Elle prend son temps, en regardant sans arrêt sa montre pour évaluer l’avance ou le retard qu’elle prend. Cora, elle aime la promenade de la plage et l’ambiance automnale y ajoute beaucoup de charme. La fraicheur qui s’installe et qui contraste avec la chaleur des journées d’été et les gens qui désertent petit à petit l’endroit pour laisser la plage libre à qui veut. C’est apaisant, et aussi la raison pour laquelle elle met autant de temps à avancer. Ses moments de tranquillité sont si rare qu’elle se permet peu de penser à sa vie, à celle de ceux qui l’entoure. Elle arrive doucement vers le point de chute qu’Heidi lui a donné. La jeune femme avait l’air plutôt pressée de la voir. Cora n’avait pas compris la raison de toute cette hâte mais Heidi n’avait pas ‘lair d’être une urgence grave ou d’être en danger, c’est pourquoi la rousse s’attarde à lambiner sur le chemin pour profiter du silence et des quelques réjouissances que lui offre la vue. Sa montre indique pourtant l’heure, forçant la jeune femme à accélérer sa marche vers son amie. Heureusement, Heidi avait connu des attentes encore plus longues en dix ans d’amitiés avec l’actrice. « Presque pas en retard, décidément qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Cora Coverdale ? » Cora rit en arrivant avant de claque deux baisers sur les joues d’Heidi. « Je t’ai dit que je faisais des progrès. La prochaine nouveauté d’ici six mois, ce sera de me mettre aux cinq fruits et légumes quotidien. » annonce-t-elle sans sérieux avant de prendre place à côté de son amie. « Et toi ? ça va ? Tu m’as fait un peu peur à m’donner rendez-vous si vite, mais ça avait l’air d’être une bonne nouvelle alors, je ne me suis pas inquiétée. » explique t-elle, un peu pour excuser son retard, un peu aussi pour savoir ce qui se passe parce qu’être tenue en haleine n’est pas ce que Cora préfère. « Alors ? C’est une bonne chose ? C’est la boutique ? Tu as gagné au loto et on part en vacance ? » Elle s’essaie à deviner, même si c’est sûr que la vraie raison est à cent lieu de ce que Cora imagine.

Oui, la patience n’est pas la qualité qui définirait le mieux Cora. A vrai dire, ce serait même ce qui la définirait le moins. C’est pas tant le fait d’être une commère mais c’est surtout qu’elle n’aime pas les secrets. Par exemple, lui organiser une surprise serait le pire cadeau à lui faire. Et Heidi, avec son appel mystérieux, l’a bien teasé et maintenant elle veut savoir pourquoi. Elle ne laisse même pas le temps à la brune de la faire tourner en rond. « Je vais bien oui et toi alors ? Et puis c’est nouveau ça, je n’ai de pas le droit de manifester l’envie de voir mon amie sans avoir de raisons précises ? » Elle lance un regard appuyé, comme pour lui signifier que, c’est pas le moment d’avoir vexée ou autre. Ça semblait sérieux au téléphone. Et c’est sur cette impression que la jeune femme continue d’insister, pendant deviner. Bien que ce qu’Heidi lui annonce par la suite soit la dernière chose qu’elle aurait pensé. « Non, je ne suis pas plus riche qu’avant, sûrement plus pauvre d’ailleurs depuis que j’ai signé l’achat du local pour ma boutique. – détail qui fit la rousse -  Mais sinon oui c’est une bonne chose. Enfin par nécessairement pour tout le monde, mais pour moi ça l’est en tous les cas. Matteo est vivant. » Okay. Elle ne peut s’empêcher d’observer son amie sans comprendre. Elle a compris la nouvelle. Mais le comment s’affiche en gros dans son esprit. Comment c’est possible par exemple ? Elle ne peut détacher ses yeux d’Heidi, qui ne blaguerait sûrement pas sur ce sujet pour punir l’impatience de l’actrice. « Mathéo – Mathéo ? » demande t-elle, juste pour être fixée, bien qu’il n’y en est pas d’autre. « Je sais c’est fou. On se croirait dans une série fantastique où les héros reviennent sans cesse d’entre les morts. Bon sang, il est vivant quoi. » Fou ? C’est même au-delà de ça. Cora ne sait pas vraiment comment réagir. C’est pas comme si elle avait connu le jeune homme, mais pour avoir fait face à la peine d’Heidi, elle ne peut qu’imaginer comment son amie se sent à ce moment précis. Pas étonnant qu’il fallait qu’elles se voient. La star ne peut s’empêcher d’enrouler ses bras autour de la brune, comme pour faire un gros câlin. « Oh mon dieu, comment tu as du être soulagée. » lâche t-elle, elle-même soulagée qu’Heidi soit libérée de cette peine. « Mais, comment c’est possible ? »

C’est sûrement pas le genre de nouvelle que l’on apprend tous les jours, à moins d’être un personnage de soap opéra, ce que Cora et Heidi ne sont pas. La rousse a bien du mal à assimiler la nouvelle. « Bah oui Matteo Matteo. T’en connais beaucoup des Matteo toi à Brisbane ? » Elle hausse les épaules, ne sachant pas trop comment expliquer la bêtise de sa question. « Et bien, j’en connais pas d’autres mais je suppose qu’ils sont plusieurs non ? » demande t-elle avant de s’interrompre. Le débat n’est pas là, il réside dans le fait que le frère d’Heidi n’est pas mort. Vivant. Le mot résonne dans sa tête. Comme si c’était normal d’être mort, puis de revivre. Comme si ce genre de chose se passait vraiment dans la vraie vie. « Mon grand frère est revenu d’entre les morts. Tu y crois ça ? Il va passer dans le journal de Brisbane, un journaliste est passé l’autre jour le voir pour l’interviewer tellement son histoire est incroyable ! » Pour sûr. Une histoire comme ça mérite même de passer à la télé. Presque même dans faire un film, idée qui sonne drôle quand Cora y pense, mais elle se retient de rire. La seule chose qui compte vraiment, c’est qu’Heidi aille mieux. Forcément. Cora ose à peine imaginer le soulagement ressenti, puis la colère d’avoir eu à endurer tout ça. « Oui, mais sur le coup je t’avoue que c’était pas le sentiment qui primait. Si tu m’avais vu quand il a débarqué. J’ai commencé à le frapper et à lui hurler dessus. Le pauvre. » « C’est normal. Tu as vécu un deuil et tu as eu du chagrin, alors que, il était là quelque part. » dit-elle calmement avant de demander plus d’explication. « Il y a eu une explosion de son campement. Il a été propulsé assez loin à cause de la déflagration et tous les autres étaient morts. Lorsqu’une équipe est venue voir ce qu’il s’était passé, ils l’ont trouvé, mais il n’avait plus rien sur lui qui le permettait de l’identifier. Il était dans le coma, sûrement à cause du choc. Quand il s’est réveillé des mois plus tard, il ne se souvenait de rien. Peu à peu sa mémoire est revenue et il a enfin pu rentrer. C’est tellement fou. » Oui, tellement fou. Pour elle, c’est surtout fou que l’armée n’ait pas cherché l’identité d’un Mathéo amnésique, comme si en 2016, on ne pouvait pas identifier les gens autrement qu’avec des papiers. Mais, c’est pas quelque chose à remuer de suite. « Oui. Et lui ? comment il va ? C’est pas trop dur d’aller voir tout l’monde en affirmant ne pas être mort ? Et puis, côté psychologique… »

Elle peut constater la joie d’Heidi. A se demander comment cette dernière a réussi à taire la nouvelle au téléphone, ce serait le genre de chose que Cora ne pourrait pas attendre de raconter. La joie, c’est une émotion qui rend bien bavard. Bien qu’elle imagine que, c’est pas tout à fait ce qui a traversé l’esprit d’Heidi au moment où Mathéo s’est pointé devant sa porte. Comment se sent-on quand on découvre qu’on vécu l’enfer pour rien ? Elle se doute bien, la brune a d’abord du être sacrément en colère. « Oui c’est sûr. Mais si moi j’ai souffert, lui aussi. Je ne sais pas ce que ça fait de ne pas pouvoir se rappeler de qui on est, mais je mettrais ma main à couper que cela n’a rien d’une partie de plaisir non plus. » Elle imagine, même si elle se garde de répondre à Heidi que le pire, c’est pas d’avoir oublié, c’est sûrement de se rappeler quand tout l’monde autour de soi est passé à autre chose. C’est ce qu’elle pense, mais inutile de les lancer dans un débat qui ne servirait à rien. L’heure n’est pas à ça. « Ma mère ne comprend toujours pas comment personne n’a pu identifier mon frère avant qu’il se rappelle de qui il était. L’avocat qu’on avait engagé pour s’occuper de la paperasse lors de la disparition de Matteo a suggéré à ma mère qu’elle exige auprès de l’armée et du corps médical là-bas qu’une enquête soit menée pour savoir pourquoi il a fallu tant de temps avant que nous soyons mis au courant du fait que Matteo était toujours bel et bien vivant. Je crois que Matteo n’a pas trop envie de ma mère s’engage dedans, mais aucun de nous deux n’a vraiment le courage de la dissuader. Tu connais ma mère, plus têtue qu’une mule. » Doit-elle avouer qu’elle ne comprend pas non plus ? Que ça semble iréel pour elle qu’on puisse perdre l’identité de quelqu’un comme ça ? « Mais je la comprend ta mère. Elle a vécu le deuil de son enfant à cause d’une erreur administrative. Je serais folle à sa place. » avoue t-elle en riant, bien que ça soit pas si drôle que ça en fait. « Faut lui laisser le temps de se calmer. C’est trop nouveau comme nouvelle pour qu’elle ne soit pas en colère. Elle finira par comprendre d’elle-même que c’est pas le mieux à faire si Matthéo ne veut pas. » Oui, parce qu’après tout, même si c’est une sacré tête de mule, au moins la mère d’Heidi sait agir en maman. Pas comme une autre. Sujet épineux que Cora fait bien vite de changer pour ne pas avoir à remuer ses idées noires. « Je pense que c’est surtout avec Cléo que ça va être compliqué. Il vient d’apprendre qu’il était papa. Il va falloir qu’il se trouve une place dans la famille qui a continué à vivre sans lui. Et puis il y a Soren aussi. » C’est bien ce qu’elle pensait. Le pire allait arriver. « C’est horrible. C’est comme si tout lui avait été pris. » lâche t-elle, soudainement.

« Je la comprends aussi. Mais c’est du temps à perdre en plus du temps qu’on a déjà tous perdu. Et même si elle venait à gagner, le tribunal ne peut pas nous rendre les deux ans qui se sont écoulés sans lui. » Elle essaie d’excuser la mère d’Heidi sur sa vendetta contre l’armée. C’est tellement compréhensible pour Cora, même si Heidi n’a pas tort que, ça ne rendra rien à la famille Hellington de ce qu’ils ont perdu. Mais parfois, il faut faire quelque chose. Même vain. Il faut agir pour ne pas se rendre fou, et c’est sûrement qu’elle fait. Cora ne doute pas qu’elle retrouvera vite le bon sens. C’est ce qu’elle essaie d’expliquer, bien que dans le fond, elle ne soit pas sûre d’être la plus apte à débattre de ce sujet. Cora ne connait pas aussi bien l’entourage de son amie qu’elle aimerait le croire, juste à travers les récits d’Heidi qui sont déjà bien suffisant. « C’est vrai. Je crois qu’on va la laisser faire de toute façon. Aucun de nous n’a envie de se prendre la tête avec elle, pas maintenant qu’on est enfin de nouveau tous les trois. Alors on fera ce qu’on sait faire de mieux, se soutenir les uns les autres. Tant pis si elle ne change pas d’avis. » Un mince sourire se dessine. C’est la meilleure décision à prendre. Ne pas l’encourager mais ne pas l’en empêcher non plus. Heidi change rapidement de sujet, quand elle en vient à parler du retour de Matthéo auprès de ses proches. Cora est assez épouvantée de la nouvelle qu’elle juge bien triste. C’est dans cela que l’on retrouve toute l’injustice vécue par la famille Hellington. Quelqu’un sera lésé, forcément. Cora reste soudainement très interdite, cogitant le truc dans sa tête sans s’interdire de penser que c’est horrible. « Tu viens de tout résumer. C’est cette relation qui complique tout, entre moi et Cléo, entre moi et Soren et maintenant entre Matteo, Cléo, Soren et Cami. Je ne sais pas comment Cléo va agir, ce qu’elle va choisir, parce qu’elle va clairement devoir choisir. D’un côté, je ne veux pas qu’elle brise le cœur de Soren en le lâchant parce que pendant un an il se sera occupé de Cami et de Cléo. Mais d’un autre côté, je veux que Matteo retrouve sa place. Il le mérite tellement. Quoi qu’il se passe, je vais devoir ramasser l’un des deux à la petite cuillère. » Hum. C’est tout ce qui s’échappe d’elle à cette pensée. Elle ne sait quoi répondre d’autre. C’est tellement particulier qu’elle s’en sent retournée alors qu’il ne s’agit même pas d’une personne proche. Le silence plane et cora sait qu’elle doit dire quelque chose, mais ça la met tellement mal à l’aise. Finalement, elle préfère avouer l’évidence à haute voix. « Je pense que, vous allez tous devoir choisir. C’est horrible. Horrible quand tu penses à ce que vous avez tous vécu déjà, mais, quelqu’un sera blessé quoi qu’il arrive. Tu n’y peux rien. Prépare toi juste » C’est assez défaitiste comme propos, elle l’assume. Mais en même temps, c’est vrai.

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Elle n’est pas de bons conseils, tout comme elle n’a pas vraiment de paroles réconfortantes à dire pour tenter de faire croire à Heidi quelques secondes que cette situation ne finira pas en eau de boudin. Cora est réaliste, ça pue et quelqu’un va beaucoup plus souffrir de la situation que les autres. Qui ? Tout dépend de ce qui découlera du moment de vérité. Après, il n’y a pas grand-chose qu’elle pourrait ajouter. « Je sais bien que je n’y peux rien. J’ai déjà passé la soirée à éviter le sujet parce que j’estimais que ce n’était pas à moi de lui annoncer la nouvelle et je préférais laisser à Cléo et Soren le temps de réfléchir à comment lui annoncer la chose » Evidemment, si Heidi avait parlé, elle aurait oté la chance à Soren et cléo de faire les choses, en plus de devenir le messager qui annonce la mauvaise nouvelle. Cependant, ça n’empêche pas que Mattheo puisse lui en tenir rigueur. C’est ce genre de chose qui inquiète le plus Cora dans cette affaire, c’est impossible de faire les choses bien, ou du moins, le plus juste n’est pas le plus apparent, ce qui complique les choses. « Je redoute tellement ce qu’il va se passer. Notre petit groupe va totalement voler en éclat » Elle n’ajoute rien. Elle n’en pense pas moins. Elle n’ose pas non plus affirmer les paroles d’Heidi. Nul besoin d’être trop défaitiste. « Le seul point positif c’est que Matteo sera tellement énervé contre Soren qu’il n’aura pas le temps de prendre la tête à Elio vis-à-vis de nos aventures » Cette dernière remarque en revanche fait rire Cora. C’est juste hors sujet, et en même temps, ça permet à Heidi de relativiser. « Tu penses vraiment qu’il va mal le prendre ? Je pense qu’il est au courant que tu as déjà joué à touche-pipi. » répond t-elle avec un sourire plutôt amusé. « Tu lui as dit pour Dean aussi ? » Elle marque une pause. « En fait, ça aurait été beaucoup plus simple s’il était allé voir Cléo en premier. »

« Oula oui je suis certaine qu’il le prendrait mal » Ah. Cora ne sait pas trop quoi ajouter à cela. A son âge, Heidi devrait pouvoir faire ce qu’elle veut sans que son frère soit là avec quelque chose à en redire. C’est naturel pour elle. Après, elle n’a pas avec Finn la relation qui lui permettrait de comprendre. « Matteo est un peu un pitbull quand ça me concerne tu sais. Je me souviens au Lycée, j’étais sortie avec Sean Campbell, capitaine de l’équipe de rugby. Matteo n’a jamais eu confiance en ce type et à chaque fois qu’il le croisait on aurait cru qu’ils allaient en venir aux mains » « Oui, enfin, c’était au lycée Heidi. « ajoute t-elle comme pour lui dire que, y’a plus de raison qu’il soit comme ça et qu’elle s’inquiète pour rien. « Mais là c’est encore pire. On parle d’Elio, le premier meilleur ami de Matteo, avec une sacrée réputation de coureur de jupons. Il va sûrement lui péter un câble » Que peut-elle ajouter à ça ? Heidi ne démord pas. Et Cora ne sait pas quoi ajouter, pour elle ce serait tellement idiot de se prendre la tête pour une histoire de coucherie. Surtout si Heidi n’est pas lésée à ce sujet. Cora préfère donc changer le ton de la conversation et demander si Mattheo sait pour les fiançailles rompu. C’est vrai qu’avec tout ça, ça fait un sacré changement en deux ans de temps. « Oui je lui ai raconté. Je crois qu’il se sent un peu coupable alors j’ai essayé de le rassurer. De lui dire que de toute façon, même s’il avait été là tout le long, un jour forcément je me serais rendue compte que cette vie-là ne me convenait pas. Que j’avais avant tout besoin de me trouver, de retourner à Brisbane et de retrouver ma famille et mes amis. D’ailleurs j’ai appelé Dean pour lui annoncer la nouvelle dès que Matteo avait quitté mon appartement. » Elle sourit, à la pensée que c’est assez chouette qu’Heidi et Dean aient réussi à garder aussi bien contact aussi vite après leur rupture. Avec Priam, ça avait été plus compliqué. Probablement parce que l’histoire est différente et que Cora manque de maturité. Elle repense à tout ça, avant de recentrer son attention sur Heidi et la tragédie que connait son frère. Puis le poids de la culpabilité de la jeune femme de pas avoir su lui dire la vérité. Tout aurait été plus simple si ça venait de Cléo, ce qu’elle lâche à haute voix. Heidi n’aurait pas à souffrir d’avoir menti. « Mais il est allé voir Cléo en premier. C’est juste qu’elle n’a pas dû trouver la force de lui parler de Soren sur le coup. Je pense qu’elle a dû se dire que lui apprendre qu’il était papa d’une petite fille de quelques mois serait déjà une grande nouvelle. » « Oh… » lâche t-elle. Elle n’avait pas compris les choses dans cet ordre là. « Dans ce cas, tu n’as pas à t’en vouloir, c’est à elle de le dire et elle en a eu l’occasion, si elle ne l’a pas fait, tu ne peux pas prendre cette responsabilité. Seulement, il va vite se rendre compte que vous cachez un truc et là, ça sera moins simple. » c’est qu’il doit être totalement parano à l’heure qu’il est. « Il faut que vous en parliez entre vous, de ce qui va suivre. Ça peut pas durer des mois. »