| I want to break Free • Myrddas |
| | (#)Mar 15 Mar 2016 - 17:42 | |
| Hier j'ai reçu le sms de Myrddin qui dit qu'il peut sortir aujourd'hui. Heureusement, je n'avais rien de prévu aujourd'hui. Mais dans tous les cas je me serais débrouillé pour venir. Je le lui ai promis et je ne suis pas un homme qui faillit à sa parole. Je peux avoir tous les défauts du monde, celui-ci n'en fait absolument pas parti. Il avait dit qu'il me préviendrait pour l'heure, mais je sais que les sortie, la plupart du temps, se font à 10h30 voire 11h. Je me gare donc à 9h30 devant l'hôpital et prends mon temps pour descendre de la voiture. En marchant vers l'hôpital, je remarque que ma cheville est bien moins douloureuse. Peut-être que le médecin me dira que je n'aurais pas besoin de me faire opéré finalement ? Je n'en sais rien. Mais ça m'arrangerais très fortement. Car qui dit opération dit sûrement immobilisation et qui dit immobilisation dit forcément interdiction de poser le pied au sol donc je devrais ressortir les béquilles du placard. Et avec Clara qui va bientôt rentrer je ne peux absolument pas me permettre d'être dans cet état.
Enfin, on verra tout ça plus tard. Pour l'instant, c'est Myrddin qui m'importe. Je dois aller le sauver des griffes des infirmières et le sortir de là. Il n'a pas à endurer encore plus de temps qu'il ne le faut d'être enfermé dans sa chambre. Tout est rêglé avec les infirmières et les médecins d'ailleurs, ils m'ont autorisé, moi, à le ramener chez lui. Heureusement d'ailleurs, car je ne pense pas que j'aurais eu le courage de le voir rentrer en taxi. Au moins avec moi c'est gratuit.
J'arrive assez rapidement à sa chambre. Je connais le chemin, étant donné que depuis la dernière fois je suis aller le revoir deux fois encore. Et aujourd'hui j'y retourne une quatrième et, je l'espère fortement, dernière fois. Peut-être que la prochaine fois nous échangeront de rôle et ce sera lui qui sera à ma place ? Je n'espère pas. Affichant un large sourire, je lève le poing et toque à la porte de la chambre puis, sans attendre de réponse de la part de mon anglais préféré, j'entre. « Bonjouuuur !» lançais-je de bonne humeur et referme la porte derrière lui. Je vois que Myrddin est déjà entrain de s'affairer à préparer ses sac et a récupérer les cadeaux qu'on a put lui laisser. Dont les miens. «Alors, ça ? Prèt à sortir ? » demandais-je en posant une main sur son épaule pour le saluer. Moi je n'ai absolument qu'une seule hâte : le voir sortir de cette chambre. |
| | | | (#)Mar 15 Mar 2016 - 20:14 | |
| — MYRDDIN & THOMAS Enfin. Enfin ! Enfin je peux sortir de cet enfer qu’est l’hôpital. Au fond, ce n’était pas si horrible que ça, mais je commençais à trouver le temps long. En recevant la nouvelle je me suis empressé de prévenir Thomas, qui m’a assuré pouvoir venir me chercher le lendemain. Il a au moins ça pour lui, il tient ses promesses. J’ai aussi prévenu Nathan, seulement après mais il n’a pas à savoir qu’il est passé en second. De toute façon il est passé l’après-midi, et nous avons abordé le sujet. Il m’a dit qu’il travaillerait toute la journée demain, et ne rentrerait que le soir. Alors ça le soulageait que quelqu’un puisse être là pour me raccompagner à l’appartement. Nous avons cependant du tout arranger avec les médecins pour que Tom en l’autorisation de me ramener, et ce n’était pas gagné. Maintenant tout est réglé.
Je dois sortir le matin, alors il est 9 heures passé lorsque je commence à rassembler mes affaires, après m’être douché. Une chose ne me manquera pas, ce sont les petits-déjeuners. Alors que j’avais pourtant dit à Tom que je le préviendrais de l’heure exacte, il arrive vers 9h30, sans que je ne m’y attende. Il frappe à la porte mais fait comme chez lui avant que je n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit. Après tout il est déjà revenu deux fois depuis notre visionnage de film ensemble, alors il connaît bien les lieux. Il est très joyeux en me disant bonjour. Je range un truc dans mon sac, tourne furtivement la tête bien que je n’ai pas besoin de ça pour le reconnaître.
— Salut ! J’t’attendais pas si tôt tu sais, lançais-je avec un petit sourire amusé. Je m’occupe ensuite des quelques cadeaux qu’on a pu m’apporter. C’est surtout Thomas le responsable, étant donné que Nathan m’apportait surtout du thé ou des choses bonnes à manger, pour ne pas trop que je déprime face aux légumes fades de l’hôpital. Donne-moi encore un peu de temps, et j’serais prêt ! répondis-je à Tom, dirigeant mon regard sur lui avec un sourire, alors que sa main est posée sur mon épaule. Je retourne ensuite à mes affaires, bougeant à droite et à gauche pour rassembler mes derniers effets personnels. Si tu savais comme j’ai hâte de sortir putain, j’en peux plus, surtout que je vais bien ! Okay, j’ai encore des bleus un peu partout, mais j’ai juste besoin de repos quoi, dis-je pour faire un peu la conversation, le temps que je boucle mes sacs. Enfin bon, ils étaient plutôt chiants les médecins, conclus-je au moment où je fermais mon second sac. Je me redresse alors, et m’étire un peu le dos. Ah, c’est bon j’suis prêt ! J’ai rien oublié je crois... Je fais un rapide tour de la chambre du regard. Yep, on peut y aller !
J’offre un grand sourire à Thomas, avant de prendre l’un des sacs et le laisser m’aider pour l’autre. Nous sortons ensuite de la chambre, direction l’accueil pour les derniers papiers, et je serais libre.
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Dernière édition par Myrddin Owens le Mer 16 Mar 2016 - 16:06, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 15 Mar 2016 - 23:00 | |
| Lorsque je vois mon anglais préféré s'affairer autour de son lit, je ne peux que le trouver totalement adorable. Il est évident qu'il n'ait qu'une seule envie : sortir de cette chambre. Et vite. Très vite. Et je suis là pour ça, moi. Le délivrer de cette prison que peut être un hôpital. En m'approchant de lui, j'avoue avoir un instant envie d'embrasser cette nuque qui s'offre à moi. Passer mes main sur ses épaules, sous ce t-shirt, sur ce dos et caresser ces fesses. Mais je n'en fait rien et met bien rapidement mes pensées de côtés. Ce n'est absolument pas le moment de penser à une telle chose ! J'en besoin d'avoir l'esprit claire et non embrumé. Mais surtout je n'ai pas le droit de me laisser guider par la libido. Enfin.
Il me dit qu'il ne m'attendait pas aussi tôt, ce à quoi je réponds par un simple haussement d'épaule innocent. J'hoche ensuite la tête lorsqu'il m'indique d'attendre encore quelques minutes mais qu'il a bientôt fini. « Prends ton temps. No Stress» souriais-je, amusé en m'installant dans un des fauteuils. Je l'observe finir de préparer ses affaires tout en me disant que je ne peux pas imaginer la hâte qu'il a de sortir d'ici. « Oh que si, je peux totalement imaginer ta hâte» lui assurais-je avec un demi sourire. Il précise ensuite allez bien, malgré les quelques bleus qu'il a encore un peu partout. Mais ça, c'est normal apparemment. « Ouais, les hématomes mettent toujours un certain temps avant de partir complètement. Mais tant que t'as pas de douleurs, tout va bien !» disais-je en me redressant.
J'incline légèrement la tête sur le côté en soupirant en faisant la moue lorsque Myrddin me dit que les médecins ont bien été chiant. « J'avoue » souriais-je « Mais bon, l'important c'est que tu puisse sortir aujourd'hui et qu'ils aient accepté. Pour le reste, on s'en fou» je fini par me lever et attrape un des deux sac pour l'aider. J'allais prendre le deuxième mais Myrddin n'a pas voulut. Tant pis. Je le suis hors de la chambre. Nous nous dirigeons vers l'accueil et nous arrêtons dans la file d'attente «ça te dit un brunch avant de rentrer ? Il fait beau et un peu de soleil en terrasse te fera sûrement le plus grand bien. D'autant que je pense que tu n'as pas beaucoup manger ce matin, je me trompe ? » autant les repas de midi peuvent passé, autant le petit déjeuné et vraiment horrible ici. « J'ai trouvé dernièrement un pub anglais qui faisait de vrai breakfast. Donc si tu as le mal du pays, on pourra y aller là, si tu veux» je lui souris doucement et dépose son sac au sol « Ou sinon on se fait un truc plus léger, bio et local. A toi de choisir» je suis ouvert à toute proposition moi. Mais Ida sait qu'on a choisit le breakfast anglais plutôt que le bio-local elle va me tuer. Enfin, elle ne sera pas obligé de le savoir non plus. |
| | | | (#)Mer 16 Mar 2016 - 17:23 | |
| — MYRDDIN & THOMAS Je suis ravi de revoir Thomas, comme toujours. D’autant que depuis quelques fois que nous nous voyons, il n’y a plus de dispute et nous nous quittons toujours en bonne entente. C’est d’un agréable... Je me sens mieux dans ma tête, plus que je ne l’ai été depuis longtemps. Même Nathan a remarqué un changement, notamment que j’étais plus constant. Depuis quelques jours, il est vrai que j’ai le sourire plus facile, que je suis peut-être moins renfermé. Sans doute l’idée de me barrer d’ici aide, aussi.
Je n’attendais pas Thomas si tôt, ayant prévu de l’appeler lorsque je serais quasiment prêt. Ainsi je me dépêche un peu de finir de rassembler mes affaires, même s’il me dit qu’il n’y a pas besoin de se presser. Tandis que je finis, je fais un peu la discussion lui disant à quel point j’ai hâte de sortir d’ici. Il comprend parfaitement mon sentiment de libération. Je lui explique surtout que le temps a été long car je vais bien, je n’ai plus de douleurs atroces, et seuls les bleus restent comme signes visibles de ma prise de tête musclée avec un débile. Thomas réplique qu’en effet, les hématomes sont toujours longs à partir, mais que tant que la douleur n’est plus là, tout va bien. Je lui souris, puis me plains des médecins, qui étaient carrément lourds. Je n’ai eu aucun problème à la tête, malgré les coups, mais ils ont été très méfiants. Tom me fait remarquer que l’important c’est que je sorte aujourd’hui. J’hoche la tête pour lui donner raison, et empoigne un des sacs. Tom se charge de l’autre et nous sortons enfin de cette chambre.
Seulement pour nous rendre à l’accueil. Nous nous arrêtons à la fin de la petite file d’attente, et c’est alors que Thomas propose un brunch avant de rentrer, avec comme argument qu’un peu de soleil ne pourra pas me faire de mal. Je rigole légèrement.
— J’ai l’air si pâle que ça ? lançais-je avec amusement. Je sais que j’ai pris quelques couleurs sous le soleil australien, depuis mon arrivée, mais peut-être ai-je de nouveau l’air anglais. Puis j’hoche la tête à la supposition correcte de mon ami. C’est ça, les petit-déj’ ici sont.. petits. Il m’annonce ensuite avoir trouvé un pub anglais qui propose de vrais breakfast, et qu’on peut y aller si j’ai le mal du pays, avant d’avancer en face un repas plus léger et bio, du local. Je le regarde, lui demandant ainsi silencieusement s’il se fout de moi. Vraiment ? Déjà un brunch c’est censé être fat, alors ton petit truc léger il passe même pas les qualifications. Et mon dieu si tu savais c’que ça m’manque un vrai breakfast bien anglais, œufs, haricots, bacon... Je me mords la lèvre inférieure, avec un léger soupire. Rien qu’d’en parler ça m’donne la dalle.
Je n’ai absolument rien contre le bio et le local, bien au contraire. Mais mes racines gagneront toujours, surtout quand ça fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion d’avoir ma dose. L’Angleterre me manque et me manquera toujours. Lorsque j’avais essayé d’arrêter de fumer, j’avais eu la même sensation. Ce manque qui est toujours là, parfois presque invisible, parfois plus important, mais toujours là. Cela marche aussi lorsque je suis loin de Tom pour trop longtemps. Ce type de manque s’installe, violent au début, et puis devenant plus supportable. Ces pensées s’évadent lorsque c’est notre tour de passer auprès de la dame, et je signe les papiers nécessaires, gage de ma liberté.
Puis je ne me fais pas prier pour dire au revoir et viser la sortie. Une fois dehors, je prends une grande inspiration et m’étire, le sac sur l’épaule.
— Ah le bonheur...
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| | | | (#)Mer 16 Mar 2016 - 19:37 | |
| Je suis tellement heureux que Myrddin sorte enfin. Ce n'est pas que j'aime pas l'hôpital … mais un peu quand même ! Surtout qu'il y a quand même des endroits bien plus agréable pour se voir. Même si nous n'avons eu aucun problème, aucune dispute ni rien, l'hôpital n'est clairement pas l'endroit le plus approprié. Enfin, peu importe. J'espère de tout cœur que je n'aurais plus à mettre les pieds ici dans les prochains temps. Du moins, pas si c'est Myrddin qui s'y trouve. Pour moi, c'est une autre histoire. Nous passons par l'accueil et, attendant dans la file, je demande à Myrddin s'il ne veut pas se poser à une terrasse pour prendre un peu le soleil mais surtout pour un bon brunch.
Je rigole doucement quand il me demande s'il a l'air si pâle que ça « Non, tu n'as pas l'AIR pâle, tu ES pâle» le contredisais-je «Tu pourrais jouer dans The Walking dead, si tu veux savoir » reprenais-je avec innocence « D'ailleurs, faudrait que je continue la saison 4...» disais-je plus pour moi qu'autre chose.
Je lui laisse finalement le choix entre un brunch bien costaud dans le style Breakfast anglais ou un Brunch plus bio et local. Myrddin me regarde comme si je me foutais de sa gueule et j'avoue que c'est un peu le cas. Je connais déjà sa réponse avant même qu'il ne la formule et souris, amusé «Tu vois que je te connais quand même un minimum ? » demandais-je en haussant les épaules « Mais ouais, je suis bien plus partant pour le Breakfast que pour le bio. Bien que ce brunch là peut aussi être très 'fat' comme tu dis » défendais-je mon autre proposition.
Mais peu importe, le choix est directement fait et, après que Myrddin ait signé ses papiers de sorti, nous nous dirigeons vers les portes de l'hôpital et sortons sur le parvis. Mon ami s'arrête un instant et prends une profonde inspiration de l'air frais qui s'offre à lui. J'hoche doucement la tête lorsqu'il me dit que ça fait du bien « Tu m'étonnes» disais-je avant de me mettre en route. Nous atteignons rapidement ma voiture dans laquelle nous montons. Je démarre, sors du parking, m'engage sur la chaussé et roule tranquille. Fenêtres ouvertes, musique allumé je roule jusqu'à trouvé un parking. Non loin de la brasserie en plus !
Nous en sortons, marchons puis nous nous installons à la terrasse. Je fouille rapidement mon sac et met mes lunettes de soleil avant de me reculer contre le dossier de mon siège dans un soupire satisfait « Aaaaah ! On est bien ici quand même » souriais-je en fermant un instant les yeux avant de me redresser « Bon, en tant que bon anglais qui se respecte, tu me conseils quoi ?» demandais-je en attrapant la carte. |
| | | | (#)Mer 16 Mar 2016 - 21:01 | |
| — MYRDDIN & THOMAS Je suis content de sortir de l’hôpital, même si j’aurais encore quelques jours de convalescence. Je ne reprendrais le boulot que dans plusieurs jours. Pour le moment je me réjouis que Thomas soit présent pour m’aider et me ramener à l’appartement. Je n’aurais pas besoin de me taper le taxi, ni bus ou autre, et ça me soulage d’un poids. En attendant notre tour à l’accueil, Tom propose que nous allions prendre un brunch, ajoutant que prendre le soleil ne me fera pas de mal. Je lui demande, amusé, s’il me propose de s’installer en terrasse parce que j’ai l’air pâle. D’après lui je n’ai pas l’air, je suis pâle, littéralement. Il dit même que je pourrais jouer dans The Walking Dead. Je lui tire la langue de manière très mature, mais ne fait de commentaires que lorsqu’il dit qu’il devrait continuer la saison 4.
— Ouais, j’sais plus où j’en suis moi, mais ça me plaît moins maintenant, j’sais pas... Trop de zombies tue le zombie je dirais.
J’hausse les épaules, puis je décide de l’endroit où nous allons manger. Entre un breakfast typiquement anglais et quelque chose de plus léger, bio et local, je ne tourne pas vraiment autour du pot. J’ai cru un instant qu’il se foutait de ma gueule. Ces propositions sont inutiles puisqu’il connaît déjà ma réponse. Petit-déjeuner anglais, haut la main. Pour me proposer cela, c’est vrai qu’il me connait un peu. Je lui offre un beau sourire, puis il m’avoue être lui aussi davantage attiré par le breakfast que pour le bio, même si ce dernier peut aussi être fat.
— C’est vrai, il n’empêche que rien n’est meilleur qu’un breakfast anglais.
De toute façon, mon choix est déjà arrêté. Je signe les papiers nécessaires à ma sortie, et nous pouvons enfin sortir du bâtiment. Je m’arrête après seulement quelques pas dehors et inspire un grand bol d’air frais. Ca fait énormément de bien d’être enfin dehors. Tom me comprend aisément puis je suis vers sa voiture. Il n’est pas garé bien loin, alors nous atteignons rapidement la place de parking. Une fois les sacs dans le coffre, je m’installe côté passager. Direction le fameux pub. Je savoure ce silence paisible entre nous, la musique offrant un doux son d’ambiance. Je ferme les yeux un moment, jusqu’à ce que je sente le véhicule ralentir. Thomas trouve une place assez rapidement. Le pub se situe nous loin de là, et nous ne tardons pas à nous installer en terrasse. Je soupire sous le soleil chaud qui inonde mon visage, que je suis bien. Thomas aussi, d’ailleurs. Mais il se redresse et en vient vite au sujet principal : que prendre. Il me demande conseil, car en tant que bon anglais qui se respecte, mon avis compte.
— Mh, tout ? dis-je, avant de rire doucement. J’attrape une carte et la parcours en vitesse, me concentrant surtout sur la partie nourriture. Faudrait connaître leur spécialité à ce niveau-là, si il en on une. Sinon bah, œufs brouillés, beans, et puis bacon ou petites saucisses... Et thé, bien évidemment, English Breakfast, le nom dit tout, mais en soit n’importe lequel est bon... J’ai presque l’impression de réciter une leçon. De toute façon Tom a bien des souvenirs de Londres, en partant de là il devrait pouvoir se débrouiller un peu. Je réfléchis moi-même à ma commande, et lorsqu’une serveuse arrive, je commande sans aucune hésitation. Thomas a eu un peu plus de mal à se décider, mais lorsque la serveuse repart, je lui offre un sourire. Si tu voudras goûter des trucs dans mon assiette t’aurais le droit ok ?
Il ne nous reste plus qu’à attendre. Je me recule contre le dossier, déplie les jambes, et soupire légèrement en fermant les yeux.
— T’as eu une bonne idée là, être en terrasse aujourd’hui c’est ça qu’il fallait faire.
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| | | | (#)Mer 16 Mar 2016 - 21:31 | |
| La réaction de Myrddin à mon commentaire sur Walking Dead le fait rigoler. C'est comme ça que j'apprends qu'il regarde aussi cette séries. D'ailleurs, peut-être y a-t-il une série qu'on pourrait regarder ensemble ? Ce serait pas mal, ça nous permettrait -et nous obligera aussi- de nous retrouver au moins une fois par semaine pour regarder la série ensemble. Enfin, je lui en parlerais en temps et en heure. Pour l'instant c'est notre tour et je laisse Myrddin gérer les papiers lui-même. Nous saluons la réceptionniste puis sortons enfin. Je laisse mon anglais profiter quelques instant de l'air frais avons que nous nous dirigeons vers la voiture.
C'est avec celle-ci que nous atteignons le pub où nous installons sur la terrasse au soleil. Sortant me lunettes de soleils, je profite un instant des rayons avant de passer à l'essentiel lorsque mon ventre se rappelle à moi. A savoir : le breakfast. Je demande conseil à Myrddin, juste pour le principe étant donné que je quand même encore pas mal de connaissance en matière de petits déjeuné Anglais. Je l'écoute tout de même attentivement et hoche la tête, avant de me redresser lorsque la serveuse arrive. Je laisse Myrddin commandé avant, puis passe ma propre commande : beans, sausage, bacon, mushroom, eggs. Avec ça un thé, évidement, et un jus d'orange fraîchement pressé. Lorsque la serveuse repars, Myrddin me dit que je peux sans problème piocher dans son assiette si je veux des truc que je n'ai pas, moi.
«Trop aimable de ta part ... » souriais-je en me reculant à nouveau contre le dossier de ma chaise. Il me dit ensuite que j'avais raison de se poser en terrasse. Je souris doucement et hoche la tête «J'ai toujours des bonnes idées tu le sais ça » répondais-je avec amusement en croisant mes bras « Bon et sinon, tu as prévu quoi pour les prochains jours ? Nathan travail aujourd'hui, pas vrai ? » peut-être pourrais-je voir leur appartement ? Juste regarder, faire mon curieux, quoi. Pas d'arrière pensées. Quoique … ? Enfin peu importe «Il va bien d'ailleurs ? » mon ton est un peu moins jovial malgré moi. Pourtant, ne m'étais-je pas décidé de me mettre en tête que je devais garder ma jalousie pour moi ? Je pense que je ne me suis toujours pas remis de comment Nathan a calmé Myrddin avec tellement de facilité ... |
| | | | (#)Jeu 17 Mar 2016 - 14:42 | |
| — MYRDDIN & THOMAS Avec son évocation de The Walking Dead, et en apprenant qu’il regarde cette série, je me rends compte que je connais peu cet aspect de la vie de Thomas. Que regarde-t-il comme film, comme série, va-t-il souvent au cinéma... Les goûts changent avec le temps, surtout au bout de 10 ans. Il faudra que je me renseigne un peu plus, et peut-être que ça nous donnera l’occasion de partager un peu de temps ensemble, si nous regardons les mêmes séries. Se retrouver pour regarder le dernier épisode sorti est une perspective qui me plaît bien. Encore faudra-t-il que ce ne soit pas une série que je regarde déjà avec Nathan, sinon il va m’en vouloir.
Nous sortons de l’hôpital après avoir signé les papiers, et nous nous dirigeons vers la voiture pour, tout d’abord, aller manger. J’ai choisi le pub pour y prendre un breakfast, et Tom m’a totalement donné raison. L’air frais me fait un bien fou, et même le trajet en voiture ne me dérange pas. Comme prévu, nous nous installons en terrasse. Thomas et moi-même profitons du soleil avant de porter notre attention sur la carte. Mon Australien me demande conseil, même si je doute qu’il en ait vraiment besoin. Je lui réponds quand même, et nous commandons à la serveuse qui nous a rejoints. Je commence avec ma commande puis laisse la parole à Tom. Une fois de nouveau seuls, je lui propose de piocher dans mon assiette s’il voudra goûter quelque chose.
Il me remercie puis fait la même chose que moi : s’adosser à sa chaise. Appréciant la douce chaleur sur mon visage, le ciel aujourd’hui dégagé, et l’air extérieur, j’avoue que l’idée de mon aîné était parfaite. Avec amusement, il me rappelle qu’il a toujours de bonnes idées. Je souris en coin. Me redressant assez pour le regarder sans être mal installé.
— Ouais ouais, on en reparlera de ça... Il me demande aussi mon programme pour les jours qui arrivent, et me pose – à mon étonnement – des questions sur Nathan, pour savoir s’il travaille effectivement aujourd’hui et comment il va. Toute la journée ouais, il m’a dit qu’il rentrerait le plus tôt possible quand même, mais ça sera pas avant 18 ou 19h. Malgré le ton un peu plus froid de Thomas, je suis tout de même touché de son effort de parler de mon meilleur ami, alors qu’il doit toujours être un peu jaloux. Ce n’est pas quelque chose qui se règle en quelques jours. Il va bien oui, mais il s’inquiète, comme d’hab’, un peu trop, alors que je rentre enfin ça lui fera peut-être autant de bien que moi. Quand je reprendrais le boulot aussi, ça le calmera. Si tu savais comme il peut être lourd quand il s’inquiète... Enfin c’est normal aussi, mais bon, haussais-je les épaules. On nous apporte en premier nos boissons, qui naturellement sont prêtes plus rapidement. J’attends que la serveuse ait fini pour reprendre la parole. D’ailleurs, si tu veux rester un peu avec moi cette aprèm’, pour me tenir compagnie, tu peux... On regardera un film ou quelque chose. J’t’avoue que j’ai pas vraiment envie de me retrouver totalement seul tout de suite...
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| | | | (#)Jeu 17 Mar 2016 - 16:48 | |
| Être installé ici à la terrasse d’un café, se savoir en sécurité, ne pas être obligé de faire quoique ce soit pour se défendre, dans le sens propre du terme. N’est-ce pas ce qu’il existe de plus merveilleux et agréable ? Des petits plaisirs, simples. On ne se rend souvent pas assez compte de tout ce qui nous entoure. En tant que Soldat, j’ai déjà vu pas mal d’occasion de voir beaucoup de choses, merveilleuse mais aussi horrible. Et c’est pour ça que, dès que l’occasion se présente, j’aime beaucoup simplement me poser sur une terrasse pour apprécier le calme.
Mais là je suis avec Myrddin et c’est encore mieux. Posé là, tranquillement au soleil, nous passons notre commande et discutons gentiment. Comme d’habitude, cette discussion va bien se finir je le sais. C’est obligé. Maintenant qu’il est sorti de l’hôpital, mon anglais est aussi bien plus détendu. Ça ne peut donc que bien se passer, non ? Enfin. Je lui fais remarquer que j’ai que des bonnes idées, il me répond qu’on verra ça par la suite. Je lui tire la langue avant de lui poser des questions sur Nathan, même si dans le fond ça me brise le cœur de faire ça. Il me répond que Nathan travail toute la journée jusque 18h ou 19h ce soir, pas avant. J’hoche doucement la tête « Ok, je vois» disais-je avant de lui demander comment va son meilleur ami.
Myrddin me répond que ça va, mais qu’il est beaucoup trop inquiet et que le fait qu’il rentre, lui, le rassure à fond. Il le trouve limite lourd tant il est inquiet. Je soupire doucement « Ouais … enfin, c’est normal aussi cela dit. Je veux dire, vous étiez ensemble, il doit sûrement s’en vouloir de t’avoir obligé à sortir ce jour là » j’hausse les épaules « Vu comment je le connais Nathan –c'est-à-dire pas des masses- je pense même qu’il se pense responsable de tout ça » ça ne m’étonnerais tellement pas, je dois avouer.
La serveuse arrive finalement pour nous apporter la boisson. Et c’est, une fois qu’elle est partie, que Myrddin reprend la parole. Et ce qu’il me demande, me fait plus que plaisir. Je dois avouer que c’est juste ce que j’attendais ! Si je veux bien passer l’après midi avec lui ? Il n’y a qu’une seule réponse « oui !» disais-je, sur un ton plus fort que je ne le voulais réellement. « Enfin, ouais, ouais je veux bien. Si ton … enfin si Nathan n’est pas là, c’est encore mieux» souriais-je en prenant une gorgé de mon jus d’orange « On finit tranquillement ici et après on y va, ok ? On fera ce que tu veux» souriais-je «Je ne suis absolument pas contre le fait de regarder un film ou une série, par exemple » je lui souris doucement « Et je comprends totalement que tu n’ai pas envie de te retrouver seul. Je serais pareil à ta place je crois …»
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| | | | (#)Jeu 17 Mar 2016 - 23:34 | |
| — MYRDDIN & THOMAS Depuis que je peux espérer voir Thomas sans que cela ne tourne mal, j’ai l’impression de me sentir mieux. Je ne saurais vraiment décrire pourquoi ou comment, j’ai la sensation d’être plus serein, plus heureux aussi, quand je le vois. Il me manque bien sûr, comme toujours, mais sans cet aspect d’appréhension qui me disait que si je le revoyais, cela se terminerait encore mal. Aujourd’hui je n’ai plus peur d’être tranquillement installé avec Thomas, en terrasse. En extérieur. Je n’ai même plus l’angoisse de crises ou autre, je me sens bien. Et puis tant que nous n’avons pas de gestes d’amants l’un envers l’autre, je n’aurais pas de réactions étranges.
Ma sortie de l’hôpital est aussi l’une des raisons pour lesquelles je suis détendu. Ça, et notre discussion avec Tom, naturelle, sans prise de tête. Nous commandons chacun notre breakfast. Enfin un vrai repas, comme je les aime, avec tout ce que j’aime en plus. Vraiment, ça commence bien. Thomas a eu une bonne idée sur ce coup-là, je ne pense pas assez à sortir en terrasse. Pourtant j’aimais bien les bars, les pubs, je suppose que ça a changé sans même que je ne m’en rende compte. Mon Australien me réplique que ce n’est pas rare qu’il ait ce type de bonne idée, et j’avoue en douter, pour le taquiner. Finalement il aborde le sujet Nathan de lui-même alors que je sais qu’il a encore quelques ressentiments à son égard. Je le comprends, nous sommes très proches avec mon meilleur ami, il n’y avait pas ce rival à Londres, cela doit le déstabiliser un peu. J’apprécie son effort pour surmonter ça ; personnellement, je ne crois pas pouvoir parler aussi calmement de sa femme... Je réponds à ses questions, et Tom comprend bien évidemment que Nathan soit terriblement inquiet, et va même plus loin dans son jugement.
— C’est ça en plus, il s’en veut ce débile, alors qu’y a pas de raison ! Il me connaît assez pour savoir que j’ai besoin de personne pour me foutre dans la merde, soupirais-je, avant de hausser les épaules. C’est pas la première fois que j’me prends des coups à cause de lui, j’me retrouvais souvent à le défendre. Il est du genre à fuir les conflits et à préférer la non-violence, mais avec certains types qui comprennent que ce langage, c’est pas possible autrement... Je me passe une main dans les cheveux. Enfin bon, ça lui passera.
J’espère en tout cas, car il peut être chiant. C’est mon meilleur ami, et je supporte ses défauts, mais je n’hésiterais jamais à lui remettre les pendules à l’heure, justement parce que je tiens à lui et que je ne veux que son bien. Ce n’est jamais bon de ne pas se dire les choses. Bref. La serveuse arrive avec nos boissons, et je profite de cette petite pause forcée pour trouver le courage de demander à Thomas de rester avec moi cette après-midi. J’explique ne pas avoir envie de rester tout seul dès que je serais rentré. C’est une partie de la vérité. L’autre, c’est que puisque j’ai Tom pour moi, j’ai envie de le garder le plus longtemps possible, avant qu’il ne soit accaparé par sa famille et passe un mois sans me voir. Que je sois à l’hôpital facilitait les choses, mais le futur est bien flou. Sous l’impulsivité de Thomas à accepter, j’hausse un peu les sourcils, surpris. Il n’attendait que ça ou quoi ? Je souris légèrement lorsqu’il me dit qu’avec Nathan absent, ça sera « encore mieux ».
— Justement, j’en profite, et puis l’atmosphère serait sûrement tendue et j’ai pas envie d’ça. Je sais qu’il serait aussi jaloux de toi, il l’est déjà me semble bien, mais c’est une longue histoire, avouais-je avec un mouvement de la main comme pour passer à autre chose. J’entoure ma tasse de thé de mes doigts, me délectant de l’odeur et de la douce chaleur qui s’en dégagent. Mon ami propose de prendre notre ici avant de rentrer, et d’ensuite faire ce que je veux, mater un film ou une série par exemple. On se décidera à la maison alors, j’ai un stock de films et de séries, on aura l’embarras du choix. Il comprend aussi que je ne veuille pas me retrouver seul. Merci... soufflais-je à mi-voix, car je sais que je ne lui dis pas toute la vérité et pour le coup, je n’aime pas vraiment ça. C’est gentil de.. d’accepter de rester avec moi, alors que t’aurais sûrement d’autres choses à faire. Surtout qu’on va rien faire de dingue, et puis tu.. t’aurais peut-être envie de voir ta fille alors, tu sais j’t’oblige à rien hein.
Je suis un peu mal à l’aise, ça se voit non ? Maintenant que j’y pense, j’ai retrouvé cette quasi-absence de barrières quand je suis face à Thomas. A Londres, c’était naturel pour moi de me montrer tel que je suis, de dire les choses, d’être sincère dans mes faiblesses. Ma famille, Nathan, et Tom, ont cette chance. Avec mon agression, les murs sont devenus plus épais, mais petit à petit, certaines personnes ont retrouvé leur place derrière cette armure. Comme il a fallu du temps pour que je renoue avec Nathan, il en fallut pour que je sois de nouveau moi-même, sans cache (ou presque, hein, faut pas déconner non plus, je me garde une petite marge de manœuvre avec tout le monde), avec Thomas. Je ne m’en suis même pas rendu compte, c’est ça qui m’étonne.
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| | | | (#)Ven 18 Mar 2016 - 8:33 | |
| Myrddin est tellement plus détendu. Ça fait vraiment plaisir à voir. Même si ces derniers temps où on se voyait il était moins stressé, il n'a jamais été parfaitement détendu. Sans doute est-ce l'effet 'hôpital'. Je peux totalement le comprendre : lorsqu'on est dans une de ces chambres, ce n'est pas pour rien. Et souvent on est dans l'attente d'un résultat, d'un examen, de pouvoir parler à quelqu'un. Enfin nous vivons des situations de stresse qui peuvent réellement nous ruiner le moral. La sortie d'aujourd'hui vient donc à point nommé. Une semaine à l'hôpital c'est encore tenable, mais quand je me rappelle ce que Myrddin a déjà put vivre … je devrais d'ailleurs l'interroger un jour là-dessus. Peut-être profiterais-je de ce jour, quand nous seront seul dans son appartement … ? Je ne sais pas. Je verrais en fonction de comment se déroule cette mâtiné et le début de l'après midi.
Pour l'instant nous sommes tranquillement installé à une table sur une terrasse et discutons de tout et de rien comme d'habitude. Je lui pose des questions sur Nathan lui demandant des nouvelles, même si, je dois avouer, ça me brise un peu le cœur. Mais je le fais parce que ça fait plaisir à Myrddin. Nous sommes d'accord sur le fait de dire que Nathan s'en veut sans doute que Myrddin se trouve dans cet état et qu'il se sente sûrement responsable. J'en apprends un peu plus sur leur relation aussi : ce n'est donc pas la première fois que Myrddin se prends des coup à cause de Nathan qui est plus du genre à fuir les conflits et a préférer la non violence. J'hausse les épaules «ça peut se comprendre aussi, cela-dit, hein » disais-je. Je dois avouer que je verrais très mal Nathan en venir aux mains. Déjà parce qu'il est d'une gentillesse presque extrême mais surtout, ça me désole un peu de penser comme ça, il ne fait absolument pas le poids physiquement parlant, face à quelqu'un qui tient debout sans aucun problème. « Il a toujours été comme ça ou c'est seulement depuis … enfin depuis qu'il est en fauteuil roulant ?» osais-je demander.
L'arrivée de nos boissons respectives nous coupe dans notre conversation et, lorsque nous reprenons, c'est pour parler d'autre chose. Notre programme de l'après midi. Myrddin me demande si je veux bien passer l'après midi avec lui et j'hoche vivement la tête disant 'oui' comme si je n'attendais que ça. Je fini par me calmer un peu et reprends, plus doucement, que ça me ferait plaisir d'être avec lui cet après midi surtout si Nathan n'est pas là. Et c'est là que j'apprends que son meilleur ami est sûrement lui aussi jaloux de moi. J'arque un sourcil, étonné. «Jaloux, sérieux ? » je l'interroge un instant du regard avant d'hausser les épaules. Tant pis, nous seront mutuellement jaloux l'un de l'autre. Après m'avoir dit avoir un sacré stock de film et série à l'appartement, Myrddin me remercie puis se confonds en excuse, me disant que j'aurais sûrement mieux à faire comme voir ma fille. Je souris doucement et secoue la tête « Ne t'inquiète pas pour elle, j'irais la voir ce soir » expliquais-je «ça ne fera pas de mal à Ida de passer, elle, une journée entière avec Clara. D'ailleurs s'était prévu depuis bien une semaine qu'elle me laisserait ma journée, donc bon » j'hausse les épaules «Et puis Alex est à Sydney chez son grand père pour le week-end, il revient lundi » j'écarte les bras « Je suis un homme liiiibre» déclarais-je théâtralement avec humour avant de reprendre mon sérieux « Je devrais juste être de retour chez moi à 18h pour préparer le repas. Mais c'est plus que totalement gérable » reprenais-je en lançant un coup d’œil à ma montre. |
| | | | (#)Sam 19 Mar 2016 - 0:18 | |
| — MYRDDIN & THOMAS J’aime déjà cette journée, et j’espère qu’aucun nuage ne viendra la gâcher. Genre, un appel qui me prive de Thomas, ou un Nathan qui rentre finalement plus tôt et qui, donc, me prive de mon Tom... J’essaie de ne pas penser à ça et de surtout me concentrer sur le moment présent. Assis à une terrasse, au soleil, attendant nos breakfasts anglais, rien ne pourrait être plus parfait. Thomas est pour le moment à moins et j’espère en profiter comme il se doit. Il fait d’ailleurs un effort que je salue – intérieurement – en parlant de lui-même de mon meilleur ami. Il me demande des nouvelles, je lui apprends que Nathan travaille aujourd’hui, puis nous discutons un peu plus précisément sur son attitude à mon égard depuis mon admission à l’hôpital.
Je suis touché par son inquiétude, sincèrement, j’en ferais de même à sa place. Cependant il est un peu lourd. Thomas y voit aussi une expression de la culpabilité qu’il peut ressentir. Il a voulu cette sortie, nous avons rencontré l’abruti, fight. Je suis d’accord avec lui, Nathan est du genre à se sentir responsable très rapidement. Je lui explique pourtant que ce genre de situation n’est pas nouveau, c’est loin d’être la première fois que je prends sa défense et que je finis par en venir aux mains. Tom, le connaissant un peu, n’est guère étonné. Il me demande alors si c’est depuis toujours ou si cette tendance à la non-violence est venue suite à son accident qui l’a conduit au fauteuil roulant.
— Non, il a toujours été comme ça, secouais-je la tête, avant de me replonger dans quelques souvenirs. D’aussi loin que j’me souvienne ouais, il est était plutôt derrière moi au moindre problème, et j’le protégeais toujours. Bon, ça lui arrivait aussi de prendre de l’assurance lorsque c’était moi qu’avait des problèmes mais au final... Je gérais davantage pour ces choses-là, riais-je un peu.
La serveuse vient nous interrompre en nous apportant, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Je profite de ce changement de sujet pour proposer à Tom de rester avec moi pour la suite de la journée, expliquant que je n’ai pas envie d’être seul. Et puis au fond, je me dis que tant que je l’ai sous la main, mon Australien, je le garde. Il exprime d’ailleurs un certain empressement à accepter, puis reprend d’une manière plus posée. Il ajoute cependant que l’absence de Nathan ajoute à son plaisir. J’esquisse un sourire et lui expliquant qu’en effet, ça sera pour le mieux, car mon meilleur ami risque d’être jaloux aussi et cela plombera l’ambiance. Thomas m’a tout l’air très surpris de cette nouvelle.
— Ouais il... Je lui ai jamais parlé de notre relation, à Londres, j’ai vraiment tout gardé pour moi, il n’a appris l’histoire qu’il y deux mois... Ça ne lui a pas vraiment plu... Et puis il a cette peur de l’abandon et de la trahison, suite à tout ce qu’il s’est passé dans sa vie. Je pousse un lourd soupire, et me passe une main dans les cheveux. J’suis pas l’mieux placé ceci dit, pendant quelques années on a perdu contact par ma faute, avouais-je, cette vérité étant encore source de culpabilité chez moi.
Je profite un peu de ma tasse de thé, alors que Thomas avance l’idée de prendre notre temps avant d’aller à l’appartement. J’acquiesce, et lui fait savoir que j’ai un large choix de films et de séries à lui proposer, mais que nous verrons ça sans problème une fois là-bas. Face à sa compréhension de mon désir de ne pas être seul tout de suite, je le remercie. Et puis, me rappelant que lui a une famille, j’ajoute à mes remerciements des excuses. L’accaparer comme ça, alors qu’il aurait sûrement mieux à faire. Je ne l’oblige vraiment à rien. Il m’explique calmement qu’il irait voir sa fille ce soir. Sa femme passera sa journée avec elle, comme il était prévu depuis longtemps. Je souris à la coïncidence, mais ne fais aucune remarque.
Il continu en précisant que son garçon est chez son grand-père à Sydney pour le week-end, et ne rentrera que lundi. J’hoche simplement la tête, avant de rire lorsqu’il déclare de façon théâtrale et venante du cœur être un homme libre. En revanche, il devra être de retour à 18h pour préparer le repas. Mon rire s’est tu, et j’hoche la tête, le regard perdu dans mon thé.
— Je vois, oui ça sera bon, ça nous laisse bien... 8h en vrai non ? Toute la journée quoi, réalisais-je, retrouvant le sourire par la même occasion.
Ca le fera partir sûrement avant que Nathan rentre, et c’est plutôt une bonne chose. J’aurais tout le loisir de lui raconter que Tom est resté pour me tenir compagnie, mais peu de temps. En tout cas moins que toute la journée. Peu après, on nous apporte nos assiettes. Bien garnies. J’en salive d’avance et c’est avec un bon appétit sonore à l’adresse de Thomas que je m’empare de mes couverts. Je me jette littéralement sur la bouffe, tant c’est bon. Mais pour me délecter davantage et surtout ne pas avoir mal au ventre par la suite, je ralenti le rythme. Notre discussion m’aide aussi. Nous la reprenons sur un sujet banal après plusieurs minutes de délectation pure. Manger d’aussi bonnes choses m’a fortement manqué à l’hôpital.
Le temps passe bien trop vite à mon goût. C’est plus d’une heure plus tard que nos verres, tasses, et assiettes, sont totalement vidées. Une heure que je n’ai pas vu passer, entre rires et discussions plus sérieuses. C’est presque avec regret que je me recule dans ma chaise, à l’idée de devoir partir de cette terrasse. Mais nous restons encore un peu avant que la serveuse ne revienne nous voir et nous propose l’addition après que nous ayons refusé de prendre autre chose. Elle repart avec nos assiettes vides. Je pousse ensuite un soupire, repu.
— Et bah ça faisait longtemps que j’avais pas aussi bien mangé...
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| | | | (#)Sam 19 Mar 2016 - 18:44 | |
| Pourquoi avais-je lancé ce sujet sur Nathan alors que c'est un des sujets qui me tord le plus les entrailles et qui me fait me sentir très mal ? La jalousie que j'éprouve envers ce meilleur ami n'a fait qu'augmentée depuis que je l'ai vu et entendu calmer Myrddin comme si s'était la chose la plus naturelle qui soit. Je lui en veux, à ce jeune handicapé. Pourquoi ? Parce qu'il est proche de Myrddin ? Plus que je ne pourrais sans doute jamais l'être ? Je n'en sais rien. Et pourtant je parle de lui. J'aimerais pourtant ne pas trop m'attarder sur ce sujet, mais il s'éternise au fur et à mesure que nous parlons.
De la simple question de comment il va, nous arrivons au fait que Nathan ce sente coupable. C'est normal, avais-je dis et Myrddin me donne raison. Et pourtant il semble réellement en avoir marre de cette inquiétude. Mais peut-on en vouloir à son meilleur ami ? Je ne pense pas. Surtout si, comme le dit Myrddin, il a toujours été comme ça. Même s'il lui arrivait de prendre de l'assurance, c'est surtout Myrddin qui gérait ses choses. «Donc il t'as déjà foutu dans la merde, Nathan ? » voulais-je savoir. Je viens de parler sur un ton assez froid. On peut sans problème entendre de la rancœur dans ce que je viens de dire. Mais peu m'importe. Bien que ce soit du passé, si Myrddin a déjà eu des problèmes à cause de son meilleur ami, je me verrais mal faire confiance à Nathan. Enfin bref.
Mon ancien amant me précise que l'autre anglais a cette peur de l'abandon et de la trahison après ce qu'il a vécu. Compréhensible. Mais je ne vois pas en quoi ma relation avec Myrddin pourrait le rendre jaloux. Il a le droit à l'amour, non ? Et si Nathan est jaloux juste parce que lui ne trouve pas la personne adéquate pour lui, je ne peux rien pour lui. J'hoche doucement la tête à l'explication de l'anglais. « Pourquoi vous vous êtes perdu de vue ?» demandais-je afin ne faire aucun autre commentaire que le jeune homme pourrait éventuellement mal prendre.
Au final nos commandes arrivent après que j'ai expliqué à Myrddin que je suis seul et totalement libre cet après midi mais que je devrais être de retour chez moi à 18h pour faire le repas pour Ida. Myrddin me dit que ça nous laisse 8h ce qui est largement suffisant. Nous mangeons donc dans la joie et la bonne humeur, le repas étant entre coupé par quelques éclats de rire. J'ai un peu de mal à finir mon assiette, mais avec mon deuxième thé ça passe très bien. Je me recule contre le dossier de mon siège en un soupire satisfait et hoche vivement la tête lorsque Myrddin dit que ça fait longtemps qu'il n'a plus aussi bien manger.
« Tu m'étonnes. Ils te servent pas ça à l'hôpital» je rigole doucement puis paye l'addition. « On y va ?» demandais-je avant que Myrddin n'ait put dire quoique ce soit par rapport au fait que j'ai payé pour nous deux. Nous nous levons, je m'étire délicieusement puis glisse mon porte feuille dans la poche arrière de mon jeans et me dirige vers la voiture. «Tu me guide, ok ? Je sais pas du tout où vous habitez » souriais-je en me dirigeant vers le parking.
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| | | | | | | | I want to break Free • Myrddas |
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