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 it's been a while since i have even heard from you (delie)

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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptySam 23 Avr 2016 - 21:55


it's been a while since
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Assise en tailleur sur la plage, jouant avec les cailloux dissimulés dans le sable, Debra se disait qu’elle pourrait rester là des heures, à regarder la mer, jouant avec le sable et surtout, à se couper du monde réel. Au moins, ici, elle avait l’impression de ne plus avoir de soucis, qu’elle était tranquille et surtout que ce ventre arrondit n’existait plus. Pour le moment, il n’était pas trop voyant pour les autres qui pouvaient la regarder - surtout qu’elle ne semblait pas prendre de poids alors qu’elle avait un enfant qui grandissait en elle, elle devait avoir une bonne génétique -, mais elle elle savait qu’il était là. Et elle le maudissait. Elle ne lui ferait pas de mal, mais elle maudissait cette chose qui grandissait en elle et ce qu’elle lui faisait faire. La seule chose à laquelle Debra n’avait pas pu renoncer après l’annonce de cette grossesse, c’était la cigarette. Certes, elle avait diminué, mais elle avait été incapable d’arrêter complètement. Et lorsqu’elle songeait à arrêter, ça la stressait d’avantage et elle fumait d’avantage. Tout le monde savait que le stress et la cigarette n’étaient pas de bons éléments pour un bébé, même Debra dans son état le plus têtu le savait. Dans tous les cas, une cigarette elle en voulait une maintenant, mais elle venait de finir la dernière quelles minutes plus tôt. Soupirant, elle retira son tee-shirt et son short en aillant vérifié que son frère ou sa femme ne se trouvaient pas dans le coin à tout hasard, et elle partit en direction de la mer. L’eau ici était carrément meilleure qu’en Irlande pour se baigner, elle pourrait venir tous les jours tellement elle aimait ça. A vrai dire Brisbane semblait avoir énormément d’avantages par rapport à Dublin, pour ça elle ne regrettait pas d’avoir eu plusieurs coups de pouce pour prendre ses bagages et partir. Elle aurait juste aimé le faire sans que ce soit pour des coups durs, que ce soit pour son frère ou elle. Debra resta bien une bonne vingtaine de minutes dans l’eau avant de revenir s’étendre sur la serviette de plage qu’elle avait apporté. Bien sur, trop coupable de faire du mal à ce qui grandissait dans son ventre, elle s’allongea de mauvaise fois sur le dos, couvrant ses yeux de ses lunettes de soleil. Elle dut d’ailleurs s’endormir, car c’est une voix qu’elle semblait connaître mais pas reconnaître qui la réveilla. « Debra ? » Elle fut éblouie en ouvrant les yeux, si bien qu’elle dut se remettre en position assise pour voir quelque-chose. Un jeune homme, laissait deviner sa silhouette, se tenait juste à côté d’elle. Soupirant, elle attrapa son tee-shirt pour l’enfiler rapidement - elle ne voulait pas qu’on puisse deviner par n’importe quel moyen son ventre arrondi. « Je ne sais pas qui tu es, ni comment tu connais mon prénom, mais si t’es là pour mater c'est même pas la peine tu peux faire demi-tour ! » Attrapant nerveusement son sac, elle en sortit son téléphone pour voir si Ben n’avait pas tenté de la joindre - en vain, ça lui aurait permis d’échapper à ce pervers. Tant pis, elle sortit alors rapidement derrière une cigarette, l’allumant et faisant comme si le jeune homme n’était pas là. Elle ne l’avait pas reconnu après tout, il n’était donc pas important pour elle et elle n’avait pas l’intention de faire connaissance et copain-copain maintenant. Elle ne voulait pas que les gens sachent qu’elle attendait un bébé, elle se ferait de nouveaux amis une fois qu’elle se serait débarrassé du bambin.

©LULEABY


Dernière édition par Debra Brody le Jeu 30 Juin 2016 - 3:10, édité 2 fois
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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyMar 7 Juin 2016 - 11:47



❝ It's been a while since I have even heard from you ❞


Debra & Charlie
Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie. △

J’avais plus ou moins toujours été quelqu’un d’assez solitaire sur les bords. Je n’étais pas associable à proprement parler et lorsque je le devais je savais me fondre facilement dans la masse, mais le contact humain n’était pas non plus ce que je recherchais en priorité. J’appréciais davantage à la compagnie de quelqu’un d’autre, un bon vieux livre. Evidemment, en grandissant, j’avais appris à m’assouplir, à paraître moins hautain en société. J’avais peu à peu compris que mes réponses monosyllabiques avaient tendance à agacer et me faire passer un snobinard que je n’étais, au fond de moi, pas tant que ça. La cause de ce changement était avant tout la naissance de mon neveu qui m’avait poussé à m’ouvrir davantage au monde et aux autres. Mais également en quittant ma tour dorée de Londres et ma place élitiste à Oxford pour l’Australie, j’avais compris que j’avais besoin des autres, plus que ce que je n’oserai jamais me l’avouer. Depuis mon arrivée à Brisbane, j’étais de moins en moins seul avec moi-même. Je vivais avec ma sœur, mon frère et mon neveu, qui me laissaient assez peu de temps libre à passer seul, de plus, mon stage chez ABC m’occupait la majeure partie de mes journées. C’était pour cette raison, que j’éprouvais le cruel besoin de m’exiler, de me retrouver seul sans avoir à paraître civilisé et à être aimable. Je voulais pouvoir vaquer à mes occupations sans être interrompu par mon neveu ou d’autres personnes qui solliciteraient mon aide ou mon attention. J’avais profité du fait que Gauthier était parti faire de la randonnée en montagne pour la journée et que Théodora soit disponible pour sortir profiter du soleil avec Oliver, pour m’accorder un peu de temps à moi. J’étais donc allé sur la plage, l’élément de cette ville qui m’avait aidé à l’aimer au moins autant que j’avais aimé Londres du temps où j’y habitais. Je me demandais d’ailleurs, le regard visé sur l’horizon, si je serais capable d’un jour me lasser de cette vue. Pieds nus, lunettes de soleil sur le nez, assis sur le sable, à lire un livre, je profitais de ce temps qui m’était accordé pour m’évader un peu. Je lisais un roman d’Albert Camus, l’étranger pour être exact et dans sa version originale. C’était d’ailleurs là l’un des seuls avantages que j’avais su tirer de l’éducation de mes parents : ce goût pour les langues et cette facilité à les maîtriser. C’était en général le genre de choses qui arrivaient facilement lorsqu’un enfant passait le plus clair de son temps avec une fille au pair qui ne lui parlait que sa langue maternelle et ce depuis son plus jeune âge. J’avais tout petit appris à maîtriser l’allemand en premier lieu, mélangeant souvent l’anglais et l’allemand les premières années. Les autres langues avaient rapidement suivi, parce que je m’y intéressais beaucoup et mes parents m’envoyaient à toutes les vacances dans d’autres pays, dans des stages linguistiques hors de prix où j’étais entouré de gosses à la même jeunesse dorée que moi et qui présentaient tous la même facilité pour les langues que moi. C’était tout de même un luxe, selon moi de pouvoir lire la majorité des grandes œuvre littéraires dans leur langue natale sans peine. Voilà cependant plusieurs minutes que je n’étais plus vraiment concentré sur ma lecture et que je laissais mon regard vagabonder ça et là sur la plage. De loin, j’observais vaguement une jeune femme brune assez filiforme nager dans la mer. Ce fut lorsqu’elle décida de quitter l’eau pour rejoindre la plage que je portais réellement mon attention dessus. Sans trop savoir pourquoi, ni de où je tenais cette impression, j’avais la sensation de connaître cette silhouette. Je plissais les yeux, mes lunettes de soleil n’étant pas à ma vue et mon léger astigmatisme m’empêchant de visualiser les détails de loin, je peinais à reconnaître son visage. Je décidais alors, livre à la main, laissant mes chaussures dans le sable à côté de mon sac, de m’approcher de la jeune femme afin de pouvoir fixer mes idées une bonne fois pour toutes. Elle s’était allongée, les yeux fermés, pour lézarder au soleil. Ses lunettes de soleil m’empêchaient de m’assurer à cent pour cent que c’était bien elle, mais j’aurai juré reconnaître : « Debra ? » demandai-je aussitôt d’une voix un peu hésitante. Elle se redressa un peu maladroitement, remettant rapidement son tee-shirt. « Je ne sais pas qui tu es, ni comment tu connais mon prénom, mais si t’es là pour mater c'est même pas la peine tu peux faire demi-tour ! » s’exclamait-elle aussitôt. Elle attrapa son sac et sortait son téléphone pour le consulter. Je l’observais faire, un peu curieux, mais amusé également. Pour le coup, je n’avais plus le moindre doute, la jeune femme qui se trouvait là n’était autre que Debra. Je le regardais alors sortir une cigarette pour l’allumer, tout en continuant de faire comme si je n’étais pas là. « T’es pas vraiment mon genre tu sais » glissais-je alors dans un sourire en coin, en relevant mes lunettes de soleil sur mon crâne afin qu’elle puisse voir mes yeux et me reconnaître. « En tous les cas, toujours aussi diva à ce que je vois » plaisantais-je, sachant très bien que ce qualificatif n’allait pas lui plaire.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Jeu 2 Fév 2017 - 14:04, édité 1 fois
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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyJeu 29 Déc 2016 - 15:38


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Debra abordait avec cet inconnu la même technique qu’elle avait appliqué pendant des semaines avec cet être grandissant dans son ventre. En ignorant le problème, il finirait surement par déguerpir. Mais apparemment, cette technique était vraiment nulle à chier car que ce soit pour le gosse ou pour l’homme mystère, ni l’un ni l’autre n’avait disparu. « T’es pas vraiment mon genre tu sais » Elle leva les yeux au ciel, toujours en évitant saignement de regarder l’inconnu, continuant de fumer sa cigarette comme si cette situation était absolument normale. « Je suis le genre de tout le monde, du coup j’ai du mal à te croire quand tu dis ça. » « En tous les cas, toujours aussi diva à ce que je vois » Ecarquillant les yeux - des yeux qui avaient tourné noirs tellement cette situation commençait à l’énerver -, elle finit par tourner d’un geste sec sa tête vers l’homme. « Ecoute, mon petit. Je pense qu’il va réelle… » Et finalement, ça la frappa d’un coup sec, comme la foudre. Maintenant qu’elle avait daigné le regarder en face et qu’il avait enlevé ses lunettes de soleil, c’était comme si tous ses souvenirs étaient revenus au galop, d’un coup. « Et. Bah. Merde. » Elle eut un petit rire, avant de finir par se mettre debout et de venir prendre Charlie dans ses bras pendant quelques secondes, avant de se reculer de nouveau pour le regarder - dévisager - de haut en bas. « Monsieur petit bourgeois en Australie, mais bordel qu’est-ce que tu fous là ? Tu vas pas finir écrevisse avec tout ce soleil ? T’as pas trop peur ? » Dire que leur derrière rencontre remontait, c’était un euphémisme. Debra ne savait pas si elle pourrait dire quand est-ce qu’ils s’étaient vus pour la dernière fois. Une chose était sure en tous cas, c’était que maintenant qu’elle l’avait reconnu, elle s’en fichait de comment il pouvait la voir. Charlie était un élément du passé, mais un élément spécial. Il ne faisait pas partie de ses gens qui l’avaient vu grandir comme la petite fille à ses parents, il n’était pas celui qui avait une idée préconçue de la personne qu’elle devait absolument devenir. Et par conséquent, il ne faisait pas partie des gens à qui Debra allait devoir se sentir obligée de jouer la comédie - elle ne l’avait jamais fait avec lui, elle n’allait pas commencer maintenant. Son sourire quitta quelques secondes son visage par la suite. « Par contre tu dis une fois de plus que je suis une diva et je te fais bouffer tout le sable de la plage. » La jeune femme vint se rasseoir sur sa serviette de plage, se décalant légèrement, tapotant de sa main non prise par la cigarette le sol à ses côtés. « Viens t’asseoir, aller ! T’es là depuis quand ? » Parce-qu’aux dernières nouvelles, Debra n’avait jamais ouïe que Charlie quitterait un jour l’Angleterre. Il aimait trop cette petite terre autant humide que celle de la jeune femme pour la quitter. Il avait tout ce dont il avait besoin là-bas, alors pourquoi se retrouver à flâner tel le touriste qu’il était sur une des pages de Brisbane, dans l’un des pays les plus ensoleillé du monde ?

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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyDim 1 Jan 2017 - 23:32



❝ It's been a while since I have even heard from you ❞


Debra & Charlie
Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie. △
Elle était incorrigible. Si j’avais encore hésité quant à savoir si c’était bien elle ou non, son répondant et ses répliques cinglantes auraient tôt fait de m’ôter tout doute quant à son identité. « Je suis le genre de tout le monde, du coup j’ai du mal à te croire quand tu dis ça. » répondait-elle avec son flegme habituel, ce qui me faisait carrément marrer. Je me décidais alors la taquiner un peu, me demandant sérieusement combien de temps elle allait mettre avant de comprendre ce qu’il se passait et qui était réellement face à elle. « Ecoute, mon petit. Je pense qu’il va réelle… » réagissait-elle, exactement comme je l’aurais prédit. Cependant le fait qu’elle s’interrompe avant la fin de sa phrase me prouvait qu’elle venait enfin de remarquer que c’était à moi qu’elle s’adressait depuis le début. A aucun moment, je n’avais douté du fait qu’elle soit capable de me reconnaître : on n’oubliait pas un Hazard-Perry si facilement et surtout pas moi. Mais c’était surtout parce que je savais que la relation qui nous unissait avec Debra était si particulière que le temps même n’avait pas d’emprise dessus, bien que nous fussions tous les deux bien trop fiers pour s’avouer quoi que ce soit. « Et. Bah. Merde. » J’éclatais aussitôt de rire et je l’entendais se joindre à moi avant de se lever et de me serrer dans ses bras. Je lui rendais son étreinte : « T’en auras mis du temps… Je crois que l’air australien asphyxie tes neurones » la taquinais-je avec un petit clin d’œil alors qu’elle relâchait son étreinte pour m’observer de haut en bas et je la laissais faire, prenant légèrement la pose. « Monsieur petit bourgeois en Australie, mais bordel qu’est-ce que tu fous là ? Tu vas pas finir écrevisse avec tout ce soleil ? T’as pas trop peur ? » me demandait-elle alors, taquine et je riais un peu, amusée sa petite pique. « Tu peux parler Miss Irish, mais il me semble que de là où tu viens, le soleil ne pointe son nez que deux fois par an » répliquais-je. C’était de bonne guerre après tout, étant donné que seulement une mer séparait nos deux pays d’origine. C’était d’ailleurs tellement improbable de la croiser ici ! Au moins aussi improbable que toutes nos précédentes rencontres lors de colonies de vacances dans lesquelles nos parents nous envoyaient passer les vacances quand nous étions plus jeunes. « Par contre tu dis une fois de plus que je suis une diva et je te fais bouffer tout le sable de la plage. » me menaçait-elle alors en me lançant un regard significatif. « J’hésite vraiment à le dire une fois de plus, rien que pour le plaisir de te voir essayer » Je lui adressais un clin d’œil taquin en riant un peu. « Viens t’asseoir, aller ! T’es là depuis quand ? » Je m’asseyais à ses côtés sur sa serviette de plage. « Eh bien figure-toi que je suis ici depuis bientôt 3 ans quand même » Debra me lançait un regard étonné. « Oui oui tant que ça, moi-même j’ai un peu de mal à m’y faire » Je riais un peu, c’était quand même une drôle amitié que nous avions là tous les deux, une amitié longue distance et à parler régulièrement sur les réseaux sociaux de tout et de rien et en ignorant les principaux bouleversements qui avaient eu lieu dans la vie de chacun. « Et je suis ici pour Théo. Elle est tombe enceinte quand elle avait encore 18 ans. Tu sais comment sont mes parents… Ils lui ont imposé d’aller en Suisse se faire prendre en charge dans un établissement médical jusqu’à l’accouchement pour ensuite faire adopter le bébé. Et malheureusement, c’était pas vraiment dans les plans de Théo… » Je grimaçais un peu, non pas parce que je n’approuvais pas le choix de ma petite sœur, au contraire, mais parce que je me souvenais encore de l’ambiance qui régnait chez nous. Déjà que de base ce n’est pas fou, l’annonce de la grossesse de Théo avait été une véritable bombe pour tout le monde. « Gauthier a fini par péter un câble. Il venait d’obtenir une mutation à Brisbane, du coup il a décidé d’emmener Théo avec lui. Du coup je les ai suivis » Sans jamais les avoir rencontrés, sauf Théodora au cours d’une de nos colonies, Debra connaissait tout de ma famille et de mes relations avec chaque membre. Elle savait à quel point j’étais proche de ma petite sœur et le rôle de père que Gauthier avait toujours endossé pour nous. « Je suis donc l’heureux tonton d’un petit Oliver, qui a 2 ans. » Un large sourire fier venait se plaquer sur mes lèvres à cette annonce. « Mais toi Debra, qu’est-ce que tu fais là ? Je peux d’ailleurs dire, qu’à en juger ton teint blafard d’irlandaise, que ça ne fait pas longtemps que tu es de ce côté-là du monde. Je te manquais, c’est ça ? » plaisantais-je, bien que je voulais réellement connaître la raison de sa venue. « Dis-moi au moins que tu restes suffisamment longtemps pour qu’on puisse aller boire un coup un de ces soirs ? J’ai bien envie de faire un petit remake de cette soirée qu’on avait passé sur cette plage à Malte » dis-je en faisant clairement allusion à une soirée qu’on avait passé en colonie de vacances et où nous avions finis particulièrement alcoolisés tous les deux.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Jeu 2 Fév 2017 - 14:04, édité 1 fois
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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyMer 1 Fév 2017 - 23:52


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Après qu’elle lui ait fi signe de s’asseoir à ses côtés, Charlie ne tarda pas à s’exécuter. Elle avait hâte d’entendre les raisons qui avaient poussé le jeune homme à atterrir ici - sa curiosité n’ayant d’égal que son égoïsme. « Eh bien figure-toi que je suis ici depuis bientôt 3 ans quand même » Un de deux sourcils de Debra se hissa sur son visage, signe de surprise de la part de la réponse du jeune homme. Et puis, ça lui indiquait quand même au passage que s’il avait survécu ici pendant trois ans, ça devrait être faisable pour elle aussi. Qu’on pouvait survivre à tant de soleil en tous cas, sans voir la pluie taper à vos carreaux tous les quatre matins. « Oui oui tant que ça, moi-même j’ai un peu de mal à m’y faire » « Ca laisse de l’espoir, c’est bien, je trouve. » Elle hocha rapidement des épaules, attitude décontractée comme elle seule avait le secret. « Et je suis ici pour Théo. Elle est tombe enceinte quand elle avait encore 18 ans. Tu sais comment sont mes parents… Ils lui ont imposé d’aller en Suisse se faire prendre en charge dans un établissement médical jusqu’à l’accouchement pour ensuite faire adopter le bébé. Et malheureusement, c’était pas vraiment dans les plans de Théo… » Pas que Debra ne voulait pas entendre la suite de la réponse que Charlie était en train de lui exposer - sachant, qu’après tout, c’était elle qui avait demandé des détails -, mais à partir du moment où il avait prononcé le mot enceinte pour parler de la grossesse de sa soeur, elle avait décroché. Parce-que comprendre que c’était Charlie a qui elle parlait, revenir des années en arrière en revoyant sa tronche, ça l’avait fait presque oublier sa propre condition. Mais apparemment, c’était le genre de chose qu’on ne se devait pas d’oublier et qui revenait vite à la surface. Bordel, c’était pas possible d’être réellement aussi stupide. « Mais toi Debra, qu’est-ce que tu fais là ? Je peux d’ailleurs dire, qu’à en juger ton teint blafard d’irlandaise, que ça ne fait pas longtemps que tu es de ce côté-là du monde. Je te manquais, c’est ça ? » Secouant légèrement la tête pour se sortir de ses pensées, Debra releva son regard vers Charlie - un regard qui, même si elle aurait voulu le maitriser bien mieux que ça, se voulait perdu. C’était le fait qu’il l’ait appelé par son prénom qui l’avait sorti de ses songes, et maintenant elle devait fournir un effort sur-humain pour tenter de se rappeler la question qu’il venait de lui poser. Elle étira un petit sourire timide sur ses lèvres, chose qui ne lui ressemblait absolument pas. « Quelque-chose comme ça oui, on va dire. » Et elle pria très fort dans sa tête pour que sa réponse aille avec la question de Charlie. Mais apparemment, vu qu’il enchaina rapidement, ça devait être le cas. « Dis-moi au moins que tu restes suffisamment longtemps pour qu’on puisse aller boire un coup un de ces soirs ? J’ai bien envie de faire un petit remake de cette soirée qu’on avait passé sur cette plage à Malte » Elle soupira, longuement, trop longtemps, avant de venir caler son menton sur ses genoux, venant entourer ses jambes de ses bras. « J’aimerai tellement, si tu savais… » Fermant les yeux, elle sentait les larmes lui monter. Les hormones, ces saletés de choses inventés pour faire rager encore plus les femmes durant leur grossesse. « Je resterai ici suffisamment hein, t’en fais pas, mais… » C’était comme si les mots étaient bloqués dans sa gorge. Après tout, si Debra lui disait là maintenant, Charlie serait la première personne - en dehors des médecins qu’elle avait vu - qui serait au courant de ça. Et elle n’arrivait déjà pas à se l’avouer dans le miroir, ayant envie de vomir dès qu’elle apercevait son vente qui grandissait dangereusement vite, alors l’avouer à une autre personne ? Rapidement, en espérant que Charlie n’ait rien vu, elle vint écraser les quelques larmes qui avaient échappé à sa vigilance. « J’ai… Quitté l’Irlande pour la même raison que Theo, Charlie. J’ai merdé… J’ai merdé grave. Merde, Charlie, je suis enceinte. » Ses paroles avaient été prononcées à demi-mots, une partie de la jeune femme espérant peut-être qu’il n’allait jamais rien entendre de ce qu’elle venait de dire. Parce-que ça y était. Pour la première fois depuis qu’elle avait appris la nouvelle, après avoir parcouru la moitié de la planète pour échapper à ses parents et à cette réalité qui lui semblait bien trop altérée, elle avait avoué à quelqu’un être enceinte.

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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyVen 3 Fév 2017 - 10:53



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C’était fou de croiser Debra ici, en Australie à des milliers de kilomètres de nos pays respectifs. Désormais parfaitement au courant de qui s’adressait à elle, Debra avait rangé ses griffes, ne tardant pas à me taquiner à son tour. Je m’installais à ses côtés, sur sa serviette alors qu’elle me posait aussitôt la question de savoir ce que je faisais ici et depuis quand j’avais quitté mon Angleterre. « Ca laisse de l’espoir, c’est bien, je trouve. » répondait-elle lorsque je lui avouais depuis quand j’étais à Brisbane et je souriais un peu. « Je pense sincèrement qu’une fois que tu te seras faite au soleil, il y a de grandes chances que tu te plaises réellement ici » lui dis-je. J’avais moi-même été assez sceptique à l’idée de quitter Londres et mon confort là-bas, pourtant l’atmosphère australienne avait rapidement su se faire une place au fond de mon cœur. Je ne doutais donc pas trop des capacités de Debra à se faire à la vie ici. « D’ailleurs, je compte sur toi pour m’apprendre à surfer un de ces jours » lui glissais-je avec un petit sourire en coin avant d’enchaîner sur la raison qui m’avait poussé à quitter Londres avec Théo et Gauthier. Trop occupé par mon propre petit récit, je ne remarquais pas vraiment la façon dont Debra se figeait lorsque je parlais de la grossesse de Théo. Ainsi, je poursuivais ma petite histoire, avant de m’inquiéter de la raison pour laquelle elle était venue se perdre jusqu’ici. Je comprenais cependant que quelque chose n’allait pas quand elle ne semblait même pas réagir à mes petites piques, trait pourtant caractéristique de la jeune femme. « Quelque-chose comme ça oui, on va dire. » répondait-elle, l’air ailleurs. Je décidais cependant de ne pas trop y faire attention, et je poursuivais en lui demandant si au moins elle daignerait boire un coup avec moi un de ces soirs. Et là, je comprenais que quelque chose clochait. Debra était toujours la première partante pour faire la fête, à tel point que je me demandais même comment elle faisait pour trouver l’énergie et la motivation en toutes circonstances. Pourtant, voilà qu’elle soupirait. Je la regardais, suspicieux, un sourcil légèrement arqué. « J’aimerai tellement, si tu savais… » disait-elle alors qu’elle fermait les yeux, le visage sombre. « Je resterai ici suffisamment hein, t’en fais pas, mais… » continuait-elle et j’apercevais alors quelques larmes au coin de ses yeux qu’elle venait aussitôt essuyer. Connaissant suffisamment Debra pour savoir que ce n’était pas le genre à pleurer pour rien et encore moins le genre à apprécier de se laisser aller à ce genre de faiblesse devant autrui, je décidais de garder le silence, attendant qu’elle formule elle-même ce qui n’allait pas. « J’ai… Quitté l’Irlande pour la même raison que Theo, Charlie. J’ai merdé… J’ai merdé grave. Merde, Charlie, je suis enceinte. » Ca pour une surprise s’en était une. Néanmoins, je ne laissais pas paraître mon étonnement, sachant parfaitement que Debra n’avait pas besoin de ça pour être au trente-sixième dessous. « Hé... » lui dis-je doucement avec un petit sourire en coin alors que je glissais ma main sur sa joue pour la caresser avant d’embrasser son front. « Viens-là. » Je l’attirais pour la serrer doucement contre moi, caressant son crâne doucement. Pour l’avoir vécu avec Théo, je savais que c’était une nouvelle particulièrement angoissante, qu’on avait tout à coup l’impression de se retrouver seule au monde, ce qui était totalement faux, piégée dans une situation inextricable. Connaissant le caractère assez volage et indépendant de Debra, je savais très bien que chez elle, ça devait être encore pire et que lui permettre d’accepter la situation relèverait du parcours du combattant. J’avais des centaines de questions à lui poser : qui était le père ? Depuis quand était-elle enceinte ? Que comptait-elle faire ? Voulait-elle de l’aide pour traverser tout ça ? Et pourquoi venir en Australie pour affronter ça ? Pourtant, je me taisais, gardant pour moi ces questions qu’elle n’était pas prête à affronter. « Je suis là, tu le sais » lui glissais-je avant de la relâcher pour la regarder. Une part de moi, ne pouvait s’empêcher d’être quelques peu excitée, savoir que ma meilleure amie attendait un enfant était une nouvelle à la fois terrifiante et merveilleuse et quand je repensais à mon aventure aux côtés de Théo et d’Oliver, je ne pouvais m’empêcher de sourire un peu. « C’est pas la fin de ta vie Debra. Tu veux en parler ? » lui demandais-je alors, choisissant d’y aller par étapes et tout doucement afin de ne pas la brusquer et la braquer, sachant pertinemment que Debra était du genre à se fermer comme une huître quand les choses ne se déroulaient pas selon ses souhaits.
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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyLun 6 Fév 2017 - 14:48


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Un silence poursuivit les paroles de Debra, montrant que même Charlie ne s’attendait pas à ce genre de nouvelle de la part de Debra. En même temps, qui pourrait s’y attendre ? Elle qui adorait être libre comme l’air, qui adorait s’amuser et ne s’occuper de rien d’autre que sa petite personne venait de se faire mettre en cloque - ce qui se résumait très bien par le fait qu’elle avait un autre être humain en charge en plus d’elle; et ce n’était réellement pas un cadeau. « Hé... Viens-là. » Doucement, Charlie attira la demoiselle vers lui pour la serrer contre lui. Etonnement, Debra se laissa faire. Elle avait aussi besoin de réconfort, après tout faire la forte lui prenait énormément d’énergie et elle n’avait plus de point d’attache pour recharger ses batteries depuis qu’elle était arrivée à Brisbane - Benjamin n’étant pas au courant du petit être qui grandissait en elle. « Je suis là, tu le sais » Elle haha légèrement la tête comme pour approuver les dires du jeune homme - même si ses pensées étaient de nouveau parties se promener. La Debra faisait la belle avait définitivement foutu le camp - ce qui devait être étrange aux yeux de Charlie, il ne l’avait vu que très peu de fois aussi sages. habituellement, lorsqu’ils se retrouvaient ils passaient leur première soirée au bar à boire jusque coma s’en suive. Aujourd’hui, ils allaient définitivement rester sages; une grande première. Lorsque Charlie se recula de nouveau pour observer Debra, cette dernière enleva les quelques larmes qui pouvaient rester sur ses joues rapidement, elle s’était déjà assez donnée en spectacle comme ça pour aujourd’hui - enfin, donnée en spectacle dans le mauvais sens du terme; lorsqu’il fallait faire le show, elle pouvait le faire toute la journée mais là, s’exposer autant, c’était différent. « C’est pas la fin de ta vie Debra. Tu veux en parler ? » La jeune femme ne mit pas longtemps avant de lever un regard beaucoup trop noir en directement de Charlie. Après tout, ce n’était qu’une question innocente et non méchante à son égard. Mais comme elle n’était absolument pas d’humeur - elle en l’était jamais, il fallait dire, depuis qu’elle avait appris sa grossesse et qu’elle était partie de Dublin. « Ce n’est pas la fin de ma vie ? » Elle eut un petit rire sarcastique avant de venir prendre une cigarette dans son sac et de l’allumer trop rapidement pour que Charlie puisse l’empêcher de le faire. « Je vais être enchainée à ce bout d’humain là, il va venir me bousiller le peu de ma jeunesse qui reste - et en plus, je peux même plus boire un coup ou fumer un bout de joint pour me détendre de cette nouvelle désastreuse. Si ça c’est pas la fin de ma vie alors… » Elle soupira. Elle ne se devait pas d’être autant méchante avec Charlie. Après tout, il n’avait rien fait lui. « Désolée, les hormones… » il fallait vraiment qu’elle se trouve un moyen de se contrôler sinon dans peu de temps elle n’arriverait plus à se supporter elle même. Et surtout dans peu de temps, même si en temps normal elle était déjà chiante, Ben allait se douter que quelque-chose clochait si elle passait ses nerfs sur lui comme elle venait de le faire sur Charlie. « C’est juste non pour le moment j’ai pas trop envie d’en parler. Parce-que ça peut pas être vrai, hein ? C’est possible que ce soit encore une connerie, tu penses ? » Même si elle savait qu’elle pouvait rêver pour que ce soit le cas - une partielle son cerveau avait gagné normalement en maturité au fil des années, il n’était juste pas assez écouté par le reste de cet organe qui préférait prendre la nouvelle comme une mauvaise blague -, elle leva un regard plein d’espoir vers le jeune homme.

©LULEABY
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Message(#)it's been a while since i have even heard from you (delie) EmptyJeu 16 Fév 2017 - 15:25



❝ It's been a while since I have even heard from you ❞


Debra & Charlie
Je t'appelle parce que j'ai envie de revoir ton visage. C'est tout. C'est comme les gens qui retournent dans le village où ils ont passé leur enfance ou dans la maison de leurs parents... ou vers n'importe quel endroit qui a marqué leur vie. A croire que ton visage est un endroit qui a marqué ma vie. △
La surprise était de taille : ma chère Debra était donc en cloque. Si le fait d’avoir vécu la situation avec ma petite sœur m’avait en quelque sorte appris à gérer la nouvelle, ça me faisait quand même un certain choc. D’autant plus que je connaissais le tempérament de Debra. Sans forcément aller jusqu’à dire que la jeune femme était instable, ce n’était pas celle que j’avais imaginé avec l’instinct maternel le plus prononcé (du moins pas avant plusieurs années encore). Et j’imaginais avec aisance à quel point celle nouvelle pouvait la bouleverser, au point de la voir se renfermer peu à peu sur elle-même comme une huître depuis qu’elle était au courant de cette nouvelle. Néanmoins, par égard pour elle et dans la volonté de ne pas aggraver la situation, j’avais tenté de dissimuler du mieux que je le pouvais ma surprise. Je l’avais prise dans mes bras, un geste tendre et affectif que ne me ressemblait, qui ne nous ressemblait pas. Je n’étais pas très tactile ni très expansif lorsqu’il s’agissait de mes sentiments, et Debra l’était tout autant que moi. Malgré une amitié forte, qui avait perduré à travers les années et malgré les kilomètres qui nous séparaient parfois, Debra et moi ne parlions jamais vraiment de ce lien qui nous unissait, aussi improbable que puissant. C’était en quelque sorte un accord que nous avions passé, une règle informulée. Nous ne savions jamais quand nous nous reverrions, si même si nous nous reverrions. Nous étions capables de nous dire au revoir d’un air désinvolte, comme si cela n’avait pas la moindre importance si nous ne nous revoyons pas par la suite. Nous ne disions surtout jamais que nous tenions l’un à l’autre, beaucoup trop fiers et têtus pour nous abaisser à ce genre de confessions compromettantes. Mais aujourd’hui me semblait être une bonne occasion pour transgresser cette règle et visiblement Debra n’avait rien à y redire puisqu’elle se laissait aller doucement à mon étreinte. Je lui caressais doucement les cheveux, essayant de lui faire comprendre qu’elle n’était pas toute seule dans cette histoire, qu’elle pouvait compter sur moi. « Ce n’est pas la fin de ma vie ? » s’exclamait-elle avant de lâcher un petit rire sarcastique et de s’allumer une clope sous mon regard ahurit. « Je vais être enchainée à ce bout d’humain là, il va venir me bousiller le peu de ma jeunesse qui reste - et en plus, je peux même plus boire un coup ou fumer un bout de joint pour me détendre de cette nouvelle désastreuse. Si ça c’est pas la fin de ma vie alors… Désolée, les hormones… » continuait-elle avant que je puisse lui dire quoi que ce soit. Le fait que Debra se déchaîne sur ma petite personne ne m’atteignait pas, il m’en fallait bien plus. D’habitude, c’était plutôt moi qui était dur dans mes propos avec les autres. De toute façon, ce n’était pas là le principal sujet de mes inquiétudes : je n’appréciais pas du tout l’idée de savoir que Debra continuait de fumer, même des cigarettes, alors qu’elle se savait enceinte. Certes, elle ne voulait peut-être pas de cet enfant, mais risquer la santé de son bébé ou de faire une fausse-couche n’était pas une meilleure issue pour la jeune femme. « Tu veux bien m’éteindre cette saloperie ? » lui dis-je, calmement, mais mon regard un peu noir laissait paraître que je n’appréciais pas du tout de la voir fumer. Si elle voulait à ce point ne pas avoir ce bébé, il suffisait qu’elle se jette du haut des escaliers. Je me retenais cependant de lui glisser cette idée, pas certain qu’elle n’en soit pas capable. « C’est juste non pour le moment j’ai pas trop envie d’en parler. Parce-que ça peut pas être vrai, hein ? C’est possible que ce soit encore une connerie, tu penses ? » demandait-elle avec un sourire un peu désespéré. Je pinçais alors les lèvres. Si j’étais prêt à l’accompagner durant toute cette épreuve, à la soutenir coûte que coûte, je n’étais pas là pour la laisser se bercer d’illusions. Mais de toute façon, la jeune femme me connaissait suffisamment pour savoir que je n’avais pas ma langue dans ma poche et que je n’hésitais pas, en général, à évoquer clairement le fond de mes pensées sans le moindre filtre. « Debra, on peut ne pas en parler si tu veux. Malheureusement, je pense que tu sais très bien que ce que tu cherches à dissimuler sous ce tee-shirt n’est pas qu’une vision de l’esprit. Et malheureusement, ne pas en parler ne fera pas disparaître cet enfant non plus. » lui dis-je alors. Je lui adressais un petit sourire, qui n’avait rien d’un sourire compatissant, parce que je n’éprouvais pas la moindre pitié pour la jeune femme, j’étais persuadé qu’avec un peu de temps et beaucoup d’aide, elle finirait par s’adapter à la situation. « Mais Debra, tu peux compter sur moi pour tout ça. »
©BESIDETHECROCODILE
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