Elle avait bien raison de penser qu'il avait ses propres démons, il était loin d'être parfait et Duncan ne se considérer en rien comme un héro. Peut-être que certains jours il l'était parce qu'il sauvait des vies mais d'autres jours pas du tout. Son plus gros point faible était son père qui l'avait volontairement abandonné lorsqu'il était plus jeune. Il n'en parlait jamais car c'était trop dur. Durant sa dernière année d'étude, il avait débarqué aux urgences et Duncan avait complètement perdu pieds en faisant une crise de panique. Résultat, il avait eu le droit à des allers-retours chez le psychiatre, c'était ça où il ne pouvait pas finir son année. Lorsqu'il fut diplômé c'est là qu'il prit la décision de partir en Afrique. Beaucoup voyez ça comme un acte courageux mais en réalité, il cherchait juste à fuir son père et il y était très bien parvenu. Tout ça pour expliquer que lorsque Duncan parlait de son père à qui que se soit, c'était forcément parce qu'il avait confiance et qu'il se sentait avec la personne en face de lui. Si un jour, pour une raison quelconque, Duncan était amené à parler de son père à Robin alors se sera le signe flagrant qu'il tenait à elle énormément. Mais il n'en était pas encore là. Il apprenait toujours à la connaître en pensant que ce n'était que dans le cadre d'une thérapie et que de toute manière ça n'irait jamais plus loin. C'est sans doute pour cela que les barrières qu'il s'était mises tombées peu à peu sans qu'il ne s'en rende compte. Alors qu'ils s'étaient mit tous les deux à marcher, il tourna son visage vers Robin en souriant.
- Au contraire, j'aimerai t'entendre parler d'eux pour savoir ce que j'ai bien pu te dire pour que tu me gardes comme docteur pendant… Bientôt un an, le mois prochain en fait. Un peu de plus et tu m'attendais à l'aéroport ?
Un léger rire s'échappa de sa bouche, il la taquinait mais il est vrai cas son retour, il avait très vite était contacter par le chef de l'hôpital pour une demande un peu particulière. Pour les autres médecins, Robin n'était pas considérer comme un cas facile, à cause de sa malformation mais aussi à cause de sa personnalité qui n'hésitait à pas dire « non » quand le verdict d'un docteur ne lui plaisait pas. Duncan aimait les défis et finalement, ça c'était très bien passer. Il reprit son sérieux lorsqu'elle parla de nouveau de lui. Visiblement sa feinte pour changer de sujet n'avait pas vraiment fonctionner, bien qu'il était réellement intéressé par la vie de Robin.
- Ce matin, oui je m'ennuyais et puis je suis sorti et tadaaaaaaam, je suis tombé sur toi. Je m'ennuie beaucoup moins depuis.
Duncan passa brièvement sa langue sur ses lèvres afin de les humidifier et il reprit.
- En fait, je voulais resté au Mali même si ma mère n'attendait qu'une chose, que je rentre à Brisbane. Mais le problème c'est qu'on manque vraiment de moyen là-bas. Des gens meurent alors que s'ils étaient opéré ici, ils auraient cinquante pour cents de chance de plus pour s'en sortir. Alors j'ai décidé de rentrer pour ouvrir un dispensaire. Surtout pour les enfants, il y en a beaucoup qui naissent avec des malformations cardiaques et ce sont pour la plus part des opérations bien trop délicates pour être pratiquer là-bas. Mon village me manque mais quelque part, en ce moment, je suis plus utile ici.
Il haussa doucement les épaules en prenant ce petit regard qu'il ne contrôlait pas mais qu'il prenait souvent quand il se sentait démunie. Andrew lui avait dit une centaine de fois qu'il ne pourrait pas tous les sauver et pourtant il n'arrivait pas à se résoudre à reprendre une vie normale ici en laissant le Mali à son passé.
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
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Duncan m'a taquiné, insinuant que j’étais à deux doigts de l’attendre à l’aéroport – référence à l’an passé où je cherchais désespérément un médecin - et j’ai plissé les yeux avec un petit rire nerveux. En réalité, j’étais à deux doigts d’aller le rejoindre au Mali. Mais vraisemblablement ça n’aurait pas été ma meilleure idée en date, à en juger par sa description des conditions médicales du pays. J’ai senti mon cœur se serrer. Quelle injustice. Je suis restée sans voix l’espace d’un instant avant d’articuler un petit :
- C’est… très triste…
Je l’admirais d’autant plus d’être resté là-bas aussi longtemps, à essayer de sauver le plus de personnes possibles malgré les ressources limitées. Je me doutais qu’il souffrait terriblement de n'avoir pu soigner tout le monde. Peut-être parce que je commençais à le connaitre, ou peut-être parce que c’est ainsi que je me serais sentie… quelle qu’en soit la raison, j’ai voulu lui changer les idées, essayer de lui remonter le morale, lui faire comprendre à quel point j'étais reconnaissante de sa présence ici.
- Tu sais, si tu n’étais pas rentré, j’aurais été te rejoindre au Mali, j'ai avoué en lui jetant un coup d’œil, tout en continuant de marcher à ses côtés Les médecins que j’ai rencontré étaient tous soit prétentieux, soit ignorants. Le plus souvent un mixe des deux. Et quand j’ai entendu parler de toi et de tout ce que tu avais accompli à ton âge, j’ai eu ce… sentiment que tu étais la personne dont j’avais besoin. Et j’avais raison.
Je lui ai souri. J’étais incapable de l’expliquer, mais j’étais constamment poussée par des forces qui me faisaient aller de l’avant. Certains appelaient ça de l’intuition, d’autre utilisaient un jargon bien plus spirituel. Moi je savais absolument pas de quoi il s’agissait. Tout ce que je savais c’est que j’étais incapable d’ignorer cette sensation lorsqu’elle me saisissait, je ne peux qu’écouter mon cœur et la suivre, quoi qu’en dise ma raison, quel qu’en soit les conséquences. J’ai jeté un coup d’œil à Duncan et j’ai senti un nouveau sourire satisfait naitre sur mes lèvres : je ne m’étais définitivement pas trompé sur ce coup là.
J’ai terminé ma crêpe et, voulant frimer, j’ai jeté ma serviette roulée en boule dans le but de faire un panier dans la poubelle… inopportunément j’ai lamentablement échoué et elle est tombée sur une dame qui se trouvait derrière.
- Oops. Je suis désolée.
Confuse, je me suis hâtée de récupérer mon déchet. La dame marmottait des exclamations courroucées. Je me faisais la réflexion qu'elle était légèrement trop condescendante et agressive étant donné la gravité (ou plutôt le manque de gravité) de la situation, quand soudain j'ai vu son visage s’adoucir et elle s'est s'empressée de me pardonner. Surprise de ce revirement de situation, j’ai suivi son regard pour découvrir nul autre que mon chirurgien derrière moi - qui avait l’air totalement oublieux de la situation. J’ai hoché la tête avec un sourire amusé et, après l’avoir remercié, je me suis rapproché de Duncan.
- Je crois que tu lui a tapé dans l’œil, j’ai confié à voix basse, essayant de garder mon sérieux en reprenant ma marche à ses côtés. Merci, tu m’as évité une tête au carré.
Emi Burton
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Duncan fit une légère moue lorsque Robin se mit à lui répondre. Effectivement, c'était plutôt triste mais même ici, il était impossible pour lui de sauver tout le monde, bien qu'il était persuadé qu'il sauverait Robin. Elle serait sa grande victoire et peut-être que son nom serait donné la méthode qu’emploierait Duncan pour la sauver. Ça aussi, c'était un beau projet et une raison de plus pour rester ici à Brisbane. C'était la première fois qu'il ressentait ça et pourtant ils avaient quelques proches à qui il tenait beaucoup et il était quand même parti mais aujourd'hui, il tenait tout un autre discours, maintenant qu'il avait Robin dans sa vie. Il ne pu s’empêcher de sourire lorsqu'elle mentionna le fait qu'elle aurait pu le rejoindre au Mali. C'était bien la première fois que quelqu'un portait autant d'intérêt pour ce qu'avait fait Duncan durant sa carrière. Quelque part, il avait vu énormément de chose et même si sa spécialité était la cardiologie, il était tout à fait capable d'accoucher une femme ou remettre un bras en place. Le Mali avait été très formateur.
- On était peut-être fait pour se rencontrer toi et moi alors. Mais heureusement que tu n'es pas venu me rejoindre au Mali, pas que tu n'aimerais pas ce pays mais ce climat n'ait définitivement pas pour toi.
Les grosses chaleurs n'étaient pas bonne pour un coeur malade. Le rythme cardiaque baissait, la respiration se faisait difficile et la déshydratation était presque inévitable. Brisbane était un très bon lieu de vie pour elle, le temps était plutôt correct toute l'année en plus de ça bien qu'il savait qu'elle avait beaucoup voyager. Duncan ne pouvait pas non plus exprimer ce qu'il ressentait. Malgré tous les avertissements qu'on pouvait faire à un médecin, il s'était tout de même attacher à sa patiente et c'était dangereux. Mais qu'est ce qu'il pouvait y faire ? Il avait refoulé tellement de choses durant toutes ces années qu'aujourd'hui, il n'y arrivait presque plus. Leur échange continua et Robin lança sa serviette en papier roulait en boule vers la poubelle. C'était raté mais assez amusant enfin, apparemment pas pour la femme derrière. Les gens étaient vraiment irritable pour pas grand-chose. Robin s'empressa d'aller la ramasser et Duncan observa la scène finissant par lui-même s'approchait. La jeune femme changea d'attitude à son arrivée mais il n'avait pas vraiment remarquer que tout cela était dû à sa présence. Ils reprirent leur marche et Duncan fronça les sourcils en se retournant brièvement vers la femme maintenant derrière eux.
- Vraiment ?
Il marqua une pause et reprit.
- J'aurais voulu voir ça… Il aurait suffit que tu sortes ton arc pour lui tirer une de tes flèches, Robin des bois.
C'est là qu'il se rendit compte qu'il connaissait déjà beaucoup de choses sur Robin bien au-delà du fait qu'elle était sa patiente. Il ne pensait cas une chose, pouvoir la revoir en dehors de l'hôpital mais pas non plus comme étant juste sa patiente. Pour la première fois, Duncan appréciait être en arrêt de travail, de ne plus porter sa blouse blanche et d'avoir le tant de partager ce moment avec Robin.
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Elle avait bien raison de penser qu'il avait ses propres démons, il était loin d'être parfait et Duncan ne se considérer en rien comme un héro. Peut-être que certains jours il l'était parce qu'il sauvait des vies mais d'autres jours pas du tout. Son plus gros point faible était son père qui l'avait volontairement abandonné lorsqu'il était plus jeune. Il n'en parlait jamais car c'était trop dur. Durant sa dernière année d'étude, il avait débarqué aux urgences et Duncan avait complètement perdu pieds en faisant une crise de panique. Résultat, il avait eu le droit à des allers-retours chez le psychiatre, c'était ça où il ne pouvait pas finir son année. Lorsqu'il fut diplômé c'est là qu'il prit la décision de partir en Afrique. Beaucoup voyez ça comme un acte courageux mais en réalité, il cherchait juste à fuir son père et il y était très bien parvenu. Tout ça pour expliquer que lorsque Duncan parlait de son père à qui que se soit, c'était forcément parce qu'il avait confiance et qu'il se sentait avec la personne en face de lui. Si un jour, pour une raison quelconque, Duncan était amené à parler de son père à Robin alors se sera le signe flagrant qu'il tenait à elle énormément. Mais il n'en était pas encore là. Il apprenait toujours à la connaître en pensant que ce n'était que dans le cadre d'une thérapie et que de toute manière ça n'irait jamais plus loin. C'est sans doute pour cela que les barrières qu'il s'était mises tombées peu à peu sans qu'il ne s'en rende compte. Alors qu'ils s'étaient mit tous les deux à marcher, il tourna son visage vers Robin en souriant.
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