Trois ans. Trois ans que j'ai tout perdu. Trois ans que ça aurait du être le plus beau jour de ma vie. Trois ans qu'aurait eu notre enfant. Trois ans que je n'aurais pas vécu tapis dans l'ombre comme je le fais encore. Trois ans que ne serait pas comme ça, une âme sans peine a la recherche de son être qu'elle a chéri pendant plus de sept ans. Mais ça ne fais pas trois ans que je ne pleure plus son absence mais seulement une toute petite année. On me répète toujours que je dois vivre avec, que la douleur sera toujours présente mais qu'elle se fera de moins en moins poignante et que, tout les souvenirs que j'ai de lui, ne sera que de plaisant souvenir. Mais non. Non je ne peux pas faire comme si je n'avais rien vécu avec Marc. Je ne peux pas faire comme si j'étais entrain de changer de vie. Comment faire pour vivre avec cette douleur constante qui me poigne le cœur a chaque instant. Instant quand je regarde mon annuaire gauche ou j'ai porter cette bague pendant plusieurs années avant que notre mariage soit célébré. Instant quand je me regarde dans le miroir et que je vois cette cicatrice qui se trouve sur mon ventre, cicatrice provoquer par un bout de fer qui ma littéralement traverser -ou presque, le corps. Mon enfant a bien plus subis que moi à ce moment là. Il n'aurait pas été là est-ce que je serais encore en vie ? Je ne sais pas moi même, mais j'aurais tellement aimer qu'il puisse vivre, qu'il puisse ressembler a son père et porté son prénom. Mais non. Rien n'y fais.
Aujourd'hui quand je me suis lever je savais que la journée allait être difficile. Ma nuit été bien trop agité, Monkey la même sentie est et monté dans ma chambre pour se mettre a mes coter et me réveiller. Ce matin en me levant avant de descendre les escalier j'entends Lily-Rose « Maman... Autine Gwen, pourquoi elle a pleuré toute la nuit ? » « Ma puce, ne pense pas à ça. Autine Gwen ne va pas être en forme pendant quelques jours. Fait lui plus des câlins et c'est tout. » Je soupire doucement avant de finir de descendre les escaliers. Un léger sourire sur mes lèvres se fait, j'embrasse le sommet du crane de Lily-Rose puis je dis bonjour a Amy. Je ne parle pas vraiment. Je n'avais pas envie. Amy me regarde comme si elle voulait savoir si je vais bien, d'un hochement de la tête je lui fais comprendre que oui. Puis je l'entends hausser le ton « Non, non, non ! Mince, le linge ! » Je tourne la tête pour regarder dehors, le temps n'étais pas au rendez-vous lui non plus. Habituellement j'aurais rigoler mais pas aujourd'hui.. Je laisse Amy courir récupéré le linge dehors avec l'aide de la petite. Je quitte ma place en laissant mon petit déjeuner en place pour remonter dans ma chambre aussi vite que je suis descendus. J'entends les filles parler. Je ne me préoccupe pas vraiment, je me contente de me changer. J'enfile un jean noir, un pull noir aussi. Je laisse mes cheveux tombées sur mes épaules. C'est au moment de descendre pour partir que j'entends la voix d'Ezra. Quand je passe devant la cuisine je peux l'entendre me saluer avec joie mais je lui réponds brièvement, pas comme d'habitude et je pars très vite. J'avais laisser Monkey s'amuser avec Lily-Rose. La pluie c'est calmer donc je ne prends pas de parapluie. Je marche lentement, perdu dans mes pensées, perdu dans le passé en réalité. J'avais laisser mon téléphone a la maison et je n'avais pas envie que l'on me dérange. Je n'ai pas prévenu Amy ou j'allais. C'est seulement quand la nuit allait tomber qu'elle essaye de m'appeler. Mais elle se rend compte que mon téléphone et a la maison. Inquiète avec Ezra, elle préfère t'appeler, un peu en panique et t'explique que je suis partie en fin de matinée mais que je ne suis toujours par rentré, que je n'ai pas donner signe de vie et qu'elle s'inquiète. Elle ne t'explique pas comment j'étais ce matin, elle te dit juste que c'est comme chaque année, elle savait que tu allais comprendre.
Assise devant la tombe de mon mari, je lis a nouveau la gravure sur la tombe « Marc Mortenson » juste a son nom j'ai les larmes qui me montent rapidement, j'ai les larmes qui dévalent mes joues et une voix assez basses tel un murmure en espérant qu'il m'entendent. « Pourquoi toi Marc ? Pourquoi t'es partie aussi vite ? Je... Je n'y arrive toujours pas sans toi... J'ai tellement besoin de me retrouver dans t'es bras, j'ai tellement besoin de sentir ton corps contre le mien de... De te voir merde ! » Je me mets enfin a parler. Je passe une main sur ma joue pour l'essuyer. Je viens jouer avec l'herbe qui est a mes pieds. « Je te jure... Je te promets que je trouverais celui qui t'a fait ça ! Je sais que si tu serais là tu me dirais de ne pas me venger mais... J'en ai besoin, pour toi, pour moi, pour … Notre enfant Marc... » Je passe mes deux mains sur mon visage et je fonds littéralement en larme. C'est pas qu'un simple chagrin, pas les petites larmes que l'on a est qui cesse au bout de plusieurs secondes. C'est la douleur, la souffrance qui ressort. Est-ce que ça me fais vraiment du bien je ne sais pas en réalité. Je reste ainsi en pleuré, je ne me rends même pas compte qu'une personne approche, les bruits qui a autour de moi j'en fais tellement abstraction...
« Je suis sûr que tu triches ! Tricheur ! » lança-t-il à voix haute à Kenneth avant de venir appuyer sur quelques commandes de sa manette pour destabiliser son jeu. Voilà à quoi ressemblait son mardi soir ! Game night avec Kenny. Ce soir, il se défoulait sur Pokken Tournement. Cela faisait la quatrième fight de suite que Kristian perdait et il se trouvait des défaites. Les touches étaient dysfonctionnelles, les combos ne voulaient pas se faire, tout pour ne pas avouer perdre. De vraies gamins, assis sur le divan. Même avant de partir pour la soirée, Ellie leur avait dit de se calmer et que ce n'était qu'un jeu. Non, elle ne comprenait pas ce que cela représentait à leurs yeux. Aussi tarrés qu'ils avaient l'air, il s'en foutait. D'éternels enfants ils étaient, d'éternels enfants ils allaient être ! Aucun jugement entre eux. Au menu de selection de personnages, Kristian se permit de jeter un coup d'oeil à son portable pour la millième fois de la soirée. « Depuis quand ton portable est-il plus important qu'une partie de jeu ? » lâcha son meilleur ami pour lui faire comprendre qu'il abusait un peu. C'est vrai que pour le coup, il faisait un peu son asocial qui regarde son portable dès qu'il peut. C'est juste qu'il avait envoyé un texto à Gwen ce matin et toujours pas de réponse. Ce n'était pas dans son habitude et ça l'inquiète. Normalement, elle répond une trentaine de minutes plus tard, mais là, ça faisait plusieurs heures. De plus, ces derniers jours, elle était distraite, pas comme d'habitude. Il lui avait donc envoyé un message pour lui demander si elle voulait aller souper avec lui demain. Jean lui avait bien fait comprendre qu'il devait aller de l'avant et faire les premiers pas. Sinon, il risquait de la perdre s'il prenait son temps. Du coup, il commençait à stresser, car il croyait qu'elle commençait à prendre ses distances. « Non, c'est rien. C'est juste que Gwen n'a pas répondu à mon texto. C'est stupide, je sais, elle doit avoir mieux à faire. » Kenneth le regarda quelques secondes, sans rien dire. Rien de bien étonnant. Rare venait le sujet des filles entre les deux garçons. Kenneth n'a jamais eu de petites amies, les conseils n'allaient certainement pas provenir de lui. Un petit malaise semblait s'être installé, alors sans rien ajouté, il attrapa la manette de Wii pour continuer leur partie.
De retour chez lui, il déposa ses clés sur le buffet avant de se laisser tomber sur le divan. Yoshi lui sauta dessus, exigeant de se faire caresser. Perdu dans ses pensées, la sonnerie de son téléphone le fit sursauter. Il arqua les sourcils en voyant l'afficheur annonçant un appel entrant d'Amelia. Il se redressa sur son sofa, le corgi se bougea pour se coucher à ses côtés. « Oui, allo ? » Peut-être qu'elle avait besoin de quelqu'un pour Lily, mais non. Le prénom de Gwen lui suffit pour avoir tout son attention. Elle était inquiète, ce qui fut contagieux, car lui aussi le devint aussitôt. Jusqu'à ce qu'il comprenne ce qui ce passait. Merde, il était con ! Il avait oublié... Cela fait trois ans que Marc est mort. Pour le coup, il se sentait assez mal d'avoir oublié cette date. Avoir su ! Il aurait fait plus d'effort pour elle. Par contre, il se rappela d'un détail qu'elle lui avait mentionné l'an passé. Elle avait été au cimétière pour rendre visite à la tombe de son mari. D'un bond, il attrapa ses clés et sortit de la maison en coup de vent. Il ne prit même pas la peine de se trouver un stationnement arrivée là-bas, il se contenta de se stationner à côté du trottoir. Être là n'était peut-être pas une bonne idée, mais Amelia l'avait inquiété. Il faisait noir, il tentait de la chercher, mais ne voyait rien. Pensant qu'il s'était trompé et que finalement, elle n'était sûrement pas venue ici, il s'apprêtait à partir. Ce fut des pleures qui l'arrêta et l'aida à la trouver. Elle se tenait à genou, près de la tombe de son mari. Sans dire un mot, il vint s'asseoir dans l'herbe à ces côtés. L'herbe était mouillée, mais il s'en foutait. Il vint passer ses bras autour de la brunette et la rapprocher pour la laisser pleurer dans ses bras. Il ne disait rien, le silence vaut mieux que mille mots (parfois). « Hey, je suis là, je suis là. » murmura-t-il en lui déposant ses lèvres sur le dessus de sa tête, glissant son bras dans son dos pour la calmer doucement.
Je n'arriverais pas a m'y faire, je n'arriverais pas a me faire de son absence ni même a vivre avec cette douleur qui me bouffe de l'intérieur depuis trois années maintenant. Est-ce que j'aurai du aller voir un psychologue après mon accident ? Je pense oui. Je pense que ça m'aurait fait du bien mais trop têtu j'ai fais sens et maintenant, maintenant voilà comme je me retrouve. Désagréable avec les personnes que j'aime pendant une semaine, a faire des cauchemars presque tout les nuits -ça ne change pas encore ça, mais surtout, surtout a être ici a genoux dans l'herbe mouiller devant la tombe de Marc, a lui parler comme s'il était encore ici mais non rien n'y fais. Je fond surtout en larme, je laisse encore mon chagrin se dévasté devant lui. Un jour mon cousin Tony ma promis que le premier homme qui me fait pleuré il s'en occuperait. Mais jamais, jamais de la vie on aurait penser que cette homme aurait été mon mari pendant quelques minutes, que je l'aimais -que je l'aime, depuis plus de sept ans maintenant. Jamais je ne pourrais me défaire de ça, jamais je ne pourrais oublier ça et c'est vrai, c'est que je pleure pour lui, à cause de lui. Je me fais sûrement plus de mal qu'autre chose en faisant ça. Je ne veux pas inquiété mon entourage avec ça, je ne veux pas qu'ils soient a nouveau inquiet comme ils l'étaient quand j'ai eu mon accident, ni même a me demander si je vais bien. A se poser la question si je supporte le coup. Par moment j'ai envie de dire : non, non ça ne va pas bien, non je ne supporte pas le choque, oui je veux que tout s'arrête, oui j'en peux plus, oui je craque. Mais rien, aucune de ses phrases ne sortent de ma bouche a temps voulu. Je préfère cacher mes émotions et dire que tout va bien. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui, aujourd'hui je n'arrive pas a faire comme si tout va bien. J'adresse a peine la parole a Amelia et la petite, je réponds a peine a Ezra quand il débarque a la maison et je prends la fuite. Sans téléphone, sans moins pour me contacter. C'est vrai que j'ai besoin d'être seule mais à ce point ? Je ne vois même pas le temps ni l'heure défiler. C'est au moment ou une présence, une présence se dépose a mes coter pour me prendre contre lui. Je te reconnais rapidement, a ton odeur, a t'es gestes doux et tendre que tu as envers moi. Kristian Price, l'homme le plus doux et délicat qu'il puisse être, l'homme qui a le plus d'inquiétude en lui mais qui essaye de le camouflé a ce moment là. Je dépose mon visage, recouvert de mes mains sur ton torse et continue de pleuré. Je ne réussis pas a calmé mes pleurs. Des pleurs qui en disent long, des pleurs qui me déchire de l'intérieur. J'entends t'es paroles mais pour le moment je n'y réponds pas, jusqu'à se que je sente t'es lèvres sur le dessus de ma tête, ton bras dans mon dos que je réalise t'es paroles « je suis là. », elles me résonnent dans la tête comme un écho. Est-ce que je vais faire la pire erreur de ma vie... mais je redresse mon visage en fronçant mes sourcils tout en te regardant. « Si tu es vraiment là tu es passer où cette semaine ? Je ne t'es pas vue une seule fois ! Et là il te faut un simple moment d’inquiétude pour que je te vois débarquer devant moi Kristian ! » Je ne sais pas vraiment si c'est la colère ou la douleur qui parle. C'est la première, la première que je te parle comme ça. Que je suis comme ça avec toi. Toi qui ne te veux tout simplement gentil et réconfortant. C'est moi qui devient la personne désagréable et méchante. Ou plutôt triste et souffrante. Je ne vois que ma souffrance a ce moment présent. Les yeux rouges, j'ai le regard sur ta personne a ce moment là. Je viens doucement déposer mes mains sur le haut de ton torse pour doucement te repousser. « Laisse moi seule ! Puis qui, qui t'as prévenu que j'étais ici ! Je l'ai dis a personne en partant tout à l'heure. » Déboussolé, déprimer, désespéré, souffrante, mais surtout, je n'ai pas vraiment envie d'avoir de l'amour, de l'attention à ce moment. Ou bien j'en veux mais je préfère l'éviter et rejeter la faute sur les autres en les repoussant et trouvant des excuses bidon. Je viens alors doucement me séparé de t'es bras pour ensuite me redresse avec une petite difficulté. Les genoux pliées pendant des heures, mes articulations en prennent un coup en réalité. Une fois debout, je passe mes mains sur mes joues, mais je pouvais sentir a ce moment là une sorte culpabilité. Qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je m'en prends à toi ? Je ne sais pas mais je sens mes larmes dévalées a nouveau mes joues.
Kristian avait eu plusieurs chances de dire à Gwen se qu'il ressentait pour elle, mais il avait toujours des excuses pour éviter de le faire. En fait, il avait plutôt peur du rejet. Il voit comment la jeune femme aimait son mari et Kristian était loin d'être comme Marc. Il n'avait pas l'étoffe d'un leader. Bien qu'il n'était pas là pour remplacer ce dernier, au contraire, il avait l'impression qu'elle méritait mieux. Un gros manque de confiance, mais bon... Il vivait avec. Ces derniers temps, tout le monde essayait de le convaincre du contraire et il mentirait s'il disait que ça n'avait pas fonctionné. Il ne se sentait peut-être pas prêt à cent pourcent, mais y aller doucement. Une étape à la fois ! Sauf que la jeune femme s'était montré distant ces temps-ci et, par respect, Kristian lui a laissé son espace, sans vraiment savoir pourquoi. En tant que paranoïaque relationnel de première classe, il s'était tout de suite imaginé le pire : il l'énervait. Étant légèrement hyperactif, ça lui arrive de taper sur le système des gens après un moment. Peut-être qu'avec Gwen, cela avait été le cas. Heureusement pour lui, Amelia le rassura en lui rappelant la vraie raison de cette soudaine prise de distance. Du coup, sachant que c'était à cause de son mari, la culpabilité s'empara de lui. Il a décidé de laisser du temps pour elle alors qu'elle avait réellement besoin de soutien. Ça ne lui prit pas de temps à se rendre au cimétière en espérant y retrouver son amie. La jeune femme s'était confié à lui l'année dernière après avoir visité la tombe de Marc. Kristian avait une mémoire sélective. Il ne se rappelait pas de tout, mais lorsqu'il était question des gens qu'il aimait, chaque détails étaient ancrés dans sa mémoire. Avec Gwen, rares étaient les fois où il oubliait un détail concernant la vie de la demoiselle. Sans dire un mot, il s'était glissé à ses côtés pour la prendre dans ses bras et la laisser pleurer. La voir ainsi lui faisait mal au coeur. Ça lui rappelait sa première visite à l'hôpital lorsqu'elle a perdu contrôle de ses larmes. Les voilà de retour à la case départ. Ce n'est que lorsqu'elle lui reprocha de ne pas avoir été là cette semaine qu'il sentit la culpabilité refaire surface. La brunette le regarde d'un regard qu'il ne peut pas supporter. Il ferme les yeux en secouant la tête. « Je sais, je sais... Je suis désolé, j'avais oublié. C'est juste que t'étais plus distante, j'me suis dit que t'avais peut-être pas envie de me voir. Je voulais pas m'imposer. J'ai foiré, je sais, je m'excuse. » Kristian avait du mal à gérer son stress, encore plus lorsqu'il se sentait coupable. Jamais il ne s'était disputé avec Gwen. Habituellement, elle lui faisait la gueule, mais pour plaisanter. Ils se connaissaient assez pour savoir quand l'un avait atteint sa limite de plaisanterie ou quand ça n'allait pas trop bien. Ainsi, il n'y avait aucune chance que l'un vexe l'autre ou le mettre en colère. Par contre, pour cette fois-ci, Kristian l'avait pas du tout vu venir. Elle le repoussa, mais à ce mouvement, Kris vint glisser sa main sur sa hanche pour ne pas qu'elle se détache. Plus jeune, sa mère lui disait souvent qu'elle voulait être seule, mais il savait bien que ce n'était pas du tout le cas. Au contraire, elle avait besoin de quelqu'un. Les mots de Gwen le blessait tout de même. Il sentit son coeur se serrer dans sa poitrine. Ses yeux sont rouges, il arrive à soutenir son regard. « Amelia m'a appelé. Tu donnais pas de nouvelles, elle s'inquiétait et moi aussi. J'ai tout simplement supposé que t'étais ici, vu que t'es venu ici l'an passé aussi. » Soudainement, les larmes se mirent à couler sur les joues de Gwen, laissant le technicien impuissant devant sa tristesse. Il avait beau croire qu'elle arrivait à faire son deuil, c'était loin d'être le cas. Il pouvait tout essayer, lui faire oublier le manque de son mari était mission impossible. « T'as pas à t'isoler, Gwen. Nous sommes tous là pour toi, tu le sais bien. Arrête de nous repousser à chaque fois. C'pas comme ça que tu vas réussir à avancer. » S'isoler était bien la pire chose à faire. C'est ainsi que nous réalisons à quel point nous sommes seuls. Du coup, si c'était tout ce qu'elle faisait lorsqu'elle était en peine, la solitude allait la rattraper et lui rappeler à quel point son mari lui manquait.
La vie n'était pas toujours très simple, surtout après se qui mets arriver, après l'accident je ne sais pas trop si j'arrive a m'en remettre, je ne sais pas ou je vais. Je sais très bien que je ne suis pas toute seule, je sais très bien que tu es là, je sais très bien qu'Amelia est présente aussi mais non. Non je n'y arrive pas. Je n'arrive pas avancer. Chaque année c'est pareil, a chaque fois c'est la même chose, c'est la même histoire qui se répète : cauchemar, larme, sentiment d'abandon de la part de tout le monde. Mais cette année c'est totalement différent. Cette année j'ai le sentiment d'abandon qui est bien plus présent. Non pas parce que mon mari est décédé, mais, une sorte d'abandon de ta part. Nous sommes tout le temps tout les deux, nous passons des soirées tellement mouvementé que part moment je me demande si c'est bien pour nous deux, je ne sais pas se que tu me caches mais il est vrai qu'il y a quelque chose. Je ne cherche pas spécialement a savoir quoi vue que je suis trop préoccuper par mes cauchemars en faite. Je ne t'es jamais parler de ça, je ne t'es jamais dis que je fais encore énormément de cauchemar et que surtout, surtout j'ai peur. J'ai peur que tout recommence, j'ai peur que tu partes. J'ai peur que tout s'écroule a nouveau. J'ai tellement peur de tout maintenant que je ne sais même pas comment l'expliquer, je ne sais même pas comment faire. Marc serait là, il serai quoi dire, ou bien même quoi faire. Mais il n'est pas là, il n'est plus là, il est partie, partie bien trop tôt. Mais est-ce que nous seront tout les deux proches s'il serait encore présent ? Je ne sais pas du tout. J'ai bien peur que non. Je ne t'es pas rappeler que ça fait trois ans, trois ans que Marc est décédé, trois ans que Paul, notre enfant est décédé, trois ans que j'ai cette cicatrice qui orne mon ventre, trois ans que je m'appelle encore « Mortenson-Lenny » et non « David-Lenny » trois ans que j'essaye de me remettre sans voir de psychologue, de m'en sortir moi-même, trois ans que je suis sur le dossier de notre accident et que ça n'avance pas. Je n'en parle pas, je n'en parle plus. J'ai tellement l'impression que je me plain a chaque fois que j'ose en parler. Je sais que tu vas me dire que tu es là pour moi, que je peux t'en parler mais... Non quelque chose me bloque. C'est pour ça que j'ai prévenu personne que j'allais au cimetière aujourd'hui, que je ne voulais pas que l'on vienne à moi. J'ai encore trop ce sentiment d'abandon venant de toi. Tu, on c'est éloigner mutuellement cette semaine mais je sais que c'est aussi de ma faute enfin, je pense. Quand tu arrives, que tu t'installe a mes coter pour me prendre dans t'es bras et me laisser pleuré, mon sentiment me revient rapidement. Je me lève et commence a te faire des reproches. « Pas envie de te voir ? Non mais Kristian ! Est-ce qu'une seule fois ça met arriver ça ? Non jamais ! Jamais de la vie alors pourquoi ça commencerait maintenant ! » T'es excuses je les entends clairement, mais je n'en parle pas. Mes yeux sont encore rouge, ma gorge nouée, ma voix casser mais faible malgré moi. Aujourd'hui tout est différent, aujourd'hui nous ne sommes pas dans notre monde de d'habitude. Rien n'est pareil. Le temps, la pluie qui tombe sur nous deux, toi qui n'arrive pas géré ton stress en me voyant ainsi et moi, qui ne pense qu'à passer ma colère. Je pouvais clairement sentir ta main sur ma hanche mais je ne réplique pas, je te laisse faire. Sur le coup ce geste me fait du bien, me fait comprendre que tu es présent mais, ce foutu sentiment d'abandon revient très rapidement. Quand tu parles d'Amelia, mes pensés reviennent rapidement à ce matin quand Lily-Rose ma demander se que j'avais, ou plutôt a demander a Amy se qui se passait. La pauvre je les ai totalement laisser tomber. Je secoue doucement la tête, pensant te répondre mais aucun réponse ne se fait. Mes larmes reprennent de plus belle sans que je puisse les contrôlés. Je soupire doucement en baissant à moment donner la tête comme pour y cacher. Mais quand tu me parles d'isolement, et d'avancer je relève rapidement le regard. J'attrape doucement ton poignet pour que tu me lâcher et réussi a reculer d'un pas. « Et si je veux m'isoler ? Et si je veux passer des jours et des jours seule ? Et si j'arrive pas a avancer ? J'arrive pas Kirstian ! Merde, j'arrive pas a avancer bordel ! » ma voix se fait un peu plus entendre. De la colère sûrement. Je ne sais pas trop se que j'ai en ce moment même. Mais c'était mon choix là. « Je ne peux pas avancer, je ne peux plus avancer. Je me suis arrêter il y a trois ans maintenant ! Je ne supporte pas de me réveiller tout les matins seule dans mon lit. Je ne supporte plus de voir ma cicatrice qui orne sur mon ventre et me rappelle a quel point j'avais un enfant de sept mois dans le ventre et qu'il a perdu la vie. J'arrive pas a passer outre mes cauchemars de toute mes nuites ! Je n'arrive pas a avancer ! C'est trop dure ! Tu comprends ? Je ne peux pas ! Vous avez beau être là mais, personne n'arrive a comprendre que je suis briser, que j'ai plus rien là ! J'étais abandonné et ça ne fait que commencer ! » Je n'y vais pas de main morte, mais maintenant tu sais tout, même pour mes cauchemars que je te cache depuis trois ans maintenant.
De ce côté, Kristian et Gwen se ressemblaient énormément. Parler de leurs problèmes n'étaient pas une nécessité. Même que c'était tout le contraire, il gardait tout pour eux. Ce qui, au final, ne faisait qu'agraver les choses. Cacher tout derrière un sourire pouvait sembler être la solution la plus simple, mais ce ne l'était pas. Ils n'avaient tout simplement pas le choix. De nos jours, les sentiments étaient devenus quasiment taboo. Avec la société qui nous pousse à agir et réagir d'une certaine façon, les gens avaient peurs. Plus jeune, Kristian avait été un rejet à cause de son poids. Malgré tout, il avait continuer de sourire, même s'il était blessé. De toute façon, sourire ou pas sourire, le mal restait là, la solitude aussi. Non, il n'avait jamais été seul à traversé cette épreuve, mais le seul à comprendre réellement ce qui se passait. Dire de ne pas faire attention à ce que les autres pensaient avait été simple pour ses proches, pas pour lui. Kristian n'avait pas envie d'être cette personne qui demande à Gwen d'oublier sa peine. Loin de là. On apprend de nos cicatrices, non ? Par contre, il avait tout de même envie d'être présent et de la soutenir. Ce pourquoi, il se sentit blessé lorsqu'elle le repoussa. Ce n'était pas dans ses habitudes de se mettre en colère contre lui. Disons que c'était plutôt le contraire. Normalement, il arrivait et tout se passait mieux pour elle. Il arrivait à faire une blague, elle souriait et le tour était joué. Mais là, il se sentait plutôt attaqué. « Je sais pas moi ! Peut-être que si tu t'ouvrirais plus souvent, ça m'aiderait à comprendre. » Sa voix est moins douce qu'à l'habitude. Vexé par les paroles de la brunette, il a envie de lui faire comprendre. Oui, ils se parlent beaucoup tous les deux, mais ce n'est jamais des trucs bien sérieux. Du moins, elle ne lui parle jamais de Marc et de comment elle se sent. Il n'avait aucune idée de ce qui se passait dans la tête de la jeune femme, ni même dans son coeur. Elle essaie de se déprendre de son étreint, mais il lui en empêche en la retenant doucement. Mais ses paroles devinrent plus sèches tout en levant le ton. Il la laissa se détacher de lui, perdant légèrement espoir à chaque mot prononcé. Le visage du jeune homme était crispé, sourcils fronçé, il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle. La pluie tombait sur lui, mais il la sentait à peine tellement il était submergé par ses émotions présentements. Voir comment elle ne voulait pas faire d'effort le frustrait. Par contre, lorsqu'elle mentionna avoir été abandonné, ses lèvres se pinçèrent. « Abandonné ? Mais c'est n'importe quoi Gwen ! Marc est mort, il ne t'a pas abandonné ! Il n'a pas choisi de partir comme ça et de te laisser. C'était un accident, rien d'autre. Tu veux parler d'abandon ? Et bien, va en parler à mon père. Il va tout t'expliquer sur ce que c'est d'abandonné sa famille. Là, tu viendras m'en reparler. » Elle avait touché une corde sensible et il s'était laissé emporté. C'était juste qu'il détestait lorsque les gens se disaient avoir été abondonné alors que ce n'était pas un choix. Il a vécu l'abandon de son père et honnêtement, il aurait préféré qu'il soit mort. Vilain à dire, mais il le pensait réellement. Un père mort vaut mieux qu'un père qui rejete son fils. Par contre, rares étaient les fois oùle jeune Prince parlait de son paternel. Pour lui, il n'existait pas. Il n'a pas jouéson rôle, pourquoi mériter ce titre ? « Je suis désolé, c'est mal sortie. Je n'aurais pas du dire ça. » ajouta-t-il regrettant ses paroles en faisant un pas devant pour se rapprocher d'elle. « Je comprend ta souffrance. Pas aussi bien que toi, mais au moins j'essaie. À quoi bon après tout ? Tout ce que je fais ne te suffit pas... Si tu ne veux pas t'aider, je ne sais pas ce que je fais là. Tu crois que Marc aurait voulu tout ça pour toi ? » Il secoua légèrement la tête et vint glisser la paume de sa main contre le haut de son visage afin d'essuyer la pluie, mais vu comment elle tombait, ça ne servait à rien. « C'est difficile pour moi aussi. Je tiens à toi Gwen. Je crois même que je suis amoureux de toi. Mais j'en peux plus de te voir te détruire comme ça sans que je puisse faire quoi que ce soit. Laisse moi t'aider... s'il te plait. » Sur ses paroles, il pose son regard dans le sien, la suppliant et vint essayer de glisser sa main dans la sienne. Il avait finalement dit ce qu'il réprimait depuis longtemps, mais honnêtement, rien n'annonçait de bon.
La seule fois où je t'es parler de mon passer c'était il y a trois ans. Trois ans car on avait parler du prénom de « Paul » celui de mon père biologique et non adoptif. Voilà, voilà c'est tout se que tu sais sur moi, sur mon enfance passer mais, en vrai je suis toujours rester discrète la dessus. Je sais qu'une confiance assez grande est installer encore nous deux mais, même a Amelia que je connais depuis plus longtemps je n'arrive pas a lui avouer, a lui dire. Je suis comme ça je reste renfermer, je reste bloquer, je reste l’huître qui ne veut pas s'ouvre pour dévoiler sa perle rare. Et ce soir j'ai l'impression que c'est encore pire. Pire que d'habitude. Que je suis encore plus renfermer sur moi-même que je n'ai plus envie de parler ni de voir qui que ce soit. Que j'ai toujours simplement de m'enfermer et de ne plus sortir pendant plusieurs jours. Tu sais très bien que je ne suis pas une personne des plus facile mais surtout, tu as toujours trouver le petit truc pour me faire rire ou sourire après une dure journée de boulot. Quand tu t'inquiètes pour moi -quand je ne te dis pas la vérité maintenant, j'adore voir t'es sourcils se froncer doucement comme si j'étais une enfant qui a fait une bêtise et qui l'avoue que maintenant. Mais ce soir ce n'est pas le cas. Je ne vois pas cet homme que je vois tout les jours, cet homme qui a cette manie de me faire plaisir. Cet homme qui c'est comment faire pour me faire sourire et oublier pendant quelques instants que la vie est merdique. C'est peut-être parce que la vie est merdique que j'ose dire ça. M'exprimer avec des parle un peut plus sèche, vexante. Mais je me rends compte que toi aussi, toi aussi tu arrête d'être gentil. « Je fais de mon mieux merde ! Et on en parle de toi ? Tu dis que je ne m'ouvre pas t'en que ça a toi mais toi ? Hein toi aussi t'es pareil que moi alors ne me le reproche pas ! » Un petit soupire se fait entendre, mes sourcils sont froncés en te disant ça. On est similaire. Mais oui, oui je pourrais te parler de mes état d'âme mais je n'ai pas envie. Quand je veux me séparé a nouveau de ton étreinte c'était assez difficile. Tu sais y faire, mais aussi, tu es plus grand et fort que moi. C'est avec les paroles que je réussi a le faire. La force ne sert a rien à ce moment présent. Puis le mot « abandonné » sort de ma bouche. Je pense que je n'aurai pas du employer ce mot là. Je t'écoute attentivement, je ne te lâche pas du regard malgré les larmes qui se mélange a la pluie. « C'était pas qu'un putain d'accident Kristian tu le sais très bien ! » Je dis malgré moi sur le ton de l'énervement en haussant la voix. Tu sais très bien se que je pense de ça, que ce n'est pas qu'une simplement accident a mes yeux et je ne veux pas l'entendre autrement. Mais c'est au moment ou tu me parle de ton père. Bizarre je comprends ce sentiment mais pas pour la même raison. « Désolée... » je murmure tout bas mais tu reprends rapidement la parole en t'excusant en même temps que moi. A tu entends ? Je ne sais pas. Mais, je ne sais pas quoi dire a ça. J'aurais pas du parler d'abandon, pas là, pas dans ses circonstances, pas en ce moment. Mais quand tu reviens a l'attaque en te rapprochant de moi je ne sais plus quoi faire ni dire pour que je puisse rester a l'écart de toi. Je n'ai pas envie de me retrouver dans t'es bras, sentir la chaleur de ton corps contre moi, que tu m'oblige à ne plus les quitter et que je me retrouve a nouveau comme une pauvre enfant faible dans t'es bras. Mais je t'écoute, j'écoute t'es parole, le fait que tu essaie de comprendre ma souffrance. Mais surtout quand tu prononces le prénom de Marc je ferme rapidement les yeux en baissant la tête. Je ne sais pas, je ne sais pas s'il aurait voulu ça pour moi. Je ne réponds pas à ça, bien trop démunie de mot mais aussi de pensée. Quand je sens la délicatesse que tu entreprends encore avec moi malgré que je te hurle limite dessus parce que je suis mal je suis impressionner. Je te laisse faire, laisse un petit étreinte se faire puis je soutiens ton regard pour t'écouter. La difficulté que c'est pour toi, que tu tiens a moi mais, t'es paroles suivantes me laisse sans voix, totalement. Amoureux de moi ? Comment ? Comment c'est possible ? Moi qui n'est que la femme la plus difficile a vivre. Moi qui t'en fais voir de toute les couleurs. Je serre plus fortement ma main dans la tienne comme pour te demander pardon d'avance pour mes paroles qui vont suivre « Mais.. Je... Kristian c'est trop tôt. Je... C'est trop tôt pour ça. » Mes larmes reprennent de plus belle. Non pas parce que je suis triste après ça mais parce que je te fais du mal, je te fais souffrir comme une imbécile. « Je te fais plus de mal qu'autre chose Kris... Je te fais souffrir, je te crie dessus, je t'en fais voir de toute les couleurs et... » Je ne trouve plus les mots, je n'arrive plus a sortir quoi que ce soit de ma bouche. Je sais que ce n'est pas que tu veux entendre mais c'est en baissant ma tête que j'accepte cette aide mais tu peux comprendre que c'est trop tôt pour ses révélations mais aussi pas l'endroit ni le moment. C'est pas pour autant que je lâche ta main de la mienne, laissant se petit espace entre nous deux.
Se disputer était loin d'être dans leurs habitudes et surtout pas celle de Kristian. Il détestait lorsqu'on levait le ton sur lui, lorsqu'on lui reprochait des choses. Anxieux de nature, il finissait toujours par se sentir mal et sous pression. En ce moment, il sentait son visage devenir rouge devant les reproches de Gwen. Il avait chaud et ce n'était que le début. Par contre, elle avait raison, mais reste qu'il y avait une différence entre elle et lui. « Ouais, mais tu ne dois pas me ramasser à chaque fois que je tombe ! » expliqua-t-il en levant le ton lui aussi. Il ne lui reprochait pas d'être triste. Elle avait perdu sa moitié, elle pouvait bien en pleurer. Si jamais elle mourrait, Kristian aurait du mal à s'en remettre. Par contre, elle ne semblait pas réussir à remonter la pente et il commençait à redouter ce qu'elle pouvait faire. Il était dû genre à s'en faire trop pour rien et s'imaginer le pire. Dans nos moments de vulnérabilité, nous étions capable de tout. Tout ce que Kristian essayait de faire, était de lui faire réaliser que la vie ne s'arrêtait pas après son mari. Elle peut penser aux bons moments et se dire qu'au moins, elle a été heureuse. Marc était mort, pas elle. Ne pas être en mesure de la rattraper dans sa chute frustrait Kris, car il voulait être là. Il voulait savoir que sa présence lui suffisait, mais ce n'était pas le cas. Lorsqu'il mentionna que c'était un accident, elle s'emporte encore plus. Il connaissait bien son hypothèse sur ce qui s'était passé ce soir-là, que tout n'était pas totalement accidentelle. « Ce que je veux dire, c'est qu'il n'a pas choisi de mourir. Il ne voulait pas t'abandonner, alors tu ne devrais pas non plus. » La voir en colère la changeait, ce n'était pas la Gwen de d'habitude. De temps en temps, elle avait ses bas, mais jamais comme ça. Dans tout ça, elle commençait à trop se renfermer et se perdait elle-même. C'était le pire dans tout ça. Une distance s'installe entre eux, physiquement et émotionnellement. Il culpabilisait un peu de lui dire tout ça en ce moment, devant la tombe de son mari, mais elle le repoussait et il refusait de le comprendre. Du coup, il baissa le ton et l'expression sur son visage s'adoucissa. On pouvait facilement y retrouver le Kristian Price de tous les jours. Inquiet et empathique. Par contre, il n'avait pas totalement terminé de dire ce qu'il pensait. Non, il ne parlait pas souvent de se qu'il ressentait, mais lorsqu'il s'y mettait, c'était dur de s'arrêter. Voilà ce qui arrivait lorsqu'on refoulait trop. Quand ça sort, ça sort ! Mentionné qu'il était amoureux d'elle n'était pas prévu. C'était dans son élan. Car croyez-moi, s'il avait pu choisir un moment pour le dire, ça ne serait certainement pas dans un cimétière devant la tombe de son mari. Pourquoi avoir dit ça ? En ce moment, il se maudissait lui-même, réalisant comme il avait été con de le faire. Déjà que c'était difficile pour elle, il devait rajouter une couche. Il fut soulager de sentir la main de la brunette serrer la sienne, assez pour que pendant un instant, il y croit. « Mais.. Je... Kristian c'est trop tôt. Je... C'est trop tôt pour ça. » Et tout espoir disparu... Il continue de la regarder, plus perdu dans ses pensées qu'autre chose. Les battements de son coeur semblait plus lents, mais assez fort pour qu'il les sente contre sa poitrine. Il finit par baisser la tête et fixer la pierre tombale, tandis que Gwen tentait de s'expliquer. « T'as pas à t'expliquer Gwen... C'est ma faute, j'aurais du me taire. Je sais pas à quoi je pensais. » Il n'osait pas la regarder, évitant de croiser son regard. Il tentait de faire comme si tout allait bien et que ce n'était pas grave. Plus difficile à dire qu'à faire en fait. Il sentait la pluie s'écraser contre son visage, mais ne bougeait pas. Il ne fit que retirer sa main de la sienne. En ce moment, il en voulait à tout ceux qui lui avait dit de se lancer. Ils avaient eu torts et encore une fois, on lui brisait le coeur.
Je sais comment on en est venu à ça. Tout ça c'est de ma faute. Si j'aurai prévenu Amelia, si je t'aurais envoyer un foutu message pour ne pas t'inquiéter, vous inquiéter on ne serais pas a cette endroit là entrain de totalement s'engueuler. Quand j'entends le ton que tu emploie pour me répondre ça ne te ressemble pas non plus. Sur le coup je suis choquer, surprise par t'es paroles. J'ouvre en grand mes yeux pour te regarder. « Je ne t'es jamais demander de me ramasser à chaque fois Kristian ! » T'es paroles me blesse en réalité, t'es paroles me percute comme si tu venais de m'enfoncer un couteau dans le cœur pour me dire ça. Bon je dois aussi avouer que ma réponse n'est pas du tout calculer, n'est pas prédite j'ai surtout laisser ça sortir ça naturellement. Si je ne dois pas te ramasser à chaque fois, je ne t'ai jamais demander de me ramasser quand c'est le cas pour moi en réalité. Tout les deux nous sommes énerver et ça ne fait que commencer vue que ose parler de l'accident, en disant clairement que ce n'était qu'un simple accident. Bien sur je t'avais parler au début que pour moi, que tout simplement c'était prémédité mais je n'en parle pas vraiment alors que tu sais que c'était pas tasse de thé. J'ose, j'ose hausser a nouveau le ton sur ce sujet. T'es paroles je les entends, très bien mais je ne préfère pas y répondre. J'allais encore m'énerver la dessus. Je préfère croiser mes bras sous ma poitrine et de venir complètement évité ton regard. Mais ceux-ci retombe rapidement le long de mon corps. En redéposant mon regard sur ta personne. C'était tout pour moi Marc, c'était l'homme avec qui je m'imaginais vivre le reste de ma vie alors, oui je suis triste, mal et je me renferme sur moi-même de plus en plus, chaque jour qui passe. Je n'arrive pas a faire autrement. Je ne veux pas voir quelqu'un qui me dicte se que j'ai a faire et quand le sujet est aborder comme en ce moment ça par en dérive. Donc je commence a prendre mes distances avec toi, dans les deux sens. Je sais que ce n'est pas la meilleure solution mais je ne réfléchis pas du tout à ce que je fais ce soir. Je descends mon regard sur la tombe de mon mari et tu aurais sûrement raison. Il ne voudrait pas me voir comme ça, voudrait que je sois bien plus heureuse. Que je sois plus encore de penser aux bons souvenirs et non aux mauvais, que je sois entrain de refaire ma vie. En parlant de ça toutes les révélations que tu me fais ce soir, me surprend complètement. Déjà par rapport a ton père puis, cette aveu. L’aveu que tu me fais comme quoi tu es amoureux de moi. J'avais l'impression que mon cœur explose en moi a cette révélation. Ta main dans la mienne, je ne veux pas la lâcher mais mes paroles ne suivent pas du tout mes gestes. Je ne peux pas pour le moment. J'entends, j'entends très bien se que tu viens de me dire mais non, j'arrive pas, pas aujourd'hui en réalité. Je vois que c'était pas se que tu attends, mais je ne sais pas, je ne sais pas se que j'aurais pu te dire d'autre. Ton visage se baisse puis je sens ta main m'échapper. Je baisse a mon tour mon visage pour fixer le sol. Je glisse doucement mes mains sur mon visage les laissant un instant comme pour cacher mes larmes mais, la pluie le fait très bien puis je les passe dans mes cheveux pour les mettre en arrière. « Ce n'est pas de ta faute, tu pensais faire bien tout simplement Kris... » Malgré la distante que j'ai mis entre nous deux j'ai le ton plus clame pour te dire ça. J'aimerais tellement faire mieux, te prendre dans mes bras, te dire autre chose que ça, autre chose qui ne te blesse pas. Mes larmes glisse sur mes joues mais la pluie les dissimule fort heureusement pour moi. Que dois-je faire ? Je croise un instant mes bras sous ma poitrine puis je relève le regard sur toi. Je viens lentement m'avancer vers toi et glisser ma main sur ta joue pour que mon pouce vient délicatement la caresser. « Rien n'est de ta faute Kris, ne t'en veut pas a toi mais à moi. C'est moi qui ne sait pas comment m'y prendre en ce moment. Ne te blâme pas, je ne veux pas ça. Je ne veux pas que tu souffres encore pour moi je … S'il te plait. » Je ne sais pas si c'est comme ça que je dois vraiment m'y prendre mais je sais que mes paroles sont sincères, le ton de ma voix, mes gestes sur ta joue te le prouve complètement. « Si tu veux t'éloigner quelques temps je le comprendrais, si tu ne veux pas t'éloigner je le comprendrais aussi tout restera comme avant ! Sauf... Ca ce soir... » je fais allusion a mes colères. Au fond de moi je sais se que je veux, que tu ne partes pas que tu ne t'éloigne pas mais avec se que je viens de te faire vivre je suis sur que tu vas prendre de la distance.
Kristian n'avait aucune raison d'en vouloir à Gwen de ne pas lui parler de ce qu'elle ressentait, car il n'était pas mieux placé. Refouler ses émotions était ce qu'il faisait de mieux. Car au fond, derrière son large sourire se cache beaucoup de tristesse. Un habitué de l'abandon, il ne se croit jamais assez bien pour tout le monde. À chaque jour, il vit avec la peur qu'une personne qu'il aime risque de le laisser, comme tout le monde. Il généralise beaucoup, mais pouvons-nous le blâmer ? Après tout, son père l'a abandonné et tout vient de là. Si son propre père ne veut pas de lui, qui le voudra ? Pourtant, il ne devrait pas penser ici, car il est bien entouré. De l'amour et la compassion n'est pas ce qui lui manque. Pas du tout. Nous vivons tous avec nos complexes et finissons toujours par les accepter. « Je le fais, car je me soucie de toi ! » Au fil du temps, Kristian a compris qu'être seul n'aidait en rien. Tout ce que cela procure est de la solitude et n'est-ce pas la raison pour laquelle on se morfond ? Être entouré de ceux qu'on aime est la seule façon de traverser la tempête et faut que Gwen le réalise. Sinon, elle allait coulé seule à force de repousser tout le monde qui tente de l'aider. Accepté de l'aide est difficile, mais parfois, nous n'avons pas le choix. De plus, Kristian se trouve être assez empathique et est très affecté par ce que vivent ses proches. C'est bizarre à dire, mais c'est un peu comme s'il ressentait la même chose. En même temps, voir quelqu'un de triste ne nous donne pas le sourire (à moins qu'on la déteste, mais encore...). Avec Gwen, il faisait son possible pour lui changer les idées, mais elle restait toujours aussi coincé dans le passé. Ce n'est pas de sa faute, il le sait bien qu'elle essaie elle aussi, mais elle ne s'y prend pas de la bonne façon. La nostalgie ne cesse de la ratrapper avant qu'elle aille mieux. Avoir cette discussion devant la tombe de son mari le rend un peu mal à l'aise, mais il ne peut plus s'en empêcher. Il laisse ses émotions parler pour eux-mêmes, un peu trop... Les sentiments qu'il réprimait depuis plusieurs mois avant finalement décider de se dévoiler. Cela prenait bien lui pour faire ça en ce moment. Le pire temps pour avouer ses sentiments, mais bon. C'était fait et maintenant, il savait très bien ce qu'elle en pensait. Comme toujours, rien n'était réciproque... Bon, bah en plus d'avoir fait une bêtise, il se prend un vent. Cool. Très cool. Il secoue la tête tandis que Gwen essaie de se ratrapper. Elle dit la même chose que toutes les autres, ce n'est jamais lui le problème... Chose qu'il ne comprendrait jamais. Si ça ne venait pas de lui, pourquoi pas alors ? Trop préoccupé à se gifler mentalement et à se traîter de con, il entend à peine ce qu'elle lui dit. Mais lorsqu'elle pose sa main contre sa joue, il tourne la tête vers elle pour la regarder une nouvelle fois. Il essayait de cacher son expression triste, mais c'était trop dur. Il n'y arrivait pas. Honnêtement, il ne savait pas ce qu'il faisait encore là. Normalement, il serait déjà parti se réfugier chez lui comme un gamin. En fait, il n'a tout simplement pas envie que ça se termine ainsi avec elle. « ...tout restera comme avant... » C'est faux. Elle le savait. Tout allait changer maintenant. Plus rien ne sera comme avant. Elles disent toutes cela avant de disparaître. Il ferme les yeux, profitant quelques secondes du contact de son pouce caressant sa joue avant de détourner la tête pour qu'elle arrête. « Je crois que je ferais mieux de m'en aller. » Sur ses paroles, il recule d'un pas, toujours le regard ailleurs que sur elle. « C'est... ce n'est rien, je vais... ne t'inquiète pas. Je vais te laisser faire tes trucs. » Destabilisé, il ne sait pas trop quoi dire. Du coup, il la regarde hésitant à rester, mais abandonne l'idée. Un dernier sourire forcé avant de tourner les paroles et quitter le cimétière.
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« Je suis sûr que tu triches ! Tricheur ! » lança-t-il à voix haute à Kenneth avant de venir appuyer sur quelques commandes de sa manette pour destabiliser son jeu. Voilà à quoi ressemblait son mardi soir ! Game night avec Kenny. Ce soir, il se défoulait sur Pokken Tournement. Cela faisait la quatrième fight de suite que Kristian perdait et il se trouvait des défaites. Les touches étaient dysfonctionnelles, les combos ne voulaient pas se faire, tout pour ne pas avouer perdre. De vraies gamins, assis sur le divan. Même avant de partir pour la soirée, Ellie leur avait dit de se calmer et que ce n'était qu'un jeu. Non, elle ne comprenait pas ce que cela représentait à leurs yeux. Aussi tarrés qu'ils avaient l'air, il s'en foutait. D'éternels enfants ils étaient, d'éternels enfants ils allaient être ! Aucun jugement entre eux. Au menu de selection de personnages, Kristian se permit de jeter un coup d'oeil à son portable pour la millième fois de la soirée. « Depuis quand ton portable est-il plus important qu'une partie de jeu ? » lâcha son meilleur ami pour lui faire comprendre qu'il abusait un peu. C'est vrai que pour le coup, il faisait un peu son asocial qui regarde son portable dès qu'il peut. C'est juste qu'il avait envoyé un texto à Gwen ce matin et toujours pas de réponse. Ce n'était pas dans son habitude et ça l'inquiète. Normalement, elle répond une trentaine de minutes plus tard, mais là, ça faisait plusieurs heures. De plus, ces derniers jours, elle était distraite, pas comme d'habitude. Il lui avait donc envoyé un message pour lui demander si elle voulait aller souper avec lui demain. Jean lui avait bien fait comprendre qu'il devait aller de l'avant et faire les premiers pas. Sinon, il risquait de la perdre s'il prenait son temps. Du coup, il commençait à stresser, car il croyait qu'elle commençait à prendre ses distances. « Non, c'est rien. C'est juste que Gwen n'a pas répondu à mon texto. C'est stupide, je sais, elle doit avoir mieux à faire. » Kenneth le regarda quelques secondes, sans rien dire. Rien de bien étonnant. Rare venait le sujet des filles entre les deux garçons. Kenneth n'a jamais eu de petites amies, les conseils n'allaient certainement pas provenir de lui. Un petit malaise semblait s'être installé, alors sans rien ajouté, il attrapa la manette de Wii pour continuer leur partie.
« Hey, je suis là, je suis là. » murmura-t-il en lui déposant ses lèvres sur le dessus de sa tête, glissant son bras dans son dos pour la calmer doucement.