athis est malade… Pas malade comme le petit rhume qui me réveille la nuit mais malade comme les gros pleurs qui le tiennent, éveillé, la jolie fièvre et les vomis qui se succèdent. Autant dire que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et lui non plus. Ce matin je l’ai amené au urgence très tôt, là où on lui a prescrit quelques médicaments mais autant dire que pour le moment ça n’a pas changé grand chose. Il continue de pleurer sans que je n’arrive à l’arrêter. Pourtant en fin de matinée il semble enfin laisser le sommeil prendre le dessus. Je vais moi aussi me poser dans le canapé alors que je le laisse dans le petit lit pliable au salon de façon à le garder proche de moi. Je ferme à peine l’œil quand la sonnette de la porte me réveille en sursaut. Je jette directement un œil à Mathis qui bouge légèrement mais ne se réveille pas, soupirant de soulagement. Puis je me lève pour aller répondre à la porte me demandant qui peut bien venir me voir un dimanche ? Peut-être un ami de Liv qui n’est pas au courant qu’elle est au travail aujourd’hui.
Je me dirige vers la porte d’un pas léger et discret faisant le moins de bruit possible et quand je l’ouvre c’est pour me retrouver face à une jolie brune que je connais bien maintenant. « Miiince Milena ! » C’est sans doute pas l’accueil qu’elle attendait. « Non enfin je veux dire ! Super ! Je suis heureux de te voir rentre j’avais juste… Je suis désolé j’ai complètement zappé que tu devais venir ce matin. J’aurais été cherché les croissants sinon. » Je lui fais un petit sourire et lui ouvre la porte pour la laisser rentrer avant de l’aider à enlever son manteau. « Ca va pour toi si on va dans la cuisine ? Mathis est malade il a pas dormi de la nuit et vient juste de trouver le sommeil. » Je lui fais un petit sourire désolé. Je sais bien que Milena n’est pas une grande fan d’enfant et encore moins quand il faut qu’elle se plie à leurs exigences. Mais pour autant j’ai toujours apprécié la jeune femme, peut-être même un peu plus que je ne le devrais puisqu’elle est supposée être une amie. Il faut dire qu’il est bien difficile de résister à une telle beauté. Nous nous dirigeons vers la cuisine en silence Mathis ne bougent pas d’un poil dans son lit. « Qu’est ce que je te serre ma belle ? » Bon je dois bien le dire à part du café de l’eau ou un verre de vin je n’ai pas grand chose à proposer. « Et comment tu vas toi ? » Je suis heureux de la voire et qu’elle ait pris la peine de venir jusque chez moi en plus de ça.
❝ I've never planned on being a plumber ❞ JAMES & MILENA
Milena se réveilla comme une fleur, le soleil perçant à travers les stores de sa vaste chambre à coucher. Elle se frotta les yeux et retira l’immense couverture en duvet pour laisser respirer son corps encore endolori. Elle sentait qu’elle était de bonne humeur, requinquée de cette semaine épuisante. Elle n’était pas sortie la veille, d’une part parce qu’elle n’avait envie de voir personne et d’autre part parce que depuis l’incident de vendredi, elle ne voulait tout simplement plus sortir de chez elle. Un malheureux concours de circonstances l’avait en effet amenée… en prison. Pour quelques heures, certes, mais cette expérience l’avait comme traumatisée. Enfin, fort heureusement pour elle, elle avait trouvé de la compagnie en la personne de James, un ami qu’elle avait rencontré à l’université il y a un peu plus d’un an. Ils s’étaient soutenus durant ce malheureux épisode d’infortune, et s’étaient proposés de se revoir le dimanche. Rien de bien folichon, juste une tasse de café et quelques histoires à se raconter. La jeune Anglaise se redressa, s’étira durant quelques instants et fila sous sa gigantesque douche italienne. Elle revint ensuite dans sa chambre pour enfiler une tenue confortable: un mini-short noir, une blouse en voile blanche et une veste en jean légère. Elle se brossa les dents, se maquilla légèrement, se sécha les cheveux et prit la direction de la boulangerie la plus proche. Le calme était revenu dans le centre-ville de Brisbane, ou plutôt l’agitation habituelle. Pas de pancartes, pas de noms d’oiseaux scandés à tout-va, pas de bagarres ni de fumigènes. Juste des habitants lambda se promenant dans les rue de la ville. Milena pénétra dans sa boulangerie préférée et commanda quelques croissants et autres viennoiseries. Elle prit enfin la direction de Fortitude Valley à bord de son imposant 4X4 et se retrouva devant la porte de la maison de son ami. Elle passa une main dans ses cheveux pour les arranger et appuya sur la sonnette. James se présenta après quelques secondes, le visage assez marqué et assez… surpris. « Miiince Milena ! » Elle haussa les sourcils, visiblement aussi surprise d’un tel accueil. « Non enfin je veux dire ! Super ! Je suis heureux de te voir rentre j’avais juste… Je suis désolé j’ai complètement zappé que tu devais venir ce matin. J’aurais été cherché les croissants sinon. » Elle secoua la tête et souleva le petit paquet de viennoiseries. « Ah, James… Toujours aussi étourdi! T’inquiètes, j’ai pensé à tout. » Il lui ouvrit la porte et l’aida à retirer sa veste en jean. « Ca va pour toi si on va dans la cuisine ? Mathis est malade il a pas dormi de la nuit et vient juste de trouver le sommeil. » « Oh, y a pas de soucis. » Ils se dirigèrent alors vers le lieu proposé. « Qu’est-ce qu’il a? C’est pas trop grave j’espère? » Elle éprouvait beaucoup d’affection pour le petit garçon, même si elle sentait qu’elle ne possédait aucune fibre maternelle. Les enfants, très peu pour elle. Mais cela ne l’empêchait pas de les trouver mignons. Et Mathis était adorable en plus de cela. « Qu’est ce que je te sers ma belle ? » Elle s’accouda à l’ilot principal de la cuisine après avoir déposé le paquet de viennoiseries sur la table. « Du champagne? Non je plaisante, un café sera très bien! Pas de sucre et un peu de lait, merci! » Elle lui lança son plus beau sourire en le regardant faire. « Et comment tu vas toi ? » Elle haussa les épaules. « Bah… ça va, toujours un peu sonnée depuis vendredi. Et toi? Ton nez va mieux? De mon point de vue il a l’air d’être en bon état en tout cas! » Elle lui donna un léger coup de coude.
ilena avait pris les croissants. J’avais de la peine à imaginer meilleure compagnie pour commencer la journée, surtout si elle me prenait comme ça par les sentiments. Une fois dans la cuisine je me sentais un peu plus à l’aise pour parler sans avoir peur de réveiller le petit. « Qu’est-ce qu’il a? C’est pas trop grave j’espère? » Aux yeux de la médecine tout irait bien ce qui n’était pas exactement en corrélation avec la réalité de la nuit que mon fils et moi venions de passer. « Une méchante grippe… Je suspecte la baby-sitter de m’avoir attendu trop longtemps dans le froid vendredi. » Et je ne pouvais pas vraiment l’en blâmer. J’étais supposé la rejoindre c’est moi qui m’étais retrouvé embarqué dans une histoire pas possible et enfermé par la police pour la première fois de ma vie. « Mais ça va aller, il a juste passé une mauvaise nuit. » Et moi aussi par la même occasion ce qui mis de paire avec mon nez devait me donner un air absolument horrible. « Du champagne? Non je plaisante, un café sera très bien! Pas de sucre et un peu de lait, merci! » Hochant la tête je m’étais dirigé vers la machine à café qui était vide, attrapant le réservoir d’eau pour m’occuper de lui. « Bah… ça va, toujours un peu sonnée depuis vendredi. Et toi? Ton nez va mieux? De mon point de vue il a l’air d’être en bon état en tout cas! » Profitant de son propos pour regarder mon reflet dans l’alu de la cafetier je grimaçais légèrement en voyant la couleur de ce dernier. « Ca me donne un petit air de mauvais garçon, j’imagine que ça peu plaire. » Je rigolais en sachant pertinemment que ça ne collait pas vraiment à ma personnalité, j’étais bien trop gentil et calme pour ça – et même pour me retrouver au poste de police comme ça avait été notre cas. « Mais ça fait moins mal, ce qui est déjà pas si mal. » je n’étais pas allé le montrer à un autre médecin, celle de la prison m’ayant dit qu’il n’était pas fracturé, ce n’était pas très intelligent de ma part mais je lui faisais confiance. Allez savoir pourquoi. « Je me demande encore comment on a fait pour se retrouver dans un tel bordel ! Heureusement que tu étais là ! » Au moins une tête connue, de quoi me rassurer un minimum. M’approchant du lavabo j’avais ouvert se dernier sans me douter de ce qui m’attendait. Il fallut à peine quelques secondes pour que je me retrouve mouillé de la tête au pied. « Oh merde ! » Tentant de tourner le robinet dans l’autre sens je n’avais fait que d’aggraver les choses. « Milena je vais avoir besoin de toi ! » Mettant mes mains sur la sortie d’eau je tentais de minimiser l’accident pour ne pas me retrouver avec une inondation dans ma maison. « Va me chercher… quelque chose. Un truc comme… Des linges là dans l’armoire. » Je lui aurais bien proposé d’aller couper l’arrivée d’eau mais je n’avais à peu de chose près aucune idée d’où elle pouvait bien être.
❝ I've never planned on being a plumber ❞ JAMES & MILENA
Milena espérait secrètement que le petit n’avait rien de ce qui pouvait s’apparenter de près ou de loin à une gastro, ou une autre maladie qui exigeait un self-control presque inhumain. C’était ce qu’elle détestait le plus avec les enfants, le fait qu’ils ne soient pas propres, pas capables de se gérer. Elle était assez précieuse pour ce genre de choses, et il ne fallait surtout pas lui parler de couche-culottes ou autres bavoirs remplis de remis. Très peu pour elle. « Une méchante grippe… Je suspecte la baby-sitter de m’avoir attendu trop longtemps dans le froid vendredi. » L’avocate fit la moue. Elle ne savait pas si elle ressentait plus d’empathie pour James ou pour le petit malade. « Oh… pauvre chou. » se contenta-t-elle de dire et son ami la rassura aussitôt: « Mais ça va aller, il a juste passé une mauvaise nuit. » Elle haussa les épaules et lui lança un sourire qui se voulait rassurant. James lui demanda ensuite ce qu’elle désirait boire, et elle se risqua à une petite boutade qui amusa l’agent de probation. Elle s’inquiéta ensuite de la blessure du jeune homme, qui avait malencontreusement pris un coup de poing dans le nez le jour de la fameuse manifestation. « Ca me donne un petit air de mauvais garçon, j’imagine que ça peut plaire. » L’avocate joignit son rire à celui de son ami. « Je confirme! » Elle le regarda avec intensité et il compléta: « Mais ça fait moins mal, ce qui est déjà pas si mal. » Elle secoua alors la tête, contente de savoir que la situation n’était pas si chaotique dans la maison. « Je me demande encore comment on a fait pour se retrouver dans un tel bordel ! Heureusement que tu étais là ! » L’Anglaise soupira et passa nonchalamment sa main dans ses cheveux. « Je n’arrive toujours pas à le croire tu sais… Milena Grimes derrière les barreaux, c’est quand même le monde à l’envers! » Elle rit une nouvelle fois et fut rapidement interrompue par le bruit sourd de l’évier qui explosa à la figure de James. « Oh merde ! » Elle ouvrit la bouche dans une expression d’incrédulité profonde, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. « Milena je vais avoir besoin de toi ! » Elle commença à s’agiter. « Que…qu.. qu’est-ce que c’est que ce truc?! » Elle n’osait pas s’approcher de peur de se faire éclabousser. « Va me chercher… quelque chose. Un truc comme… Des linges là dans l’armoire. » Elle se retourna et ouvrit quelques armoires avec précipitation, avant de trouver celle contenant des serviettes et torchons à vaisselle. Elle attrapa le tout et revint près de son ami. « Tu comptes boucher l’arrivée d’eau avec ça? Mais ça ne risquera pas d’exploser? » Elle s’exprimait avec excitation, aussi paniquée que son ami. Elle commençait également à recevoir quelques gouttes d’eau sur le visage mais elle n’en tint pas compte.
e ne comptais pas passer la matinée à parler des malheurs de Mathis mais pourvoir communiquer avec un adulte un petit peu me faisait aussi du bien. J’avais pris quelques jours de congés après mon petit séjour en cellule, histoire de me faire oublier un peu et avec l’état de Mathis je n’étais pas beaucoup sorti voir du monde. J’aimais mon fils plus que tout mais tenir une conversation avec lui était un peu difficile. « Oh… pauvre chou. » « Je pense qu’il doit être ballonné aussi, il fait que de toucher son ventre bizarrement c’est… Pas normal. Bref… Parlons je choses plus joyeuse. » De plus je pense que Milena me sera reconnaissante de lui épargner les détails sur le transite de mon nourrisson connaissent là demoiselle. Non elle préférait de toute évidence que l’on parle de mon nez qui gardait encore les traces du magnifique coup que je m’étais pris vendredi. « Je confirme! » me répondit la jolie brune alors que j’émettais l’hypothèse que ça puisse plaire aux femmes. « Vraiment ? Tu es le genre de femme à aimer les bad boys toi ? » Si c’était le cas j’avais du griller le peu de chance que j’avais avec elle depuis longtemps maintenant. « Donc pour te plaire il faut que j’aille voler un moto ? » Je rigolais évidement me retournant pour lancer à la jeune femme un regard amusé et un brin provocateur. « Je n’arrive toujours pas à le croire tu sais… Milena Grimes derrière les barreaux, c’est quand même le monde à l’envers! » Oui je pouvais bien imaginer son trouble il était le même pour ma part. « J’avoue que je ne sais pas si le plus étonnant c’était que je me retrouve embarqué là-dedans où alors que tu sois là toi aussi… La coïncidence était plutôt étrange. Surtout que tu n’étais pas la seule personne que je connaissais ça ressemblait à… un coup étrange du destin. » Je me marrais un peu bien que je devais avouer apprécier que ce moment un peu étrange en prison ait fini par mener Milena chez moi un dimanche matin. Ca aurait clairement pu finir d’une façon bien plus dramatique que ça. Et je ne croyais pas si bien dire, mon sourire c’était aussi vite évaporé quand le robinet m’avait pété entre les mains. « Que…qu.. qu’est-ce que c’est que ce truc?! » Je n’en savais pas vraiment plus qu’elle. Jamais je n’avais eu de problème de tuyauterie auparavant. La seule chose qui me venait en tête était qu’il fallait arrêter ce massacre mais comment ? « Tu comptes boucher l’arrivée d’eau avec ça? Mais ça ne risquera pas d’exploser? » C’était pas bête comme raisonnement mais le robinet éclaboussant mes vêtements et tout mon corps j’avais un peu de la peine à réfléchir. « Je sais pas je suis pas plombier moi ! » Et apparemment j’étais loin d’en devenir un parce que mes vagues efforts pour résoudre le problème échouaient lamentablement. « Dans la pièce la derrière il a tous les panneaux d’électricité, il y a bien un truc qui doit gérer l’eau ! Désactive tout ! » Je ne pouvais pas lâcher les mains de l’arrivé d’eau sans prendre le risque de tout inonder alors je comptais sur elle pour le faire. Disparaissant de ma vue j’espérais qu’elle trouve le bon interrupteur et quand la pression de l’eau réduit dans mes mains je laissais un soupire de soulagement sortir de ma bouche alors que je dresserais ma prise. « C’est bon ! T’as réussi. » Je jetais un œil aux dommages causés par la fuite. « Bon dieu… J’avais jamais eu un truc comme ça ! Je sais pas ce qui c’est passé. Tu es mouillée toi ? » Il allait falloir réparer ça et je doutais d’en être capable et encore plus de trouver un plombier un dimanche matin. Mais avant tout je devais absolument changer de vêtements. J’étais trempé jusqu’à l’os.
❝ I've never planned on being a plumber ❞ JAMES & MILENA
Milena était incapable de décrire ce qu’elle ressentait vis-à-vis du jeune homme. Il était devenu – par la force des choses – un ami et elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Il était d’ailleurs l’un des rares avec qui elle se permettait une telle connivence. Elle l’appréciait, profondément, mais elle ne savait dire si elle éprouvait une quelconque attirance envers lui. Elle le trouvait charmant, maladroit certes, parfois même trop gentil, mais elle n’avait jamais envisagé l’hypothèse d’aller plus loin. Mais elle se disait que cela devait être forcément réciproque, que lui non plus ne voyait rien de plus qu’une simple amitié entre eux deux. « Vraiment ? Tu es le genre de femme à aimer les bad boys toi ? Donc pour te plaire il faut que j’aille voler un moto ? » L’avocate joignit son rire à celui de James avant de le regarder d’un air aguicheur. « Si tu te sens capable de faire ça pour moi, alors je suis toute à toi! » Elle lui lança un clin d’oeil puis ils discutèrent de leur fameux détour par la case prison deux jours auparavant. Elle acquiesça quand il lui parla de destin, car pour elle aussi il était impossible de croire à autre chose. Se retrouver dans la même cellule, se faire embarquer pour les mêmes raisons alors qu’ils n’avaient rien en commun avec la manifestation, c’était quand même fort. Et pour couronner le tout, le meilleur ami d’enfance de l’Anglaise avait fini par les rejoindre. Non, elle ne pouvait pas croire au hasard, c’était tout bonnement impossible pour elle. Enfin, elle fut vite interrompue dans ses réflexions par le jet puissant de l’évier, qui avait soudainement décidé de jouer un mauvais tour à James. Milena ne savait pas où donner de la tête. Elle exécuta d’abord les ordres de son ami avant de se raviser, et de lui dire que finalement, ce n’était peut-être pas la meilleure idée. « Je sais pas je suis pas plombier moi ! » Elle lâcha les serviettes qu’elle venait d’attraper pour se rapprocher de son ami. « Je vois ça! » Elle se prit un jet d’eau en plein tee-shirt mais ne s’en rendit pas vraiment compte; elle était bien trop en panique. « Dans la pièce la derrière il a tous les panneaux d’électricité, il y a bien un truc qui doit gérer l’eau ! Désactive tout ! » Elle plongea son regard dans celui de James et opina de la tête. Elle tourna alors les talons et se dirigea vers la dite pièce, les jambes tremblantes. Elle ne savait pas quoi faire, elle n’était pas vraiment douée pour toutes ces choses là. Et elle était loin d’être une bricoleuse. Alors elle se contenta d’appuyer sur tous les interrupteurs, de couper toutes les valves et de revenir à son point de départ. Elle constata avec soulagement que cela avait fonctionné. Elle soupira et se rapprocha de James. « C’est bon ! T’as réussi. Bon dieu… J’avais jamais eu un truc comme ça ! Je sais pas ce qui c’est passé. Tu es mouillée toi ? » Elle passa sa main dans ses cheveux et jeta enfin un coup d’oeil à son allure générale. Elle était trempée. « Merde… » Elle sentait un froid polaire envahir son corps, et des frissons gagnèrent ses bras nus. Elle grelotta. « T’aurais pas une chemise, un pull, ou n’importe quoi d’autre? » Elle fit une moue gênée. Elle espérait qu’il n’avait pas remarqué son soutien-gorge plus qu’apparent à travers son tee-shirt mouillé. Mais le jeune homme semblait comme hypnotisé par la vue plongeante. Oups.
’étais dans un sale état, un rapide coup d’œil à mes habits avait suffi pour que je comprenne l’étendu des dégâts. J’étais à moi tout seul une flaque d’eau ambulante. Et si j’avais bon espoir qu’il n’en soit pas de même pour Milena il c’était vite évaporé quand elle était revenue dans la pièce ses habits presque aussi détrempés que moi. « Merde… » J’aurais pu dire la même chose exactement en même temps du moins avant que je me rende compte d’un tout petite détail : Son T-shirt était transparent – plus ou moins en tout cas offrant un vue comme je n’en avais pas souvent et si je prônais allègrement le droit au respect pour le femme je n’en restais pas moins un homme. Un homme devant une femme charmante et toute mouillée dont on voyait le soutien-gorge. « T’aurais pas une chemise, un pull, ou n’importe quoi d’autre? » Pour être honnête j’avais à peine entendu sa question mon esprit trop occupé ailleurs et quand je relevais les yeux pour les plonger dans son regard je me rendis enfin compte de la non- discrétion de ce regard. «Hem quoi… Désolé je… Désolé… Oui…. » Je devais sans doute commencer à légèrement rougir alors que pour dissiper mon malaise j’avais fait quelques pas en direction du salon, secouant légèrement la tête en me traitant mentalement d’imbécile. Si l’étape inondation n’avait pas suffi à la dégouter je doutais maintenant fortement qu’elle remette les pieds ici un jour. « Viens avec moi je suis sûr qu’on va trouver quelque chose. » Sans trop de bruit nous avions monté les escaliers qui conduisaient jusque dans ma chambre. Je me demandais intérieurement depuis combien de temps je n’avais pas amené de fille dans cette pièce– ce qui était idiot puise que Milena venait uniquement dans le but de récupérer quelques affaires sèches. « Pull ou chemise ? » J’avais ouvert mon armoire sans trop savoir ce que je pouvais lui donner. « Et tu veux quelque chose pour… enfin un pantalon ? » J’imaginais mal Milena se trainer ici avec mon pantalon mais pourquoi pas au final. « Si vraiment Liv doit avoir quelques affaires ici… Je peux regarder. » Je n’aimais pas trop l’idée d’aller fouiller dans les affaires de Liv. Même pas du tout – mais je n’allais quand même pas la laisser mourir de froid juste pour cette raison ? Une fois les affaires données à Milena je m’éclipsais de le chambre pour qu’elle puisse se changer tranquillement – sans que mon regard déjà un peu trop insistant ne se poser sur elle. Quand elle était sortie j’avais une petite moue amusée sur le visage en la regardant. « Magnifique. » Le ton un peu rieur j’avais à mon tour décidé d’attraper des vêtements secs alors que j’entendais Mathis commencer à pleurer à l’étage du dessous. « Mince est ce que tu peux… Allez voire si il va bien s’il te plait ? Je me change j’arrive tout de suite. » Je n’allais pas prendre Mathis dans mes bras tout mouillés alors qu’il était déjà malade.
❝ I've never planned on being a plumber ❞ JAMES & MILENA
Milena était loin de se douter que ce petit rendez-vous improvisé en prison allait la mener à ça. Elle était trempée et le regard insistant de son ami la rendait mal à l’aise. De toutes les fois où les deux jeunes gens s’étaient vus, celle-là était de loin la plus… surprenante. James n’y était pour rien, mais le défaut de sa plomberie avait créée comme un espèce de moment suspendu entre les deux amis. L’Anglaise se pressa et débita quelques mots, demandant à l’agent de probation s’il n’avait pas quelques vêtements de rechange. C’était simple: n’importe quoi aurait fait l’affaire de l’avocate. Elle était morte de honte à vrai dire, son soutien-gorge en dentelle bien trop visible sous son chemisier. « Hem quoi… Désolé je… Désolé… Oui…. » Le jeune homme releva les yeux tant bien que mal dans la direction de la brune qui sourit légèrement, faute de pouvoir faire mieux. Ils rougirent tous les deux, n’étant visiblement pas préparés à vivre une situation aussi intense. « Viens avec moi je suis sûr qu’on va trouver quelque chose. » Le jeune homme s’empressa d’accourir dans le salon, suivi de très près par Milena. Elle avait très peur que Liv se décide à rentrer à ce moment là, où que le petit Mathis se décide à se réveiller. Oui, elle n’aurait pas voulu se retrouver à découvert. Vraiment pas. Ils montèrent les escaliers en silence et se retrouvèrent bien vite dans la chambre de James. Milena la trouva bien décorée, assez simple et épurée, mais relativement cosy. Elle observa ensuite son ami ouvrir son armoire à vêtements, les bras croisés pour cacher sa poitrine. « Pull ou chemise ? » Elle haussa les épaules. « Une chemise fera l’affaire James. » Elle fit la moue et il lança une chemise assez claire sur le lit, sans trop vraiment réfléchir. « Et tu veux quelque chose pour… enfin un pantalon ? » L’avocate le regarda avec un drôle d’air. « Un pantalon? Je vais ressembler à un clown! » Elle rit de bon coeur. « Si vraiment Liv doit avoir quelques affaires ici… Je peux regarder. » Elle balaya sa remarque de la main et compléta: « Je crois que mon short tiendra le coup, merci! » Il lui lança un sourire et s’éclipsa de la pièce pour laisser la brune se changer librement. Elle retira son chemisier et enfila la chemise, sans se rendre compte que l’on pouvait toujours deviner son soutien-gorge à travers cette dernière. Beaucoup moins que si elle était trempée, certes, mais on le distinguait clairement. Elle sortit de la pièce après avoir attaché le dernier bouton de la chemise et découvrit son ami, appuyé contre le mur. « Magnifique. » Elle secoua la tête et lui lança son plus beau sourire. « Je n’ai aucun doute quant à tes goûts vestimentaires, mon cher! » Elle lui lança ensuite un clin d’oeil puis son expression changea radicalement lorsqu’elle entendit des pleurs à l’étage du dessous. Le petit s’était réveillé. Elle ravala sa salive lorsqu’elle vit le regard inquiet de James. « Mince est ce que tu peux… Aller voir si il va bien s’il te plait ? Je me change j’arrive tout de suite. » L’avocate écarquilla les yeux puis reprit rapidement ses esprits. Elle balbutia: « J-je… Oui, bi-bien sûr. J’y vais. » Elle essayait de se donner confiance. Elle savait qu’elle n’était pas douée avec les enfants, pas du tout même. Après tout, elle n’en avait aucun dans son entourage proche… Ou peut-être cherchait-elle à les éviter? Elle secoua une nouvelle fois la tête et prit les escaliers pour se rendre dans la chambre du petit. Il gémissait. « Oh, Mathis, mon petit…chou... » Elle s’approcha de lui et marqua une pause, avant de passer maladroitement ses bras autour du bébé. « Tout va bien, chhhh… » Elle ne savait pas si elle le tenait correctement, mais le petit semblait se calmer. Elle le berça avec douceur et remarqua que le petit se frottait contre sa chemise. Peut-être qu’il croyait qu’il avait affaire à son père? Elle n’y connaissait rien…
eut-être que je l’avais fait exprès – un petit peu ou alors c’était mon inconscient qui avait parlé pour moi quand je lui avais jeté cette chemise claire. Evidement mon côté gentleman préférait se dire que c’était un pur hasard et d’ailleurs quand elle était sortie de la chambre j’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas fixer mon regard sur son soutien gorge toujours apparent, me contentant d’une vue globale puis de reporter mon attention sur ses yeux. Très jolis yeux oui je pouvais bien me concentrer sur ça, je n’étais pas une bête non plus ! « Je n’ai aucun doute quant à tes goûts vestimentaires, mon cher! » J’avais légèrement rigolé puisque nous savions tous les deux que le commentaire n’était pas destiné à la chemise mais plutôt à celle qui la portait. A croire que tout pouvait aller à cette fille, même un sac poubelle. J’aurais peut-être du tenter l’expérience d’ailleurs pour avoir confirmation. C’est Mathis qui me coupa dans mes pensés avec ses petits pleurs que j’entendais jusque ici,.. « J-je… Oui, bi-bien sûr. J’y vais. » J’avais senti une légère hésitation dans sa voix – et si j’avais eu le choix je serais évidement allé moi même bercer mon fils mais pour le coup il fallait vraiment que je me change avant et si habituellement je n’avais pas de problème à le laisser pleurer un peu c’était différent aujourd’hui puisqu’il était malade et que ça faisait ressortir le papa poule en moi.
Milena était partie devant alors que j’enfilais en vitesse des habits secs avant de la rejoindre près de Mathis, quand j’arrivais dans la pièce mon fils avait l’air beaucoup plus calme, collé contre le torse de Milena seul de légers gémissements sortaient de sa bouche mais on sentait bien qu’il se calmait. Je m’accoudais à la porte avec un sourie aux lèvres. « On dirait qu’il t’a adopté. » Un léger sourire à son attention. En réalité Mathis n’était pas un enfant difficile, pas de ceux qui pleurent chez tout le monde sauf chez moi – un peu d’attention lui suffisait et qui plus est quand ça venait d’une femme. « C’est normal aussi… Mathis a bon goût en matière de fille. » Je lui fis un petite clin d’œil alors que je me rapprochais un peu d’elle pour venir caresser la joue de mon fils. « Il est encore chaud… » Chaque fois qu’il était dans les bras d’une femme je ne pouvais m’empêcher de penser à l’amour maternel dont il manquait cruellement. Bien sûr depuis que Liv était à la maison elle avait pris un peu ce rôle mais je tentais de ne pas trop y habituer Mathis sachant que c’était provisoire. « Est ce que tu veux bien le garder encore un peu ? » Il était calme dans ses bras. « J’aimerai regarder si je peux faire quelque chose pour le lavabo, avant que ma maison ne se transforme en piscine. » Ca pouvait avoir un petit côté charmant une maison piscine mais pas très utile il faut bien l’avouer.
WILDBIRD
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❝ I've never planned on being a plumber ❞ JAMES & MILENA
Milena et les enfants, c’était une longue histoire. Ou plutôt une histoire inexistante. Elle n’en avait tout simplement jamais côtoyé. Ni de près, ni de loin. Et il fallait croire que ses frères étaient également accoutumés à cela, n’ayant ni l’un ni l’autre de progéniture… au plus grand dam des parents Grimes. Mais il semblait que l’avocate ne se débrouillait pas si mal avec le petit Mathis. Peut-être avait-elle tout simplement un instinct maternel… un instinct enfoui tout au fond de son coeur, un instinct qu’elle ne pourrait probablement jamais ressentir à long terme. Elle avait terriblement du mal à trouver chaussure à son pied, n’ayant plus confiance en la gent masculine. Elle s’était même essayée à avoir une aventure avec une femme, qui s’est soldée par un échec cuisant. Désespérée? Peut-être un peu trop. Mais l’Anglaise était surtout désillusionnée, déçue par tout ce qui s’apparentait à l’amour. Enfin…cela semblait plus facile pour elle de prendre le bébé dans ses bras et de le conforter, de lui donner de l’amour presque pur et dénué de mauvaises ondes. Etonnamment, la brune arrivait à le calmer. « On dirait qu’il t’a adopté. » Elle releva le regard et remarqua James, appuyé contre le battant de la porte, un léger sourire aux lèvres. « C’est normal aussi… Mathis a bon goût en matière de fille. » Milena rit légèrement et reporta son attention sur le bébé. Elle le borda encore quelque peu, avant que son ami ne la rejoigne pour poser sa main sur la joue du petit garçon. « Il est encore chaud… » Elle afficha un air inquiet mais James la rassura d’un regard presque aussitôt. « Est ce que tu veux bien le garder encore un peu ? J’aimerai regarder si je peux faire quelque chose pour le lavabo, avant que ma maison ne se transforme en piscine. » La brune hocha la tête, le bambin avait trouvé un semblant de calme dans ses bras. Elle en était heureuse, elle n’aurait pas pu supporter qu’il braille dans tous les coins de la pièce. Elle sentait qu’elle aurait très vite perdu le contrôle, et que tout ceci aurait pu se terminer en crise de nerfs. Fort heureusement pour elle, le petit semblait l’avoir adoptée, comme le disait James. Elle s’assit sur le fauteuil à côté du lit et se décida à lui chanter une berceuse. Une chanson Italienne, que la mère de l’Anglaise lui avait de nombreuses fois murmuré à l’oreille pour l’endormir. Le petit ferma les yeux et se laissa une nouvelle fois tomber dans les bras de Morphée. L’avocate se décida à le remettre dans son lit, après avoir attendu une bonne dizaine de minutes, au cas-où. Il ne broncha pas quand elle le déposa délicatement, et après l’avoir observé quelques instants, elle se décida à rejoindre James dans la cuisine. Elle le trouva planté devant le robinet, ne sachant que faire, une armée d’outils à proximité. « Mathis s’est rendormi…. T’en es où avec ton petit problème de tuyauterie? » Elle s’approcha de lui, le bousculant quasiment, pour jeter à son tour un coup d’oeil au robinet. « Si j’étais toi j’appellerai directement un plombier… Vaut mieux pas essayer de faire ça tout seul… » Elle se retourna pour lui faire face et il fit de même. Elle remarqua alors que la distance entre leur deux corps était loin d’être réglementaire, et cela lui provoqua un sentiment étrange. Elle plongea son regard dans celui de James, et se rapprocha un peu plus de lui, prise d’une pulsion assez inattendue. Le moment était suspendu dans le temps, presque transcendant. Elle savait qu’elle était condamnée à commettre un geste qui influencera à jamais la nature de leur relation. Oui, elle sentait qu’elle ne pouvait faire machine arrière, alors elle plaqua délicatement ses lèvres sur celles de son ami, avant de s’arrêter aussitôt. « Oh… Désolée. J-j’aurais pas du… » Elle ne comprenait pas ce qu’elle venait de faire. Elle s’éloigna aussitôt, se disant que le petit Mathis avait du agir sur son système nerveux, lui faisant croire qu’ils pouvaient former un semblant de famille. « Je suis stupide, désolée. » Elle se recula à nouveau et se heurta contre la table derrière elle, où elle avait déposé les viennoiseries ainsi que son sac quelques minutes plus tôt. « Je-je devrais y aller... » Elle attrapa son sac, le regard apeuré et se dirigea machinalement vers la porte d’entrée (ou de sortie?). Les larmes commençaient à perler dans le coin de ses yeux, elle ne comprenait pas comment elle avait pu commettre une erreur aussi immense… Mais après tout, c’était loin d’être la première.
vouer que je n’avais aucune idée de ce que j’étais entrain de faire aurait été bien plus logique mais pour une fois j’avais envie de faire un peu bonne figure. Quand j’étais dans l’armée nous devions presque nous même monter nos douches et tout ce que allait avec – un pauvre robinet n’allait tout de même pas me rendre la vie dur. Mes outils en mains j’avais entrepris de comprendre d’où venait le problème sans grand résultat avant de tenter de démonter le tuyau. Je n’arrivais pourtant pas à savoir d’où provenait la fuite. « Mathis s’est rendormi…. T’en es où avec ton petit problème de tuyauterie? » « Au point zero plus ou moins. » Milena c’était glissée à mes côtés pour observer le robinet qui nous avait causé quelques ennuies ce matin. « Si j’étais toi j’appellerai directement un plombier… Vaut mieux pas essayer de faire ça tout seul… » « Un dimanche je ne suis pas sûr d’en trouver un si facilement… » J’avais légèrement soupiré en regardant le fond de l’évier. « Mais tu as sans doute raison… » Je n’aimais pas m’avouer vaincu et encore plus devant une jolie femme mais de toute evidence ca n’était pas mon domain de predilection. Tout le deux nous étions retournés en même temps nous faisant face si étroitement que j’avais senti un léger malaise me saisir. Je n’étais pas habitué à une telle proximité entre Milena et moi – et si elle n’était pas déplaisante elle était tout du moins légèrement perturbante. Et encore plus quand son regard s’accrochait au mien avec cette intensité que je ne lui connaissais pas. Quand ses lèvres s’approchaient dangereusement des miennes sans que je ne sache faire une geste, ni pour aller dans son sens ni pour le repousser. Je ne m’attendais pas à ça – imaginant qu’elle me voyait comme un ami un peu désespérant et rien de plus – alors ses lèvres contre les miennes, son souffle chaud et son corps qui se colle un peu plus. J’en perds mes moyens, je me laisse guider jusqu’à ce qu’elle se retire tout aussi vite qu’elle avait commencé. « Oh… Désolée. J-j’aurais pas du… » Je trouve à peine les mots pour lui répondre la regardant encore un peu étonné. Je crois que mon cerveau n’a pas réussi à tout suivre. « Je suis stupide, désolée. » Levant mon bras vers elle je tente de la rassurer. « Non pas du tout c’est… » je n’ai pas de mot pour décrire ce qui vient de se passer… Surprenant serait peut-être le bon. « Je-je devrais y aller... » Attrapant son sac la jeune femme m’avait à peine laissé le temps de prononcer un mot avant de prendre la fuite. Je l’avais suivi un peu a retard. « Non reste… C’est pas… C’est rien… » Je ne savais pas si elle regrettait – ce que ce geste voulait dire – elle m’avait un peu perdu. De toute façon mes mots sonnaient creux dans ses oreilles, elle avait déjà sa main sur la porte. J’avais abandonné l’idée de la retenir maintenant la regardant partir du perron de ma maison sans comprendre ce qui venait de se passer… Sans savoir si je la reverrais prochainement… Ou si elle m’adresserait encore la parole.
WILDBIRD
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