Le Deal du moment : -17%
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular ...
Voir le deal
249 €

 C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth

Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptySam 30 Avr - 21:31


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Je m'avançai doucement dans le manège. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette nouvelle attraction. On m'avait dit qu'elle mélangeait pas mal de concept déjà vu dans les autres, mais sans jamais savoir à quoi s'attendre à chaque nouveau choix. Je vis bientôt mon reflet me regarder et je fronçai les sourcils. Je tendis mon bras et fis un nouveau pas en avant. Je sentis alors ma main se poser sur une surface plane : un miroir. Je tournai la tête sur la gauche et vis une dizaine de reflets. Bien sûr, le labyrinthe des glaces, c'était tellement facile comme épreuve. Je frôlai la surface froide sur ma droite et gardai un contact constant tout en m'avançant prudemment. Je fus bientôt entourée que de mes clones, me regardant de toute part, me laissant aucun répit. « C'est à moi que tu parles là ? C'est à moi que tu parles ? Non parce que je suis seule ici, alors c'est à moi que tu parles ? » Je menaçai mon imitation avec un regard noir, le doigt pointé vers elle. Puis, je regardai un peu partout autour de moi et éclatai de rire. « Ah non, j'suis pas seule, je suis entourée de pleins de moi. Désolée, ça doit être à mon moi-même numéro 28 que tu parles ! » Je continuai mon chemin avec un grand sourire. Heureusement, le labyrinthe ne dura pas si longtemps et j'arrivai enfin à la sortie. Je m'avançai avec prudence, jetant des petits coups d’œil à ce qui m'attendait. J'eus un fou rire immédiat en apercevant un clown debout devant deux portes. L'une était entourée d'une lueur douce tandis que l'autre semblait à moitié moisie. « Non mais c'est quoi ce manège ! Je dois faire quoi cette fois-ci ? » Le clown haussa les épaules avec un petit sourire et pointa du doigt une boîte à ma droite. Je levai les yeux au ciel avant de plonger ma main dedans, sans aucune hésitation. J'attrapai un petit bout de papier et le dépliai. « Mimer une scène de cinéma culte, sérieusement ? » Aussitôt, le farceur plaça son index contre ses lèvres et m'invita à commencer mon épreuve. Voyant qu'il commençait à s'impatienter, je me mis à faire la première scène qui me venait à l'esprit et sautai avec un grand cri silencieux, les poings victorieux, avant de me mettre à danser. Enchaînant des gestes idiots, je tentai tant bien que mal de rappeler un côté égyptien. Je finissais un mode pharaon planté dans un mur, un bras plié en deux avec la main également pliée vers le haut devant moi, l'autre dans la même position mais vers le bas et dans mon dos. Je finis quelques pas en avant en les bougeant. Le clown semblait plus perdu qu'autre chose. Pourtant, j'avais clairement la chanson dans la tête et j'avais l'impression de faire la chorégraphie parfaite. Je baissai les bras et soufflai. Dans un ultime essai, je bloquai ma main droite dans la poche de mon jean. De ma main gauche, je fis semblant de tenir un micro et chantai silencieusement tout en faisant une danse ridicule. Je m'arrêtai en voyant l'autre exploser de rire. « Mais qu'est-ce que tu fais ? » « Ben je mime la scène 'feel good' d'Astérix et Obélix mission Cléopâtre… Ça ne se voit pas ? Avec les imitations des égyptiens et les… Attends, tu ne connais pas ? Inculte ! Il se passe quoi maintenant ? » Ma bonne humeur venait de prendre un bon coup avec cet idiot qui continuait de se moquer de moi. Sans un mot, il me désigna la porte moisie en s'essuyant les yeux. Je lui jetai un regard noir avant de la pousser. J'avançai sur quelques mètres avant de faire un bond en arrière. Mais c'était quoi ça ? « Une araignée en plastique, plein d'araignées en plastique. Mais elles sont toutes gentilles, elles ne vont pas me faire de mal, hein petite naraignée ? » J'en touchai quelques unes du bout du doigt pour bien me convaincre qu'elles étaient réellement fausses et avançai à petits pas. Je pouvais voir une porte de l'autre côté et je commençai à accélérer quand une grosse araignée noire tomba pile devant moi. Je hurlai de peur et essayai de reculer, mais je me trébuchai et tombai en arrière. Je criai de plus belle, tapant des pieds, essayant de glisser en arrière alors qu'elle ne bougeait pas d'un millimètre.  


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyMar 3 Mai - 19:32


cauchemar ambulant.

Je ne sais pas pourquoi, je décide de me rendre seul au parc d’attraction pour tester leur nouveau jeu qui a l’air de vachement faire flipper. A vrai dire, je sais pourquoi je suis venu seul. J’ai eu un prospectus dans la boite aux lettres m’offrant une place pour m’y rendre et que si je voulais être accompagné, la deuxième personne était obligée de payer son entrée. N’ayant pas vraiment envie de faire payer quelqu’un pour venir avec moi, j’ai décidé de la tester seul. C’est pourquoi en entrant dans le parc, je me rends directement là-bas et j’ai de la chance il n’y a pas autant de monde que j’aurais cru. Faut dire que les gens ont tendance à bosser, ce qui les contraint à se rendre dans le parc d’attraction le weekend. La chance du chômeur de pouvoir y aller en plein milieu de la semaine. Lorsque je rentre enfin dans l’attraction, je vois mon reflet, mais ne comprend pas tout de suite qu’il s’agit de miroir. D’ailleurs il faudra attendre que je me prenne l’une des vitres pour comprendre. Je reste coincé dans le labyrinthe pendant une bonne dizaine de minutes, car faut dire que j’ai aucun sens de l’orientation. En plus le fait de me voir à plusieurs reprises m’oblige à penser que j’ai vraiment une coupe de cheveux affreuse. Faut dire que la dernière fois que j’ai été chez le coiffeur, ça remonte sûrement au temps du lycée. Maintenant, ma sœur se contente de me couper les cheveux lorsque j’attrape vraiment une énorme touffe. Je continue donc d’avancer dans ce jeu qui est en fait un gigantesque parcours et je me retrouve en face d’un clown qui me fait quand même peur. Il se tient debout devant deux portes où il semble avoir deux ambiances différentes. Il me pointe d’une doigt une boite, je plonge alors ma main dedans pas très rassuré, mais lorsque je sens qu’il s’agit simplement de bout de papier, je me mets à ricaner. Je ressors ma main accompagné d’un petit bout de papier et lis tout haut ce qui y figure. « Mimer l’instrument qu’utiliser Mozart. » Je me gratte la tête pendant une paire de secondes, parce que même si j’ai l’air pas mal inculte, je ne sais pas qui est Mozart. Je décide donc d’imaginer quelqu’un jouant de la flûte, parce que c’est le premier instrument qui me vient à l’esprit. Lorsque je m’arrête, il a l’air de me regarder avec un petit dégout ou comme s’il ne peut plus rien faire pour moi et me désigne la porte qui me donne le moins envie de la franchir. Je le regarde comme pour lui demander s’il est sûr, mais il ne m’accorde même plus d’attention. Je marche alors de quelques mètres et là : Des araignées. Des dizaines et des dizaines d’araignées qui me tombent dessus. Je me mets alors à hurler et à crier vers la sortie, sauf que je ne vois pas tout de suite qu’une femme est au sol et je trébuche sur elle et fait au moins de roulades avant de finir sur le ventre. Je me frotte le front avant de me relever et de marcher vers elle. « Vous allez bien, je ne vous ai pas fait trop mal ? » Bah oui, je m’en voudrais de faire mal à quelqu’un pour une histoire d’attraction dans un parc. D’ailleurs, ce jeu est complètement nul, nouvelle résolution : ne jamais croire les prospectus dans la boite aux lettres.




repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyLun 9 Mai - 13:29


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Ne réussissant pas à glisser en arrière, je me figeai et gardai mes yeux fixés sur elle. Mon cœur battait à toute vitesse alors que j'attendais son prochain mouvement. Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais pas prendre le risque de détourner le regard et de la laisser filer dans la pièce. Et si elle m'attaquait ? Si elle venait me mordre ? Je savais que j'étais ridicule de réagir comme ça, ce n'était qu'une toute petite bestiole avec huit pattes, rien d'extraordinaire. Sauf que là, elle n'était pas si petite que ça, elle devait au moins faire la taille de ma paume de main et elle était trop velue pour être gentille. Je déglutis avec difficulté sans entendre tout le remue-ménage derrière moi. Ce ne fut que lorsque je sentis un coup violent contre mon dos que je tournai enfin la tête et vis un jeune homme tomber devant moi. Il fit quelques galipettes en avant pour essayer de se rattraper et finit à plat ventre. Je levai ma main pour la poser sur mon dos et commençai à masser doucement ma peau endolorie au niveau de mes vertèbres. « Non, non, ça devrait passer. Et vous ? Rien de casser ? » Je baissai ma main pour la poser au sol et me remettre debout. Je frottai rapidement mon pantalon pour enlever la poussière qui s'y était collée à cause de ma chute avant de reposer mon regard sur le jeune homme. Il faisait assez sombre et j'avais du mal à bien le voir, mais j'étais plutôt certaine de ne pas le connaître. Dans un sens, c'était plutôt logique, Brisbane était une grande ville et je n'étais pas là depuis très longtemps. « Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire tomber. C'est juste qu'il y a une araignée qui est tombée et… L'araignée ! Elle est où ?! » En quelques secondes, j'avais retrouvé mon attitude paniquée, regardant partout autour de moi. Je me déplaçai sur le côté pour observer la passerelle sur laquelle elle était posée tout à l'heure, mais il n'y avait rien. Il n'y avait même pas de trace pour me faire savoir qu'elle avait été écrasé par l'inconnu. Je fis un nouveau pas en arrière, pâlissant à vue d’œil. « Elle… elle était là, juste là. Elle était vivante et... » Je ne pouvais pas continuer, la voix tremblante. S'il pouvait me voir maintenant, mon frère ne se gênerait pas pour se moquer de moi. Il le faisait à chaque fois que j'étais incapable de rentrer dans ma chambre lorsqu'une de ses petites bestioles s'était faufilée dedans, même une simple faucheuse. Sauf que je ne pouvais pas lui en vouloir, il me sauvait à chaque fois et j'aimerais bien qu'il soit de nouveau là pour me rassurer. Je posai mon regard inquiet sur le brun et vis avec horreur une patte se déplacer sur son épaule. Je reculai d'un pas, espérant que mon cerveau me jouait des tours. Sauf qu'une deuxième patte velue fit son apparition, l'araignée se déplaçant lentement sur le tee-shirt du jeune homme. Je fis un autre pas en arrière, plus tremblante que jamais. « Ne bouge pas, ne bouge surtout pas ! Et ne t'approche pas ! Tu as… Tu as... » Je levai une main pour désigner son épaule d'un doigt, incapable dans dire plus. Elle était là, à me regarder avec ses petits yeux noirs, me défiant de m'approcher. Mais je ne pouvais pas, je ne faisais pas le poids.   


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyLun 9 Mai - 14:28


cauchemar ambulant.

Heureusement pour moi, il n’y a pas de public pour assister à ma chute terriblement ridicule. Je suis sûr qu’avec une telle chute, j’aurais pu finir sur youtube avec au moins un million de vues. Non, par chance, il n’y a que moi. Moi et la fille qui se trouvait sur mon passage et qui a conduit à cette chute pour le moins grotesque. Je me suis tout de même très vite relevé pour voir si je ne lui ai pas trop fait mal, elle m’assure que ça devrait passer et me retourne la question. Je me touche tout partout afin de voir si j’ai mal quelques part et voyant que tout va bien, je ne peux m’empêcher de sourire. « Tout va bien. » Je suis plutôt content de voir que ni elle ni moi n’ayons quoi que ce soit, je vais pouvoir finir ce jeu stupide et ainsi rentrer chez moi pour ne plus jamais y revenir. La jeune femme reprend la parole pour s’excuser et elle m’explique que c’est à cause d’une araignée qui est tombée et avant que j’ai le temps d’en savoir plus, elle se remets à paniquer, car l’araignée a disparu. Elle m’explique qu’elle était vivante et qu’elle se trouvait non loin de nous, ce qui ne me rassure pas non plus. J’ai les yeux écarquillés et je regarde un peu partout autour de moi à la recherche de cette fameuse araignée. Je prie intérieurement pour ne pas la trouver, car je pense que je risquerais de m’enfuir en criant comme je l’ai fait quelques minutes auparavant. Et puis là, alors que je tourne la tête un peu partout pour la trouver, la jeune femme en face de moi me regarde avec beaucoup de peur dans le regard et fait également un pas en arrière. Je la fixe, incrédule, puis elle se mets à parler. Elle me demande de ne pas parler et de ne surtout pas bouger en pointant du doigt mon épaule. Je commence à déglutir péniblement ma salive, puis je tourne la tête tout doucement vers mon épaule et là j’y vois une araignée monstrueuse toute poilue. On se fixe tous les deux un quart de secondes, avant que je me mette à hurler et bouger dans tous les sens. Continuant à crier comme un malade, je finis par retirer mon t-shirt avec l’araignée toujours accroché dessus et je le jette plus loin, attrapant la main de la jeune femme au passage. « Viens, on se tire d’ici » Je lui laisse pas trop le choix et c’est donc torse nu que je cours comme un dégénéré en tirant à ma suite celle dont je ne connais d’ailleurs toujours pas le nom. On arrive enfin au niveau de deux portes identiques. Les deux sont franchissables, mais je ne prends pas le temps de réfléchir et emprunte la première et on se retrouve très rapidement à l’extérieur. Cependant, je remarque vite que le jeu n’est pas encore terminé pour autant. Commençant à manquer d’air, j’arrête tout de même de courir histoire de reprendre mon souffle et je me retourne devant ma partenaire de ce jeu horrible. « Ça va ? Pas morte sur la route ? » J’essaye de sourire, afin de détendre l’atmosphère, car je pense qu’on a vécu le pire et que plus rien d’aussi effrayant ne peut nous arriver. N’est-ce pas ?


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyLun 9 Mai - 15:46


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Je vis le brun tourner doucement la tête, une expression presque aussi horrifiée que la mienne transformant ses traits. Un silence pesant s'installa entre nous avant qu'il ne commence à hurler et à remuer dans tous les sens. Je le vis s'approcher de moi dans ses tentatives de faire partir l'araignée et je sortis de ma léthargie, rajoutant mes cris aiguës au sien, faisant mon possible pour le tenir éloigner de moi. Sans comprendre comment, je vis son tee-shirt passer devant mes yeux, provoquant un nouveau hurlement horrifié de mon côté. Je l'entendis à peine me parler, je sentis juste sa main prendre la mienne et je me mis à courir derrière lui. Si cela pouvait me permettre de mettre le plus de distance possible entre moi et mon cauchemar, je le suivrais n'importe où. Je ne fis pas attention à ce que la pièce nous offrait comme horreur, le regard fixé sur les portes du fond. Je crus voir une inscription sur ces dernières, mais je n'eus pas le temps de les lire qu'il me tirait déjà vers la première. Je la claquai derrière moi histoire d'être sûre de ne pas être suivis et ralentis ma course. « Pas encore, mais je ne te promets rien. » Je lui fis un petit sourire, sentant encore mon cœur battre à toute allure à la vue de ces pattes velues sur son épaule. Un frisson me parcourut rien qu'en y pensant et je dus me forcer à respirer doucement pour l'enlever de mes pensées. « Tu vas prendre froid comme ça ! Prends ma veste si tu veux. Je ne sais pas si elle t'ira vraiment, mais c'est mieux que rien. » Je retirai ma veste en jean et la lui tendis. Elle risquait d'être un peu petite vu qu'il était plus carré que moi, mais je ne voulais pas qu'il tombe malade à cause de ce stupide manège. « Merci de m'avoir sortie de là en tout cas. Je m'appelle Eden et toi ? » Je passai une main dans mes cheveux dans un tic nerveux, profitant de l'air frais qui passait sur ma nuque. Je fronçai alors les sourcils. Si je pouvais sentir du vent, c'était qu'on était en hauteur vu que je n'en avais pas sentis en arrivant dans le parc. Je fis quelques pas en avant, dépassant le jeune homme pour voir la suite du parcours. « Génial… J'espère que tu n'as pas le vertige et que tu as un bon équilibre. Ou alors, que tu aimes la peinture rouge, si c'est bien de la peinture. » Devant moi, une poutre traversait un grand espace vide, nous laissant le choix entre la traverser ou tomber dans une piscine remplie d'un liquide couleur sang. Je ne pensais pas avoir le moindre problème pour passer cet obstacle, mais je ne me voyais pas le laisser seul si ce n'était pas son cas. Je me retournai et lui fis face. « On y va ? On ne peut pas rester ici toute l'après-midi ! » J'attendis quelques secondes qu'il réagisse avant de poser un premier pied sur la poutre. Je me penchai en avant pour appuyer dessus de toutes mes forces et vérifier qu'elle était bien stable. Satisfaite, je posai l'autre pied et commençai avec assurance ma traversée. A mi-parcours, je me retournai pour voir où en était mon nouveau compagnon. « Tout va bien ? »   


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyLun 9 Mai - 21:59


cauchemar ambulant.

Ce jeu est tout de même horrible, il a beau être nouveau, j’espère qu’il ne va pas rester là longtemps parce qu’on sera sûrement pas les seuls à être traumatisé par cette attraction. J’emmène le plus loin possible la jeune femme, afin qu’on ne soit plus attaqué par toutes les araignées. Lorsqu’on se retrouve à l’extérieur, je recommence à respirer. Franchement, j’aurais dû m’abstenir de venir, mais au moins j’ai sauvé la jeune femme qui aurait pu rester en compagnie des araignées pendant un long moment encore. D’ailleurs je me permets un peu d’humour et lui demande si elle n’est pas morte. Elle me répond que non, pas encore, ce qui me fait sourire de plus belle. Lorsqu’elle me dit que je vais attraper froid, je me souviens que je suis torse nu et une brise d’air me fait trembler de tout mon long. Elle me propose sa veste et je l’accepte volontiers, ayant sacrifié mon t-shirt à cette stupide araignée. Heureusement pour moi, elle est assez grande et que je ne suis pas très gros, donc sa veste ne me va pas à la perfection, mais je ne suis pas complètement ridicule avec non plus. Pendant que je l’enfile, elle me remercie et me donne son nom. Eden. « C’est tout à fait normal. Enchanté, je suis Kenneth. » Au moins, je ne finirais pas ce parcours de malheur seul, elle a l’air de vouloir rester avec moi et si ça doit sûrement la rassurer, ça me rassure également. Puis, on se remets à avancer elle me demande si je n’ai ni peur du vide et si j’aime la peinture. Je la fixe, surpris par sa question, sans me douter de ce qui m’attends. « Euh pas vraiment … » En regardant devant la jeune femme, je comprends alors ce qui nous attend. Une poutre qui va jusqu’à l’autre côté et entre les deux : le vide. Enfin pas totalement le vide, mais plutôt une piscine rempli d’un drôle de liquide rouge, qui ne me donne pas du tout envie de tomber là-dedans. Elle me demande si on y va et je ne peux pas refuser, car il n’y a de toute manière pas d’autres chemins, sauf faire marche arrière, ce qui signifierait recroiser l’araignée de tout à l’heure. « D’accord … Mais je suis assez maladroit tu sais. » Je préfère la prévenir plutôt qu’elle me voit tomber comme un idiot dans la piscine en bas. Elle avance en première et je trouve qu’elle assure, franchement elle n’a pas besoin de mon aide pour le coup. Lorsqu’elle est un peu éloignée, je tente de la suivre. C’est compliqué, mais j’arrive à tenir sur mes deux pieds. Cependant alors que je continue d’avancer avec hésitation, elle se retourne vers moi pour me demander si tout va bien. « Oui, oui. » Déstabilisé par le fait d’avoir pris la parole, je commence à tituber et je sens que mon pied va vers le vide. Heureusement, j’ai le réflexe au moment de tomber de me rattraper sur la poutre et je me retrouve complètement allongé contre la poutre, les yeux fermés. « Finalement, ça ne va pas si bien que ça. » lui dis-je, n’osant toujours pas ouvrir les yeux.




repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyLun 16 Mai - 12:43


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Enfin un obstacle digne de ce nom ! C'était avec un grand sourire aux lèvres que je marchais sur la poutre sans ressentir le moindre problème. Je trouvais ça presque trop simple, mais je ne cherchais pas à me compliquer la tâche, je n'avais aucune envie de tomber dans le liquide étrange à quelques mètres en dessous de moi. A la place, je pris tout mon temps, profitant de la sensation de bien être qui m'envahit après la terreur provoquée par l'araignée. A cette pensée, je me retournai avec assurance pour voir où en était mon sauveur. J'avais beau être à l'aise sur des épreuves d'équilibre, je savais que c'était loin d'être le cas de tout le monde. Kenneth semblait s'en sortir plus ou moins bien, mais je préférai lui poser la question pour en être certaine. Énorme erreur… Je le savais pourtant qu'il ne fallait pas déranger quelqu'un qui se concentrait, surtout pas sur une poutre. Il n'eut aucun problème à me répondre, mais c'était après que ça se compliquait. Je vis ses bras faire de grands mouvements dans les airs alors que son pied manquait son appui. Je crus pendant un instant qu'il ne parviendrait pas à se rattraper, je le vis tomber sans possibilité de le rattraper, mais il finit par s'accrocher. Je fis demi-tour à toute vitesse et m'accroupis juste à côté de lui. Ses bras étaient tout crispés autour de la poutrelle et il avait les yeux complètement fermés. « Eh, t'en fais pas, on a tout le temps pour traverser, pas besoin de se précipiter. » Ne le connaissant pas du tout, je ne savais pas comment l'aider à reprendre assurance. Je finis par poser prendre appui sur mes mains et fis glisser mes jambes de chaque côté de la poutre pour m'asseoir le temps de le décrisper. « Alors Kenneth, qu'est-ce que tu fais de beau dans la vie ? Tu viens d'ici ? » J'allais enchaîner avec d'autres questions, mais je me retins afin de voir ses réactions. Si mon plan fonctionnait comme je le souhaitais, je parviendrai peut-être à lui faire oublier sa peur du vide, sinon je n'aurais plus qu'à trouver un autre stratagème. « Moi, je viens tout juste d'arriver. J'avais un peu peur pour le décalage horaire ou même les changements de température, mais ça se passe plutôt bien pour l'instant. Et pour le peu que j'ai visité, j'aime bien cette ville. D'ailleurs, si t'as des adresses de resto ou de bars ou même des balades sympas à faire, je suis preneuse ! Je ne connais pas trop monde encore. » J'avais retrouvé mon sourire, mes jambes se balançant doucement dans les airs. Je comptais sur ma bonne humeur pour lui changer les idées. Je n'avais vraiment pas d'autres idées pour qu'il arrête de faire un grand câlin à la poutre, à part laisser tomber l'idée de la traverser et faire un plongeon dans le bassin rouge. Personnellement, je préférais l'eau naturelle de l'océan, alors j'espérais de tout cœur qu'il arriverait à faire un effort. « J'ai entendu parlé d'une plage artificielle dans le coin. Elle est comment ? Il y a de l'eau aussi ou c'est juste une étendue de sable ? »   




Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyMar 17 Mai - 16:16


cauchemar ambulant.

La jeune femme a l’air plus qu’heureuse de devoir faire cet obstacle, pendant que moi je tremble. J’ai l’impression que je vais tomber à chaque pas effectué. Faut dire que c’est vachement impressionnant vu de là-haut et que surtout, le liquide rouge en bas ne me dit rien qu’il vaille. C’est pourquoi, je fais tout pour bien marcher droit et le fait que je ne sois pas encore tombé, ça tient du miracle. Sauf que voilà, la jeune femme me demande si tout va bien et ça me déstabilise, mon côté maladroit refait aussitôt surface et j’ai à peine le temps de me rattraper avec mes bras. Complètement tétanisé, je ferme les yeux, à la recherche d’une solution qui me semble drôlement impossible pour le coup. J’entends la voix d’Eden qui m’explique qu’on a tous le temps, qui ne faut pas que je me précipite. « Je veux bien te croire, mais là y est plus question d’avancer, mais surtout de me redresser. » Parce que pour le coup, j’ai peur que si j’essaye de bouger pour pouvoir me remettre sur mes deux jambes sur cette poutre, je vais simplement faire un vol plané jusqu’au dans la piscine. J’ouvre un seul œil pour voir où en est Eden et je la vois simplement assise, les deux jambes dans le vide, sans la moindre peur. Mais où est passé la fille qui hurlé à cause des araignées ? Et là, elle se met à me poser une question à laquelle je ne m’attendais pas. Ce que je fais dans la vie ? Est-ce que c’est vraiment le moment d’échanger des banalités ? Pourtant, je prends quand même la peine  de lui répondre. « Pas grand-chose, je joue aux jeux-vidéos sur le canapé de ma sœur. » Je crois que c’est exactement ce que je fais dans la vie et bien que d’habitude, je dise ça sans la moindre gêne, je ressens comme un certain malaise à lui dire ça. Comme si justement cette situation ne me plaît plus vraiment. Elle se met alors à me raconter sa vie, sans que je n’ai posé la moindre question, mais bizarrement ça m’intéresse. Je l’écoute alors me dire qu’elle vient d’arriver en ville et qu’elle avait peur au début de l’adaptation, mais que finalement elle aime être ici. C’est vrai que Brisbane est une ville très agréable à vivre. Deux ans et demi que j’y suis et je n’ai plus envie de la quitter. Devenant soudain curieux, j’oublie complètement dans quelle position je me trouve. « Et tu viens d’où ? » Oui, ça m’intéresse de savoir, puisqu’elle a parlé de décalage horaire et de d’acclimatation, du coup je me mets à penser à divers endroit d’où elle serait originaire, faut dire que tout est possible pour le coup, je n’ai aucun pronostic. Elle me parle alors de la plage artificielle et me demande s’il y a de l’eau ou si c’est simplement une étendue de sable. « Ça ressemble à une piscine géante, tu ne remarques même pas que c’est artificielle tellement c’est bien fait. » Et là, instinctivement pris dans ma discussion et je remonte sans m’en rendre compte et je me retrouve assis tout comme Eden. C’est seulement au bout de quelques secondes que je réalise ma prouesse et je souris à la jeune femme. « Merci, sans toi je serais sûrement dans ce liquide qui m’a l’air dégoutant. » Je tire d’ailleurs la langue en regardant un court instant en dessous de moi, puis je me dis que je n’ai aucune envie de rester dans cette position très longtemps encore. « On y retourne ? » Je suis sûr qu’elle n’attends que ça d’ailleurs.




Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyMar 17 Mai - 19:51


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Je ne pensais pas entendre sa voix aussi rapidement, il me semblait trop paralysé pour cela. Pourtant, il arrivait à analyser parfaitement la situation. Je n'avais pas vraiment pensé au fait qu'il allait avoir du mal à se remettre sur ses pieds. Ça me semblait tellement simple à faire grâce à mes entraînements que j'avais du mal à me rappeler la difficulté de cet exercice. Je le vis ouvrir un œil pour me chercher du regard et je lui fis un sourire. Je ne pouvais pas le lire mes propres doutes sur mon visage, ça ne l'aiderait pas à se sentir mieux. A la place, je lui posai des questions simples, celles qui viennent naturellement lors d'une rencontre normale. A sa tête, Kenneth ne paraissait pas comprendre pourquoi j'agissais de cette façon, mais il finit tout de même par me répondre. Si je me laissais aller à deviner ce qu'il pensait, je serais tentée de dire qu'il était déçu de lui. « Tu sais, moi je bouge tellement que je ne sais plus me poser une seule seconde. C'est pas forcément mieux, je ne sais plus profiter de ce que j'ai du coup. » Je ne savais pas trop pourquoi je lui avais dit ça, sans doute pour essayer de lui remonter le moral. Dans un sens, c'était vrai, j'étais une vraie pile électrique. Et comme j'essayais toujours de suivre mes paroles par des gestes, je me mis à lui parler de mon arrivée ici. J'avais retrouvé toute mon énergie et je parlais sans lui laisser une chance de m'arrêter. J'en avais fatigué plus d'un à être un moulin à paroles et j'avais de grandes chances de provoquer la même chose chez mon sauveur. Peut-être même qu'il finirait par se laisser tomber dans la piscine pour ne plus avoir à m'entendre. Si on en venait à ce point-là, au moins notre problème serait réglé. Mais non, Kenneth avait apparemment l'avantage d'être patient et curieux, il chercha même à en savoir plus. Je baissai ma tête vers lui et mon sourire s'agrandit. « De France. De Paris pour être plus exacte. Ça ne s'entend plus à mon accent ? J'ai enfin réussi à récupérer l'accent australien ? » La dernière fois qu'on m'avait posé la question, j'avais eu le droit à la réaction du 'je me disais aussi'. C'était assez frustrant sachant que j'avais toujours eu l'habitude d'imiter à la perfection les accents des autres. Celui-ci était un peu plus coriace à maîtriser, il y avait trop de nuances parmi toutes les personnes avec qui j'avais parlées. En même temps, ça m'avait aussi permis d'avoir plus d'informations sur la ville, les habitants pensant souvent que je n'étais qu'une simple touriste. C'était comme ça que j'avais entendu parler de la plage artificielle, sans avoir plus de détails que cela. Je profitai donc de ce petit moment de pause pour questionner Kenneth, espérant qu'il en savait assez pour me répondre. Le brun semblait tellement empressé à m'éclaircir qu'il finit par se détendre et s'asseoir de lui-même. Je hochai simplement la tête après ses paroles, lui laissant le temps de se rendre compte de ses gestes. Je me mis à rire face à sa réaction un peu enfantine. « Je n'ai rien fait, juste beaucoup parlé. » Je fus tout de même soulagée de voir qu'il semblait prêt à avancer. Il aurait très bien pu vouloir rester là, avoir peur d'aller plus loin. « Yep ! Appuis-toi sur moi pour te relever, ce sera plus simple. Tu n'auras qu'à me lâcher quand tu te sentiras à l'aise et je me décalerai pour me mettre debout moi aussi. » En le laissant prendre les devants, j'aurais moins de risque de le brusquer et donc de le faire tomber. Je posai mes deux mains bien à plat sur le dessus de la poutre et contractai mes abdominaux, me préparant à supporter le poids qu'il allait poser sur mes épaules.



repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyJeu 19 Mai - 10:55

[quote="Kenneth Wheeler"]
cauchemar ambulant.

Je ne sais pas si cette fille a déjà vécu ce genre de situation, mais elle est un véritable génie. Me parler de sujet banal afin de me faire sortir de ma paralysie, c’est vraiment bien trouvé. En effet, elle a commencé à me parler de sa vie avant d’arriver à Brisbane et j’ai soudain été très intéressé par tout ce qu’elle me disait. Elle m’explique dans un premier temps qu’elle est très active et bouge beaucoup, ce qui fait qu’elle ne peut pas tellement en profiter. Je comprends tout de suite qu’elle essaye de me remonter le moral quant à ma stupide chute, mais ça par contre ça ne marche pas trop, car c’est exactement la méthode qu’utilise Ellie lorsque je suis triste. Mais lorsqu’on en vient à parler de sa vie avant Brisbane, faut dire que je suis passionné par chaque mot qui sort de sa bouche. J’ai même le suspens de savoir d’où elle vient. Et sa réponse me surprend, la France, je n’y suis jamais allé, faut dire que ce n’est pas la porte à côté. « Oh tu sais, je suis pas doué pour deviner les accents des gens. » Faut dire qu’à part l’Australie, j’ai pas vu beaucoup de pays dans ma vie. Je ne suis pas un très grand voyageur. Puis comme par magie, je finis par me redresser, pas complètement certes, mais au point je ne pends plus comme une espèce de chewing-gum prêt à se décoller et à finir dans une piscine au liquide suspect. C’est pourquoi une fois assis sur mes fesses, je la remercie de m’avoir aidé. Elle fait la modeste en disant qu’elle n’a rien fait de plus que me parler, mais à mes yeux c’est déjà beaucoup. Elle aurait pu ne pas se retourner et continuer la route sans moi, ce que j’aurais compris, après tout on ne se connait pas, elle n’est pas obligé de se traîner le boulet que je suis. « Tu n’étais pas obligé de le faire, alors je te remercie quand même. » Même si elle pense le contraire. Elle m’aide à me relever, je stresse un peu parce que j’ai peur de tomber et de l’entraîner également dans ma chute. C’est pourquoi je fais très attention en m’appuyant sur elle, me tenant également à la poutre. Je pose le premier pied, ainsi que le deuxième et me voilà debout. Grand sourire aux lèvres, on redémarre alors pour finir ce parcours de malheur. On ne parle plus, car on sait tous les deux que ça risquerait de me déstabiliser. Je ne pense d’ailleurs plus à rien, me contentant d’avancer, en faisant extrêmement attention à là où je bosse mes pieds. Puis c’est fini, je retrouve la terre ferme et pas simplement une poutre où tu arrives à peine à poser ton pied. « Voilà une bonne chose de fait. J’espère qu’on arrive bientôt à la fin, ce jeu est complètement dingue. » Faut dire que j’ai jamais vu une attraction comme celle-ci, c’est complètement surréaliste, j’espère que ça va pas devenir la nouvelle attraction à la mode sinon je sens que je vais devoir la refaire avec des personnes de mon entourage qui voudront la tester.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyMer 25 Mai - 9:56


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Je ne fis aucun commentaire quand il me remercia de nouveau, mais je n'en pensais pas moins. Pour moi, c'était la moindre des choses de l'aider à passer cette épreuve. Il aurait très bien pu me laisser seule face au monstre à huit pattes dans la pièce précédente, mais il avait décidé de m'entraîner avec lui en voyant que j'étais incapable de faire un simple petit geste lucide. En plus, c'était de ma faute s'il se retrouvait bloqué assis sur cette poutre, c'était parce que j'avais parlé qu'il avait perdu sa concentration. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je ne cherchais pas à le contredire. Kenneth était en train de prendre son temps pour se remettre debout et même une infime distraction pourrait le faire basculer sur le côté. On n'avait pas passé aussi longtemps à discuter au-dessus d'une piscine étrange pour qu'il tombe maintenant. J'attendis patiemment qu'il pose ses pieds sur la poutre, l'aidant d'un mouvement de bras à un moment donné pour qu'il garde son équilibre. Quand je fus certaine qu'il tenait bien sur ses deux jambes, je glissai un peu plus loin et suivis son exemple avec facilité. Je pris de nouveau les devants, toujours sans un mot, me contentant de me retourner de temps en temps pour voir si tout allait bien pour lui. Il semblait tellement focalisé sur sa tâche qu'il ne devait pas se rendre compte de mes petites pauses. Il ne vit pas non plus qu'il arrivait bientôt à la fin de l'obstacle et le soulagement que je pus lire sur son visage mêlé au sourire d'avoir réussi enleva les dernières traces de crispation dues au traumatisme de l'araignée. « J'espère aussi, mais faut encore qu'on redescende. Peut-être qu'ils vont être sympas et qu'ils vont nous laisser utiliser un toboggan. » Je n'attendis pas plus longtemps pour me tourner vers le petit couloir qui nous attendait un peu plus loin. Je n'étais pas du genre patiente, je préférais savoir tout de suite ce qu'on allait devoir subir plutôt que de rester planter là à essayer de deviner. Bientôt, la lumière du jour disparue et de petites lueurs rouges prirent sa place pour nous guider. Je ralentis un peu, n'appréciant pas trop la nouvelle ambiance. On finit par entrer dans une grande pièce éclairée par des guirlandes de toutes les couleurs et une musique de fête foraine s'enclencha. « Je dois rêver, c'est pas possible ! » Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer devant le grand néon annonçant 'ascenseur' en grand. Théoriquement, ça aurait dû être une bonne nouvelle, mais un grand stand bloquait l'entrée, nous obligeant sans doute à y jouer pour accéder à notre issue de secours. Je m'approchai et vis des animaux en carton avancer lentement sur un petit tapis roulant. Le principe était simple, je le connaissais déjà, mais les responsables du manège avaient décidé d'être un peu plus original avec l'équipement à disposition. « Des mocassins… On a oublié de nous dire qu'on était filmés, c'est ça l'idée ? La prochaine fois que mon frère me fait un mauvais coup, je lui dirais de venir ici ! » J'attrapai l'une des chaussures, la regardai avec un froncement de sourcils, puis la tendis à Kenneth. « A toi l'honneur. »  



repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptyMer 25 Mai - 17:47


c'est nightmareworld ici.
J’ai réussi, après beaucoup de difficulté, à arriver de l’autre côté sans tomber dans la piscine. Je suis plutôt fier de moi, parce que je suis maladroit et si Eden n’aurait pas été là, je serais actuellement 10 ou 20 mètres plus bas, à essayer de savoir qu’elle est la substance utilisée. Je n’aurais donc pas à me poser cette question, car je suis sur mes deux pied, de l’autre côté de la planche. J’appréhende déjà de savoir qu’elle sera la suite, parce qu’on est vraiment dans une attraction surréaliste. Le gars qui a mis ce jeu au point devait à coup sûr avoir un problème psychique. Eden me dit qu’avant de finir le jeu, il faut tout d’abord qu’on trouve un moyen de descendre, ce qui n’est pas faux, car on était quand même à une hauteur élevée.  Elle parle aussi de toboggans, ce qui m’aurait fait grandement plaisir, si on s’était trouvé ailleurs que dans cette attraction de l’horreur. « Un toboggan dans ce jeu ? Y serait capable d’y mettre des rats ou d’autres bêtes aussi immondes. » J’en attrape un frisson simplement en imaginant la tête du truc. J’espère qu’on aura simplement droit à des escaliers avec un écriteau nous remerciant d’avoir participé à ce jeu débile et qui nous permettra enfin de nous libérer de cet enfer pour rentrer sagement chez nous. Eden a l’air de vouloir rapidement en finir, ce qui est réciproque, elle avance donc à grande enjambé dans une sorte de couleur avec une ambiance assez lugubre, puis on termine dans une grande pièce qui ne ressemble à rien à ce qu’on a déjà pu voir quelques mètres en arrière. La pièce est joyeuse, festive et ça me donne presque envie de baisser la garde, ce que je ne fais pas de peur qu’un filet ou autre chose me tombe sur la tête. Je vois qu’il y a un ascenseur, ce qui est sûrement notre porte de sortie, sauf qu’il y a un grand stand qui bloque l’entrée. D’ailleurs ce jeu qui est généralement un grand classique dans les fêtes foraines a été remixé d’une manière un peu trop originale. Des cartons en forme d’animaux avance sur un tapis roulant et on doit non pas leur jeter des balles, mais bien des mocassins. J’hallucine d’ailleurs en voyant ça, me demandant si cette attraction n’est pas un peu trop excentrique pour moi. « Mais il a fumé quoi le type qui a créé ce parcours ? » Parce qu’il ne pouvait vraiment pas être sain d’esprit pour avoir inventé tout ça. La phrase de Eden me fait rire, pas très longtemps parce que ce stand me fait quand même un peu peur. Elle me tend d’ailleurs la chaussure en me disant que je n’ai qu’à commencer. J’avale péniblement ma salive, pas rassuré du tout et la fixe d’un regard inquiet. Les femmes n’aiment la galanterie que quand ça leur chante. Je lève donc la chaussure au niveau de mon épaule et je jette un peu au hasard, trop peureux de savoir ce qui va se passer si je touche l’un des animaux en cartons. La chaussure s’écrase lamentablement un peu plus loin, ne frôlant même pas un seul des morceaux de carton qui tournent sur le tapis. Je me recule donc, tendant une autre chaussure à Eden. « A ton tour, cette fois. » Et pas question qu’elle se défile.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptySam 28 Mai - 0:42


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Je me reculai de quelques pas pour laisser toute la place à Kenneth. Je ne savais même pas s'il était doué au lancer, je voulais juste qu'il ait la possibilité de tenter sa chance pour une fois. En dehors de sa fuite instinctive face à l'araignée, j'avais toujours pris les devants et je me disais qu'il n'aimait peut-être pas ça. Enfin, si je devais être honnête, sa remarque sur l'ascenseur piégé ne me donnait pas très envie de le tester et, si celui-ci n'était pas dangereux, rien ne me disait que ce nouveau jeu n'était pas une menace pour nous. Après tout, depuis le début de l'épreuve, on faisait face à des obstacles qui nous obligeaient à défier nos peurs. Entre les miroirs et les problèmes d'orientation ou la peur de son propre reflet, les mimes et le ridicule, les araignées en plastique et réelles, puis finalement le vide, qu'est-ce qu'on devait attendre pour la suite ? Je l'observai lever la chaussure et la lancer, le cœur battant beaucoup trop vite, mais il rata largement ses cibles. Il en profita pour m'en donner une, me laissant aucune possibilité de refuser. Je l'attrapai avec un petit soupir et m'approchai de la limite du stand. « S'il le faut vraiment... » Je me plaçai légèrement en biais du stand, dans l'espoir d'avoir un meilleur angle de tir. Je laissai quelques animaux passés de façon à pouvoir évaluer le temps de passage entre chaque carton. Sauf que je n'arrivais pas à me concentrer, trop perturbée par ce qui pourrait nous tomber dessus si jamais je parvenais à atteindre l'un d'entre eux. « Il ne peut rien nous arriver, hein ? Ils ne voudraient pas voir leur manège fermer… » J'avais prononcé ces mots avec une petite voix, mais cela suffit pour me convaincre de lancer le mocassin. Seulement, la peur avait pris un peu trop le dessus et je l'avais plus jeté qu'autre chose, ce qui le fit atterrir droit contre le mur d'en face, beaucoup trop haut pour espérer toucher une cible. Je pouvais tout de même trouver un point positif dans ce geste : j'avais balayé tous mes doutes et j'attrapai deux nouvelles chaussures. « J'en peux plus de ce manège moi. A deux, ça ira plus vite. » Je lui lançai doucement l'une des deux avant de me déplacer de quelques pas pour lui laisser de la place à côté de moi. « De toute façon, on doit réussir ce défi, alors autant savoir tout de suite ce qui nous attend. » Je haussai les épaules avec un petit sourire avant de retenter ma chance avec un nouveau tir. Il était de nouveau raté, mais beaucoup plus proche de mon objectif qu'avant. J'enchaînai aussitôt, ne cherchant même pas à savoir comment s'en sortait Kenneth. Je vis deux ou trois chaussures voler et l'une d'entre elles finit par faire mouche, fonçant droit vers un lion qui bascula en arrière entraînant à sa suite une biche. Soudain, une musique festive se déclencha et je sentis mes épaules se tendre. Le stand, apparemment posé sur un plancher mouvant, se décala sur la droite, laissant libre accès à l'ascenseur. Je ne bougeai pas d'un millimètre, pas même lorsque la porte s'ouvrit pour nous inviter à descendre. « Tu… Tu crois qu'on peut y aller ? » Mon assurance avait pris un sacré coup en moins d'une heure. D'habitude, je fonçai tête baissée dans les ennuis, mais j'avais déjà trop marché sur la limite pour continuer à prendre des risques. Et dire que c'était censé être un manège…  


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptySam 28 Mai - 1:14


c'est nightmareworld ici.
Cette attraction m’aura fait découvrir l’ensemble de la palette des émotions. Je suis passé par la joie, la colère, la peur, la tristesse et puis maintenant l’envie absolue d’en finir. Ce jeu va finir par me rendre chèvre, je veux simplement sortir. Pourtant, j’ai quand même peur de finir ce jeu, en réussissant. Qu’est-ce qui va bien pouvoir nous arriver encore ? Je suis tellement stressé qu’en jetant le mocassin, je ne vise aucun animal en carton en particulier et la chaussure finit dans le mur à l’arrière. Je préfère direct abandonner l’idée de jeter une autre chaussure et je fais la poule mouillée, obligeant presque Eden de se débrouiller avec ce jeu. Elle se mets donc devant moi pour tirer une chaussure à son tour. Je la regarde, la manière dont je la fixe même doit faire peur, mais elle ne se rend pas compte, car elle est très concentrée. Sauf que son tir fini au même endroit, sans rien toucher non plus. Je commence à croire qu’on ne va jamais sortir de là. Sauf que Eden n’a plus l’air très patiente et me lance une chaussure, afin qu’on balance les mocassins sans trop réfléchir pour en finir une fois pour toute. « Je te suis. » Et on se mets donc à jeter les chaussures en même temps et finalement, on en touche une. Et puis, enfin tout s’actionne. Une musique se déclenche, le jeu bascule vers la droite et l’ascenseur s’ouvre enfin. Eden me demande si on peut y aller. Je ne suis pas très rassuré non plus et même si je suis un peureux, j’ai vraiment besoin de retrouver l’air libre. Je prends donc de nouveau la main de Eden et d’un air très théâtral sans le vouloir, je lui dis « On y va, à deux. » Et là, on avance côte à côte, prenant place dans l’ascenseur. Les portes se referment d’ailleurs nous, je commence vraiment à plus me sentir très bien. Je deviens de plus en plus claustrophobe. Il y a qu’un seul bouton dans cet ascenseur, il est écrit ‘’exit’’ dessus.  J’avale difficilement ma salive, pas très sûr, mais j’appuie dessus et là, les parois sous nos pieds lâche d’un coup. Je pense que, c’est l’heure de ma mort, je suis définitivement foutu, sauf que je ne tombe pas dans la vide, car avec Eden, on glisse dans un long tuyau qui semble être un toboggan. Je ne peux cependant pas m’empêcher d’hurler comme une vraie poule mouillée, je suis même heureux que ma sœur ne soit pas là, elle se serait moqué de moi pendant des années. Le toboggan se termine enfin et on finit, fesses en premier, sur un tapis. Je rouvre les yeux et je vois qu’on est enfin de retour à l’entrée de l’attraction, en face de toute la fête foraine. Libérée, délivrée, on est enfin sorti. Je me tourne vers Eden pour lui dire qu’enfin on est libre, sauf qu’un gros monsieur s’approche de nous. « Alors vous l’avez trouvé comment cette attraction ? » Il semblerait que ce soit le patron et si d’habitude, j’aurais menti pour ne pas le froisser, je ne peux pas m’empêcher de laisser sortir la colère et la crainte que j’ai pu ressentir dans ce jeu. « C’est de la folie votre jeu. Et pas dans le bon sens du terme. J’espère qu’elle ne va pas durer, parce que c’est franchement la pire attraction que j’ai pu faire. » Voilà, j’ai dit le fond de ma pensée. Et si ça n’a pas l’air de lui plaire, pour le coup je m’en moque complètement. Lorsqu'il s'éloigne, je me tourne vers ma partenaire du jour. « On aura survécu à ce cauchemar. Tu dois mourir de faim, tu veux aller manger un morceau ? » C'est rare que je trouve le courage d'inviter une fille à manger, mais faut dire qu'on a vécu un truc de malade et qu'elle doit sûrement être dans le même état d'esprit que moi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth EmptySam 28 Mai - 17:38


C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld

Je ne savais plus quoi faire maintenant que la porte de l'ascenseur était ouverte. J'avais envie de retrouver la rue, bien entendu, mais j'avais peur de ce qui nous attendait ensuite. Je ne pouvais pas être certaine que c'était la fin du manège, pas avec tout ce qu'il nous avait fait subir. En plus de sentir une petite boule au creux de mon ventre, un énervement certain commençait à naître en moi. Jamais encore je n'avais senti autant de frustration, jamais je n'avais eu autant de mal à faire face à mes peurs. En même temps, généralement, j'en avais qu'une seule à affronter, pas trois d'affilée. Je tournai la tête vers Kenneth quand il me prit la main, un peu surprise et je souris en le voyant prendre une décision de façon très solennel. Au moins, je n'avais pas perdu la capacité de rire encore. Je le laissai me guider et entrai dans la cabine avec lui, les portes se refermant aussitôt derrière nous. Si ce n'était pas très agréable comme sensation, cela voulait au moins dire que quelqu'un nous surveillait et on le saurait très vite si quelque chose ne tournait pas rond. Je ne fis pas attention à mon partenaire de jeu quand il appuya sur le bouton et j'eus un cri de surprise en sentant le sol se dérober sous mes pieds. J'atterris abruptement contre une autre surface, fermant les yeux sous l'effet du choc, et je me mis à glisser précipitamment vers le bas. Je me forçai à rouvrir les paupières et découvris les parois d'un grand toboggan. Il ne devait pas être conçu pour supporter deux personnes vu comment je me cognais constamment contre Kenneth. Plus que les coups, c'était mes oreilles qui allaient se mettre à saigner si on n'arrivait pas au bout rapidement. J'arrivais à rester silencieuse, essayant de me concentrer sur les virages vers lesquels on fonçait, mais ce n'était pas le cas du jeune homme et on ne pouvait pas dire que sa voix ne montait pas dans les aiguës. Finalement, la pente devint moins critique et on ralentit assez pour s'arrêter sur un grand tapis dans un petit saut. Je laissai ma tête se poser dessus dans un grand souffle, juste le temps de reprendre mes esprits et un peu de force. J'avais bien envie de rester là pendant plusieurs heures sans faire un seul mouvement, mais la voix énervée de Kenneth m'obligea à relever la tête. J'étais étonnée de le voir aussi contrarié, mais je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. Je me remis donc debout et le rejoignis rapidement. « Si le but, c'était de nous traumatiser, alors bien joué ! Sinon, vous pouvez tout détruire et tout recommencer, parce que je ne risque pas de revenir chez vous. Vous avez de la chance qu'on est pas du genre à porter plainte. » Je ne savais même pas si on avait de quoi les poursuivre, mais peut-être que ça ferait réagir un peu le gérant du manège en attendant parler de procès. Je vis celui-ci s'éloigner de nous, un peu dépité, mais je m'en moquais royalement. A la place, je me tournai vers Kenneth avec un grand sourire, heureuse d'entendre sa proposition. « Je ne dirai pas non ! Par contre, je ne connais pas trop les environs, donc si tu as une idée, je te suis. » Ce manège aura au moins eu un avantage, je connaissais une nouvelle personne à Brisbane et il avait l'air plutôt sympa. Je lui souris de nouveau et le suivis dans une nouvelle aventure.


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty
Message(#)C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

C'est Nightmareworld ici, pas Dreamworld - Kenneth