Clairement Rayant me proposait de filer en douce pour nous apporter davantage de piment mais je me retrouvais obligée de refuser sa proposition. J’appréciais Rayan en tant que partenaire de tir, elle n’avait pas froid aux yeux, elle était téméraire et indépendante et en plus de ça c’était un as lorsqu’il s’agissait de manier un fusil, bref en somme un élément capital. Mais je ne me voyais pas lâcher ceux qui avaient été mes compagnons d’arme depuis le début, je ne me voyais pas les abandonner dans une sitatuion compliquée pour aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. J’avais commencé avec eux et j’étais bien décidée à finir avec eux, du moins avec ceux qui seraient toujours en vie à la fin de la partie. Et à ce propos Rayan était très pessimiste concernant l’avenir de Cora et de Charlie qui étaient partis chercher des munitions. « Je veux bien comprendre. On va voir avec les autres comment on s’replie. Mais tu vas voir, dans deux minutes. Tu l’auras ton cri. » disait-elle. J’haussais alors les épaules. « C’est le jeu de toute façon. » dis-je alors, sachant que Cora serait déçue de perdre mais que l’expérience du côté zombie lui plairait sûrement au final.
Et c’est maintenant, le moment où elle sera le plus sous pression de sa vie. Au diable toutes ces auditions et autres rendez vous de célébrité. C’est là, à ce moment où elle charge sa dernière balle dans son fusil, qu’elle sent qu’elle porte le monde. En fait, c’est surtout que, elle n’aura pas fini d’en entendre parler de celle-là. Elle râle, et pourtant, elle fait quand même un essaie. Même si l’envie de foutre le fusil dans les mains de Charlie et de partir loin en courant se fait sentir. « Juste pour infos, essaye de ne pas le louper parce que moi mon fusil est vide » Oui, elle sait. Elle tente de ne pas faire transparaître l’énervement que provoque sa remarque. Elle répond calmement. « Charlie, c’est très délicat. Ne me déconcentre pas. » Oui, surtout quand elle tente de viser. Elle prend une grande inspiration, tente d’imiter Heidi et compte jusqu’à trois. « Un. Deux. » Et le coup part. Dans le vide, le zombie continue d’avancer et Cora lâche une nouvelle fois un « merde » avant d’observer charlie. « Dis moi qu’il y’a des munitions dans cette voiture. » Ce serait comme, leur dernier espoir.
« C’est le jeu de toute façon. » finit par répondre Heidi. Et bien au moins, la brune ne se laisse pas abattre. Ce qui Rayan trouve appréciable. Et bon, c’est quand même déjà pas mal d’avoir réussi à tenir aussi longtemps dans le jeu. Heidi semble décidée à rester. Quant à elle, elle ne trouve rien à redire. Un coup d’œil sur les autres, elle ne les trouve pas non plus si mauvais tireur que ça. Faudrait juste qu’ils arrivent tous à se dégager de là le temps de fomenter un piège. Bon, l’idée est largement remise en question par le fait que ce soit de vraies personnes qui jouent les zombies. Elle tente de penser à toute vitesse mais sans y parvenir. Elel finit par demander à Heidi. « Bon, du coup, tu proposes quoi ? On a pas vraiment l’opportunité de discuter tactique tous ensemble autour d’un feu. Soit on s’enfuit tous, soit on meurt tous, un à un. Y’a l’usine pas très loin, ce serait un abri correct. » Et encore, il lui semble avoir entendu que d’autres en revenait. Remarque, c’est difficile à croire qu’il reste des zombie ailleurs qu’ici, avec eux. Ils ont embauché combien de figurant sérieusement ?
Si jusque-là Cora et moi n’étions plus vraiment sérieux, que nous avions du mal à rester concentrés et que nous en avions un peu oublié le fait que tous les zombies n’étaient pas forcément allé là où la majorité se trouvaient et qu’il était donc encore risqué pour nous de nous éloigner sans munitions et aucune compétence en tir, nous réalisions soudainement que nous avions un peu trop cru que nous étions en sécurité. Un zombie se trouvait devant nous, avançant à son rythme lent mais suffisant pour nous transformer s’il le souhait. Cora n’avait plus qu’une balle, une seule alors que mon fusil à moi était vide. Je songeais alors qu’il valait mieux rappeler à Cora ce petit détail pour qu’elle réalise qu’il ne fallait vraiment pas qu’elle loupe son coup. « Charlie, c’est très délicat. Ne me déconcentre pas. » dit-elle et je me taisais, attendant à ses côtés. « Un. Deux. » Je sentais la pression qui me faisait contracter la mâchoire et presque croiser les doigts dans l’espoir qu’elle ne loupe pas son tir. Mais le coup partait à côté. Et un éclat de rire incontrôlable me secouait. J’en venais à pleurer de rire presque. « Votre altesse, nous sommes dans la merde » dis-je en continuant de me marrer comme un con. « Dis moi qu’il y’a des munitions dans cette voiture. » dit-elle. Tous les deux, nous nous précipitions dans la voiture, à la recherche de munitions. Pendant que Cora fouillait la boîte à gant, je fouillais le coffre « RAS » lui lançais-je alors que le zombie se rapprochait toujours plus de nous.
Bien sûr savoir que Rayan ne croyait pas du tout en les chances de Cora et de Charlie de revenir sous leur forme originelle me dérangeait un peu. J’avais envie d’y croire moi mais maintenant que Rayan m’exposait les faits clairement je me rendais compte qu’une fois de plus, ils s’étaient lancés dans un mission suicide. Après les enjeux n’étaient pas ceux de la vraie vie, ce n’était qu’un jeu, qu’une partie et nous ne risquions pas réellement notre vie. Je ne pouvais donc pas me laisser totalement abattre, surtout qu’une part de moi souhaitait continuer à croire que Cora reviendrait avec des munitions en mains et sans être un zombie. « Bon, du coup, tu proposes quoi ? On a pas vraiment l’opportunité de discuter tactique tous ensemble autour d’un feu. Soit on s’enfuit tous, soit on meurt tous, un à un. Y’a l’usine pas très loin, ce serait un abri correct. » disait alors Rayan pour me secouer un peu et me faire sortir de mon était de béatitude. « Je sais. Il y a une partie de notre groupe qui est resté en amont. Deux filles. J’ai cru comprendre qu’elles étaient restées en hauteur, dans une tour, par là-bas. Ca doit être une des deux qu’on voit là. On pourrait tous aller là-bas ? » suggérais-je alors à Rayan mais également à tous les autres participants qui comme moi ne croyaient pas trop en nos chances de résister encore aux nombreux zombies qui nous assaillaient.
Okay. La situation commence légèrement à puer. Légèrement, même si en fait, ça puait déjà quand ils ont quitté les autres. Sauf que, elle ne l’a pas remarqué plus tôt. C’est le rire nerveux et elle l’espère, incontrôlé de Charlie qui la ramène à la réalité. A vrai dire, elle a bien envie de rire elle aussi sur le coup. C’est dommage que, ils soient autant dans la merde. « Votre altesse, nous sommes dans la merde » Mais, c’est que c’est presque adorable qu’il l’appelle encore par son petit nom alors qu’ils en sont à vivre leur derniers instants. Bon après, ça semble toujours autant le faire marrer. Cora reste sceptique. Dernier recours : la voiture. C’est alors que les deux se précipitent, à fouiller comme si leur vie en dépendait. « RAS » De son côté aussi. Ça l’écorcherait tellement de le dire qu’elle se contente de faire non de la tête en revenant vers lui. « Bon bah, qu’est ce que tu attends, pas en courant. J’ai mal tiré, j’assume. » annonce t-elle en le poussant un peu pour qu’il se mette en direction de partir. « Allez, retourne avec les autres, tu leur diras que y’a rien ici. »
Autant la jouer franche. Rayan ne perd pas de temps à expliquer pourquoi elle devrait se barrer. Et puis, autant faire en sorte de sauver des gens. N’était-ce pas la raison pour laquelle elle est intervenue en premier lieu ? « Je sais. Il y a une partie de notre groupe qui est resté en amont. Deux filles. J’ai cru comprendre qu’elles étaient restées en hauteur, dans une tour, par là-bas. Ca doit être une des deux qu’on voit là. On pourrait tous aller là-bas ? » Ouais, pour avoir passer du temps sur une tour, elle n’est pas fan du plan. « Si on est plus de trois sur une tour, c’est du suicide. Je le sais, j’y ai passé un moment. On te repère assez facilement. En revanche, on peut aller sur le lac, les zombies m’y ont pas suivi. Après, faut pas avoir peur de faire trempette. « explique t-elle. « Est-ce que ça vous irait les autres ? » demande t-elle. D’ordinaire, elle n’aurait pas demander des avis mais comme à Rome, on fait comme les romains. Elle décide de se plier à la démocratie qui règne dans le groupe. « Il me reste un feu, mais faut se décider vite quand même. »
Nous étions en mauvaise posture avec un zombie à nos trousses et pas l’ombre d’une recharge à mettre dans nos fusils. D’autant plus qu’avec nos capacités il était très difficile de penser qu’avec une balle de plus nous aurions pu nous en sortir. Notre dernier espoir restait donc de trouver des munitions dans la voiture pour pouvoir nous défendre et avoir l’espoir de retrouver le reste de notre clan. Mais nous ne trouvions absolument rien dans cette voiture « Quelqu’un a dû y penser avant nous » dis-je simplement puisque de toute façon il n’y avait rien à dire. « Bon bah, qu’est ce que tu attends, pas en courant. J’ai mal tiré, j’assume. » disait alors Cora pour me pousser à partir. Je secouais négativement la tête « J’aurai tiré aussi mal que toi » dis-je alors. « Allez, retourne avec les autres, tu leur diras que y’a rien ici. » inistait-elle. « Un preux chevalier n’abandonne pas sa princesse » dis-je alors avec un petit sourire en coin.
« Quelqu’un a dû y penser avant nous » Sûrement l’équipe qu’ils étaient venu sauver, vu leur position. Elle soupire. Pourquoi ça ne se passe pas comme au geocatching, tu prends mais tu remplaces. Elle est un peu blasée de ce qui se passe. Elle se dit qu’ils peuvent essayer la fuite, mais si y’en a un là, y’en aura d’autre ailleurs. Ils arriveront pas à rejoindre les autres. Revenue aux côtés de Charlie, elle lui donne l’occasion de fuir. Après tout, elle l’a annoncé à Heidi qu’elle risquait d’y passer. Elle n’aura plus qu’à crier pour donner le signal. « J’aurai tiré aussi mal que toi » Elle lève les yeux au ciel. Il est passé où le Charlie qui se moquait de sa façon de grimper aux arbres ? « Un preux chevalier n’abandonne pas sa princesse » C’est presque trop adorable. « Charlie, retrouve ton état d’esprit d’il y’a un quart d’heure. Moque toi de moi pour avoir retar ma cible et pars en courant, ce serait bête de mourir à deux. » explique t-elle avec un ton un peu suppliant. Pendant ce temps là, aucun des deux ne semblent se préoccuper du zombie qui continue de s’approcher. « Allez, vas-y »
« Charlie, retrouve ton état d’esprit d’il y’a un quart d’heure. Moque toi de moi pour avoir retar ma cible et pars en courant, ce serait bête de mourir à deux. » disait-elle en soupirant. « Oh mais t’en fais pas, je vais me moquer jusqu’à la fin de tes jours de ce tir absolument pourri que tu viens de nous faire alors que notre avenir en dépendait. Là-dessus tu peux compter sur moi » lui dis-je avec un petit sourire en coin, coupable et amusé à la fois. Rien qu’à y songer, j’avais envie de rire de nouveau et pour sûr Cora le voyait. « Allez, vas-y » insistait-elle. « Vas-y toi. Je te donne l’occasion de te rattraper et d’essayer de tirer mieux la prochaine fois. Enfin d’essayer au moins de frôler le zombie » dis-je à deux doigts de repartir d’un petit rire. Mais je ne bougeais pas. J’estimais que je ne servais à rire et j’avais bien vu que Cora s’inquiétait de laisser Heidi seule. « C’est moi qui t’aies entraînée ici après tout » ajoutais-je.
C’est qu’ils vont presque trouver le moyen de se disputer pour des conneries en plus. Elle insiste pour qu’il prenne la fuite tandis qu’elle reste à occuper le zombie en attendant. Mais Charlie ne l’entend pas comme ça et Cora commence à sortir les arguments. « Oh mais t’en fais pas, je vais me moquer jusqu’à la fin de tes jours de ce tir absolument pourri que tu viens de nous faire alors que notre avenir en dépendait. Là-dessus tu peux compter sur moi » « Tir pourri ? Est-ce que tu veux qu’on parle de ton rire débile ? » rétorque t-elle immédiatement. Susceptible ? A peiiine. . « Vas-y toi. Je te donne l’occasion de te rattraper et d’essayer de tirer mieux la prochaine fois. Enfin d’essayer au moins de frôler le zombie » « Si tu continues, je m’en vais, je retrouve les autres et au moment de t’abattre je viserais l’endroit à ça sera le plus douloureux. » Elle entre dans la menace. C’est que, elle n’aime pas la provoc. Après tout, il n’avait qu’à pas vider son chargeur. « C’est moi qui t’aies entraînée ici après tout » Au moins, il était honnête avec lui-même. « Je suis assez grande pour prendre mes décisions. Profite de l’occasion et va apprendre à tirer avec les autres. »
Evidemment Cora et moi ne trouvions rien de mieux à faire face à un zombie que de nous disputer comme deux enfant de quatre ans. « Tir pourri ? Est-ce que tu veux qu’on parle de ton rire débile ? » répliquait-elle. J’insistais, faisant comme si je n’avais pas entendu sa remarque concernant ma façon de rire à ses bêtises, lui proposant qu’elle s’en aille améliorer ses capacités de tir. « Si tu continues, je m’en vais, je retrouve les autres et au moment de t’abattre je viserais l’endroit à ça sera le plus douloureux. » Je grimaçais rien que d’y penser. Mais je ne démordais, certain qu’elle n’oserait pas. « Vas-y, je t’autorise, sans problème à mettre une fin à ma descendance » dis-je avec un sourire amusé. « Je suis assez grande pour prendre mes décisions. Profite de l’occasion et va apprendre à tirer avec les autres. » enchaînait-elle. « Mais nous n’avons pas de munitions, je ne vais pas gâcher le peu de munitions qu’il leur reste. Cora, va-t’en s’il te plait » dis-je en lui lançant un regard appuyé. Si les menaces et les blagues ne fonctionnaient pas, peut-être qu’en étant gentil ça marcherait mieux.
Charlie et Sélène s'étaient lancés dans le tas, et retrouvèrent dans la mêlée la rouquine et la petite brune du début, Cora et Heidi. Ils furent également rejoints par une autre jeune femme, une grande brune qui était réellement une warrior car elle semblait avoir plongé dans de l'eau -pourquoi, c'était encore un mystère pour Sélène-, et dégommait les morts vivants plutôt efficacement.
-Hey, lança l'étudiante au petit groupe afin de les saluer, avant de commencer à tirer dans le tas.
Tandis que Charlie et Cora se lançaient des vannes, ce qui fit sourire la jeune femme (ces deux là avaient l'air de bien s'entendre), ils se rendirent peu à peu compte qu'ils allaient être à court de munitions. Heureusement, ils avaient tout de même réussi à abattre pas mal de leurs assaillants. La nouvelle venue, qui s'appelait apparemment Rayan, lança un feu de bengale pour repousser des zombies, et Charlie proposa à Cora d'aller chercher à la recherche de munitions, car ils étaient à sec.
-Si vous en trouvez plus que nécessaire, n'hésitez pas à en rapporter, commenta Sélène, je ne vais pas tenir des heures avec ce qu'il me reste.
Sur ces mots, Heidi leur proposa de profiter de la diversion que constituerai le feu de bengale, et Sél hocha la tête en signe d'approbation. Cora leur indiqua alors un "code" sous forme de cris qui leur permettrait de savoir si ça chauffait pour eux ou pas. Entre temps, Rayan leur avait expliqué qu'elle avait sauté dans un lac artificiel afin de récupérer des munitions, d'où le fait qu'elle soit mouillée. Les yeux de Sélène s'élargirent d'admiration.
Une fois les deux comparses partis, Rayan et Heidi commencèrent à évoquer un repli. Il était vrai que d'autres zombies n'allaient probablement pas tarder à arriver, et qu'il leur faudrait bien trouver une stratégie. La brunette disait être en train de sécher, Sélène essaya donc de se creuser la tête pour l'aider. Mais Rayan proposa à Heidi d'abandonner les autres et de partir. Sélène ne savait pas si elle était inclue dans "les autres", mais elle n'aimait pas trop l'idée. Le travail d'équipe était plus satisfaisant, trouvait-elle. Heidi semblait de son avis, l'étudiante hocha donc la tête pour lui montrer son approbation. Mais Rayan insistait, déclarant que Charlie et Cora étaient foutus. Cela ne sembla pas décourager Heidi dans son élan de solidarité et Sélène déclara :
-Je suis d'accord avec Heidi, on est une équipe depuis le début, on peut bien attendre qu'il revienne. Bon, ta proposition ne s'appliquait peut-être pas à moi, mais bon.
Mais Rayan semblait réellement convaincue qu'elles étaient foutues si elles restaient. Heidi semblait plutôt tentée de rejoindre Naïa et Bonnie en hauteur. Sélène ne savait pas vraiment quelle solution elle préférait. Finalement, Rayan leur demanda si elle ne voulaient pas aller faire trempette vers le lac.
-Pourquoi pas, dit Sélène. Ce n'est pas trop loin non ? On pourra toujours les entendre s'ils crient, comme ça.
Elle n'aimait toujours pas totalement l'idée d'abandonner Charlie et Cora, son côté bisounours, sans doute.
Evidemment, leur maturité à tous les deux les pousse à se disputer alors que la chose que personne normale ferait est de fuir. Mais, étant donné que Cora garde en tête que c’est un jeu et qu’elle n’est pas vraiment en danger, elle insiste à répliquer les vannes de Charlie en espérant qu’au dernier moment, il ait assez la trouille pour s’enfuir. « Vas-y, je t’autorise, sans problème à mettre une fin à ma descendance » « Parfait alors ! » crie t-elle presque en s’énervant de le voir rester alors qu’elle lui offre de se sacrifier quand même, et qu’elle prend la responsabilité de son inaptitude à tirer. « Mais nous n’avons pas de munitions, je ne vais pas gâcher le peu de munitions qu’il leur reste. Cora, va-t’en s’il te plait » « Oui, mais tu sais chercher. Va t-en, fouine, rapporte en et apprend à tirer bon sang de bois. » Elle continue à s’agacer et ça malgré toute la bienveillance de Charlie, ce serait idiot qu’il soit tous les deux à perdre nan ? « Charlie. » appuie t-elle en prenant un aide sévère. Que le fait qu’elle soit son ainé serve à quelque chose après tout. Et dans leur conversation, ils en oublient le zombie derrière qui s’approchent. C’est quand ce dernier touche en fin Cora qu’elle se rappelle son existence. « Merde » lâce t-elle avant de se rappeler sa promesse. C’est alors que, sans prévenir Charlie, elle crie très fort pour avertir Heidi que, c’est fini pour elle.
Nous étions comme deux enfants à nous chamailler pour un jouet, qui était en l’occurrence le fait de ne pas nous laisser transformer sans permettre à l’autre de s’enfuir pour rejoindre le reste du groupe. Plus l’autre parlementait pour essayer de convaincre l’autre de prendre la fuite, plus nous nous énervions l’un contre l’autre. Cora en venait même à me menacer de me tirer là où ça faisait mal si je me laissais transformer en zombie à sa place. Je lui disais alors que j’étais prêt à relever le défi. « Parfait alors ! » s’écriait-elle. « Bah vas-y crie encore plus fort pour ameuter tous les zombies du coin ! » m’exclamais-je. Je lui avançais l’argument du fait que j’étais trop nul au tir pour pouvoir me permettre de gâcher des munitions pour le reste de l’équipe. « Oui, mais tu sais chercher. Va t-en, fouine, rapporte en et apprend à tirer bon sang de bois. » continuait-elle de s’énerver. « Tu sais aussi bien chercher que moi ! » m’exclamais-je. « Charlie. » « N’essaye pas de m’avoir de l’autorité Cora, je ne changerai pas d’avis, file ! » lui dis-je alors. Mais tout se passait rapidement : trop occupés à nous disputer, nous n’étions plus du tout concentrés sur le zombie qui s’approchait de nous. A force de crier même, un autre zombie avait fini par nous repérer. Le premier zombie touchait Cora qui jurait aussitôt avant de se mettre à crier et le temps que je me retourne pour comprendre ce qu’il nous arrivait un autre zombie venait se mettre sur mon chemin, me coinçant entre deux zombies. « Bon allez finissons-en » dis-je alors qu’un des zombies me touchait enfin. « J’espère t’es contente de toi ! » dis-je alors à Cora.