#PURPLETEAM | trouble shared is trouble halved.

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trouble shared is trouble halved

#PURPLETEAM, queensland police

« Enchanté Emily. » Je lui souris sincèrement en guise de réponse et enchaîne sur une nouvelle question. Sa réponse semble hésitante. Pourtant, avec les actions qu’il avait posées depuis son arrivé, c’était définitif qu’il n’avait pas l’air d’un coupable à mes yeux. C’est d’ailleurs ce qu’il me confirme avec une histoire plus-que cocasse. Mes yeux s’écarquillent et j’échappe un rire sans le vouloir. En effet, le maladroit de service lui allait beaucoup mieux comme titre que celui de fouteur de trouble. On peut laisser celui-là à Scott. Et puis, soudainement, par malaise ou je ne sais quoi, Kenneth rajoute qu’il était là pour sa sœur et non pour lui d’un air complètement désarmé. Je me retourne tranquillement vers le reste de la cellule, mais un bruit me rappelle en sa direction. Je souris en comprenant que c’était son ventre qui avait fait ça et rajoute à la blague : « Peu importe les raisons, on peut pas dire que tu ne te fais pas remarquer dans toutes les situations toi. » Je n’étais peut-être pas placé pour parler, mais bon, je le trouvais bien drôle ce jeune homme.

Mon attention se détourne légèrement du jeune homme quand une voix, un peu plus paniqué, vient brisé l’ambiance qui s’était calmé. Je reconnais le même monsieur avec l’enfant et l’appel de plus tôt, tenant une jeune femme évanouie dans ses bras. Je me relevais rapidement allant l’aider à la tenir, mais je la relâchais rapidement lorsque je vis que l’homme la tenait bien. J’allais plus près des barreaux pour crier : « Besoin d’aide par ici, URGENT. Si vous ne voulez pas de poursuite et de plaintes je vous suggère de faire vraiment vite. » J’essaye de cacher mon malaise à tenir ces barreaux dans mes bras jusqu’à ce qu’un officier arrive sans se pressé en demandant, ce qui se passait ici. Je pointe la femme du doigt : « Vous ne voyez pas qu’elle a besoin d’aide. Dépêchez-vous. » J’avais libérée l’espace en avant de la porte et des barreaux et je m’étais reculée. Il valait mieux que je reste plus éloigné et que d’autres prennent en charge la jeune fille, je n’avais pas assez confiance en mes capacités à l’aider dans cette situation. D’ailleurs, peut-être qu’ils allaient ramenés le médecin. Ce serait leur décision la plus intelligente de la journée.

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Pendant que Wyatt était occupé à répondre à Janis, la nourriture était apparemment devenue le nouveau centre d’intérêt de certains de ses codétenus. La brune dont il ne connaissait pas le nom avait apparemment fait un malaise parce qu’elle avait besoin de manger et il avait entendu un bouclé dire qu’il avait faim. Comme pour confirmer leur dires –ou parce que c’était un connard et que même le corps de Wyatt avait décidé de se retourner contre lui–, l’estomac du producteur se fit remarquer en signalant qu’il aimerait bien qu’on s’occupe de lui. Mais parce que ce n’était pas un enfant et qu’il était capable de patienter, il garda cette découverte pour lui. Il se contenta de jeter un regard sur sa montre et il ne put s’empêcher de remarquer qu’il était en train de louper le JT de Terrence. Son attention fut capturée par Janis quand cette dernière se leva et vint s’asseoir à côté de lui, action qu’il n’avait clairement pas vu venir. (janis) « Bon, après inspection, t’es la seule personne qui n’a pas l’air sénile ici… » Inattendu lui aussi mais bien réel, un sourire vint se glisser sur les lèvres de Wyatt. « Je te retourne le compliment. » Il avait presque envie de faire une remarque sur le ton utilisé par l’australienne mais les mots ne quittèrent par sa bouche. C’était un peu un coup de pute sur les bords et même si il n’oubliait pas ce que l’assistante avait pu lui faire ou lui dire, il appréciait toujours autant son franc parler, particulièrement quand ce dernier n’était pas dirigé contre lui. « Et puis, j’me dis que c’est quand même un sacré coup du destin qu'on se retrouve là… » Ouais, là par contre Wyatt avait plus de mal à l’admettre. Alors pour réponse il se contenta de ce geste de la tête. Vous savez, celui qui traduisait oui, bien sûr, si tu le dis, je vais l’admettre pour te faire plaisir. « On efface tout et on recommence? » C’était un peu soudain mais Wyatt n’avait pas besoin de réfléchir pour savoir que c’était la chose à faire, au moins le temps d’une soirée. C’était très mature de la part de l’assistante et Wyatt avait presque envie de saluer le geste. A l’âge de Janis (oui, il s’était un peu renseigné aujourd’hui, il était curieux d’accord) il demandait en mariage sa petite-amie de l’époque sans réellement réfléchir, uniquement parce que ça ressemblait à la bonne chose à faire et qu’à l’époque, il ressentait encore des sentiments qui s’étaient estompés bien trop rapidement. On savait bien comment ça avait fini. Et à quarante ans il ne prenait même pas l’initiative d’arrêter une conversation ridicule dans un lieu inapproprié. Finalement il n’avait peut-être pas autant grandi que ça. En guise de réponse, il hocha de la tête. « Je m’appelle Janis, mais tout le monde m’appelle Jane. » Wyatt saisit la main que Janis lui tendit, lui retournant un petit sourire lui aussi. « Wyatt, enchanté. » Il avait répondu à voix basse également. Ils prétendaient être des personnes saines ici, ce serait bien que les autres gardent cette perception d’eux. « Je pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure. Enfin pas réellement. » Il avait repris un ton plus normal qu’auparavant mais sa voix avait elle gagné un certain calme, perdant l’animosité qui l’avait quelque peu accaparé pendant un moment. « Je sais que t’es bien trop maligne pour te faire prendre en train de faire une connerie. » Un clin d’œil, une référence à la veille, une presque tentative d’humour. « Mais accessoirement je veux bien que tu m’expliques comment t’as fini ici, ça m’intrigue. » Wyatt et sa curiosité, le retour.

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Team Purple

Merci

J

e ne sais pas combien de temps j’ai perdu connaissance. Je ne sais non plus ce qui et s’est produit par la suite. Je n’aime pas cette sensation, celle de se réveiller dans l’inconnu. Est-ce que j’avais percuté le sol, est-ce que James avait eu le temps de me rattraper, est-ce que ma perte de conscience avait amené de l’agitation dans le groupe ? Je reprends tranquillement mes esprits, ses questions en tête. Sans ouvrir les yeux, j’écoute une voix de femme qui semble agitée. Je suis incapable de distinguer ses paroles étant donné que mes oreilles semblent compressées vers l’intérieur, comme si j’étais présentement sous l’eau. Lorsque cette sensation se calme, j’ouvre les yeux. En me réveillant, j’avais senti que mes jambes étaient surélevées mais je n’y avais pas vraiment porter attention. En regardant à mes pieds, je réalise que c’est James qui les tiens. Je fronde les sourcils, curieuse de savoir si je me suis cognée en tombant ou non. Étant donné que je ne ressens aucune douleur, j’en conviens que James m’a attrapé à temps. Je soupire de soulagement.

- Merci…

Je replis doucement mes jambes vers moi en tentant de m’asseoir en indien à ses côtés. La cellule semble bouger pendant quelques secondes avant que ma vision se stabilise.

- Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, j’ai simplement besoin de manger quelque chose…

Je ne sais pas si je dis cela pour me rassurer moi-même ou pour le rassurer. Peut-être les deux en même temps temps, je n’en sais rien. Comme de fait, j’aperçois deux gardes s’approcher de notre cellule. L’un d’eux tient un bac rempli de sandwichs alors que l’autre tient une caisse de bouteilles d’eau. Ils viennent déposer le tout au centre de notre cellule. Au même moment, plusieurs personnes se précipitent vers le bac pour cueillir une portion. Avant de quitter, le garde à qui j’ai parlé un peu plus tôt me tend une portion. Je la prends sans hésiter.

- Au tofu et légumes pour toi…

Mon cœur fait un bond, soulagée. Au moins je n’aurai pas besoin de tricher pour éviter de perde conscience une seconde fois.

- Merci beaucoup…

Il hoche la tête avant de sortir de la cellule et de verrouiller derrière lui. Tandis que j’entame mon repas, un cri me glace le sang.

- Non!

Je me tourne en direction de la cellule d’isolement, mais les gardes y sont déjà

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GleekOut!

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Cauchemar

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Que faire, seul dans une cellule, pour passer le temps ? En dehors de me morfondre sur mon sort, marmonner que j’ai une faim de loup ou bien faire les cent pas, il n’y a rien à faire. Regarder le mur blanc, me rouler dans le fond de la cellule, fermer les yeux et attendre que le temps passe. Je ne sais après combien de temps que je suis endormi, mais éventuellement le sommeil me gagne. Or, qui dit sommeil dans mon cas dit cauchemar.

Dès que mon esprit s’évade dans les bras de Morphée, je me retrouve dans la coque de mon bateau. Non. C’est que je me dis à répétition tandis que j’observe la scène se dérouler devant mes yeux. Je suis impuissant, tellement impuissant. Non… Je sors de la coque pour aller chercher le corps inerte sur le pont. Non… Je n’ai pas besoin de revivre ce moment encore et encore. Non, non, non… Je traine le corps jusqu’à la coque, où je me fais happer par une violente vague. Elle me coupe la respiration ; je tourne, je cri, je perds mes moyens. Une main m’agrippe et je…

…me réveille. Un garde a posé une main sur mon épaule. Il dit mon nom, me demande si je vais bien. Il me dit de prendre de grandes inspirations, que je dois me calmer. Je tremble, en hyperventilation. Mon dos et mon front sont couverts de sueurs froides. J’ai chaud et j’ai froid en même temps. Je connais trop cette sensation, et je ne l’apprécie guère à chaque fois.
Je reprends lentement mes esprits en émettant quelques grognements, la bouche sèche. Je ne peux pas rester seul. Et si je m’endors cette nuit, pris de panique une fois de plus? Si je suis seul, cela pourrait mal finir. Non, je dois sortir d’ici. J’enfonce mon regard azur dans les yeux remplis de questions du garde. Il est assez intelligent pour garder sa curiosité pour lui.

- Je ne peux pas rester seul ce soir. S’il vous plait, pouvez-vous me ramener avec les autres ? Je promets de bien me tenir…

Le garde hoche lentement de la tête en m’aidant à me lever. Une fois sur mes pieds, j’essuies mon front collant en suivant les gardes de retour à la cellule commune. Je suis soulagé qu’il aille accepter sans poser de questions. Après tout, celle situation est déjà assez humiliante pour moi.
J’entre dans la cellule sans dire un mot, et tête basse me dirige tout de suite vers Emily. Je m’approche de son oreille, toujours tremblant et blême, pour lui murmurer

- Tu n’es pas la seule qui se fait rattraper par son passé…

Je la regarde ensuite, perdu. Je me sens vide, désorienté. La mer a volé une partie de mon cœur une fois de plus, même si ce n’est que pour quelques minutes encore. Je me sens impuissant face à la réalité : je suis incapable de surpasser mon traumatisme. Il ne suit constamment, nuit à ma crédibilité et mon humeur. Il me rend faible et pathétique. Je n’ai plus envie de jouer les Bad boy, j’ai simplement envie d’oublier le fait que tout le monde présent dans cette cellule savent maintenant ma faiblesse. Je murmure encore pour ne pas me faire entendre par les autres. Non, ce serait encore plus terrible si l'un d'eux entendrait ce qui va suivre.

- J’ai besoin d’un câlin je crois...

Ouais, j’ai besoin de chasser ses horribles images qui défilent encore sous mes yeux même une fois éveillé. Après, ça va aller…

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J’hésite entre lui mettre deux bonnes claques ou essayer de la réveiller gentiment et si la panique me pousse plus vers la première solution mon esprit rationnel lui n’est pas enclin à frapper une femme – même inconsciente. « Mademoiselle ! » Je la secoue un petit peu – de toute évidence la médecin n’est pas dans les environs il va falloir se débrouiller sans elle – je lui soulève les jambes et une ou deux personnes viennent m’aider – je regarde à peine leurs visage trop occupé par l’état de santé de la jolie brune. J’entends d’une oreille que les gardiens sont avertis. Plutôt en panique l’un d’eux se presse pour aller chercher un peu de nourriture et de l’eau. Pas trop tôt. La jeune femme reprend enfin connaissance et je soupire un bon coup en venant l’aider à se relever un peu, heureux que ça ne soit rien de plus qu’une petit évanouissement de toute évidence. « Merci… » « Est-ce que vous vous sentez bien ? » C’est un peu idiot comme question à une femme qui vient de faire un malaise mais c’est tout ce qui me vient. « Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, j’ai simplement besoin de manger quelque chose… » Sa phrase à peine finie les gardiens arrivent enfin avec un peu de nourriture. J’ai moi même l’appétit qui est entrain de revenir et je vais attraper une bouteille pour moi et une autre pour Adeline. Je lui tend cette dernière – elle semble reprendre des couleurs et apparement le gardien lui a concocté un sandwich tout spécial pour elle. « Ca va aller ? » Je me décide à la laisser un peu tranquille – le temps qu’elle reprenne ses esprits. Je vais me chercher un sandwich dans le bac et jette un œil aux alentours – repérant Madison qui n’en a pas pour sa part j’en attrape un deuxième et me rapproche de la jeune femme pour lui tendre ce dernier. « Bon appétit ? » Je ne sais pas si elle en veut mais autant qu’elle le garde sous la main pour plus tard si ça n’est pas pour tout de suite car je doute qu’il reste grande chose vu comme les gens ce jettent dessus comme la misère sur le monde. « Un festin de roi n’est-ce pas ? » Je tente un léger sourire alors que la cellule s’ouvre à nouveau pour que Scott fasse son retour parmi nous – je ne sais pas si c’est une bonne idée mais il semble ne pas être dans son état normal – tout penaud il se dirige vers son amie sans un mot pour personne et je le lâche du regard comprenant que ce n’est juste pas un bon moment pour lui et que tous les regards qui le fixent ne doivent pas l’aider. Au lieu de ça je m’appuie contre le mur juste à côté de Madison pour croquer dans mon sandwich. J’ai la nette impression que la soirée va encore être longue.
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sortez-moi de là.

La faim commence à se faire sentir doucement pour chacun d’entre nous. Certes, mon ventre vient de faire un bruit énorme, mais ce n’est pas le seul à se faire remarquer. La brunette qui semblait tout gérer s’effondre également à cause de la faim. Je pense qu’ils ne vont plus tarder à nous ramener de quoi grignoter, parce que sinon on va tous finir dans le même état qu’elle. Emily se mets à rire de mon ventre et faut dire que je préfère la voir comme ça que complètement abattue. « Et pourtant c’est jamais voulu. » C’est vrai que la plupart du temps, quand je me fais remarquer, c’est plus dû à ma maladresse ou simplement au hasard, car je suis un garçon qui veut rester plutôt discret. La jeune femme m’abandonne pour aller aider James avec Adaline, j’en profite donc pour me rapprocher des barreaux et voir ce qui se trame un peu du côté des policiers. Je ne reste pas coller très longtemps aux barreaux, car ils nous ramènent un grand bac avec plein de sandwich à l’intérieur. Je ne me sers pas tout de suite, même si j’ai faim, préférant distribuer d’abord à tout le monde. Je donne donc aux personnes qui s’approchent une à une, puis quand tous ceux qui sont servis se recule, j’en prends un que je ramène à Scott qui vient de faire son retour dans la cellule et qui n’a pas l’air de très bien se porter. « Tiens, c’est pour toi. » Je ne suis pas quelqu’un de très rancunier, j’ai même oublié la façon dont il m’a parlé auparavant et une fois qu’il a pris le sandwich, je retourne prêt du bac afin d’en prendre un pour moi et j’en garde aussi deux pour mon ami, Kyrah, et Eden qui ne sont toujours pas revenu de l’infirmerie. Ce qui d’ailleurs m’inquiète, car je ne pensais pas qu’elles étaient blessés l’une ou l’autre, je n’ai rien remarqué pour le coup. J’ai l’impression d’avoir pris la place de ma grande sœur qui s’inquiète toujours moi lorsque je rentre un peu plus tard à la maison. Cette pensée me fait rire. Je me dis aussi que les filles ont peut être pris la poudre d’escampette et on réussit à s’enfuir. C’est donc sur cette pensée que j’ouvre l’emballage qui contient la nourriture et que je croque à pleine bouche dedans. Je n’aurais jamais du sauter le déjeuner. Ça m’apprendra.

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Tout allait pour le mieux en cette belle journée pour la Callaghan, mais tout avait si vite dégénéré. Son frère et ses idées fabuleuses. Oscar avait eu la brillante idée de se rendre à la manifestation aux couleurs arc-en-ciel, et il n'avait visiblement rien trouvé de mieux que de demander à sa petite soeur de venir avec lui et ses potes pour le fun. En effet, c'était fun, ils fumaient tous un petit joint, se moquaient complètement du pourquoi du comment ils étaient là mais ils rigolaient et Zoey aussi sauf qu'elle, elle ne touchait pas aux joints. Moqueuse dans l'air, elle n'hésitait pas critiquer tout haut, se fichant bien qu'on l'entende ou non, Zoey était en perpétuel conflit avec les autres de toutes façons, sauf avec les animaux. Son frère avait même une pancarte : Gay Weed. Zoey n'était pas vraiment étonné, après tout son frère restait égal à lui-même, un drogué. Alors qu'ils avançaient dans les rangs en tentant de crier les slogans, il y eut une explosion. Zoey cria, et appela son frère mais il avait déjà mis le camp. Clairement il l'avait abandonné en plein milieu d'une manifestation où une explosion venait de faire rage. La foule courait dans tous les sens, Zoey se sentit bousculée, sa tête rencontra le sol puis se fut le vide.
Zoey écarquilla les yeux, elle ne savait pas où elle était, pas chez elle en tout cas. Elle était sur un lit de camp dure comme la pierre, un endroit sombre et lugubre. Et se leva, mais sentit des douleurs au niveau de son dos, sa tempe et son bras, visiblement mis en écharpe. Elle sentait son corps couvert d'ecchymoses, et elle se sentait surtout idiote d'avoir une fois de plus écouté son frère et le laissé l'entrainer dans ses bêtises. Zoey sortit du lit, et chercha la porte : dans le noir pas si évident. Puis enfin elle saisit la poignée, fermée. De son bras libre elle frappa la porte pour que l'on vienne l'ouvrir. Enfin elle entendit le bruit des clés, la porte s'ouvrit et elle fut face à un policier. Il la regarda de manière perverse, lui écrasa le bras puis lui fit visiter les locaux, enfin Zoey savait qu'il l'emmenait ailleurs mais elle ne pouvait s'empêcher de plaisanter, pour détendre l'atmosphère « Oh c'est beau ici ! Mais vous savez, vous n'êtes pas obligé de me broyer le bras. » Zoey parlait avec calme, tentant de se défaire de la poigne de l'homme de lois. Ils arrivèrent devant une cellule déjà bien rempli, elle ne connaissait personne. Il la jeta presque à l'intérieur « Tu verras ici, c'est encore plus beau, ma jolie. » Zoey n'aimait pas la manière dont il lui parlait encore moins la manière dont il l'avait surnommé. Elle leva les yeux ciel, attrapa un barreau et lui lança alors qu'il s'éloignait « Merci de votre douceur et de votre amabilité ! » Bouffon. pensa t-elle. Elle fit le tour de la pièce des yeux, enfin si on peut qualifier ça ainsi : aucune tête familière, elle haussa des épaules lui déchirant une grimace de part sa blessure au bras droit et se mit dans un coin. Pourquoi ils l'avaient isolé alors que d'autres blessés étaient là aussi ? Elle n'en savait trop rien, et ne préférait pas se tordre l'esprit en guise de réponse, chaque chose en son temps. Elle espérait juste ne croupir ici. Elle ne voulait pas rester en jean, basket, t-shirt toute sa vie. Zoey commença à jouer avec le bout de sa tresse qui lui retombait sur son épaule. Elle se rendit compte qu'ils avaient pris son téléphone, super de quoi bien s'ennuyer.
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Milena était dépitée, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait là, ni ce qu’elle avait en commun avec ces drôles de gens. Mis à part Gauthier et James, ils semblaient tous sortis d’un asile. Enfin, aux yeux de l’avocate tout du moins. Elle avait du mal à se mélanger à la société, préférant la compagnie de castes plus raffinées. Même si elle avait du faire quelques exceptions dans sa vie, elle évitait au possible de se mélanger aux petites gens. Elle avait été élevée dans le luxe le plus complet après tout, et elle n’avait connu que richesse et opulence pendant son adolescence à New York. Puis vint son fiancé, un homme d’affaires aussi chevronné qu’arrogant. Mais elle devait avouer qu’elle commençait à se dérider peu à peu face à tant de suffisance. Oui, elle commençait à faire connaissance avec des gens qui…sortaient de son cercle. Son mécanicien par exemple, ou son coach à la salle de sport. Rien de bien folichon, certes, mais elle appréciait leur compagnie. Quant à se retrouver dans une salle avec une quinzaine d’autres personnes, qui semblaient partager le même goût de la violence et du grotesque, c’était une autre histoire. (gauthier)« Tu la connais ? » L’avocate secoua la tête en lançant un « Hey, Madison! » en direction de la petite brune qui l’avait interpellée quelques secondes auparavant. Elle reporta ensuite son attention sur son ami. « Oui, je l’ai rencontré à un truc de charité, je ne sais plus trop. Mais elle était sympa! » Elle fit ensuite un signe à la jeune femme pour lui proposer de les rejoindre, avant que Gauthier ne lui demande: (gauthier)« Donne moi ton avis d’avocate ça m’intéresse… Ca te semble légal autant de personnes dans une cellule de cette taille ? » L’avocate haussa les épaules en soupirant. « Pas vraiment, mais c’est une situation de crise je suppose. » Oui, aux grands maux les grands remèdes pensa-t-elle. (gauthier)« Hey regarde… » La brune releva les yeux et les porta dans la direction que lui indiquait Gauthier. (gauthier)« Je rêve ou il a un jeu de cartes ? » Elle fit la moue en secouant la tête. (gauthier)« Je t’apprends à jouer à la belote ? » Elle rit de bon coeur puis reprit aussitôt son sérieux en levant les sourcils. (gauthier)« Ou tu préfère un strip-poker ? » Elle tapa l’épaule de son ami en pouffant. « Je suis tellement nulle avec tout ça tu sais… Autant au tennis je peux te mettre la raclée, autant avec des cartes c’est pas trop ça! » Elle secoua à nouveau la tête mais se résigna, n’ayant rien de bien mieux à faire de toute façon. Un garde les interrompit pour laisser entrer une demoiselle aux cheveux flamboyants, puis un autre ramena un repas pour les détenus: quelques sandwiches et des bouteilles d’eau. Le jeune homme bouclé lui tendit l’un des sandwiches et la brune l’attrapa sans vraiment y éprouver de l’intérêt. Elle lança à Gauthier: « Promets-moi qu’on ira manger de la vraie nourriture quand on sortira. » Elle ouvrit presque avec dégoût l’emballage de son sandwich et croqua dedans avant de grimacer à nouveau et de le poser à côté d’elle.
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S’il y a quelque chose que je n’avais pas franchement l’intention de faire aujourd’hui c’est bien de me faire arrêter par la police parce que je suis au mauvais endroit au mauvais moment. Dieu que je déteste cette fichue phrase, mais il n’y en a pas vraiment d’autre pour illustrer ce qui m’est arrivé et pourquoi je suis présentement sur le point de me faire mettre en cellule. Je me demande bien comment je vais expliquer à mes sœurs comment je me suis retrouvé dans un en cellule. Bon ce n’est pas comme si c’est la première fois que je me fais arrêter par les flics, mais cette fois je vais devoir expliquer pourquoi je me suis fait arrêter en plus de devoir expliquer comment j’ai fini avec un cocard et la lèvre inférieure ouverte. Je sens qu’on va vachement se moquer de moi dans les prochains jours. On a l’impression que je me suis retrouvé dans une méga grosse bagarre, mais dans le fond … pas du tout. Je vous explique grosso modo l’histoire derrière mes petites blessures. Je suis sortie pour faire des courses en me disant que je serai rapidement de retour afin de pouvoir profiter du beau temps sur le balcon avec Char. Jusque-là, rien d’exceptionnel. C’est alors que je rentre chez moi que la merde frappe le ventilateur carrément si on peut dire. Ne me demander pas comment, mais je me suis retrouvé en plein milieu d’une émeute de malade, enfin de mon point de vue quand il y a des chaises de terrasse qui volent au-dessus de ma tête, c’est assez fou. Je ne sais même pas pourquoi ou comment tout ça est arrivé, mais je me suis retrouvé entre un émeutier et un flic. Résultat, je me suis pris la matraque du flic dans le ventre et la chaise de l’émeutier directe dans la gueule. Joli non? Ne me demandez pas ce qui s’est passé après ça parce que j’ai carrément perdue la carte. Je me suis effondré entre ces deux idiots néandertaliens.

Quand j’ai ouvert les yeux de nouveau, j’ai réalisé que je me trouvais assis les mains menottées dans le dos avec d’autres gens que je ne connais pas. Encore étourdi, j’ai tenté de comprendre où je me trouve et surtout où on m’emmène. J’ai bien tenté de convaincre les flics que je suis une pauvre victime dans cette affaire. Une victime ayant sans doute besoin de voir un médecin, mais faut croire qu’ils sont cons et sans cœur. Heureusement qu’ils ne sont pas tous complètement aveugles. Alors que je marche avec d’autres vers les cellules, un policier m’arrête et sont pris de bons sens. Il me fait asseoir alors qu’il communique avec un infirmier ou je ne sais quoi d’autre afin que quelqu’une vienne confirmer, sans aucun doute, que je suis bien en état d’être placé en détention sans m’effondrer soudainement à cause de ma blessure. Je n’ai plus la nausée ou d’étourdissement, mais je dois avouer que je ne dirais pas franchement non à quelque chose contre le mal de tête! Le pseudo infirmier qui jeta un rapide coup d’œil sur mon état, parce qu’étonnamment je ne suis pas la seule qui me présente avec des blessures… on se demande pourquoi? Enfin bref, il me regarde à peine. Tout ce qu’il fait c’est me donner un verre d’eau avec un analgésique contre les maux de tête. Wow! Pas étonnant qu’il est fini dans cet endroit! Un vrai pro ce mec! Après avoir été minutieusement ausculté par ce grand Dr House, on me traîne vers les cellules.

La porte s’ouvre et je m’arrête complètement surprise de voir autant de gens dans un endroit si petit. Ça risque d’être joyeux de devoir partager mon espace avec autant de monde. L’homme derrière me tape sur l’épaule et j’avance dans la cellule avec un air dépité sur le visage. En regardant la foule, je ne vois aucun visage familier ce qui me fait sentir encore bien pire. J’avance dans la cellule en espérant ne pas y rester trop longtemps. Je m’approche d’un homme brun qui donne des sandwiches. Il m’en tend un et je le prends avec un tout petit sourire en coin un peu figé. J’ai l’impression que toutes expressions vont faire exploser ma tête. « Heu … merci. » Je regarde autour en mangeant tranquillement mon maigre repas avant de me retourner vers lui. « Vous ne sauriez pas pourquoi tout le monde a été arrêté? Enfin, je sais qu’il y a eu une émeute, mais le pourquoi … aucune idée et je ne sais même pas pourquoi je suis ici. » Je suis assez dépité par ce qui m’arrive présentement.

electric bird.

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« Il faut croire qu’il avait un quota de personnes à arrêter pour avoir l’air crédibles aux yeux de leurs supérieurs. » Dit-elle juste après avoir apprit que toutes les personnes présentes n’étaient pas innocentes. James commença à lui parler d’un homme qu’elle avait visiblement raté, mais d’où elle était elle arrivait à entendre une grosse voix masculine, c’était sûrement la personne dont il parlait, mais étant donné qu’il n’était plus dans la cellule elle s’en fichait un peu puisqu’elle n’avait rien à craindre. L’attention de son comparse d’infortune fut captée par quelqu’un d’autre, une demoiselle qu’elle ne connaissait pas, mais elle était tellement blasée qu’elle ne voulait pas bouger d’un pouce, d’autant plus qu’elle ne serait d’aucune utilité vu qu’elle n’y connaissait rien en médecine. L’arrivée des gardiens avec de la nourriture n’y changera rien puisqu’elle n’avait absolument pas faim. James se rapprocha de nouveau d’elle pour lui proposer un sandwich. « Je n’ai même pas faim mais merci. » Dit-elle en prenant la nourriture, peut-être qu’elle finirait par en avoir envie, c’était plus prudent de la prendre plutôt que de n’avoir rien à manger après tout elle ne savait pas combien de temps elle allait rester ici, mais elle se doutait que ça n’allait pas être une petite heure. Le Beauregard ironisa sur le repas, ce qui la poussa à regarder de plus près ce qu’elle avait dans la main, c’était d’une mollesse. « Oui en plus on voit que c’est du grand luxe, quelle chance ! » Il ne devait pas y avoir de régime plus efficace pour maigrir que celui d’une prison et encore ce n’en était qu’un simple échantillon. De nouvelles têtes firent leurs apparitions, une qui semblait connue au vu de la tête des autres prisonniers et une autre qui n’attira guère les regards, mais qui attira particulièrement le sien puisqu’elle cru reconnaître la personne. Au même moment Milena l’invita à la rejoindre, mais comme elle avait déjà l’air bien occupé avec un jeune homme elle préféra se diriger vers la personne qu’elle croyait connaître. Une fois à côté d’elle elle se rendit compte qu’il s’agissait de Zoey, qui avait l’air bien mal en point. « Zoey mais qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? On dirait une morte-vivante. » L’organisatrice d’événementiel ne mâchait pas ses mots, mais elle savait que dans de telles circonstances de belles paroles réconfortantes n’auraient certainement aucun effet tant la situation était désespérante.

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Je n’aime pas être dans cette cellule – ce n’est pas pour rien si la nature est mon échappatoire – tout ces gens confinés dans un endroit aussi petit je trouve ça tout à fait désagréable et encore plus quand je jette un œil aux alentours et remarque rapidement que tout le monde n’est pas très regardant sur l’hygiène corporel. Je tente de ne pas faire mon arrogant mais c’est plus fort que moi – il y a des choses que je ne supporte pas. « Pas vraiment, mais c’est une situation de crise je suppose. » Je hoche la tête pas vraiment convaincu – mon esprit de contradiction me dit que leur situation de crise est un peu exagérée et si j’ai bien compris la plus part des gens enfermés ici ne sont pas réellement impliqués dans la bagarre. A ce demander quelles étaient leurs critères de sélection pour embarquer les gens. Mais puisque je suis là autant chercher de quoi passer le temps – et j’ai peut-être ma petite idée. « Je suis tellement nulle avec tout ça tu sais… Autant au tennis je peux te mettre la raclée, autant avec des cartes c’est pas trop ça! » Je lève un sourcil comme si la remarque me choquait – je sais qu’elle joue sur ma faiblesse. Milena me connaît assez pour savoir que mon esprit de compétition à de la peine à accepter qu’elle me batte au tennis et ce malgré mes efforts. « Ne prends pas tes victoires pour acquises Milena – Je m’entraine d’arrache pied pour inverser la cadence. » Et je ne rigole qu’à moitié – sans doute mon côté perfectionniste qui parle. Alors que je me dirige vers le jeu de carte il me semble percevoir une certaine agitation dans la cellule – je finis pas comprendre qu’une fille a eu un malaise rien de grave apparemment elle reprend vite connaissance et ce petit incident poussent les gardiens à nous amener à manger. C’est un peu à contre cœur que je saisis le sandwich le regardant d’un œil un peu critique et je ne suis pas le seul. « Promets-moi qu’on ira manger de la vraie nourriture quand on sortira. » « Je te le promets. » Vu la grimace de Milena quand elle croque dans ce dernier je décide de passer mon tour. Je n’ai pas vraiment faim de toute façon et je n’ai pas du tout envie d’attraper une cochonnerie. Dieu sait comment cette nourriture a été préparée. « Je crois même que ça va mériter le meilleur restaurant de la ville. » Au minimum. De quoi fêter notre libération. Je finis par rapporter mon attention sur les gens présents dans la cellule – la plus part d’entre eux semblent ne pas voir d’inconvénient à croquer dans la nourriture et je ne peux m’empêcher de penser que sans toilette dans les environs ils auront tous l’air bien intelligent si ça les rend malade. Je finis par m’approcher de l’homme aux cartes. « Excusez moi – je peux vous emprunter vos carte ? » Il hoche la tête apparemment plus intéressé par sa nourriture et je me retourne vers Milena. « J’ai mieux que la belote en fait. » Je brasse les cartes essayant de me rappeler les quelques tours de magies que j’ai appris étant plus jeune. « On va commencer par du basique. » Je tends les cartes vers Milena. « Tires une carte. » Rien de bien passionnant dans le tour que je compte réaliser – retrouver une carte c’est du basique mais au moins ça a le mérite de nous distraire un peu.

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sortez-moi de là.

Je me demande quand les policiers vont décider d’arrêter de ramener de gens en plus. On va finir par étouffer dans cette si petite cellule où on doit déjà être plus d’une bonne quinzaine. Ils ne vont tout de même pas arrêter tous les manifestants, parce que bon, c’est plus une salle dont ils auront besoin, mais clairement un hyper grand dépôt. Lorsqu’il ramène les sandwiches, avant de manger le mien, je donne à chaque personne dans la cellule le leur, puis je m’assois sur le sol, à côté de la caisse quand l’une des personnes qui vient de rentrer me demande pourquoi tout le monde a été arrêté. Je lève ma tête vers elle, compatissant. La pauvre, elle a l’air perdu, pour ma part, je m’habitue presque à être ici maintenant. « Il y avait une manifestation pour le droits des homosexuels et apparemment dans le lot, il y avait des casseurs. Et la police n’a pas cherché à comprendre, elle vous a embarqué, tout comme les autres ici et moi-même. » J’essaye de sourire, pour la rassurer un peu. Je suis sûr qu’il n’y a aucun casseur parmi nous, c’est ce qui est le plus choquant à vrai dire. Comment ils ont pu arrêter autant de personnes innocentes ? Heureusement qu’on est pu au moyen-âge et qu’on ne va pas se faire pendre pour ça. Essayant de zapper mes pensées lugubres, je continue de parler avec la blonde dont je ne connais pas le nom. « Tu étais parmi les manifestants ? » Peut-être bien que non, parce qu’elle n’a pas trop la tenue des autres manifestants, mais j’ai peut-être tort. Et alors que je mords de nouveau dans mon sandwich, je fixe mon interlocutrice et du sang coule de sa lèvre qui me semblait déjà pas mal amocher et qui est dans un état encore pire que je pensais. « C’est les policiers qui t’ont fait ça ? » J’ouvre grand la bouche, choqué de savoir qui a bien pu la mettre dans cet état. Je fouille alors dans mes poches à la recherche de mon paquet de mouchoir, j’en sors un et je lui tends. « Tiens ! Tu devrais demander à l’un des policiers de t’accompagner à l’infirmerie. Il y a mes deux amies qui s’y trouve, Eden pourra peut-être t’aider. » Je me demande d’ailleurs pour les forces de polices ont décidés de la mettre avec nous en cellule alors que ça se voit quand même qu’elle a été durement amoché.

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J’ai conscience que je suis en train de faire l’effort du siècle pour paraître aimable aux yeux de Wyatt. Mais après tout, il semble être le seul qui mérite la peine que je parle à quelqu’un. Et puis, j’ai quand même un peu peur qu’il aille raconter notre mésaventure d’hier à Jamie, même si honnêtement je crois qu’il n’est pas aussi bête que pour le faire. Enfin, dans le doute, vaut mieux s’abstenir comme on dit. Je lui propose alors de faire la paix, ou plutôt de repartir à zéro. Je me présente à lui, un sourire amusé sur les lèvres. (wyatt)« Wyatt, enchanté. » Nous nous serrons la main discrètement, comme si nous ne voulions pas que les autres détenus nous voient. (wyatt)« Je pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure. Enfin pas réellement. » Je soupire en souriant, c’est qu’il serait même gentil. « Han! » Je m’ose à poser mon index sur son épaule, le tâtant légèrement. « Wyatt, c’est bien toi? » Je ris avec légèreté et il s’en amuse. (wyatt)« Je sais que t’es bien trop maligne pour te faire prendre en train de faire une connerie. » Cette fois-ci, je secoue la tête. Je suis d’accord avec lui, je suis maligne. Je ne l’ai pas vraiment été hier en lui volant un baiser en fin de soirée, je l’admets, mais dans l’ensemble je suis plutôt douée pour ne pas me faire prendre. (wyatt)« Mais accessoirement je veux bien que tu m’expliques comment t’as fini ici, ça m’intrigue. » Je détourne le regard pour jeter un coup d’oeil à nos co-détenus. La plupart d’entre eux discutent, certains se retrouvent, et d’autres reprennent leurs esprits. Une vraie animalerie. Je reporte ensuite mon attention sur le producteur « Oh, rien de super intéressant tu sais... J’allais rejoindre une amie pour boire un verre en vile, tout ce qu’il y a de plus banal. Au mauvais endroit, au mauvais moment comme on dit… » Je fais la moue. « Et toi? Ne me dis pas que t’es gay! » J’ouvre la bouche, parce que finalement cela pourrait expliquer la raison de son refus d’hier. Et à vrai dire, ça ferait quand même un peu de bien à ma fierté. Il me répond en riant et la cellule s’ouvre ensuite sur un gardien venant nous apporter à manger. « Super, on va nous empoisonner maintenant. » Je lève les yeux au ciel en regardant Wyatt et attrape un sandwich que me tend le pleurnichard. « J’ai quand même la dalle l’air de rien. » Je retire le film plastique et croque dans le sandwich, comme Blanche-Neige a croqué dans la pomme. Sauf que rien ne se passe, et que je ne le trouve pas si mauvais après tout. Enfin, mes goûts culinaires vont du KFC au McDonald’s, donc je ne dois pas être une critique très compétente.

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la cour des miracles.

« Toi, tu n'avais encore jamais entendu un français parler, je me trompe ? » J’arque un sourcil, essayant de comprendre ce qu’elle me raconte. Et puis, je me souviens de son petit numéro. Je lève les yeux au ciel. « Ah, oui, si… non mais c’est juste que j’ai un peu plané là; y’avait trop de monde, j’crois que je t’ai un peu confondue avec l’autre blondinette ! » Je lui souris un peu et puis elle me demande si j’ai une autre blessure, mais ça n’a pas l’air. « Je crois qu'on doit y retourner… J'espère qu'ils ne se seront pas entre-tués pendant notre absence, c'est mon jour de repos normalement ! Au fait, tu fais quoi toi ? » Je ris un peu, amusée. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer, croyez moi. « Heureusement qu’on a une médecin quand même, j’aurai pu être défigurée sans toi… merci d’ailleurs ! » Je lui adresse un un énième sourire avant de répondre à sa question. « Je suis danseuse. » C’est à elle de m’offrir un sourire et nous nous dirigeons vers le portier qui lui n’a visiblement pas envie de sourire. « Tu penses que la manif aura servi à quelque chose ou on est là pour rien ? » Je hausse les épaules. « De toute manière les manifs ça sert jamais à grand chose, mais c’est toujours fun de les faire et au moins on rencontre des gens sympa ! » Nous arrivons auprès du gardien qui nous raccompagne, mais avant, il nous donne chacune un sandwich. Ah bah ça c’est cool, je commençais à avoir sacrément les crocs ! Je le remercie quand même et nous retournons jusqu’à la cage à lapins dans laquelle tout le monde est encore entassé. Je remarque que rien n’a bien changé, y’a même sans doute des nouveaux. Je me retourne vers Eden une dernière fois. « Merci encore hein ! » Et puis on est carrément poussées à l’intérieur. Cette fois, je reconnais Gauthier. Ça alors. Je cligne un peu des yeux, hésitante, alors qu’il discute avec l’avocate. Je crois même qu’il est en train de lui faire un tour de magie, non mais sérieusement ? Je secoue un peu la tête et regarde autour de moi, remarquant que Kenneth a trouvé une bonne compagnie puisqu’il discute avec une jeune femme. Je me dirige alors vers Gauthier, et lorsqu’il lève la tête, je lui souris. « Toi ici, si y’avait bien une seule personne que j’aurai jamais imaginée voir dans une cellule c’est bien toi ! »

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« Écoutez, vous ne pouvez quand même pas arrêter chaque personne qui se trouvent présentement dans la rue juste parce quelques une d’entre elles ont décidé de mettre le bordel. Cette manifestation était totalement légale. Il n’y a rien que vous pouvez remettre en cause sur ce point. Ceux qui ont commencé les attaques et les bris ne font même pas partie des gens qui manifestaient avec nous. » Je rage en tapant du pied devant un policier qui ne semble pas franchement en avoir de quoi à foutre. Cette manifestation ne devait pas du tout ce terminée ainsi. On a tout fait pour qu’elle soit le plus pacifique possible. Merde, ça fait des mois que la ville et les autorités sont au courant de nos intentions même si on ne leur avait pas donné la date exacte de notre événement. Je suis en colère et le mot est très faible même. Comment des gens ont pu profiter de notre marche pour venir casser des trucs et foutre le bordel. Maintenant, ça va nous faire une de ses mauvaises publicités! Je vais en avoir pour des mois à devoir convaincre les autres membres qui on mit en place tout ça qu’on ne doit pas se laisser abattre par ce qui vient d’arriver. Les gens sont terriblement opportunisme de nos jours. Le moindre rassemblement devient une guerre ouverte avec les flics. « Écoutez madame, moi je fais mon boulot et mon boulot c’est d’envoyé les casseurs en cellule jusqu’à tant que tout ce calme et qu’on est pu faire le tri. » Pour dire que je suis frustré, je le suis. Il n’arrête pas de me répéter en boucle cette réponse. J’en ai plus qu’assez! « Alors, j’aimerais voir quelqu’un qui fait plus que juste son boulot et qui peut répondre à mes questions. » Je sens que je viens de franchir la limite de sa patience. Il me jet un regard noir et gonfle son torse ce qui le fait paraître encore plus ridicule face à moi comme il est deux têtes plus petit. « Je n’en ai rien à foutre de ce que vous aimeriez, madame. Soit, je vous fais escorte de retour en cellule, soit je vous arrête pour avoir résisté à votre arrestation! Je vais m’assurer de ne pas y aller de main morte. Compris? » Je le vois mettre sa main sur son teaser à sa ceinture. Ne voulant pas avoir plus d’ennuis que présentement, j’accepte de retourner en cellule. « Homo de merde. » Je me retourne vers lui une dernière fois pour m’assurer de voir son nom. Agent Morris. Et bien Agent Morris, je vais m’assurer que l’homo de merde vous pourrisse la vie dans les mois à venir.

Je fus l’une des premières personnes arrêtée et amenée au poste après que la manifestation est mal tournée. Très rapidement, j’ai réussi à sortir de ma cellule afin de discuter avec certains policiers pour régler les problèmes. Mais en fin de compte, aucun n’était prêt à m’écoute. À mon retour, le nombre de personnes se trouvant dans la cellule est affligeant. Je me demande réellement combien d’entre eux ont vraiment fait de la casse. À mon avis, très peu. Les émeutiers sont généralement très doués pour rendre la police dingue et faire en sorte qu’ils arrêtent tout le monde sauf eux. Ironique. Dès que je rentre, je vois que la plupart sont en train de manger. Au moins, on ne va pas nous laisser crever de faim. Je vais m’asseoir dans un coin pas franchement d’attaque pour manger un morceau. Je tente de me creuser la tête afin de trouver le bon moyen de faire tourner cette situation à mon avantage. Espérons juste que ça ne va pas devenir pire que ça ne l’est présentement.

electric bird.

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