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 I need your grace to remind me, to find my own [Kylio]

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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyMar 29 Mar 2016 - 13:06


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Kyrah & Elio

« T’aurais pas du accepter… » Elle a beau faire des efforts j’entends bien son petit ton réprobateur. « Ca va bien se passer Kaecy. » Je la regarde droit dans les yeux en attrapant mon sac sur le sol pour le faire glisser sur mon épaule. « Ca j’en doute… Ca ne se passe jamais bien quand elle est dans les parages… Elio… T’aurais pas du accepter. » Je sais qu’elle a raison – je sais que se soir est probablement une soirée de plus où je vais me faire du mal. Tout comme je sais que c’est Kaecy qui une fois de plus devra me ramasser à la petite cuillère. Mais c’est comme si la douleur de la voir était moins forte que celle de l’avoir hors de ma vie. « Je lui parlerai presque pas ! Je vais jouer et je rentre c’est tout… C’est une bonne opportunité pour moi aussi. Et ça va aller. » Je ne sais pas si c’est elle que je tente de convaincre ou si c’est moi. « Sérieusement papillon… Arrête de t’inquiéter. » Je dépose un baiser sur son front alors que j’entends une nué de pas descendre les escaliers. « Ellliiioo ! » « Eliooo ! » Deux têtes rousses apparaissent dans l’entrée avec des feuilles à la main. « C’est vrai que tu vas voir Kyrah ? » Je fronce légèrement les sourcils me demandant comment ils sont au courant. De toute évidence nous ne sommes pas aussi discret que nous le pensons Kaecy et moi. « Je.. heuu… » Ils me tendent tous deux leurs feuilles avec un grand sourire. « Tu peux lui donner nos dessins ? » « Et tu lui dis qu’elle nous manque. Et que c’est promis je l’appellerais plus Cruella si elle revient… » Je reste sans mot. Je devrais lui dire une fois encore que Kyrah ne reviendra pas, mais devant leur enthousiasme les mots sont trop dur à sortir. Alors je quitte l’appartement avec les dessins et le cœur toujours un peu trop lourd.

Quand j’arrive à la soirée je suis accueilli par une jeune femme qui m’amène à ma loge. Plus grande que la dernière fois je remarque rapidement qu’elle est pour deux personnes et c’est sans grande surprise que je vois le nom de Kyrah accolé au mien sur la porte. Bon dieu le destin ne nous laissera donc jamais tranquille ? Je décide de profiter de ma solitude pour enfiler mes habits. Pour l’occasion j’ai été acheté un nouveau costard cette fois payé à mes frais – ça m’évitera de penser à mon père. Je me déshabille en vitesse et enfile le pantalon puis alors que je suis entrain de boutonner ma chemise la porte s’ouvre sur Kyrah. Je lui adresse un vague sourire avant de retourner à ma chemise finissant de la boutonner en vitesse pour dissiper un certain malaise. « Je vous laisse vous préparer, je reviens d’ici vingt minutes pour vous montrer l’endroit où vous vous produirez ce soir, et si vous avez besoin d’un peu de temps pour prendre vos marques. » « Merci. » Je hoche la tête moi aussi, commençant déjà à me sentir mal alors que la porte se referme sur Kyrah nous laissant seul dans la loge. J’évite de la regarder, c’est sans doute mieux comme ça, puis j’ai promis à Kaecy que je lui parlerais le moins possible. Je n’avais juste pas prévu que nous partagerions la même loge. « Comment vas-tu ? » « Je vais bien… » Mon ton est rapide, cachant difficilement mon malaise couplé au stresse de la soirée qui commence à monter alors que je fuis son regard. Je ne lui retourne pas la question – une fois de plus je ne pense pas que j’ai envie d’avoir la réponse. « Juste un peu surprise qu’on partage la même loge… Moi qui croyais que monsieur le patron était super friqué. J’ai du me tromper. » Je tente de détendre un peu l’atmosphère mais j’ai de la peine. Je parle trop vite, mes mains butent sur ce dernier bouton que je peine à attacher. Je finis d’ailleurs par abandonner. J’y reviendrais plus tard – quand je serais plus calme. « Je… J’ai quelque chose pour toi… » J’y ai réfléchi sur le chemin. Ne sachant pas si je devais le faire – si je ne pouvais pas simplement oublier que les jumeaux m’avaient donné une mission. Mais je me sens incapable de les trahir de la sorte. Je vais alors à mon sac et en sort les dessins qu’ils ont fait pour Kyrah, me rapprochant d’elle pour les lui tendre. « Les jumeaux on fait ça pour toi… » Il me semble voir une émotion intense lui parcourir le visage alors qu’elle attrape les deux feuilles. « Tu leur manques et… je crois qu’ils comprennent pas beaucoup plus que moi… » Parce que je suis bien incapable de leur expliquer la situation quand même moi je ne comprends pas ce qui se passe. « Je sais qu’il faut qu’on garde nos distances et tout mais… Enfin si tu voulais venir les voir un jour… C’est possible. Peut-être juste pour leur dire aurevoir… C’est jamais simple pour eux de voir quelqu’un sortir brusquement de leur vie. » Pour moi non plus. Ce n’est simple pour personne mais les jumeaux ne méritent pas ça – et ils ont déjà perdu trop de monde. « Enfin bref… » Je me mords l’intérieur de la bouche pour m’empêcher de continuer, parce que j’ai promis de minimiser nos contacts ce soir et que c’est sans doute le mieux pour le moment. « Je… Je vais sortir peut-être. Le temps que tu te changes… » Ca serait plus judicieux sans doute… Oui… Probablement.
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyMar 29 Mar 2016 - 15:39


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Kyrah & Elio


Je ne m’attendais pas à devoir partager ma loge avec lui. Je ne m’attendais pas à débarquer dans cette pièce alors qu’il est encore en train de boutonner sa chemise. Je ne m’attendais pas à sentir déjà mon corps se raidir à l’idée même de rester plusieurs heures en sa compagnie. Ma tête tourne légèrement et je prends soin de ne pas laisser mon regard se poser trop longtemps sur le jeune homme. La porte se ferme et un léger silence s’installe avant que je ne le brise en lui demandant comment il va. C’est une question idiote, mais je ne me voyais pas ne rien dire, ne même pas lui adresser la parole. « Je vais bien… » Il semble plus stressé que moi, et je le regarde s’acharner sur le bouton de sa chemise. J’aimerai pouvoir l’aider, avant je l’aurai fait sans l’ombre d’une hésitation. Mais je sais que je ne dois pas, et du coup, je reste à distance, le regardant abandonner. « Juste un peu surpris qu’on partage la même loge… Moi qui croyais que monsieur le patron était super friqué. J’ai du me tromper. » Je dépose mon sac sur le sol et prends place sur une chaise, j’ai besoin de m’asseoir, mes jambes ont presque du mal à me tenir debout. « Oui, je m’attendais pas non plus à ça. Je verrai avec la jeune femme tout à l’heure si y’a moyen qu’ils nous trouvent une deuxième loge pour le reste de la soirée, on sait jamais. » Ma voix est douce mais peu assurée. Je dois me contrôler pour qu’elle ne déraille pas sous l’émotion. « Je… J’ai quelque chose pour toi… » Je fronce un peu les sourcils, surprise de cet aveu, et je le regarde filer jusqu’à son sac pour en tirer deux feuilles. Il s’approche alors de moi et en prenant soin d’éviter son regard, il me tend les feuilles que j’attrape sans broncher. « Les jumeaux on fait ça pour toi… » Je les met à l’endroit face à mes yeux et je sens l’émotion me submerger. Je relève à peine les yeux vers Elio mais baisse très vite mon regard à nouveau sur les dessins que je regarde un peu mieux en prenant soin de contrôler mon émotivité soudaine. « Tu leur manques et… je crois qu’ils comprennent pas beaucoup plus que moi… » Je me mords l’intérieur de la joue et tente un sourire, bien qu’un peu triste. Comme s’ils avaient peur que je ne comprenne pas, ils ont mis des flèches sur les bonhommes de leurs dessins. Tout s’y trouve, leur maison, eux, Elio, Kaecy, et moi. Moi. Je suis sur leur dessin putain. Alors que je suis là avec Elio, et que je les mets en danger tous les trois. Bon dieu mais je suis un monstre. « Je sais qu’il faut qu’on garde nos distances et tout mais… Enfin si tu voulais venir les voir un jour… C’est possible. Peut-être juste pour leur dire aurevoir… C’est jamais simple pour eux de voir quelqu’un sortir brusquement de leur vie. » Je me racle un peu la gorge pour essayer en vain de camoufler cette boule qui y a pris place. « Je… Je sais pas Elio, ils me manquent beaucoup eux aussi mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. » Je suis même sûre que c’est une très mauvaise idée. « Enfin bref… » Je soupire très légèrement et roule les dessins pour ne pas les froisser, et je les range dans mon sac, me levant avec un peu de difficulté. « Tu leur dira merci. Ils sont très beaux. » J’esquisse un nouveau sourire et passe une main dans mes cheveux pour dégager légèrement mon visage alors que je sors mes affaires dans l’idée de me changer. « Je… Je vais sortir peut-être. Le temps que tu te changes… » Je relève la tête vers lui et me tourne un peu. « Comme tu veux mais y’a un paravant juste là. T’es pas obligé de sortir… enfin… tu fais comme tu veux. » La vérité est telle que je n’ai pas envie qu’il s’en aille, j’ai comme un besoin irrépressible d’engranger en moi chaque regard, chaque respiration, pour me permettre de tenir jusqu’à la prochaine fois. Comme une drogue où chaque poussière serait importante à ingérer.

Je retire mes bottines et, mes affaires à la main, je file derrière le paravant pour me déshabilller et enfiler mon justaucorps. Un tout nouveau acheté pas plus tard qu’hier, exprès pour l’occasion. Le silence est de mise et je n’aime pas vraiment ça, mais je dois bien m’y faire. « Il font toujours autant de bêtises ? » Plus fort que moi je vous dis. Je sors de derrière ma cachette en récupérant mes affaires de jour entre mes mains, dévoilant ainsi mon corps peu vêtu, de manière naturelle. « Les jumeaux, ils font toujours autant de bêtises ? » S’il faut qu’on arrive à cohabiter dans cette loge pendant le temps d’une soirée, je crois qu’on ferait mieux de faire un petit effort. Je range alors mes affaires dans mon sac et tourne le regard vers Elio qui est en train d’arranger sa cravate mais qui semble s’énerver légèrement, je le sens au son de sa voix. Je m’approche de lui naturellement. « Laisse-moi faire. » Nos corps, très proches, trop proches, je viens glisser mes mains autour de son noeud de cravate pour arranger tout ça. Puis mes doigts, glacés par le stress, font le tour de son cou pour remettre bien en place le col de sa chemise autour de la cravate. Une fois terminé, mes doigts suivent la douceur de la cravate sur sa longueur jusqu’au bout, et je laisse ma main retomber le long de mon corps. « Voilà. » C’est à ce moment que je relève le regard vers lui, et qu’il m’électrise, comme à chaque fois. Il y a vraiment quelque chose qui nous dépasse.

Quelques coups frappés à la porte et je m’éloigne du jeune homme. C’est la demoiselle de tout à l’heure. « Vous êtes prêts, vous voulez aller voir l’endroit où vous allez vous produire ? » Je hoche un peu la tête. « Oui. » J’attrape mes chaussons de danse couleur chair, pas mes pointes, je les mets au dernier moment, juste avant de monter sur scène. Mes cheveux tombent encore en cascade sur mes épaules, je ne sais pas si je les attacherai ou non, j’aime l’anticonformisme de ne pas les attacher en chignon comme le font toutes les danseuses classique. Nous arrivons dans l’amphithéâtre où nous allons jouer et danser, c’est immense, et magnifique. « Vous croyez qu’on peut déplacer le piano plus au centre ? » Elle me regarde, perplexe, et Elio en fait de même. « J’ai créé ma chorégraphie en rapport avec le piano, en l’imaginant au centre, comme si la danseuse d’une boîte à musique cherchait à retrouver sa place, au centre de la boîte. » Elle me sourit. « Je vais aller voir avec le technicien. » Je hoche la tête et elle nous laisse seuls ici alors qu’Elio vient déjà frôler les touches du piano à queue positionné sur le côté de la scène. « Ça me fait penser à la salle du conservatoire où on a joué ensemble première fois. » Celle là même où nous nous sommes retrouvés dans le noir, où nous avons failli faire l’amour. Celle là même où je lui ai menti pendant les répétitions, où je l’ai utilisé comme modèle pour montrer à mes élèves ce qu’était la passion. Trop de souvenirs qui m’envahissent en même temps. Je soupire et garde les yeux rivés sur la salle vide, mes mains sur mes hanches.
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyMar 29 Mar 2016 - 23:20


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Kyrah & Elio

« Oui, je m’attendais pas non plus à ça. Je verrai avec la jeune femme tout à l’heure si y’a moyen qu’ils nous trouvent une deuxième loge pour le reste de la soirée, on sait jamais. » Je ne sais pas dire si la perspective qu’elle s’éloigne de moi m’inquiète ou me rassure mais je hoche la tête. Que dire de plus nous savons tous les deux que ça serait mieux comme ça. « D’accord » Au lieu de parlementer je me décide à lui donner les dessins des jumeaux. Je me doute que ça peut la rendre mal à l’aise mais je leur ai promis puis d’un côté j’ai l’espoir que ça soit le cas. Qu’elle se rend compte que ces décisions n’ont pas eu un impact que sur moi mais aussi sur eux… Et que ça compte. Du moins que ça compte pour moi. « Je… Je sais pas Elio, ils me manquent beaucoup eux aussi mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. » Je me doute qu’elle ne reviendra plus – et que je devrais être celui qui leur explique pourquoi – une nouvelle fois. Qui leur fera comprendre qu’une nouvelle personne est sortie de leur vie. Mais j’essaye d’accepter sa décision sans brocher. De toute façon je pense qu’il est temps pour moi de sortir de la pièce – lui laisser la place de se changer. « Comme tu veux mais y’a un paravant juste là. T’es pas obligé de sortir… enfin… tu fais comme tu veux. » Je regardais le fin paravant sans trop savoir quoi faire avant d’aller m’asseoir sur la chaise en face du miroir et de la laisser disparaître derrière. J’attrape une des statuettes qui traine dans la loge me demandant à quoi elle peut bien servir – la faisant passer d’une main à l’autre un peu nerveusement.

Surtout ne pas regarder…

Je sais que je pourrais me retourner – que sans doute l’éclairage me permettrait de voir des ombres d’imaginer son corps – mais je m’interdis de la faire. Essayant du mieux que je peux de fixer mon attention sur l’objet encore non identifié. « Il font toujours autant de bêtises ? » Sa voix me sort de mes rêveries et je manque de laisser tomber l’objet. « De… Quoi ? » J’en ai presque oublié de quoi on parlait – peut-être aussi parce que le silence qui c’était installé entre nous avait duré assez longtemps pour que je n’imagine pas qu’elle reparle des jumeaux. Il faut que je fasse quelque chose – je bouge enfin pour aller chercher ma cravate – j’ai longuement hésité à la mettre – j’ai toujours trouvé que ça faisait bien trop sérieux que ça ne me ressemblait pas mais j’imagine que tout grand événement demande une grande cravate. « Les jumeaux, ils font toujours autant de bêtises ? »  Je tourne mon regard pour croiser celui de Kyrah puis je le laisse descendre sur son corps bien trop dénudé pour que ça ne me fasse rien. Très vite pourtant je détourne les yeux refusant de me laisser engloutir par mes envies. Je sais mettre une cravate depuis mes 5ans et pourtant ce soir elle me résiste – peut-être parce que mes mains tremblent. Ou parce que mon esprit est bien plus occupé à penser à Kyrah qui est si proche de moi. Je bougonne un peu jusqu’à ce que je sente sa présence un peu plus près de moi. « Laisse-moi faire. » « Non ça va… » Je veux y arriver, je ne veux pas qu’elle me touche pas de se contact bien trop enivrant qu’elle me propose. Mais je finis pourtant pas abdiquer… Ne sachant trop ce qui me met dans un tel état. Cette soirée ou… cette fille. Elle passe ses mains dans mon cou pour mettre ma cravate en place et je suis obligé de lever le regard pour qu’elle ne voit pas le mien – se désir d’elle qui m’emplit, cette proximité qui me rend fou. « Ils font toujours autant de bêtises oui… Même de plus en plus j’ai l’impression. » Je me force à répondre à sa question qui date pourtant pour ne pas être trop concentré sur l’instant. Pour ne pas fondre sur ses lèvres qui appellent les miennes, dans son regard où je pourrais bien me noyer… Pourtant c’est plus fort que moi je reviens toujours vers elle. « Voilà. » « Merci… » Son regard croise le mien et je le sens – je sens qu’elle est troublée aussi – qu’elle ressent tout – peut-être aussi fort que moi… Mais je m’éloigne – ne sachant où je trouve la force de le faire. Et les quelques coups sur la porte creusent un peu plus l’écart entre nous. « Vous êtes prêts, vous voulez aller voir l’endroit où vous allez vous produire ? » « Oui. » Je suis les deux femmes hors de la pièce jusqu’à un immense amphithéâtre. « Whoua… » Je reste un moment un peu ébahit… Je n’avais clairement pas compris que nous allions nous représenter sur une vraie scène et devant autant de personnes. Kyrah elle semble bien plus à l’aise que moi – elle fait ses marques. Regarde les lieux. « Vous croyez qu’on peut déplacer le piano plus au centre ? J’ai créé ma chorégraphie en rapport avec le piano, en l’imaginant au centre, comme si la danseuse d’une boîte à musique cherchait à retrouver sa place, au centre de la boîte. » « Je vais aller voir avec le technicien. » J’écoute à peine ce que les deux femmes se disent me préoccupant plus du piano… Mon ami de la soirée. Instaurant toujours ce même rituel pour venir à la rencontre de l’instrument – l’apprivoiser en quelque sorte. « Ça me fait penser à la salle du conservatoire où on a joué ensemble première fois. » Les souvenirs m’ensevelissent d’un coup et je souris légèrement partagé entre l’envie de revivre se moment et le souvenir de cette haine lacérante que j’éprouvais pour elle à cette époque… C’était violent mais tellement plus simple à gérer qu’aujourd’hui. J’avais l’impression qu’au final je n’avais rien à perdre et pourtant… Pourtant aujourd’hui le constat des pertes est effrayant… Sans savoir comment quantifier ses choses. Je lâche le piano pour rejoindre Kyrah sur le devant de la scène, regard vers le public qui n’existe pas encore. « Celle-là est bien plus grande et… Inconnue pour le moment. » J’ai envie de me tourner vers le futur ce soir et non pas de penser à un passé révolu même si des bribes d’instants heureux et passionnés me reviennent. Le silence s’installe à nouveau alors que nous gardons tous deux le regard rivé vers le lointain. « Bon le public va commencer à s’installer. Vous avez encore une quarantaine de  minutes devant vous avant que nous ne commencions. » Je hoche la tête un regard vers Kyrah. 40minutes devant nous… Je n’ose même pas y penser tant l’idée m’effraye. « Je vais… Je vais en profiter pour appeler les jumeaux avant qu’ils ne dorment. » Je m’éclipse aussi vite que je peux – trouvant la première porte de secoure pour aller respirer un peu d’air frais. Je croise mes bras sur mon torse en respirant profondément – pris d’un léger instant de panique. Kyrah – cette soirée – tout ce qui se passe dans ma vie en général d’un coup ça me semble être un peu trop et j’ai juste besoin de respirer. Mais quelques secondes plus tard la porte s’ouvre à nouveau pour laisser apparaître la silhouette de Kyrah. Je me tourne vers elle avec un sourire un peu désolé… « Je voulais pas vraiment appeler les jumeaux. » Elle doit s’en douter puisque je n’ai ni téléphone ni l’air d’avoir l’intention d’en trouver un. « Je me suis juste dit que ça serait peut-être plus simple si on avait pas à passer ses quelques minutes ensemble… » Je préfère être honnête avec elle. Même si maintenant qu’elle est là je n’ai pas envie qu’elle parte. « Puis je crois que je stresse un peu… » Je ris bêtement en m’appuyant contre le mur froid. N’osant pas la regarder. Je me doute qu’elle n’est pas passé à côté. « Je sais pas trop pourquoi… J’ai jamais tellement eu le trac dans ma vie… Mais se soir c’est… Je sais pas j’ai l’impression que ça pourrait être un moment qui compte. » Je laisse un petit instant de silence avant de continuer sur ma pensée. « Et je suis pas sûr d’avoir envie qu’il compte… Tu vois ? » Je sais qu’elle voit. Qu’elle connaît mes réticences. Mais ce soir elles semblent plus que jamais d’actualité…
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyJeu 31 Mar 2016 - 11:36


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Kyrah & Elio


Je reparle des jumeaux, comme ça, sans vraiment savoir pourquoi, sûrement parce que c’est la seule chose que j’ai trouvé pour briser le silence. « De… Quoi ? » J’esquisse un fin sourire et repose ma question, précisant de quoi je parle alors que nos regards se croisent. Je viens rapidement l’aider avec sa cravate même s’il essaie de me dire qu’il ne veut pas, c’est beaucoup plus fort que moi. « Ils font toujours autant de bêtises oui… Même de plus en plus j’ai l’impression.» Je souris légèrement, après tout, ça ne m’étonne qu’à moitié. « Ils finiront par s’assagir… » Je finis de mettre en place sa cravate et croise à nouveau son regard. « Merci… » Le trouble s’empare de moi et mon coeur s’accélère si fort que j’ai presque peur qu’il puisse l’entendre. Mais heureusement - ou non - la jeune femme qui s’est occupée de nous accueillir revient pour nous proposer de nous faire visiter la salle où nous nous produirons d’ici un peu plus d’une heure. Une fois dans ladite salle, je demande à la jeune femme s’il est possible de déplacer le piano, et elle s’éloigne alors que mes yeux restent rivés sur la salle, sur les sièges vides. « Celle-là est bien plus grande et… Inconnue pour le moment. » Je souris légèrement, ne voulant pas me tourner vers lui, ne voulant pas croiser son regard et ressentir à nouveau tout ce que j’essaie de garder enfoui au fond de moi. « Bon le public va commencer à s’installer. Vous avez encore une quarantaine de  minutes devant vous avant que nous ne commencions. » Je hoche la tête en même temps qu’Elio. « Je vais… Je vais en profiter pour appeler les jumeaux avant qu’ils ne dorment. » Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà il s’éloigne et je laisse échapper un léger soupir. Je n’ai pas besoin de prendre mes marques, je n’ai pas besoin de m’étirer, il est trop tôt, alors à quoi vont servir les quarante prochaines minutes ? Je viens m’asseoir en tailleur sur la scène et garde le regard rivé sur l’horizon, et je finis par m’allonger, les mains sur mon ventre, les yeux sur le plafond. J’essaie en vain de calmer ma respiration, de me concentrer, mais c’est beaucoup trop compliqué. Et à l’instant où le technicien arrive pour bouger le piano, je me lève, lui adresse un sourire et m’éclipse, empruntant une porte de secours qui mène à l’extérieur. C’est là que je retrouve Elio, bras croisés tournant en rond et ruminant visiblement ses pensées. « Je voulais pas vraiment appeler les jumeaux. » J’esquisse un sourire et pousse la porte juste en laissant un filet pour que nous puissions rentrer à nouveau. « Je vois ça. » « Je me suis juste dit que ça serait peut-être plus simple si on avait pas à passer ces quelques minutes ensemble… » Mon regard dans le sien, je me contente de hocher la tête alors qu’une boule se forme dans ma gorge. Il ne veut pas passer de temps avec moi. Je comprends. « Puis je crois que je stresse un peu… » Mon rire nerveux se joint au sien. Je ne crois pas l’avoir déjà vu vraiment stressé, pas de cette manière en tout cas, et je ne sais pas exactement pourquoi. Il s’appuie contre le mur alors que je viens poser mes main sur mes bras, sentant un frisson m’envahir. Faut dire que je ne suis pas beaucoup habillée. « Je sais pas trop pourquoi… J’ai jamais tellement eu le trac dans ma vie… Mais se soir c’est… Je sais pas j’ai l’impression que ça pourrait être un moment qui compte. » Pour moi ça l’est déjà en tout cas, et j’ai cette même impression que lui, l’impression qu’il risque bien de se passer quelque chose de plus fort encore que les autres fois. La musique pour lui, la danse pour moi, c’est ce que nous sommes, et combiner les deux risque bien d’être encore une nouvelle vague d’émotion intense. « Et je suis pas sûr d’avoir envie qu’il compte… Tu vois ? » Je serre un peu les mâchoires, parce que ça fait mal. Mais je suis la seule fautive, ou du moins, Romeo l’est. « Ouais. » Un mot, un seul, étouffé entre mes lèvres tellement l’émotion est grande. Mais je me refuse à me laisser emporter par tout ça. Je dois garder les idées claires. « Je sais pas quoi te dire. Si on prend trop de recul, on risque de ne pas donner tout ce qu’on a quand on sera sur scène. Mais si on donne tout, ça risque d’être intense. Alors tu feras ce que tu voudras. Après tout, je peux pas décider pour toi. » Je me pince un peu les lèvres et me sens envahir d’une émotion particulière, amère. Le froid n’aidant en rien, je décide de ne pas rester près de lui. « Je retourne dans la loge, il faut que je fasse mes étirements. » Je ne lui adresse pas plus de regard et m’éclipse avant de lui montrer à quel point je me sens blessée par cette situation. Il n’a pas à le savoir, il n’a pas à comprendre non plus.

Je rejoins notre loge et me laisse envahir par son parfum tout en soupirant légèrement. J’enfouis dans mes oreilles mon ipod et cette chanson ‘chasing cars’ qui nous suit depuis longtemps déjà. Je ne sais pas pourquoi je continue de m’infliger ça, mais j’en ai besoin, comme pour ne pas oublier, me forcer à garder en moi, au plus profond, tout ce que nous avons vécu, et que nous ne vivrons probablement plus. Alors là, dans cette pièce, seule avec cette musique, je commence mes étirements, ma préparation. Après une vingtaine de minutes, le stress commence à monter et je récupère mes pointes pour les enfiler. Lorsqu’Elio entre après avoir frappé à la porte de la loge, je suis assise sur le sofa, une jambe repliée et mon pied posé sur le cuir du canapé, attachant mes chaussons en laçant les rubans délicatement autour de ma cheville. Je les ai choisis noirs, je danse rarement avec des chaussons noirs, mais je trouvais que ça collait bien avec ma tenue. Je lève à peine la tête, prenant soin de ne pas trop le regarder, laissant entre nous ce fossé qui semble infranchissable parce que trop profond. Je lace mon 2ème chausson et me lève finalement pour étirer mes chevilles et finir mes échauffements, dans le silence. Mon corps se tord dans tous les sens et si je sens le regard d’Elio à travers le miroir, je ne lui accorde aucune importance, même s’il me fait frissonner. Un regard à l’horloge. « Je crois qu’on devrait y aller. » Je me dirige vers la porte et toujours sans un regard ni même une parole, nous franchissons le couloir pour rejoindre l’arrière de la salle. Le brouhaha des gens est assez impressionnant et le stress monte, tant chez moi que chez lui, ça se voit. Avant de monter sur scène, je viens frôler sa main, l’attraper du bout des doigts sans pour autant le regarder. Juste un geste, minime mais qui veut dire beaucoup plus que ce qu’on peut dire par un mot ou même un regard. Et puis il va s’asseoir au centre de la scène, devant son piano. Les notes raisonnent et me donnent le top départ pour entrer à mon tour. Sa musique me transporte, et je ne pense plus à rien qu’à mes pas. Je raconte cette histoire qui pourrait ressembler à la mienne, celle d’une danseuse un peu perdue, qui finit par trouver son centre de gravité qui n’est autre que le piano. Sa maison, la finalité de tout. Et dans une équilibre parfait, sur la mélodie d’Elio, je me hisse sur le piano gracieusement, trouvant ma place au centre de celui-ci, tournant sur moi-même comme les danseuses des boîtes à musique. Et les notes se figent, c’est ce moment que je choisis pour regarde Elio, le gratifier d’un « Merci » tout juste articulé entre mes lèvres mais dont aucun son ne traduit ma gratitude. Je descends du piano aidée par sa main et nous nous approchons du public qui applaudit plus que je n’ai jamais été applaudie. Mon sourire est radieux, ma main ne lâche pas celle d’Elio et le sourire que nous échangeons est sûrement un des plus beaux. Un de ceux qui compte.
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyVen 1 Avr 2016 - 1:08


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Kyrah & Elio

J’ai l’impression d’être un enfant qui ne sait pas ce qu’il fait. J’avance les yeux bandés avec cette impression étrange que peu importe à quel point je fais des efforts j’aurais toujours tord. Si j’essaye de m’éloigner d’elle je suis dans le faux – si je m’en approche c’est pire. Il n’y a pas de bonnes solutions, pas entre nous. « Ouais. Je sais pas quoi te dire. Si on prend trop de recul, on risque de ne pas donner tout ce qu’on a quand on sera sur scène. Mais si on donne tout, ça risque d’être intense. Alors tu feras ce que tu voudras. Après tout, je peux pas décider pour toi. » J’ai l’impression que je l’ai blessé, ou peut-être simplement qu’elle est aussi perdue que moi. Le silence s’installe à nouveau alors que je me pince l’intérieur dans a bouche. Je me retiens de lui demander ce qu’elle a décidé – si elle va prendre le risque de rendre les choses intenses. De se livrer… Mais je ne dis rien et Kyrah décide de me quitter. « Je retourne dans la loge, il faut que je fasse mes étirements. » Je hoche la tête mais de toute façon elle ne me regarde pas – elle est déjà loin. Je soupire lourdement alors que la porte se referme sur elle, enfonçant mes mains dans mes poches et relevant la tête pour tenter de contrôler les émotions qui s’emparent de moi. « Merde… » Je donne un coup de pied un peu rageur dans le mur. Je ne sais pas ce qui m’énerve autant mais je sens une frustration énorme me saisir.

Je prends le temps de me calmer avant de rentrer à nouveau. Je traine un peu dans les couloirs n’ayant pas envie de déranger Kyrah en loge. Je force mon esprit à ne penser rien d’autre que cette représentation qui nous attend. Après une vingtaine de minutes, je finis par retrouver le chemin de notre loge toquant trois coups avant de rentrer. Elle est là, son corps qui m’appelle, sa façon dont elle lasse ses chaussons. Je détourne le regard et je vais me poser devant le miroir faisant semblant d’attraper mon portable pour faire quelque chose d’intéressant. J’essaye d’écrire un message à Kaecy je voudrais lui dire que tout va bien – qu’elle ne s’inquiète pas, mais je ne suis pas sûr que ça soit le cas. Pas sur non plus de sortir indemne de cette nouvelle soirée avec Kyrah. Même si pour le moment le silence qui règne entre nous est peut-être la seule chose que nous sommes capable de gérer. Je ne peux empêcher mon regard de se perdre dans les courbes de son corps, de me souvenir de ce que ça me faisait de la toucher, de la serrer contre moi. Mais elle n’a pas un regard pour moi et c’est sans doute mieux comme ça. « Je crois qu’on devrait y aller. » Plus nous approchons de la scène et plus le bruit fait monter le stress chez moi, je tapote nerveusement sur ma cuisse avec l’envie un peu absurde de quitter cet endroit aussi vite que possible mais paradoxalement je veux être sur scène je veux jouer pour elle… C’est alors que je sens sa main qui se glisse maladroitement dans la mienne. La douceur de l’instant me fait oublier le reste… Il n’existe plus que cet infime contact avec elle que ce moment qui nous attend. Je le sais c’est elle et moi sur cette scène et personne d’autre… C’est déjà le cas. J’oublie presque le chemin qui me mène à mon piano, comme si je ne vivais que pour partager mon art avec elle. Je n’ai pas besoin de partition – pas besoin de faire semblant de regarder ailleurs. Je joue et je la regarde elle – son corps qui s’adapte à ma musique – qui la fait vivre comme si elle était la seule personne capable de la comprendre. Et tout la salle disparaît il n’y a plus qu’elle – que nous… Jusqu’à la dernière note. « Merci » Ca finit trop vite, trop brutalement je ne quitte pas son regard. Sans un mot car tout son semblerait superflu. Et vite cette nouvelle sensation me saisit – l’euphorie. Je me sens euphorique. Les gens nous applaudissent et je tends ma main pour l’aider à descendre. Nous saluons comme un couple, comme si c’était l’évidence même que nous soyons ensemble sur cette scène… Nos regards se croisant l’un l’autre – nos sourires de bonheur que je voudrais infinis. Il n’y pas de meilleures sensations…

Quand nous quittons la scène je ne peux m’empêcher de venir la saisir dans mes bras pour la soulever du sol, je ne sais pas ce qui me prend, mais ce bonheur diffus efface tout le reste. « Ils nous ont aimé ! » C’est comme si j’avais encore de la peine à le croire. « C’est pour nous… C’est nous qu’ils applaudissent… Ecoute. » Je relève la tête pour fermer un instant les yeux et tenter de réaliser, mais mes mains ne quittent pas le contact avec son corps. Puis réouvrant les yeux je plante mon regard dans celui de Kyrah… La puissance de nos échanges cette envie soudaine d’elle me saisit si violemment. Mes mains remontant vers son visage sa nuque dans un geste lent. « Tu étais magnifique… » Je me perds dans ces yeux bleus – dans le son de la foule qui nous applaudit encore – dans un instant qui semble hors du temps et mes lèvres se déposent sur les siennes, un baiser sincère qui dure à peine quelques secondes. Quand je me défais d’elle un léger sourire fend mes lèvres – je ne regrette pas – je n’ai pas envie de regretter peu importe ce qui se passera après, peu importe les gens qui nous regardent d’un œil intéressé – je ne les vois pas. Je ne vois qu’elle… « Tout à fait charmant… » Cette voix me tire de l’instant avec brutalité. Je me tourne pour regarder l’homme qui vient juste de rentrer dans les coulisses – et je le reconnais. Romeo… Je l’avais presque oublié. Lui et sa tête à claque… Je me demande bien ce qu’il fait là, et pourquoi il est venu nous voir ici dans les coulisses. Je me demande aussi pourquoi d’un coup Kyrah m’a glissé des bras comme si je la brulais – comme si elle voulait se cacher de cet homme… « C’était vraiment un charmant spectacle chérie… J’ai bien fait de m’inviter. » Son ton et si froid qu’il me glacerait presque le sang alors que je m’attends à tout moment à voir une langue de serpent sortir de sa bouche. Puis pourquoi il l’appelle chérie… Il n’a pas compris que c’était fini entre eux – que Kyrah ne se laisserait plus tourmentée par cet homme. Ce pervers de première gamme. « Tu veux quelque chose Romeo ? » Je suis tellement loin de me douter de la réalité… Tellement, tellement loin.
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyVen 1 Avr 2016 - 13:56


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Kyrah & Elio


La plénitude, le bonheur à l’état pur. Je ne me suis jamais sentie aussi bien qu’ici, juste là sur cette scène, sous le regard d’Elio, dansant pour accompagner les notes divines de son piano. A moins que ce ne soit ses notes qui m’accompagnent. Peu importe, la symbiose est là, et il suffit d’entendre les applaudissements, de croiser son regard pour comprendre. Mon sourire en dit long. Nous saluons main dans la main et quittons finalement la scène pour nous retrouver derrière les rideaux sur le côté. Elio vient me prendre dans ses bras, et même si la surprise me saisit, l’envie de répondre à son étreinte est plus forte que le reste. Mon coeur bat à une vitesse folle et je sens mon sang bouillir dans mes veines, tous mes membres réagir à ce contact, et ce sourire qui ne me quitte plus. Je décolle du sol, entoure mes bras autour de son cou et plonge dans son regard. « Ils nous ont aimé ! » Le large sourire sur mes lèves ne semble pas vouloir s’effacer, et c’est tant mieux. Plus rien n’existe que ce moment. Nous. « C’est pour nous… C’est nous qu’ils applaudissent… Ecoute. » Je le regarde fermer les yeux et je me mords la lèvre alors que son regard se plonge à nouveau dans le mien. Mes pieds touchent à nouveau le sol mais notre proximité est telle que je voudrais rester là pour l’éternité. « Tu étais magnifique… » Ses mains dans ma nuque, sur mon visage, m’électrisent. Mon regard se perd dans le sien et je me délecte de ce baiser qu’il m’offre, sans artifices, juste ses lèvres contre les miennes, comme pour sceller cet instant à tout jamais. S’il ne voulait pas qu’il compte, c’est bien trop tard pour ça. La puissance de ce moment restera gravé à tout jamais dans nos mémoires, et on en est conscients tous les deux. Ou pas. Une de mes mains dans sa nuque et l’autre sur son torse, je le regarde en souriant, quand une voix derrière nous me glace le sang. « Tout à fait charmant… » Je la reconnaitrai entre mille, bien malgré moi. Mon corps s’éloigne de celui d’Elio à une vitesse folle avant de me retourner pour faire face à Romeo. Il était là, il a vu. Mon coeur se met à battre plus vite et je deviens blanche comme un linge. Il va le descendre. Il va le descendre sous mes yeux et je ne pourrai rien faire pour empêcher ça. J’ai envie de hurler, mon sang boue dans mes veines et je m’en veux d’avoir fait ça, d’avoir accepté ce boulot avec lui. J’ai mis sa vie en danger, joué avec le feu, et les conséquences risquent d’être terribles. J’essaie de bégayer quelque chose mais rien ne sort. « C’était vraiment un charmant spectacle chérie… J’ai bien fait de m’inviter. » « Tu… tu m’avais dit que tu bossais ce soir !? » Je n’arrive plus à faire la part des choses, il vient non seulement de briser cet instant magique, mais en plus je suis en train d’imaginer le pire. « Tu veux quelque chose Romeo ? » Je tourne la tête vers Elio et dans un regard triste, perdu et suppliant, c’est comme je lui demandais de ne rien dire, de ne pas en rajouter. « Oui, tu fais bien de demander ! Si tu pouvais éviter d’embrasser ma fiancée ce serait déjà un bon début. » Je ferme les yeux en soupirant. Si j’avais essayé jusqu’à aujourd’hui de cacher cette histoire à Elio, c’est chose faite, il est au courant. « Et toi, tu t’es bien cachée de me dire que tu bossais avec lui. Si encore tu ne faisais que bosser… » « Ecoute, c’est compliqué, viens on va discuter dehors. » « Et laisser filer ce petit con qui essaie de te détourner de moi ? » Il lâche un rire diabolique qui me glace le sang. « Je crois pas non ! » « Romeo… chéri s’il te plait écoute moi… » Je m’approche de lui pour essayer de le calmer un peu alors que son regard est rivé sur Elio, ma main vient chercher sa joue et j’essaie de capter son regard. « Regarde-moi. Il savait pas, il savait pas pour nous, c’était pas prévu tout ça, je te jure ! Il s’est rien passé entre nous je te promets, et je devais accepter ce boulot, je vais avoir de belles opportunités grâce à ça. S’il te plait… » Je donne tout ce que j’ai, ma voix la plus calme et attractive qui soit pour arriver à faire passer la pilule. « Et ta bague ? » « Je l’enlève seulement pour danser, mais je la porte le reste du temps, tu peux lui demander, même lui l’a vue. » Je me tourne vers Elio qui semble choqué par tout ça, et je peux comprendre. « Alors s’il l’a vue comment il ose t’embrasser, sachant que tu es fiancée… » « Arrête ! » Je prends la main et le tire par la porte de secours pour sortir, adressant furtivement un regard à Elio pour qu’il s’en aille. Vite et loin. Une fois dehors, je viens embrasser Romeo à pleine bouche, parce que je sais que c’est la seule chose qui peut encore arriver à le calmer. Il est amoureux de moi, de la mauvaise façon, mais il m’aime. Il est complètement taré, son cerveau ne fonctionne pas comme il faut mais je suis sûrement la seule à réussir à le calmer. « Il ne représente plus rien pour moi. Je te promets. On va se marier, toi et moi. » « Je vais devoir le punir Tamara. » Mon regarde s’embrume et il peut y lire la peur. Je secoue la tête et m’éloigne de lui. « Tu peux pas faire ça. Si tu lui fais quelque chose, s’il lui arrivait quelque chose, à lui ou a ses proches, tu me reverras plus, je pourrai pas avoir ça sur la conscience. » « Et tu voudrais faire quoi ? T’enfuir ? » Je secoue à nouveau la tête, prête à pleurer. « La même chose que si tu m’empêchais de danser. » Il sait, je lui ai dit un peu plus tôt dans la soirée que je ne supporterai pas qu’il m’empêche de danser. S’il s’avise de faire du mal à Elio, il ne me reverra pas. « J’ai pris ma décision, c’est toi que j’ai choisi, c’est avec toi que je vais me marier. Alors s’il te plait ne fous pas tout en l’air. » Un silence s’installe et il soupire. « C’est la dernière fois. Si jamais je te chope à nouveau près de lui Tamara, je te promets qu’il va passer un sale quart d’heure. » Je serre les mâchoires. « Va chercher tes affaires on rentre. » Je ne bronche pas, j’ai bien trop peur de ce qu’il pourrait faire.
Lorsque j’entre dans la loge, Elio est encore là. J’essuie les larmes qui ont coulé sur mes joues et récupère mes affaires sans lui adresser un mot. J’ai honte, j’ai peur, et je ne veux surtout pas discuter de ça avec lui. J’enfile mon jean sur mon justaucorps et retire mes chaussons à la hâte. Chaussures aux pieds, sans chaussettes, et mon t-shirt lui aussi sur mon justaucorps. Je veux partir loin, et m’assurer que Romeo ne fera pas de mal à Elio.
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyVen 1 Avr 2016 - 17:22


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Kyrah & Elio

Je ne sais pas ce qu’il fait là – pourquoi il se permet de venir nous souffler son venin dessus mais je suis sûr d’une chose. Je déteste le regard qu’il pose sur Kyrah, comme si elle était sa chose. Comme si je n’avais pas le droit de la toucher alors qu’il est celui qui lui a fait le plus de mal.   « Tu… tu m’avais dit que tu bossais ce soir !? » Je regarde Kyrah sans comprendre. Mes yeux s’arrondissant alors qu’elle regard Romeo avec une certaine peur qu’elle dissimule très mal. « Qu-quoi ? » Je suis un peu perdu, les bras ballant je les regard en espérant une réponse qui ne vient pas. Romeo… Elle… Tout se mélange dans ma tête alors que je sens un vertige me saisir. Qu’est ce qu’il veut ? Qu’est ce qu’il fait là ? « Oui, tu fais bien de demander ! Si tu pouvais éviter d’embrasser ma fiancée ce serait déjà un bon début. » Cette fois je me sens blêmir pour de bon – mon regard cherchant celui de Kyrah qui ne réfute pas ces propos. « Ta fiancée ? » « Oui tu as bien entendu. » La seule chose que je peux lire dans le regard de Kyrah c’est la peur – cette supplication silencieuse qu’elle me lance espérant sans doute que je n’en rajoute pas. Et c’est ce que je fais, pour une fois je reste silencieux, de toute façon les mots me manquent. Je ne comprends rien. « Et toi, tu t’es bien cachée de me dire que tu bossais avec lui. Si encore tu ne faisais que bosser… » « Ecoute, c’est compliqué, viens on va discuter dehors. » « Et laisser filer ce petit con qui essaie de te détourner de moi ? Je crois pas non ! » Cette fois je ne peux m’empêcher de faire un pas en avant. « C’est pas moi le con ! » J’ai envie de hurler de lui défoncer la figure à cet abruti qui se croit tout permis. Il ne me fait pas peur avec ces grands airs, son rire de sadique et sa coupe de cheveux minable– je me fous bien qu’il se pense supérieur ou qu’il estime que Kyrah lui appartient. Il a tord – sur toute la ligne. Mais c’est Kyrah qui s’interpose, se collant à cet homme devant moi ce qui me donne envie de vomir. « Romeo… chéri s’il te plait écoute moi… » Je ne peux pas croire qu’elle l’appelle comme ça. Je peux pas croire de voir ce spectacle hallucinant devant moi. « Regarde-moi. Il savait pas, il savait pas pour nous, c’était pas prévu tout ça, je te jure ! Il s’est rien passé entre nous je te promets, et je devais accepter ce boulot, je vais avoir de belles opportunités grâce à ça. S’il te plait… » Je suis incapable de bouger ou de dire un mot tant la scène me parfait improbable. Je le regarde faire en cherchant difficilement de l’air qui semble manquer d’un coup. « Et ta bague ? » « Je l’enlève seulement pour danser, mais je la porte le reste du temps, tu peux lui demander, même lui l’a vue. » Je ne peux même pas lui répondre. Les pièces du puzzle semblent enfin prendre forme. La bague, la rupture… Elle n’a pas retrouvé son amour d’enfance. C’est lui… C’est lui qui est derrière tout ça. « Alors s’il l’a vue comment il ose t’embrasser, sachant que tu es fiancée… » « Arrête ! » Elle tire sa main et l’emmène loin de moi – me jetant ce dernière regard qui me glace le sang. Je ne sais pas combien de temps je reste immobile comme ça sans bouger – sans comprendre tentant de rattacher les pièces les une aux autres pour fignoler l’histoire. Pourquoi… Pourquoi ces mensonges ? Pourquoi lui ? Après ce qu’il lui a fait… Elle ne peut pas, elle ne doit pas. Je retourne dans la loge sans savoir quoi faire. Tout est tellement confus. Quand la porte s’ouvre sur elle je vais à sa rencontre mais elle m’évince, faisant presque comme si je n’étais pas là alors qu’elle enfile toutes ces affaires dans son sac à la va vite. « Kyrah… » Je m’approche mais elle semble bien décidée à ne pas me parler – à ne pas me regarder. « Qu’est ce qui se passe ? » Toujours pas de réaction. J’attrape son bras d’un geste lent et calme, en essayant de ne pas laisser la colère prendre le dessus. « J’ai besoin que tu m’expliques ce qui se passe ! » Ma voix est un peu plus sèche mais je tente de trouver son regard qu’elle met partout sauf dans le mien. Elle ne peut pas faire comme si je n’existais pas – pas maintenant, ces yeux rougis m’indiquent qu’elle a pleuré mais même ça me semble hors de ma portée de compréhension. « Pourquoi ? Qu’est ce qu’il t’a fait ! PARLE MOI ! » Cette fois je ne peux pas rester calme, j’en suis incapable. C’est bien trop d’émotion. Puisqu’elle ne me répond pas je la lâche d’un coup sortant à la va-vite de la loge. J’entends ses supplications mais je ne les écoute pas. Je dois le trouver. Je dois… Je tourne et il est là son regard de serpent se posant dans le mien. Je vais dans sa direction – très vite trop en colère je me sais maitre de rien. « Toi ! Qu’est ce que tu lui as fait ! Sale enfoiré ! » J’attrape sa gorge d’un geste un peu sec et si l’étonnement le saisit en première lieu très vite son regard noir se repose dans le mien, impassible. Kyrah me saute presque dessus et je lâche ma prise non sans continuer à poser mon regard noir de haine sur cet homme. Il ne m’inspire rien de plus que la haine. « C’est difficile à accepter Elio mais regard l’évidence ! Tamara m’a choisi c’est moi qu’elle aime. » Il est fou, franc fou. Je ne peux pas croire qu’il croit une minute à ce qu’il dit. « Elle t’aimera jamais ! T’es qu’un psychopathe. » Remettant sa cravate en place il semble à peine perturbé que je l’ai empoigné si violemment. « Je te conseille vivement de me traiter autrement. Si tu es encore en vie c’est uniquement parce que je le veux bien. Et je vais te dire une bonne chose puisque de toute évidence Tamara n’est pas capable de faire ça bien. Si tu la revois, si tu la touche encore une fois. Crois moi : Tu vas le regretter. » Je n’ai pas envie mais ce mec me fait peur. Cette façon si calme dont il parle. Se regard qu’il pose sur moi et puis sur Kyrah. « Va te faire foutre ! J’ai pas peur de toi ! » Je regarde Kyrah et elle me semble tellement apeurée, ses larmes coulent et je voudrais la prendre dans mes bras – lui dire que tout vas bien aller. Qu’elle n’a pas à s’inquiéter. « La dernière fois on parlait avec Tamara et on se disait que ça serait vraiment fâcheux qu’il arrive quelque chose à ton amie… Kaecy c’est ça ? Ou pire à ces deux jeunes garçons qui vivent avec toi. Fauché dans la fleur de l’âge… On a de la peine à l’imaginer. » Je m’éloigne de lui d’un coup. Tout mon corps pris d’un tremblement étrange. « Quoi ? » Je ne peux pas croire qu’il a dit ça. J’ai du rêver. « Vous deux… » Il regarde Kyrah et moi. « Vous auriez tord de me sous estimer. » Kyrah les yeux au sol ne me laisse rien voir de ses sentiments mais je peux les deviner. Rien qu’à son corps qui tremble à la façon dont elle se tient. Elle est terrorisée… Et d’un seul coup moi aussi je le suis. Apeuré et inutile… Je ne peux rien faire pour elle. Je l’aime mais je ne peux pas mettre ma famille en danger… pas comme ça.
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Message(#)I need your grace to remind me, to find my own [Kylio] EmptyVen 1 Avr 2016 - 18:48


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Kyrah & Elio


C’est pire que tout. J’ai l’impression que je vais me liquéfier, que je vais tomber, d’un moment à l’autre. Mes jambes ne me tiennent plus qu’à moitié et j’imagine le pire. Elio est impulsif, il l’a toujours été, et le fait même qu’il traite Romeo de con me terrorise. Il est en train de creuser sa propre tombe. J’essaie de calmer mon ‘fiancé’, de lui faire comprendre que je suis là pour lui, avec lui, qu’Elio n’a pas d’importance. Bien sûr que je lui mens, mais je ne peux rien faire d’autre. J’ai trop peur qu’il s’en prenne à lui, je ne le supporterai pas. Lorsque je retourne dans les loges, je me dépêche de récupérer toutes mes affaires et me concentre un maximum pour ne pas faire attention à Elio. « Kyrah… » Ne pas lui répondre. Je serre les mâchoires. « Qu’est ce qui se passe ? » Il vient récupérer son bras et mon coeur s’accélère alors que je prends soin de ne pas le regarder. « J’ai besoin que tu m’expliques ce qui se passe ! » Je me contente juste de secouer un peu la tête. Mon regard planté sur le sol, la tête baissée, je retire mon bras de son étreinte et me baisse pour récupérer mon sac. « Pourquoi ? Qu’est ce qu’il t’a fait ! PARLE MOI ! » Je sens qu’il est énervé, et d’un coup il quitte la loge en courant presque et je me lance à sa poursuite. « ELIO ! ARRÊTE ! » Il croise Romeo dans le couloir et l’empoigne directement à la gorge pour le plaquer contre le mur d’une violence inouïe. J’arrive à leur niveau et j’attrape la veste d’Elio par derrière dans son cou et le tire pour qu’il lâche Romeo. « Lâche-le ! LÂCHE-LE ! » Il lâche finalement sa prise et je me sens prise de tremblements, entre la peur et la colère. « C’est difficile à accepter Elio mais regarde l’évidence ! Tamara m’a choisi c’est moi qu’elle aime. » « Elle t’aimera jamais ! T’es qu’un psychopathe. » Les larmes coulent sur mes joues, j’ai l’impression d’être dans un film, un film qui finira mal. « Je te conseille vivement de me traiter autrement. Si tu es encore en vie c’est uniquement parce que je le veux bien. Et je vais te dire une bonne chose puisque de toute évidence Tamara n’est pas capable de faire ça bien. Si tu la revois, si tu la touche encore une fois. Crois moi : Tu vas le regretter. » « Va te faire foutre ! J’ai pas peur de toi ! » Je regarde Elio et le supplie du regard d’arrêter. Il va trop loin, il est en train de signer son arrêt de mort. « La dernière fois on parlait avec Tamara et on se disait que ça serait vraiment fâcheux qu’il arrive quelque chose à ton amie… Kaecy c’est ça ? Ou pire à ces deux jeunes garçons qui vivent avec toi. Fauché dans la fleur de l’âge… On a de la peine à l’imaginer. » Je ferme les yeux et laisse les larmes couler. Je ne veux surtout pas voir la tête d’Elio quand il prendra conscience que Romeo ne plaisante pas. Qu’il n’est pas de ceux qui parlent et ne passent pas à l’acte. « Quoi ? » « Vous deux… Vous auriez tord de me sous estimer. » Je tremble, de partout, j’ai du mal à me retenir, je ne contrôle plus rien. Je voudrais que tout ça n’ait jamais eu lieu. Je voudrais qu’Elio n’ait jamais eu à recroiser Romeo. « Ça suffit. » Je n’arrive même pas à avoir une voix correcte, c’est une sorte de murmure qui vient de quitter les lèvres. Je m’approche de Romeo et plonge ma main dans la sienne. « Viens, on rentre à la maison. » Je le tire un peu pour qu’il arrête de fusiller Elio du regard. Nous passons par les loges et je récupère mon sac, prenant quand même le temps d’enfiler ma bague de fiançailles.

Nous retrouvons les sièges arrière de la voiture de son chauffeur et je reste silencieuse, le regard rivé sur l’extérieur. « Tu comptes encore me mentir et essayer de le revoir ? » Je garde le visage tourné à l’inverse de lui, fermant les yeux. « Non. » Il est en train de me rendre folle, en train de faire de moi une vulgaire poupée de chiffon. J’ai mal, je brûle de l’intérieur. Je tremble même encore. Mais je prends mon courage à deux mains pour le regarder cette fois. « Je plaisantais pas Romeo. Si tu lui fais du mal, à lui ou à ses proches, j’me flingue. » Si c’est le seul moyen de l’en empêcher. « Tu l’aimes n’est-ce pas ? » Mon regard oscille entre ses yeux et j’hésite pour la réponse. « Non. J’ai juste un coeur et une humanité. Et faire du mal à des gens qui n’ont rien fait, ce n’est pas supportable pour moi. Je ne compte pas avoir ça sur la conscience, juste parce que tu es jaloux d’un homme qui a partagé ma vie. » « Il est dingue de toi. » « Et alors quoi ? Tu veux buter tous les gens avec qui j’ai couché ? Je te dis qu’il ne représente rien pour moi ! Tu comprends ça ? » « Et ce baiser ? » « Mais c’était rien ! C’était l’euphorie de la représentation, ça compte pas pour moi ! Crois moi putain ! On va se marier ! Je t’ai dit oui, je t’en supplie fais moi confiance… » Il soupire un peu. « Il va falloir que tu me prouves tout ça. » Je ne sais pas ce qu’il me prépare, mais si je peux protéger Elio Kaecy et les jumeaux, alors soit. Je m’en remettrai à lui le temps de peut-être trouver une solution pour me tirer de là.
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