours et il s’en félicite aujourd’hui : essayer de remettre le décalque du dessin exactement au bon endroit aurait relevé du cauchemar. Il lui reste donc le texte à remplir, les motifs de la plume à dessiner à main levée et les couleurs à ajouter un peu partout. Il estime en avoir au minimum pour deux heures et il se dit que, finalement, la morphine n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça, commentaire qu’il se garde bien de partager à voix haute. Il avance son tabouret jusqu’à ce qu’il soit collé au fauteuil et il pose son coude sur la hanche de sa cliente. Dès qu’il appuie sur la pédale, le ronronnement de la machine emplit la pièce et, sans plus attendre, il pose l’aiguille sur la peau d’Adaline. Il aurait pu la prévenir qu’il allait commencer, mais il préfère ne pas la distraire de ses pensées, qui semblent la tenir éveillée. De toute manière, il suppose que le bruit de la machine lui-même est suffisant pour qu’elle se rende compte de ce qui se passe. Elle réagit à peine au contact, comme si elle ne sentait rien.
(tant mieux ! ça aurait été le comble si la morphine n’avait servi à rien)

Elle réfléchit à voix haute, s’interroge : « Qu’est-ce que je pourrais bien te dire qui n’est pas trop ennuyant…Ah! Oui je sais ! » Sid, lui, se dit qu’elle est probablement incapable de trouver un sujet de conversation ennuyant. De ce qu’il a pu voir, elle a une personnalité joyeuse, ensoleillée, un peu immature et complètement imprévisible, ce qui fait son charme. « Je vais te citer un poème que je n’ai pas écrit dans un recueil, alors il serait étonnant que tu le connaisses… » Il ne répond rien, mais ce n’est certainement par désintérêt. Il aime tellement la prose d’Adaline et puis, des textes inédits… Si ce n’est pas le fantasme de tous les fans du monde, il ne sait pas ce que c’est. Heureusement, elle ne se fait pas prier malgré le silence de Sid et elle se met à réciter un texte de mémoire. Penché sur son œuvre, il se concentre plutôt sur le rythme et la musique des mots que sur leur sens. Lorsqu’elle a terminé, il lui donne son avis – C’est très joli. – mais elle l’écoute à peine, déjà concentrée sur le nouveau poème qu’elle s’est mise à déclamer.

Les minutes passent et elle continue de partager ses vers avec lui. Il trouve d’ailleurs une certaine poésie à l’idée qu’ils échangent leur art ainsi. Il ne comprend pas toujours tout ce qu’elle raconte, parce qu’elle passe parfois au français sans s’en apercevoir, mais il s’en fiche. Sa voix sert de trame de fond à son travail et, comme à toutes les fois où il tatoue ou dessine, il éprouve une grande sérénité. Chaque goutte d’encre, chaque trait de crayon, chaque courbe lui permettent de se recentrer : il ne pense qu’à sa technique et aux couleurs qu’il fait apparaître, ce qui ne laisse aucune place à ses tracas.

Il en est à remplir et affiner les lettres du dernier mot lorsqu’il remarque qu’elle recommence à se crisper sous l’effet de la douleur. Il s’efforce de travailler un peu plus rapidement pour pouvoir terminer le tatouage avant que la morphine ne cesse complètement de faire effet. Lorsqu’il dépose finalement sa machine, Adaline a cessé de parler et elle est un peu blême, mais ce n’est vraiment rien à comparer à la session précédente, donc il ne s’inquiète pas trop.
« Voilà, c’est fini, tu peux aller voir avant que je le recouvre. »
Il est très satisfait du résultat et surtout du lettrage, qu’il trouve particulièrement réussi. Debout devant le miroir, Adaline ne trouve rien à dire pendant un long moment. Il est fier de constater que son travail a réussi à lui voler les mots de la bouche, elle qui est si loquace. Il la laisse observer son nouvel encrage et se met à nettoyer sa station. Lorsqu’elle retrouve finalement sa langue, son commentaire le fait sourire.
« Je veux bien m’occuper de ton pied, mais je crois qu’on va te laisser te remettre de tes côtes avant. » Il lui fait un clin d’œil et ajoute : « Ça tombe bien, je suis moi aussi plutôt fan de ton art, comme tu le sais. »
Il jette les emballages de plastique à la poubelle et vide le reste de l’encre dans l’espace prévu à cet effet. Maintenant qu’il a retrouvé son calme, il a l’impression de devoir une explication à la jeune femme pour la façon dont il a réagi. Ce n’était pas très professionnel de sa part de se laisser influencer par sa vie personnelle ainsi.
« Ada ? »
Il a encore utilisé un surnom, mais consciemment cette fois. Elle se tourne vers lui, curieuse. Soudain un peu embarrassé, il baisse les yeux.
« Je suis désolé d’avoir flippé parce que tu avais pris de la morphine. Disons que j’ai vécu des trucs assez lourds à cause de la drogue en général et ça m’a un peu pris de court. Mais bon, ce n'est pas de ta faute et je tenais à m'excuser. »



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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyMar 29 Mar 2016 - 19:58

Je suis presque certaine que Sid doit rire intérieurement de moi en ce moment. Je me fixe depuis beaucoup trop longtemps, et je dois me contrôler pour ne pas passer mes doigts sur les lignes qu’il a tracé sur ma peau. J’adore, c’est loin du terme que je devrais employer tant que je suis en amour avec ton travail. Je me sens comme un ange qui s’élève au ciel, moment d’euphorie peut-être ? La morphine qui fait encore effet ? Ça m’étonnerait. Je souris à mon reflet, dents déployées, sans me quitter du regard. Lorsqu’il prend la parole, je l’observe à travers le miroir sans me retourner

« Je veux bien m’occuper de ton pied, mais je crois qu’on va te laisser te remettre de tes côtes avant. »

Je souris. Je sens mes côtes enflées, et elles commencent à brûler légèrement. Je suppose que je vais devoir vivre sans brassière et avec quelques sacres québécois pour les prochains jours. Voir, la semaine entière. Cette révélation me refroidit, et je me retourne vers lui. Je crois que c’est à cette instant que je réalise que je suis toujours en brassière. Je trouve la situation plutôt amusante, et décide de ne pas m’avancer pour mettre mon chandail. De toute façon, il doit bien recourir mon tattoo après tout… Tout de même, je me demande ce que Sid doit penser de cette vue, son auteur préférée quasi torse nu devant lui. À moins qu’il soit homosexuel et c’est la raison pour laquelle il ne semble pas affecter par mon manque d’habillement ? Oh….J’y avais pas penser à celle-là…

« Ça tombe bien, je suis moi aussi plutôt fan de ton art, comme tu le sais. »

Je souris à nouveau. Je l’aime bien ce type, et étrangement le fait de quitter son studio dans les prochaines minutes m’angoisse légèrement. Pas ce genre d’angoisse désagréable. Non, une angoisse que je connais bien. Je m’apprête à lui dire quelque chose, lorsqu’il me coupe dans mon élan, ce qui me fait les yeux vers lui d’une manière un peu imposante. Oups…

« Ada ? »

Hm?

« Je suis désolé d’avoir flippé parce que tu avais pris de la morphine. Disons que j’ai vécu des trucs assez lourds à cause de la drogue en général et ça m’a un peu pris de court. Mais bon, ce n'est pas de ta faute et je tenais à m'excuser. »

Sa révélation me surprend légèrement, et m’attendri à la fois. Le fait qu’il baisse les yeux, comme s’il avait honte de lui-même me fait un petit pincement au cœur. Il me fait penser à mon fils lorsqu’il me montre ses notes de bulletin, qui d’ailleurs sont excellentes. Mais pas assez bonnes pour lui. Sid me fait penser à lui.  Je suis difficilement froissée par les gens, mais Sid ne peut pas s’en douter. Même, je dois avouer que sa réaction m’a paru tout à fait raisonnable considérant que je suis entrée stone dans son studio. Je me doute qu’en d’autres circonstances il m’aurait laisser entrer et c’est à fait justifiable. Je me dois de lui dire qu’il a tort, mais je tente de le faire en allégeant l’atmosphère. J’hésite quelques fois avant de parler. Je finis par croiser mes bras sur ma poitrine, ce qui fait ressortir mes seins. Ohhh, méchante petite fille que tu es…

- Tu n’as pas à t’excuser. Tu as agi de façon très polie, et c’est parfait. Je n’ai plus 20 ans, et je devrais connaitre les conséquences de mes gestes. Je suis désolée d’avoir fait remué des mauvais souvenirs en toi...

Cela me fait penser à Isabelle, ce qui m’assombrit quelque peu.

- Tu sais, chaque personne cache une partie sombre quelque part en soi. Ce côté sera toujours présent, et il influence notre manière d’agir sans qu’on le veuille nécessairement. Si tu ne t’étais pas excuser, je n’aurais jamais deviné que tu as connu quelque chose en lieu avec la drogue. Je ne suis pas quelqu’un qui prend les paroles au premier degré… Sinon cela ferait de moi une mauvaise écrivaine.

Je lui souris, gardant mes bras croisés.

- Avec les années, j’ai appris à déchiffrer les gens. Si tu as besoin de parler de cette chose qui te tracasse, je suis prête à t’écouter. En échange d’une écoute de ta part. Chacun à ses secrets Sid, et je ne suis pas parfaite, loin de là.

Au lieu de m’approcher de lui pour qu’il enrobe mes côtes, je le défis du regard et vais m’asseoir sur son comptoir, comme à mon arrivée. Je croise mes jambes et dépose mes mains en arrière de moi. Provocante, moi ? Non…

- Ne t’excuse pas la prochaine fois. S’il y a bien une chose que tu dois savoir sur moi, c’est que je suis rarement froissée. J’aime tout le monde, et tout le monde m’aime.

Prétentieuse ? Peut-être un peu.

- Je n’ai pas toujours été tête en l’air. Je suis passée d’un extrême à l’autre. Et à ma ville de naissance m’attend un petit garçon qui aimerait bien que sa mère s’occupe de lui. Mais qu’est-ce que sa mère fait durant ce temps ? Elle court à la découverte du monde, délaissant le seul être au monde qui m’aime sans conditions.

Je saute de son bureau et me dirige vers lui. Je m’arrête à moins d’un mètre, et me tourne pour que mes côtés soient vers lui.

- Il faudrait le nettoyer et le couvrir avant que mon sang coule encore plus… Si tu veux, nous pourrions terminer cette discussion chez moi devant un petit verre. À moins que tu ne bois pas...J'ai du jus d'orange... Et du jus de canneberge...Et...Bon d'accord j'ai plusieurs jus...

J'hésite avant d'ajouter


- Tu pourrais bien amener ta palette de dessins en même temps...Je veux bien faire ton modèle...
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline Rj8LciCS_o
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #0489B1
RPs EN COURS : aisling #14aisling #16aisling [r.a. sinling]min-kyung #2

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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline Tumblr_mw0nnsUDQI1rdwk62o2_250
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline Gay1

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AVATAR : andy biersack ♥
CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/02/2016
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Message(#)« c'est moins bizarre que ça en a l'air, j'te le jure » + adaline EmptyMer 30 Mar 2016 - 1:30

« c'est moins bizarre que
ça en a l'air, j'te le jure »
adaline & sid

Elle a l’air d’une gamine à se tenir debout devant le miroir comme ça, visiblement trop fascinée par sa nouvelle œuvre pour détourner le regard plus que quelques secondes. En voyant à quel point elle est heureuse de son tatouage, Sid se dit que c’est probablement la raison pour laquelle il aime tant son métier. Oui, c'est vrai, il adore dessiner et faire preuve de créativité, mais ça, il aurait pu le faire sur un canevas moins délicat que la peau, une bonne vieille toile par exemple. L’art sert à créer toute une gamme d’émotions chez ceux qui l’observent et avec ses tatouages, Sid a la chance d’être directement témoin de la joie et de la satisfaction de ses clients. Cette connexion directe avec ses clients, il n’aurait pas pu la trouver ailleurs.

Il lui présente ses excuses, elle se tourne vers lui et lorsqu’elle croise les bras, il se rend compte de deux choses très évidentes : de un, elle est toujours à moitié déshabillée, et de deux, ce n’est définitivement pas une gamine. En réfléchissant à sa réponse, elle a croisé les bras…
(elle fait exprès ou pas ?)
…ce qui fait clairement ressortir sa poitrine. Lorsqu’il se concentre sur son travail, il n’a aucun problème à rester professionnel et à ignorer les charmes de ses clients. En ce moment, il n’a littéralement rien d’autre à faire que d’observer Adaline et il lui faut deux ou trois secondes pour se rendre compte qu’il devrait probablement regarder un peu plus haut que l’endroit où ses yeux sont tout naturellement tombés. Heureusement, elle trouve finalement ses mots et il ramène son attention sur le visage de la jeune femme plutôt que sur les seins joliment définis dans le soutien-gorge noir. « Tu n’as pas à t’excuser. Tu as agi de façon très polie, et c’est parfait. Je n’ai plus 20 ans, et je devrais connaitre les conséquences de mes gestes. Je suis désolée d’avoir fait remué des mauvais souvenirs en toi... » Là-dessus, il est d’accord avec elle, son geste était plutôt irresponsable, mais ça ne le dérange vraiment plus beaucoup. Une fois le choc et la surprise passés, il a véritablement apprécié son après-midi. Et puis, c’était complètement différent de ce qu’il a vécu durant son enfance et son adolescence. « Ce n’est pas grave, tu ne pouvais pas savoir. » Une expression étrange a traversé le visage d'Adaline l’espace d’un instant et, s’il est curieux, il n’en laisse rien paraître. De toute façon, elle continue à parler, les bras toujours croisés…
(c’est décidé, elle fait exprès)
…et il écoute attentivement, la tête légèrement penchée vers la droite, comme pour marquer son intérêt. Il a l’impression que l’énergie de la salle a changé, comme si sa confidence avait modifié la dynamique de leur relation encore toute nouvelle. Ils ne sont plus simplement cliente et tatoueur, mais ils ne sont pas encore tout à fait amis. Elle parle toujours et c’est tout juste s’il ne boit pas ses paroles.
(comment elle fait pour parler comme elle écrit ? c’est complètement fou)
« Avec les années, j’ai appris à déchiffrer les gens. Si tu as besoin de parler de cette chose qui te tracasse, je suis prête à t’écouter. En échange d’une écoute de ta part. Chacun à ses secrets Sid, et je ne suis pas parfaite, loin de là. »
Il a terriblement envie d’accepter son offre, ce qui le surprend. Il n’est pas du genre à se confier, mais il y a quelque chose chez elle qui le pousse à vouloir le faire. Peut-être que c’est parce qu’elle admet elle-même qu’elle n’est pas parfaite, ou peut-être que c’est simplement sa façon d’être, il ne saurait le dire. « Ne t’excuse pas la prochaine fois. S’il y a bien une chose que tu dois savoir sur moi, c’est que je suis rarement froissée. J’aime tout le monde, et tout le monde m’aime. » Elle pourrait sembler un brin prétentieuse à s’exprimer ainsi, mais vu la facilité avec laquelle elle lui arrachera probablement des confidences qu’il n’a jamais révélé à qui que ce soit, il se dit qu’elle n’a peut-être pas tort.

Installée sur le comptoir, les jambes croisées, elle est l’image même de la provocation et, cette fois, Sid ne se fait pas prier : il la dévore des yeux sans rien dire. De toute façon, il n’a pas l’impression qu’elle s’attend à une réponse et c’est tout juste si elle ne se pavane pas devant lui. « Je n’ai pas toujours été tête en l’air. Je suis passée d’un extrême à l’autre. Et à ma ville de naissance m’attend un petit garçon qui aimerait bien que sa mère s’occupe de lui. Mais qu’est-ce que sa mère fait durant ce temps ? Elle court à la découverte du monde, délaissant le seul être au monde qui m’aime sans conditions. » Il ne sait pas ce qu’il devrait dire, n’a aucune idée de ce qu’il convient de dire quand on reçoit ce genre de confidence. Et puis il se dit que le but, justement, est peut-être simplement de pouvoir parler à quelqu’un sans recevoir une avalanche de platitudes et de mots vides de sens. De toute façon, elle ne lui laisse guère le temps de réfléchir. Elle descend du comptoir et se dirige vers lui cette fois. Debout, elle se tient presque de profil pour exposer son tatouage. « Il faudrait le nettoyer et le couvrir avant que mon sang coule encore plus… Si tu veux, nous pourrions terminer cette discussion chez moi devant un petit verre. À moins que tu ne bois pas...J'ai du jus d'orange... Et du jus de canneberge...Et...Bon d'accord j'ai plusieurs jus... » Il attrape le kit médical qu’il garde toujours à portée de main et en sort un rouleau de gaze stérile, un onguent antibiotique et du ruban médical. « Ne bouge pas. » Avec des gestes précis, il applique avec précaution une mince couche d’onguent sur le tatouage, puis il mesure et coupe une longueur de gaze, qu'il pose sur la blessure. Tout en travaillant, il répond à la question : « Oh, ne t’inquiète pas, je bois. Et ça me ferait plaisir de prendre un verre ou deux avec toi. »

« Tu pourrais bien amener ta palette de dessins en même temps... Je veux bien faire ton modèle... » Il ne sait pas si c’est parce qu’elle se promène toujours en soutien-gorge, ou parce que Caro l’a forcé il n’y a pas si longtemps à s’assoir devant Titanic, ce film à l’eau de rose qui a inexplicablement fait des milliards de dollars au box-office, mais il revoit soudainement Rose qui dit le plus sérieusement du monde à Jack : Draw me like one of your French girls. L’image le fait sourire et il accepte d’un hochement de tête enthousiaste. « Je suis content que tu veuilles me servir de modèle. Je faisais pas mal de portraits avant et ça me manque un peu. » Une fois le bandage terminé, il attrape le chandail qu’elle a laissé traîner à côté de la chaise et le lui tend. « Personnellement, je n’ai aucune objection à ce que tu promènes comme ça, mais je crois que ce n’est pas permis en public, » ajoute-t-il, en haussant les sourcils. Puis, il se lève, jette ses gants et entreprend de ramasser les quelques choses dont il aura besoin, notamment ses clés, son portefeuille, le plus gros cahier qu’il peut trouver et sa boîte de crayons. « Bon, je suis prêt. »



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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