I will never let you down [Kylio]

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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptyVen 1 Avr 2016 - 22:09


I will never let you down
Kyrah & Elio

« Ecoutez monsieur… Je comprends que vous vous inquiétiez pour votre amie mais il ne sert à rien de revenir tous les jours pour nous servir la même histoire. On vous l’a déjà dit, sans preuve ou au moins un témoignage de sa part on ne peut rien faire. » Je quitte le commissariat de police avec toujours cette même sensation d’échec – de ne pas avoir été entendu. Je ne comprends pas comment on peut être aussi sourd à mes requêtes comment on ne peut pas voir que ce que cet homme fait vivre à Kyrah est sans aucun doute proche de la séquestration. Je dois trouver un moyen de régler ça – je dois trouver un moyen de la revoir et de mettre fin à tout ça. Mais plus que tout, je dois trouver le moyen de le faire sans mettre ma famille en danger. Je sors le téléphone pour composer le numéro de mon ami – je ne voulais pas en arriver là. J’aurais espéré que la police m’aide – m’entende. Mais ce n’est pas le cas. « Nathan ? C’est Elio. Tu pourrais me dire où s’entrainent les filles qui ont participé au gala pour lequel je t’ai remplacé ? » « T’as trouvé une fille qui te plait c’est ça ? » Je soupire un peu agacé. « Oui oui c’est ça… Alors ? » Je n’ai pas envie de bavarder. Pas envie non plus de mettre plus de gens au courant de cette histoire. Je voudrais juste que ça soit derrière moi. Nathan me file l’adresse et je ne mets pas longtemps à m’y rendre et à reconnaître une des danseuses de la soirée. « Oui je me souviens de toi ! T’avais joué comme un dieu. Mais je ne connaissais pas vraiment cette fille. Je crois que Melissa lui a un peu parlé t’aura peut-être un peu plus de chance avec elle. » Il faut peu de temps pour que la fameuse Melissa ne sorte de la salle de danse son air un peu suspicieux sur le visage. « Tu veux savoir où elle s’entraine ? » Je me rends bien compte que je dois passer pour une sorte de pervers et que mon air désespéré ne sert sans doute pas ma cause. « Ecoutes, je sais pas si je dois te le dire… Elle avait pas l’air très heureuse de te voir la dernière fois. T’es son ex c’est ça ? » Je m’étonne qu’elle m’ait présenté comme ça et cligne quelque fois des yeux avant de me reprendre. « Je sais que je dois un peu passer pour un fou mais je te promets… Je te promets que je lui veux pas de mal - jamais. Mais j’ai vraiment besoin de la voir. » « Bon d’accord. »

***

Ca fait plusieurs jours que je viens – que je la regarde rentrer dans cette salle – que je m’assure qu’elle n’est pas suivie, observée, accompagnée. Je me donne de plus en plus l’impression d’être une sorte de pervers qui la harcèle mais je ne vois pas d’autres solutions. Chaque jour l’envie de lui parler et plus forte mais je ne peux prendre aucun risque – pas quand son psychopathe de fiancé peut-être dans les parages. Aujourd’hui c’est le jour – celui où j’arrête de me cacher. Je sens mon cœur battre à toute allure alors que je pénètre dans l’établissement. J’ai beau tenter d’être le plus naturel possible c’est peine perdue, je me sens fébrile et machinalement ma mains va se poser sur l’objet métallique dans mon dos. Je ne peux pas croire que j’ai ça sur moi… Je me sens mal. Je n’aurais pas pensé que me procurer un flingue soit aussi facile – comme quoi quand on connaît les bonnes personnes. En réalité je sais à peine comment l’utiliser et le fait de me trimballer avec un arme me rend sans doute encore plus nerveux que je ne le saurais sans. Je regarde à droite et à gauche avant de pénétrer dans le vestiaire où Kyrah se change habituellement. Elle n’est pas encore là – elle n’arrivera pas avant plusieurs minutes mais je préfère ne prendre aucun risque que quelqu’un me voit rentrer. L’attente se fait de plus en plus longue, les minutes qui me séparent d’elle deviennent des heures et quand enfin la porte s’ouvre je sens mon cœur battre à toute allure. Je reste caché quelques secondes pour être sûr qu’elle est bien seule avant de sortir pour me glisser derrière elle, posant un main sur sa bouche alors qu’elle semble paniquer à ce contact ce qui n’est pas étonnant. « C’est moi – ne crie pas, c’est juste moi. Tout va bien… » Je murmure ses quelques mots à son oreille, m’enivrant déjà de son odeur qui m’a tellement manqué.  La sentant se décrisper j’enlève ma main… « Je suis désolé j’avais peur que tu cries et que ça alerte quelqu’un… » Je me dirige vers la porte comme pour vérifier qu’elle est bien fermée à clef me retournant vers elle encore inquiet. « Tu es avec quelqu’un ? » Je pense qu’elle peut lire une certaine inquiétude dans ma voix et à son regard je devine qu’elle ne sait pas ce que je fais ici. Qu’elle n’avait sans doute pas envie de me voir. « Je pouvais pas rien faire Kyrah… Pas après cette soirée je devais te revoir… » Je me rapproche d’elle glissant ma main dans sa nuque puis sur son visage pour la forcer à me regarder. « Est ce qu’il te fait du mal ? » Je sais que c’est le cas – je le sais parce que je vois son inquiétude, je revois son expression mortifiée de cette soirée. Je me souviens de cette nuit où elle m’a expliqué les services que Romeo lui avait fait subir – à quel point elle pouvait le détester. Je voudrais évidement qu’elle me dise que  non – qu’il a changé. Je voudrais maintenant que la réalité soit qu’elle ne me veut plus mais je sais que ce n’est pas le cas… Je sais aujourd’hui que ce qui se passe est bien plus dramatique et que je suis inutile… Incapable de l’en sortir.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptyVen 1 Avr 2016 - 23:37


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Kyrah & Elio


Ma fourchette picore dans mon assiette, faisant tout juste bouger les haricots verts qui s’y trouvent, alors que mes oreilles ignorent volontairement la conversation qu’a Romeo avec ses amis, à table ici présents. Et cette femme, comment fait-elle pour ignorer ce qu’il se passe, pour laisse son mari diriger le monde avec d’autres comme celui que je vais épouser. Est-ce qu’elle est comme moi, obligée de jouer le jeu pour faire bonne figure alors que derrière, elle a juste envie de mourir. Cette vie ne me convient pas, je préférais encore vivre dans la rue. Là, j’avais ma liberté, j’avais ce que je voulais, je pouvais dire oui ou non à ce que je voulais et à qui je voulais. Je régissais ma vie comme j’en avais envie. Aujourd’hui, je ne suis plus qu’un vulgaire pantin. « Ça va mon amour ? » Je relève les yeux pour les poser dans le regard de Romeo et je me force à sourire de toutes mes dents. « Oui, pardon, j’étais dans mes pensées. » « Comme souvent, c’est une grande rêveuse, ma princesse.. » Comment il peut arriver à faire si bien semblant ? Il se lève et dépose un baiser sur ma tempe avant d’aller chercher une nouvelle bouteille de vin. « Romeo nous parle de toi jour et nuit, au boulot il ne parle que de toi, c’est plus de l’amour c’est de la rage ! » J’esquisse un sourire. S’il savait. « Il m’aime comme un fou, oui. » Je le regarde revenir en souriant du mieux que je peux, gardant mon statut de parfaite petite future femme. « Alors vous avez fini les préparatifs ? » « Ça avance pas mal oui ! » « Tu as choisi ta robe Tamara ? » Je me pince un peu les lèvres. « Non pas encore, je dois y aller avec la maman de Romeo la semaine prochaine. » « Oh, tu n’as pas une soeur ou une meilleure amie pour t’y accompagner ? » « Non, c’est de tradition chez nous. Comme pour sceller le lien belle fille/belle-mère. » Je hoche un peu la tête et l’idée même de me retrouver avec sa mère pour trouver la robe qui me cramponnera à lui pour la vie, ça me donne la nausée. D’ailleurs, je dois me lever pour éviter de vomir, et je commence à débarrasser pendant qu’ils discutent. Une fois ses amis partis, Romeo me bloque contre un mur. « Tu as été parfaite… tu m’as donné terriblement envie de toi… » Il est très entreprenant, un peu trop même. « Roméo, chéri… j’ai mon cours de danse dans vingt minutes, on aura tout le temps ce soir… » Mais il ne l’entend pas de cette oreille. J’ai fini de me battre avec lui, avant, j’essayais de le repousser, mais maintenant je n’en ai plus la force. Alors je le le laisse faire, je simule un orgasme et une fois qu’il en a fini, je le laisse aller prendre sa douche. Je me sens tellement sale, tellement une merde de le laisser m’utiliser comme ça. Mais je ne trouve aucun échappatoire, et ça me tue à petit feu. La seule chose qui me permet de me sentir encore vivante, c’est la danse. Alors je m’échappe, l’embrasse furtivement pour faire comme si, et me rend au studio pour me changer les idées.

Je salue un peu tout le monde et entre dans les vestiaires. Mais soudain, tout se renverse, c’est un chamboulement. Je sens une présence, une main sur ma bouche et mon coeur s’accélère considérablement. Mon cerveau va trop vite et j’imagine déjà le pire. J’essaie de me débattre mais j’entends cette voix, sa voix dans le creux de mon oreille. « C’est moi – ne crie pas, c’est juste moi. Tout va bien… » Je me décrispe légèrement et il retire sa main de mes lèvres, me laissant alors me retourner, les sourcils froncés. « Mais t’es dingue ! » « Je suis désolé j’avais peur que tu cries et que ça alerte quelqu’un… » Il se précipite sur la porte pour fermer à clé et revient vers moi. Il est vraiment étrange, cerné, il semble perdu, presque fou. « Tu es avec quelqu’un ? » Je peine à le reconnaître. Mon regard sombre, mes sourcils froncés. « Non mais… Elio qu’est-ce que tu fais là ? » Je ne parle pas trop fort, sans trop savoir pourquoi. Je ne voudrais pas qu’on nous entende. « Je pouvais pas rien faire Kyrah… Pas après cette soirée je devais te revoir… » Il s’approche de moi et mon coeur s’emballe de manière différente d’un peu plus tôt. Une de ses mains vient chercher ma nuque et l’autre passe délicatement sur mon visage, ce qui me fait fermer les yeux quelques secondes comme pour en apprécier chaque ressenti. « Est ce qu’il te fait du mal ? » J’ouvre les yeux pour le regarder et déjà mon regard s’embue et je dois baisser les yeux. « Pourquoi tu es venu jusque là Elio…? » Je sais que je ne réponds pas à sa question. Mais c’est volontaire. « Tu sais que tu te mets en danger. Je lui ai promis qu’on se reverrait pas. J’ai pas envie qu’il vous arrive quelque chose… » Je m’éloigne de lui un peu, me forçant à prendre mes distances même si c’est compliqué. Je suis coupée du monde depuis si longtemps, et il me manque tellement. « Je vais devenir folle… j’te jure… il me rend dingue, j’ai l’impression d’être enfermée, éloignée de tout, je vais pas tenir…. » Je me laisse tomber sur un banc et prends mon visage entre mes mains. Cette fois, nous sommes que tous les deux, et il sait tout. Les larmes coulent sur mes joues sans que je ne puisse les retenir. « Pourquoi moi ? » Je me lève d’un seul coup et viens fondre dans ses bras. J’en ai trop besoin, comme pour me rassurer qu’il est bien là, qu’il ne lui est rien arrivé, ni à lui ni à personne. « Dis moi juste que tout le monde va bien... »
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptySam 2 Avr 2016 - 1:17


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Kyrah & Elio

Je sais bien que c’est digne. Que je n’agis pas normalement mais je crois que rien n’est normal dans cette histoire – depuis le début. Rien n’a jamais été normal entre Kyrah et moi. Ni la façon dont nous nous déchirons ni celle dont nous nous aimons. Ce besoin d’elle que je ressens tout au fond de moi il n’a rien de normal non plus – il est viscéral il me déchire, me brise me fait autant de mal que de bien et dans cette pièce quand je touche son cou – son visage – quand je sens sa peau sous mes doigts un vide se comble en moi. « Pourquoi tu es venu jusque là Elio…? » Elle ne me répond pas et ce silence me fait presque plus de mal que la réalité car j’ai peur de savoir ce qu’elle tente de camoufler – ce qu’elle ne veut pas me dire. Je serre légèrement la mâchoire tentant de ne pas me laisser prendre par la colère car nous ne sommes que les deux ici et elle ne mérite pas de me voir comme ça – je veux lui donner la tendresse, l’amour même si c’est juste pour quelques minutes, même si je n’ai aucune solution pour elle. « Tu sais que tu te mets en danger. Je lui ai promis qu’on se reverrait pas. J’ai pas envie qu’il vous arrive quelque chose… » Elle s’éloigne de moi et ma main retombe le long de mon corps mollement alors que je l’observe, une boule se formant dans mon ventre. Tout mon corps un peu plus tendu encore. « Je pouvais plus dormir Kyrah… Je ne pouvais plus penser. Je peux pas vivre normalement en sachant que tu es avec lui et qu’il te fait… Je sais même pas ce qu’il te fait mais je sais que ça te détruit. » Je secoue un peu la tête en la regardant. Je sais que je dois avoir mauvaise mine – moi même je me reconnais à peine. Ca fait 3 jours que je ne suis pas rentré chez moi de peur d’effrayer les jumeaux et Kaecy qui commençaient déjà à l’être. Parce que si Kaecy savait elle deviendrait folle elle aussi. Je peux pas vivre avec ça et pourtant je n’ai aucun moyen de changer les choses sans mettre les gens que j’aime le plus au monde en danger. « Personne m’a vu – ça fait plusieurs jours que j’observe les alentours je… J’ai pas pris de danger. » J’essaye de la rassurer mais moi même je ne le suis pas vraiment. Je n’ai aucune idée du genre de choses que ce psychopathe peut mettre en place pour éloigner Kyrah des gens. Je n’ose même pas imaginer le genre d’infamies qu’il a déjà commises et qu’il n’aurait aucun mal à recommencer. « Je vais devenir folle… j’te jure… il me rend dingue, j’ai l’impression d’être enfermée, éloignée de tout, je vais pas tenir…. » Son désespoir me touche si profondément qu’il me semble qu’une douleur lancinante se fige dans ma poitrine alors que je la regarde se refermer sur elle même. Son corps se recroquevillant, ses mains allant trouver ces joues où coulent déjà trop de larmes. Je n’approche pas d’elle – de peur de la bousculer. Elle m’a déjà fuit une fois. « Pourquoi moi ? » Je n’ai pas de réponse à sa question il n’y en a pas. Je m’étonne qu’elle se lève d’un coup pour venir se jeter dans mes bras. Mais je l’y accueil avec délicatesse. L’un de mes mains l’entourant d’un geste protecteur alors que l’autre va caresser ces cheveux. Je n’ai pas d’autres armes que ma présence. C’est tout ce que je peux lui offrir. « Dis moi juste que tout le monde va bien... » Je sens sa détresse si puissante cette façon dont il a réussi à la tenir en lui laissant penser – et sans doute qu’il ne rigole pas je veux bien le croire – qu’il tuerait le peu de gens auxquels elle peut tenir – auxquels je peux tenir. « Tout le monde va bien Kyrah… Tout le monde sauf toi… » Ma voix est presque inaudible alors que je marmonne ces quelques derniers mots, serrant un peu plus mon étreinte pour la sentir proche de moi. Bien vivante même si détruite par cet homme ignoble. « Je t’abandonne pas d’accord ? Jamais… » Je la laisse pleurer encore un moment sans ne plus rien dire. Seul mes gestes tendres l’accompagnent, mon souffle sur sa tempe, mon calme que je m’étonne de réussir à garder au vu des circonstances. Puis alors qu’il me semble qu’elle a lâché le gros de ce qu’elle gardait depuis plusieurs semaines je prends son visage entre mes mains. « T’aurais pas du me mentir Kyrah… Je suis là d’accord ! Je suis là avec toi et maintenant on va trouver une solution… Je sais pas comment – je sais pas quand mais il faut juste que tu tiennes encore un peu. » Je voudrais lui dire de fuir – maintenant très loin d’ici mais je me doute de ce qui la tient. Je me doute que si elle s’enfuit c’est sur ma famille qu’il se vengera et ça me met dans une situation impossible à résoudre. Je dépose un baiser sur son front avant de la serrer encore contre moi – trop fortement peut-être comme si je n’étais plus capable de maitriser ma force tant le fait de l’avoir près de moi me rassure. « Promets moi que tu vas tenir le coup ! » Je dois l’entendre de sa bouche. Je dois avoir la certitude qu’elle me laisse encore un peu de temps. Du temps pour trouver une solution même si je n’ai pas l’aube d’une idée saine dans l’esprit. La seule chose qui me vient en tête et qui m’obsède c’est cette idée de le tuer. Mais je sais que ça ne serait qu’une solution à court terme… Que c’est une mauvaise idée qui se fait passer pour une bonne et que même si la haine me consume… Je ne suis pas sûr de pouvoir préméditer et tuer un homme de sang froid.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptySam 2 Avr 2016 - 10:25


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Kyrah & Elio


Je dois m’éloigner de lui, rien que l’idée que quelqu’un puisse nous voir me fait peur, je sais que personne ne peut nous entendre ici, nous ne sommes que tous les deux et la porte est fermée à clé. Mais pourtant, je suis morte de trouille. Il n’aurait pas dû venir ici, se mettre en danger. C’est une belle preuve d’amour, mais je dois absolument me tenir loin de lui, pour le bien de tous. « Je pouvais plus dormir Kyrah… Je ne pouvais plus penser. Je peux pas vivre normalement en sachant que tu es avec lui et qu’il te fait… Je sais même pas ce qu’il te fait mais je sais que ça te détruit. » Les larmes coulent un peu plus mais je garde mes mains sur mon visage pour qu’il ne voit pas ça. Je ne veux pas qu’il arrête de vivre pour moi. Tout ça ne le concerne que de loin, et il doit rester éloigné, c’est encore le mieux pour sa sécurité et celle de ses proches. « Personne m’a vu – ça fait plusieurs jours que j’observe les alentours je… J’ai pas pris de danger. » Je sais qu’il essaie de me rassurer, qu’il essaie de me dire que tout ira bien, mais je sais que non. Tout n’ira pas bien s’il s’entête à venir me voir comme ça à l’improviste. Je me lamente sur mon sort, chose que je ne fais jamais. J’ai toujours été une battante, et lorsque je me sens trop faible, je fuis, jamais jamais je ne me laisse envahir de cette manière. A croire que je n’ai pas peur de me laisser sombrer face à Elio. Il a tout vu de moi, il ne me connaît sûrement pas parfaitement, mais il a vu toutes les facettes de ma personnalité complexe. Il sait qui je suis, et il est là, encore. Je me lève d’un seul coup et viens me serrer contre lui, un besoin certain de me sentir rassurée, même si ce sera compliqué. Je viens respirer son odeur et profite simplement de ses bras autour de moi, sa main dans mes cheveux. « Tout le monde va bien Kyrah… Tout le monde sauf toi… » Ma main se resserre sur son t-shirt que j’étouffe entre mes doigts alors que les larmes roulent sur mes joues, les sanglots me faisant tressauter légèrement. Je crois que j’avais besoin de tout lâcher. « Je t’abandonne pas d’accord ? Jamais… » Les sanglots s’intensifient pendant quelques longues secondes encore jusqu’à ce que j’arrive à me calmer, épuisée.

Il m’éloigne légèrement de lui pour prendre mon visage entre ses mains, plongeant son regard dans mes yeux rougis. « T’aurais pas du me mentir Kyrah… Je suis là d’accord ! Je suis là avec toi et maintenant on va trouver une solution… Je sais pas comment – je sais pas quand mais il faut juste que tu tiennes encore un peu. » Mon menton tremble encore e l’envie de pleurer mais je me retiens cette fois. Je hoche tout juste la tête pour lui signifier que j’ai bien entendu sa requête. Pourtant, j’ai réfléchi, beaucoup, beaucoup trop, et je ne vois aucun échappatoire à tout ça. « Promets moi que tu vas tenir le coup ! » Mes mains remontent contre son torse pour venir se nicher dans son cou. « Je te le promets. » Mon regard est on ne peut plus expressif. Il sait que ce ne sont pas des mots que je suis du genre à prononcer à la va vite. Mais je veux lui faire cette promesse, parce que je ne baisserai pas les bras. J’ai trop besoin de lui, besoin d’être avec lui. Et puis je reviens me blottir contre lui et l’entour de mes bras. Mais ce que je sens m’électrise. Ma main passe alors sous son t-shirt dans son dos pour sentir la fraicheur du métal. Et d’un seul coup, je m’éloigne de lui, mon regard changeant radicalement. « Qu’est-ce que…. Qu’est-ce que tu fais avec un flingue ? » Je secoue un peu la tête et m’éloigne encore d’un pas. J’ai bien trop peur de ce qu’il prépare. Je me repasse ses paroles d’un peu plus tôt ‘on va trouver une solution’. « J’espère que tu ne penses pas à le descendre… Elio tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas la solution. Si jamais il tombe, tu tombera après lui. » J’essaie de garder mon regard dans le sien mais je peine à imaginer qu’il ait pu réellement se procurer une arme. Si ce n’est que pour se défendre à la limite, mais j’avoue que ça me fait flipper quand même. « T’es pas maître de toi même depuis que tu as appris ça, je t’en supplie ne prends pas de mauvaises décisions, juste à cause de la colère. Tu le regretterais. Et tu ne pourrais plus te regarder dans un miroir. Ne sombre pas là dedans s’il te plait. » Je m’approche à nouveau de lui, doucement, sentant qu’il est presque aussi paumé que moi, et c’est ce qui me fait peur. « Si j’arrive à me défaire de lui mais te perdre avec, je préfère encore rester avec lui mais te savoir vivant. Tu comprends ? » Je viens cette fois prendre son visage entre mes mains. « On va trouver une solution mais celle-ci n’est pas la bonne. D’accord ? » Mon pouce vient frôler doucement ses lèvres et je me hisse sur la pointe des pieds pour venir déposer mes lèvres sur les siennes dans un baiser sans artifices, délicat, et bourré d’amour. J’aime cet homme plus que je n’ai jamais aimé, et plus que je n’aimerai jamais. Et devoir m’en tenir éloignée est pire encore que de devoir supporter les assauts de mon bourreau. C’est de ne plus le voir, le sentir, ni même l’entendre qui me tue à petit feu. Le manque, tout simplement.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptySam 2 Avr 2016 - 14:24


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Kyrah & Elio

Le contact est rassurant – enivrant. Sa main sur ma peau, ma nuque, son regard qui se perd dans le mien me laissant deviner au fond de ces yeux cette souffrance qu’elle tente de dissimuler depuis trop longtemps sans doute. « Je te le promets. » C’est assez pour moi – tout ce que j’étais venu chercher. La certitude qu’elle me savait derrière elle et qu’elle ne baisserait pas les bras. Elle se blottit dans mes bras mais d’un coup je la sens se crisper. Et très vite s’éloigner de moi son regard me regardant avec une expression que je n’aime pas.   « Qu’est-ce que…. Qu’est-ce que tu fais avec un flingue ? » Elle s’éloigne encore un peu et je fais un pas en avant comme pour essayer de la rassurer. « J’espère que tu ne penses pas à le descendre… Elio tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas la solution. Si jamais il tombe, tu tombera après lui. » Je le sais très bien et pourtant tout semble se mélanger dans mon esprit – je ne sais plus quoi faire – comment sortir Kyrah de ce merdier. Je suis sur la mauvaise pente je le sais bien – si proche de prendre les mauvaises décisions. « Je sais… » Je le dis mais même mon ton n’est pas convaincu. Je voudrais lui dire que je n’y ai jamais pensé – que je ne pourrais pas le faire mais je n’en suis pas sûr moi même.   « T’es pas maître de toi même depuis que tu as appris ça, je t’en supplie ne prends pas de mauvaises décisions, juste à cause de la colère. Tu le regretterais. Et tu ne pourrais plus te regarder dans un miroir. Ne sombre pas là dedans s’il te plait. »  Je baisse la regard ma main allant toucher cette arme sans savoir ce qu’elle fait là. Je sais bien que ce n’est pas sa place. Que je ne suis pas le genre de mec à me trimballer avec ça sur moi. Ca me ressemble si peux. « Si j’arrive à me défaire de lui mais te perdre avec, je préfère encore rester avec lui mais te savoir vivant. Tu comprends ? On va trouver une solution mais celle-ci n’est pas la bonne. D’accord ? » Je la laisse aller jusqu’au bout de sa pensée sans dire un mot – jusqu’au bout de son geste qui l’emmène à venir poser ses lèvres sur les miennes. Un baiser doux et sans artifice qui a pourtant un gout de trop peu – un gout de manque et de tristesse sur laquelle je n’ai pas d’emprise. Par la suite je pose mon front sur le sien – mon souffle un peu court. Fermant les yeux pour m’enivrer de son odeur – de son souffle si proche du mien, sachant pertinemment que bientôt elle sera loin à nouveau et peut-être pour longtemps. « Je sais que c’est pas la bonne solution… Je le sais mais ça semble tellement tentant parfois. » Je n’ai pas envie de lui mentir. De prétendre que je n’y ai jamais pensé. « Mais je veux pas te mettre plus en danger encore – je… J’avais juste besoin d’avoir l’impression que je pouvais maitriser quelque chose. Que… que je pourrais avoir un moyen de vous protéger… Tous. » Mais je sais bien que ce n’est qu’une illusion. Un flingue dont je sais à peine me servir ne me servira qu’à commettre un erreur peut-être irréparable. « Tu ne vas pas me perdre, je… Je vais trouver une solution. » Je voudrais que ma voix soit plus assurée, que dans ma tête l’ébauche de quelque chose se crée.  « Je vais trouver… » Je me sépare un peu d’elle allant m’asseoir sur le banc alors que je me masse légèrement les tempes. Comme si mon cerveau était sur le point d’exploser. Je finis par lui tendre la main. « Viens-là… » J’ai besoin d’elle près de moi. Kyrah attrape ma main et vient s’asseoir sur mes genoux sa tête se nichant dans ma nuque. « Tu me manques tellement Kyrah… » C’est la première fois que je le dis – la première fois aussi que j’ose me l’avouer à moi même. Parce que même quand je la pensais dans les bras d’une femme qu’elle aime je la haïssais de me manquer autant. De ne plus savoir où je vais sans elle – d’avoir cette impression que je fais n’importe quoi de ma vie – qu’elle n’a pas de sens.   « Je t’aime… » Je chuchote ces mots à son oreille avec sincérité. Passant ma main dans sa nuque alors que je plonge mon regard dans le sien. Délicatement je dépose mes lèvres sur les siennes, comme si j’avais peur de la brusquer. Comme si j’avais peur que cet homme puisse la briser à tel point qu’elle prenne peur de moi aussi.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptyLun 4 Avr 2016 - 18:48


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Kyrah & Elio


Ça me fait peur. Ça me fait peur qu’il se trimballe avec une arme, je ne sais même pas s’il sait s’en servir. Il pourrait blesser quelqu’un ou se blesser lui même en voulant faire quelque chose qui serait une énorme bêtise. Je préfère ne pas y penser, mais j’essaie surtout de lui faire comprendre que tout ça n’est pas du tout une bonne idée. Il doit le comprendre. Je ne veux pas qu’il se mette en danger, et surtout, s’il fait ça, il risquerait de perdre plus qu’il n’aura gagné. Je viens déposer un baiser sur ses lèvres simplement pour lui faire comprendre qu’il est ce que j’ai de plus cher et que je ne me permettrai pas de le perdre. « Je sais que c’est pas la bonne solution… Je le sais mais ça semble tellement tentant parfois. Mais je veux pas te mettre plus en danger encore – je… J’avais juste besoin d’avoir l’impression que je pouvais maitriser quelque chose. Que… que je pourrais avoir un moyen de vous protéger… Tous. » Ses yeux se posent à nouveau dans les miens et je caresse délicatement sa joue pour essayer de le calmer à nouveau. « Tu ne vas pas me perdre, je… Je vais trouver une solution. » Je sens bien qu’il est aussi perdu que moi, et que tout ça nous dépasse. Si jusqu’au aujourd’hui on avait laissé faire le destin quant à notre histoire, aujourd’hui, il semble quelque peu être entre nous, et pour une fois je ne compte pas le laisser faire.  « Je vais trouver… » « Mais pas à la hâte, sans réfléchir, s’il te plait. » Il se sépare de moi et vient s’asseoir sur le banc un peu plus loin alors que je le regarde se masser les tempes comme s’il allait pouvoir trouver une solution dans l’état d’esprit dans lequel il se trouve. C’est peine perdue. Finalement, il me tend la main et sans hésitation, je viens la trouver. « Viens-là… » Je le laisse faire et m’assieds sur ses genoux avant de sentir sa main se poser sur ma cuisse, et l’autre remonter le long de mon dos. Je viens nicher mon visage dans son cou et en respire toutes les effluves de son parfum et de l’odeur de sa peau. « Tu me manques tellement Kyrah… » Un frisson me parcourt et ma main vient remonter jusqu’à sa nuque alors que je déposer un baiser dans son cou, murmurant d’une voix fébrile. « Tu me manques aussi… » J’ai l’impression que ce moment est hors du temps, et que de m’être éloignée de lui par la force des choses me ramène à mes sentiment prononcés pour le jeune homme. « Je t’aime… » Je redresse mon regard pour plonger mes yeux dans les siens et je n’ai même pas le temps de penser à répondre quelque chose que déjà il vient m’embrasser. Quand je suis avec lui, j’oublie tout, j’oublie l’enfer de mon quotidien, j’oublie que d’ici peu je vais devoir le quitter pour retrouver mon bourreau, et cette simple idée me donne envie de vomir. Je prolonge légèrement son baiser avant qu’une larme ne dévale mes joues. Lorsque nos lèvres se séparent, je sens le regard d’Elio plus insistant, sans oser me demander quoi que ce soit. « J’ai tellement peur… tellement peur de te perdre… » Je sais que je me répète. Mais ces simples mots valent bien plus qu’un ‘je t’aime’ tout droit sorti de mes lèvres. Pourtant, il les a déjà entendus, et je ne mentais pas lorsque je lui ai dit.

Le bruit de la poignée du vestiaire se fait entendre et je me lève d’un seul coup en essuyant mes joues. Je laisse Elio se lever aussi et je me dirige vers la porte pour aller l’ouvrir. Après tout, les vestiaires sont communs, et si on reste là trop longtemps, ça risque de faire suspect. D’ailleurs en ouvrant, un flot de danseuses entre et regarde Elio de manière bizarre. Il faut dire que nous sommes dans des vestiaires féminins. « Oui, faites pas attention, il a perdu la boule… viens là ! » Je lui fais signe d’approcher et nous quittons le vestiaires après que j’ai vérifié qu’il y ait personne pour voir qu’Elio est dans les parages. Je lui fais un signe de tête pour qu’il me suive discrètement et j’entre dans le studio que j’ai loué pour l’heure. Dans les autres avoisinants, il y a quelques cours, dont ces salles possèdent de grandes baies vitrées et tout le monde peut voir les élèves danser. Les studios qui se louent à l’heure sont de simples salles, au sol un parquet plus ou moins usé par les pas de danse, et un mur complet rempli de miroirs. Je referme la porte derrière lui, à clé, et viens déposer un baiser sur ses lèvres. « J’ai quelque chose à te montrer. » Je viens chercher sa main et le fais s’asseoir dos au mur de miroir, par terre. Un fin sourire et je m’éloigne de lui pour aller brancher mon téléphone sur la chaîne hifi. Je trouve la musique et une fois fait, je retire juste mon short en jean que j’avais enfilé par dessus mon legging, je garde mon grand t-shirt sans manque qui laisse apparaître par transparence ma brassière de sport. J’enfile rapidement mes chaussons de danse sous le regard d’Elio, et je vais chercher la télécommande de la chaîne que je donne à Elio avant de me placer au milieu de la salle. « Quand tu veux. » Il appuie sur le bouton pour lancer la musique et le piano démarre, en même temps que mes mouvements, pour l’instant lents accompagnant la mélodie du piano qu’il ne tardera pas à reconnaître. Il y a quelques semaines, je suis tombée sur cette version live de la chanson ‘Chasing cars’ de Snow Patrol, cette chanson qu’il m’avait chantée après la mort de Nina, quand nous étions tous les deux allongés dans ce lit d’hôpital froid et sans âme. La chanson s’emballe en même temps que mes mouvements, et j’offre à Elio une chorégraphie qui m’est venue naturellement après avoir écouté plusieurs fois cette version. C’est comme si la mélodie était un prolongement de mes membres, et je me laisse aller sans plus penser à rien qu’à cette offrande que je fais à Elio. Je n’ai jamais dansé pour une seule et unique personne. Je n’ai jamais créé de chorégraphie pour personne si ce n’est un show pour une représentation quelconque. La chanson se termine et je finis à genoux sur le parquet, recroquevillée contre moi même, mon dos se soulevant rapidement sous mon souffle saccadé, restant là comme pour traduire cet instant particulier qui traduit ma vie présentement. Toute cette chorégraphie représentait cette dernière année de vie, la perte de mon mère, la dégringolade, les enfers, et puis la rencontre avec Elio, la douceur de nos moments contrastés avec tous ces instants plus difficiles. Et aujourd’hui, je suis là, en boule au milieu de nulle part, comme attendant qu’il vienne à moi pour m’aider à me relever de tout ça.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptySam 16 Avr 2016 - 11:44


I will never let you down
Kyrah & Elio

J’ai juste besoin de la sentir proche de moi, de la toucher, de m’assurer qu’elle va bien – même si au fond de moi je sais que si l’enveloppe est intacte c’est bien plus profondément qu’elle est blessée et que ces quelques instants de répits où je voudrais pouvoir la soigner ne suffiront pas. Je la serre contre moi – ce corps trop fin qui m’inquiète toujours autant, ces bras qui m’entourent et m’indiquent qu’il lui reste encore assez de force – assez de force pour me serrer, assez de force pour se battre.   « J’ai tellement peur… tellement peur de te perdre… » Un léger sourire un peu triste se niche sur mon visage alors que nos regards se sondent l’un l’autre. « Ca n’arrivera pas. » Je sens un peu plus de certitude dans ma voix – comme si je commençais enfin à y croire moi aussi – que j’en avais besoin tout du moins. C’est le bruit de la poignée qui nous sort de ce moment me faisait sursauter, je sens mon cœur battre plus vite et une certaine angoisse me saisir alors que Kyrah se dirige vers la porte pour l’ouvrir et laisser entrer plusieurs filles qui me toisent en se demandant ce que je fais là.   « Oui, faites pas attention, il a perdu la boule… viens là ! » Je la rejoins un peu inquiet la laissant jeter un œil aux alentours avant de sortir. Le court chemin qui nous mène à la salle ne fait que d’augmenter mon angoisse avant qu’enfin la porte se referme sur nous et que je me sente à nouveau en sécurité, ses lèvres se posant sur les miennes pour un court baiser.   « J’ai quelque chose à te montrer. » Je fronce légèrement les sourcils un peu étonné mais je la laisse me guider avant de l’observer se préparer avec une pointe d’impatience maintenant.   « Quand tu veux. » Je n’attends pas plus longtemps avant de lancer la musique. Une musique que je connais bien, celle que je lui avais fredonnée à l’hôpital après la perte de notre petite fille. Jamais plus je n’ai eu le courage de l’écouter. Mais aujourd’hui elle me semble être l’évidence, porter les mouvements de Kyrah, la faire voler, tout son corps me parle, me raconte son histoire, la notre avec un émotion si forte qu’elle me transperce totalement et quand elle finit je suis presque incapable de bouger, je regard son corps meurtri comme si je le voyais pour la première fois… Entier. Comme si par cette danse elle m’avait livré les bouts d’elle qui me manquaient pour finir le puzzle. Je finis pourtant par me relever, me dirigeant vers Kyrah d’un pas lent je m’agenouille devant elle passant ma main dans ces cheveux pour venir chercher son visage que je relève. Je ne dis rien j’ai juste besoin de la voir pour de vrai et qu’elle me regarde elle aussi. Puis je me lève, lui tendant une main pour l’aider à en faire de même. Elle la saisit et se relève – j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de symbolique avec ce geste, mais ni elle ni moi n’avons de mot pour l’expliquer alors le silence le fait pour nous. Quand elle se retrouve debout face à moi je murmure un simple « Merci… » Qui veut sans doute tout dire. Que j’ai compris – que j’ai ressenti – que je sais. Je la serre dans mes bras une nouvelle fois comme si j’étais maintenant incapable de me séparer d’elle plus de quelques minutes. « Tu sais je me dis que puisqu’on est dans un studio de danse on pourrait en profiter… Tu pourrais m’apprendre quelques pas que je vois si tu es bonne professeur. » Je lui fais un petit sourire. Je pense que j’ai besoin d’essayer de détendre un peu l’atmosphère, d’oublier ce qui nous attend une fois que nous serons sortis de cette pièce.

Kyrah prend son rôle très au sérieux assez rapidement – je reconnais chez elle la dureté des profs de danse classique quand elle tapote gentiment mon dos pour que je me tienne droit alors qu’elle me montre quelques pas d’une danse de couple dont j’ai déjà oublié le prénom – j’ai fait un peu de danse avec des amis étant jeune, mais rien qui ne ressemblait à ça. Même si j’aime l’idée de pouvoir danser avec elle, mon corps si  proche d’elle – cette sensualité qui émane d’elle quand elle bouge. Nous tentons quelques pas un peu plus dur à mon avis et je finis par me prendre les jambes dans les siennes nous entrainant tous les deux au sol. Elle finit au dessus de moi alors que je rigole bêtement, la chute m’ayant un peu coupé le souffle. « Oouuuuhh… Moi qui croyais que tu ne pesais pas bien lourd. » Evidement je la taquine un peu alors qu’elle vient glisser à coté de moi, ma main cherchant la sienne alors que je reste sur le dos comme si je contemplais le ciel alors même que nous sommes dans une salle et que le plafond n’a rien de bien fascinant. « Tu veux bien me raconter une anecdote  heureuse de ta vie ? » Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui demande ça. Peut-être parce que je connais bien plus des malheurs de sa vie que ce qui a pu un jour la rendre heureuse. Je voudrais savoir plus de ces bonheurs aussi parce qu’ils ont de l’importance.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptySam 16 Avr 2016 - 14:47


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Kyrah & Elio


Je me livre à lui, entièrement, plus encore que tout ce que je lui ai livré de moi jusqu’à présent. Je me mets à nue, pas le nu du corps, mais le nu de l’âme. Et s’il a pu entre apercevoir ces quelques parties de moi, aujourd’hui, je lui offre sur un plateau d’argent, l’offrande la plus belle et la plus importante que je puisse faire à quelqu’un. Jamais personne avant lui n’y a eu droit, et je ne me pose pas la question. Je ne sais pas pourquoi, pourquoi lui, pourquoi maintenant, mais je le fais parce que j’en ai besoin, et envie. Je finis ma chorégraphie recroquevillée contre moi-même, à bout de souffle mais soulagée d’avoir pu pour la première fois m’ouvrir de cette manière à quelqu’un. C’est un réel accomplissement pour moi. Je le sens venir et le laisse faire ce qu’il voudra. Mon regarde croise le sien, puissant, vivant. Il se lève et me tend la main pour m’aider à me lever à mon tour. Un geste symbolique qui prend désormais tout son sens. « Merci… » Ses bras ne tardent pas à m’entourer et j’en fais de même, soufflant légèrement, autant pour reprendre mon souffle que pour laisser échapper la tension retenue depuis bien trop longtemps. Mes mains glissent dans son dos, doucement, et les yeux clos, la tête contre son torse, j’ai l’impression de pouvoir respirer à nouveau. Je ne me suis jamais sentir aussi bien que dans ses bras, et si je ne voulais pas me rendre à l’évidence, c’est aujourd’hui chose faite. « Tu sais je me dis que puisqu’on est dans un studio de danse on pourrait en profiter… Tu pourrais m’apprendre quelques pas que je vois si tu es bonne professeur. » Je m’écarte un peu de lui pour le regarder avec un petit sourire amusé. Il a ce don sur moi, celui de m’apaiser, autant qu’il peut me rendre folle, dans tous les sens du terme. Mais il a surtout le pouvoir de me faire tout oublier. Absolument tout, par un simple sourire, ou le pétillement de ses yeux.

Je hoche alors la tête et nous voilà partis pour un cours de rumba, la danse qui représente pour moi le mieux le couple, l’alchimie, la sensualité. Les pas ne sont pas les plus compliqués des danses de salon, mais je prends mon rôle très à coeur. Je lui enseigne ce que je sais, ce que j’aime. Un jour, il m’apprendra le piano, je sais qu’on y arrivera, qu’on se sortira de là et qu’on pourra vivre ce que nous avons à vivre. Au milieu d’un enchaînement, Elio se prend les pieds avec les miens et nous fait tomber tous les deux à la renverse alors que je me casse la figure sur lui. Nos rires se mêlent et ça fait un bien fou. « Oouuuuhh… Moi qui croyais que tu ne pesais pas bien lourd. » « Hey ! » Je le frappe gentiment tout en riant. « Je te permets pas ! » Je sais qu’il ne le pense pas, en même temps, je dois faire 40 kg à tout casser, je pense qu’on repassera pour le poids lourd. Je me laisse glisser à ses côtés, là, à même le plancher de ce studio de danse. Je viens entrelacer mes doigts avec les siens et cale ma tête dans le creux de son épaule, presque sur son torse. « Tu veux bien me raconter une anecdote heureuse de ta vie ? » Je joue légèrement avec ses doigts et remonte ma jambe sur lui pour la faire passer entre les siennes, me rapprochant encore un peu plus de lui comme pour être bien sûre qu’il ne va pas s’échapper. « J’avais sept ans. Anton en avait presque quinze. On devait prendre le train pour aller chez nos grands parents, et mes parents l’ont appelé pour lui dire qu’ils ne pourraient pas nous emmener, et il devait donc me prendre avec lui jusqu’à la gare. Jusqu’au dernier moment je l’ai rendu fou, j’oubliais toujours une de mes poupées. Au final, il a dû me prendre sur ses épaules et courir pour pas qu’on loupe notre train. Je me souviens encore de la sensation du vent dans mes cheveux, il courait vite ! » Je souris, parce que je ne me souvenais pas de ce souvenir avant il y a quelques jours quand j’ai recroisé mon frère. C’est lui qui m’a rappelé cette anecdote, et en m’en souvenant, je me suis rendu compte que c’était idiot d’enfouir des souvenirs tels que celui là. « Je l’ai revu. Anton… on a à peu près mis les choses à plat, mais c’est pas facile, je lui en veux beaucoup, et il s’en veut aussi. Mais je sens qu’il veut faire des efforts. Je ne vais pas le repousser éternellement, c’est mon frère quand même… » Je relève la tête pour pouvoir regarder Elio et ma main se sépare de la sienne pour venir frôler ses traits, passer sur sa barbe mal rasée. « Tu as décidé de ne plus te raser ? Ton barbier est mort ? » Je souris un peu, le taquinant alors que mon pouce vient caresser ses lèvres. « Tu sais… je pensais vraiment que j’aurai jamais le droit de vivre ça… » Il me regarde, visiblement un peu perplexe. « Nous je parle, toi, moi, ça. Je croyais que les sentiments, l’amour, tout ce qui s’en rapportait, c’était pas pour moi. Et puis t’es arrivé, toi et tes grands airs de mec détaché et chiant à mourir. Toi et ton sourire à en tomber à la renverse. J’ai cru que j’allais te mettre une baffe le premier jour où je t’ai vu ! » Je ris légèrement et me mords la lèvre inférieure avant de me hisser légèrement pour atteindre ses lèvres et l’embrasser délicatement. « Si j’avais su… »
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptyDim 17 Avr 2016 - 22:08


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Kyrah & Elio

J’ai l’impression qu’on y est enfin arrivé, ce moment où l’amour a pris le déçu sur la haine il est là… On peut se regarder – on peut s’aimer et juste sentir que c’est vrai et pourtant – pourtant je n’arrive pas à m’en réjouir totalement. Parce que derrière cette sincérité se cache des problèmes que ni elle ni moi ne sommes pour le moment capable de résoudre et que même si je tente d’être dévoué à elle – même si je fais tout ce que je peux pour mettre ça de côté le temps d’un instant – c’est impossible. L’ombre de Romeo rode quelque part. J’ai l’impression de sentir son odeur sur elle, dans le couloir, derrière moi. Comme si il était prêt à tout détruire d’un coup. La danse est la première chose qui me passe en temps pour ne pas trop penser, pour essayer le temps d’un instant de vider mon esprit. Et ça marche plutôt bien du moins jusqu’à ce que je ne m’étale de tout mon long sur le sol, Kyrah au dessus de moi. « Hey ! Je te permets pas ! » Ca me fait du bien d’entendre son rire, de voir son magnifique sourire apparaître sur son visage. Et quand nos mains se retrouvent je ferme un instant les yeux pour profiter de la simplicité de ce moment… Heureux… Du moins autant qu’on puisse l’être. « J’avais sept ans. Anton en avait presque quinze. On devait prendre le train pour aller chez nos grands parents, et mes parents l’ont appelé pour lui dire qu’ils ne pourraient pas nous emmener, et il devait donc me prendre avec lui jusqu’à la gare. Jusqu’au dernier moment je l’ai rendu fou, j’oubliais toujours une de mes poupées. Au final, il a dû me prendre sur ses épaules et courir pour pas qu’on loupe notre train. Je me souviens encore de la sensation du vent dans mes cheveux, il courait vite ! » Le son de sa voix est différent quand elle parle de lui – de celui qui est son frère. Tantôt avec ce soupçon de tristesse, tantôt avec cette gaité d’enfant que je peine presque à lui reconnaître. « Je l’ai revu. Anton… on a à peu près mis les choses à plat, mais c’est pas facile, je lui en veux beaucoup, et il s’en veut aussi. Mais je sens qu’il veut faire des efforts. Je ne vais pas le repousser éternellement, c’est mon frère quand même… » Je bouge un peu la tête comme pour tenter de la regarder alors qu’elle se relève elle même pour se poster un peu plus en dessus de moi. « Ca se voit que tu l’aime Kyrah… Ca s’entend quand tu parles de lui… » Un sourire un peu triste se dessine sur mon visage. « Il a fait des erreurs c’est sur mais… Je crois que tu as raison de lui redonner une chance. J’espère juste qu’il ne te décevra pas cette fois… » Je me garde de lui raconter que j’ai rencontré son frère. Pire que sans le savoir je le connaissais déjà puisque nous avons bossé ensemble sur un affaire alors que j’étais traducteur. Je me garde aussi de lui dire que pour Anton j’ai eu des mots bien plus crus, que même si je sens qu’elle a besoin de renouer avec lui je n’en pense pas moins de la façon dont il c’est comporté. « Ou je me chargerais personnellement de lui. » Mon ton est plus rieur cette fois, mais si je veux faire un peu d’humour au final je ne rigole qu’à moitié. Il a intérêt d’être é la hauteur cette fois. « Tu as décidé de ne plus te raser ? Ton barbier est mort ? » Je souris un peu bêtement alors que ma main vient toucher ma barbe que je n’ai pas l’habitude d’avoir aussi longue. «  Disons juste que j’avais d’autre préoccupations ces derniers temps. Puis j’ai entendu dire que la barbe plaisait aux filles. Je suis pas beau comme ça ? » Je rigole un peu parce qu’il n’y a qu’à elle que j’ai réellement envie de plaire en ce moment. Il n’y qu’elle qui sait faire battre mon cœur de cette façon, me rendre fou. « Tu sais… je pensais vraiment que j’aurai jamais le droit de vivre ça… » Je fronce légèrement les sourcils relevant la tête pour l’observer en lui faisant bien comprendre qu’elle ma perdu d’un coup. « Toucher une barbe tu veux dire ? » Je rigole bien évidemment et elle tapote mon épaule avant de reprendre cet air presque trop sérieux, ces yeux magnifiques se plongeant dans les miens. « Nous je parle, toi, moi, ça. Je croyais que les sentiments, l’amour, tout ce qui s’en rapportait, c’était pas pour moi. Et puis t’es arrivé, toi et tes grands airs de mec détaché et chiant à mourir. » C’est marrant comme dans sa bouche ça sonne presque comme un compliment.   « Toi et ton sourire à en tomber à la renverse. J’ai cru que j’allais te mettre une baffe le premier jour où je t’ai vu ! » Elle n’avait de toute façon pas attendu beaucoup plus longtemps pour finir par le faire et je ne pouvais m’empêcher de le faire remarquer. Comme si ce moment de tendresse un peu trop fort en émotion me mettait mal à l’aise. « Non pour ça t’as attendu quoi… la troisième rencontre je me trompe ? » Je la taquine un peu mais je finis par redevenir sérieux alors qu’elle se hisse un peu pour venir déposer ses lèvres sur les miennes. « Si j’avais su… » Des fois je me dis que peut-être quand sans moi les choses se serraient passées différemment pour elle. Elle aurait au moins gardé sa liberté plutôt que d’être enfermé par un bourreau parce qu’il nous menace nous – moi et ma famille. « Ouais… On dirait que de toute évidence tu t’es trompé… » Trompé en pensant qu’on ne pourrait pas l’aimer comme je l’aime aujourd’hui et encore je pense qu’elle est encore loin d’imaginer à quel point je suis fou d’elle. Parce que je n’ose pas encore le dire – parce que ça serait trop et pour moi et sans doute pour elle. « Comme je me suis trompé sur toi » Faut bien l’avouer je n’ai pas toujours été tendre avec elle, et je ne l’ai pas toujours porté dans mon cœur bien que depuis le début il y ait eu ce quelque chose d’étrange entre nous. Je vais à nouveau trouver ses lèvres alors que mes mains remontent maintenant le long de ses hanches jusqu’à sa nuque. Pour finir je le fais lentement balancer pour me retrouver au dessus d’elle, ma main venant caresser son visage avec douceur alors que j’observe ces traits fins et magnifiques. « Puis, il faut bien le dire… » Mon ton moqueur annonce déjà la couleur ce qui va suivre sera une pure bêtise. «  Je suis irrésistible, je t’avais prévenu. » Je rigole contre ses lèvres que je vais embrasser tendrement d’abord puis avec un petit peu plus de désir. Je sens qu’il monte en moi mais je ne suis pas sûr qu’elle ait envie de ça aujourd’hui. Pas sûr que ça soit le bon moment, le bon endroit et pourtant c’est plus fort que moi… Même ici je la désire.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptyLun 18 Avr 2016 - 19:26


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Kyrah & Elio


Un moment de latence, un moment où j’arrive à ne plus penser à tout ce qui m’arrive, ce qui nous arrive. Je suis juste là, tout contre lui, je peux sentir son odeur, poser mes mains sur lui, entendre sa respiration et le son de sa voix. Je ne veux rien d’autre présentement. Juste lui et seulement lui. « Ca se voit que tu l’aime Kyrah… Ca s’entend quand tu parles de lui… » Mon index dessine quelques petits dessins invisibles sur le torse du jeune homme et puis je finis par lever les yeux vers lui pour apercevoir son sourire un peu triste. Je hausse les épaules, légèrement. Bien sûr que je l’aime, c’est mon frère. Il m’a fait mal, mais il reste mon frère, et je n’ai plus que lui. « Il a fait des erreurs c’est sur mais… Je crois que tu as raison de lui redonner une chance. J’espère juste qu’il ne te décevra pas cette fois… » Je pose finalement ma main à plat sur son torse avant de soupirer. « Oui, j’espère aussi… » Je ne lui fais pas encore vraiment confiance, je dois réapprendre à le connaître, à tisser à nouveau un lien, ce lien que nous avons perdu il y a une décennie. « Ou je me chargerais personnellement de lui. » Je retrouve mon sourire, et ose même lâcher un rire presque enfantin. Je trouve ça mignon qu’il parle de s’interposer entre nous pour me défendre, qu’ils soit de mon côté, ça me fait du bien. Personne n’a jamais été vraiment de mon côté. Je change finalement de sujet pour le taquiner un peu à propos de sa barbe qu’il a laissée pousser un peu plus que d’habitude. «  Disons juste que j’avais d’autre préoccupations ces derniers temps. Puis j’ai entendu dire que la barbe plaisait aux filles. Je suis pas beau comme ça ? » Je ris avec lui et passe mes doigts sur sa barbe brune. « Hum… y’a des limites quand même, là on dirait j’sais pas… un pirate, ou un terroriste ! » Je ris de nouveau et me hisse à peine pour venir déposer un baiser sur ses lèvres, juste comme ça. Un silence s’installe et je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’envie, voire le besoin de me confier à lui sur mes sentiments, mes anciennes angoisses, craintes. « Non pour ça t’as attendu quoi… la troisième rencontre je me trompe ? » Je me mords la lèvre en souriant, presque fautive, ou pas. Mais en même temps, c’est aussi ce qui fait notre histoire. « Ouais… On dirait que de toute évidence tu t’es trompé… Comme je me suis trompé sur toi » Je continue de le regarder, mon regard oscillant entre ses yeux noirs qui me font frissonner. C’est vrai, il s’est bien trompé sur moi. Mais j’en suis la première fautive étant donné que c’est tout ce que je lui ai montré. Je l’ai bien cherché après tout. Il a vu seulement le tableau que je lui ai dépeint de moi. Et je suis bien heureuse qu’aujourd’hui, il ait changé d’avis sur ce qu’il pensait de moi à la base.

Ses lèvres trouvent à nouveau les miennes et je prolonge légèrement son baiser. Sa main parcourt mon corps, remontant jusqu’à ma nuque et je peux sentir déjà les papillons s’affoler dans mon ventre. Je ne sais pas exactement comment il peut exercer ce pouvoir sur moi, à chaque fois j’hallucine de voir avec quelle facilité mon corps réagit à ses mains, ses lèvres. Il me fait rapidement basculer pour se retrouver au dessus de moi et je ferme à peine les yeux pendant qu’il caresse mon visage. « Puis, il faut bien le dire… » Je réouvre les yeux, attendant déjà à ce qu’il dise une bêtise. «  Je suis irrésistible, je t’avais prévenu. » Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. « Tu l’étais avant de laisser pousser ta barbe, Jafar… » J’arque un sourcil en attrapant le bas de sa barbe entre mon pouce et mon index replié. Et puis je récupère ses lèvres pour l’embrasser à nouveau. Ma main glisse jusque dans sa nuque et je prolonge son baiser qui devient rapidement plus torride. C’est plus fort que nous, plus fort que tout. La chaleur s’invite et le désir en même temps. « Attends… » Je sépare nos lèvres et m’extirpe de son étreinte avec agilité alors qu’il prend une position assise sur le parquet. Je file jusqu’à la chaîne pour brancher la musique et j’en profite pour regarder l’heure. Je me précipite alors sur Elio pour le rejoindre et le fait tomber à la renverse alors que je m’allonge sur lui de manière féline. « Il nous reste un peu moins de trente minutes, il va falloir être efficaces… » Un murmure au ceux de son oreille pour qu’il puisse entendre mes paroles qui auraient pu être camouflées par la musique. Je ne sais pas trop ni pourquoi ni comment, mais je veux pouvoir m’abandonner à lui, même si le temps est compté. Au fond de moi, je me dis qu’au moins, on aura eu le droit à ça, si jamais le pire arrive. Mais je ne veux pas y penser, je veux simplement profiter de cet instant. Alors sans plus tarder, je le fais se redresser juste assez pour pouvoir lui retirer ton t-shirt. Mes mains glissent sur sa peau nue et je frissonne par ce simple contact. Il s’empresse à son tour de me déshabiller et la chaleur qui s’invite en nous remplace sans problème nos vêtements qui disparaissent un à un. Ce n’est pas l’endroit le plus romantique ni même le plus confortable pour faire l’amour mais après tout, je m’en fiche éperdument. Tant que nous sommes là tous les deux, c’est le principal. Nos baisers sont devenus avides, comme un besoin de nous retrouver qui prend le pas sur le reste. Il y a trop longtemps que nous n’avons pas uni nos corps et je me rends compte à quel point ça me manque. Je prends la décision de ne pas passer par la case préliminaires, de toute manière, je pense que nous n’en avons pas besoin vu ce que je peux sentir tout contre moi. Je l’aide à descendre son pantalon, lui retirer son boxer, et je finis moi aussi dans le plus simple appareil, le genoux à même le sol. Tant pis pour les bleus. Et dans un geste habile, m’aidant juste de ma main pour le guider, nous nous unissons, sans artifices. Un soupir de plaisir quitte mes lèvres alors que je me penche sur lui pour retrouver ses lèvres. Rapidement, j’entreprends de légers mouvements de bassin qui font accélérer mon rythme cardiaque autant que ma respiration. Les mains d’Elio me guident dans ses envies, pour que notre rythme soit le plus adapté à la situation. Contre ses lèvres, je lui dis sans même le réfléchir, juste quelques mots. « Tu m’as manqué… ». Il nous fait nous retourner pour reprendre le dessus et mon regard s’ancre dans le sien avec une intensité rare. J’aime cet homme, plus encore que je n’aurai imaginé pouvoir aimer quelqu’un. Ses mouvements reprennent alors, avec plus de ferveur, et je les accueille avec le plus grand des plaisir, alors que nos gémissements traduisent aisément le plaisir que nous pouvons prendre malgré la situation. Je suis comme dans une bulle, perdue au milieu de nulle part, mais je n’ai pas peur, pour la simple et bonne raison qu’il est là, et que je suis avec lui.
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Message(#)I will never let you down [Kylio] EmptySam 23 Avr 2016 - 21:45


I will never let you down
Kyrah & Elio

Le besoin de son corps s’invite en moi, comme si il était resté tapis tout ce temps pour resurgir au moment le moins propice. La situation ne s’y prête sans doute pas, l’endroit encore moins et pourtant je sens cette envie d’elle me saisir alors que mes mains glissent sur son corps. Je me sens un peu plus maladroit, comme si j’avais peur de la toucher, de la brusquer, de casser un moment simple avec mes envies et pourtant au fond de moi je sais que ce besoin l’un de l’autre. Ce besoin de nous unir fait aussi partie de notre relation, c’est même le commencement de tout. Cette attirance inexplicable que ni elle ni moi n’avons jamais su gérer.   « Attends… » Je m’arrête sans ronchonner mettant fin au baiser. J’attendais juste un signal d’elle. Un oui ou un non et de tout évidence ça sera non, je peux l’accepter. Même si déjà une certaine excitation c’était saisi de moi, me laissant légèrement frustré. Elle part mettre un peu de musique et mes fesses vont trouver leur place sur le sol froid alors que je la regarde faire. Bien vite je comprends que son échappade n’est pas un non… Bien au contraire et déjà elle revient à l’assaut de mes lèvres son corps se collant au mien avec désir et passion. « Il nous reste un peu moins de trente minutes, il va falloir être efficaces… » Je souris contre ses lèvres alors que mes mains retrouvent les courbes de son corps, les parcourant avec tendresse et une pointe de précipitation que ses mots m’ont suscité. « On l’est toujours toi et moi. » Ce qui n’est pas faux bien que elle et moi sommes plutôt du genre à nous amuser des préliminaires pour faire durer un peu le plaisir et monter la tension. Aujourd’hui c’est plus l’urgence de l’instant qui guide nos gestes, faisant déjà voler nos vêtements pour que nos corps chauds se retrouvent. Kyrah prend les devant comme elle sait si bien le faire nous unissant dans un geste simple, nos gémissements de plaisir se mêlant. Je n’ose pas être trop bruyant, je sais qu’il faut se faire discret et pourtant les mouvements de son corps au dessus de mon excitation m’offre une telle sensation qu’il est difficile de me retenir « Tu m’as manqué… » J’avais tant besoin de ça, tant besoin de la retrouver, totalement dans notre plus simple appareil. De cette façon si féline dont nous savons nous retrouver, avec cette pointe de douceur. Je la fais rouler pour me repositionner au dessus d’elle, mes vas et viens plus profonds encore alors qu’une de mes mains va caresser son visage que j’observe un instant avec de joindre nos lèvres à nouveau. Nos corps ne forment plus qu’un alors que son bassin ondule sous le mien faisant monter le plaisir à son paroxysme, cette fois je ne tente pas de le retenir, je laisse l’orgasme me saisir sans aller contre lui, je sais que nous n’avons pas le temps, et je crois que j’ai autant besoin de ce moment après, celui où elle reste tout contre moi, son souffle court. Ces cheveux un peu en bataille. Je la serre contre mon corps comme pour profiter de ces derniers instants, n’osant pas regarder l’horloge et le temps qui passe trop vite et nous rapproche de ce moment où il va falloir nous quitter. C’est elle qui fini par se lever, m’indiquant que l’instant est fini maintenant. Seul nos regards se parlent, il n’y a pas de son entre nous, une tristesse latente prenant le dessus sur tout. « Je… Je pourrais pas revenir comme ça c’est trop dangereux mais… » Je me rapproche d’elle alors que j’enfile mon pull venant prendre sa main dans la mien. « On se revoit très bientôt… Je te le promets. » Je ne devrais peut-être pas faire ce genre de promesse. J’ai tord de me croire plus forte  que cet autre homme et pourtant j’ai besoin d’y croire. Et je pense que Kyrah aussi en a besoin. « Reste forte. » Je dépose un baiser sur son front, une dernière étreinte. Il m’est difficile de la laisser partir. De relâcher la pression de mes bras, mes lèvres sur son front, mais je finis par le faire, la laissant sortir en premier alors que je retiens l’émotions qui peut se lire dans mes yeux. Avant d’ouvrir la porte elle m’offre ce dernier regard, celui d’une femme forte, son regard à elle. Pour ma part c’est un sourire d’encouragement que je lui offre, probablement le mieux que je puisse faire alors que je lève la main pour lui dire aurevoir comme un enfant qui regarde son père partir à la guerre. Puis elle est déjà loin… Et je me sans impuissant à nouveau et tellement seul.
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