Aujourd’hui c’était un grand jour pour moi ! Non ce n’était pas le soir de ma première fois ou un truc du genre, mais c’était la Color Run ! Depuis le temps que je rêve d’y participer à cet événement. Cela allait devenir réalité enfin et je ne tenais plus en place. Je ne ressentais aucun stress ou de mauvais sentiments à l’égard de cette course … que du plaisir. Je m’étais préparé d’ailleurs à cela pour ne pas paraitre trop ridicule. Bien entendu je sais courir, là n’est pas le soucis, mais j’aime bien faire bonne impression, et je ne peux rien contre ça, alors ça doit être dans les gênes je ne vois pas d’autres explications à cela. J’étais déjà habillé pour cela d’ailleurs et je n’attendais plus qu’une chose : commencer la course. Aujourd’hui j’étais comme une pile électrique. A vrai dire ça allait être que j’allais courir en me faisant asperger de poudre colorante et je dois avouer que cela est vraiment amusant. Je retrouvais mon âme d’enfant et ça me faisait rire.
La matinée passa rapidement, je fis attention à ce que je mangeais pour ne pas vomir tout ça sur la piste, ça serait pas très glam à vrai dire, et alors que le début d’après-midi fit son apparition je sortis de mon appartement pour prendre la direction du départ du Color Run. Le soleil tapait plutôt fort aujourd’hui et ces 5 kilomètres risquent d’être éprouvant et la poudre risque quant à elle de bien coller à la peau avec la transpiration. Enfin ce n’est pas très grave, car le but de cet événement est avant tout de s’amuser en courant alors je n’allais pas trop réfléchir à ce genre de chose et faire ma course. Une fois arrivée sur place, je prends mon dossard et je me place sur la ligne de départ. Bien entendu comme à mon habitude j’étais arrivée en avance, mais pas trop non plus pour pas poireauter comme un gogole en attendant tous les autres, et je n’étais pas le premier sur place d’ailleurs. Les minutes défilèrent ultra rapidement et le départ fut donné à l’aide d’un pistolet comme dans les compétitions d’athlétisme. Etant une course sur une relativement grande distance, le but n’est pas de partir ultra rapidement pour se cramer, mais de se contenir un maximum quitte à laisser passer un tas de personne devant. De plus je compte bien profiter de la poudre lancé pour être coloré au max ! Je courrais comme un cintré dans le dernier kilomètre après la dernière zone. Je suis placé dans le peloton si l’on peut dire, donc dans le groupe qui risque de se faire le plus asperger ! Je cours les trois premiers kilomètres à cette allure sans augmenter mon rythme, puis à l’arrivée de la dernière color zone, j’enlève mon T-Shirt que je jette dans la foule en prenant soin de garder tout de même mon dossard, et je passe à travers le brouillard de couleur recevant de la poudre de toute part sur tout mon corps, et une fois celle-ci passé, je me mets à accélérer considérablement laissant sur place tous le peloton et doublant tout ceux partis trop vite qui n’ont plus les ressources de suivre le rythme, jusqu’au moment où je double une blonde qui se met dans mon sillage, et qui se met à me suivre. Je souris doucement et j’accélère de plus en plus en continuant à doubler un tas de personne, mais en revanche la jeune femme qui me suivait qui pourtant semblait être à l’agonie lorsque je l’ai doublé, se défend bien et suit le rythme que j’impose et même très bien. Lorsque j’arrive sur la ligne d’arrivée, je réfléchis tranquillement et m’arrête net la laissant passer celle-ci avant moi tel un gentleman avant de la suivre
- Après vous !
Je suis un poil essoufflé tout de même car ça reste un semi-marathon, mais pas non plus énormément, ou plutôt moins que ce que je ne pouvais le penser. A vrai dire on n’a pas fini dans les premiers et j’ai couru réellement seulement 1 kilomètre, donc ceci explique cela. Seulement cette jeune femme m’intrigue de part le mental dont elle a fait part, et je m’approche vers elle tout en buvant à la bouteille d’eau que l’on venait de nous donner lorsque nous avons franchi la ligne d’arrivée.
- Hey, t’es vachement forte toi ! Tu m’as impressionné !
Alors que je m’adresse à elle, je vois du coin de l’œil un homme avec une caméra s’approcher de nous mais je n’y prête pas attention pour le moment car cela doit être la télé ou je ne sais quoi.
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ Quelle idée j'ai eu de m'inscrire à cette course ! Je me suis vue plus endurante que je ne le suis vraiment. Les mètres ne défilent pas à la vitesse à laquelle je voudrais et je ne vous parle pas du temps ! Je crois que les minutes n'ont jamais été aussi longues, tous comme les kilomètres. D'ailleurs, je crois que les organisateurs nous ont arnaqué ! Cette course ne fait pas que cinq kilomètres, ce n'est pas possible, je suis sûre d'en avoir déjà fait au moins dix ! Heureusement pour moi, je viens de passer les panneaux qui annoncent le dernier kilomètre. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour ne pas faire un malaise avant. Je traîne un peu plus les pieds qu'au début, mais j'ai bon espoir. Je ne compte plus les personnes qui me doublent, mais parmi elles, un jeune homme attire mon attention. Non pas par la musculature qu'il dévoile à tout le monde, mais par la sensation de m'être familier. Je l'ai peut-être déjà croisé à l'hôpital, qui sait. Je prends mon courage à deux mains et puise dans les dernières ressources qui me reste pour le suivre. À ce qu'il paraît, quand on fait du sport à deux, le temps passe plus vite, alors espérons que ce soit vrai. Je retrouve un peu plus de force et mes pas s'allongent. Mon coeur est à deux doigts de s'échapper de ma poitrine, mais je vois enfin la ligne d'arrivée et je dois tenir. Le public est plus nombreux ici et ça me porte un peu plus, je donne tout ce que j'ai et les mètres défilent sous mes pieds. « Après vous ! » L'homme ralentit juste avant la ligne d'arrivée et c'est donc moi qui la franchie en première. C'est gentil de sa part, surtout que ce n'était pas si facile de le suivre. Naturellement, je ne m'arrête pas nette une fois la ligne franchie, mais je parcours encore quelques mètres dans un rythme moins soutenu, tout comme les autres. J'attrape ensuite la bouteille d'eau qu'un bénévole me tend et je lui lance un timide sourire, avant de finalement prendre la parole. « Merci. » Il s'éloigne ensuite de moi, continuant de distribuer des bouteilles aux différents participants. Le jeune homme qui m'a laissé passer la ligne d'arrivée avant lui s'approche de moi. J'ouvre ma bouteille et en prends une gorgée. « Hey, t'es vachement forte toi ! Tu m'as impressionné ! » Je remets le bouchon en plastique, alors que je rigole légèrement. « Vous n'avez même pas couru jusqu'au bout. Vous avez fait exprès de me laisser passer la première. Parce que vous aviez pitié de moi ou par simple galanterie ? » Je rigole de nouveau. Cette question est rhétorique, je n'attends pas de réponses de sa part. « Merci beaucoup. Sans vous, je ne sais pas si j'aurais réussi à franchir la ligne d'arrivée. Vous m'avez redonné le courage de finir. » Il n'a pourtant rien fait de particulier. Mais je ne pouvais pas abandonner cette course et quand il m'a doublé, j'en ai profité pour prendre son rythme et pour me laisser ''emmener''. Je viens essuyer ma main moite sur ma cuisse et je lui tends ensuite. « Je m'appelle Iris. » Autant faire les présentations et puis rencontrer un peu de monde nouveau ne me fera pas de mal. « Je n'aurais jamais dû faire cette course, pas après avoir été sans faire de sport pendant près de quatre mois. » Dis-je tout en tentant encore de retrouver une respiration dite normale. Depuis quatre mois, en dehors de mon boulot et de mes rendez-vous personnels, je n'ai pas vraiment le temps de faire autre chose. Pourtant, j'en aurais besoin. Charlotte n'arrête pas de me dire encore et encore que je dois sortir, que je dois voir du monde et qu'il faut que j'arrête de penser à Callie et à cette période sombre de ma vie. C'est difficile, car je n'y arrive pas. Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle, surtout en vivant toujours dans la maison que nous avons partagée. « Je crois qu'on veut vous parler. » D'un signe de tête, je montre l'homme qui attend patiemment depuis tout à l'heure, une caméra à la main. Serais-je en train de parler avec quelqu'un de connu sans que je m'en rende compte ?
Courir pour moi c’est vraiment que du plaisir. Alors oui d’un côté c’est vrai que c’est sado puisque lorsqu’on court, si on veut être vraiment performant il faut accepter la souffrance et faire avec, ce qui n’est pas évident pour tout le monde. D’ailleurs cela se voit en fin de course alors que je double un tas de personnes puisque leur organisme ne suit plus. Mais la jeune femme qui me prend en chasse en revanche me bluff totalement et pour la peine je la laisse arriver en premier de bon cœur puisqu’elle le mérite pour l’effort qu’elle a fait. A peine la ligne d’arrivée passé que l’on nous sert en bouteille d’eau pour s’hydrater immédiatement. Je m’approche de la jeune femme au mental d’acier dont j’ignore l’identité en lui faisant part de mon avis sur sa fin de course à couper le souffle. Cette dernière était en train de boire, puis elle reboucha sa bouteille pour me parler tout en rigolant, ce qui me fait sourire pour le coup
- Vous n'avez même pas couru jusqu'au bout. Vous avez fait exprès de me laisser passer la première. Parce que vous aviez pitié de moi ou par simple galanterie ?
Je rigole à son commentaire immédiatement en levant les yeux au ciel, et je l’entends elle aussi se mettre à rire avant de reprendre dans la foulée la parole sans me laisser le temps de répondre, bien que je n’ai pas besoin de le faire puisqu’elle connait la réponse de toute manière - Merci beaucoup. Sans vous, je ne sais pas si j'aurais réussi à franchir la ligne d'arrivée. Vous m'avez redonné le courage de finir.
Je ne comprends pas réellement pourquoi elle me dit cela puisque je n’ai rien fait si ce n’est courir ma course. Le reste du travail c’est elle qui l’a fait, mais il est vrai que son commentaire me touche tout de même car c’est toujours plaisant de savoir que l’on réussit à redonner de la force aux gens en faisant justement rien du tout. Aurais-je des pouvoirs magiques ?
- Ne me remerciez pas vraiment, je n’ai rien fait du tout. C’est vous qui avez tout fait, alors c’est votre capacité physique ainsi que votre mental que vous devez remercier.
Je lui fais un petit clin d’œil accompagné d’un sourire car ça n’a jamais fait de mal, puis elle commence à se caresser la cuisse avant de me tendre sa main en se présentant sous le nom d’Iris et je dois avouer que ce nom me dit quelque chose vraiment, mais pour le moment je ne pourrais retrouver de quoi il en ressort. En revanche je saisis sa main que je serre tout en la regardant dans les yeux - Enchanté, moi c’est Antoine. Et vous pouvez me tutoyer je vous en prie
Je sentais mon cœur commencer à battre de moins en moins fort, et ma respiration se calmer elle aussi. J’en profite pour me désaltérer de nouveau commençant à ressentir ce besoin de boire justement après avoir couru, puis la fameuse Iris me reparle. J’apprécie le fait qu’elle me parle comme ça sans être trop froide, ça fait vraiment plaisir - Je n'aurais jamais dû faire cette course, pas après avoir été sans faire de sport pendant près de quatre mois
J’avale ma gorgée un peu de travers pour dire vrai, et alors que je tousse dans un premier temps, je me mets ensuite à rigoler suite à ce qu’elle vient de dire
- Quatre mois sans courir vous dîtes ?! Euuuh ça ne se voit absolument pas … la preuve vous avez fini devant moi qui court tous les jours
Je lui donne un petit sourire innocent et taquin par la même occasion. J’en profite ensuite pour regarder l’état de mon corps après avoir subi quatre color zone, et je remarque que celui-ci est multicolore et ce sur toutes les parcelles de peau possiblement accessible. Alors que dans le même temps je sens l’homme avec sa caméra non loin de moi, Iris me dis que justement cette personne veut me parler, alors pour briser la glace, je me retourne pour lui demander ce que ce dernier me veut.
- Oui excusez-moi, je suis Nathaniel Weever et je suis agent de publicité et j’aimerai que vous tourniez dans une de mes publicités justement
J’arque un sourcil d’incompréhension et je tourne la tête pour regarder Iris en lui demandant de l’aide avec mon regard. Je repose mon attention sur cet homme et je pouffe de rire doucement
- Euh moi ? Vous vous trompez peut être de cible non ? Parce que vu mon état, je ne pense pas être la meilleure personne pour cela
L’homme me regarde et sourit à son tour
- Justement c’est pour cela et vous avez le profil idéal pour tourner dans notre campagne de publicité.
Je l’écoute attentivement en ne comprenant pas vraiment ce qu’il m’arrive, moi qui était simplement venu pour courir et prendre du plaisir. Mais à vrai dire c’est une expérience à vivre alors j’accepte sa proposition pour voir ce que ça donne. Il m’explique alors que c’est une pub pour un déodorant et qu’il aimerait que je fasse mine de courir en passant la ligne d’arrivée, et que je saisisse le déodorant en plein vol puisqu’il me sera lancé, avant de m’en mettre et dire « Après une bonne course, rien de mieux que de sentir bon … c’est pour cela que j’utilise Australian Life … Australian Life, pour les hommes haut en couleur comme moi ! »
Je passe ma main derrière la tête comme pour me concentrer mais aussi me demander dans quoi je me suis lancé, puis je me laisse aller et fait ce qu’il me demande. Au début cela n’est pas top et je ne suis pas à l’aise avec cela, puis petit à petit je sens l’acteur qui est en moi prendre le dessus, et je tourne la pub sans aucun pépin en faisant exactement ce qu’il me dit - Après une bonne course, rien de mieux que de sentir bon … c’est pour cela que j’utilise Australian Life … Australian Life, pour les hommes haut en couleur comme moi !
Je fini en faisant un clin d’œil à la caméra et j’entends par la suite Monsieur Weever crier « Coupez ! » avant de venir me féliciter pour mon aide tout en me donnant justement le produit en question en guise de remerciement. Je lui serre la main et le remercie à mon tour, avant de le laisser partir avec son caméraman alors que de mon côté je reviens vers Iris qui est toujours là et qui a tout vu. Je lève les yeux au ciel avant de la regarder et de mettre un doigt sur ma bouche
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ « Ne me remerciez pas vraiment, je n'ai rien fait du tout. C'est vous qui avez tout fait, alors c'est votre capacité physique ainsi que votre mental que vous devez remercier. » C'est vrai que j'ai dû puiser dans mes propres ressources et que donc il n'a pas joué un grand rôle sur le côté physique. Mais d'un point de vue psychologique, il est mon sauveur. Avant je n'étais pas comme ça, mais depuis quelques temps, j'ai besoin que l'on me stimule, que l'on me pousse à faire les choses et j'ai trouvé en cet homme ce dont j'avais besoin. Je finis par me présenter à lui et il en fait autant. « Enchanté, moi c'est Antoine. Et vous pouvez me tutoyer je vous en prie. » C'est légèrement essoufflée que je reprends ensuite la parole. J'ai toujours aimé le sport et la sensation que cela te procure d'en pratiquer. Tu te sens bien dans ta peau et tu as envie de recommencer, encore et encore. C'est sûr que les lendemains sont parfois compliqués, mais cela ne vaut pas grand-chose à côté de la fierté que l'on a en sentant que nous sommes musclés. Malheureusement pour moi, j'ai mis le sport de côté depuis plusieurs mois et aujourd'hui, cette course, est le lancement nouveau de ma ''vie sportive''. « Quatre mois sans courir vous dîtes ?! Euuuh ça ne se voit absolument pas … la preuve vous avez fini devant moi qui cours tous les jours. » Je pense la tête légèrement sur le côté. Serait-il en train de se moquer de moi ? S'il dit ça, c'est parce qu'il ne m'a pas vu lorsque j'étais sur le point d'abandonner, de cracher mes poumons. Alors que je m'apprête à lui faire une remarque, je vois l'homme qui se tient à côté de lui et qui semble impatient de pouvoir lui causer. « Oui excusez-moi, je suis Nathaniel Weever et je suis agent de publicité et j'aimerai que vous tourniez dans une de mes publicités justement. » Je reste là, légèrement en retrait, mais vu ce qui risque de se passer, je n'ai pas envie de partir. Antoine se tourne vers moi et je hausse alors les épaules, lui faisant ainsi comprendre que je ne peux rien faire pour l'aider. « Euh moi ? Vous vous trompez peut être de cible non ? Parce que vu mon état, je ne pense pas être la meilleure personne pour cela. » Je croise les bras contre ma poitrine et attend que ce fameux agent lui réponde. « Justement c'est pour cela et vous avez le profil idéal pour tourner dans notre campagne de publicité. » Heureusement que je n'ai pas retiré mon T-Shirt, j'aurais pu moi aussi me faire accoster pour cette publicité et croyez-moi, il aurait passé un mauvais quart d'heure, car il aurait été hors de question que je participe à un tel truc. Mais le jeune homme semble beaucoup plus docile et il finit par accepter. Il se concentre et répète à plusieurs reprises la phrase qu'il devra dire au moment venu, le slogan. Les gens ont commencé à s'agglutiner autour de nous et ils s'amusent à prendre en photo ou en vidéo la scène. C'est vrai que c'est marrant et peu commun de croiser en pleine rue, lors d'une color run, un gars qui doit faire de la pub pour un déodorant. « Après une bonne course, rien de mieux que de sentir bon … c'est pour cela que j'utilise Australian Life … Australian Life, pour les hommes haut en couleur comme moi ! » Et voilà, cette fois-ci, c'est la bonne ! Antoine salut l'agent et le cameramen avant de finalement revenir vers moi. Je pince mes lèvres, m'obligeant ainsi à ne pas exploser de rire. « Chut ne dis rien … Ne me juge pas. » Je secoue la tête de gauche à droite, lui faisant ainsi comprendre que je ne le jugerais pas. Mais s'il pensait passer à côté de différentes remarques, c'est raté. « Je pourrais dire à ma famille et à mes amis que j'ai rencontré une star ! » Techniquement, au début j'ai bien cru que c'était vrai, que c'était quelqu'un de la télé et que je ne l'avais même pas reconnu. « D'ailleurs, tu ne veux pas me faire un petit autographe ? Je pourrais le revendre aux enchères et je suis sûre que je pourrais en tirer beaucoup d'argent ! Écris sur mon T-Shirt au pire, je n'ai rien d'autre et comme je ne voudrais pas passer à côté de ça.. » Je commence à tirer sur mon vêtement, lui laissant croire que je veux réellement cet autographe. « Je suis méchante, désolée. Mais tu t'en es très bien sorti ! » dis-je en lâchant finalement mon T-Shirt.
A la minute même ou je me retourne en direction d’Iris je sais pertinemment que je viens d’éventuellement faire une grave erreur et qu’elle risque de me chambrer avec ça pendant un certain moment si compté que l’on se revoit quelques fois ou même régulièrement je ne sais pas. Personnellement à sa place je n’hésiterai pas une seule seconde pour me moquer d’elle. Toujours gentiment bien entendu mais je la taquinerai sans aucun doute. D’ailleurs quand je lui demande de ne pas me juger je la vois bouger la tête de gauche à droite mais dans le même temps se mordre la lèvre pour je suppose ne pas me rire au nez sans pouvoir s’arrêter et je peux la comprendre pour dire vrai.
-Je pourrais dire à ma famille et à mes amis que j'ai rencontré une star !
Et voilà c’est parti ! Je levais les yeux au ciel à la suite de sa remarque mais je rigole malgré tout. En revanche le fait que tout le monde autour reste en place en pensant que cela est vrai me dérange un peu plus ou plutôt me met assez mal à l’aise puisque ce n’est qu’une simple phrase dites comme ça pour rire, mais cette dernière continues la supercherie et je ne peux que rire de sa bêtise que j’aurais probablement faite aussi. -D'ailleurs, tu ne veux pas me faire un petit autographe ? Je pourrais le revendre aux enchères et je suis sûre que je pourrais en tirer beaucoup d'argent ! Écris sur mon T-Shirt au pire, je n'ai rien d'autre et comme je ne voudrais pas passer à côté de ça..
Elle commence à faire ce qu’elle dit en enlevant son T-Shirt pour que je le lui signe et je vois un groupe de fille se rapprocher discrètement avec leur haut elles aussi et alors que je veux faire les gros yeux à Iris, la seule chose que je réussi à faire est de partir dans un fou rire avant de reprendre mon sérieux … ou pas -Ah je suis déçu, j’ai bêtement pensé que tu l’aurais gardé en souvenir et que tu l’aurais même affiché dans ta chambre et tout en l’embrassant même tous les soirs avant de dormir
Je me saisis de son haut qui est plein de poudre coloré. La couleur dominante est le turquoise et il y a un tout petit peu de rose, de violet, d’orange et de vert, mais rien de bien important comparé à la forte présence de turquoise -Je suis méchante, désolée. Mais tu t'en es très bien sorti !
Je souris à son commentaire et je pose ma main sur son épaule nue après avoir enlevé toutes traces de transpirations présente dans celle-ci
-Non t’es plutôt drôle, et ne t’excuse parce que je serais pareil … voir peut être pire. Bah en même temps j’ai l’habitude d’en tourner. Je suis d’ailleurs à New York que pour quelques jours avant de retourner à Hollywood pour jouer le rôle principal du prochain Fast and Furious.
Avec mon déodorant, j’asperge le T-shirt qu’elle m’avait donné, tout en essayant d’écrire mon nom dessus avec très peu de succès, et alors que le groupe de filles s’approchaient de nous je jeta un regard joueur et amusé à Iris avant de m’adresser à ces dernières -Désolé je ne prends ni photos, ni autographes, ni rien.
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ Pour plaisanter, je viens lui demander qu'il me signe un autographe, histoire de garder un souvenir de cette rencontre. Je lui mentionne aussi le fait que je le revendrais pour me faire un peu d'argent et ceci vient toucher son ego. « Ah je suis déçu, j'ai bêtement pensé que tu l'aurais gardé en souvenir et que tu l'aurais même affiché dans ta chambre et tout en l'embrassant même tous les soirs avant de dormir. » Je rigole une nouvelle fois. Il est fou lui. Même avec une vraie célébrité, une personne que je pourrais idolâtrer, je ne le ferais pas. Je lui tends le T-Shirt que j'ai retiré, histoire qu'il laisse une trace de lui et de sa pseudo-célébrité. Je viens ensuite m'excuser de lui avoir dit ça, de me moquer de lui. « Non t'es plutôt drôle, et ne t'excuse parce que je serais pareil … voir peut être pire. Bah en même temps j'ai l'habitude d'en tourner. Je suis d'ailleurs à New York que pour quelques jours avant de retourner à Hollywood pour jouer le rôle principal du prochain Fast and Furious. » Dit-il en réponse à mon compliment sur son rôle d'acteur. « Fast and Furious ? Rien que ça. Et Hollywood ? » Je mets une main devant ma bouche comme fasciner par tout ce qu'il me dit. Il ne néglige pas sur les moyens et même si je sais très bien que tout ceci n'est pas vrai, les personnes autour de moi ne sont pas aussi lucides que moi. Antoine commence à asperger mon T-Shirt de déodorant, essayant de le signer ou de faire quelques choses qui s'en rapproche. Je me mets alors à tousser. Non pas pour rigoler, mais bien parce que le surplus de matière rend l'air moins sain. Je mets ma main devant la bouche et fais un pas en arrière, histoire de ne pas lui tousser dessus. « Pauvre couche d'ozone ! » Parmi les personnes se trouvant autour de nous, un groupe de jeunes femmes se démarquent et se rapprochent d'Antoine dans le but d'obtenir de lui un autographe. « Désolé je ne prends ni photos, ni autographes, ni rien. » Je me tourne vers ses femmes et hausse les épaules. « Il a récemment eu un petit soucis avec des fans. Elles lui ont sauté dessus, agrippé ses vêtements et tirer dans le but de pouvoir le rapprocher. Mais malheureusement, ses vêtements n'ont pas tenu et il s'est retrouvé presque nu. Depuis, il refuse tout contact. » Elles paraissent presque choquées de ce qui a pu lui arriver. « Alors je vais vous demander de reculer un peu et de le laisser tranquille. » Je viens me mettre entre eux, Antoine et les filles, et je fais comme si j'étais sa garde du corps. L'une d'entre elles me regarde de haut en bas et je lui lance alors un regard noir. « Quoi ? Parce que je suis une femme, je ne peux pas assurer la sécurité d'un homme qui fait plus d'une tête que moi ? » Je fronce les sourcils. Et ouais, je peux faire peur quand je m'énerve. Cette femme s'éloigne, tout comme les autres. Je me retourne alors vers Antoine, un large sourire sur les lèvres. « On va manger ? J'ai cru voir un stand qui propose des ravitaillements. »
J’aimais faire n’importe quoi et je pense avoir trouvé quelqu’un d’identique à moi sur ce domaine-là en la personne d’Iris. Pour preuve elle a fait semblant de me prendre pour une star et j’ai plongé dedans en lui annonçant qu’effectivement je ne rigolais pas avec ce genre de chose puisque je suis un acteur d’Hollywood et que je vais bientôt jouer un rôle important dans le prochain Fast and Furious. Bien entendu cela est faux et elle en est consciente mais le jeu que l’on a mis en place tous les deux concerne les autres personnes qui sont autour de nous qui ne comprennent pas notre humour en croyant dur comme fer à ce que l’on était en train de se dire la jolie blonde et moi.
-Fast and Furious ? Rien que ça. Et Hollywood ?
Elle met sa main devant la bouche pour faire la fan choquée de ce qui lui arrive et de ce qu’elle vient d’apprendre sur l’un de ses idoles et je suis à deux doigts de craquer et d’exploser de rire mais je me mords la lèvre inférieure pour empêcher quelconques sons sortir de ma bouche pour le moment et je la regarde dans les yeux pour lui faire comprendre qu’elle me mène la vie dure.
-Oui mais tu sais, j’ai la possibilité d’amener quelqu’un sur le tournage, tu n’as qu’à venir dans les backstages
Je pris son haut qu’elle me tendait pour l’asperger de déodorant, et j’entendais un gros brouhaha de conversations venant du groupe de filles qui commençaient à s’exciter après avoir entendu la proposition que je venais de faire à Iris en la qualifiant de chanceuse dans l’ensemble, ce qui me faisait rire intérieurement. Alors que je continuais à faire mon speech, la petite blonde se mit à tousser à cause du déodorant et elle recula, alors je stoppai net mon action pour la regarder et lui rendre son T-Shirt, et je la vis avec sa main devant la bouche en se la bouchant pour ne pas ingurgiter de fumée, avant de se plaindre pour la couche d’ozone. Par la suite au vu des mouvements qu’il y avait autour de nous, je fis part aux jeunes femmes de ne pas vouloir faire de photos ou autres avec elle et Iris vint à ma rescousse en les regardant et haussant les épaules
-Il a récemment eu un petit soucis avec des fans. Elles lui ont sauté dessus, agrippé ses vêtements et tirer dans le but de pouvoir le rapprocher. Mais malheureusement, ses vêtements n'ont pas tenu et il s'est retrouvé presque nu. Depuis, il refuse tout contact.
Je suis à deux doigts de craquer de nouveau en entendant son explication à dormir debout, mais elles foncent dans le panneau et semble choquées à leur tour et donc je joue la comédie en regardant les jeunes femmes et en faisant une petite moue pour qu’elles comprennent ma réticence à présent à ce propos. -Alors je vais vous demander de reculer un peu et de le laisser tranquille.
Elle se met entre moi et celles-ci et je souris en le voyant prendre son rôle très à cœur de la sorte, et cela empire lorsqu’une jeune femme la relooke de haut en bas en tchippant. Je n’ai pas la chance de voir le regard qu’elle lui donne, mais au vue de la tête de cette dernière je suis persuadé qu’il ne doit pas être des plus agréables ni des plus rassurants. -Quoi ? Parce que je suis une femme, je ne peux pas assurer la sécurité d'un homme qui fait plus d'une tête que moi ?
Elle avait totalement raison et parfois les femmes sont mêmes plus intimidantes que certains hommes et il y a aussi l’effet de surprise. Elles partent tous ne voulant pas lui chercher les noises vues le ton sévère qu’elle avait pris avec elles. Elle se retourne ensuite pour me faire face avec un grand sourire, que je lui retourne d’ailleurs
-On va manger ? J'ai cru voir un stand qui propose des ravitaillements.
Maintenant que les autres sont partis j’explose de rire en mettant ma main sur son épaule et je laisse sortir tout ce que j’ai retenu depuis tout à l’heure
-Oh merci pour ce moment c’était juste énorme. Sinon oui on peut aller manger, mais pour te remercier, c’est moi qui paye. On va au stand de ravitaillement et ensuite on va prendre des hots dogs ou un truc du genre. Je t’inviterai bien au restaurant mais vu notre état je ne suis pas sûr que l’on soit acceptés. Mais ne t’en fais pas le resto ça sera pour un prochain coup c’est promis
Je lui fais un clin d’œil tout en gardant mon sourire sur le visage et tranquillement on se met à marcher en direction du stand de ravitaillement pour récupérer un petit peu de nourriture, mais vraiment un tout petit peu quoi … -Dis-moi, tu m’avais cachée que tu étais bodyguard toi. On ne croirait pas comme ça
Je rigole de nouveau en la regardant alors que nous arrivons devant le stand et que nous récupérons ce que nous devons -Plus sérieusement, tu fais quoi dans la vie ?
Je regarde ensuite ce que l’on vient de nous donner en remarquant la faible quantité qu’il y a pour se nourrir et je pose mon regard à nouveau sur la jolie blonde
-Euh vu le peu de ressources que l’on a, vient on va aller manger ensemble quelques part sur le chemin et on s’arrêtera sur un banc pour continuer à discuter. T’en dis quoi ?
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ « Oui mais tu sais, j'ai la possibilité d'amener quelqu'un sur le tournage, tu n'as qu'à venir dans les backstages. » Plus ça va, plus nos conneries deviennent complètement folles. Une personne censée ne pourrait pas croire à cela et pourtant.. ces femmes qui se tiennent debout, à nos côtés, tombent complètement dans notre piège et elles gobent tout ce qu'on dit. Ça devient même compliqué de trouver quoi dire maintenant. Quoique l'idée de venir prendre la défense d'Antoine et de jouer à son garde-du-corps me germe dans la tête. Je prends une grande respiration et me lance. Si je reste sérieuse et que je joue la méchante que j'avais l'habitude de faire quand j'étais petite quand on me cherchait des embrouilles, je pourrais leur faire croire cette bêtise aussi. Pour certaines d'entre elles, ça marche automatiquement, mais pas pour toutes et je prends un malin plaisir à casser les préjugés qu'elle peut avoir. Elle jette un rapide coup d'oeil au jeune homme puis tourne les talons et s'éloigne de nous. « Oh merci pour ce moment c'était juste énorme. Sinon oui on peut aller manger, mais pour te remercier, c'est moi qui paye. On va au stand de ravitaillement et ensuite on va prendre des hots dogs ou un truc du genre. Je t'inviterai bien au restaurant, mais vu notre état je ne suis pas sûr que l'on soit acceptés. Mais ne t'en fais pas le resto ça sera pour un prochain coup c'est promis. » Antoine me remercie, mais répond également à ma question concernant le fait qu'on aille au stand de ravitaillement. « Il faut dire qu'elles nous ont permis de faire marcher notre imagination. Comment ont-elles pu nous croire ? » Personnellement, je pensais qu'à partir de l'histoire de Fast and Furious elles lâcheraient prise. Les gens sont fous quand même. Nous commençons à marcher en direction de ce fameux stand. « Dis-moi, tu m'avais cachée que tu étais bodyguard toi. On ne croirait pas comme ça. » Je hausse les épaules et la moue sur mon visage lui indique qu'il ne faut pas se fier aux apparences. « Plus sérieusement, tu fais quoi dans la vie ? » « Je suis chirurgienne pédiatrique. » Et oui, ça correspond plus à l'image que je renvoie aux personnes. Les petits muscles que j'ai sont suffisants pour ce métier et je n'ai pas besoin de me battre avec les gens, ou alors que très rarement. « Mais quand on y réfléchit bien, ça peut s'en rapprocher. Quand je suis avec mon bistouri, je peux être très dangereuse. » Le sourire qui accompagne mes paroles peut être un peu sadique, mais il quitte rapidement mon visage, car je ne voudrais pas que le jeune homme pense que je maltraite mes patients. Nous arrivons au niveau du ravitaillement, les bénévoles nous servent et on s'éloigne, nos assiettes entre les mains. Antoine baisse le regard sur ce qui se trouve dedans et sa remarque ne se fait pas attendre. « Euh vu le peu de ressources que l'on a, vient on va aller manger ensemble quelques part sur le chemin et on s'arrêtera sur un banc pour continuer à discuter. T'en dis quoi ? » Je hoche vivement la tête. « Tu viens de me dire que tu m'offrais le repas et tu me demandes vraiment si je veux t'accompagner ? » Il ne me connaît pas encore lui. De la nourriture gratuite et il voudrait que je m'en aille comme ça, comme une voleuse ? Nous mettons les sachets des différents aliments proposés dans nos poches et nous partons un peu plus loin, à la recherche de notre future nourriture. « Tu n'es pas australien ? Depuis tout à l'heure, j'entends ton accent et je me retenais de faire une remarque. »
Dès qu’Iris prit la posture d’une garde du corps en se plaçant devant moi, rapidement les filles s’éclipsèrent et je ne manque pas de remercier la petite blonde pour cet instant fort en rigolade que l’on venait d’avoir
- Il faut dire qu'elles nous ont permis de faire marcher notre imagination. Comment ont-elles pu nous croire ?
Elle avait entièrement raison, et cela me fit sourire davantage. Quand il s’agit de rencontrer une « star » les gens deviennent tous un peu timbrés et font des choses incroyablement connes comme gober ce que l’on avait dit. -J’appellerai même plus ça de l’imagination tant on est allé loin. Et qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Certaines personnes sont très bête et ne réfléchisse pas. C’est leur cas je suppose
Alors que nous sommes en train de marcher, je lui avoue avec un brin d’humour ne pas m’attendre à ce qu’elle ait les épaules pour jouer la bodyguard, et elle hausse les épaules en me faisant une petite moue ce qui me fit rire davantage. Mais par la suite j’entame une discussion plus sérieuse sur son vrai métier car je suis curieux de savoir ce qu’elle fait dans la vie
- Je suis chirurgienne pédiatrique.
Je bouge la tête de haut en bas comme pour la féliciter car ce n’est pas un métier facile et de toute part car pour accéder à ce poste il faut faire un tas d’années d’études, et une fois en place c’est beaucoup de pression, de stress et aussi on ne s’arrête pas. Je trouve son métier beaucoup plus compliqué que le mien
- Mais quand on y réfléchit bien, ça peut s'en rapprocher. Quand je suis avec mon bistouri, je peux être très dangereuse.
Elle me fit rire doucement de nouveau alors qu’elle me donne un sourire sadique qui disparait très rapidement et alors que nous arrivons au niveau du stand pour récupérer nos mets je prends la parole pour lui répondre -Eh bien je ne veux pas avoir à faire avec ton bistouri
Je baisse les yeux pour toucher mon ventre et l’imaginer m’ouvrir. Quoique d’un côté ça donnerait une cicatrice et donc un petit côté aventurier. Mais bon en parlant de mon ventre, la première chose qui me vient en tête en voyant ce que l’on a dans nos assiettes, est qu’il ne va pas être repus, alors sans aucune hésitation je lui propose de venir manger un bout avec moi et elle bouge rapidement la tête de haut en bas, ce qui me fit sourire - Tu viens de me dire que tu m'offrais le repas et tu me demandes vraiment si je veux t'accompagner ?
Je rigolais à son commentaire mais à vrai dire il faut me comprendre dans le sens ou la majorité des filles ne mangent pas trop en compagnie d’un mec, donc on ne sait jamais. En tout cas je suis content qu’Iris n’en fasse pas partie
-Bah vu ton physique de crevette, je me suis dit que peut être tu n’étais pas une grande mangeuse. Ce n’est pas la première chose qui me vient en tête quand je te vois. Mais tu me surprends un peu plus à chaque fois
Nous partons en direction du premier camion à pizza ou quelque chose comme ça pour vraiment manger, et dans le même temps, nous rangeons nos sachets nourritures dans les poches tant ceux-ci sont ridicules.
- Tu n'es pas australien ? Depuis tout à l'heure, j'entends ton accent et je me retenais de faire une remarque.
J’ai un petit sourire en coin lorsque je l’entends me dire cela car elle m’écoute attentivement pour entendre mon accent français. -Effectivement je suis français et toi tu es australienne ? Et tu as de la famille ici à Brisbane ?
Alors que nous nous trouvons face un camion de pizza, un de hot dog, et un dernier de fallafel, un grand dilemme s’impose à nous. Je pouffe de rire avant de regarder la jeune femme -Je te laisse choisir parce que là mon cœur balance
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ « J’appellerai même plus ça de l’imagination tant on est allé loin. Et qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Certaines personnes sont très bête et ne réfléchisse pas. C’est leur cas je suppose. » Je suis complètement d'accord avec lui, ces personnes n'ont pas réfléchi. Ils ont été obnubilés par la possible célébrité d'Antoine. D'ailleurs, je ne comprends pas ce genre de personnes, celles qui changent complètement de comportement en présence d'une célébrité ou même celles qui se sentent obligées d'accoster cette personne. Maintenant que ces femmes sont parties, nous prenons la direction de stand de nourriture. Antoine lance le sujet de mon véritable métier. C'est une bonne chose, car nous allions pas parler de sa pseudo-célébrité pendant deux ans. Je viens alors lui dire que je suis chirurgienne pédiatrique et je ne peux plus m'empêcher de rajouter une remarque, juste pour plaisanter. « Eh bien je ne veux pas avoir à faire avec ton bistouri. » « Ne t'en fais pas, tu es trop vieux pour ça. Sans vouloir te vexer. » Je ne dis pas ça pour le vexer. Je ne connais pas son âge, mais il semble quand même plus vieux que mes patients, même les plus âgés. Au vu de la quantité de nourriture qui s'offre à nous, Antoine me propose d'aller manger ailleurs. Je rigole et lui dis qu'il n'a pas besoin de me poser la question, surtout s'il me propose de payer. « Bah vu ton physique de crevette, je me suis dit que peut être tu n’étais pas une grande mangeuse. Ce n’est pas la première chose qui me vient en tête quand je te vois. Mais tu me surprends un peu plus à chaque fois. » « J'aime la nourriture, j'aime manger, j'aime les bonnes choses. » Je lui lance un large sourire et nous reprenons la marche à la recherche d'une nourriture digne de ce nom. Sur le chemin, je questionne Antoine sur ses origines. Son accent est discret, mais j'ai pris l'habitude d'y prêter attention depuis mon arrivée, quand j'étais à la recherche d'autres étrangers. Bingo ! Il est français. « C'est classe ! J'aime beaucoup la France. » J'ai eu la chance d'y aller plusieurs fois quand j'étais plus jeune. « Je suis anglaise, mais je vis ici depuis bientôt huit ans. Et oui, j'ai de la famille ici, depuis peu. Mes sœurs ont débarqué ici, il y a plusieurs mois. » Nous finissons par arriver face à trois camions qui proposent chacun de la nourriture différente. « Je te laisse choisir parce que là mon cœur balance. » Je ferme les yeux et commence à faire un jeu de hasard, comme un enfant. Après deux éliminations, il ne reste plus qu'un camion : celui des pizzas. Nous nous rapprochons et heureusement pour nous, il n'y a personne. « Que puis-je faire pour vous ? » Je regarde quelques secondes la liste qui s'offre à nous, puis je relève la tête vers le vendeur. « Une pizza quatre fromages pour moi. »
Le temps de marche pour aller au stand de ravitaillement n’est pas très long, mais nous prenons notre temps et marchons lentement justement pour apprendre un peu plus à se connaitre l’un et l’autre. Non pas que l’on se cherche, mais simplement que nous sommes deux timides mais curieux quand on se sent à l’aise et que l’on a envie de connaitre un peu plus l’autre. Cette dernière m’avoue qu’elle est chirurgienne et me fait une petite blague sur son attirail et je lui signale que j’aimerai bien qu’elle garde ça loin de moi - Ne t'en fais pas, tu es trop vieux pour ça. Sans vouloir te vexer.
Au fond de moi je souris, mais j’avais encore envie d’un peu jouer et je tire une tête de quinze pieds de long comme si son commentaire m’avait vexé et touché en ouvrant la bouche en grand et en la regardant différemment tout en perdant mon sourire
-Moi vieux ? Je suis choqué et déçu en fait … j’ai pas les mots. Moi qui me sentais enfin bien dans ma peau …
Je ne peux tenir plus longtemps et j’explose de rire tout en la regardant et en posant ma main sur son épaule pour ne pas perdre l’équilibre. En revanche je reprends un peu mon sérieux mais je perds mon sourire en voyant l’intégralité de ce que nous propose le sachet. Je lui propose alors de venir manger avec moi ailleurs et celle-ci accepte en me disant qu’elle ne refuse jamais de manger. Je lui fais part de ma septicité à la base sur ce point vu son physique sans être méchant. - J'aime la nourriture, j'aime manger, j'aime les bonnes choses.
Son commentaire me faisait sourire car j’aime ce genre de personnes qui ne se privent pas et qui se font plaisir au niveau nourriture sans en abuser non plus, mais au vu de son tour de taille, je ne m’en fais pas pour elle, pas du tout même. -Tu vois tout de suite on va être encore plus copain là. Si tu veux un coup je te ferais un repas typique de chez moi et tu m’en diras des nouvelles
Je me sens suffisamment bien avec elle pour l’inviter à manger chez moi. Cassandra ne m’en voudra pas d’autant plus que ça reste une amie et rien de plus. Et ce n’est pas pour me vanter mais j’aime bien manger et faire à manger. D’autant plus lorsque ces personnes sont des bons vivants. Elle me sourit et on part à la recherche du Graal enfin de notre Graal à nous. Elle me demande si je n’ai pas des origines et je lui avoue être français - C'est classe ! J'aime beaucoup la France.
Je repense à ma vie en France et je grimace doucement avant de lui donner large sourire
-Tout dépend des circonstances en fait, pour ma part j’ai un avis partagé de la France. C’est un beau pays mais il faut rester là-bas très peu de temps et là oui on en garde un bon souvenir
Entre les cons vivants à Paris notamment, le malheur qui s’est abattu sur moi, je ne porte pas mon pays en haute estime non plus quoi. Après tout ce que j’aime de là-bas, de la culture, je l’ai apporté ici avec moi comme la cuisine par exemple - Je suis anglaise, mais je vis ici depuis bientôt huit ans. Et oui, j'ai de la famille ici, depuis peu. Mes sœurs ont débarqué ici, il y a plusieurs mois.
Je me gratte la tête à son commentaire et tout de suite je repense à une conversation que j’ai eue avec une organisatrice de soirée qui m’a dit venir d’Angleterre pour aller voir sa sœur Iris qui vit ici depuis des années. Je trouve que ça fait pas mal de coïncidence tout de même, et peut être que j’ai la fameuse Iris devant moi, mais en revanche elle me semble aller un peu mieux que ce que m’avait dit Charlotte, ou alors peut-être est-ce une façade, et cela c’est possible -Iris, anglaise vivant depuis des années ici et ayant ses sœurs qui ont débarqué ici il y a plusieurs moi. Cette histoire me dit quelque chose. Charlotte ça ne serait pas ta sœur ? Tu sais petite, blonde et organisatrice d’événements
On arrive ensuite devant les camions et après avoir fait un jeu de hasard total, elle choisit celui de pizza. Lorsqu’on arrive devant, le pizzaiolo nous demande ce que l’on veut, et cette dernière choisi une quatre fromages. Grand classique que je valide par ailleurs
-Moi j’vais vous prendre une montagnarde, ainsi qu’une bouteille de Coca et une d’Ice Tea
Ce dernier me fait signe qu’il n’y pas de problème et me demande ensuite de le payer chose que je fais et que le temps d’attente et d’une petite vingtaine de minutes. Je lui signale que on attend sur le banc non loin, et rapidement je me dirige vers ce banc avec Iris pour s’assoir dessus. Une fois devant nous nous asseyons
-J’ai tellement hâte de manger là ! J’ai les crocs ! T’approche pas trop de moi, je pourrais succomber
Je lui fais un clin d’œil ainsi qu’un grand sourire avant de rigoler de bon cœur de nouveau
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ La remarque d'Antoine concernant ce que je viens de lui me fait rire. J'aurais dû me douter qu'il allait faire ça, qu'il allait m'embêter avec cette remarque. Il a beau prendre un air sérieux, je comprends très vite qu'il rigole. Nous continuons de marcher et je rassure le jeune homme en lui disant que j'aime la nourriture. « Tu vois tout de suite on va être encore plus copain là. Si tu veux un coup je te ferais un repas typique de chez moi et tu m'en diras des nouvelles. » Je hoche vivement la tête, comment refuser une telle invitation. Je sais que la France est réputée pour les bons plats. Comment je sais qu'il est français ? Parce qu'il finit par me le dire. Je lui explique alors que j'aime bien la France, ou du moins ce que j'en ai vu lors de mes courtes visites. « Tout dépend des circonstances en fait, pour ma part j'ai un avis partagé de la France. C'est un beau pays mais il faut rester là-bas très peu de temps et là oui on en garde un bon souvenir. » Je ne connais pas les raisons qui font qu'il est là aujourd'hui et peut-être que je ne les connaîtrais jamais, mais je suppose qu'il a une bonne raison de me dire ça concernant son pays d'origine. C'est ensuite à mon tour de lui dire d'où je viens. « Iris, anglaise vivant depuis des années ici et ayant ses sœurs qui ont débarqué ici il y a plusieurs mois. Cette histoire me dit quelque chose. Charlotte ça ne serait pas ta sœur ? Tu sais petite, blonde et organisatrice d'événements. » « Si, c'est bien ça ! » Je suis plutôt surprise de me retrouver avec quelqu'un qui connaît ma sœur. Il faut croire qu'elle a commencé à se faire un cercle d'amis, ou de clients, car dans le fond, je ne sais pas encore d'où Antoine et elle se connaissent. Mais je n'ai pas le temps de lui demander où est-ce qu'ils se sont rencontrés, nous arrivons devant les trois différents camions et le choix est dur, car ce qu'ils proposent semble très bons. Je finis par choisir et nous nous dirigeons vers celui qui propose des pizzas. Rapidement, j'annonce au pizzaiolo que je vais en prendre une aux quatre fromages. « Moi j'vais vous prendre une montagnarde, ainsi qu'une bouteille de Coca et une d'Ice Tea. » L'homme note tout cela et il fait payer Antoine. C'est quand même gentil de sa part de me payer le repas, alors que nous nous connaissons à peine. La commande passée, nous nous éloignons légèrement du camion et nous nous installons sur un banc qui ne se trouve pas très loin. « J'ai tellement hâte de manger là ! J'ai les crocs ! T'approche pas trop de moi, je pourrais succomber. » Je rigole légèrement à sa remarque. « Je ne me fais pas de soucis là-dessus, je ne suis pas très comestible, tu le regretterais très vite. » Il aurait certainement de quoi manger, car malgré mon poil plume, il y a de la viande sur mes os. Je sais très bien qu'il rigole et c'est la même chose de mon côté, c'est pour cette raison que je viens gentiment lui donner un coup d'épaule. « Comment est-ce que tu as rencontré Charlie ? » Comprenant assez rapidement qu'Antoine ne la connaît peut-être pas sous ce surnom, je me rattrape. « Charlotte. » Dans le fond, il n'est pas idiot et il a sûrement compris, mais au moins là, il n'y aura pas de confusion. « Je vois que la petite arrive à rencontrer de beaux hommes et dire qu'elle veut me ramener en Angleterre. » En venant ici, c'était son objectif principal, mais si elle arrive à se faire une vie ici, peut-être qu'elle changera d'avis.
Sur le voyage nous menant aux camions de nourriture, nous avons tous les deux biens rigolés sur un peu tout et rien mais aussi bien elle que moi, nous étions bon public donc ça facilite la chose et lorsque deux personnes de la sorte se rencontrent, voilà ce que ça donne : une entente parfaite et beaucoup de rire. D’ailleurs alors que nous arrivons à proximité, cette dernière me confirme qu’elle est bien la Iris dont Charlotte m’a parlé la dernière fois au bar et je ne peux m’empêcher de sourire car enfin j’ai cette fameuse jeune femme devant moi. Elle a l’air d’aller un peu mieux en tout cas de ce que je vois et j’en suis le premier content car c’est un amour de fille et elle mérite de profiter de la vie et non pas de se morfondre sur ce qui a pu se passer pour elle et dont j’ignore, mais je ne préfère pas le lui demander ou même en parler afin de ne pas créer un malaise et raviver quelque chose de douloureux.
Nous allons ensuite commander, et je n’oublie bien entendu pas de le payer et même si moi j’oubliai, lui n’oublierai pas à n’en pas douter. Une fois assis sur le banc, je lui avoue avoir une faim de loup et que je serais prêt à manger n’importe quoi, y compris un morceau d’Iris tout en rigolant et cette dernière le comprend immédiatement et me le rend bien
-Je ne me fais pas de soucis là-dessus, je ne suis pas très comestible, tu le regretterais très vite.
Je rigole à son commentaire avant d’arquer un sourcil et de la regarder d’un air méprisant mais toujours en rigolant et sans me prendre au sérieux
-Ah oui ? Une femme aussi belle que toi serait finalement pourrie de l’intérieur ? Je ne peux pas le croire … dis-moi que c’est faux !!
J’explose de rire une fois de plus à ma propre bêtise et cette dernière me donne un petit coup d’épaule qui me fait sourire d’autant plus et qui porte toute mon attention sur elle
-Comment est-ce que tu as rencontré Charlie ?
Dans un premier je cherche qui est Charlie, mais je comprends vite qu’elle parle de sa sœur Charlotte et que c’est un surnom alors je m’apprête à prendre la parole, mais cette dernière m’en empêche
-Charlotte
Elle se reprend immédiatement et je souris légèrement
-Eh bien elle est organisatrice de soirée et donc j’ai eu l’honneur de participer à une soirée dont elle était l’organisatrice.
Je me mets à penser à une connerie que je pouvais lui sortir, et très rapidement je trouve quoi dire et j’en rigole déjà intérieurement, mais avant je la laisse me parler et poursuivre
- Je vois que la petite arrive à rencontrer de beaux hommes et dire qu'elle veut me ramener en Angleterre.
Je pense rougir sur le coup et je lui donne une petite tape sur l’épaule pour rigoler sans lui faire trop mal non plus
-Arrête voir de dire des bêtises ! Et j’ai l’impression que c’est de famille en tout cas, parce que vous êtes de belles jeunes femmes toutes les deux… en revanche je dois avouer que Charlotte est un très bon coup au lit
Je prends vraiment un air sérieux tous le long, et lorsque je vois son visage se décomposer en voyant que je restais le plus sérieux possible je pris la parole de nouveau -Je rigole ne t’en fais pas il s’est rien passé entre ta sœur et moi. Nous avons juste parlé et je l’ai aidé à ranger la salle avant d’aller boire un coup ensemble
Je passe mon bras derrière son cou pour la rapprocher de moi et je commence à rigoler de ma blague tout en lui faisant un bisou sur la joue alors que le pizzaiolo vient vers nous donner nos bouteilles ainsi que nos pizzas
on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ Nous avons enfin trouvé ce que nous allons manger et nous sommes installés sur un banc, attendant sagement que notre fameux repas arrive. Le jeune homme fait une remarque concernant sa faim et je lui fais comprendre que me manger ne serait pas une bonne idée. « Ah oui ? Une femme aussi belle que toi serait finalement pourrie de l'intérieur ? Je ne peux pas le croire … dis-moi que c'est faux !! » Antoine rigole et moi aussi. Nous nous entendons bien et ça fait plaisir de rigoler autant, ça redonne de l'énergie. « Qu'est-ce que tu veux, la chirurgie fait de belle chose désormais. On peut tout changer et moi, j'ai choisi de refaire l'extérieur. » Je hausse les épaules, comme si j'étais moi aussi tombée dans la normalité qu'est aujourd'hui la chirurgie esthétique. Ce n'est bien sûr pas le cas, je suis plus du genre à critiquer ces personnes, alors hors de questions de devenir comme elles. « Mais merci pour le compliment. » Je lui lance un sourire, le plus honnête possible, car ça fait toujours plaisir à entendre. Un peu plus tôt, il m'a parlé de Charlotte et je suis intéressée de savoir comment il a eu l'occasion de la rencontrer. « Eh bien elle est organisatrice de soirée et donc j'ai eu l'honneur de participer à une soirée dont elle était l'organisatrice. » Un nouveau sourire s'installe sur mon visage en pensant à ce que Charlie fait ici. Petit à petit, elle arrive à laisser sa marque dans la ville et j'entends de plus en plus parler d'elle et de ses soirées. « C'est l'effet Rosenbach ça, un travail dur et acharné qui paye toujours. » Je ne tarde pas à faire un commentaire concernant le nouveau style de vie qu'à ma sœur ici, même si à la base, ce n'est pas son objectif principal vu qu'elle souhaite repartir en Europe. « Arrête voir de dire des bêtises ! Et j'ai l'impression que c'est de famille en tout cas, parce que vous êtes de belles jeunes femmes toutes les deux… en revanche je dois avouer que Charlotte est un très bon coup au lit. » Sa phrase commençait bien, mais plus les mots s'échappent de ses lèvres, plus j'appréhende la suite. J'aurais presque pu m'y attendre, à une telle chute et je viens mettre mes mains sur mes oreilles. Je n'ai pas envie de savoir ce qu'Antoine et Charlie ont pu faire ensemble. C'est trop tard, les images se multiplient dans mon esprit. « Je rigole ne t'en fais pas il s'est rien passé entre ta sœur et moi. Nous avons juste parlé et je l'ai aidé à ranger la salle avant d'aller boire un coup ensemble. » Je fronce les sourcils. « Tu trouves ça drôle ? » Il faut dire que cette blague était facile et à portée de tous, je l'aurais certainement fait si j'étais à sa place. « Je suis heureuse de voir qu'elle s'en sort bien, qu'elle arrive à se faire une vie ici. » Je sais bien qu'à la base, elle ne compte pas rester ici, mais ne sait-on jamais, peut-être qu'elle changera d'avis si j'arrive à la convaincre. Le pizzaiolo s'approche de nous, les mains bien chargées. Mais pas de soucis pour ça, nous nous empressons de le débarrasser. Je prends ma pizza et donne l'autre à Antoine. Rapidement et parce que j'ai faim, j'ouvre la boîte et prends une première part.
Malheureusement, Iris n’est pas comestible ou du moins le risque de mourir d’intoxication alimentaire est fort si l’on en croit ses dires. Je ne peux donc m’empêcher de rebondir là-dessus et de lui demander de nier ça car je pensais qu’elle était saine et je me mets à rire ainsi que la jeune femme aussi
- Qu'est-ce que tu veux, la chirurgie fait de belle chose désormais. On peut tout changer et moi, j'ai choisi de refaire l'extérieur.
Elle hausse ses épaules pendant que je glousse de rire et que je pose ma main devant mon visage tant ce qu’elle dit est absurde. Je ne suis pas chirurgien ou autre, mais ça se voit qu’elle n’est pas refaite de partout dans un premier et qu’elle n’est pas refaite du tout même. De toute manière elle n’a rien à refaire car elle est très bien comme ça et si ça ne plait pas et bah cette personne se tait et passe son chemin ce n’est pas plus compliqué que ça. Suite à cette énième bêtise de la jolie blonde, cette dernière reprend son sérieux et me remercie tout en me souriant chaleureusement et je lui rend
-Mais ne me remercie pas pour ça vraiment
Très rapidement on ouvre de nouveau le sujet Charlotte car je suppose et c’est normal qu’en tant que grande sœur, cela l’intrigue de savoir comment on s’est rencontré et tout ce qui s’en suit bien qu’elle ne s’attende pas à ce que je lui mijote - C'est l'effet Rosenbach ça, un travail dur et acharné qui paye toujours.
Je rigole doucement en l’entendant rire et donc au passage je viens d’avoir une donnée supplémentaire : son nom de famille. Bien entendu ça va me servir à rien mais c’est toujours ça quand même
-Ce n’est pas moi qui vais te contredire
Ma petite machine était en route et directement j’enchaine par la suite pour lui donner comme un coup de massue en lui apprenant que sa sœur et moi avions couché ensemble et que c’est un super coup au lit. Je la vois fermer les yeux en entendant ce que je dis ainsi que se boucher les oreilles pour ne pas savoir ce qu’il s’était passé entre nous mais c’est trop tard et au fond je ne peux m’empêcher de rire mais je tiens encore quelques secondes la plaisanterie histoire de profiter de sa tête encore un peu. Elle doit se faire un tas de film et ça me fait marrer. Je stoppe le supplice rapidement ensuite et je la vois me regarder avec un regard noir et froncer les sourcils en me demandant si je trouve ça drôle. J’hoche la tête de haut en bas et j’explose de rire
-Tu aurais dû voir ta tête et là tu serais convaincue que c’était vraiment drôle
Puis nous reprenons une discussion vraiment sérieuse à propos de sa sœur avant que les pizzas n’arrivent
- Je suis heureuse de voir qu'elle s'en sort bien, qu'elle arrive à se faire une vie ici.
Je souris et exactement comme avec Charlotte la dernière fois, j’ai une sorte de coup de mou. Entendre Iris me parler de sa sœur ainsi, je ne sais pas mais ça me fait penser à Jake et au fait que je n’ai pas eu le droit à cela, à rendre mon grand frère fier de moi … Je baisse doucement la tête en essayant de ne pas pleurer et je la relève quelques secondes plus tard en regardant Iris avec beaucoup de sincérité -Elle le mérite vraiment c’est une fille bien … et je te souhaite aussi le meilleur du monde car tu le mérites aussi et t’es une bonne personne. Vraiment je suis content de t’avoir rencontré et de l'avoir rencontré.
Les pizzas arrivent et la petite séquence émotions à cœurs ouvert se termine car mon ventre réclame de la nourriture. Iris me donne ma pizza et prend la sienne puis je ne prends pas le temps de sentir ou quoi, que j’ouvre immédiatement la pizza pour prendre une part et ce qui me fait sourire c’est que la petite blonde fait exactement la même chose. Avant de croquer dans ma part je souhaite un bon appétit à Iris. Je ne prends pas vraiment le temps de savourer la première part tant j’ai faim et en quelques secondes je l’avale. Bien entendu étant avec une demoiselle je reste civilisé et ça n’a rien sale ou autre. Je prends les deux gros gobelets à bière que nous a donné le pizzaiolo et je regarde la jeune infirmière avec un grand sourire
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on essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. on se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. ✻✻✻ Quelle idée j'ai eu de m'inscrire à cette course ! Je me suis vue plus endurante que je ne le suis vraiment. Les mètres ne défilent pas à la vitesse à laquelle je voudrais et je ne vous parle pas du temps ! Je crois que les minutes n'ont jamais été aussi longues, tous comme les kilomètres. D'ailleurs, je crois que les organisateurs nous ont arnaqué ! Cette course ne fait pas que cinq kilomètres, ce n'est pas possible, je suis sûre d'en avoir déjà fait au moins dix ! Heureusement pour moi, je viens de passer les panneaux qui annoncent le dernier kilomètre. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour ne pas faire un malaise avant. Je traîne un peu plus les pieds qu'au début, mais j'ai bon espoir. Je ne compte plus les personnes qui me doublent, mais parmi elles, un jeune homme attire mon attention. Non pas par la musculature qu'il dévoile à tout le monde, mais par la sensation de m'être familier. Je l'ai peut-être déjà croisé à l'hôpital, qui sait. Je prends mon courage à deux mains et puise dans les dernières ressources qui me reste pour le suivre. À ce qu'il paraît, quand on fait du sport à deux, le temps passe plus vite, alors espérons que ce soit vrai. Je retrouve un peu plus de force et mes pas s'allongent. Mon coeur est à deux doigts de s'échapper de ma poitrine, mais je vois enfin la ligne d'arrivée et je dois tenir. Le public est plus nombreux ici et ça me porte un peu plus, je donne tout ce que j'ai et les mètres défilent sous mes pieds. « Après vous ! » L'homme ralentit juste avant la ligne d'arrivée et c'est donc moi qui la franchie en première. C'est gentil de sa part, surtout que ce n'était pas si facile de le suivre. Naturellement, je ne m'arrête pas nette une fois la ligne franchie, mais je parcours encore quelques mètres dans un rythme moins soutenu, tout comme les autres. J'attrape ensuite la bouteille d'eau qu'un bénévole me tend et je lui lance un timide sourire, avant de finalement prendre la parole. « Merci. » Il s'éloigne ensuite de moi, continuant de distribuer des bouteilles aux différents participants. Le jeune homme qui m'a laissé passer la ligne d'arrivée avant lui s'approche de moi. J'ouvre ma bouteille et en prends une gorgée. « Hey, t'es vachement forte toi ! Tu m'as impressionné ! » Je remets le bouchon en plastique, alors que je rigole légèrement. « Vous n'avez même pas couru jusqu'au bout. Vous avez fait exprès de me laisser passer la première. Parce que vous aviez pitié de moi ou par simple galanterie ? » Je rigole de nouveau. Cette question est rhétorique, je n'attends pas de réponses de sa part. « Merci beaucoup. Sans vous, je ne sais pas si j'aurais réussi à franchir la ligne d'arrivée. Vous m'avez redonné le courage de finir. » Il n'a pourtant rien fait de particulier. Mais je ne pouvais pas abandonner cette course et quand il m'a doublé, j'en ai profité pour prendre son rythme et pour me laisser ''emmener''. Je viens essuyer ma main moite sur ma cuisse et je lui tends ensuite. « Je m'appelle Iris. » Autant faire les présentations et puis rencontrer un peu de monde nouveau ne me fera pas de mal. « Je n'aurais jamais dû faire cette course, pas après avoir été sans faire de sport pendant près de quatre mois. » Dis-je tout en tentant encore de retrouver une respiration dite normale. Depuis quatre mois, en dehors de mon boulot et de mes rendez-vous personnels, je n'ai pas vraiment le temps de faire autre chose. Pourtant, j'en aurais besoin. Charlotte n'arrête pas de me dire encore et encore que je dois sortir, que je dois voir du monde et qu'il faut que j'arrête de penser à Callie et à cette période sombre de ma vie. C'est difficile, car je n'y arrive pas. Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle, surtout en vivant toujours dans la maison que nous avons partagée. « Je crois qu'on veut vous parler. » D'un signe de tête, je montre l'homme qui attend patiemment depuis tout à l'heure, une caméra à la main. Serais-je en train de parler avec quelqu'un de connu sans que je m'en rende compte ?