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 joamie + you could be larger than life

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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyLun 14 Mar 2016 - 20:23

you could be larger than life
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Depuis le gala, tout allait considérablement mieux. Il y avait bien moins de dispu pour ne pas dire qu'il n'y en avait plus. L'ambiance était plus légère, l'amour débordait dans chaque pièce de la maison. Autant l'amour porter à leur enfant que dans le couple lui-même. Et ce qui était particulièrement réjouissant, surtout pour Joanne, c'était que son bébé commençait à faire ses nuits. Cela faisait quatre jours de suite qu'il dormait aisément une douzaine d'heures, ce qui était largement suffisant pour la jeune maman de se reposer et de pouvoir profiter de son futur époux. Il rentrait toujours aussi tardivement le soir, mais le vendredi, il se débrouillait de partir pile à l'heure afin de pouvoir commencer son weekend le plus tôt possible. Le plus dur pour la jeune femme restait tout de même le milieu de semaine. Le weekend précédent était trop loin, le suivant se faisait grandement attendre. Mais Daniel était un bébé qui demandait beaucoup d'affection, et sa mère n'hésitait pas à lui en donner. Souvent, lors de la sieste de l'après-midi, elle l'emmenait dans la chambre parentale et s'allongeait juste à côté de lui, et elle le regardait dormi. Lorsqu'il se réveillait, c'était parce qu'il criait famine, alors elle l'allaitait au même endroit. C'était encore une relation très fusionnelle que Jamie savait parfaitement dompter pour pouvoir profiter de l'un comme de l'autre. Mais chaque séparation, même brève, restait difficile. Elle ne pouvait juste plus se passer de son fils, qu'elle trouvait beau en tout point. Daniel était assez épuiséces derniers jours, leur petit bout de chou s'étant fait vacciné, il avait besoin de beaucoup de sommeil. Il était bien plus en forme ce jour-là. Joanne le vêtit, et préparait un sac avec des affaires de rechange au cas où. Elle prit la voiture pou quelques minutes de trajet. Arrivée à destination, l'agent de sécurité lui adressa un large sourire. "Ah! Miss Prescott, quel plaisir de vous voir ! Et nous avons un nouveau petit visiteur. Laissez-moi vous aider." L'agent l'aida à prendre la poussette afin qu'elle puisse passer le portillon. Après quoi, elle y détacha le cosy, et gardait le sac sur l'épaule. L'agent était totalement charmé par ce petit ange qui dormait. "Tout le monde ne l'a vu qu'en photo ici, il va être la petite célébrité de la journée." dit-il en riant. Il donna un badge à la jeune femme afin de la laisser passer, lui indiquant par la même occasion où se trouvait le nouveau bureau de Jamie. Elle ne l'avait toujours pas vu. Dans l'ascenseur, elle prit Daniel dans ses bras, qui se blottit alors tout contre elle. Sans toquer, elle ouvrit discrètement la porte et déposa le cosy juste à l'entrée pour avoir à nouveau une main libre. Tout aussi silencieusement, elle fermait la prote derrière elle. Jamie était encore bien concentré sur ses papiers et ne l'avait même pas remarqué. Elle souriait toujours, lorsqu'il était dans son champ de vision. "Regarde qui on est venu voir, mon trésor." dit-elle à Daniel afin d'avoir l'attention du père de famille. "Il manquait beaucoup à Maman, et elle s'en voulait de ne pas s'être réveillée quand il est partie ce matin, alors elle s'est dit qu'on pourrait venir lui changer un peu les idées." Elle embrassa son bébé sur la tempe, et s'approcha de Jamie. Toujours assis sur son siège de bureau - qui devait coûter un bras, soit dit en passant-, elle l'embrassa et lui caressa la joue de sa hauteur. "Ca va, toi ?" lui demanda-t-elle tout bas, avant de venir s'installer sur ses genoux. "Je suis venue t'imposer une pause au milieu de cette paperasse." dit-elle en caressant le dos de Daniel. "Et pour te montrer un peu de la mienne." ajouta-t-elle, un peu gênée, ayant emmené quelques enveloppes dans son sac à main. "Je n'aimerais pas que l'on commence à passer nos soirée à plancher sur des papiers alors qu'on a à nouveau un rythme qui nous convient." Joanne lui vola un baiser et, tout en restant installée où elle était, elle lui confia leur enfant - le bel homme désirait certainement le prendre aussi un peu dans ses bras. "Il est déjà bien connu, par ici." dit-elle avec un rire.

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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyLun 14 Mar 2016 - 21:23


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Je sursaute sur ma chaise et relève le regard derrière mes lunettes. A la vue de Joanne et de Daniel, mon visage s'illumine. En voilà une belle surprise. La jeune femme s'approche avec mon fils dans les bras. Ils ne se quittent jamais, mais ils me font toujours un peu de place dans leur relation fusionnelle. Et puis, il est si beau de les voir tous les deux. Ma fiancée a toujours un éclat particulier dans le regard lorsqu'elle le pose sur son enfant. Un amour sans bornes pour son petit miracle. “Maman ne devrait pas s'en vouloir pour si peu.” dis-je en secouant négativement la tête. Joanne tient toujours à être levée avec moi, ne serait-ce que pour me tenir compagnie pendant le petit déjeuner, partager un thé et quelques mots avant de se souhaiter une bonne journée et ne se revoir que le soir. Je ne lui tiens jamais rigueur des rares fois où elle reste endormie, au contraire. “Mais je suis si content de vous voir tous les deux.” C'est une pause qui me fera du bien. Un petit moment revigorant. Et puis ce genre de surprise fait toujours tellement plaisir. Je rends son baiser à Joanne et en dépose un autre au creux de sa main. “Ça va, disons que je n'ai pas le temps de m'ennuyer, comme tu peux le constater.” je réponds en indiquant tous les papiers qui jonchent mon bureau, mon ordinateur ouvert sur une centaine de mails, et le téléphone que j'ai fini par mettre en sourdine. “Je vais enfin pouvoir confier tout ça à quelqu'un d'autre, j'ai trouvé une nouvelle assistante.” j'ajoute. Je n'en suis pas peu soulagé, et je pense que ma fiancée le sera aussi. Moins d'énergie perdue dans ce genre de tâches, c'est la possibilité de partir un peu plus tôt du travail, lui consacrer plus de temps, et d'être moins fatigué. Le travail de fourmi est toujours épuisant autant que déprimant. Joanne évoque sa propre paperasse. J’arque un sourcil. “Oh, c'est une visite intéressée alors?” je demande en plaisantant pendant que la jeune femme s'installe sur mes genoux. Je prends Daniel dans mes bras avec grand plaisir, tout sourire en admirant sa bouille endormie. “Viens là mon bonhomme. Maman t'as fait tout beau, dis donc.” Il est toujours beau. Je suis aussi gaga de mon fils que n'importe quel jeune papa. Impossible de m'empêcher de le prendre en photo quasiment tous les jours. C'est qu'il change si vite. “Il m'a l'air un peu plus lourd à chaque fois que je le porte, c'est fou.” je fais remarquer en caressant son dos. Et dire qu'il était minuscule il y a quelques semaines, une minute après sa naissance. “Tant que j'y pense, j'ai appelé l'entreprise de rénovation pour l'autre maison, ils se mettent au travail. Nous devrions avoir un cocon où aller en week-end très prochainement.” Je préfère toujours faire les travaux moi-même, peindre les murs, rénover les meubles, mettre la main à la patte. Mais le temps me manque, je passe plus volontiers mon temps libre avec Daniel et Joanne. Et puis, le bébé est trop petit pour venir supporter la poussière et les vapeurs de peinture. Il me faudrait passer les journées seul là-bas, ce qui est hors de question. Nous avons rapidement opté pour l'entreprise de rénovation, donné toutes les instructions nécessaires concernant ce que nous souhaitons et les délais. Il ne nous reste qu'à choisir les meubles. Tout sera parfait d'ici un mois, à mon avis. “Bon, qu'est-ce que c'est que cette histoire de paperasse?” je finis par demander, mettant de côté quelques dossiers qui encombrent le bureau de ma seule main libre.  


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Dernière édition par Jamie Keynes le Mar 15 Mar 2016 - 1:15, édité 1 fois
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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyLun 14 Mar 2016 - 22:06

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Elle savait que Jamie ne lui en voudrait jamais de ne pas se réveiller en même temps que lui pour profiter un peu de sa présence avant qu'il ne file au travail. Il lui avait même déjà dit plus d'une fois qu'il préférerait qu'elle reste au lit et se rendorme tranquillement une fois qu'il était levé, mais c'était plus fort qu'elle. Jamie était on ne peut plus réjoui de voir sa petite famille lui faire une visite surprise. Sa future épouse lui esquissa un large sourire lorsqu'elle s'installait sur lui. Il y avait une montagne de paperasse sur son bureau, ce qui laissait facilement deviner sa charge de travail quotidienne. Cette image là ne plaisait pas trop à la jeune femme. Son regard s'illumina lorsque Jamie lui dit qu'il avait enfin recruté une nouvelle assistance. "Tu ne te débrouilleras pas pour te trouver une nouvelle occupation avec le temps libre que tu auras, j'espère." dit-elle avec un large sourire, en haussant légèrement les sourcils. Cela la rassurait beaucoup de savoir qu'il aura un peu plus de temps pour lui. Elle espérait qu'il rentrerait moins fatigué, et peut-être même un peu plus tôt, afin que tout le monde puisse pleinement vivre une vie de famille digne de ce nom. "Tu pourras voir Daniel plus souvent, alors." se réjouit-elle. Plusieurs fois par semaine, lorsqu'il rentrait, leur bébé était déjà au lit, épuisé par une longue journée de découverte et de rires. "Visite intéressée... Dans la mesure où ça te concerne aussi un peu, dans le fond." dit-elle avec un rire gêné. Jamie prit avec plaisir son fils dans ses bras, elle rit à ses propos. "Je parie que tu me sortiras la même phrase pour les années à venir." Elle regardait son fils et son fiancé avec énormément de tendresse. Il évoqua les travaux dans leur nouvelle maison de campagne. Les papiers étaient signés, c'était vrai, et ils s'étaient rapidement mis d'accors sur le fait de faire appel à une entreprise afin que tout soit prêt la fois où ils y retourneront. Joanne esquissa un sourire ravi à cette idée. "J'ai hâte de passer un weekend là-bas." dit-elle tout bas. "Ils vont faire des travaux particuliers dans la suite parentale ?" Le désavantage de ces vieilles bâtisses était l'isolation de manière générale, autant sonore que pour la chaleur, et Jamie devait comprendre sans mal le message qu'il passait par là. Ses joues à elle avaient un peu rosies. Jamie finit par faire un peu de place sur son bureau pour la paperasse de sa belle. Celle-ci se pencha pour fouiller dans son sac à main pour y récupérer un paquet d'enveloppes. Elles n'étaient pas encore ouvertes. La jeune femme les gardait en main et commença à lui expliquer. "Victoria est venue d'elle-même ce matin, à la maison. Un passage bref parce qu'elle devait prendre l'avion pour New York, je crois." Elle haussa les épaules, ce détail importait peu. "Elle m'a rapidement dit que c'était un premier arrivage de courriers qui lui avaient été envoyés après les photos aux différents créateurs. Elle ne leur avait pas donné mon adresse et ils sont tous passés par elle. Il y a six enveloppes là, et selon, ce n'est qu'un début." Elle haussa les épaules, un sourire nerveux sur les lèvres. "Je n'ai pas trop osé les ouvrir toute seule." Ses yeux bleus regardaient Jamie ou les enveloppes en question. "J'ai regardé d'où elles venaient. Les noms me disent vaguement quelque chose, mais je ne me suis pas prise le temps de regarder sur Google." La belle blonde lui tendit l'une des enveloppes. "Celle-là est de Valentino. C'est bien chez eux que tu aimes beaucoup leurs tenues, non ?" Elle sentait son coeur battre à vive allure. Bien que ces courriers n'engageaient rien, il y avait quand même leur signification. Si ces créateurs n'avaient pas été intéressée par le physique de la jeune femme, ils n'auraient certainement pas pris le temps de lui écrire. "Je voulais être avec toi pour les lire, et pour avoir ton avis immédiat là-dessus. Je sais que la dernière décision ne revient qu'à moi, mais ton opinion est très importante pour moi." A vrai dire, Joanne serait certainement incapable de faire un véritable choix devant pareille situation. Avoir de telles opportunités avait toujours été inconcevable pour elle, alors y faire face seule était une épreuve loin d'être facile. Elle lui fit un sourire gêné. "Si ça ne te gêne pas de perdre un peu de ton temps de travail pour ça, bien sûr."

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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyMar 15 Mar 2016 - 1:16


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Joanne sort finalement de son sac un petit tas d'enveloppes qu'elle pose sur le bureau. Je fronce les sourcils le temps d'avoir plus d'explications de sa part. Des lettres de créateurs auxquels Victoria a envoyé des clichés tirés du shooting de la jeune femme de l'autre jour. Des personnes intéressées par son profil. Juste une première salve de réponses enthousiastes. « Six... » je répète en regardant les enveloppes. Cela me semble énorme. Je m'attendais bien à ce qu'il y ait deux ou trois réponses, de quoi faire plaisir à Joanne. Mais pas six. Et pas plus encore. Je reste sans voix en passant d'une lettre à l'autre, regardant les noms de chaque expéditeur. Mes yeux s'arrondissent en voyant le cachet de chez Valentino. La jeune femme sait bien à quel point j'admire chaque collection de cette firme. Je passe ma main libre sur mon visage, cherchant à réaliser un peu la présence de toutes ces lettres. Je me doute bien que Joanne ne sait as quoi faire de toutes ces sollicitations, elle qui ne connaît pas grand-chose en la matière et se retrouve projetée dedans un peu malgré elle. Je lui dirais bien d'appeler Nyx, mon agent, qui sera sûrement d'excellents conseils. Mais je doute que cela soit une bonne idée. Je n'ai plus qu'à jouer les agents moi-même. Je sors le coupe-papier d'un pot à crayons qui se trouve sur le bureau et le confie à la jeune femme afin qu'elle puisse ouvrir les enveloppes proprement. « Ca ne me gêne absolument pas. Au contraire, tu as très bien fait. » je lui assure. Je préfère largement être au courant de tous les détails de ce genre de choses plutôt qu'elle se lance là-dedans toute seule, sans guide, sans protection, aussi naïve qu'elle peut l'être, quitte à paraître étouffant. « C'est fou... » je murmure en saisissant une première lettre, puis une seconde. Je les lis un peu en travers, histoire d'aller vite. Le contenu est toujours plus ou moins le même. « Ils veulent tous te rencontrer. » je résume en terminant de lire la sixième feuille de papier. Ils veulent tous un rendez-vous avec Joanne, faire sa connaissance, la découvrir en vrai, et ainsi mieux jauger de son potentiel et de ce qu'ils pourraient lui proposer. Je lui tends deux des lettres ; celles signées Alex Perry et Michael Los Sordo -la seconde est même écrite à la main. « Ces deux-là sont la crème des créateurs australiens. » Elle ne les connaît peut-être pas. Ce n'est pas du Dior ou du Chanel. Quoi que le premier fasse partie du panthéon des stylistes australiens. L'autre est une des étoiles montantes. Tenant toujours Daniel tout contre moi, je tape d'une main sur le clavier de mon ordinateur pour trouver le site internet d'Alex Perry et montre à Joanne les dernières collections de robes du créateur. « Regarde et dis-moi que tu ne te vois pas dans absolument toutes ces tenues. » dis-je en laissant les photos défiler. Non, impossible de ne pas se dire que la jeune femme est taillée pour enfiler ces robes, et je ne doute pas que la majorité lui plairont. « Est-ce que tu as envie de leur répondre ? » je demande à Joanne avec beaucoup de sérieux. « Je peux t'aider à peser le pour et le contre, à choisir ceux à qui tu dois t'adresser, quels contrats négocier, tout ça... » Au moins, mes années passées auprès d'Enora n'auront pas été complètement inutiles. Je l'aidais un peu de cette manière au début de sa carrière, mais elle n'a rapidement plus eu besoin de moi. Ma fiancée n'a absolument pas le même caractère. Elle ne sait sûrement pas trop quoi faire. Pourtant, il faut qu'elle réfléchisse à tout ceci. Est-ce qu'elle a laissé ces photos être envoyées juste pour rire, par curiosité de voir si elle recevra des réponses ou non ? Ou bien veut-elle sérieusement se lancer là-dedans, en sachant que cela n'a rien d'un monde facile et que cela la mettra en plein dans la lumière ? « Le plus important est de savoir ce que toi tu veux. » j'insiste avec toujours autant de sérieux. Je respecterai ses choix quoi qu'elle fasse, je la soutiendrai toujours comme elle l'a fait avec moi depuis le début. « Personne ne te blâmera si tu leur dit non. Ces lettres sont déjà extrêmement flatteuses en soi. »


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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyMar 15 Mar 2016 - 21:32

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Jamie semblait impressionné par le nombre d'enveloppes qu'avait reçu sa belle. Il préférait certainement savoir ce qui se tramait pour elle de son côté, avoir une certaine mainmise sur ces opportunités dont elle ne pouvait pas même imaginer leur fin. La jeune femme était assez nerveuse, même s'il n'y avait rien qui l'engageait à quoi que ce soit, ces lettres avaient tout de même une sacrée signification. Il ne voulait certainement pas qu'elle vienne se noyer là-dedans. Joanne lui ouvrit chacune des enveloppes, afin qu'il puisse tout lire. Elle, elle n'osait pas vraiment, attendant juste d'avoir un retour de son fiancé. Il finit par dire que les six lettres disaient vouloir la rencontrer, que l'on était intéressé par son profil. Elle sentait son coeur s'emballer, ne sachant pas si c'était par panique ou excitation. Jamie connaissait un grand nombre de créateurs, certainement grâce à son ex-femme. Il savait différencier ceux qui faisaient un travail de très grande qualité à ceux qui se pensent être les rois de la mode. Il ne manqua par de montrer à Joanne quelques tenues de l'un de ces créateurs australiens. Chaque robe qu'il lui montrait était somptueuse, à couper le souffle. Elle reconnaissait que, comme ça, sur le papier, ça faisait rêver. Elle regarda l'écran de son ordinateur sans dire mot. Elle était si loin de ces canons de beauté qui portait les tenues en question, elle ne saurait dire si ça lui irait à elle. Le ton de Jamie devint bien plus sérieux, posant là une question qui allait certainement déterminer la suite de leur vie à tous les deux. Il assurait qu'il serait là pour l'aiguiller, la conseiller, la faire réaliser ce que tout ceci engage. Joanne réfléchissait beaucoup, à ce moment là. Il y avait tellement d'idées et de pensées qui lui traversaient l'esprit, elle avait bien du mal à faire un tri. Un peu perdue, Jamie reprit la parole en lui disant que tout ce qui importait était ce qu'elle voulait elle. Elle baissa les yeux quelques minutes, pensive. "La première chose à laquelle je pense, c'est Daniel, et toi, toujours." finit-elle par dire de sa petite voix. "A me demander ce qui serait le mieux pour vous deux." Elle haussa les épaules. Il allait certainement râler parce qu'elle ne s'incluait pas dans tout ceci. "D'un côté, je me dis que ce serait bien juste pour toi et moi, que je... m'assume un peu plus, que je me trouve mieux que ce que je pense être, et peut-être que ça pourrait m'aider. Et il y a l'aspect financier qui n'est pas à négliger non plus." Elle soupira, ayant bien du mal à mettre un peu d'ordres dans tout ce qu'elle voulait dire. "Mais d'un côté, je sais bien que ça impliquera des obligations, et des devoirs, qu'ils auront des attentes et des exigences. Et j'avoue que j'ai un peu peur que ça ne lèse notre vie à trois." Joanne rit nerveusement en regardant ses doigts. "Je pense que j'aurai du mal à couper le cordon en confiant Daniel à quelqu'un d'autre si je venais à m'absenter." Ces séparations seraient bien plus difficiles que celle qu'elle avait vécu lorsqu'elle avait confié Daniel à ses parents. "Et tout va tellement mieux depuis peu de temps. Et tu vas avoir un peu plus de temps pour toi, moins d'épuisement au travail. Nous aurons bientôt une magnifique maison de campagne. J'ai peur que si je m'engage sur quoi que ce soit, ça ne vienne tout entacher." Certes, cela occuperait certainement plus ses journées, mais elle craignait les débordements, les apparitions publiques obligatoires, ce genre de choses. Un méli-mélo parfait pour mettre la jeune femme extrêmement mal à l'aise. Peut-être que Victoria en avait touché un mot, sur sa personnalité et sa fragilité, Joanne n'en savait rien. Joanne se permit de prendre quelques unes des lettres et de les lire silencieusement. Après tout, rien ne pressait pour qu'elle vienne répondre quoi que ce soit. "Je veux surtout penser à nous trois, parce que c'est la seule chose qui me définisse." Elle n'était pas sûre d'être claire à ses yeux, elle savait qu'elle tournait autour du pot. Mais c'était bien connu que Joanne prenne beaucoup de temps pour faire un choix, et prendre une décision de manière franche.
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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyMer 16 Mar 2016 - 11:36


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Il n'y a rien d'étonnant à entendre Joanne s'exclure complètement d'une équation qui ne tourne pourtant qu'autour d'elle. Certes, de pareils plans nous engagent tous ensemble. Mais c'est avant tout sa vie, l'avenir qu'elle veut avoir. Ses choix ou les miens peuvent changer notre vie, mais je sais que nous ne laisserons jamais rien faire du mal à notre bulle. « Nous serons toujours tous les trois. Quoi qu'il arrive, c'est quelque chose qui ne changera pas. » j'assure à la jeune mère qui semble angoisser face à ces lettres. Elle les prend, les lit, les repose, les lit de nouveau, sans trop savoir quoi penser. Tant qu'elle ne pensera pas à elle dans cette histoire, elle restera aussi statique. « Nous n'avons pas besoin d'argent. Nous n'avons pas besoin d'être plus dans la lumière. » dis-je en haussant les épaules. Je sens Daniel qui gigote un peu ses petits membres qui ont gagné en force. Je vérifie s'il s'est éveillé, mais ses paupières sont toujours closes. Son sommeil est juste un peu agité. Alors je le berce tendrement et dépose un baiser sur sa tempe avant de reprendre ; « Si tu veux gagner de la confiance en toi, je peux organiser des après-midis comme l'autre jour avec Victoria, des sessions photo privées juste pour toi. » Quelque chose qui n'engage rien ni personne d'autre qu'elle. Des moments pour se faire bichonner, se sentir belle dans des tenues hors de prix dont elle ne pourrait pas profiter en dehors des ennuyeux galas où elle doit parfois m'accompagner. Des heures d'amusement, juste pour elle. Devenir mannequin, poser pour des photographes, des créateurs, ce n'est pas pareil. « Ca, ce que ces gens te proposent, ça n'est pas une thérapie en douceur dans ce genre. Ils te trouvent belle, ils veulent que tu les représente, ils veulent te placarder sur des sites internet, des magazines, des bilboards de cinq mètres par neuf. L'idée, ce n'est pas que toi, Joanne, tu prennes conscience que tu existes et que tu vaux quelque chose. C'est que tout le reste du public en prenne conscience et s'inspire de toi. » La jeune femme pourra se contenter de quelques photos. Faire une campagne de pub ou deux, amasser l'argent de la diffusion pour mettre de côté, et s'arrêter là. Mais elle n'est pas comme n'importe quel modèle insipide qui n'est qu'un cintre avec des jambes, tous ces jeunes qui ont leur heure de gloire pendant un an ou deux avant de disparaître et d'être oubliés. Elle est trop petite, elle est adorable, elle est angélique, elle a une présence particulière. Elle sera forcément remarquée -et critiquée ou adorée. « Je ne vais pas te mentir, c'est un monde exigeant et difficile. Mais c'est sûrement ce que tu peux trouver de plus souple comme occupation pour être à la fois active et rester très présente pour Daniel. » Une session photo par semaine ou par mois pour éviter l'ennui de la mère au foyer, gagner de l'argent pour se sentir plus indépendante et méritante, c'est un travail bien plus facile que celui de conservatrice. Elle ne serait pas la première à amener son bébé en plateau. Il y a bien des avantages qu'elle n'aurait pas en reprenant son poste au musée. Et il y a bien sûr les désavantages de la popularité qui vont avec. « La notoriété n'a rien de simple, mais c'est loin de n'être qu'un tas de désavantages. Tu deviens une voix qui pèse plus que les autres. » Ainsi, en utilisant ce pouvoir à bon escient, il est possible d'influencer les gens. Dieu sait que le public prend les paroles de leurs idoles pour la Bible. Je ne sais pas si Joanne voit le moindre intérêt à devenir une personne avec de l'influence sur les autres, et la capacité à les pousser à faire changer les choses. Si penser à toutes les jeunes filles qui se trouvent trop petites, trop banales, insignifiantes, et à l'inspiration qu'elle sera pour elles est une source de motivation. « Si tu t'engages là-dedans, c'est uniquement pour toi, parce que tu en as envie, parce que tu penses que ça peut être positif pour toi. Et si c'est ce que tu veux, je serais toujours là. Nous serons toujours là pour toi. » Je me doute qu'avec ce flot de paroles à digérer et assimiler, Joanne doit encore être un peu perdue et un peu plus apeurée. Mais je n'ai pas d'intérêt à ne pas lui dire les choses telles qu'elles sont. Je la laisse réfléchir pendant une petite minute de silence. Ma main caresse machinalement le dos de Daniel. Je ne me soucie pas vraiment de savoir s'il bave ou non sur ma veste de costume, je n'ai pas d'autre rendez-vous prévu jusqu'à la fin de la journée que celui avec le micro. « Rien ne t'empêche de les rencontrer. Aller voir de toi-même ce qu'il en est. Peut-être que t'y rendre te donnera envie d'aller plus loin, ou peut-être que tu constateras que ça n'est pas du tout un monde pour toi. Là encore, tu n'est pas engagée dans quoi que ce soit. » dis-je finalement en haussant les épaules. Je connais bien Joanne, je sais qu'elle a besoin qu'on la mette plus concrètement sur une piste. Sinon, elle reste perdue dans le désordre de ses pensées et panique. « Tu es en position de force, tu sais. Tu peux leur exiger tout ce que tu veux. Pas d'apparitions publiques obligatoires, pas de voyages forcés, pas de contrats qui t'engagent en dehors de l'Australie. Tu peux être aussi tatillonne que tu veux. » Elle peut dire clairement que sa famille est sa priorité et qu'il n'est pas question que ce travail l'atteigne. Dire adieu à l'anonymat nous affectera forcément, mais bien moins que si je n'avais pas déjà un pied dans la lumière. Et nous aurons tous les deux toujours à coeur de sauvegarder notre petit. Nous sommes solides. « Soit ils acceptent tes conditions, soit ils les refusent. Toi, tu n'as rien à perdre. Eux, en revanche, ils te laisseraient leur passer sous le nez, et ça serait une belle erreur. »

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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyMer 16 Mar 2016 - 17:47

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Jamie voulait sûrement se montrer vrai autant que possible. Ne pas lui voiler la face et faire part de ses connaissances et de son expérience en la matière. Et c'était loin d'être tout rose, de la vie de rêve à laquelle on pouvait s'attendre. Il savait très bien que relativiser et la persuader que tout se passerait bien était une très mauvaise recette à utiliser avec Joanne. Elle avait été restée silencieuse tout le long de ses paroles, ne sachant pas trop quoi y répondre. C'était certes déjà très flatteur pour elle d'avoir eu autant de courrier, de créateurs prêts à faire d'elle leur muse. Il ne voulait que l'aider, la prévenir d'une réalité qui n'aurait pas pitié d'elle. Elle aura beau rester fragile, extrêmement naïve, il y en aura toujours qui viendront largement en profiter. Le bel homme lui suggéra d'aller à leur rencontre, que ça n'allait rien lui coûter, et qu'elle tenait les rennes de toute manière. Il voulait certainement la pousser un peu dans le concret pour qu'elle se fasse une idée d'elle-même. Jamie devait bien se douter que tout ce qu'il venait de dire était loin d'être facile à digérer, qu'il lui fallait du temps rien que pour assimiler le fait d'avoir reçu ces lettres, et que tout ce qui pouvait en découler. La jeune femme finit par se lever des genoux de Jamie, toujours aussi muette. Les bras croisés, elle regardait dans le vague, à travers la fenêtre. Il y avait tellement de pensées qui se bousculaient dans sa tête qu'elle ne savait plus quoi dire. C'était assez difficile de se prendre un peu plus en considération alors que cela ne concernait qu'elle. Joanne pensait à son métier initiale, qui était très éloigné de ce qu'on lui proposait avec ce courrier. Elle se disait qu'elle ne pourrait jamais à nouveau réexercer ce métier qu'elle adorait si elle s'engageait dans le mannequinat. Mais être conservatrice signifiait horaires de bureau, et parfois plus, et ce n'était pas ce qu'elle souhaitait pour Daniel. Elle rit un peu nerveusement. "Tu me vois vraiment pour négocier ce genre de choses ?" Elle haussa les épaules, avec un regard tendre. "Je suis un peu plus douée pour négocier avec toi." Elle avait un petit sourire amusé. Joanne avait l'impression, qu'à l'entendre, il n'était pas vraiment pour cette idée, bien qu'il puisse être fier qu'elle soit ainsi reconnue par d'illustres créateurs. "J'avoue que je ne sais pas trop quoi en penser." Jamie avait bien réinsisté sur le fait qu'ils n'étaient absolument pas dans le besoin, qu'ils pouvaient se permettre n'importe quoi. "Et qui dit que si je vais à leur rencontre, on trouve un subterfuge pour me convaincre sans me faire lire les petites lignes ?" Si déjà rien n'était rose, Joanne se permettait d'être méfiante. La belle blonde fit quelques pas dans le bureau. "J'ai peur que ça me change complètement de ce que je suis, et de ce que tu apprécies en moins. J'ai déjà vu quelques personnes prendre la grosse tête dès qu'ils avaient une opportunité et elles n'étaient plus vraiment agréables ensuite. Je ne veux pas devenir comme elles." Peut-être que ce n'était que des exceptions parmi tant d'autres, mais vu l'égo surdimensionné des personnes à haute notoriété qu'elle avait pu rencontrer, elle en doutait. "Et je doute qu'ils fassent autant que Victoria pour que je me sente un peu à l'aise." Même si les tenues faisaient rêver, que beaucoup de femmes rêvaient d'être à sa place. Elle haussa une nouvelle fois pas. "Peut-être que j'en irai voir un ou deux, juste pour voir ce qu'ils peuvent attendre de moi et ce qu'ils peuvent me proposer." Ca n'allait rien de lui coûter, et peut-être qu'elle aurait un petit aperçu de ce qu'elle serait menée à faire. "Je pourrai regarder les styles que j'apprécie le plus et contacter ces créateurs là." Si déjà, elle pouvait choisir. Pour Joanne, il était évident que Valentino soit parmi ses choix. Elle savait que Jamie aimait beaucoup ces créations, il adorerait certainement plus voir sa bien aimée en porter. "Je viendrais avec Daniel, comme ça le message passerait tout seul." Elle balançait les idées comme elle le pensait, comme ça lui venait. Il fallait encore franchir l'étape de les contacter, mais l'idée en soi n'avait pas encore complètement mûrie.
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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyMer 16 Mar 2016 - 19:33


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Mes paroles laissent Joanne muette un long moment. Elle quitte sa place sur mes jambes pour faire quelques pas, bras croisés, réfléchissant avec une mine des plus sérieuses. De toute manière, elle ne pourra pas prendre de décision aujourd’hui. Elle a besoin de quelques jours pour peser le pour et le contre, retourner la question dans tous les sens, dormir dessus en attendant de trouver des réponses. Je ris doucement lorsqu’elle avoue qu’elle ne se voit pas diriger des négociations. Avec moi, c’est simple. « Sûrement parce que tu n’as pas besoin de faire plus qu’un regard de chien battu. » Ca, ou un petit sourire en coin, malicieux comme tout, pour promettre la récompense adéquate à la faveur demandée. « Mais tu devrais essayer sur eux, on ne sait jamais si cela peut fonctionner. » Le regard. Pas le reste. Je laisse Joanne dans ses pensées, même si elle-même ne sait pas trop dans quel sens elles se dirigent. Je ne peux pas vraiment l’aider. Ou plutôt, je ne souhaite pas l’influencer. Il suffirait que je lui raconte toute l’expérience que j’ai du monde du mannequinat pour qu’elle n’y réfléchisse pas à deux fois avant de lancer un refus catégorique. Alors que tout ce qui importe, c’est ce qui lui ferait plaisir de faire. « Ils essayeront de te convaincre, mais tu ne signeras strictement rien. Pas avant que j’ai jeté un œil à ce qu’on veut te faire signer. » dis-je, bien déterminé. Je confierai certainement les papiers à l’œil avisé de Nyx, sans en toucher un mot à Joanne, mais quoi qu’il en soit, il n’est pas question que l’on abuse de la naïveté de la jeune femme. Son autre hantise est de changer. Je soupire, me souvenant bien de la manière dont a évolué Enora. Nous étions amis. Et à la fin, nous étions deux étrangers l’un pour l’autre. « Je ne pense pas que tu sois du genre à prendre la grosse tête. » Au mieux Joanne prendra un peu plus confiance en elle, mais elle n’aura jamais le menton très haut. « Et si ça devait être le cas, tu peux compter sur moi pour te remettre les pieds sur terre. » j’ajoute avec l’esquisse d’un sourire, juste pour ne pas avoir l’air trop sévère. Mais il est hors de question de vivre deux fois la même histoire. Je ne me laisserai pas utiliser et écraser à nouveau, même si je doute que Joanne en soit capable un jour. Finalement, peut-être qu’elle contactera quelques créateurs. Mieux vaut avoir toutes les cartes en main avant de décider quoi que ce soit. Elle ira avec Daniel, pour faire comprendre que son métier principal sera toujours celui de mère. « C’est une bonne idée. » Je quitte ma chaise, Daniel dans les bras, et fait quelques pas pour le poser dans son cosy. Il a bien laissé la trace de son passage sur ma veste. Qu’importe. Je la retire et la dépose sur le dossier de mon fauteuil avant de revenir vers Joanne. Délicatement, je passe mes bras autour de sa taille. « Viens là, ma petite Muse. » je murmure avec un sourire, déposant un baiser sur son front. Il en fourmille des pensées dans ce crâne blond. Je serre la jeune femme tendrement pendant quelques minutes, pensant apaiser un peu son esprit. « Ca me ferait bizarre de te partager. » dis-je au bout d’un moment. Moi qui suis si possessif et protecteur vis-à-vis d’elle. J’aurai l’impression de la donner en pâture aux lions. « Ca serait même vachement difficile. » Je ris doucement, conscient de ma jalousie. Je le vivrai sûrement bien mal au début, et il faudra du temps avant que tout cela devienne plus supportable. Je relève le visage de Joanne et vole un baiser à ses lèvres. « Au moins, ces créateurs ont du goût. » Je l’embrasse de nouveau, tendrement, puis la libère. « Allons prendre un peu l’air. Je suis bloqué dans ce bureau depuis ce matin, j’ai l’impression de devenir aussi dingue qu’un hamster dans sa roue. » Et puis, quelques minutes de pause supplémentaire ne me feront pas de mal. Je n’ai aucune hâte de renouer avec ma paperasse, et le soleil a pointé le bout de son nez dehors. J’attrape donc le cosy dans lequel Daniel somnole et entraîne ma fiancée hors du bureau. Puisque nous ne pouvons pas y échapper, nous tombons sur une jeune journaliste dans l’open space. Elle reconnaît le bébé immédiatement. « C’est le petit Daniel ? Qu’il est mignoooon ! » Elle se penche pour l’observer, un large sourire niais sur les lèvres, et glisse son index sur la joue du petit. Celui-ci se réveille au contact de cette présence inconnue et commence à couiner son agacement. « Il est un peu à fleur de peau en ce moment. » dis-je pour excuser ces complaintes inhabituelles. « Comme son papa. » Je lance un regard sarcastique à la jeune femme qui comprend que ce n’est pas parce que Joanne est présente que cela devient le moment de me taquiner au sujet de la montagne de travail qui s’accumule dans mon bureau. D’une main dans le dos de ma fiancée, je l’invite à reprendre notre chemin jusqu’aux ascenseurs. Je n’ai pas vraiment envie de m’imposer une séance d’interrogatoire au sujet du bébé pendant que celui-ci fera comprendre qu’il n’est pas d’humeur à être balloté en dehors des bras de ses parents. Les portes s’ouvrent, j’appuie sur le bouton du rez-de-chaussée. « Est-ce que tu voudras que je vienne, si tu acceptes des entretiens ? »

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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyMer 16 Mar 2016 - 21:24

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Joanne rit à la remarque de son fiancé. Il était vrai qu'il ne lui fallait jamais grand chose pour qu'il se soumette à la demande de sa belle. Un regard, un baiser, rien de plus. D'ailleurs, il lui proposait même d'utiliser cette technique une fois qu'elle serait face au créateur. "Je n'arriverai jamais à les regarder aussi amoureusement que quand je te regarde toi." lui répondit-elle avec des yeux pétillants. Jamie exigeait de lire le contrat si elle était éventuellement intéressée par une offre. Il savait très bien lire entre les lignes, cerner les vagues insinuations, désirant éviter que sa belle ne se trouve dans une mauvaise passe à cause d'une entourloupe. C'est bien une des rares choses qu'il viendrait lui imposer. Mais Jamie mettait son bien-être et sa sécurité avant, ça avait toujours été une de ses priorités. Protéger sa belle et trop naïve fiancée. A ses yeux, la jeune femme ne faisait pas partie de ceux qui changeaient après son succès, si succès il y avait. Il ne se faisait pas trop de soucis à ce sujet, donc Joanne supposait qu'elle n'avait pas trop à s'en faire. De toute manière, Jamie semblait bien déterminé à faire en sorte qu'il retrouve rapidement sa Joanne, celle qu'il aimait de tout son coeur. Il approuvait également l'idée d'emmener Daniel avec elle durant les entretiens. Après déposé leur enfant dans le cosy, le bel homme se rapprocha de sa future femme pour l'enlacer un peu. Elle haussa les sourcils en le regardant, et un rit un peu lorsqu'il l'appelait sa muse. "N'importe quoi." dit-elle tout bas, amusée, mais se laissant bien embrasser sur le front par son fiancé. Celui-ci la gardait tout contre lui, silencieusement, pendant plusieurs minutes. Il finit par reconnaître que ce sera difficile pour lui, de la partager, en quelque sorte. Joanne le regarde tendrement. "Mais d'un côté, est-ce que tu ne te délecteras pas de ces regards jaloux et de ces frustrations extrêmes lorsque l'on saura que j'appartiens entièrement à Jamie Keynes, ce gentleman si convoité." Elle savait qu'il allait grimacer en entendant cela, ou alors il allait rire nerveusement. "Finalement, qui sera le plus jaloux ? Eux, ou toi ? Celui qui possède déjà ou ceux qui convoitent ?" lui demanda-t-elle tout bas, avant de l'embrasser tendrement. Elle sentit ses joues rosir un petit peu lorsqu'il fit sa remarque avant de lui proposer de prendre un peu l'air. Le pauvre passait ses journées entières dans un bureau. Ils quittèrent la pièce, Jamie portant le cosy. Bien évidemment, l'une des femmes travaillant ici reconnut aussitôt le bébé. Daniel ne semblait pas apprécier le contact de la journaliste. Joanne n'avait pas l'habitude de l'entendre geindre ainsi, ça lui faisait cette petite boule au ventre bien peu agréable. Joanne écouta l'échange très bref en haussant un sourcil, surprise que l'on puisse parler ainsi à son fiancé. Le rédacteur en chef incita sa belle à avancer d'une main posée sur son dos. Une fois dans l'ascenseur, elle regarda Daniel, craignant qu'il ne se sente toujours pas à l'aise. "Mon petit trésor..." lui dit-elle tout bas, en réajustant un peu sa petite veste. "Je n'aime pas vraiment l'entendre couiner comme il vient de le faire." finit-elle par dire, inquiète. Ce n'était rien, certes, il fallait bien qu'il aille à la rencontre avec des inconnus. Mais pas de cette manière. Jamie se proposa de l'accompagner aux entretiens, si elle finissait pas accepter d'en faire. "Oui, j'aimerais bien." dit-elle sans hésitation. Joanne était plus que novice en la matière, après tout, elle pourrait se faire facilement avoir. "Peut-être que tu pourras me traduire des trucs que je ne comprendrai pas." dit-elle avec un rire nerveux. "Et tu pourrais peut-être être privilégié pour voir une ébauche de la nouvelle collection Valentino." Ils arrivèrent enfin au rez-de-chaussée, il y eut un très bref échange avec l'agent de sécurité. La famille s'installèrent à un banc qui n'était pas à l'abri du soleil, mais ils orientèrent le cosy afin que Daniel n'ait pas la lumière dans les yeux. Il semblait toujours plus heureux lorsqu'il savait que ses deux parents étaient juste à côté de lui. "On t'enverra des photos de l'avancement des travaux pour la maison de campagne ?" finit-elle par demander. Elle ne cherchait pas à fuir le sujet du mannequinat, mais elle était assez excitée à l'idée de savoir qu'ils auront bientôt leur petit coin retiré. "Nous n'avons même pas encore déterminé quelle sera la chambre de Daniel." ajouta-t-elle en riant. "Il n'est pas trop en âge de décider par lui-même."
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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyJeu 17 Mar 2016 - 17:19


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Ma légendaire jalousie et possessivité font sûrement bien rire Joanne. Surtout qu’elle ne se considère absolument pas comme une femme désirable, et ne comprend donc sûrement pas ce qu’il y a à convoiter chez elle. Pourtant c’est le cas, et cela le sera d’autant plus si son visage devient plus public qu’il ne l’est. Il suffit de se remémorer la fois où un de mes collègues avait pris la jeune femme en photo et l’avait posté sur les réseaux sociaux, le succès que son allure angélique avait eu en quelques minutes. Si elle se lance sur cette voie, je ne doute pas qu’elle aura du succès, et que nombreux seront les hommes à lui tourner autour. Mais elle rappelle très justement qu’ils n’auront qu’à être jaloux de moi, car c’est à mon bras qu’elle sera toujours. « Je pense que tu déchaineras les passions des deux côtés. » dis-je avec un sourire amusé. Même si elle ne se sentira pas tentée par qui que ce soit, je sais que je serai quand même jaloux. Et fier à la fois. Cela risque de ne vraiment pas être facile au début, mais je suppose que je m’en accommoderai avec le temps. Mettant de côté tous ces sujets sérieux, nous quittons le bureau pour prendre un peu d’air. Joanne semble s’inquiéter de voir que Daniel n’a pas vraiment apprécié l’approche de la journaliste que nous avons croisé dans le couloir. D’habitude, notre petit est enthousiaste face aux nouveaux visages. Il semble aimer tout le monde. Aujourd’hui est un jour sans. « Ce n’est rien, il n’était pas d’humeur à être dérangé dans sa sieste. » dis-je à Joanne avec un petit sourire pour la rassurer. Elle accepte volontiers que je l’accompagne à ses rendez-vous, si elle décide d’en accepter quelques-uns. Il faudra que je puisse me libérer pour être présent. « Ils seront sûrement moins tentés de t’embobiner si je suis dans les parages aussi. » Qu’ils sachent ou non qui je suis, prononcer le titre de Lord fait toujours son effet, quand la carte de visite ne suffit pas à faire comprendre qu’il vaut mieux me prendre avec des pincettes. « Imagine ma fiancée travaillant pour une de mes marques préférées. J’aime beaucoup l’idée. » L’ascenseur sonne notre arrivée au rez-de-chaussée. Nous ne nous éloignons pas trop du bâtiment de la chaîne, marchant juste un peu sur la petite place qui se trouve en face de celui-ci jusqu’à trouver un banc sur lequel s’asseoir. « Je leur en demanderai. » je réponds à Joanne au sujet des photos des travaux de la maison de campagne. Il n’y aura pas grand-chose à voir à part de la peinture et des bâches de partout, mais cela nous donnera une idée de l’allure des pièces pour la prochaine fois où nous y mettrons les pieds. Je ris légèrement à la remarque de ma fiancée sur le choix de la chambre de Daniel. « Ca n’a pas vraiment d’importance, elles sont toutes similaires. » dis-je en haussant les épaules. Nous lui donneront sûrement celle qui est la plus proche de la nôtre pour le moment. En faisant attention aux bruits de la ville, des voitures, des passants, cette agitation ininterrompue, je me dis que notre maison bleue nous fera le plus grand bien de temps en temps. « J’ai vraiment hâte d’y être. » dis-je en installant ma tête sur l’épaule de Joanne, histoire de me reposer un peu. Mon regard est tourné vers Daniel, la bouille bien plus paisible que tout à l’heure. Il est toujours fort fatigué de grandir un peu plus tous les jours, mais là, ses paupières sont légèrement ouvertes. Il me regarde avec un discret sourire de bébé heureux. Je tends le bras pour atteindre ses joues roses et le caresser du doigt. « Qu’il est adorable… » je murmure, admirant notre petit miracle. Un bout de chou des plus réussis. Calé tout contre Joanne, je croise les bras et ferme les yeux un instant, profitant uniquement de la chaleur du soleil sur mon visage et de la présence de ma petite famille avant de devoir retourner à mon bureau. « Tu viendras me faire des visites surprise plus souvent ? » je demande tout bas. La dernière fois remonte au moment où nous étions séparés, et cela n’est pas vraiment un bon souvenir. La fois précédente, en revanche, elle avait interrompu une réunion pour m’annoncer être enceinte. Je m’en souviendrai sûrement toujours. Je souris légèrement en y repensant. Je me laisse somnoler ainsi quelques minutes, tranquillement. Je vide mon esprit. C’est la sonnerie de mon téléphone qui m’extirpe de ma léthargie. « Hm ?... J’arrive. » Et je raccroche immédiatement, remets l’appareil dans ma poche, recroise les bras, et reste confortablement installé, peu décidé à bouger de là. « …Quand j’arrive. »

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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyJeu 17 Mar 2016 - 19:34

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Jamie n'était pas sûrement fier d'admettre ainsi sa jalousie à sa fiancée. Si elle venait à accepter quoi que ce soit, les premiers temps seraient difficile pour tout le monde. Chacun aurait à s'adapter à ce vent nouveau. Elle devait accepter qu'on l'a regarde, il devait tolérer qu'elle soit admirée par tous. La jeune femme avait alors tenté de lui faire voir le verre à moitié plein, qu'il y aurait des centaines d'hommes qui le jalouseraient. "J'adorerai que tu déchaînes ta passion sur moi." lui dit-elle tout bas, tout aussi amusée. Dans l'ascenseur, Jamie rassurait sa belle en disant que leur enfant n'aimait tout simple pas être dérangé alors qu'il somnolait tranquillement. "Ca du être un peu agressif pour lui aussi, qu'elle vienne directement lui toucher le visage sans lui avoir laissé le temps de la regarder." songea-t-elle. Un geste bienveillant mais qui n'avait rien de rassurant pour le petit bout d'homme. Jamie était un homme d'influence, autant par son talent que par son titre. Et il restait un homme avant tout, donc une figure de force et de protection de la jeune femme. On ne cherchera même pas à la tromper s'il était à côté d'elle, et c'était une chose qui la rassurait énormément. Il semblait particulièrement emballé à l'idée que ce soit Valentino qui finisse par bichonner sa fiancée. Celle-ci rit à sa remarque. Mais ça n'était pas impossible, désormais. Ils étaient enfin à l'extérieur. La chaleur qu'émanait le soleil était loin d'être désagréable, il n'avait rien d'agressif. Même s'ils n'allaient pas y voir grand chose, Joanne aurait adoré voir les avancements des travaux de leur maison de campagne. "Si nous avons d'autres enfants, ça se battra quand même pour les chambres."lui dit-elle en riant. Même s'il y avait les mêmes couleurs aux murs, que c'était exactement la même superficie, il y aurait tout de même des chamailleries. "Ca nous fera le plus grand bien, de nous isoler là-bas l'espace d'un weekend." lui dit-elle tout bas. Jamie était fatigué par son travail et le faisait souvent remarquer. Le simple fait de poser sa tête sur son épaule en était une preuve parfaite. Joanne porta l'une de ses mains sur sa joue pour la lui caresser doucement. Elle sentait sa tête peser un peu plus contre elle. Jamie réclamait des visites plus régulièrement. La jeune femme rit doucement. "Mmmmh... Si tu es sage." dit-elle de manière exagérée. "Ah bah tiens ! Nous parlions de négociations avant, j'aurai quoi en échange ?" ajouta-t-elle, tout aussi rieuse. Ils furent interrompus par le téléphone de Jamie, auquel il décrocha et répondit rapidement avant de revenir somnoler sur sa belle. Il n'était pas prêt à se défaire de son petit moment privilégié. Parfois, elle glissait ses doigts dans son cou. "Ta nouvelle assistante prendra son poste quand ?" finit-elle par demander. Joanna adorerait qu'à partir de cette date là, il rentre à la maison plus tôt, que leurs weekends soient sensiblement prolongés. De sa dernière main libre, Joanne prit l'une de Jamie, et la chérit longuement. Elle la portait parfois à ses lèvres pour l'embrasser. "Ca te dit qu'on aille manger au restaurant ce soir ?" dit-elle, après quelques minutes de silence. "Si je fais faire une sieste à Daniel d'ici ce soir, on pourrait l'emmener avec nous." Ce n'était qu'une proposition comme une autre. "Ca fait déjà plusieurs jours que je me suis dit que ça faisait très longtemps que l'on n'était pas allé manger quelque part. Et si ce n'est pas trop bruyant, il pourra dormir tranquillement et commencer sa nuit là-bas." Joanne l'embrassa doucement au niveau de la tempe. "C'est moi qui invite." ajouta-t-elle riant, sachant bien que Jamie allait vouloir payer pour eux. Joanne ne savait plus à quand remontait la dernière fois oùs ils étaient allés au restaurant ensemble, juste tous les deux, en dehors de tout événements quelconque. Mais cela remontait à bien avant son accouchement. "Ca nous fera une petite coupure avant d'attendre le weekend."
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Message(#)joamie + you could be larger than life EmptyJeu 17 Mar 2016 - 20:56


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Prendre une pause aussi longue va sûrement me mettre en retard sur quelques unes des tâches que j'ai à faire, et le bouclage se fera dans un rush d'enfer juste avant que je prenne place derrière le micro. Mais c'est habituel. Les journées ne sont jamais calmes et plates chez ABC, tout le monde court dans les couloirs pour respecter les délais, et chaque jour a son lot de contretemps. Les coups de feu sont réguliers, le stress grimpe et tombe comme des montagnes russes. Il faut avoir les nerfs solides, la tête froide. Avec le temps, ces coups de chaud ne sont plus si terribles. On sait qu'à la fin, tout ira bien. Et puis, je peux bien profiter de la visite de Joanne, cela n'arrive pas tous les jours. Prendre un peu le soleil après des heures assis dans un bureau. Souffler. La jeune femme et moi avons hâte de découvrir notre maison de campagne remise en état. Elle sera encore plus belle une fois décapée. Ça sera notre petit havre de paix, notre bulle pour les fins de semaines difficiles. “Je viens de me rendre compte que si nous avons les quatre enfants que nous avions évoqués, il va nous manquer une chambre.” dis-je avec un petit rire. Il n'y a que trois chambres en dehors de la suite parentale. Les enfants petits pourront bien partager une chambre pendant un temps. Mais plus grand, cela posera un problème. Je me projette sûrement bien trop. Nous n'en sommes absolument pas là, et rien ne nous assure que nous atteindrons cet idéal un jour. Pour le moment, c'est une maison trop grande mais qui fera le plus grand bien à toute la famille. Somnolant sur l'épaule de Joanne, je quémande des visites supplémentaires de ce genre. La jeune femme y voit une bonne occasion d'exercer ses talents de négociatrice en devenir, ce qui me fait bien rire. “En échange tu as la chance de me voir plus souvent.” je réponds avec un ton snob au possible. Même si, en soi, ce n'est pas complètement faux. Et puis cela me ferait plaisir d'avoir ces petits breaks de temps en temps. Les journées sont longues et les moments passés avec elle et Daniel sont trop rares et trop courts. Vivement que Janis prenne son poste pour me soulager un peu. “Lundi…” je murmure pour répondre à la question de Joanne a ce sujet. Lundi, je suis libéré d'une foule de petites tâches qui me bouffent de l'énergie. Avec de la chance je pourrai rentrer plus tôt. Et sinon, au moins, rentrer moins épuisé. Quelle idée j'ai eu de virer Daisy, vraiment. Après un petit moment de silence, Joanne propose que nous allions au restaurant ce soir. Première sortie en famille, avec Daniel, c'est à marquer d'une pierre blanche. “Très bonne idée.” En espérant que cela ne tourne pas au fiasco à force de pleurs du petit. Il est sage et calme, mais je pense qu'on peut dire qu'il est ronchon lorsqu'il veut piquer un somme. Je relève la tête lorsque la jeune mère dit qu'elle paiera l'addition, le regard d'abord désapprobateur. Mais elle peut être têtue quand elle le veut, et je pense qu'elle tient à faire ce geste. Alors je dépose un baiser sur sa joue. “Merci.” Le téléphone sonne à nouveau. Je ne décroche pas en renvoie l'appel, mais je comprends que je suis rappelé à l'ordre. “Je vais y retourner…” je murmure, désolé. J'aurais aimé rester là encore des heures. Prendre l'après-midi, et se faire une balade tous les trois dans le parc où Joanne et moi nous étions donnés rendez-vous une fois. Y prendre une photo, un an après, avec notre bout de chou qui s'est ajouté à l'équation entre temps. Une autre fois. Je me penche vers Daniel et dépose un baiser sur son front. Il se réveille un peu et gasouille de plaisir. Alors il a droit à un second baiser. “Ça m'a fait plaisir de te voir mon bonhomme.” Puis je me tourne vers sa jolie maman et l'embrasse tendrement. “A ce soir mon ange.”

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