turns out that no one can replace me, im permanent you can't erase me. i'll have you remember me. one more kiss is all it takes, i'll leave you with the memory and the aftertaste.
crédit/ elizataylordaily ✰ tumblr ~ shawn mendes.
Déposant ses dossiers sur son bureau, son gobelet de café à la main, Azel se posa sur son fauteuil avant de soupirer longuement. Cela faisait deux longues semaines qu'elle n'avait plus la tête à travailler et ça l'agaçait plus que tout. Son travail était tout pour elle, elle pouvait rester des heures et des heures au bureau à travailler sur les maquettes ou élaborer les prochains articles, elle se retrouvait même parfois à sauter des repas ou à passer ses nuits au sein du magazine au plus grand désespoir de Nick. Ce dernier mettait tout en œuvre pour faire avancer le mariage, c'est lui qui gérait les fleurs, la décoration voir même le gâteau de mariage. Elle se rendait compte à quel point elle avait la chance de l'avoir, après tout dans leur monde les hommes ne s'occupaient jamais de choses pareilles, mais Nick était décidé à prendre les choses en main pour qu'elle puisse se concentrer au maximum sur le magazine, en réalité il avait surtout peur qu'elle revienne sur sa décision et mette fin au mariage futur. Mais là ce qu'il ne savait pas c'était que son attention n'était pas dû centrée sur son travail mais bel et bien sur celle qui lui retournait le cœur depuis deux semaines. Reagan. L'image du visage de la belle brune s'imprima dans son esprit et elle sentit automatiquement son corps réagir à cette vision. Son cœur s'emballait alors qu'elle avait l'impression de sentir de nouveau les lèvres de la belle sur les siennes. Le meilleur baiser de toute sa vie et pourtant il n'avait duré que dix secondes au maximum, c'était encore plus triste de constater qu'elle avait plus ressentie dans ce baiser que durant toutes les fois où elle avait pu coucher avec Nick. Fermant les yeux pour tenter d'oublier toute cette histoire, elle s'enfonça un peu plus dans son siège tout en terminant son café. Il fallait qu'elle se remette au travail, elle était en retard, l'imprimeur attendait la maquette finalisé et elle devait encore passer en revue tous les articles et en sélectionner cinq pour terminer la rubrique de la fashion week parisienne. Attrapant la première maquette, elle l'ouvrit enfin d'entendre des coups résonner contre la porte en verre de son bureau, relevant le visage pour voir qui l'avait dérangée, elle fit signe à son assistante d'entrer. « Désolé de vous déranger, mais une jeune fille demande à vous voir. » « D'accord … je peux savoir son nom ? » En moins de deux seconde elle put voir le visage de la jolie blonde qui lui faisait face blanchir. « Je vois, tu as oublié de lui demander, fais la entrer. » Secouant la tête en soupirant, elle replongea dans son travail avant de sentir une présence dans la pièce, c'était sûrement une jeune femme qui venait demander une interview ou bien un stage. S'apprêtant à balancer qu'elle n'avait pas le temps, elle se figea en découvrant qui lui faisait face. « Reagan. » Elle put sentir le prénom mourir sur ses lèvres et eut l'impression de rêver. Reagan hantait ses pensées chaque seconde de chaque jour depuis deux semaines, alors la voir là face à elle, elle avait l'impression de rêver et quel rêve agréable cela pouvait être. Se levant, elle fit signe à la jeune femme de s’asseoir avant de fermer la porte de son bureau, elle eut bien envie de tirer les stores mais cela aurait paru plus que suspect, note à elle-même, les bureaux en verres n'étaient définitivement pas une bonne idée et ça même si on pouvait garder un œil sur chaque employé. « Qu'est-ce que tu … qu'est-ce que tu fais là ? » Parce qu’elle devait savoir, savoir si elle venait pour demander des explications ou pour simplement demander des nouvelles, dans tous les cas Azel devait résister à la tentation de, de nouveau, lier leurs lèvres. Elle se devait de mettre de la distance entre elles, elle avait une réputation et un mariage à sauver et elle ne pouvait pas tout foutre en l'air pour un coup de cœur pour une gamine de dix-neuf ans. Passant les mains sur sa jupe pour tenter de calmer sa nervosité, elle s'installa face à la jeune femme derrière son bureau, au moins il y avait un mètre qui les séparait.
En sortant de cours, j'aurais pu aller rejoindre Declan, qui me la gentiment demandé par message. Mais au lieu de ça, j'ai pris la direction du centre-ville. Ce n'est pas l'endroit que je connais le mieux de Brisbane et généralement, je ne m'y rends jamais seule. Aujourd'hui, c'est différent. J'ai envie, besoin, de voir Azel et comme elle ne m'a pas donnée de nouvelles depuis quelques temps, j'ai décidé de me rendre directement à son bureau. Ce grand bâtiment dans lequel je viens d'entrer m'impressionnera toujours, avant de connaître la jeune femme, jamais je n'étais venue dans ce genre d'immeuble. J'avance doucement dans le hall d'entrée, jusqu'à arriver vers un bureau. La femme qui se trouve derrière prend rapidement la parole. « Oui ? Je peux vous aider ? » « Je viens voir Azel West. » En entendant ce nom, elle me regarde de haut en bas, à croire que je n'ai pas la tenue vestimentaire adéquate pour venir voir la blonde. Certainement pas assez classe. Il faut dire que le Eastpak que j'ai sur le dos ne ressemble pas vraiment aux Chanels qu'elle doit avoir l'habitude de voir. « Je reviens, je vais voir ce que je peux faire. » Elle s'éloigne un peu et passe un coup de téléphone. Après quelques minutes, elle raccroche et reviens vers moi. « Vous pouvez y aller, elle vous attend. » Un large sourire s'installe sur mon visage. Heureuse de passer sans encombres, heureuse de voir Azel. C'est avec un pas plus rapide que je me dirige vers l'ascenseur qui va me mener à l'étage du journal de la blonde. Une fois arrivée en haut, je marche jusqu'à son bureau. Sa secrétaire est venue m'annoncer, je me contente juste d'entrer dans la pièce tout en restant silencieuse. « Reagan. » La jeune femme pose son regard sur moi et hormis mon prénom, rien ne s'échappe de ses lèvres. Cela pourrait presque être vexant. Aucun sourire, aucune lueur dans son regard. On pourrait croire qu'elle se retrouve dans la même pièce que sa pire ennemie. Elle me montre l'un des fauteuils et je prends place dessus, sans même prendre le temps de retirer mon sac. « Qu'est-ce que tu … qu'est-ce que tu fais là ? » Azel s'installe en face de moi. « Je passais voir comment tu allais. » Une simple visite de routine aux premiers abords, mais dans le fond, j'attends beaucoup plus de sa part. « Bien visiblement. » Je laisse un petit laps de temps avant de poursuivre. « J'ai cru que tu avais eu des soucis. » J'ai essayé de lui trouver des excuses, encore et encore. C'est elle qui a lancé tout cela et pourtant, c'est elle qui semble la moins courageuse de nous deux aujourd'hui. « Un accident, un enlèvement, une séquestration. » J'énumère toutes les possibilités, tout ce qui aurait pu être grave et qui aurait pu lui arriver. Je joue la touche d'humour pour rendre cette discussion plus facile, mais pour cela, il faut qu'Azel soit réceptive. « Ou alors que tu avais perdu ton téléphone. » C'était au final l'hypothèse qui me paraissait la plus logique, mais en jetant un rapide coup d'œil sur son bureau, je remarque que son portable est là. Retour à la case départ. Je plante mon regard dans le sien, cherchant une réponse dans celui-ci. Mais ce n'est pas aussi facile que ça. Je laisse un silence s'installer dans la pièce. Si elle n'avait pas de justification digne de ce nom, pourquoi a-t-elle fait le choix de me tenir loin d'elle ? J'ai besoin de réponses. « Donc maintenant, tu vas m'éviter ? » Serais-je assez naïve pour croire que notre dernier échange, ce baiser, ne changerait rien à notre amitié ? Depuis que j'ai rencontré Azel, je me sens bien en sa présence, bizarrement bien. Elle est plus vieille que moi, certes, mais je me livre facilement à elle, tout comme je pourrais le faire avec les filles de mon âge. La blonde ne semble pas décidée à prendre la parole, je dois donc poursuivre en espérant ne pas tomber face à un mur, face à une Azel que je ne connais pas encore. « Tu ne penses pas que l'on devrait en parler ? » Aucun mot n'a été échangé suite à ce baiser, je suis partie la tête baissée, sans me retourner. J'aurais peut-être dû lui donner des nouvelles, lui proposer de nous voir, mais j'attendais qu'elle le fasse et regardons où cela nous mène aujourd'hui. Deux semaines sans la moindre discussion, comme si nous étions de simples inconnues. « Ce n'est pas une affaire d'état, juste un.. » Vas-y Reagan, trouve le courage de le dire, de sortir ce mot qui t'a retourné complètement la tête le jour de la Saint-Valentin. Jusqu'ici, j'ai joué la forte, comme si rien de tout cela ne m'atteignait. Et pourtant. Je prends une grande inspiration et poursuis ma phrase. « Baiser. » J'ai presque murmuré ce mot, comme si j'avais peur que quelqu'un puisse m'entendre.
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Elle était impressionnée. Azel n'avait jamais été impressionnée par qui que ce soit, même devant les têtes les plus influentes du pays qu'elle avait apprise à gérer depuis l'âge de huit ans elle ne perdait pas la face, mais là, installée face à une gamine de dix-neuf ans elle était incapable de faire autrement que de regarder les dessins posés devant ses yeux, c'est à peine si elle osait lui lancer un regard. Elle avait l'impression d'être un monstre, une psychopathe dégénérée sexuelle, comment est-ce qu'on pouvait ressentir du désir pour une presque adolescente arrivant dans un bureau hors de prix avec un sac à dos ? Tout en elle renvoyait à son jeune âge et pourtant tout en elle attirait Azel comme un aimant. Enfin elle laissa échapper un sourire quand la belle lui énuméra toutes les possibilités quant à son absence de réponse, pourtant Azel pouvait très bien sentir les reproches derrière tout ça, parce que si d'elles d'eux c'était elle la plus vieille, sur ce coup là elle était de loin la plus immature, elle avait préféré fuir, entasser tout ça au fond d'elle dans l'espoir de tout oublier, de tourner la page et de faire abstraction de son indéniable attraction pour la jolie brune. Soudain la blonde releva le regard en entendant Reagan lui poser la véritable question. L'éviter, oui elle pouvait le faire. Brisbane était assez grand pour ne pas se croiser et comme elles n'étaient pas du même monde cela facilitait la chose, alors oui elle avait prévue de l'éviter le temps que l'affaire se tasse d'elle-même, que la brune comprenne qu'elle ne voulait plus entendre parler d'elle ou bien de toute cette histoire, mais visiblement elle s'était bien trompée. Parce que non, non elle ne voulait pas en parler de ce baiser, surtout pas. Cela faisait deux semaines qu'elle luttait contre ses propres pensées pour oublier tout ça, pour oublier à quel point elle avait apprécié sentir ces lèvres si douces contre les siennes, parce que si c'était une affaire d'état, parce que ça la travaillait jour et nuit, parce qu'elle n'arrivait plus à travailler à cause de cette connerie et que merde, elle devait se marier. « J'ai pas reçu de messages de ta part non plus tu sais … j'ai mis ça sur le dos de tes révisions. » Bam encore une fois, Azel se rendait compte à quel point son interlocutrice était jeune, la fac. Cela faisait maintenant longtemps que ce chapitre de sa vie était tourné et elle, elle n'en était qu'au début. « Écoute Reagan, non je n'ai pas envie d'en parler. C'est pas bien. T'embrasser comme ça c'est pas bien. Tu es très jeune, moi j'approche de mes trente ans et un monde nous sépare. J'aurai jamais dû t'embrasser car c'était inapproprié. Donc si c'est une affaire d'Etat, si quelqu'un apprend ce qu'il s'est passé on peut très bien demander ma tête et crois moi, certains n'attendent que ça. » Secouant la tête, elle détourna le regard en soupirant. Elle n'était pas prête, pas encore. Elle ne pouvait pas faire face à tout ça, à la tension qui régnait dans son corps, aux battements affolés de son cœur quand son regard se posait sur les lèvres de la belle. « En plus de ça tu as un petit ami, t'es pas censé vouloir mettre de la distance entre nous pour être certain que ça n'arrive plus ? Tu devrais prendre peur, une femme de trente ans qui t'embrasse comme ça, tu devrais prendre tes jambes à ton cou ! » Parce que c'est ce qu'elle aurait fait, elle l'aurait peut-être même dénoncé à la police, prévenu l'armée, les services secrets pour être certaine que cette personne ne puisse plus l'approcher, mais non il fallait que Reagan débarque dans son bureau, son incroyable sourire aux lèvres avec ses baskets de gamine et qu'elle souhaite reprendre leur amitié là où elle en était. La vibration de son téléphone lui signalant un appel entrant la tira de ses pensées, le prénom de son fiancé s'affichant sur l'écran ainsi que sa photo lui rappela alors qu'elle aussi avait quelqu'un dans sa vie, un futur mari si parfait qu'il mettait tout son cœur à la préparation de leur mariage. Rejetant l'appel, elle plongea son regard dans celui émeraude de la jeune femme qui manqua de lui couper la respiration. « Tu ne peux pas débarquer dans mon bureau comme ça et demander à me voir comme bon te semble, normalement on doit prendre rendez-vous et généralement je ne reçois pas avant deux mois d'attente … » Soupirant une nouvelle fois, elle jeta un coup d’œil à ce qui se passait derrière la jeune femme et pu voir une grande partie des commères de son magazine agglutiné derrière la vitre à les observer. « Reagan s'il te plaît … ne remets plus les pieds ici. Et arrête d'essayer de m'appeler ou quoi … je ne suis pas quelqu'un avec qui tu peux être amie … je ne veux pas être ton amie. » Et là était la vérité, Azel n'avait aucunement l'envie d'être amie avec l'australienne, non, malgré ce que lui dictait sa tête, elle voulait tellement plus.
Une fois installée sur la chaise, face à Azel, je prends la parole. Je lui dois des explications quant à ma venue ici, mais elle m'en doit aussi. Ce n'est pas très sympa de sa part de m'embrasser et de passer ensuite pour morte. « J'ai pas reçu de messages de ta part non plus tu sais … j'ai mis ça sur le dos de tes révisions. » 1-0. J'aurais pu lui envoyer un message moi aussi et pourtant, je n'ai rien fait en deux semaines. Mais à l'inverse d'Azel, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis venue ici. J'avais envie de la voir et j'avais également besoin de réponses. Ce qui s'est passé la dernière fois que nous nous sommes vues m'a légèrement retourné la tête. J'ai besoin de savoir pourquoi. Mais au moment où je lui pose la question, elle se referme et m'envoie bouler. « Écoute Reagan, non je n'ai pas envie d'en parler. C'est pas bien. T'embrasser comme ça c'est pas bien. Tu es très jeune, moi j'approche de mes trente ans et un monde nous sépare. J'aurai jamais dû t'embrasser car c'était inapproprié. Donc si c'est une affaire d'Etat, si quelqu'un apprend ce qu'il s'est passé on peut très bien demander ma tête et crois moi, certains n'attendent que ça. » Qui pourrait donc savoir ce qu'il s'est passé ? Je n'ai pas l'intention de le crier sur tous les toits, j'ai seulement besoin de savoir pourquoi elle a fait ça. Je fronce légèrement les sourcils. Je n'arrive pas à comprendre ce revirement brutal de comportement. Jamais elle n'a été agressive avec moi, jamais elle n'a été comme ça, alors pourquoi se retrouve-t-elle sur la défensive aujourd'hui ? « Tout ceci ne te dérangeais pas avant. » Cette question d'âge n'a jamais été abordée, nous n'avions aucune raison de le faire. « En plus de ça tu as un petit ami, t'es pas censé vouloir mettre de la distance entre nous pour être certain que ça n'arrive plus ? Tu devrais prendre peur, une femme de trente ans qui t'embrasse comme ça, tu devrais prendre tes jambes à ton cou ! » En effet, je devrais. Mais je n'y arrive pas. J'aurais pu fuir aussi quand je l'ai vu débarquer à notre premier ''rendez-vous'', mais là encore, je ne l'ai pas fait. Il faut croire que la jeune femme a une emprise sur moi et que je suis incapable de me tenir loin d'elle. « Tu ne peux pas débarquer dans mon bureau comme ça et demander à me voir comme bon te semble, normalement on doit prendre rendez-vous et généralement je ne reçois pas avant deux mois d'attente … » Le regard de la blonde s'échappe de moi pour aller s'installer sur la baie vitrée derrière. Je reste quelques secondes sans bouger, puis finalement, certainement poussé par l'envie de savoir qui attire autant son attention, je me retourne et me retrouve observée par les personnes se trouvant à l'extérieur. Un soupire s'échappe de mes lèvres et je reviens lui faire face. « Reagan s'il te plaît … ne remets plus les pieds ici. Et arrête d'essayer de m'appeler ou quoi … je ne suis pas quelqu'un avec qui tu peux être amie … je ne veux pas être ton amie. » Ma gorge se sert et je me retrouve avec l'envie de pleurer. Je n'arrive pas à reconnaître la personne avec qui j'ai passé du temps depuis le début de l'année. Je pensais que nous étions amies ou du moins quelques choses qui s'en rapproche, mais visiblement, je me suis fait des films. Tous les moments que l'on a pu passer ensemble n'était en fait qu'une illusion. « D'accord. » Que ce mot fut difficile à sortir. Je sers les dents et retire mon sac à dos. Je le pose sur mes genoux, l'ouvre et en sors une feuille vierge. Je le pose sur son bureau et plante mon regard dans le sien. « Signes ce papier. Tu leurs diras que je venais pour un stage, que j'avais dans l'espoir de pouvoir intégrer la rédaction de la grande Azel West. Tu signes ce papier, je m'en vais et tu n'entendras plus parler de moi. » Cette fausse signature pourra permettre aux personnes se trouvant à l'extérieur de passer à autre chose, d'arrêter de surveiller les gestes de la blonde. Elle aura une excuse pour cette visite et j'aurais une excuse pour la tête déprimante que j'aurais en sortant de la pièce. En effet, pour une étudiante, un refus pour une demande de stage met toujours un coup au moral. Je me lève de la chaise, enfile de nouveau mon sac et attends patiemment, les bras croisés contre ma poitrine, qu'elle me signe ce fichu papier et que je puisse m'éloigner rapidement d'elle.
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Lui demander de ne plus venir la voir était la chose la plus difficile qu'elle ait eu à faire de sa vie. Là, face à elle son regard plongé dans celui émeraude de la jeune femme, Azel se rendait compte à quel point ce qu'elle ressentait pour Reagan était bien plus qu'une simple attirance physique, c'était plus fort et elle se demandait même s'il n'y avait pas quelque part caché sous une tonne de fierté, des sentiments n'avaient commencé à naître et si cela était le cas, alors elle allait très vite s'en rendre compte et cela allait fortement compliquer les choses. Se battant de toutes ses forces pour tenter de ne pas laisser couler les larmes qui menaçaient de tomber, elle attrapa la feuille vierge sans un mot avant d'attraper un stylo fièrement présenté dans sa boîte. Sa main tremblait preuve qu'elle n'était absolument pas en accord avec le fait de devoir la signer, mais elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait pas faire autrement, se raclant la gorge, elle signa la feuille sans un mot de plus tendant de retrouver son allure fière et froide. Tendant la feuille nouvellement signée à la belle, elle laissa leur main se frôler avant de murmurer, presque apeurée, le regard dans celui de la brune. « Je suis désolé. » Parce qu'elle l'était. Elle aurait tellement voulu que les choses tournent autrement, pouvoir lui avouer que ce baiser lui avait retourner le cœur et qu'elle n'avait pas fait ça juste pour le fun, que ce n'était pas juste un moment d'égarement, qu'elle l'avait désiré dès la seconde même où elle avait croisé son regard. Pouvoir lui dire que c'était elle qu'elle voyait quand Nick posait ses mains sur son corps, que c'était elle qui hantait ses nuits, que l'avoir en face d'elle était la plus grande et douloureuse tentation de sa vie. Mais au lieu de tout ça, de tout lui avouer, elle la laissa partir, n'osant même pas poser son regard sur sa silhouette de peur de ne pas pouvoir se contrôler, de la rattraper et de la plaquer contre un mur avant de se laisser aller à toutes ses envies. Après quelques minutes qui lui paru être des heures, elle ouvra de nouveaux ses yeux avant de balayer la pièce du regard. Elle était partie, c'était terminé. Plus jamais elle ne pourrait passer de soirées avec la jolie brune, plus jamais elle n'aurait la chance d'entendre son rire, de voir ce sourire qu'elle aimait tant, plus jamais elle ne pourrait se perdre dans son regard qui ne faisait qu’accélérer les battements de son cœur. Azel avait l’impression qu'un trou s'était creusé dans sa poitrine, pire que le fait de ne plus jamais la voir, l'idée qu'elle l'avait déçue lui brisait le cœur. Reagan avait confiance en elle, la considérait comme son amie et la blonde n'avait fait que la décevoir. Sentant les regards de ses employés sur elle, Azel vit un rouge et se leva d'un bond avant d'ouvrir la porte en verre avec férocité. « VOUS N'AVEZ PAS DU TRAVAIL?! » En moins de deux secondes, tous se mettaient à bouger, craignant dire adieu à leur emploi et de passer un mauvais moment dans le bureau de la reine des glaces. Soufflant longuement, elle s'installa de nouveau à sa chaise avant de prendre sa tête entre ses mains, Reagan avait bouleversé sa vie et même si elle savait qu'elle avait fait le bon choix, Azel se mordait les doigts de l'avoir poussé à s'en aller. Portant sa tasse de café à ses lèvres, Azel leva les yeux de son ordinateur pour jeter un coup d’œil à sa montre. Deux heures du matin, elle avait quatre appels manqués de Nick, huit messages d'Adriel l'engueulant parce qu'elle avait encore raté un repas de famille, en réalité elle n'avait eu aucune envie de rentrer chez elle, jouer à parfaite épouse quand elle rêvait de retrouver Reagan et réitéré le baiser volé, elle n'avait aucune envie d'entendre sa mère lui demander comment avançait le mariage quand elle n'y intéressait pas, encore moins envie d'entendre son père lui demander dans combien de temps un nouveau petit West ferait son apparition, alors que cela faisait plus d'un mois qu'elle fuyait Nick. Le cri de la sonnerie de son téléphone la fit sursauter, la tirant de ses pensées. Autour d'elle toutes les lumières étaient éteintes, prouvant qu'elle était encore la seule au bureau, soupirant doucement, elle attrapa son portable et décrocha sans même prendre la peine de regarder qui l'appelait à une heure pareille. « West. » Un souffle lui répondit à l'autre bout du combiné et alors qu'elle s'apprêtait à raccrocher, son regard se perdit enfin sur le nom de la personne qui l'appelait. « REAGAN ?! Reagan où es-tu, tout va bien ? » Son cœur battait vite, trop vite pour que cela soit normal, si Reagan l'appelait c'est que quelque chose n'allait pas, pas pour simplement entendre sa douce voix à deux heures du matin.
« Je suis désolée. » Foutaises. « Ouais. Salut. » Je sers les dents et retire subitement ma main. Le dernier contact que nous avons eu a bien foutu le bordel, alors autant éviter que ça se reproduise aujourd'hui. Je plie la feuille, la regarde une dernière fois, puis quitte le bureau comme une furie. Quelle idée brillante de venir ici. Si elle n'avait pas pris la peine de me contacter, il y avait une raison et j'ai été idiote de croire le contraire. Je ne prends même pas la peine de regarder les gens qui nous observaient tout à l'heure. À quoi bon le faire ? C'est la première et dernière fois que je les vois. Je monte dans l'ascenseur et appuie une bonne vingtaine de fois sur le bouton, espérant certainement que les portes se fermeront plus vite.
« Tu vas où Reagan ? » « Je sors. » « Encore ? C'est la troisième fois cette semaine. Je n'ai pas envie de te voir rater tes cours, pas à cause de nous. Nous avons fait une erreur, nous aurions dû te le dire pour l'adoption, mais ne gâche pas ton avenir à cause de ça. » Ma mère est douce dans ses paroles. Elle est certainement la personne la plus attristée par cette situation et je sais très bien que mes gestes et mes paroles n'arrangent pas les choses. « Je ne savais pas que tu étais de la police. Et puis, il faut arrêter de croire que vous êtes au centre du monde. Je suis jeune, j'ai envie de m'amuser et de sortir, je peux non ? » J'attrape mon sac et sans attendre sa bénédiction, je quitte la maison. En fin d'après-midi, des amies m'ont envoyé un message pour me dire qu'elles sortaient, j'ai alors sauté sur l'occasion et je me suis préparée en vitesse pour les rejoindre. J'ai besoin d'oublier cette journée qui avait pourtant si bien commencée, mais qui a complètement changée au moment où Azel m'a gentiment affirmé que je me faisais des films et qu'il n'y aurait aucune amitié possible entre nous. Alors j'ai besoin de sortir, de m'amuser et de boire. Par expérience récente, l'alcool a un très bon effet sur moi pour ça, donc allons-y.
Les filles continuent de danser, alors que moi je m'éloigne d'elles. J'ai mal à la tête et j'ai chaud, beaucoup trop chaud. Je récupère ma veste, l'enfile et me dirige vers l'extérieur du bâtiment. J'ai besoin de marcher, de prendre l'air et de l'entendre elle, celle qui m'a clairement rejetée aujourd'hui et qui est à l'origine de ces nombreux verres que j'ai bu. « West. » Au son de sa voix, un sourire s'affiche sur mon visage. J'ai l'air d'une idiote maintenant. Je me mets aussi à pouffer légèrement en comprenant que je viens d'appeler la jeune femme, alors que nous sommes en pleine nuit. « REAGAN ?! Reagan où es-tu, tout va bien ? » Au moment où elle crie mon prénom, j'éloigne le téléphone de mon oreille. Bon dieu qu'elle a de la voix, et à deux heures du matin, je ne suis pas encore prête à me faire exploser les tympans. Je laisse quelques secondes couler, puis je prends la parole. « Je ne sais pas. J'étais avec des amies, mais j'avais chaud, alors je suis sortie. » Je suis consciente de ne pas vraiment répondre à sa question, mais pour le moment, ce sont les seules informations que je suis prête et en capacité de lui donner. « Je t'appelle parce que je trouve que ça fait longtemps que l'on ne s'est pas parlé. » Notre court échange de tout à l'heure ne compte pas, il a été tellement rapide qu'il ne peut pas être considéré comme une conversation. « J'ai réfléchi à un truc. » Quelque chose qui pourrait recevoir un prix Nobel de la paix, enfin presque. « Tu vois, moi je t'aime bien. Mais toi, tu ne m'aimes pas ! Tu as été tellement froide, méchante même. Tu m'as fait peur et je n'aime pas cette Azel. » Ces mots sortent de ma bouche et plus le temps passe, plus mon visage se ternit. Je me remémore ce qui s'est passé un peu plus tôt, les paroles qu'elle m'a dites et certainement bien aidée par l'alcool, je me retrouve plus émotive qu'à mon habitude. Des larmes commencent à couler le long de mes joues, je viens les effacer avec la manche de ma veste, puis je renifle un grand coup. Je ne suis pas idiote, je sais qu'elle va comprendre ce qu'il se passe, dans quel état je suis. Mais je ne peux pas faire autrement, je ne peux pas lui mentir. Depuis trois mois, c'est certainement la personne à qui je raconte le plus de choses, elle est même classée avant Declan s'il fallait faire un classement, et jamais je ne lui ai raconté de bêtises. J'ai peut-être omis de lui dire l'effet que le baiser a eu sur moi, mais ce n'est qu'un détail. « Je t'aimais bien moi. » Faux. Je l'apprécie toujours. Elle m'a peut-être rejetée comme une merde tout à l'heure, mais je ne peux pas la rayer de ma vie aussi facilement. J'ai toujours été bien en sa présence, je me sentais libre, écoutée, appréciée. Je me sentais bien quoi. Le téléphone est encore collé à mon oreille, mais j'avance, sans vraiment savoir où je vais. Je suis sur le bord de la route, en train de faire l'équilibriste sur le bord du trottoir. Vu mon peu de lucidité, c'est presque étonnant que je sois encore debout. J'ai parlé trop vite. Mon pied ne se pose qu'à moitié sur le sol et je perds l'équilibre. Plus de peur que de mal. Je pousse quelques injures et finis par m'asseoir sur le bord du trottoir. Je passe la main dans mes cheveux et les remets en arrière. « C'est rien, je suis tombée. »
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Elle était suspendue à son téléphone attendant le moindre signe de vie que voudrait bien lui donner la jeune femme. Peut-être était-elle en danger, dans tous les cas Azel sentait chaque muscle de son corps se tendre, elle semblait avoir cessé de respirer. Enfin sa voix chaude et tendre se fit entendre et Azel se donna enfin le droit de reprendre sa respiration, elle allait bien, elle était avec ses amies, elle allait bien. La blonde s'autorisa même un sourire à l'entente de sa phrase plus qu'enfantine, qu'est-ce qu'elle pouvait être adorable. Clairement elle avait bu et la rédactrice en chef se rendit compte que la belle était ivre et elle n'était pas certaine d'être en accord avec ça. Elle seule dehors, dans le froid, avec sa moue si mignonne et ivre qui plus est, elle n'était absolument pas rassurée par toute cette histoire. « Reagan … » La brune la coupa dans son élan, comment pouvait-elle penser qu'elle ne l'aimait pas ?! Tout son cœur lui était destiné, elle aurait tout donné ne serais-ce que pour un sourire et là elle pensait qu'elle ne l'aimait pas ? Alors oui c'est vrai qu'un peu plus tôt elle avait été dure avec elle, elle avait jouée à la garce, à la reine des glaces, mais de là à penser qu'elle ne l'aimait pas il y avait un monde. Azel porta sa main à son visage en soupirant. « Évidemment que je t'aime. » Elle l'avait lâché dans un souffle, sans même s'en rendre compte. Elle aurait peut-être dû rajouter un moment derrière comme l'avait fait Reagan, lui dire qu'elle l'aimait bien, pas qu'elle l'aimait, parce que au fond est-ce qu'elle l'aimait de cet amour là ?! Les battements accélérés et furibonds de son cœur à l'idée qu'il pouvait arriver quelque chose à la jeune femme lui répondit, évidemment qu'elle avait des sentiments pour elle, qui comptait-elle berner comme ça ?! Même avec Nick elle n'avait jamais ressentie une chose pareille. Et encore une fois la jeune femme la coupa dans ses pensées lui avouant qu'elle l'aimait. Au passé. Elle l'avait aimé, à présent cela était terminé. Son cœur sembla s'arrêter, qu'est-ce qu'elle avait fait ?! Avait-elle définitivement gâché ce qui résidait entre elles ? Et puis après tout elle l'avait cherché, c'était elle qui l'avait prié de ne plus venir au bureau, c'était elle qui avait accepté de signer ce foutu papier. « Reagan je suis vraiment désolé et … Reagan ?! » Elle s'était figée sur sa chaise, elle semblait pétrifiée sur place, elle venait de perdre la communication, du moins elle n'entendait plus que des cris et de la musique au loin, tout de suite Azel s'imaginait le pire et si quelqu'un venait de l'agresser ? Enfin de nouveau la voix de la belle la détendit et elle se permit de respirer. Elle était tombée, l'alcool devait vraiment couler à flot dans son sang et si la prochaine fois elle tombait de l'autre côté de la route ?! « Tu ne bouge pas, je viens te chercher. » Elle raccrocha avant d'attraper sa veste et son sac, elle n'avait aucune idée de où est-ce que pouvait être sa belle, mais elle finirait bien par trouver. Elle n'avait mit que vingt minutes pour traverser toute la ville avant d'arriver devant une boîte de nuit branchée, elle avait fait le tour de tous les endroits branchés, cette boîte était la dernière sur sa liste. Garant sa voiture hors de prix sur le bas côté, Azel remarqua qu'elle faisait tâche dans le décor. Elle et ses vêtements à plusieurs zéros face à ses étudiants et leurs vêtements de basse qualité. La première chose qu'elle remarqua en entrant fut le bruit qui venait lui exploser les tympans, par la suite ce fut l'alcool qui débordait des verres et enfin les hormones en ébullition de certains, visiblement il y avait quelques problèmes d'éducation. Enfin elle trouva celle qu'elle recherchait mollement assise sur une banquette et s'en attendre plus, elle se glissa à ses côtés posant ses mains sur son visage si parfait. « Hey princesse. Je suis là, on va rentrer. » Il était hors de question de la laisser là. Elle quitta sa veste pour la poser sur les épaules de la brune avant de l'embrasser sur le front, il était définitivement hors de question de la laisser s'en aller loin d'elle. Plus jamais.
En quittant la maison de mes parents, je partais dans l'optique de passer une soirée tranquille pour pouvoir mettre de côté ce qui s'est passé avec Azel, mais finalement, au lieu de mettre cette fichue histoire de côté, je fais tout l'inverse. Ce coup de téléphone à la blonde est une erreur et je risque de m'en rendre compte bien assez tôt. « Évidemment que je t'aime. » Mon coeur semble s'arrêter en entendant ses mots. Comment peut-elle me dire ça, alors que quelques heures plus tôt elle m'a avoué ne pas vouloir être mon amie. Tout est confus, flou et l'alcool qui coule dans mon sang n'arrange pas les choses. « Reagan je suis vraiment désolée et … Reagan ?! » Je n'ai même pas le temps d'écouter ce qu'elle me dit, je me retrouve déséquilibrée et rapidement sur le sol, tout comme mon téléphone. Je jure, ce n'est pas très élégant, mais ce sont les seules paroles qui réussissent à quitter mes lèvres. Afin de rassurer rapidement la blonde, je récupère mon téléphone et lui explique ce qui vient de se passer. « Tu ne bouge pas, je viens te chercher. » « Non ! » Merde, c'est trop tard, Azel a déjà raccroché. Je suis dans un sale état, je le sais et je n'ai aucunement envie que la jeune femme me voit ainsi. Pourquoi est-ce que je l'ai appelé ? C'était une très mauvaise idée. Je range mon téléphone dans ma poche et en cherchant à m'appuyer sur ma deuxième main pour me relever, je comprends que ce ne sera pas possible sans me faire mal. En effet, ma chute a laissé des traces et je me retrouve écorchée. Je peste encore et de nouvelles injures sortent de ma bouche.
Une fois de retour dans la boîte de nuit, je cherche un endroit plutôt calme, afin de m'y poser en attendant l'arrivée d'Azel. Je me laisse doucement aller, me mettant un peu plus à l'aise sur la banquette que j'ai trouvée. Les minutes passent et pour le moment, aucune nouvelle de la jeune femme. Il faut dire que Brisbane est une grande ville et qu'il y a un bon nombre d'endroit possible où je pouvais être. Un peu moins de trente minutes après le coup de téléphone, une blonde vient s'installer à mes côtés. C'est elle. « Hey princesse. Je suis là, on va rentrer. » Azel retire sa veste et vient la poser sur mes épaules. Elle dépose ensuite un baiser sur mon front, ce qui me fait sourire. « J'ai mal à la tête. » Cette musique, enfin, ce bruit, n'aide pas du tout. D'un geste de la tête, je suggère à la blonde de sortir et cette dernière accepte. Je me lève, attrape mes affaires, fais signe à l'une de mes amies que je m'en vais et je suis Azel qui me montre le chemin vers la sortie. Maintenant que nous sommes dehors, tout est beaucoup plus calme, mais également plus frais. Je viens donc resserrer la veste de la jeune femme contre moi. « Ne me fais pas la morale, j'ai déjà une mère et ça me suffit. Je sais que ce n'est pas bien. » Je ne sais pas si c'est ce qu'elle comptait faire, mais j'ai anticipé les choses. « Tu n'es pas en bonne posture pour me dire ce qui est bien ou ce qui ne l'est pas. Tu vois, parce qu'on n'embrasse pas les gens comme ça, sans les prévenir, sans raison. Ce n'est pas bien. » Si elle ne m'avait pas coupée plus tôt dans la journée, c'est cette conversation que j'aurais tenu dans son bureau. Parce que alcool ou non, je pense la même chose concernant ce sujet. « Ça fout le bordel dans les esprits et.. et.. tu n'as pas le droit. » Cette dernière phrase, je ne lui aurais peut-être pas dit si j'avais été sobre. Car indirectement, je suis en train de lui avouer que toute cette histoire, ce petit baiser de rien du tout, a finalement mis le bordel dans ma tête. Nous marchons toutes les deux vers sa voiture et maintenant que je lui ai déballé tout ceci, je reste plutôt calme. Une fois arrivée près du véhicule, elle le déverrouille et j'ouvre une portière. Cela ne sert à rien de rester à l'extérieur, hormis attraper un coup de froid. « Tu m'emmènes où ? J'ai besoin d'un endroit avec une boîte à pharmacie. »
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Elle n'avait aucune envie de lui faire la morale ou quoi, pour l'instant la seule chose dont se préoccupait Azel était de savoir si Reagan allait bien et si cela était le cas alors la mettre en sécurité loin de cette boîte infernale. La blonde fut coupée dans son élan alors que Reagan lui expliquait que le baiser foutait le bordel dans les esprits, alors il n'y avait pas qu'elle qui avait été perturbée, est-ce que ça voulait dire qu'elle aussi y avait pensé ?! Que cela l'avait bousculé autant que ça avait été le cas ?! Ou bien alors peut-être se disait-elle qu'elle avait fait quelque chose de mal qui avait emmené Azel à croire qu'il y avait une possibilité alors que cela n'était pas le cas, oui ça devait sûrement être cela. Soupirant longuement, Azel passa un bras autour de la taille de la jeune femme pour l'emmener jusqu'à sa voiture, de toute façon vu l'état dans lequel se trouvait Reagan, elle ne se souviendrait plus de rien le lendemain matin. Une fois qu'elle fut certaine que la demoiselle était bien attachée, la rédactrice en chef démarra la voiture en prenant instinctivement la direction de sa propre maison, Nick était absent pendant deux semaines alors autant en profiter et puis pas certain que la mère de Reagan accepte de la recueillir dans cet état. « Ne t'en fais pas, on va aller dans un endroit où tu seras en sécurité et où tu pourras décuver doucement. » Bon d'accord peut-être qu'elle voulait lui faire un peu la morale, mais pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'elle se mette dans un état pareil ?! Ne pouvait-elle pas boire avec modération comme elle le faisait à son âge ?! Non, aujourd'hui les jeunes n'avaient qu'une seule priorité celle de se mettre à l'envers et le fait que Reagan aurait pu se blesser à cause de ce trop plein d'alcool avait tendance à l'agacer. Arrivé devant l'immense maison, Azel gara sa voiture dans l'allée avant d'aider l'étudiante à descendre et de déverrouillé la porte d'entrée, elle monta doucement les escaliers avant de déposer la jeune femme sur son lit. « Tu ne bouge pas d'accord, je vais chercher de quoi te soigner. » Déposant un nouveau baiser sur le front de la brune, Azel descendit les escaliers en quatrième vitesse avant de chercher de quoi soigner la plaie, elle déposa aussi un mot sur le plan de travail de la cuisine demandant à l'une de ses gouvernantes d'aller acheter des vêtements à son invité ainsi qu'un nouveau téléphone, visiblement celui de la jeune femme n'avait pas tenu le choc face à sa chute. « Tiens bois ça. » Elle tendit à la belle deux comprimés ainsi qu'un verre de jus d'orange, cela ne ferait pas disparaître la gueule de bois qui se préparait, mais au moins elle serai un peu moins forte. Attrapant la main de la jolie brune, elle soupira longuement en voyant l'état dans lequel elle était. Secouant la tête, elle nettoya tout d'abord la plaie avant de relever le regard vers la jeune femme. « Reagan tu aurais pu te faire vraiment mal, qu'est-ce que je fais moi si je te perds ?! » Elle déposa délicatement, comme si elle avait peur de la briser, sa main sur la joue de l'étudiante avant de la caresser doucement. « Je suis incapable de me tenir éloigné loin de toi, même si je sais que ce n'est pas bien, je n'y arrive pas. Tu m'es indispensable. » Azel pouvait sentir un poids s'envoler à mesure que les mots quittaient sa bouche. Elle savait pertinemment que le lendemain toutes ces confessions seraient oubliées, mais au moins elle lui avait dit toute la vérité. « Je suis désolé de t'avoir demandé de ne plus jamais revenir, ce n'est pas ce que je veux, en aucun cas. Tu es toujours là dans mes pensées, au point que ça m'empêche de travailler, je veux pas que ça ce termine, ce qu'on a c'est spécial, mais comment est-ce que je suis censée avancer si tu es toujours là ? Tu causeras ma perte. » Secouant doucement la tête, Azel soupir avant de baisser le regard sur la main meurtrie. Avec délicatesse, elle défit un bandage qu'elle appliqua avec douceur sur la blessure laissant ses doigts traîner plus que nécessaire. « Voilà, terminé. » Souriant doucement elle plongea de nouveau son regard dans celui de la belle, venant coller leur front, qu'est-ce qu'elle mourrait d'envie de réitérer le baiser. « Je n'arrive pas à regretter ce baiser, je sais que ce n'est pas bien, mais je n'y arrive pas. » Son pouce vint dessiner le contour de ses lèvres alors que s'empreignant dans son esprit le goût légèrement sucré qui avait fait battre son cœur plus vite, cependant elle ne pouvait pas céder à un nouveau baiser, ce serait comme profité d'elle et du fait qu'elle n'était pas dans son état normal et autant Azel pouvait la désirer de toute son âme, autant elle ne pouvait pas abuser ainsi de la jeune femme.
Plus nous nous éloignons de la boîte de nuit, plus je ressens l'aide que m'apporte la blonde. Une fois arrivée à côté de la voiture, elle m'y installe, comme si j'étais une enfant, ce qui me fait soupirer. Mais en y réfléchissant bien, je ne sais pas si j'aurais été capable de m'installer seule. Elle claque la porte et vient s'installer à côté de moi. Je pose ma tête contre la vitre, alors qu'elle démarre la voiture. Lors du trajet, je viens serrer la veste d'Azel contre moi. Elle est imprégnée de son odeur, je viens remplir mes poumons de celle-ci et cela me donne le sourire. Rapidement, nous arrivons à son domicile. J'y suis déjà venue à plusieurs reprises, alors je reconnais le lieu. Même si ce n'est pas compliqué, une maison de cette taille ne peut être qu'à elle. J'ouvre la portière, mais ce n'est qu'avec son aide que je quitte la voiture. Nous marchons jusqu'à la porte d'entrée et elle me fait ensuite monter à l'étage dans un endroit où je n'ai jamais été, sa chambre. Elle me dépose sur son lit et je retire sa veste. « Tu ne bouge pas d'accord, je vais chercher de quoi te soigner. » Je hoche la tête. Où est-ce que je pourrais aller ? Elle m'a aidée à monter jusqu'ici, je ne suis pas sûre de pouvoir m'échapper seule. Je me laisse néanmoins tomber en arrière, sur son matelas. Mon regard se met ensuite à observer la pièce dans laquelle je suis. Azel a beau me connaître, je me rends compte que je ne connais rien d'elle, hormis son boulot. Lorsque je l'entends revenir, je me redresse et la regarde franchir le seuil de la porte. Elle me tend alors un verre de jus d'orange et des cachets. « Tiens bois ça. » Sans broncher, je mets les deux comprimés dans ma bouche et bois d'une traite la boisson. À croire que ce geste, prendre quelque chose contre la gueule de bois, devient une habitude en ce moment. Elle attrape ma main, alors que je pose le verre sur la table de nuit. « Reagan tu aurais pu te faire vraiment mal, qu'est-ce que je fais moi si je te perds ?! » Je hausse les épaules. Elle fera certainement ce qu'elle a toujours fait depuis notre rencontre : vivre. « Je suis incapable de me tenir éloigné loin de toi, même si je sais que ce n'est pas bien, je n'y arrive pas. Tu m'es indispensable. » Pourquoi me dit-elle tout ça ? Je ne comprends pas. « Je suis désolée de t'avoir demandé de ne plus jamais revenir, ce n'est pas ce que je veux, en aucun cas. Tu es toujours là dans mes pensées, au point que ça m'empêche de travailler, je veux pas que ça ce termine, ce qu'on a c'est spécial, mais comment est-ce que je suis censée avancer si tu es toujours là ? Tu causeras ma perte. » J'en reste sans voix. Son discours ne correspond pas du tout à ce qu'elle m'a dit tout à l'heure et maintenant, je ne sais plus quelle version est la vérité. Je baisse les yeux et viens regarder ce qu'elle fait à ma main. Elle est douce et la tendresse de ses gestes me donne un frisson. Du bout des doigts, je viens alors caresser sa peau dès que j'en ai l'occasion. « Si je suis dans cet état, c'est de ta faute. Tu n'as pas le droit de me demander de m'éloigner de toi. » Ce n'est pas forcément une parole gentille, mais c'est honnête. S'il n'y avait pas eu cet épisode à son bureau, je ne serais certainement pas sortie pour me retourner la tête en buvant. « Voilà, terminé. » Mon regard se plante dans le sien et au moment où elle vient poser son front contre le mien, mon coeur rate un battement. « Je n'arrive pas à regretter ce baiser, je sais que ce n'est pas bien, mais je n'y arrive pas. » Je ferme doucement les yeux, je n'arrive pas à maintenir mon regard dans le sien. Pour le moment, je suis consciente de tout ce qu'elle me dit et je comprends tout, mais est-ce vraiment une bonne chose ? Je suis troublée depuis plusieurs jours. Ce baiser, ce manque d'Azel, ma peine tout à l'heure. Il faudrait être complètement idiot pour ne pas comprendre tous ces signes et pourtant, quand je suis dans un état normal, sobre, je joue à la personne aveugle. Je reste impassible face à ce que mon cœur essaye de me dire. Mais ce soir, tout est différent. Il n'y a qu'elle et plusieurs verres d'alcool coulent dans mon sang, j'ai donc peur de ne pas tenir longtemps sans faire de bourde. Ce n'est qu'une question de secondes. Je n'ai plus de censure, plus de raisons pour me stopper dans mon dialogue. « Je t'aime bien Azel. Un peu plus que bien même. » Je n'aurais jamais dû lui dire ça, mais maintenant, il n'y a pas de retour en arrière possible, car elle, elle retiendra tout de cette conversation. Je rouvre doucement les yeux et mon regard se plante dans celui azur de la jeune femme. Ma main blessée quitte le contact de la sienne et de mes deux bras, je viens entourer son cou. Ma respiration s'accélère petit à petit et je murmure entre deux souffles. « Tu me plais. » Plus ça va et plus je m'enfonce. Je vais loin, beaucoup trop loin, je le sais très bien et pourtant, je ne m'arrête pas là. Je rapproche doucement mon visage du sien, à quelques centimètres, puis millimètres, venant jusqu'à effleurer ses lèvres. Finalement, avant même de les faire rentrer en contact avec les miennes, je m'éloigne d'elle. C'était trop beau pour être vrai, il a fallu que la raison me revienne au pire moment. « Declan. Il y a Declan aussi. »
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Azel était persuadée que son cœur avait cessé de battre, elle n'était pas certaine qu'elle était encore vivante après de telles déclarations. Son souffle semblait bloqué dans sa poitrine, il lui était impossible de respirer correctement, cette fois ci elle en était certaine, Reagan causerait sa perte. Leurs lèvres qui se frôlaient avait tendance à la replonger quelques semaines plus tôt, le soir où elle avait décidé de cesser d'écouter sa tête et de laisser parler son cœur, parce que cela faisait bien longtemps qu'il ne lui appartenait plus. Elle avait tellement peur de souffrir encore une fois, elle n'y était plus habituée, elle qui régissait sa vie selon un mode stricte, qui détestait l'inconnu parce qu'il apportait toujours des surprises et elle avait horreur des surprises et pourtant… pourtant Reagan était la surprise de sa vie, celle qui marquait un tournant dans l'histoire de sa vie et si tout lui indiquait qu'elle finirait par s'en mordre les doigts, Azel était incapable de cesser l'intrusion que représentait Reagan dans l'histoire de sa vie. Elle, jeune femme accomplie âgée de vingt-sept ans, se retrouvait son le contrôle total d'une enfant de dix-neuf ans qui lui avait volé son cœur, jamais elle n'aurait un jour imaginé cela, se pensant trop forte pour sombrer ainsi et pourtant elle était là à genoux devant la jolie brune priait pour qu'elle comble enfin l'espace infime qui séparait leurs lèvres et son monde utopique. Elle aurait pu attendre longtemps, elle en était persuadée toute sa vie s'il le fallait et pourtant cette même enfant de dix-neuf ans revint très vite à la raison pour son plus grand désespoir. Elle avait un petit ami tout comme Azel avait fiancé, elles ne pouvaient pas se permettre d'être aussi égoïstes, pas pour ce qu'il semblait être qu'un béguin d'adolescentes. Cette piqûre de rappel eu un véritable effet sur son corps, ce dernier se tendit à l'extrême alors qu'elle se relevait, reprenait son air froid et dur de reine des glaces. « Oui Declan … » Ce nom qui venait brûler ses lèvres était sortie d'une manière acre, comme si cela lui faisait mal de le prononcer. Peut-être parce que cela était le cas, elle n'avait jamais autant détesté quelqu'un que le jeune homme à cet instant, avait-il seulement conscience de ce qu'il avait entre les mains ?! Sûrement pas autant qu'elle en avait conscience. Alors oui jamais Reagan ne serait à elle, jamais elle ne pourrait céder comme elle avait cédé quelques temps plus tôt, mais un jour elle aurait eu cette occasion, jamais elle ne l'aurait gâché. « Est-ce que tu veux bien te relever ? » Parce qu'il fallait bien revenir à la réalité et se faire une raison, Azel avait décidé d'agir comme une adulte responsable et une fois la jeune femme debout, elle lui demanda doucement de lever les bras pour faire disparaître le morceau de tissu qui lui cachait le torse. Ses yeux bleus océans ne purent s'empêcher de dériver sur ce corps si parfait et tentateur qui se dévoilait sous ses yeux, encore une fois l'oxygène lui manqua, sans en avoir réellement conscience elle laissa le bout de ses doigts glisser sur la peau de la brune, elle les fit glisser le long de ses côtes s'arrêtant sur ses hanches avant de venir lui caresser le ventre et apprécier le début d'abdominaux preuve de la condition physique excellente de l'étudiante. Azel pouvait sentir s'assécher un peu plus à chaque frôlement. Elle imaginait parfaitement ses lèvres venir goûter à cette peau de velours, ses doigts venir en décider chaque contour, appréciant les endroits qui la ferait réagir et flattant chaque millimètre découvert. Enfin elle sortie de sa léthargie et fit glisser le jean des jambes de la brune, laissant cette fois ci, sa vue se ravir de longues jambes honteusement cachées. « Tu es magnifique. » Que pouvait-elle dire d'autre ?! Cela sonnait plus comme une constatation qu'un réel compliment, encore une fois son imagination se perdit au loin alors que des images peu catholiques venir s'imprimer dans son esprit venant ainsi augmenter sa température corporelle et affoler son cœur. Son regard se détacha enfin du corps tentateur avant qu'elle ne se dirige vers son immense dressing attrapant une chemise blanche assez grande pour cacher la presque nudité de la jeune femme. « Enfile ça. » Elle lui sourit doucement avant de partir se changer dans la salle de bain et tenter de rafraîchir son corps en fusion, comment était-elle censé dormir à côté de l'objet de tous ses désirs. Ouvrant la porte coulissante de la salle de bain, Azel laissa un sourire se dessiner sur son visage alors qu'elle admirait un rayon de soleil venir se déposer sur le visage de sa belle endormie, avait-elle conscience d'à quel point elle était belle ? Cette nuit passé à ses côtés avait été des plus salvatrices, Azel avait réellement bien dormi, comme rassurée par la présence de la jeune femme à ses côtés et comme pour confirmer cette hypothèse, elle s'était réveillée enlacer à la brune et après l'avoir longuement admiré au point que cela aurait pu être quelque peu effrayant, elle avait quitté les bras tendres pour aller courir dans le froid et le vent glacial qui venait lui mordre le visage. C'est donc après une douche brûlante qu'elle débarquait de nouveau dans la chambre alors que la jeune étudiante venait de se réveiller. « Bonjour. » Un chemisier vint cacher son corps nouvellement exposé alors qu'elle venait enfiler une jupe pour couvrir le tout. « Bien dormi ? Pas trop mal à la tête ? » Un léger sourire vint prendre place sur son visage alors qu'elle lui désignait d'un signe de tête des cachets et un nouveau verre de jus de fruits l'attendant sur la table de nuit. « Ça aidera sûrement à faire passer la gueule de bois … » Avec un peu de chance, elle avait tout oublié de la nuit passé et donc des confidences échangées, Azel avait clairement compris hier soir qu'elle n'avait aucune chance, la demoiselle étant visiblement folle de son petit ami et pouvait-elle la blâmer pour ça ? Sûrement pas. « Tu as des vêtements sur le fauteuil, ils viennent d'être acheter spécialement pou toi, j'espère que la taille va t'aller … » Le corps découvert de la jeune femme lui revint en mémoire, vu le temps qu'elle avait passé à l'examiner sous toutes les coutures, Azel était certaine qu'elle avait donné la bonne taille. « Les autres sont au pressing, le ticket pour les récupérer est à côté. Il y a aussi un nouveau téléphone qui t'attends, l'autre n'a pas supporté la chute d'hier. Chute qui explique le bandage à ta main. » Se rapprochant du lit, elle s'y assit avant de plonger son regard dans celui de la belle brune. « Je suis encore désolé pour hier, je le regrette. » Parce que si elle pouvait sauvegarder ne serait-ce qu'une amitié, ce n'était pas si mal finalement, avec le temps elle pourrait oublier ses sentiments ou du moins les ignorer, dans tous les cas, Azel était incapable de sortir Reagan de sa vie.
Au moment où je prononce le nom de Declan, je comprends que j'ai fait une boulette. « Oui Declan … » Cette soirée aurait pu se finir par un nouveau baiser, auquel je semble finalement plus attachée qu'il ne le faudrait, mais j'ai réussi à gâcher ça. La blonde se relève et je soupire au fur et à mesure qu'elle s'éloigne de moi. Pourquoi me fait-elle autant de mal ? Pourquoi m'écoute-t-elle quand je lui parle de mon petit ami ? Elle pourrait faire abstraction de tout cela et forcer le destin. Elle pourrait reproduire son geste d'il y a deux semaines et venir coller ses lèvres contre les miennes, mais à la place de ça, elle prend ses distances. « Est-ce que tu veux bien te relever ? » Aussitôt dit, aussitôt fait. Je prends appuie sur le lit et je me redresse. Je me retrouve alors face à elle, à quelques centimètres d'elle. Elle retire mon haut, alors que mon regard n'arrive pas à se décrocher d'elle. J'essaye de faire abstraction de Declan, comme tout à l'heure, pour pouvoir faire ce que mon coeur me crie : l'embrasser, mais je n'y arrive pas. Je me retrouve encore et encore en train de me voir avec lui et ça me bloque totalement. Elle me retire ensuite mon jean. « Tu es magnifique. » « Merci. » Du rouge vient doucement prendre place sur mes joues, alors que mes doigts viennent tendrement toucher sa peau. Mais je me retrouve subitement stoppée quand elle s'éloigne de moi. Elle se dirige vers un dressing et en sort une chemise qu'elle revient me donner. « Enfile ça. » Une nouvelle fois, je m'exécute. La blonde s'éloigne, s'éclipsant dans une autre pièce et je me retrouve seule ici. Je m'habille du vêtement qu'elle m'a donné et je viens ensuite m'installer dans le lit.
Une porte s'ouvre alors que je viens de m'asseoir sur le lit. Il s'agit d'Azel qui semble revenir de la salle de bain, comme le témoigne ses cheveux mouillés. « Bonjour. » Un sourire discret s'installe sur mon visage en réponse au sien. La soirée de la veille est beaucoup trop floue pour que je puisse me rappeler comment je suis arrivée ici et pourquoi la jeune femme semble aussi heureuse de me voir, alors que la dernière que nous nous sommes vues, elle m'a jeté comme une mal-propre de son bureau. « Bien dormi ? Pas trop mal à la tête ? » Je hoche timidement la tête en réponse à sa question. J'ai extrêmement bien dormi, je n'ai eu aucune douleur cette nuit, ce n'est qu'en me réveillant que le mal de tête est revenu. D'un geste, elle me montre un verre rempli de jus de fruits, ainsi que deux comprimés. « Ça aidera sûrement à faire passer la gueule de bois … » « Merci. » Je rigole légèrement, un peu gênée de la situation. Azel est bien la seule personne à qui j'aurais aimé éviter l'embarras de me voir dans l'état dans lequel j'étais hier. Elle a sa vie et s'occuper d'une jeune femme qui fait une crise d'adolescence en retard n'est certainement pas ce qu'elle désire. « Tu as des vêtements sur le fauteuil, ils viennent d'être acheter spécialement pour toi, j'espère que la taille va t'aller … » Je la regarde, ne comprenant pas de quoi elle parle. Ce n'est qu'en baissant les yeux que je remarque que les vêtements que je porte ne sont pas les miens. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire sur ceux que je portais hier, mais il va bientôt falloir que je sorte avec une combinaison pour ne pas les salir. « Les autres sont au pressing, le ticket pour les récupérer est à côté. Il y a aussi un nouveau téléphone qui t'attends, l'autre n'a pas supporté la chute d'hier. Chute qui explique le bandage à ta main. » Je baisse machinalement mon regard sur ma main. Je n'avais pas encore remarqué ce bandage. Les questions viennent se bousculer dans ma tête et j'ai malheureusement peur qu'Azel soit la seule personne capable de me répondre. « Pourquoi tu as fait ça ? » Je relève le visage et mon regard vient automatiquement retrouver le sien. Pourquoi a-t-elle bien pu faire ça ? Les vêtements, le téléphone, je ne comprends pas. « Je n'ai pas besoin d'être entretenue. » Réalisant le ton froid que je viens d'utiliser pour prononcer cette phrase, je m'empresse de poursuivre, un petit sourire sur les lèvres, histoire de détendre un peu l'atmosphère. « Et puis, l'éclat sur mon écran va me permettre de me rappeler chaque jour que l'alcool peut être dangereux. » La jeune femme se rapproche de moi et vient s'asseoir sur le lit, alors que je croise mes jambes en tailleur. « Je suis encore désolé pour hier, je le regrette. » Désolée pour quoi ? Je ne comprends pas. Elle a été claire quand je suis allée à son bureau, elle ne veut pas de mon amitié, c'est donc plutôt à moi de m'excuser de me retrouver ici, dans son lit. « C'est moi. » Je passe ma main dans mes cheveux et les remets en arrière. « Je ne sais pas comment je suis arrivée ici, chez toi, mais je n'aurais pas dû faire appel à toi cette nuit. Je vais rentrer chez moi et tu n'entendras plus parler de moi, c'est promis. » Je n'ai aucun souvenir de ce qu'elle m'a dit cette nuit, de toutes ses phrases que je rêve d'entendre. J'en suis restée à cet échange dans son bureau et rien qu'à cette pensée, mon visage s'assombrit doucement. Je me repasse sa dernière phrase en boucle. Je revois la froideur dans son regard et cette expression sur le visage qu'elle a eu quand elle m'a demandé de ne plus jamais revenir. J'aurais aimé pouvoir rester loin d'elle, pouvoir faire ce qu'elle m'a demandé, mais il semblerait que ce soit plus fort que moi, que j'ai eu le besoin de l'avoir près de moi cette nuit. J'ai même un mauvais pressentiment. J'ai fait une connerie cette nuit, j'ai dit des choses que je n'aurais pas dues. C'est peut-être fou, mais le seul souvenir que j'ai de cette soirée est la phrase ''tu me plais''. Je me revois en train de lui dire, puis après, amnésie complète. Pourtant, en voyant Azel toujours ici ce matin, je me demande si cette scène n'était finalement pas le fruit de mon imagination. Cependant, pour assurer mes arrières, je préfère poursuivre. « Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé hier, de comment tu es arrivée dans cette histoire, de pourquoi je suis ici. J'ai certainement fait des choses pas responsables. » Je lève alors ma main pour lui montrer que je parle de ma blessure et donc d'une probable chute. « Alors si j'ai fait des choses impardonnables, dit des choses peu correctes, je m'en excuse. Disons que je me laisse parfois emporter avec l'alcool. » J'ai découvert ça récemment, car avant l'annonce de mon adoption, je n'étais pas du genre à rester tard en ville et encore moins ivre morte. « Merci de m'avoir gardé en sécurité. » Je suis bien consciente que j'aurais pu tomber sur une personne mal intentionnée, on me l'a déjà dit il y a à peine quelques jours.
turns out that no one can replace me, im permanent you can't erase me. i'll have you remember me. one more kiss is all it takes, i'll leave you with the memory and the aftertaste.
crédit/ elizataylordaily ✰ tumblr ~ shawn mendes.
Devoir lui faire face était plus difficile que ce qu'elle avait imaginé. Azel avait simplement pensé pouvoir faire comme de rien n'était et de lui lancer un joli sourire, mais au lieu de ça elle se retrouvait prise au piège, face à une Reagan visiblement amnésique de la veille ce qui n'arrangeait à rien à son trouble plus que présent. Enfin elle tourna la tête vers les vêtements déposés sur la chaise alors que la demoiselle lui demandait pourquoi est-ce qu'elle avait fait ça. Elle était incapable de répondre à la question, elle avait juste pensé que c'était la bonne chose à faire, parce que toute sa vie c'était comme ça qu'elle avait été traitée, mais au ton glacial de la jeune femme, Azel ferma les yeux en soupirant. « Je sais bien Reagan et je l'ai pas fais dans le but que tu le penses, tes vêtements étant à laver j'ai simplement pensé que c'était mieux pour toi de ne pas rentrer à la fac nue. Et pour le téléphone... et bien j'ai supposé qu'étant étudiante tu n'avais pas forcément les moyens de t'acheter un nouveau téléphone tout de suite, comme ça la prochaine que tu es ivre, tu pourras de nouveau m'appeler. » Son ton s'était durci sur la fin de sa phrase. Elle n'aimait pas que Reagan remette en cause ses intentions, elle n'aimait pas que Reagan pense des choses qui étaient fausses. Se levant rapidement en soupirant une nouvelle fois, elle se planta devant son miroir, officiellement pour trouver des boucles d'oreilles qui s'accorderaient avec sa tenue, officieusement pour mettre de la distance avec la jolie brune encore assise dans son lit. De nouveau la voix de cette dernière s'éleva dans la pièce alors qu'Azel frissonna à ses paroles, si seulement elle savait. Si seulement elle savait que de elles deux c'était bien la blonde qui avait été la moins sage à la déshabiller, à laisser ses doigts traîner le long de son corps tentateur. Si seulement elle savait les déclarations qu'elle lui avait balancé hier soir, incapable de garder tout cela en elle et si seulement elle se souvenait dans sa déclaration à elle qui l'avait empêché de dormir toute la nuit. « T'en fais pas t'as rien fais ou dis de bien grave, au contraire. Si tu veux toute l'histoire, tu m'as appelée, je suis venue te chercher, je t'ai emmenée ici et tu t'es endormie après que tu es enfilé quelque chose afin de dormir. Rien de plus. » Azel ferma les yeux face à son mensonge, alors qu'elle quitta sa chaise pour de nouveau se poser près de la belle. « Et je t'ai dis que j'étais désolé de t'avoir traité ainsi hier. Que je le regrettais amèrement et que je voulais qu'on oublie toute cette histoire. » Azel ne savait si elle faisait référence au baiser ou bien à leur dispute de la veille, c'était au libre jugement de Reagan. Trouvant ce regard vert qui la faisait tant chavirer, Azel laissa un sourire lui échapper avant de venir lui déposer un tendre baiser sur la joue. « Je préfère te savoir avec moi que dehors avec un malade, maintenant habille toi, tu vas être en retard pour aller en cours. Je dois y aller d'ailleurs, tu as mon numéro dans ton nouveau téléphone, appel quand tu veux ok ?! » Souriant un peu plus à la belle, elle se releva avant de se pencher pour venir lui embrasser le front en lui souhaitant une bonne journée. C'est avec un sourire certain qu'elle pénétra dans les locaux de son magazine.