Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Finalement le retour de son fiancé n'était peut-être pas une si bonne chose que ça. Cela faisait maintenant trois jours qu'il était de retour et si jusque là tout avait été parfait, la réalité leur était vite revenue en pleine face et avec elle, les problèmes qui commençaient à s'accumuler au sein de leur couple. Cela faisait une heure que Nick était entrain de lui reprocher de ne pas assez s'investir dans leur mariage futur quand elle lui avait simplement répondu qu'elle se fichait de la couleur des chemins de table. Forcément Nick s'était emporté clamant une nouvelle fois qu'elle ne s'impliquait pas assez dans leur mariage alors que c'était censé être l’événement le plus marquant de leur vie, elle qui préférait passer ses journées voir ses nuits au bureau plutôt que de passer du temps avec son fiancé. En réalité elle n'avait que Reagan en tête, depuis le repas catastrophique elle n'avait pas eu de nouvelle et n'avait pas tellement cherché à en avoir. La culpabilité lui était revenue en pleine face et avec les examens approchants, Azel avait trouvé le moyen de prendre un peu de recul face à cette relation qui lui faisait tourner la tête. Cependant une nouvelle fois elle avait pu se rendre à compte à quel point était attachée à la jeune fille, à quel point elle pouvait l'aimer. C'était elle qu'elle imaginait quand Nick tentait des approches, non concluante, c'était à elle qu'elle pensait quand il venait l'embrasser ne pouvant s'empêcher de comparer les différents baisers et se rendant compte que définitivement, c'était Reagan qu'elle préférait embrasser. Pire que tout, alors que Nick lui parlait mariage, voir bébé, à longueur de journée, elle avait l'impression de tromper la brune, c'était ironique et paradoxal, mais elle ne se voyait pas mariée à un homme qu'elle n'aimait plus, pas alors que son cœur battait pour une autre. Soupirant longuement avant de se réfugier dans la cuisine, elle laissa Nick crier derrière elle alors qu'elle pouvait le sentir approcher, cependant cela faisait déjà quelques minutes qu'elle n'écoutait plus, caressant de ses doigts le marbre de l'îlot central, là où elle avait plaqué la brune pour l'embrasser comme jamais elle n'avait embrassé. « … finir par penser que tu ne veux plus te marier, du moins pas à moi. » Cette phrase eut pour effet de la sortir de ses pensées et de se retourner pour croiser les yeux de son possible futur mari, elle ne savait pas quoi dire, quoi répondre, parce qu'il venait de mettre le doigt que une question qui la torturait depuis des semaines. « Peut-être oui. » Ces trois petits mots étaient sortis comme ça dans un cri, sans qu'elle ne s'en rende compte et en voyant le visage mi-horrifié, mi-colérique de Nick, il avait parfaitement entendu. La tension était redescendue d'un seul coup, Azel était complètement calmée alors qu'elle ne savait plus ou se mettre. Venait-elle de remettre en relation une relation de couple qui durait depuis plus de huit ans pour une simple fille ? Attrapant sa veste, son écharpe et ses gants, elle quitta la maison sans un mot de plus. « Un gin tonic, sans le tonic. » Elle ne fit pas attention au sourire du barman face à sa demande plus que contradictoire. Ne pouvant pas retourner chez elle et ne sachant pas tellement où aller, elle s'était décidée pour un bar branché de la ville dont elle avait entendue parler par quelques employés, visiblement c'était l'endroit où traîner dans n'importe quelle situation. Jouant avec sa bague de fiançailles, la blonde soupira une nouvelle fois avant de la retirer et de la glisser dans une de ses poches pour venir vider son verre d'une traite. L'alcool venait lui brûler la gorge alors qu'elle venait cette fois ci commander un bourbon, quitte à se noyer dans l'alcoolisme autant le faire correctement. De nouveau ses lèvres rencontrèrent le bord de son verre alors qu'elle repoussait une nouvelle fois un jeune étudiant, visiblement elle avait le chic pour attirer les plus jeunes qu'elle et forcément une nouvelle fois son esprit divagua vers Reagan. Sa respiration se fit plus difficile alors qu'elle se remémorait une nouvelle fois ce moment sur son canapé, celui où elle avait pu poser ses mains sur son corps, goûter à la peau de son cou pour venir se perdre contre sa bouche. A se souvenir son bas ventre se contracta avant qu'elle ne vienne pousser un gémissement de mécontentement, elle allait finir par perdre la tête. Terminant son verre pour la seconde fois de la soirée, elle fit un signe au barman de la resservir avant de sentir une main se poser dans son dos, s'apprêtant à repousser un nouveau dragueur, elle se figea en trouvant ce regard vert qui lui faisait tourner la tête. « Reagan … mais qu'est-ce que tu fais ici ? » Azel posa son verre sur le bar, après tout c'était peut-être l'alcool qui lui jouait des tours, bien qu'elle n'avait pas tant bu que ça, mais elle n'était pas certaine de ce qu'elle voyait. Pourtant elle semblait bel et bien face à elle et face à cette constatation plus que réelle, Azel lutta contre elle-même pour ne pas venir sceller leurs lèvres.
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ « Tu ne sors pas ce soir ? » Je me relève légèrement de mon lit et regarde ma mère qui vient d'entrer dans la pièce. « Quand je sors, vous n'êtes pas contents et quand je ne sors pas, vous ne l'êtes pas non plus. Il faudrait savoir ce que vous voulez. » Je suis sèche et un peu froide, mais ce n'est pas de sa faute. Il y a deux choses qui me contrarie. La première est de savoir que Declan est parti avec des amis, en dehors de la ville pour se faire un week-end ''entre homme'' comme il m'a dit et même si je lui ai dit qu'il n'y avait pas de problème, je tire un peu la gueule. Ce qui est plutôt contradictoire avec la deuxième chose. Car si je suis un peu énervée, c'est aussi à cause d'Azel, de cette femme avec qui j'entretiens une relation plutôt étrange, à laquelle je suis incapable de donner un nom. Depuis le repas qui s'est tenu chez moi, avec mes parents, la blonde n'a pas daigné utile de me donner des nouvelles. Qu'est-ce que je suis censée comprendre par là ? Qu'elle ne veut pas en parler pour le moment où qu'elle ne veut plus parler du tout ? Je reste donc là, allongée sur mon lit, attendant sagement qu'elle décide enfin à m'appeler. Justement, mon téléphone sonne. Ma mère quitte ma chambre et je décroche. « Qu'est-ce qu'il y a Azia ? » La jeune femme est loin de moi, mais rien que par sa voix, je comprends qu'elle a quelque chose à me proposer. « Non, pas ce soir. Je n'ai pas très envie de sortir. » De l'autre côté du téléphone, ma meilleure amie insiste et je finis par céder. Je me lève du lit où le matelas commence à avoir la marque de mon corps et je file directement dans la salle de bains pour prendre une petite douche. Un peu moins de deux heures après le coup de téléphone, j'arrive au bar où Azia m'a donné rendez-vous. Je suis vêtue d'une jupe crayon foncée et d'un chemiser clair à manches longues. Je prends mon téléphone dans ma main et commence à envoyer une tonne de message à ma meilleure amie, espérant bien qu'elle ne m'a pas posé un lapin. Mais en relevant la tête, je la vois arriver. Elle n'est pas toute seule, il y a également trois autres amies à moi.
« Une autre bière s'il vous plaît. » Cette petite pause au bar va me permettre de me reposer un peu. Azia ne me lâche pas de la soirée et elle m'entraîne encore et encore au milieu de la piste où se trouvent un groupe de jeunes et mes autres amies. Elle veut qu'on s'amuse, qu'on danse et que l'on oublie tout le reste, mais je suis fatiguée, j'ai mal aux pieds et je ne souhaite qu'une chose : m'asseoir et souffler un peu. L'excuse que j'ai trouvé pour échapper le temps de quelques minutes à ma meilleure amie, c'est celle d'aller me chercher un nouveau verre, ou plutôt une nouvelle bouteille. « Je vous apporte ça. » Je lance un sourire au barman, alors qu'il s'éloigne un peu pour aller chercher ce que j'ai demandé. À quelques mètres de moi, il y a une jeune femme, une blonde. Pour le moment, je ne distingue pas assez bien les détails pour savoir de qui il s'agit. Mais en m'attardant un peu sur elle, je comprends très vite qu'il s'agit d'Azel. Même de dos, je pourrais la reconnaître parmi cent. Je jette un rapide coup d'oeil à Azia qui semble plus occupé à s'amuser qu'à me surveiller, alors je décide d'aller rejoindre la blonde. Afin de ne pas l'effrayer, je pose une main dans son dos. « Reagan … mais qu'est-ce que tu fais ici ? » Dit-elle après s'être retournée. Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant la belle. « Je suis avec des amies. » Je me mets sur la pointe des pieds et monte avec le plus de grâce possible sur le tabouret qui se trouve à côté de celui d'Azel. « Nos petits amis font une soirée de leur côté, alors on fait pareil. » Je grimace légèrement en comprenant que je parle une nouvelle fois de Declan. Il faut croire qu'il est toujours nécessaire pour moi de me rappeler qu'il est là, qu'il fait encore partie de ma vie, il ne faudrait pas que je l'oublie aussi vite. « Tu es toute seule ici ? » J'ai beau regarder autour de nous, je ne vois personne qui pourrait être avec elle, pas d'homme, ni de femme. Ou alors, peut-être qu'elle est comme moi et qu'elle essaye simplement de fuir quelqu'un qui se trouve pas au bar, mais un peu plus loin dans la salle. « Tu devrais y aller doucement avec l'alcool. Nous savons toutes les deux ce que ça peut faire faire. » Dis-je en référence aux deux verres qui se trouvent face à elle. Je sais très bien que je ne suis pas la mieux placée pour lui parler de ça, mais ma phrase est là simplement pour détendre un peu l'atmosphère, pour plaisanter. « Azel.. Je suis encore désolée pour l'autre soir. Ce dîner n'aurait jamais dû avoir lieu, c'était une vraie catastrophe. » Je pense qu'elle ne me démentira pas là-dessus.
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ La voir face à elle avait quelque chose d’irréel. Depuis plus d'une semaine elle n'avait pas croisé son regard et à présent elle se rendait compte à quel point ça avait pu lui manquer, à croire qu'elle n'avait pas encore tiré leçon de leurs trop nombreuses séparations. Cependant son sourire disparaît bien vite alors que Reagan mentionne son petit ami, au moins il n'est pas à ses côtés ce soir, mais Azel se rendait compte qu'à chaque fois qu'elle se retrouvait, il avait toujours sa place. Dans chacune de leur conversation il était là, chaque fois elle avait l'impression qu'il planait au dessus de leur relation et cela était bien vrai, parce que Reagan était en couple avec lui, finalement c'était elle qui venait jouer les troubles fêtes dans leur relation, c'était elle le poison de leur couple. Se rendant compte de tout ça, elle vida une nouvelle fois son verre d'une traite avant de hausser les sourcils dans un sourire froid à la jeune femme. « Trop tard. » Son ton c'était avéré plus froid que prévu, mais elle n'y pouvait rien, peu à peu la jalousie la bouffait de l'intérieur, elle n'en avait absolument pas le droit mais c'était comme ça, Reagan elle la voulait rien que pour elle, elle la désirait comme jamais elle n'avait désiré quelqu'un. Alors elle pensait qu'elle avait un minimum droit de désirer Reagan rien que pour elle, de refuser de la voir avec un autre. Maintenant qu'elle ne savait plus quoi dire sentant déjà l'alcool faire quelque peu effet sur son humeur, elle se rendait compte qu'elle n'avait même pas répondue à sa question, mais quoi lui dire ? Que oui elle était seule parce qu'elle avait fuit sa maison pour mettre le plus de distance entre elle et son fiancé alors qu'elle lui avait balancé en pleine face que non, elle ne voulait peut-être plus se marier avec lui. Alors elle décida d'éluder sa question pour se concentrer sur la jeune femme. Encore une fois Azel se rendait compte à quel point elle était magnifique. « Tu es très belle. » Elle avait lâché ça comme ça, une confession honnête sans aucune arrière pensée. Elle n'avait que constater la réalité. Elle rayonnait parmi les autres et Azel ne voyait qu'elle ce soir, elle ne voyait qu'elle dans ce bar et sûrement que ses sentiments influençaient son avis, mais au vu des regards des jeunes hommes présents dans la salle et surtout du barman qui venait de déposer la bière de la belle en lui faisait un clin d’œil, Azel se rendait compte que ce n'était pas que pour elle. « C'est offert par la maison. » « Non, je ne pense pas. » Avec un sourire forcé elle déposa un billet sur le bar avant de faire signe au barman de les quitter. Certainement sa jalousie faisait beaucoup, mais elle n'y pouvait rien. Elle pouvait plus ou moins accepter le fait que Declan faisait partie de la vie de sa belle, mais c'était tout. Hors de question de la voir avec un autre, manquerait plus qu'elle se retrouve avec un deuxième concurrent. « J'ai besoin de souffler un peu, tu m'accompagnes ? » Elle enfila de nouveau sa veste avant de prendre la direction de la sortie. Le froid inhabituel d'Australie lui mordit le visage alors qu'elle s’emmitouflait un peu plus dans son long manteau blanc. Le feu de son briquet vint éclairer son visage alors qu'elle soufflait la fumer de sa cigarette. Azel n'avait pas pour habitude de fumer, mais ce soir elle avait besoin de penser à autre chose, de se laisser aller. La cigarette, ça ne lui arrivait que quand elle était nerveuse ou bien qu'elle avait beaucoup trop bu, ce soir il y avait un peu des deux. Certes elle n'était pas ivre ou point de tout oublier, mais l'alcool avait tendance à la désinhiber, elle n'avait plus tellement de filtre entre sa bouche et son cerveau. Reagan lui apparut enfin et alors un léger sourire se dessina sur ses lèvres. « Je suis désolée de ne pas avoir appelée. Disons qu'après la jolie catastrophe du dîner je n'étais pas certaine que voulais me voir, après tout c'est moi qui ai accepté et puis avec tes exams … » Elle lui mentait, son regard plongé dans celui de la brune, elle lui manquait délibérément. « Non c'est faux. J'ai eu peur. J'ai peur. Je n'ai aucune idée d'où tout ça va me mener et j'en suis effrayée. Je contrôle absolument tout. Ma vie entière est ordonnée et organisée selon un agenda précis, chaque minute de mon existence est programmée. Mais toi, mon dieu Reagan, tu me fais perdre la tête et surtout … surtout tu remets en cause tout ce que j'avais prévu … » Elle secoua la tête avant de se rapprocher un peu plus de la jeune femme. « Tu as bouleversé la vie. » Elle avait eu besoin de tout lâcher, enfin pas tout puisque Nick était toujours éludé. Peut-être parce que finalement il n'avait pas sa place ici. Dans leur relation c'était plutôt clair, mais aussi dans sa vie. « J'ai très envie de t'embrasser. » Elle se mordit la lèvre inférieure suite à sa confession, contrôler ses envies, ses besoins, ses sentiments étaient de plus en plus difficile et là, plongée dans son regard, Azel n'était à pas grand chose de céder.
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Alors que j'attends ma bière, je me rends compte que la personne blonde à mes côtés se trouve être Azel. Il faut croire que nous sommes douées pour nous séparer durant de longues journées, pour finalement nous retrouver dans des lieux publics. Devant elle, plusieurs verres. Il faut croire qu'elle a déjà bien commencé sa soirée. D'ailleurs, je ne tarde pas à lui faire une remarque sur l'alcool qu'elle a déjà ingérée et celle qu'elle compte encore boire. « Trop tard. » Dit-elle en buvant d'une traite le nouveau verre qui s'offre à elle. À quoi joue-t-elle ? Cherche-t-elle à inverser les rôles de la dernière fois où nous avons été ensemble dans un lieu nocturne ? Je n'en sais rien et malheureusement, je ne trouve pas le courage de lui demander. Azel a le don de me faire tourner la tête, mais aussi de la remplir de questions. Quand je suis avec elle, je n'arrive pas à avoir l'esprit clair, je me sens toujours obligée de remettre tout en question, tout, tout le temps et partout. « Tu es très belle. » Ces paroles ont le don de me faire sortir de mes pensées. Je fronce légèrement les sourcils, à la fois mal à l'aise et perdue. J'ai comme l'impression qu'elle me cache quelques choses, qu'elle ne souhaite pas me dire la vérité sur le pourquoi elle est ici. « Merci. » Dis-je, alors que ma main vient frôler la sienne. Mes doigts viennent doucement chevaucher les siens, mais rapidement, nous sommes interrompues. « C'est offert par la maison. » « Non, je ne pense pas. » La jeune femme est vraiment rapide. Je m'apprêtais à le remercier, mais elle a sortie un billet de son porte-feuille et le dépose sur le comptoir. Elle a toujours cette habitude, cette mauvaise habitude, de sortir toujours de l'argent pour moi. Ce n'est peut-être pas toujours fait directement, notamment pour les vêtements et le téléphone, mais le geste est là et je n'aime pas du tout cette habitude. Je n'ai jamais été élevée avec beaucoup d'argent et je n'en ai pas besoin. « J'ai besoin de souffler un peu, tu m'accompagnes ? » Je hoche la tête et l'accompagne dehors. Quand je suis avec elle, je ressemble à un petit chien : on me demande et j'exécute. La jeune femme sort un briquet de sa poche et un paquet de cigarettes. Elle en attrape une et la porte à sa bouche. Je serre légèrement la mâchoire et baisse le visage. Je n'ai jamais apprécié l'odeur de la cigarette et je ne crois pas que cela puisse changer un jour. « Je suis désolée de ne pas avoir appelée. Disons qu'après la jolie catastrophe du dîner je n'étais pas certaine que voulais me voir, après tout c'est moi qui ai accepté et puis avec tes exams … » Je ne suis pas dans sa tête, alors je ne sais pas ce qu'il s'y passe réellement, alors je me contente de hocher le visage. « Non c'est faux. J'ai eu peur. J'ai peur. Je n'ai aucune idée d'où tout ça va me mener et j'en suis effrayée. Je contrôle absolument tout. Ma vie entière est ordonnée et organisée selon un agenda précis, chaque minute de mon existence est programmée. Mais toi, mon dieu Reagan, tu me fais perdre la tête et surtout … surtout tu remets en cause tout ce que j'avais prévu … » Toutes ses paroles se bousculent dans ma tête et je ne comprends pas pourquoi elle me dit tout ça maintenant. Azel se rapproche un peu plus de moi. « Tu as bouleversé la vie. » Je ne suis donc pas la seule à ressentir tout ça. Je baisse doucement la tête, incapable de rester forte face à ses propos, face à cette confession qui vient remettre en cause beaucoup de choses. « J'ai très envie de t'embrasser. » Mon regard revient se planter dans le sien et je sens mon coeur qui commence à s'affoler. J'aimerais lui demander de se calmer, d'arrêter d'agir comme ça quand je me retrouve en présence d'Azel, mais pour quoi est-ce que je passerais ? Pour une folle certainement et je ne voudrais pas qu'elle s'imagine des choses concernant mes sentiments. « Nous ne pouvons pas. » Voilà le seul moyen que j'ai trouvé pour que l'on ne se saute pas dessus mutuellement. Et puis, ce n'est pas totalement faux. Azia ou une autre de mes amies pourrait sortir de ce bar à tout moment et nous surprendre. Je ne suis pas encore prête à ça, à leur avouer qu'il m'arrive très souvent d'embrasser cette femme et qu'en plus, je ressens des choses pour elle. « Pas ici. » Je viens croiser mes bras contre ma poitrine, mettant ainsi une barrière invisible entre nous. « Je reviens. » Un tendre sourire se dessine sur mon visage. Mon absence ne sera pas très longue, juste le temps d'aller récupérer toutes mes affaires et de dire au revoir à mes amies. Azel ne le sait pas encore, mais elle et moi, nous allons finir notre soirée ensemble. Je me précipite à l'intérieur du bar et me dirige dans un premier temps vers l'endroit que l'on occupait, je récupère mon sac à main et je vais ensuite sur la piste de danse où il y a ma meilleure amie. Je me penche vers elle et vient lui murmurer à l'oreille. « J'ai mal à la tête, je vais rentrer. » Elle pose ses mains sur mes avant-bras et commence à me faire danser avec elle, pensant certainement que cela puisse me faire changer d'avis. « Tu veux que je te raccompagne ? » « Non, c'est bon. Amusez-vous encore un peu. On se voit demain. » Je dépose un baiser sur sa joue et m'éloigne ensuite d'elle pour retourner à l'extérieur. Azel n'a pas bougé d'un centimètre, elle est toujours là, elle m'attend. Je marche jusqu'à elle, me retrouvant de nouveau très proche d'elle. J'attrape sa cigarette et la jette parterre, puis de la pointe de mon pied, je viens l'écraser. « Ce n'est pas bon pour ta santé. » Ce geste risque de l'énerver un peu, après tout, c'est compréhensif, pourquoi est-ce que je me permets de faire ça ? Je prends un peu trop mes aises je trouve. « On s'en va ? » J'espère bien que cette question n'est qu'une formalité pour elle, que sa réponse va correspondre à celle que j'attends : oui. Mais au final, son regard trahi ce qu'elle désire et je n'ai même pas besoin d'attendre quelle prononce sa réponse. « On pourrait aller chez moi, tu n'as toujours pas mangé ton dessert. » Sur le coup, je ne percute pas que mes paroles peuvent porter un peu à confusion. Un dessert à une heure si tardive, il faut avouer que ça paraît suspect. Mais je ne change rien à ma phrase, je n'essaye pas de me rattraper. J'ai envie d'être seule avec elle et tant qu'elle accepte mon invitation, je me fiche un peu de ce qu'elle a compris.
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Elle était là dans le froid ne sachant même pas quoi faire. Elle venait de se prendre un mur par Reagan et maintenant elle avait disparue à l'intérieur de la boîte. Est-ce qu'elle était censée s'en aller ou quelque chose du genre ? Ou bien l'attendre, parce que d'un autre côté Reagan ne lui avait pas clairement affirmée qu'elle la laissait là et que ce n'était pas la peine de l'attendre, au contraire elle l'avait prévenue qu'elle revenait. Soupirant longuement avant de tirer sur sa cigarette, elle sautilla sur place pour tenter de se réchauffer comme elle le pouvait. C'était stupide, stupide d'attendre qu'on vienne la chercher alors qu'à tous les coups elle avait retrouvée ses amies pour passer une bonne fin de soirée. S'apprêtant à à faire demi tour et à quitter la boîte, elle fut rapidement stoppée par la voix, ou plutôt le regard de Reagan. N'étant pas certaine de ce qu'elle voyait, Azel ne réagit même pas quand Reagan attrapa sa cigarette pour la jeter sur le sol, au lieu de ça elle resta là à la regarder en hochant quelque peu la tête, elle était surprise du geste de la jeune femme et elle appréciait ça. Cela voulait dire qu'elle prenait de plus en plus confiance avec elle, qu'elle prenait de plus en plus confiance en leur relation. Alors que d'habitude elle aurait simplement fait une petit reproche, à présent elle était là à sourire comme une idiote en hochant la tête sentant déjà cette chaleur agréable se répandre en elle. Et pour accentuer les choses, Reagan venait ponctuer la conversation avec un une phrase plus qu'à double sens, mais au lieu de réagir, elle attrapa la main de la belle avant de l'attirer contre elle pour venir lui déposer une baiser sur le front. « Allons-y. Par contre tu conduis, si je me fais arrêter, je risque de perdre quelques points. » Secouant la tête, elle déposa ses clés dans la main qu'elle tenait avant de grimper du côté passager sans un mot, avec un juste un sourire sur les lèvres. « Définitivement je suis accro à la chantilly. » Regardant la jeune femme ne pouvant s'empêcher de rire légèrement, elle replongea sa cuillère dans son bol de glace. Ça lui plaisait d'être là, devant Reagan, la femme qu'elle aimait, à déguster de la glace sous une tonne de chantilly sans forcément parler, parce qu'elles n'avaient pas besoin de ça. Elles n'avaient pas besoin d'échanger des mots pour se comprendre, leurs regards faisaient la conversation pour elles. Souriant de nouveau, Azel toujours la cuillère coincée dans la bouche tendit le bras pour venir déposer son pouce sur le coin des lèvres de la belle venant essuyer la trace de vanille glacée qui régnait là. Apportant son pouce à sa bouche, elle n'osait même pas quitter la jeune femme du regard, la tension régnait dans la pièce et elle était effrayée à l'idée casser l'ambiance. « Non en fait c'est pas à la chantilly que je suis accro. » Azel ne savait pas si c'était l'alcool qui parcourait ses veines et donc qui lui donnait plus de courage ou bien l'heure tardive, mais elle se leva de son siège pour contourner le bar où était posée la jeune femme. Passant le bras autour de la taille de la jeune femme, elle l'emmena contre elle avant de venir sceller leurs lèvres. Si au départ le baiser s'était voulu tendre et doux, il prenait à présent une nouvelle tournure beaucoup plus osée. Azel pouvait sentir la température de son corps grimper en flèche alors qu'elle se rapprochait le plus possible de son corps. « J'ai rêvé de ça toute la semaine et tu n'as même pas idée à quel point ça m'a manqué, à quel point tu m'as manqué. » Elle se perdit dans le regard de la brune tentant de reprendre sa respiration qui était plus qu'erratique. Jamais elle n'avait eu envie d'elle comme c'était le cas ce soir, jamais elle n'avait à ce point eu envie de la faire sienne et c'est donc sous une nouvelle impulsion qu'elle colla leurs lèvres avec passion, ses mains venants se perdre sur le corps de la jeune femme.
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Après avoir dit à mes amies que je quitte les lieux, je retourne retrouver Azel à l'extérieur. Elle aurait pu partir, mais non, elle est toujours là et vu la proposition que je lui fais, je pense qu'elle est heureuse de ne pas être partie. « Allons-y. Par contre tu conduis, si je me fais arrêter, je risque de perdre quelques points. » Je rigole et elle me donne ses clefs. « Tu n'as pas peur pour ta voiture. » Certes, j'ai mon permis, mais cela fait longtemps que je n'ai pas conduit. Je n'ai encore de voiture, car je souhaite me l'acheter toute seule. La blonde monte du côté passager et je fais le tour du véhicule pour prendre la place du conducteur. Je fais tous mes petits réglages et lorsque tout ceci est fait, je tourne vers Azel. « C'est parti ! »
« Définitivement je suis accro à la chantilly. » Un sourire se dessine sur mon visage, alors que je me remémore la dernière fois où nous avons utilisé de la crème fouetté. Indirectement, je l'avais provoqué en jouant avec la nourriture et rapidement, je l'avais regretté. Enfin regretté est un bien grand mot. Je ne peux pas vraiment dire ça, vu que cette soirée m'a fait tourner la tête et que j'en ai rêvé durant plusieurs jours. Alors que je repose ma cuillère sur le bar, après avoir mis de la glace dans ma bouche, mon regard se pose sur Azel. Je ne peux pas m'empêcher de la regarder, de la contempler. Je la trouve belle, très belle même et elle m'impressionne. Je me retrouve dans mes pensées et c'est la jeune femme qui m'en fait sortir. Sa main vient essuyer une trace de glace qui restait au coin de ma bouche. « Non en fait c'est pas à la chantilly que je suis accro. » Il faudrait que je sois complètement folle pour ne pas comprendre qu'elle parle de moi, enfin je l'espère. Oui, j'ai beau avoir un petit-ami, j'aime la place que j'ai dans la vie d'Azel et même si je suis incapable de lui dire pour le moment, elle a également une place très importante dans la mienne. La jeune femme se lève de son siège et contourne le bar jusqu'à venir à mes côtés. Je l'ai vu venir et j'aurais pu m'enfuir avant que nous nous retrouvions une nouvelle fois à faire des choses regrettables, mais dans le fond, je n'en ai pas envie. Les bras de la jeune femme m'entourent et ses lèvres retrouvent rapidement le chemin des miens, il faut croire qu'elles en ont l'habitude maintenant. Je reste immobile quelques secondes, mais cela ne dure pas. La jeune femme a le don de me mettre à l'aise et mes mains viennent glisser dans son dos jusqu'à arriver au niveau de sa nuque. Je l'incite à ne pas s'arrêter, à rendre ce baiser un peu plus fougueux même. Mais finalement, pour nous permettre de reprendre un peu nos esprits, Azel s'éloigne légèrement de moi. « J'ai rêvé de ça toute la semaine et tu n'as même pas idée à quel point ça m'a manqué, à quel point tu m'as manqué. » L'entendre me dire ça me fait sourire. Elle m'a manqué aussi, même si cette fois-ci, je n'ai pas fait l'effort de la contacter avant de tomber sur elle par le plus grand des hasards. Mon regard toujours planté dans le sien, je viens tendrement caresser sa joue. Un silence s'installe entre nous, mais celui-ci se retrouve interrompu par un nouveau baiser de la jeune femme. Beaucoup moins tendre que le premier, il ressemble plutôt à celui échangé juste avant qu'elle ne s'éloigne. Ses mains viennent parcourir mon corps et un frisson parcourt mon corps. Plus les minutes passent et plus la chaleur monte dans la pièce. Mes parents pourraient se réveiller et descendre que je ne m'en rendrais même pas compte. Mais cette pensée me refroidit complètement. Ils sont à l'étage, en train de dormir et surtout en train de penser que je vis le parfait amour avec Declan. Désormais, c'est loin d'être le cas. Depuis notre première fois, qui s'est pas très bien passée de mon côté, je suis distante et je fais tout pour que nous ne nous retrouvions pas seuls dans nos maisons respectives. En réalité, suite à ça, suite à cette fois qui fut loin de me plaire, j'ai refusé de lui offrir de nouveau mon corps. Pourtant, depuis plusieurs fois, je suis toujours à la limite de laisser Azel franchir cette étape. Je suis odieuse. Je m'éloigne légèrement de la femme et l'une de mes mains vient se poser sur ses joues, puis sur son front. « Tu as chaud. Je n'aurais pas dû te laisser seule dans le froid, tu as peut-être attrapé quelque chose. » C'est bien Reagan, cherches toi une excuse pour te séparer d'elle et pour ne pas voir l'évidence. J'ai chaud moi aussi et pourtant, je ne suis pas malade. Mes mains descendent jusqu'au haut de son buste, sans pour autant l'éloigner de moi, je viens instaurer cette petite distance entre nous. « Tu devrais dormir ici. Tu n'es pas en état de rentrer chez toi. » Malgré la distance que j'ai instauré entre nous, je ne peux pas la laisser me quitter, pas après si peu de temps. Je m'éloigne un peu plus d'elle et attrape le pot de glace pour le remettre dans le réfrigérateur. Je me retourne ensuite vers Azel et attrape l'une de ses mains. « Viens. » Je nous emmène toutes les deux à l'étage, éteignant au passage la cuisine. Je n'ai pas besoin de lui faire la visite, la blonde connaît maintenant ma maison et elle sait rapidement que nous nous dirigeons vers ma chambre. Nous pénétrons dans la pièce et je pousse la porte dernière nous, essayant tout de même de faire le moins de bruit possible. « Nous avons une chambre d'amis, mais celle-ci est rangée seulement quand nous savons que nous allons recevoir du monde. Tu vas donc devoir dormir avec moi. » J'invite la jeune femme à s'asseoir sur mon lit, alors que je me dirige vers mon armoire pour lui trouver un vieux T-Shirt, que j'utilise parfois pour dormir. Je reviens ensuite vers elle et lui demande de lever les bras. Contrairement à la dernière fois où nous nous sommes retrouvées dans un bar, les rôles sont aujourd'hui inversés. La différence c'est qu'Azel est plus lucide que ce que je l'étais. Néanmoins, je veux prendre soin d'elle, alors je l'aide à retirer ses vêtements pour se mettre en ''pyjama''. Je viens attraper le bas de son T-Shirt et le lui retire. En découvrant la quasi-nudité de son abdomen, mon souffle se coupe et je me demande quelle idée m'est passée par la tête de vouloir faire ça. Cette vue et ce mal-aise soudain qui s'empare de moi me fait comprendre que j'ai peut-être envie d'elle, plus que de Declan. Je prends de grandes inspirations et tente de me concentrer sur le T-Shirt que je m'apprête à lui enfiler. Malheureusement pour moi, celui-ci semble coriace et le regard d'Azel posé sur moi ne m'aide pas du tout. Je m'arrête quelques secondes et ferme les yeux, espérant ainsi retrouver mes esprits. Mais c'est plutôt l'inverse qui se produit. Les images de mon rêve érotique, celui que j'ai fait et où la jeune femme était présente, me reviennent à l'esprit. Je viens alors murmurer trois mots. « Et puis merde. » Ma main s'ouvre et le morceau de tissu tombe sur le sol. Mes yeux se rouvrent et mon regard se plante instantanément dans celui de la blonde. Je prends mon courage à deux mains et dans un rapprochement plus que rapide, je viens sceller mes lèvres contre les siennes.
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Le feu semblait avoir pris possession de son corps alors que sa respiration se faisait de plus en plus difficile, alors oui évidement elle avait chaud, mais contrairement à ce que semblait penser Reagan cela n'avait rien à voir avec un coup de froid, mais plus à l'effet qu'elle pouvait lui faire. Rarement dans sa vie Azel s'était sentie aussi accro à quelqu'un, le désir parcourait ses veines comme une drogue bien trop agréable pour que cela ne cesse. Suivant la jeune femme sans un mot, Azel pouvait déjà sentir que cela allait être une grave erreur que de monter avec elle, elle aurait dû s'en aller et rejoindre Nick qui devait être mort d'inquiétude et pourtant même si elle avait parfaitement conscience de tout cela, l'idée de quitter Reagan lui transperçait le cœur et venait balayer la culpabilité qu'elle ressentait face à son désir. C'est un avec un certain soulagement qu'elle fut conduite à la chambre de la brune, parce qu'il n'y avait pas eu un moment où elle avait pensé pouvoir passer sa nuit à un autre endroit, elle voulait savoir ce que ça faisait que de se réveiller aux côtés de l'étudiante, la voir au petit matin, la sensation à leur corps collés l'un à l'autre. Hochant simplement la tête aux explications de la jeune femme, elle se laissa asseoir sur le lit sans un mot regardant autour d'elle comme cela avait été le cas il y a quelques jours. Définitivement elle adorait l'atmosphère qui se dégageait de la pièce, elle adorait imaginer une Reagan plus jeune révisant pour ses examens ou bien une jeune fille boudeuse qui venait s'enfermer dans son petit monde, à cette dernière pensée un sourire se dessina sur les lèvres de la blonde alors qu'elle venait caresser le couvre lit du bout des doigts. Ce soir elles allaient passer la nuit l'une contre l'autre et cela même dans ses rêves les plus fous, Azel n'avait pas osé l'imaginer, évidement elle se doutait bien que rien de physique n'arriverait entre elles et même si elle bouillonnait de désir pour la brune, elle se rendit compte que finalement ce n'était pas ce qui comptait le plus. La voix de l'adolescente la tira dans ses pensées alors qu'instinctivement elle leva les bras n'ayant pas encore pris conscience de ce que cela impliquait. Bien vite elle se retrouva presque torse nu devant la belle et déjà elle pouvait sentir des frissons venir prendre place, elle ne savait pas si cela était dû au fait que pour la première fois elle se sentait comme vulnérable face au regard de la brune ou tout simplement le fait qu'elle avait froid, mais dans tous les cas son regard se posa sur celle qui se tenait face à elle. Et si son corps ne lui plaisait pas ? Si elle se rendait compte que oui Azel était une femme et que cela n'était définitivement pas son truc. Toujours dans ses pensées, la blonde n'entendit même pas les trois petits mots de la jeune femme, ni même la tension qui prenait peu à peu place entre elles, elle était tout simplement inquiète de ce qu'elle pouvait penser. Cependant les lèvres de Reagan contre les siennes, elle en eut parfaitement conscience et sous la surprise elle lâcha un léger gémissement avant de lui rendre le baiser. Elle attira la jeune femme un peu plus contre elle l'invitant ainsi à venir la chevaucher pour rendre tout cela plus facile. L'une de ses mains vint se poser sur la hanche de la brune à la limite de son fessier alors que l'autre venait prendre place sur la nuque à l'arrière de son visage pour la garder contre elle. Tout de suite Azel avait beaucoup moins froid elle se battait contre elle-même pour ne pas venir caresser le corps tentateur, elle se souvenait parfaitement de la réticence de la belle les quelques fois où elle avait osé s'y aventurer. Cette constatation la frappa de plein fouet alors qu'elle était sur le point de renverser la belle sur le lit, elle se détacha de cette dernière le souffle court à la suite de ce baiser plus que passionnel alors que ses mains venaient sagement se poser sur les hanches de la brune. « Attends Reagan … mon dieu attends … » Elle ferma les yeux se mordant la lèvre inférieure ne pouvant pas croire qu'elle allait dire ce qu'elle allait dire. « Je … on peut pas faire ça … tes parents dorment à côté et je … si on continue comme ça je serai incapable de m'arrêter. » Elle soupira longuement avant de trouver une nouvelle fois le regard émeraude. « Je vais enfiler ce tee shirt et ensuite on va se coucher sagement chacune de son côté, d'accord ?! » Elle posa trois doigts sous le menton de la belle pour qu'elle soutienne son regard avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Encore une fois trois petits mots venaient lui brûler les lèvres alors que son cœur battait plus fort dans sa poitrine, mais décidant de ne pas tout gâcher, elle fit glisser la jeune femme à ses côtés alors qu'elle se levait pour se saisir du morceau de tissu qui avait été abandonné lors de l'assaut et de prendre la direction de la salle de bain. Une dizaine de minutes plus tard elle rentra de nouveau dans la chambre alors que la lumière semblait avoir quittée la pièce, visiblement Reagan était déjà couchée et c'est donc avec la plus grande discrétion qu'elle ferma la porte derrière elle avant de venir rejoindre les draps. Elle laissa retomber ses cheveux sur ses épaules avant de se faufiler sous les couettes tentant de ne pas réveiller Reagan si cette dernière était déjà endormie ou bien de troubler sa quiétude au cas où elle ne dormait pas. Reposant ainsi sur le dos, elle laissa son regard se perdre sur la plafond qu'elle ne pouvait pas distinguer, la vérité était qu'en réalité il était difficile pour elle ne pas se rapprocher de la belle pour venir l'embrasser et laisser ses mains se perdre sur son corps. Mais elle ne voulait pas faire peur à Reagan, elle ne voulait pas la faire fuir avec tout son désir ou bien qu'elle pense que tout ce qu'elle désirait était son corps contre le sien, car ce n'était pas le cas. Elle voulait tout de Reagan. Soupirant longuement, elle se mordit la lèvre inférieure en fermant les yeux, il fallait qu'elle résiste, mais quand sa main trouva sans le vouloir celle de la brune, elle tourna la tête vers cette dernière avant de se rapprocher quelque peu d'elle avant de s'appuyer sur son coude pour la regarder de haut. Sans réellement réfléchir et le cœur en tachycardie elle vint sceller leurs lèvres le souffle court. Elle sentait que l'ambiance n'était pas la même et que déjà leur baiser n'avait rien d'innocent alors quand elle vint se positionner au dessus d'elle, Azel se rendit compte qu'elle perdait complètement le contrôle de la situation, déjà ses mains venaient caresser les côtes, tentant de ne pas monter plus haut. « Arrête moi quand tu veux ou si jamais tu sens que je vais trop loin, d'accord. » Il fallait que ce soit Reagan qui stoppe tout car elle, elle en serait incapable et le genou qu'elle vint positionner entre les jambes de la belle ne fit que de confirmer cette idée, les lèvres encore une fois perdue dans le cou et venant une nouvelle fois laisser ses marques. Ce soir Reagan était elle, ce soir, cette nuit, il n'y avait qu'elles.
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Je ne suis pas sûre que lui proposer de dormir ici soit la meilleure des idées. Mais elle n'est pas en état de rentrer seule chez elle, c'est donc la meilleure des solutions qui s'offrent à nous. Une fois arrivées dans la chambre à coucher, je l'invite à s'asseoir sur mon lit et je m'éloigne d'elle pour aller lui chercher de quoi dormir. Mais le problème, c'est que de la voir dévêtue ne me mets pas à l'aise et mes idées ne sont plus très claires. Je m'approche d'elle et viens l'embrasser. Au début, la jeune femme est réceptive et elle me fait même m'asseoir sur elle. Finalement, les lèvres d'Azel quittent subitement les miennes et mon cœur se sert. « Attends Reagan … mon dieu attends … » Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que j'ai fait quelques choses de mal ? « Je … on peut pas faire ça … tes parents dorment à côté et je … si on continue comme ça je serai incapable de m'arrêter. » Et si au final c'était ce que je voulais, qu'elle ne s'arrête pas et qu'on dépasse le stade des baisers. Elle y pense à ça ? Elle pense à ce que je peux vouloir ? Je sais que je ne lui ai pas toujours laissé croire qu'elle pourrait m'avoir, qu'il n'y aurait pas de nous au-delà de nos embrassades, mais en réalité, j'ai seulement essayé de me berner. « Je vais enfiler ce tee shirt et ensuite on va se coucher sagement chacune de son côté, d'accord ?! » Elle relève mon visage et vient déposer un tendre baiser sur mes lèvres avant de finalement me laisser glisser sur le côté. Je m'assois sur mon lit, alors que la jeune femme s'éloigne de moi. Elle marche dans le couloir qui mène à la salle de bains et je me laisse tomber sur mon lit. C'est peut-être idiot, mais des larmes viennent couler le long de mes joues. J'étais prête, prête à me donner à elle, prête à faire ce que je ne fais pas avec mon petit ami, mais que je voulais bien faire avec elle et elle, elle m'a jeté. C'est donc ça le sentiment qu'à Declan quand je le repousse ? Ce sentiment qu'on ne veut pas de nous, que l'on n'est pas désirable ? Je secoue la tête. Je ne sais même pas pourquoi je pense à ça, c'est désormais du passé et comme l'a dit Azel : nous allons nous coucher et rester chacune de notre côté. Je me lève et me dirige vers mon armoire. Je retire mes vêtements et viens ensuite enfiler un short et un T-Shirt qui me servent de pyjama. Je jette un rapide coup d'oeil au couloir, mais rien, on dirait bien que la jeune femme s'est perdue. Pourtant, ma maison est au moins deux fois plus petite que la sienne. Je soupire longuement avant d'aller me coucher dans mon lit, éteignant par la même occasion ma lampe de chevet. Je reste là durant quelques minutes, appuyée sur mon côté gauche et regardant dans le vide, droit devant moi. J'entends la porte de la salle de bains s'ouvrir, puis celle de ma chambre se fermer. Mes yeux se ferment à leurs tours et je fais mine de dormir. La jeune femme vient s'installer dans le lit, à côté de moi. Les battements de mon coeur s'accélèrent et rapidement, je me sens mal à l'aise. J'ai besoin de respirer et la position dans laquelle je suis actuellement n'aide pas. Je viens alors me mettre sur le dos, mais à ce moment-là, ma main rentre en contact avec celle d'Azel. Elle se tourne, je ne le vois pas, mais je le sais. Je reste là, sans bouger, j'ai peur de faire quelques choses de déplacer, de la repousser comme tout à l'heure. Mais finalement, la blonde est à l'origine de ce nouveau rapprochement. Ses lèvres viennent se coller aux miennes et rapidement tout s'accélère. Le baiser prend une tournure beaucoup plus fougueuse et Azel passe au-dessus de moi. Les mains de la blonde commencent à parcourir mon corps, alors que mes bras viennent entourer son cou. Notre baiser s'arrête et elle prend la parole. « Arrête moi quand tu veux ou si jamais tu sens que je vais trop loin, d'accord. » Je n'ai pas envie de m'arrêter. Pour la première fois depuis notre premier baiser, je n'ai pas envie de retourner en arrière. Je ne veux qu'elle ce soir. « Chut.. » Mes lèvres viennent frôler les siennes et je sens que c'est suffisant pour la faire taire et pour lui montrer que je ne compte pas l'arrêter. Une des jambes d'Azel vient se glisser entre les miennes, alors que ses lèvres retrouvent mon cou, cet endroit qu'elles aiment autant. Mes mains glissent le long de son dos et elles s'aventurent même jusqu'à ses fesses. Ce soir, tout est différent. J'ai envie d'elle et rien ne pourra nous arrêter. Mes mains refont le chemin inverse, jusqu'à sa nuque et je lui relève le visage. Je la fais me regarder et un sourire se dessine sur mon visage. Je ne sais pas si elle peut me voir, si elle peut lire la joie qui se dessine sur mes lèvres. Je me rapproche de nouveau d'elle et le baiser que je lui offre est d'abord tendre, puis nos deux langues viennent se mélanger. Bien sûr que j'ai peur, encore. Mais j'ai confiance en Azel et je sais très bien qu'elle ne me décevra pas, qu'elle va me guider dans ce moment qui m'effraie tant. Les minutes passent et plus j'ai chaud, j'ai envie de retirer mes vêtements, de me coller pleinement à elle, mais je ne veux pas non plus aller trop vite. Nous avons besoin de nous découvrir toutes les deux. J'ai beau avoir chaud, les bouts de mes doigts sont froids et la blonde va bientôt s'en rendre compte, car mes mains viennent glisser sous le morceau de tissu qui la recouvre. En même temps, mes lèvres se séparent des siennes et viennent s'installer dans son cou. C'est désormais à mon tour de laisser quelques traces, de la marquer.
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ STOP. C'EST ICI QUE TU T'ARRÊTES SI TU VEUX PAS SAVOIR CE QUE PEUVENT FAIRE DEUX ADULTES TROP CANONS ENSEMBLE.
Elle n'a aucune idée de comment elle va pouvoir se contrôler, comment est-ce qu'elle va faire pour ne pas céder à son désir. Cette situation, celle où elle se retrouvait avec Reagan dans un lit à lui prouver à quel point elle la voulait, elle l'avait rêvé des dizaines de fois et cela était à prendre au sens littéral du terme. Combien de fois la nuit elle ne s'était pas réveillée frustrée après avoir rêvé d'elle faisant l'amour à la jolie jeune femme ? Trop de fois pour que cela soit bon pour son futur mariage en tout cas. Mais là ce soir elle n'avait pas envie de penser à Nick qui était sûrement entrain de l'attendre qui devait l'avoir appelé des centaines de fois en lui laissant des messages, avec un peu de chance il allait penser qu'elle s'était réfugiée chez l'un de chez frères et par conséquent n'allait pas trop chercher à insister. Azel n'était pas tellement certaine de ce qu'elle était entrain de faire, c'est vrai après tout elle n'avait jamais été aussi loin avec une fille, au final elle était aussi inexpérimentée que Reagan dans ce domaine, la seule fois, hors Reagan, où elle avait été aussi proche d'une fille, c'est quand elle avait embrassé lors d'une soirée la petite amie de l'époque de Soren, à croire que dès son plus jeune âge elle cherchait à le mettre hors de lui. Très vite la température de la chambre grimpa en flèche alors leurs lèvres se rejoignaient une nouvelle fois, néanmoins l'idée de faire peur à la jeune femme lui traversa l'esprit et elle se permit donc de lui signaler si jamais tout allait trop loin ou même trop vite, mais la réponse de la brune vint la surprendre. Elle lui demandait de se taire et lui accordait implicitement le droit de continuer. Elle était prête, elle lui faisait assez confiance pour aller plus loin avec elle, mieux encore, l'idée que la jeune femme tenait assez à elle pour se lancer lui réchauffa le cœur alors que sa bouche partait à la conquête de son cou. Très vite de jolies marques bientôt mauves vint naître dans le cou de la belle alors qu'Azel se mordait la lèvre inférieure appréhendant la réaction de la belle le lendemain, parce que oui il y aurait un lendemain. La main qui vint se poser contre ses fesses la fit sourire alors qu'elle croisa le regard de la jolie brune et là Azel se rendit compte que quelque chose avait, allait, changer. Reagan avait réellement l'air sûr d'elle et le sourire qu'elle lui adressa se fit rapidement contagieux alors qu'elle répondait avec la même douceur au baiser qu'elle venait lui offrir. Si Azel ne voulait pas risquer d'aller trop loin, elle fut rapidement surprise de l'audace de la jeune femme qui vint poser ses mains le long de ses côtes avant de venir à son tour, la marquer dans le cou. Un gémissement quitta ses lèvres alors qu'elle balançait la tête en arrière pour faciliter l'accès à la jeune femme, elle n'avait aucune idée de la cause de son gémissement, si c'était le choc thermique entre les doigts froids de la jeune femme sur son corps bouillant ou bien le sentiment de bien être qu'elle venait de ressentir alors qu'elle se laissait faire. Visiblement Azel n'avait pu besoin de se retenir, Reagan la voulait autant qu'elle et voulait ceci autant qu'elle, ainsi elle se détacha légèrement de la jeune femme posant ses mains sur ses épaules pour la plaquer contre le matelas, la blonde n'avait qu'un seul objectif à présent : s'occuper de Reagan. C'est avec une certaine lenteur, toujours perchée sur la brune, qu'elle vint retirer le tee shirt qui cachait son buste pour laisser apparaître un soutien gorge noir qui tranchait avec sa peau si blanche, lentement elle fit relever la jeune femme en lui faisant signe de lever les bras pour lui retirer à son tour le morceau de tissu qui cachait ce qu'elle avait tant aimé admirer il y a quelques semaines. Son regard s'assombrit alors en découvrant le corps plus que parfait de celle qui se tenait face à elle, le désir avait pris place au sein de chaque partie de son corps et c'est pourquoi qu'elle vint sceller leurs lèvres avec passion venant même mordre la lèvre inférieure de la belle. Elle la voulait, ce soir elle ne voulait qu'elle, elle fit de nouveau allonger la belle pour venir découvrir son corps nouvellement apparu. Ses lèvres se déposèrent sur la clavicule avant de venir embrasser le début de sa poitrine qui n'était pas cachée par ce malheureux soutien gorge et sans quitter la brune du regard, elle vint descendre ses lèvres le long de son corps, s'attardant plus que de raison au niveau de son bassin. Sa langue vint flatter la peau laiteuse alors qu'elle venait laisser une nouvelle marque sur l'estomac. Son cœur battait plus vite dans sa poitrine alors qu'elle se laissait guider par son instinct. « Je veux que tu me racontes Reagan. » Ses yeux fermement ancrés dans ceux de l'étudiante, Azel remonta le long de son corps pour venir frôler leurs lèvres. « Raconte moi ton rêve … » Car oui, en rentrant chez elle suite au dîner désastreux, elle s'était souvenu du monologue de la jeune femme, enfin plutôt d'un détail, ce rêve. « Dis moi ce que je te faisais … » Ses lèvres venaient voyager au niveau de sa poitrine alors que ses mains qui étaient jusque là innocemment sur les hanches vint les rapprocher, leur bas ventre venant se percuter. « Dis moi où mes lèvres se posaient … » Avec douceur elle vint flatter de sa langue la poitrine encore cachée par le soutien gorge. « Où mes mains te touchaient … » Toujours avec lenteur, ses doigts vint se poser à l'intérieur de ses cuisses y dessinant de quelques frôlements des formes indéfinies et des arabesques. « Dis moi ce que tu voulais, ce que tu veux. Je veux que tu me racontes bébé. » Le surnom lui avait échappé et pourtant elle avait l'impression qu'il claquait parfaitement contre sa langue et c'est avec un sourire qu'elle remonta vers la jeune femme, collant presque leur front le regard perdu dans celui émeraude de Reagan, sa langue passant sur ses propres lèvres, ce soir elle la voulait, elle était simplement en attente, impatiente que la jeune femme lui autorise à exposer son désir.
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Je me sens bizarrement bien, en sécurité, alors que ce ne devrait pas être le cas. Je ne devrais pas être ici, pas avec elle, je ne devrais pas me laisser aller ainsi, je ne devrais pas lui faire croire qu'il y a un futur potentiel pour nous, je ne devrais pas lui demander indirectement de me faire l'amour. Je ne dois pas faire tout ceci et pourtant, je fais tout l'inverse. Tout ce que je lui dis, je le regretterais peut-être demain ou peut-être pas, mais en tout cas, ça ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. Les mains de la jeune femme viennent se placer sur le bas de mon T-Shirt et c'est avec lenteur qu'elle vient le retirer. Pour une fois, j'ai gardé mon soutien-gorge et ce n'est pas si mal, cela va permettre de créer un peu de suspens, de nous obliger à prendre notre temps. Azel vient une nouvelle fois sceller nos lèvres, avant de finalement perdre de l'altitude et de laisser les siennes parcourir mon corps. Au début, tout va bien, elle vient effleurer ma poitrine, alors que je laisse mes mains se poser contre le matelas, mais plus elle descend et plus je me retrouve à serrer le drap entre mes doigts. Il est facile de voir que ma respiration s'est accélérée, mon thorax se gonfle plus souvent et moins longtemps. « Je veux que tu me racontes Reagan. » Azel finit par revenir vers moi, par faire frôler nos lèvres. Je n'ai même pas fait attention à ce qu'elle vient de me dire, bien trop occupée à me concentrer sur ce qu'elle me faisait. Furtivement, je viens lui voler un nouveau baiser, avant qu'elle ne reprenne la parole. « Raconte moi ton rêve … » Alors elle a entendu. Tout ce que j'ai dit la dernière fois, elle l'a entendu. Moi qui voulais que mes paroles passent à la trappe, c'est raté. « Dis moi ce que je te faisais … » Les battements de mon cœur s'accélère un peu plus et je commence doucement à paniquer. Qu'est-ce que je pourrais bien lui répondre ? Je ne suis vraiment pas douée avec un tel sujet et je ne suis même pas sûre que mon rêve était ''valable''. Quand on sait que j'ai attendu d'avoir dix-neuf ans pour avoir ma première relation sexuelle, il est facile de comprendre que je ne suis pas forcément à l'aise avec ça. Je ne sais même pas ce qu'il est censé se passer entre deux femmes, je ne fais que des hypothèses, alors espérons qu'elles soient bonnes. « Dis moi où mes lèvres se posaient … » Les lèvres de la blonde reviennent se poser contre ma poitrine et je ferme les yeux. « Azel.. » Son prénom s'échappe comme un appel à aller plus loin, à arrêter de me faire languir comme ça. Je crois que je n'ai jamais autant désiré quelqu'un autant qu'elle, Declan n'a jamais eu cette chance. « Où mes mains te touchaient … » Je suis incapable de rouvrir les yeux. Ma lèvre se retrouve emprisonnée entre mes dents, alors que ma tête, qui tombe un peu plus en arrière, s'enfonce dans mon oreiller. Je ne sais pas si c'est Azel ou simplement parce que c'est une femme, mais tout ce que je ressens actuellement, je ne l'ai pas ressenti avec Declan. Les mains de la jeune femme s'éloignent de mon bassin et glissent jusqu'à un endroit plus ciblé, ce qui me fait échapper un gémissement. « Dis moi ce que tu voulais, ce que tu veux. Je veux que tu me racontes bébé. » Tout mon corps frissonne, mais je n'arrive pas à savoir pourquoi. Est-ce à cause de la peur qui me ronge le corps ou est-ce simplement l'effet qu'elle me fait ? Mes jambes, mes bras, mon buste, tout tremble, même ma mâchoire. Je suis tétanisée par ce que nous allons faire, mais il est hors de question que je l'arrête, car je sais que je le regretterais dans les minutes qui suivent. Je porte l'une de mes mains à sa joue, que je caresse tendrement, avant de rapprocher un peu plus mon visage du sien et de coller mes lèvres contre les siennes. Ce baiser est tendre et j'aime ça. Tout est bien, tout est beau avec Azel. Je me sens bien, en confiance et à ce moment précis, je peux même lui offrir mon cœur, en plus de mon corps. Mais cette échange ne pouvait pas rester indéfiniment tendre, assez vite, il change et devient une nouvelle fois plus passionnel, plus fougueux. La main placée sur sa joue glisse doucement dans son dos, alors que l'autre vient attraper la sienne et la force à se déplacer. L'endroit ne change pas tellement, je la fais simplement glisser sous mon short. Elle voulait que je lui dise où elle me touchait dans mon rêve, voici l'une de mes réponses. Ce nouveau contact provoque chez moi une vague de chaleur. Une vague de chaleur qui me fait doucement regretter d'avoir mis un pyjama. J'ai chaud et si ça continue, je vais devoir la supplier de me retirer tous mes vêtements. Ses caresses reprennent, cette fois-ci entre le tissu de mon short et celui de mon sous-vêtement et mon corps commence doucement à se cambrer. Nos lèvres ne se séparent plus, ou presque, seulement pour nous permettre de reprendre notre respiration de temps en temps. Les mains de la jeune femme finisse par quitter l'endroit où elles se trouvent depuis un petit moment déjà et elles remontent le long de mon corps. Je viens l'entourer de mes bras et sans plus tarder, je lui retire son T-Shirt. Elle revient ensuite se coller contre moi et pour la première fois, nos peaux se frôlent, se touchent et cela me provoque un nouveau frisson. Je me sens bien, extrêmement bien et je n'ai pas envie de partir. La jeune femme a réussi à me mettre en confiance lors d'un moment où normalement je suis en panique totale. Les doigts d'Azel glissent dans mon dos et fait sauter mon attache de soutien-gorge. Le bout de tissu ne fait pas long feu et vient rapidement joncher le sol de ma chambre. S'il vous plaît, faites que mes parents dorment profondément et qu'ils n'entendent rien de tout ça, mieux encore, qu'ils n'aient pas la bonne idée de venir. Après mon soutien-gorge, la blonde s'attelle à mon short et le fait glisser le long de mes jambes. Je suis quasiment nu face à elle et mes joues rougissent. Mais ce n'est pas le moment de me poser des questions, de me demander si je lui plais encore, si je suis assez belle pour elle. Je décide de prendre un peu plus d'initiatives et je viens doucement la renverser pour qu'elle se retrouve à son tour allongée sur le matelas. Mes lèvres glissent dans son cou, puis sur sa clavicule, sur la naissance de sa poitrine et elles descendent comme ça jusqu'à son bassin.
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Elle n'avait jamais fait ça, coucher avec une femme, et pourtant c'est comme si cela était habituelle. Elle était étrangement calme et à l'aise et cela venait sûrement du fait que c'était Reagan qui était avec elle. Azel se laissait simplement guider par son instinct et très rapidement les choses devenaient plus sérieuses. Si elle avait eut jusqu'ici des doutes en ce qui concerne la volonté de Reagan, la jeune femme venait clairement de lui offrir son autorisation alors que sa main venait se perdre sous le short de la belle brune. Ses caresses se firent tout d'abord en douceur, clairement la jeune femme n'était pas à l'aise avec la situation, Azel n'avait aucune envie de l'effrayer ou pire de lui faire mal, elle était décidée à aller à un rythme lent et par conséquent, elle voulait que ce soit Reagan qui lui donne l'autorisation d'aller plus loin. Très vite quelques pièces de tissus tombèrent et Azel se stoppa net quand le corps de la brune se découvrait complètement à elle, sa gorge s'asséchant directement. « Tu es magnifique Reagan. » Évidemment elle le lui avait déjà dit mais jamais dans cette situation, elle détaillait du regard le corps de la belle tentant d'imprimer cette image à jamais dans son esprit, elle pouvait mourir tranquille à présent. S'apprêtant à repartir à la conquête de son corps, Azel fut surprise du renversement de situation alors que Reagan venait la plaquer sur le lit pour prendre le dessus. Elle n'avait pas penser à cela et les lèvres de la brune qui dérivaient le long de son corps n'aidant en rien à sa compréhension. Elle emprisonna furieusement sa lèvre inférieure alors qu'elle pouvait sentir le souffle de la jeune femme contre son bas ventre alors que son corps se tendait. Elle souhaitait certes que ce soit Reagan qui lui donne son autorisation et prendre son temps, mais la position dans laquelle elle était, n'aidant en rien à garder son contrôle. Décidant qu'il fallait la stopper, elle ramena le visage de la jeune femme au sien avant de l'embrasser furieusement. Elle voulait que la jeune femme sache l'effet qu'elle pouvait avoir sur elle, elle voulait qu'elle comprenne aussi tous les sentiments qu'elle pouvait ressentir à son égard .Se relevant sur le lit, elle força la jeune femme à s’asseoir sur elle avant de retirer son sooutien-gorge, enfin elle pouvait sentir sa peau libre de tout rempart contre celle de Reagan. Azel décolla leurs lèvres pour venir croiser son regard, le souffle court. Elle passa tendrement une main dans les cheveux bruns avant de sourire légèrement. Elle tenait ce qu'elle avait de plus précieux dans ce monde entre ses bras et elle souhait le savourer, après tout peut-être que dès le lendemain, Reagan allait se rendre compte que ce n'était pas ce qu'elle voulait, qu'elle le regrettait et qu'elle ne souhaitait plus lui parler. Cette idée lui déchira le cœur alors qu'elle vient déposer un baiser entre ses deux seins. « Je t'.... » Sa phrase resta en suspend alors qu'elle se rendit compte de ce qu'elle s'apprêtait à dire. Elle ne voulait pas effrayer la jeune femme, lui faire peur avec de grandes déclarations alors qu'elle-même ne savait même pas où elle en était. Souriant de nouveau, elle vint sceller leurs lèvres, toujours dans la même position avant que sa bouche ne dérive le long du thorax de la belle. Très vite elle retrouva sa poitrine, cette fois ci nue face à son regard et c'est avec un certain plaisir qu'elle vint embrasser le sein gauche alors que sa main venait flatter le second. Quelque part Azel désirait aussi faire oublier Declan à la jolie brune, lui prouver qu'elle n'avait plus besoin de lui maintenant qu'elle était là et c'est aussi avec une certaine jalousie qu'elle continua à flatter le sein découvert de sa langue. Elle voulait l'emmener là où, elle espérait, aucun autre ne l'avait emmenée, elle souhaitait lui faire découvrir le véritable plaisir, celui qui enserre les entrailles. Elle délaissa le sein meurtrie par sa bouche où un suçon était entrain de faire son apparition, pour s'attaquer au second alors que sa main libre venait s'aventurer plus bas, cette fois ci sous les sous-vêtements de la jeune femme. L'humidité qu'elle trouva vint la faire sourire contre la peau tannée alors qu'avec douceur et lenteur elle venait caresser son centre. Elle ne voulait pas précipiter les choses, être certaine que la brune se sente assez à l'aise pour la laisser aller plus loin, mais elle se décida enfin à accélérer un peu les choses. Son bas ventre était en feu alors que son cœur pulsait dans poitrine. Elle inversa de nouveau leur position alors qu'elle fit descendre le dernier rempart à la nudité de sa belle. Avec un certain sourire aux lèvres, elle quitta sa poitrine pour descendre le long du corps. Ses lèvres ne s'attardèrent pas longtemps sur les abdominaux qu'elle dévorait pourtant du regard, en réalité rapidement ses lèvres trouvèrent l'intérieur des cuisses de la brune. Jamais Azel ne s'était sentie aussi impatiente, jamais elle n'avait eu ce sentiment de désir qui semblait avoir pris place au sein de ses veines, elle était un volcan qui menaçait d'entrer en irruption. Elle souffla doucement sur ce qu'elle désirait avant, dans un dernier regard pour Reagan, venir embrasser sa boule de nerfs.
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ On m'aurait dit que la soirée se terminerait ainsi, je ne l'aurais pas cru. Comment est-ce que j'aurais pu envisager me retrouver avec Azel, dans ma chambre, à moitié nue face à elle ? D'ailleurs, je ne me sens pas forcément à l'aise. Et si tout d'un coup, elle se rendait compte qu'ainsi je ne lui plais plus ? On dirait presque que la jeune femme arrive à lire dans mes pensées, car rapidement, elle vient me rassurer. « Tu es magnifique Reagan. » Un sourire, timide, se dessine sur mes lèvres. C'est peut-être ça qui me donne envie d'inverser les rôles, de lui procurer un peu de plaisir à mon tour. Je ne sais pas, mais je ne perds pas de temps pour laisser mes lèvres parcourir tout le haut de son corps. Mais Azel ne me laisse pas le temps de m'attarder au niveau de son bassin, elle me fait remonter à hauteur de son visage et rapidement, sans savoir exactement comment, je me retrouve assise sur elle. Elle retire alors mon soutien-gorge et vient s'approprier ma poitrine. Ma tête bascule en arrière, alors que mes ongles viennent doucement s'enfoncer dans sa peau. « Je t'.... » Elle quoi ? Je n'ai même plus le courage de lui demander ce qu'elle voulait dire. Si c'était vraiment important, elle me le dira plus tard, nous sommes plutôt occupées pour le moment. Mes doigts glissent jusqu'à son dos et je viens à mon tour décrocher l'attache du soutien-gorge qui vient gâcher la superbe vue que je pourrais avoir de ses seins. Le sous-vêtements s'éloigne de sa peau et je le lui retire avant qu'elle ne nous rallonge sur matelas. Nos deux corps ne peuvent pas se toucher plus qu'en ce moment et ce n'est pas pour me déplaire. Ses lèvres redescendent le long de mon corps, mais cette fois-ci, elles ne s'arrêtent pas au niveau de mon bassin. La jeune femme retire le dernier bout de tissu qui recouvre ma peau et elle se rapproche, doucement, mais sûrement de l'endroit le plus sensible de mon corps. Je sens son souffle contre ma peau et rien que cela a un effet immense sur moi. Ses lèvres se posent enfin et mon corps se cambre de façon brutale. À ce moment précis, je me sens exactement à ma place. Je suis bien, extrêmement bien. Ma poitrine se gonfle de plus en plus et ma respiration se fait plus bruyante à mesure qu'Azel prend possession de mon corps. Je ne sais pas si elle a déjà fait ça un jour, je ne lui ai jamais demandé, mais elle s'en sort parfaitement bien. Les sensations ne sont pas les mêmes que lorsque j'ai couché avec Declan, ce qui est normal vu que deux femmes ne font pas l'amour de la même manière qu'un homme et une femme, mais contrairement à mon unique fois avec mon petit ami, je me sens bien. N'est-ce pas là ce qu'il faut ? Plus les minutes passent et plus j'ai envie d'extérioriser le plaisir qu'elle me donne. Mais je ne peux pas, je n'ai pas le droit et je fais tout pour me l'interdire. Je commence à serrer les draps entre mes doigts, allant jusqu'à sentir mes ongles se planter dans ma peau. Sentant que c'est inefficace, je viens pincer ma lèvre inférieure entre mes dents, mais je suis naïve de croire que ça pourrait marcher et finalement, ce qui devait arriver arriva : je laisse un cri s'échapper de ma bouche. Un bruit que mes parents ont certainement pu entendre s'ils sont réveillés. Azel peut-être fière d'elle, elle m'a fait ressentir ce que Declan n'a pas réussi jusque là. Elle continue comme ça pendant encore un petit moment, jusqu'à ce que j'atteigne le maximum, l'extase. Mes muscles se contractent tous, les uns après les autres et ce n'est qu'à ce moment-là que la jeune femme décide enfin de faire remonter ses lèvres. Elles glissent le long de mon ventre, frôlent ma poitrine et finissent par épouser parfaitement les miennes. L'une de ses mains vient trouver la mienne, ses doigts s'entrelacent avec les miennes, alors que l'autre vient de nouveau se dessiner un chemin jusqu'au sud de mon corps. Elle veut vraiment m'achever. J'ai beau travailler sur moi, je ne peux pas retenir les gémissements qui n'attendent qu'une chose : se frayer un chemin à ses oreilles pour qu'elle comprenne à quel point j'aime ça. Petit à petit, elle ralentit la cadence de ses caresses et son visage vient se nicher dans mon cou. Elle retire sa main d'entre mes cuisses et la mienne vient caresser le dos de la jeune femme. Ma respiration se calme doucement, je ferme les yeux espérant que cela m'apaise plus vite. En les rouvrant, je monte l'une de mes mains à sa joue et je viens l'embrasser tendrement. C'est désormais officiel, j'ai trompé mon petit-ami.
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CODES LITTLE WOLF.
Dernière édition par Reagan Wiess le Mar 3 Mai - 20:35, édité 1 fois
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Sentir le souffle affolé de Reagan contre sa peau et entendre ses gémissements se faufiler à ses oreilles étaient certainement les deux choses qu'elle préférait au monde. Voir le corps de la belle se tendre à cause du plaisir qu'elle lui offrait avait quelque chose de grisant, tout comme les cris qu'elle ne pouvait s'empêcher de laisser échapper malgré toute sa bonne volonté. Le mieux dans tout cela, Azel avait bel et bien l'impression que pour la première fois de sa vie, Reagan venait de connaître l'orgasme et l'idée que cela soit grâce à elle, que Declan n'y était pas arrivé était encore plus grisant. Elle répondit avec tendresse au baiser offert alors qu'elle vint nicher sa tête dans son cou. « Tu es définitivement la plus belle chose que je n'ai jamais vu. » Parce que cela était vrai, elle l'avait vu se cambrer sous ses lèvres et cela ressemblait au plus beau tableau qu'elle avait pu admirer et pourtant elle avait été aux quatre coins du monde pour les observer. Tendrement, elle vint caresser sa joue venant dégager les quelques mèches de cheveux qui étaient venues se coller à sa nuque. « Tu dois être épuisée, allez princesse, il est l'heure de dormir. » Un nouveau sourire vint se dessiner sur ses lèvres alors qu'elle venait déposer un baiser sur sa clavicule, elle ouvrit ses bras pour que la jeune femme vienne s'y blottir et après quelques minutes, elle déposa un baiser sur le front de la brunette avant de souffler juste avant de s'endormir. « Je t'aime. » Azel se réveilla en douceur après qu'un rayon de soleil vint brûler sa tempe, les images de la veille vint s'imprimer dans son esprit alors qu'elle se rendit compte que son torse était collé au dos de Reagan, cette dernière fermement emprisonnée dans ses bras, comme si même pendant qu'elle dormait, Azel était effrayé de la voir partir. Observant la jeune femme dormir, la blonde ne put s'empêcher de sourire alors que ses doigts venaient glisser le long de la colonne vertébrale, sa peau était douce comme du satin et Azel se plaisait à se perdre sur dos découvert, un baiser vint se perdre sur l'omoplate de la belle avant de glisser dans la nuque et quand elle sentie Reagan bouger, Azel la laissa se retourner, sa main reposant sur sa hanche alors qu'elle venait déposer de doux baisers dans son cou, notamment sur les marques violettes qu'elle avait laissé durant la nuit. « Bonjour. » Elle croisa son regard et la blonde vint lier leurs lèvres de nouveau. Elle voulait profiter de ce moment, parce qu'elle connaissait Reagan, à présent elle connaissait la tendance de la jeune femme à changer d'avis dès que les choses devenaient un peu plus sérieuses, hier soir elle l'avait détenue dans ses bras pendant une partie de la nuit, pour une fois la brune n'avait été qu'à elle et aujourd'hui la réalité reprenait sa place, elle allait devoir laisser Reagan à Declan tandis qu'elle, elle devait gérer un fiancé qu'elle n'aimait plus, son cœur pris par celle qui la rejetait. Elle laissa ses lèvres se perdre au dessus de la poitrine à nouveau découverte, mais très vite son élan fut coupé par trois coups portés à la porte. « Reagan tu es réveillée ? » Même si elle n'avait pas passé beaucoup de temps avec la famille Wiess, Azel avait reconnue la voix de la mère de Reagan et immédiatement elle se figea toute envie disparue, en réalité elle était aussi paniquée que la brune mais suivant le regard de la demoiselle qui se portait sur le placard, Azel secoua la tête avant de murmurer très sérieusement. « Non, il en est hors de question. » Elle secoua de nouveau la tête alors que la mère de la brune s'acharnait à essayer d'ouvrir la porte qui avait été, heureusement, verrouillée la veille. Finalement, ne voyant pas tellement d'autres solutions, Azel attrapa le draps qu'elle enroula autour de son corps avant de se rendre jusqu'au placard et une fois enfermée à l'intérieur, elle put entendre plus clairement la voix de la mère de sa belle alors qu'elle renforçait sa prise autour de son corps. A ce moment précis elle détestait Reagan, elle avait l'impression d'être humiliée, là dans le placard d'une ado de dix-neuf ans qui était en couple et pour qui elle avait complètement craqué alors qu'elle était complètement nue seulement cachée par un drap. Alors oui, à ce moment précis, elle détestait Reagan. Le nom de Declan parvint à ses oreilles alors qu'elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer le jeune homme à sa place et l'idée la fit trembler de dégoût, après cette nuit, savoir qu'il avait légitimement le droit de prétendre à la même chose qu'elle avait tendance à la mettre en colère, oui elle était jalouse, furieusement jalouse. Enfin la voix de Reagan lui indiqua qu'elle pouvait sortir et c'est donc énervée qu'elle sortie du placard, ses bras serrant le drap autour de sa poitrine. « Je trouve ça ironique comme situation, moi sortant d'un placard je veux dire. » Elle était sarcastique, mais c'était toujours le cas quand elle était contrariée et à ce moment précis elle était plus qu'en colère, elle était jalouse en plus de ça. « Je n'arrive pas à croire que j'ai dû me cacher dans un placard ! » Elle secoua la tête avant de laisser tomber le drap blanc, exposant son corps nu à la jolie brune, corps qu'elle cacha rapidement à l'aide de ses vêtements. En réalité elle enfila son chemisier qu'elle boutonna qu'à moitié et sa jupe, elle ne prit même pas la peine de chercher ses sous-vêtements. Son regard trouva de nouveau celui de la jeune femme et elle pu sentir son cœur fondre, elle était incapable de rester énervée contre elle deux minutes de plus. Se rapprochant de Reagan, elle soupira et déposa un furtivement un baiser sur ses lèvres. « Je suis toujours en colère. »
oh you're in my veins and i cannot get you out. oh you're all i taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Voilà donc ce qu'il me manquait avec Declan : le plaisir. Il avait eu de nombreuses occasions pour me le faire ressentir, mais jamais il n'y était parvenu et je me retrouvais à le repousser avant même t'entamer les préliminaires. Azel, elle, avait réussi à me faire connaître cela en une et unique fois. Je viens tendrement caresser son dos. « Tu es définitivement la plus belle chose que je n'ai jamais vu. » Une chose est sûre, Azel sait comment me parler et me mettre à l'aise. Je ne suis pas une adepte des compliments, mais quand ils sortent de sa bouche, ils prennent une autre dimension. « Tu dois être épuisée, allez princesse, il est l'heure de dormir. » La blonde ouvre ses bras et je viens me blottir contre elle. Elle a raison, il est temps de dormir, ce n'est pas tout, mais j'ai cours demain. Mes bras l'entourent et je ferme les yeux. Malheureusement pour moi, le sommeil ne me vient pas rapidement, je suis bien trop occupée à me repasser les images de notre soirée. « Je t'aime. » Quoi ? Azel est-elle réellement consciente de ce qu'elle vient de dire, de ce qu'elle a laissé passer entre ses lèvres ? Je ne dormais pas encore, mais avec cette déclaration, ce n'est pas prêt d'arriver. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle est amoureuse de moi. J'ai dix-neuf ans, j'ai un style de vie à l'opposé du sien et je suis une femme ! Elle croit être amoureuse de moi, mais ce n'est pas le cas. C'est comme moi. Je crois être en train de tomber amoureuse d'elle, mais ce n'est pas le cas, enfin je ne crois pas.
Je me fais réveiller par les doigts d'Azel qui parcourent ma colonne vertébrale de haut en bas. Je sens ensuite ses lèvres se poser dans mon dos et ce contact me provoque un frisson. Je viens alors me retourner, la blonde ne me laisse même pas le temps d'ouvrir la bouche, elle dépose ses lèvres dans mon coup et dans un réflexe, je laisse un petit gémissement s'échapper de ma bouche. « Bonjour. » Je ne trouve pas nécessaire de rajouter quelques choses, je me contente de lui sourire. Un sourire large et honnête. Azel se rapproche légèrement de moi et nos lèvres viennent tendrement se rencontrer, comme elles commencent à en avoir l'habitude. La douceur de ses lèvres dévie ensuite sur le haut de ma poitrine, elle veut de nouveau me rendre folle ? Et de si bonne heure ? « Reagan tu es réveillée ? » Et merde. Le timing est des plus mauvais. La panique commence à s'emparer de moi et je me retrouve tétanisée, je n'arrive plus à bouger. Il faut pourtant que je m'active et que je trouve une solution. Je me lève rapidement du lit et je récupère mes affaires. Je les enfile et jette un coup d'oeil sur Azel, sur le placard et une nouvelle fois sur Azel. « Non, il en est hors de question. » « S'il te plaît. » Il n'y a pas d'autre solution qui s'offrent à nous et la jeune femme finit par le comprendre, elle enroule le drap autour d'elle et file se cacher dans l'armoire. J'essaye de cacher un maximum ses affaires qui traînent sur le lit et je vais ensuite ouvrir la porte. « Qu'est-ce qu'il y a ? » « Je viens t'apporter ça. » Elle dépose un tas de linge repassé sur mon bureau. « Et pour te dire que tes grands-parents passent ce soir, alors ne tarde pas après l'école. » Je hoche la tête, espérant ainsi la faire partir au plus vite. « Tu pourras dire à Declan qu'il peut sortir du placard. » Declan, comment ça Declan ? De quoi parle-t-elle ? « Comment ça ? » Un sourire se dessine sur son visage, comme si elle connaissait parfaitement cela et qu'elle faisait ça aussi quand elle était jeune. « Je vous ai entendu, je sais qu'il est là. » Ma gorge se serre et je passe une main dans mes cheveux, histoire de détourner mon regard du sien sans paraître coupable. « Je dois partir au boulot. Ne sois pas en retard. » Elle vient déposer un furtif baiser sur ma joue, je l'aurais bien évité comme j'en ai l'habitude depuis plusieurs semaines, mais elle est trop rapide pour ça. Elle tourne ensuite les talons et quitte ma chambre, fermant la porte derrière elle. Je me laisse tomber sur mon lit et regarde longuement le plafond de ma chambre avant de finalement tourner le visage vers mon placard. « Azel. Tu peux sortir. » Sans attendre plus longtemps, la blonde m'obéit. « Je trouve ça ironique comme situation, moi sortant d'un placard je veux dire. » Je sais bien qu'elle va m'en parler pendant longtemps de ce moment plutôt gênant, mais il était impossible pour moi de laisser ma mère nous surprendre. Elle ne pouvait pas nous surprendre, Azel et moi, nues dans le même lit. « Je n'arrive pas à croire que j'ai dû me cacher dans un placard ! » La jeune femme laisse tomber le drap qui cachait jusque là son corps. Mon coeur rate un battement et je me laisse distraire par sa nudité. Mon regard détaille chacune des parcelles de son corps et un sourire s'installe sur mon visage, naturellement, sans que je puisse le contrôler. « Je suis toujours en colère. » Nos lèvres se séparent et ma tête oscille de droite à gauche. C'est faux, elle n'est pas en colère ou du moins, je vais essayer de faire en sorte qu'elle n'y soit plus. Mes bras viennent entourer son cou et je viens de nouveau l'embrasser. Quand nous nous serons séparées, tout à l'heure, je sais que les choses auront changé, que je me ferais plus distante, alors autant en profiter pour le moment. Mon dos retrouve le matelas et j'entraîne la jeune femme avec moi. Je l'embrasse encore et encore, jusqu'à ce qu'elle vienne s'allonger à mes côtés. Je glisse ma main sous son chemisier et vient dessiner de petites formes sur son ventre. Mon regard est posé au loin, c'est plus fort que moi, je commence à cogiter sur ce qui s'est passé cette nuit, mais aussi sur ce qu'elle m'a dit avant de s'endormir. Elle m'aime. Qu'est-ce que je suis censée faire face à ça ? Je l'aime bien moi aussi, beaucoup même, mais il y a Declan aussi. Le visage d'Azel est tourné vers moi, je reporte alors mon attention sur elle. « Nous sommes quoi toutes les deux ? L'autre jour, j'ai dit à mes parents que nous étions amies, mais ce n'est pas le cas. Les amies ne couchent pas ensemble. » Je n'utilise pas le terme d'amour, mais c'est voulu. Je suis consciente que ce qui s'est passé cette nuit est la preuve de nos sentiments réciproques, mais il est hors de question pour le moment que je lui avoue que je ressens quelque chose pour elle.
Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste, at night inside of my mouth. ✻✻✻ Elle n'avait pas imaginé cela. Après sa dispute avec Nick, les verres qu'elle s'était enfilé au bar, elle ne s'était pas imaginé tout ça. Elle n'avait pas prévu de se retrouver encore une fois avec Reagan, elle n'avait pas prévu avoir la chance de pouvoir l'aimer une bonne partie de la nuit et surtout elle ne s'était pas imaginé devoir mettre un qualificatif sur leur relation. Elle aimait Reagan, elle l'aimait comme jamais elle n'avait aimé, mais elle restait fiancé à un homme exceptionnel, un homme qui l'aimait et qui était prêt à décrocher la lune pour elle, un homme qui lui offrait une vie stable, une venir avec un mariage et des enfants, Reagan était une jeune femme de dix-neuf ans qui était en couple et qui fuyait un peu trop souvent et oui elle l'aimait, elle en était follement amoureuse, mais à seulement dix-neuf ans, elle n'avait pas les mêmes priorités dans la vie, elle ne voudrait pas se marier avant un bon moment, de même pour les enfants, alors qu'Azel approchait ses trente ans et qu'il était temps pour elle d'avancer dans sa vie. Son regard perdu dans celui de la jeune femme, Azel soupira longuement avant de venir caresser la joue de la belle brune. « Est-ce qu'on est obligé de mettre une étiquette ? Nous ne sommes pas amies Reagan, nous ne l'avons jamais été, depuis la première fois que je t'ai vu, j'ai su que je voulais plus, beaucoup plus. Et je n'ai pas couché avec toi hier soir, je ne couche pas avec les gens, du moins seulement si pour un soir, et je te veux plus que pour un simple soir. Je te veux entièrement. Mais je sais que tu es en couple, que tu n'es pas prête et que tu es jeune. Moi même je ne peux pas me laisser aller comme je le veux, alors pour l'instant on peut peut-être juste … juste se laisser aller, sans réfléchir à quoi que ce soit, on voit comment les choses évolues et on avise ensuite. » Un léger sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne vienne embrasser tendrement la jeune femme. « Et maintenant, tu arrête de parler. » Elle descendit une nouvelle fois ses lèvres le long du corps de la jeune femme, décidée à profiter au maximum de la maison désormais totalement vide.