« De toute façon, il ne nous reste plus beaucoup de distance à parcourir. Si d’autres zombies ne pointent pas le bout de leur nez, on devrait pouvoir arriver au lac rapidement » Heidi marque un point. Ils sont si ridiculement proches du lac que c’est idiot de rester planter à attendre que ça se passe. Mais Rayan reste patiente, vu que c’est le modjo de tout le monde d’être soudée et que seule, elle se ferait chier ferme. Naia, une fois chargée sur le dos d’Adriel, Rayan s’empare de tout ce qui appartient au jeune homme pour s’en charger, histoire qu’il ne se fatigue pas trop vite. Elle donne ses directives. Enfin, des directives. Libre sont ceux qui ont de meilleures idées de la contredire. Comme elle reste la dernière avec des balles, ça lui semble le mieux que ça soit elle qui ferme la marche. « Comme d’habitude » lui répond heidi quand elle lui suggère de passer à l’avant. Dans ce sens, ils risquent de croiser moins de zombie, si ce n’est pas du tout en fait. Rayan ajoute un clin d’œil avant de répondre. « ça va devenir une habitude, attention. » Elle rit un peu, quoique ça lui fait plaisir d’avoir pu sympathiser avec du nouveau monde.

« Quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu es vexée parce que je n’ai pas insisté sur le fait que tu ressemblais à Kim Kardashian quand même ? » Elle sourit un peu, avant d’hocher la tête. « Non non, c’est pas ça. Je suis un peu surprise par ce que tu as dit, mais ne fais pas attention. » lui dit-elle en faisant un geste de la main qui lui dit de laisser couler. « C’est pas grand-chose. » assure t-elle un peu pour marquer qu’elle a arrêté de faire la gueule. Elle est tout d’même vachement surprise. Arrive-t-elle malgré tout à passer inaperçu ? Ce serait une bonne nouvelle. « Seulement un samedi sur deux » Finalement, les revoilà vite partie sur l’humour. « Je vois. Du coup, tu m’invites samedi prochain, que je vois ça. » dit-elle avant de le suivre dans la maison, dont les décors sont plutôt prodigieux. Faudrait qu’elle conseille à des scéna de venir voir ça, ça pourrait les intéresser, au moins du point de vue réalisation. Elle s’étonne d’ailleurs, qu’il y’ait eu autant de moyen. « Ceci dit, vu le prix des billets d’entrée, ils en auront du fric crois-moi ». « Crois moi, l’entrée fera vivre l’attraction mais les billets paieront pas des réparations si les décors sont trop souvent abîmés. Vu le nombre de zombie, je te laisse imaginer où part l’argent. » Oui, parce que depuis qu’elle s’était lancé dans son projet fou d’association, cora avait appris une chose : les employés, c’est cher. Ils s’engagent alors à visiter l’étage, quand charlie les entraine à la salle de bain. « Votre altesse, voici votre trône » Elle observe. Muette. Un peu consternée. « Les blagues pipi/caca, on va arrêter pour ce soir, tu veux ? »

Elle se met à la rigolade. T’façon, à ce temps-là du jeu, c’est ce qu’il y’a de mieux à faire : plaisanter. Le temps est presque écoulé et elle est la dernière – avec Heidi – qui a encore des munitions alors, autant se marrer parce qu’à la prochaine attaque, ils y passent tous. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle apprécierait que tout le monde se magne à approcher du lac. Heidi avait repris sa place à l’avant, tandis que Rayan continue de fermer la marche, à l’affût de ce qui pourrait se passer. « Ok les gars, faut qu’on accélère, on va pas tarder à avoir de la compagnie. Faut qu’on arrive à tous atteindre le point d’eau et à s’éloigner du bord suffisamment pour que les zombies ne puissent plus nous atteindre. » crie alors Heidi. Rayan hésite à venir à l’avant pour tirer dans le tas, mais la distance qui les sépare reste raisonnable, le groupe a le temps de passer avant d’être touchée. Et au pire, elle veille au grain. « Je sais qu’on est tous au bout du rouleau » lâche alors Heidi. Un regard sur les autres lui révèlent que, en effet, certains sont fatigués. Elle non, mais probablement parce qu’elle est restée planqué un moment et qu’elle ne court pas depuis le début. « Mais je pense qu’une fois dans le lac on sera tous en sécurité. On pourra enfin prendre une pause » conclue Heidi en lui lançant un regard qui la laisse rapidement présumer qu’elle va devoir foncer dans le tas. Rayan se contente de répondre en haussant les épaules, signe que, c’est rien. Elle ira.

Elle se dit qu’elle ne doit pas avoir l’air d’être très nette à passer du coq à l’âne comme ça, mais elle préfère ne rien dire, ou plutôt ne pas expliquer. Ça lui plait assez que Charlie ne soit pas au courant de son métier – même si ça l’étonne quand même, bon sang, il doit bien avoir une télévision ou même une sortie de temps en temps – et elle préfère garder leur relation comme ça. Au moins, elle sait qu’ils s’apprécient malgré qu’elle ne grimpe pas aux arbres. C’est d’ailleurs le sujet sur lesquels ils reviennent dès qu’elle reprend les taquineries sur les hypothétiques défauts de Charlie. « On ira faire du geocatching dans les arbres pour tester tes capacités » Elle était prête à lui refaire une grimace mais se retient. « Oui, faudra qu’on teste sur un terrain de paintball, comme ça, tu apprendras à tirer en même temps. » Elle lui renvoie l’ascenseur. Bon, elle n’est pas hyper bonne au tir non plus, mais Charlie semble mieux cacher ses inaptitudes qu’elle alors, on se défend comme on peut. C’est alors qu’ils entrent dans une des maisons, pour avoir une conversation que sûrement aucun des deux ne se serait préparé à avoir. « Comment se fait-il que tu sois autant au point niveau budget ? » Elle a les yeux quo observe, quand elle répond simplement. « Je monte une assos et j’ai prévu d’embaucher, du coup, je prépare le budget et je vois ce que ça coûte. Quant au décor » Elle se tait, pour ne pas tout lui dire. « Et bien, je connais pas mal de monde qui en créé pour le cinéma, donc je visualise ce que ça coûte » explique t-elle brièvement. Mais la conversation coupe court quand charlie revient à ses blagues d’enfant. « Ca me va, mais j’étais obligé de la faire celle-là » « Même Olie n’aurait pas ri » dit-elle avant de tourner les talons. « Bon, on en visite une autres ? »

Les munitions manquent sévèrement, ce qui ajoute une raison de plus dans le tableau de Rayan pour dire que c’était bête et dangereux de repartir sauver les deux autres demoiselles. Mais, la jeune femme prend bien la perte de temps et maintenant qu’elle est la dernière à être armée, elle trouve ça plutôt cool de se sentir presque indispensable. Oui oui, Rayan et l’égo, tout ça. On en causera après. L’équipe est fatiguée alors qu’elle approche du lac. Enfin, chacun pourra se reposer un petit peu, même si Rayan se prépare à entendre d’un moment à l’autre, l’alarme qui va mettre fin au jeu. « On y est ! » s’écrie alors Heidi, le lac n’est qu’à quelque mètre, mais c’est seulement une fois à l’eau que la photographe relâchera la pression. Elle observe tout le monde suivre Heidi à la flotte, c’est assez drôle. Ça marque peut être le seul moment du jeu où les zombies ne seraient plus une inquiétude. Seule Sélène reste en retrait, Rayan ne voit pas ce qu’elle fout, mais elle voit le zombie derrière. « Sélène attention ! » crie alors Heidi alors que la petite se met à jouer les gymnastes pour lui échapper. C’est qu’elle ferait bien dans un film d’action, une fois cette dernière à l’eau. Ray abat le zombie et se précipite pour rejoindre les autres.

Qui aurait cru au moment où elle est tombée sur lui et ses manières quelques peu coincées d’anglais (si si) qu’il arriverait à ce point à se dérider pour être aussi chiant. Enfin, comme dans le fond, elle s’amuse, elle reste sur la rigolade. Mais la tentation de lui faire un doigt s’agrandit de plus en plus quand même ! « Oui enfin ceci dit, ça ne te fera pas de mal à toi non plus. Je veux bien croire que je suis particulièrement mauvais mais toi, t’es loin d’être une experte en la matière. Tu devrais demander à ta copine Heidi quelques cours particuliers, parce que elle, elle gère presque autant que Lara Croft » « Si tu veux, la prochaine fois, je ferais en sorte que vous vous retrouviez tous les deux. » rétorque t-elle avant de se centrer son attention sur les décors de la maison, ce qui amène à une discussion plutôt incongru sur le budget de l’attraction et l’argent qu’elle doit rapporter parce que, pour quelque chose d’aussi réaliste, Cora est certain que ça couvre à peine c’est qu’elle coûte. C’est alors qu’elle lui explique deux-trois choses sur le sujet, notamment que, employer, c’est cher. . « Tu fondes une association pour quoi ? » « Un refuge pour que les animaux trop vieux pour être adopter finissent leur vieux jours tranquillement. » Elle répond simplement, l’heure n’étant pas vraiment à la discussion sur son engagement dans les causes animales. « En tous les cas, je ne savais pas que tu avais des contacts de ce genre. C’est toujours bon à savoir. Si jamais un jour j’ai besoin de tuyaux en matière de journalisme, tout ça » Et il est journaliste en plus. Ce détail ne manque pas de la faire rire intérieurement. « Si jamais tu as besoin, je pense pouvoir te mettre en relation avec à peu près n’importe qui. » lui assure t-elle avant qu’il coupe son élan pour faire une blague vaseuse qu’elle ne suit pas. Non, au lieu de ça, elle préfère changer de maison.

Une fois la jeune femme bien accrochée sur son dos, il est prêt à repartir vers le lac qui ne devrait pas être très loin comme le faisait remarquer Heidi. Une remarque plus que logique, car même si cette arène voulait reproduire un décor réel, elle ne pouvait pas non plus faire des kilomètres de longs et donc depuis le temps qu'ils courraient, il était normal qu'ils y arrivent bientôt. "Je veux bien." répond Adriel à Rayan lorsque celle-ci prend le fusil qu'il avait posé par terre. "Il est déchargé oué, je sais pas si ça te sera utile, mais on sait jamais si on trouve des munitions." Ajoute t-il. Se demandant réellement s'ils allaient avoir le temps de trouver des munitions et de recharger avant la fin du jeu. Maintenant que tout le monde était prêt, ils pouvaient repartir. Heidi ouvrait la marche et Adriel ne mis ne mis pas bien longtemps avant de commencer à la suivre. C'était effectivement beaucoup plus simple de transporter Naïa de cette façon et il pouvait courir à une vitesse relativement rapide malgré le poids supplémentaire sur son dos. Heidi qui avait ouvert la marche avait tapé un sprint afin de se mettre réellement devant pour pouvoir se débarrasser des zombies qui venaient dans leur direction et leur annonça qu'il allait falloir courir un peu plus vite, le lac n'étant plus très loin, c'était elle l'espérait un dernier effort avant de pouvoir souffler un peu. Ils arrivèrent ensuite au lac, Adriel posa doucement Naïa sur le sol n'hésitant pas une seule seconde avant de sauter dans le lac à son tour.