| t'aimer, c'est apprendre à tomber | harley |
| | (#)Lun 23 Mai 2016 - 2:55 | |
| Sid la regarde, air songeur et sourire aux lèvres. « Si on veut arriver à le finir, ça ne serait effectivement pas une mauvaise idée de le commencer. » Harley lui sourit gentiment, elle a déjà réfléchie un peu à ce qu’elle veut même si c’est encore flou dans son esprit. Elle a toujours eu de la difficulté à dessiner ses propres tatouages, pas qu’elle dessine mal, enfin, pas trop mal à son avis. Mais faire quelque chose qu’elle va se faire graver sur la peau après ? Non, elle n’a jamais pu le faire. Elle travaille souvent en coopération avec le tatoueur, essayant de lui expliquer les grandes lignes de ce qu’elle désire, mais jamais elle n’est arrivée devant un artiste avec l’une de ses œuvres déjà tout fait en lui demandant de lui encré, surtout sans rien modifier. On choisit un tatoueur pour son talent, mais aussi pour sa petite touche personnelle. Ce petit truc qui fait en sorte que ça devient extraordinaire. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle elle a choisi Sid pour exécuter ce projet. Il a ce petit quelque chose, mais ce n’est pas en voyant son porte-folio qu’elle est tombé amoureuse de son art, mais plutôt en voyant ses carnets privés. Les croquis qu’il fait pour lui, par bonheur, pour évacuer ce qui se retrouve enfermé dans sa tête. Parce qu’elle le voit bien, il n’est pas alaise avec tout ce qui est un peu profond. Elle a beau le connaître depuis une journée seulement, elle commence à le comprendre, enfin, au moins un peu. C’est le genre de personne qui garde tout en dedans, un peu comme elle en fait. La blonde non plus n’est pas trop du genre confidence et sentiment profond. Même avant le viol, elle était une handicapé des émotions et des sentiments, Il lui en fallait beaucoup pour s’exposer. Et encore, habituellement, elle gardait bien enfouit tout ça bien profondément dans son cœur. La jeune homme se lève et va chercher un gros cahier et des crayons, matériel grandement nécessaire à la confection d’un dessin. Il repose ses fesses sur le canapé auprès de la blonde, mais cette fois de biais vers elle est les jambes croisé pour faciliter la prise de note. « Tu ne m’as toujours pas donné de détails précis, mais j’imagine que tu as déjà une bonne idée de ce que tu veux? » Elle prend un instant pour mettre de l’ordre dans son esprit. Ce n’est pas encore parfaitement clair, mais plus elle y pense plus une idée ce précise dans sa tête. Elle connait déjà l’emplacement et le genre, mais il y a encore beaucoup d’élément qui sont flous. Tout en réfléchissant, elle l’observe rouler entre ses doigts un crayon prit au hasard dans la boîte, il a l’air pensif, autant qu’elle. Elle se perd encore un instant dans les tréfonds de son esprit avant qu’il ne lui parle. « Je sais que j’ai dit que j’allais le dessiner, mais… peut-être qu’on pourrait le faire à deux? » Le faire à deux ? Elle n’y avait pas pensé. Surtout qu’elle n’a jamais pensé faire ça à deux, mais elle n’avait jamais été aussi proche d’un tatoueur qu’elle est proche de Sid, elle pourrait le laisser prendre les rênes du projet, mais y mettre un peu d’elle. Après tout, c’est le symbole de son nouveau départ, d’une étape qu’elle veut laisser derrière elle, alors ça pourrait peut-être être une autre victoire contre ces monstres. Elle a besoin de gagner contre eux. C’est primordial pour son bienêtre, pour sa survie. « Je crois que ça pourrait être une bonne idée, par contre, je veux que tu sois en charge du projet. Je… Je t’ai choisi et ce n’est pas pour rien… » Elle n’est pas certaine d’être clair, mais elle veut vraiment que ce soit lui qui le fasse et plus elle apprend à le connaitre, plus elle le veut. En à peine une journée il a réussi à réveiller quelque chose dans l’esprit et dans le cœur de la jeune femme. Elle ne se l’avouera pas maintenant, parce que ça lui fait peur, mais Sid a réussi à toucher une partie de son cœur qui n’avait jamais été touché auparavant. Pas que c’est une personne sans cœur, bien au contraire, mais elle n’a jamais laissé personne y entrer profondément. Au cours de sa vie, la blonde a rencontré une quantité respectable de gens, dont certain avec lesquelles elle a développé une belle complicité au fil du temps, mais jamais elle ne se serait confiée comme elle l’avait fait avec Sid. Jamais en si peu de temps. Pourtant avec lui, ça avait été facile, presque naturel. Tout ça lui avait sauté au visage d’un coup et elle n’avait rien pu y faire. Vraiment, ça devient de plus en plus troublant, parce qu’elle n’arrive pas à se faire à l’idée de ne plus l’avoir dans sa vie. Elle chasse cette idée saugrenue préférant encore se convaincre du contraire, même si c’est en vint parce que même elle ne se croit pas. Elle se racle la gorge avant d’entamer l’explication, ou enfin le début d’explication qu’elle a ébauché dans sa tête. « J’aimerais beaucoup l’avoir le long des côtes. Je sais que ça va me faire mal, mais j’aime beaucoup l’emplacement. » Surtout que la jeune femme veut un gros projet, elle s’attend à en baver. Les côtes étant un endroit extrêmement sensible, particulièrement lorsqu’on parle de tatouage. La jeune femme a beau avoir un seuil élevé de tolérance pour la douleur, elle s’attend à avoir mal. « Pour l’idée, c’est encore un peu flou dans ma tête, mais j’aimerais qu’il y est comme deux côtés un lumineux et un sombre qui se rejoignent à un certain point. Qui se livrent un combat acharné et je veux qu’on voie la lumière commencer à prendre le dessus. » Elle hésite avant d’ajouter la suite. « Je sais que tu… enfin, je ne sais pas comment te l’expliquer autrement. Mais j’aimerais que ce soit aussi sombre… que… que tes dessins à toi. » Elle sait que c’est un sujet difficile et se sent mal de l’aborder, mais c’est la seule façon qu’elle voyait pour l’expliquer. Elle baisse les yeux un instant, pas trop certaine de la réaction de son beau tatoué.
Dernière édition par Harley Sheppard le Jeu 26 Mai 2016 - 23:15, édité 1 fois |
| | | Sid Bauerle tatoueur au coeur tendre ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170 TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old. RPs TERMINÉS : aisling #1 | #2 | f.b #2 | #3 | #4 | fb #1 | email #1 | #5 | #6 | #7 | #8 | #9 | #10 | #11 | #12 | #13 • #15 • archie • auden • eiji • caro • harley #1 | #2 | #3 • harvey #1 | #2 | #3 • jo • jo | lily • joey • lily • min-kyung #1 • phoenix #1 • #2 • #3 • zelda AVATAR : andy biersack ♥ CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage) INSCRIT LE : 01/03/2016 | (#)Mer 25 Mai 2016 - 6:10 | |
| t'aimer, c'est apprendre à tomber harley & sid « Je crois que ça pourrait être une bonne idée, par contre, je veux que tu sois en charge du projet. Je… Je t’ai choisi et ce n’est pas pour rien… » L’important, c’est que ce tatouage soit exactement ce qu’elle recherche, alors même s’il a vraiment envie de dessiner et de créer avec elle, Sid comprend qu’elle ne soit pas nécessairement à l’aise de le faire tout de suite, surtout pour ce projet. Ce projet, c’est autant un processus de guérison que la création d’une nouvelle œuvre d’art et il ne pourrait jamais prétendre savoir mieux qu’elle ce qui l’aidera à guérir. Alors il acquiesce doucement d’un hochement de tête, comme pour lui dire qu’il comprend. Plongée dans ses pensées, elle a l’air de chercher par où commencer et il se tait pour ne pas la déconcentrer. Le silence dure un bon moment, mais Sid laisse la jeune femme réfléchir sans la brusquer. Pour s’occuper, il dessine tranquillement des motifs géométriques au verso d’une page de son gros cahier. Perdu dans la symétrie de sa création, il ne pense plus qu’à la prochaine ligne qu'il devra tracer, ce qui donne un répit bien mérité à son cerveau surchauffé. Harley s’éclaircit enfin la voix et Sid relève aussitôt la tête. « J’aimerais beaucoup l’avoir le long des côtes. Je sais que ça va me faire mal, mais j’aime beaucoup l’emplacement. » L’emplacement ne l’étonne pas vraiment, mais il hausse tout de même un sourcil. C’est un choix plutôt ambitieux, surtout que ce sera certainement un énorme tatouage. Au moins, elle sait dans quoi elle s’embarque, contrairement à certains de ses clients qui croyaient que se faire tatouer les côtes était une partie de plaisir. En mâchouillant le bout de son crayon, il écoute attentivement la suite de ses explications. « Pour l’idée, c’est encore un peu flou dans ma tête, mais j’aimerais qu’il y est comme deux côtés un lumineux et un sombre qui se rejoignent à un certain point. Qui se livrent un combat acharné et je veux qu’on voie la lumière commencer à prendre le dessus. » Il a déjà quelques idées et il s’empresse de les noter rapidement à côté de son motif géométrique, en plus de quelques mots clés tirés de la description d’Harley, pour qu’il puisse s’y référer plus tard. Trop concentré sur ce qu’il écrit, il ne remarque pas l’hésitation de la jeune femme. « Je sais que tu… enfin, je ne sais pas comment te l’expliquer autrement. Mais j’aimerais que ce soit aussi sombre… que… que tes dessins à toi. » Il cesse aussitôt d’écrire et lève les yeux vers elle.
Il ne sait pas quoi répondre. La demande ne le surprend pas vraiment. Au contraire, il avait deviné en la regardant feuilleter avec attention ses carnets que quelque chose dans ses dessins sombres l’attirait. Il suppose que c’est logique : pourquoi une grande douleur n’en appellerait-elle pas une autre? Non, ce n’est pas sa demande qui le laisse bouche bée, c’est le doute. Arrivera-t-il à recréer ce style si particulier qui lui est venu de nulle part et est disparu de la même façon? Il n’a plus jamais redessiné ainsi, comme si la rage qui alimentait ses crayons s’était tarie d’un seul coup. Non, il se ment à lui-même. Il inspire profondément. Ce n’est pas le doute qui l'empêche de parler, c’est la trouille. Il sait très bien qu’il ne pourra jamais simplement imiter l’intensité de ses dessins. Pour la retrouver, il devra d'abord retourner à la source, c’est-à-dire à ce gouffre qui l’a presque avalé la dernière fois. Et il est absolument terrifié à l’idée de replonger là-dedans et d’y laisser sa peau, dévoré par une rage destructrice qu’il croyait vaincue. Il ne veut pour rien au monde retourner dans cet abysse dont il a cru qu’il ne sortirait jamais. Mais il voit Harley qui attend sa réponse, les yeux baissés. Harley qui a vécu l’enfer et s’est relevée. Harley qui sait que ce qu’elle lui demande est difficile. Harley pour qui il ferait déjà n’importe quoi. Et il sait qu’il acceptera, peu importe les conséquences, parce que c’est elle et parce que c’est tellement important. Il voudrait lui demander si elle sera là pour le rattraper s’il se casse la gueule en retournant dans l’abysse, mais il n’y arrive pas. Un non ferait trop mal. Alors il dit simplement : « Tout ce que tu veux. »
Sid baisse les yeux vers la page blanche de son carnet. Le papier vierge renvoie la lumière des néons et il a l’impression que le vide s’étend à l’infini. Il ressent toujours une certaine nervosité avant de se mettre à dessiner, comme une espèce de trac bizarre qui lui saisit le cœur, mais l’angoisse qui lui tord en ce moment l’estomac est beaucoup plus intense que d’habitude. Les yeux rivés sur la page blanche, il ne peut s'empêcher de penser que ce projet sera le plus important de sa carrière. Il a beau avoir encore de longues années devant lui, il sait très bien qu’il ne fera jamais un tatouage plus symbolique que celui d’Harley. Ce n’est pas la première fois qu’il aide des gens à surmonter une épreuve avec son encre, ses aiguilles et son art, mais jusqu’à maintenant, il arrivait sans mal à garder une certaine distance entre leur histoire et son dessin. Si la jeune femme avait été une simple cliente, le tatoueur aurait pu se plonger dans cette œuvre sans se poser de question. L’exécution aurait été assez délicate vu la raison derrière le tatouage – encore que dans cette version parallèle de l’histoire, il n’aurait probablement su que le strict minimum –, mais la situation elle-même n’aurait pas été particulièrement spéciale. Le problème, c’est justement qu’elle n’est pas une simple cliente. Un véritable écosystème émotif s’est lié à ce dessin qu’il n’a même pas encore couché sur le papier, un écosystème duquel Sid lui-même fait partie et pas seulement parce qu'il est l'artiste. Si d’une certaine façon, cette touche particulière qu’il met dans chacun de ses tatouages, c’est une partie de sa personnalité, voire de son âme, c’est son cœur au complet qu’il déversera dans cette pièce, il le sait. En un sens, ce tatouage sera aussi important pour Sid que pour Harley parce que ce ne sera pas seulement un symbole de sa victoire à elle sur ses démons. Du moment où il fera glisser son crayon sur cette page vierge, ce deviendra aussi un symbole de leur histoire. Si les choses devaient mal tourner, comme ils le craignaient encore ce matin, s’ils devaient se laisser, blessés et amers, meurtris par une passion qui a flambé trop vite, saurait-elle vivre avec ce souvenir perpétuel de leur rencontre fortuite et de leur douloureuse séparation? Et pourtant, malgré cette angoisse qui lui serre les tripes, il meurt d’envie de retracer dans son cahier les images que l’explication d'Harley lui a évoquées. Le crayon qu’il serre toujours entre ses doigts tressaute et s’anime, presque mu de lui-même. La main de Sid vole sur le papier. Un angle, une ligne, un ombrage à la fois, elle trace ce qu’il voit dans son esprit. En quelques minutes, il a terminé. Ce n’est qu’un croquis sans trop de détails, mais dans la forme floue et vaporeuse qu’il a dessinée, une silhouette masculine se démarque nettement. Vêtue d’un habit de soirée et coiffée d’un haut de forme, elle est trop maigre et anguleuse, et elle ressemble un peu au bonhomme sept heures des contes d’enfants. Ce qui attire surtout l’attention, c’est son masque, un masque dénué d’expression, à demi-dissimulé derrière une longue main osseuse qui semble vouloir le retirer. Son autre main est tendue dans le vide, ses longs doigts griffus prêts à se ficher dans la chair de sa proie. Le dessin est loin d’être terminé, mais il s’en dégage déjà un malaise diffus, une impression glauque et malsaine. Sans piper mot, Sid passe le carnet à Harley, curieux de voir si ça ressemble au moins un peu à ce qu’elle imaginait pour le côté sombre. |
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2016 - 0:14 | |
| La blonde garde les yeux baissés, le cœur battant. Elle sait que ce qu’elle lui demande n’est pas chose facile. Plus le temps passe, plus elle se demande si elle n’a pas fait une bêtise en lui parlant de cela. Peut-être aurait-elle dû s’abstenir. Mais plus elle y pense, moins cela aurait été possible. C’est quelque chose d’aussi puissant, d’aussi noir dont elle a besoin. C’est une étape importante et elle ce doit de le faire. Ne serait-ce que pour elle-même. Elle lui jette un petit coup d’œil à la dérobé pour essayer de décrypter quelque chose sur son visage. Ce qu’elle y voit la surprend, ce n’est pas de la colère, ni de le doute. C’est de la peur. Une trouille immense qu’elle devine au fond de ses prunelles. C’est à ce moment qu’elle comprend. Il ne lui en veut pas, de lui avoir demandé, et il a déjà décidé d’accepter, mais c’est la peur de replonger dans ses émotions et ses souvenirs brutaux. Celle de ne pas pouvoir en ressortir une nouvelle fois en un morceau. « Tout ce que tu veux. » Dans ses simples paroles, il y a tellement plus. Il serait près à retomber dans les profondeurs de son être pour elle. Il serait près à s’exposer à son plus grand démon pour l’aider à s’en sortir elle. Son cœur se met à battre la chamade. Elle réalise, que ce tatouage sera quelque chose de significatif autant pour lui que pour elle. Que tous les deux s’investiront corps et âme. La blonde se promet d’être là pour lui, parce qu’elle sait que lui sera là pour elle. Que peu importe l’issu de cette histoire, elle le rattrapera s’il tombe. À cette instant précis, la jeune femme réalise qu’elle est investi auprès de Sid beaucoup plus que ce qu’elle ne l’a jamais été avec personne. Sa poitrine de sert à la simple idée qu’il souffre, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour lui.
Perdu dans ses pensées, elle ne remarque pas le tatoueur entrain de coucher des lignes, des courbes et des ombrages sur l’une des pages de son cahier. Lui-même probablement trop absorbé par ce qu’il fait pouvoir voir la myriade d’émotion qui traverse la jeune femme. Elle réalise que si leur relation, même si elle ne sait pas encore ce qu’ils sont exactement, dérape, elle en souffrira, elle sera blessé et meurtrie. Comment quelque chose qui a commencé aussi soudainement, aussi ressemant peut-il être aussi profond ? Pour la première fois de sa courte vie, elle sait qu’elle ne sortira pas indemne de cette histoire si elle s’avérait voué à l’échec. Elle a peur, oui, peur de se retrouvé encore plus souffrante qu’elle ne l’est maintenant, mais à bien y penser, elle ne peut même pas ce résoudre à laisser partir le jeune homme, parce que de toute façon, il est déjà trop tard. Trop tard pour en sortir sans séquelle. Trop tard pour partir sans se retourner.
Elle relève enfin la tête, pour le regarder lui. Elle ne porte même pas attention à ce qu’il trace, pas encore prête à se replonger dans ses propres souvenirs de cette nuit. Non, ce qu’elle regarde c’est lui. Ses yeux qui se promènent sur la feuille. Sa mâchoire qui se crispe, ses lèvres qui se pincent par moment. Ses sourcils qui se froncent sous l’effet de la concentration. Elle ne peut s’empêcher de le trouver magnifique. Il a beau avoir un style différent, c’est l’une des plus belles personnes qu’elle a rencontrées au cours de son existence. Malgré tout ce qu’il a vécu, et même s’il a encore du chemin à faire, s’est une personne gentil, tendre, attentionnée, drôle, pleine de vie. Il détache finalement les yeux de sur sa feuille puis lui tend. Elle le prend, mais sans le regarder, un peu angoissé. Elle prend une grande inspiration avant de fixer le regard sur le cahier qu’elle a entre les mains. Son souffle se coupe. Ses mains se mettent à trembler un peu. Sur le dessin on y devine une silhouette, un peu vaporeuse. On y devine très clairement un homme. Très maigre, il porte un costume de soirée noir. Son visage est caché par un masque blanc dénué de toute émotion. Celui-ci est à moitié caché par une grande main osseuse, comme s’il s’appâtait à le retirer. Et puis, il y a l’autre main, cette main qui semble l’invité, cette main tendu qui semble lui demander de la rejoindre. Comme pour danser. L’ambiance du croquis est sinistre, glauque. Son sang se fige juste en le voyant. Elle a l’impression que toute sa noirceur, lui propose de la rejoindre dans un tourbillon infini de douleur. Un peu comme s’il l’invitait à une valse dont elle ne sortira jamais. Elle n’arrive pas à croire que Sid à cerné à ce point son mal être. Elle détourne les yeux un moment. Essayant de reprendre une certaine contenance, elle est troublée à qu’elle point de simples lignes peuvent la retournée.
Elle dépose le carnet sur la table basse, puis se penche vers Sid pour le prendre dans ses bras. Elle a un boule dans la gorge et elle n’est pas certaine d’être en mesure d’aligner une phrase correctement, alors elle ne dit rien. Ce contentant de le serrer contre elle. C’est une représentation de sa peur. Sa peur de ne pas s’en sortir. Sa peur de ne jamais se relevé complètement. Ses une représentation de son envie d’abandonné en même temps. Parce que tout laisser tomber semble tellement facile. Tellement plus simple que de se battre. Mais la blonde n’a jamais été une lâche. Enfin, elle n’a jamais eu l’impression de l’être. Pourtant, depuis le viol, elle se sent comme si le néant l’aspirait un peu plus vers lui. Chaque seconde de plus qu’elle passe sur cette terre, à essayer de se relever, est un combat. Toutes ses sensations sont tellement contradictoires, tellement douloureux, que la blonde n’y voit pas toujours clair. Mais elle sait, elle sait qu’elle ne veut pas succomber. Une larme solitaire glisse le long de sa joue. Elle embrasse son tatoué sur le menton avant d’enfouir de nouveau sa tête dans le cou du jeune homme. « Merci. » Sa voix est rauque, chargé d’émotion. Elle n’arrive pas à dire autre chose. Et elle ne saura quoi dire de plus de toute façon. |
| | | Sid Bauerle tatoueur au coeur tendre ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170 TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old. RPs TERMINÉS : aisling #1 | #2 | f.b #2 | #3 | #4 | fb #1 | email #1 | #5 | #6 | #7 | #8 | #9 | #10 | #11 | #12 | #13 • #15 • archie • auden • eiji • caro • harley #1 | #2 | #3 • harvey #1 | #2 | #3 • jo • jo | lily • joey • lily • min-kyung #1 • phoenix #1 • #2 • #3 • zelda AVATAR : andy biersack ♥ CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage) INSCRIT LE : 01/03/2016 | (#)Dim 29 Mai 2016 - 7:02 | |
| t'aimer, c'est apprendre à tomber harley & sid Harley prend le cahier que Sid lui tend, mais ne pose pas tout de suite les yeux sur le dessin. Il devine qu’elle essaie de se préparer au choc que l’image lui causera. Même si ce moment de flottement ne dure véritablement que deux ou trois secondes, c’est presque une éternité pour le tatoueur. Les coudes appuyés sur les cuisses, légèrement penché vers l’avant, il se mordille l’ongle du pouce pour essayer de faire passer la nervosité qui lui retourne l’estomac, sans trop de succès. Il ne sait pas ce qui l’inquiète le plus : qu’elle aime le dessin ou pas. Si elle le déteste, il aura passé complètement à côté de la plaque, ce qui le décevrait assurément. Mais d’un autre côté, si ça ressemble à ce qu’elle imaginait, certains de ses souvenirs pénibles referont certainement surface et il ne sait pas trop ce qu’il ressent à l’idée d’être celui qui la replonge là-dedans. C’est vrai qu’elle lui a essentiellement demandé de le faire, mais ça n’efface pas forcément le malaise. Elle finit par bouger et baisse lentement la tête vers le dessin. Sid sent son cœur lui remonter dans la gorge. L’espace d’une seconde, il veut l’empêcher de regarder et il esquisse même un geste pour le faire. Malheureusement, c’est trop tard : les yeux de la jeune femme se sont déjà posés sur le cahier. Il laisse sa main retomber. Qu’est-ce qui lui prend tout à coup? Ce dessin est pour elle, ce serait absolument ridicule qu’elle ne puisse même pas le voir.
On dirait qu’une onde de choc traverse le corps d’Harley. Son souffle se bloque dans sa gorge et ses épaules se raidissent visiblement. La tension se propage jusqu’à ses mains, qui se mettent à trembler. Le mouvement est presque imperceptible pour quiconque ne porterait pas vraiment attention, mais pas pour Sid, qui surveille chacun des gestes de la jeune femme. Sur son visage, une gamme d’émotions défile à toute vitesse. Il reconnaît de la tristesse, oui, mais aussi de la peur et même une pointe de surprise. Immobile comme une statue, elle observe le dessin un long moment, visiblement happée par son atmosphère à la fois glauque et envoûtante. Le silence règne en maître dans la pièce, seulement troublé le faible tic-tac régulier de l’horloge murale. Avec chaque seconde qui s’égrène, l’impatience du tatoueur gonfle et il doit se faire violence pour ne pas arracher Harley à sa contemplation. Est-elle véritablement plongée dans ses souvenirs? S’est-elle de nouveau égarée dans sa noirceur, trop aveuglée par le cauchemar pour reconnaître l’endroit où elle se trouve? Il n’en sait rien, ce qui n’apaise évidemment pas son inquiétude. Devrait-il intervenir? Il passe une main dans le désordre de ses cheveux, plutôt pour occuper ses doigts fébriles que parce qu’il espère leur redonner leur look habituel. Incapable de supporter plus longtemps cette immobilité qui rend l’atmosphère lourde, il est à un tic-tac de craquer et de tendre le bras vers la jeune femme lorsqu’elle bouge enfin. Ce n’est pas grand-chose, à peine un regard détourné et un léger mouvement de la tête, mais c’est suffisant. Il comprend qu’elle ne s’est pas perdue dans les dédales de son esprit et qu’elle essaie simplement d’absorber ce qui se trouve sous ses yeux.
Le cahier finit par échoir sur la table basse. Elle ne l’a pas lancé, mais c’est tout juste et elle retire sa main tellement vite qu’on dirait que le papier est devenu brûlant. Elle ne dit toujours rien, mais le silence s’est allégé en même temps que l’inquiétude de Sid s’est résorbée. Il comprend qu’elle ne trouve pas les mots pour exprimer ce qu’elle ressent et il ne dit rien lui non plus. De toute façon, la réaction de la blonde lorsqu’elle a vu le dessin lui en révélé pas mal sur son opinion de l’œuvre. Il ne sait pas exactement ce qui l’a frappée le plus dans le croquis, mais il a de toute évidence su toucher quelque chose en elle, quelque chose d’assez profond. Il espère qu’elle lui expliquera un jour, pour satisfaire son éternelle curiosité, mais il accepte aussi la possibilité qu’il n’apprendra peut-être jamais ce qu’elle a vu exactement dans cette silhouette squelettique. Elle se penche vers Sid et enroule ses bras contre son torse. Le tatoueur lui rend aussitôt son étreinte et la serre doucement, heureux de la sentir à nouveau contre lui. Elle dépose un baiser sur sa mâchoire et lui souffle « Merci » avant d’enfouir son visage dans le cou du jeune homme. Il l’imite et l’embrasse sur la tempe. « De rien. » Il la soulève un peu pour l’installer plus confortablement dans ses bras et sourit. « Mais ce n’est que le début. » Ils passent de longues minutes ainsi à puiser un réconfort tranquille dans la présence de l’autre. Sid songe à la deuxième partie du tatouage. Une idée commence déjà à se former dans esprit, mais c’est encore trop flou pour qu’il arrive à le dessiner. Il la note dans un recoin de son cerveau pour ne pas l’oublier, convaincu qu’il devra griffonner un peu avant d’arriver à en faire une version potable. « Tu sais, je n’ai jamais été aussi content de tomber par hasard sur quelqu’un. » Tomber par hasard… L’expression est des plus justes : c’est vrai qu’il l’a heurtée et s’il n’avait pas réussi à la rattraper, c’est certain qu’ils se seraient retrouvés en tas sur le sol. On dirait l’une de ses blagues pourries et pourtant, cette fois, il est tout à fait sérieux. Du bout des doigts, il trace presqu’inconsciemment des arabesques dans le dos d’Harley. « Tu crois qu’on se serait rencontrés un jour si on avait manqué notre coup hier? Ou alors c’était ce moment ou jamais et on a été assez chanceux pour que ça fonctionne? » |
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| | | | (#)Ven 3 Juin 2016 - 2:10 | |
| Sid l’embrasse tendrement sur la tempe, ce qui la fait frissonner. Sa présence à elle seule fait du bien à la jeune femme. Elle pourrait rester coller contre lui pendant des heures, qu’elle pourrait s’en satisfaire et ce, même si leur position actuelle n’est pas des plus confortable. Ils sont un peu tordu l’un par-dessus l’autre dans un angle très peu naturel, mais la blonde s’en fou complètement. Elle a simplement envie de se perdre dans le son de la respiration de son beau tatoué et de digérer doucement les émotions qu’elle vient de vivre. Parce que des émotions, elle en a vécu énormément en regardant le dessin du garçon. Un peu comme s’il avait réussi, en quelques coup de crayon, à étaler l’incarnation de ses peurs. Des peurs qu’elle essai d’affronter et de combattre chaque jour depuis le viol. Elle soupire un grand coup. Puis enfonce sa tête encore plus dans le cou du jeune homme. « De rien. » Il la soulève pour l’installer plus confortablement dans ses bras. La jeune femme ne s’en plaindra certainement pas, parce qu’elle commençait à ressentir un certain désagrément dû à la position. Elle s’y blotti puis il lui sourit gentiment. « Mais ce n’est que le début. » Elle hoche la tête. Oui en effet, ce n’est que le début. Le début de la construction de cette œuvre qui ce veut libératrice, parce que c’est bel et bien le but de ce tatouage, marqué le passage de cette étape et l’archiver dans le passé. Le début de sa guérison à elle, car au final, en venant à Brisbane, c’était dans le but de se retrouver et de se reconstruire. De repartir de zéro pour ne pas perdre espoir et arrêter de se battre contre ses propres démons. Et le début de leur histoire à eux, puisque c’est aussi un peu ça. Une histoire dont ils ne connaissent pas le dénouement, mais dont Harley, après seulement une journée ne veut pas ce passé. Elle n’arrive pas à s’imaginer le quitter pour ne plus jamais le revoir. Même que la simple idée de le perdre maintenant, après seulement quelques heures, lui est douloureuse. C’est idiot et elle le sait. Surtout que la jeune femme n’est pas du genre à s’attacher de la sorte, et encore moins aussi facilement et subitement à quelqu’un qu’elle n’a rencontré que la veille.
Ils restent un moment dans les bras l’un de l’autre, simplement à profiter de la présence et de la chaleur qu’ils se procurent mutuellement. Elle se sent incroyablement bien tout contre lui, à ce concentrer seulement sur les battements de son cœur. Elle en oublierait presque les émotions des derniers mois. Ce garçon, il réveille des choses dont elle n’aurait même pas soupçonné l’existence dans son fort intérieur. Il interrompt le fil de sa réflexion avec cette voix qu’elle aime déjà tellement entendre. « Tu sais, je n’ai jamais été aussi content de tomber par hasard sur quelqu’un. » Elle rit doucement. « Moi non plus en fait. » Et c’est une pensée totalement honnête. Jamais elle n’aurait cru qu’une rencontre qui en apparence avait l’air tellement anodine se transformerait en quelque chose d’aussi profond. Parce que c’était quelque chose de commun, de totalement banal à la base. Il lui était littéralement tombé dessus, et avait bien failli la faire s’étaler de tout son long sur le plancher. Sid trace doucement des cercles dans le dos de la blonde. Elle profite de se contact tendre, tout en continuant à réfléchir à leur rencontre. Au final, du moment ou il lui avait demandé si c’était elle, plus rien n’avait été normal. Da l’entrevue à la séance de tatouage, leur souper, la soirée pleine de tension, leur partie de jambe en l’air raté, les confidences jusqu’à la douche, et à son appartement à elle pour en arriver dans le salon de Sid. Rien de tout ça n’était classique et elle a la ferme conviction que leur relation ne le sera pas. Mais au plus profond de son être, elle croit et espère qu’eux deux, ça peut faire quelque chose de beau et de vrai. « Tu crois qu’on se serait rencontrés un jour si on avait manqué notre coup hier? Ou alors c’était ce moment ou jamais et on a été assez chanceux pour que ça fonctionne? » Elle se relève pour le regarder dans les yeux. La jeune femme ne sait pas trop quoi répondre, parce qu’elle n’a jamais su sur quel pied danser : croire aux coïncidences et au hasard ou se dire que c’est le destin. Elle a toujours cru que chaque chose arrivait pour quelque chose, et qu’elle avait pour mission de faire grandir la personne qui les vivait, mais depuis le viol, c’était une certitude qui avait été ébranlé. Parce qu’elle avait toujours cru que la vie en valait la peine. Que chaque expérience, chaque moment, chaque instant avait lieu d’être, mais depuis cette nuit terrible, elle avait changé d’idée. Par contre, depuis sa rencontre avec Sid, elle n’est plus certaine de rien. Il a réussi à chambouler un million de choses, autant dans son cœur que dans sa tête. « Honnêtement, je n'en sais rien. Mais je crois que je préfère ne pas trop me poser de question et profiter de toi. Que ce soit le hasard ou bien le destin, je suis simplement heureuse que maintenant, et pour longtemps je l’espère, tu sois dans ma vie. » Parce qu’au final, ça n’a aucune importance, peu importe que se soit l’un ou l’autre, à cet instant, il est avec elle. Peut-être que s’ils n’avaient pas trouvé le dessin ils ne se seraient jamais rencontré. Peut-être aussi que ce serait simplement arrivé autrement. Mais au fond, qu’est-ce que ça peu bien changer ? Maintenant qu’il est là, la jeune femme n’a pas l’intention de le laisser filer. Et ce, même si tout autour de Sid la trouble et l’ébranle au plus haut point. Elle ne sait pas à quoi s’attendre. Elle ne sait pas comment se préparer au futur. Mais elle sait qu’elle a envie de le partager avec lui à ses côtés. Puis, sans attendre une seconde de plus, elle se penche pour l’embrasser. Pour que dans se doux baiser, il ressente tout ce qu’elle ressent pour lui, par rapport à lui, pour ce qu’il a fait pour elle. Elle ne sait pas comment s’exprimer. Elle ne sait pas les mots qu’elle doit utiliser, elle ne saurait même pas mettre en parole ce qui se trame dans son cœur. Mais elle est certaine d’une chose, c’est qu’elle le veut près d’elle encore et encore.
Dernière édition par Harley Sheppard le Jeu 9 Juin 2016 - 23:33, édité 1 fois |
| | | Sid Bauerle tatoueur au coeur tendre ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170 TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old. RPs TERMINÉS : aisling #1 | #2 | f.b #2 | #3 | #4 | fb #1 | email #1 | #5 | #6 | #7 | #8 | #9 | #10 | #11 | #12 | #13 • #15 • archie • auden • eiji • caro • harley #1 | #2 | #3 • harvey #1 | #2 | #3 • jo • jo | lily • joey • lily • min-kyung #1 • phoenix #1 • #2 • #3 • zelda AVATAR : andy biersack ♥ CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage) INSCRIT LE : 01/03/2016 | (#)Mar 7 Juin 2016 - 6:11 | |
| t'aimer, c'est apprendre à tomber harley & sid Sid est un peu surpris lorsque la jeune femme se redresse dans ses bras. Entraîné par l’atmosphère détendue et par le calme qui l’envahit immanquablement dès qu’il serre Harley contre lui, il a parlé sans vraiment s’en rendre compte. Ce n’est pas la première fois que cette question lui traverse l’esprit depuis la veille, mais c’est la première fois qu’il la pose à voix haute et il n’avait même pas vraiment l’intention de le faire. Les mots sont juste tombés de sa bouche sans qu’il ne pense à les arrêter. Normalement, il serait embarrassé par cet excès de sentimentalité, mais, dans les iris bleus qui se sont accrochés aux siens, il peut voir que la jeune femme réfléchit sérieusement à la question et, curieux, il essaie d’anticiper sa réponse. Le problème, c’est qu’il ne sait pas vraiment quoi en penser lui-même. Ces histoires de destin, il les a toujours prises pour des conneries. C’est vrai : on ne naît pas avec sa vie toute tracée devant soi. Ce serait complètement absurde, non? Après tout, le propre de l’humanité, c’est justement le libre-arbitre qui permet à tout un chacun de modeler son existence selon ses rêves et ses envies. Sceptique endurci, le tatoueur ne croit qu’à ses propres choix et à leurs conséquences. Et, lorsqu’il rencontre l’un de ces évènements étranges que certains mettent promptement sur le dos du destin, Sid, lui, n’y voit que des coïncidences, de petits hasards qui s’organisent comme autant de pièces huilées d’un moteur pour former une situation extraordinaire. Le problème, c’est qu’Harley est venue complètement chambouler tout ce qu’il tenait pour acquis, tout ce qu’il croyait avoir compris. Selon toute logique, leur rencontre est le fruit d’un pur hasard, le genre de ceux qui ne se produisent qu’une fois ou deux dans une vie. Si c’est le cas, comme Sid devrait le croire, eh bien, il peut affirmer avec certitude qu’il est l’un des hommes les plus veinards de la planète parce que cette rencontre était leur seule chance.
Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à ignorer la petite voix surgie de nulle part qui lui souffle qu’en fait, c’est bien trop gros pour être une simple coïncidence. Mais alors, quels choix cette conclusion lui laisse-t-elle? En un mot comme en cent : le destin, ou une quelconque autre puissance supérieure qui a tracé le chemin de leur vie. Cela signifie-t-il qu’ils sont faits l’un pour l’autre, comme de véritables âmes sœurs qui ont eu le bonheur de se trouver? S’ils s’étaient manqués, ils auraient sûrement fini par se trouver, mais dans combien de temps? Qui sait combien de temps ils auraient perdu à naviguer à l’aveuglette sur cette immense planète, comme deux compas déréglés qui cherchent l’autre au lieu de chercher le nord? En imaginant toutes ces heures de bonheur gaspillées, Sid a juste envie de serrer sa belle un peu plus fort contre lui, comme pour l’empêcher de s’échapper.
À force de trop tourner et retourner cette énigme dans son esprit, il sent un début de migraine poindre. Il force ses pensées tourbillonnantes à s’arrêter. Ça ne sert à rien de se concentrer là-dessus au fond, ce n’est pas comme s’il pouvait faire une découverte fulgurante en ressassant encore et encore la même idée. « Honnêtement, je n'en sais rien. Mais je crois que je préfère ne pas trop me poser de question et profiter de toi. Que ce soit le hasard ou bien le destin, je suis simplement heureuse que maintenant, et pour longtemps je l’espère, tu sois dans ma vie. » Elle non plus n’a pas trouvé de réponse absolue à la question impossible, mais sa conclusion lui semble étonnamment juste. La blonde se penche doucement pour poser ses lèvres sur celles de Sid, qui répond avec enthousiasme. Le baiser est tendre, affectueux, comme si elle voulait lui communiquer quelque chose. Et il comprend, il comprend, même s’il n’arriverait pas à mettre des mots sur ce qu’il comprend exactement. « T’as raison, je me pose trop de questions. Mais je te jure, je n’aurais jamais fait ça avant. » Avant toi. Même s’il n’a pas dit ces mots, il a l’impression qu’ils flottent dans l’air autour d’eux, aussi évidents que le nez au milieu de la figure. « À cause de toi, j’suis en train de devenir l’un de ces rêveurs idiots qui m’ont toujours énervé. » Il blague, mais seulement à moitié. C’est vrai qu’il n’a jamais pu s’empêcher de lever les yeux au ciel à chaque fois qu’il croisait l’un de ces imbéciles trop sentimentaux qui se promènent, un sourire niais collé aux lèvres et des cœurs plein les yeux. L’ennui, c’est qu’il aurait presque – presque – envie de les imiter et d’aller traîner son bonheur dans les rues de Brisbane. À son grand dam, il est bien forcé de reconnaître qu'au fond, il ne comprenait juste pas ce que ces imbéciles heureux ressentaient, il n'avait jamais vécu cette flamme vorace qui n'accepte pas qu'on l'ignore. « Moi aussi, j’espère que tu resteras dans ma vie pour longtemps. Et j’espère que, si l’envie te reprend d’aller explorer un coin perdu de la planète, tu m’amèneras avec toi. » Cette fois, il est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Ce serait difficile de laisser sa vie en arrière pour une longue période de temps, mais il est convaincu que ce serait encore plus pénible de vivre à des milliers de kilomètres d’elle. Sauf que ça, il ne le dit pas, parce que c’est encore trop tôt pour le faire et parce que ça le pousse vers un autre questionnement dont il n’a pas encore envie de connaître la réponse. Pas tout de suite. « J’ai une idée pour l’autre moitié du tatouage. Elle est encore trop floue pour que je la dessine, mais je crois qu’elle a du potentiel. » Il se tait l’espace d’un instant pour mieux se concentrer sur l’esquisse qui apparaît tranquillement sur l'écran de ses yeux. « Je vois la silhouette d’une femme en robe de bal qui tend la main pour accepter d’aller danser. Elle a le visage tourné, donc on ne distingue pas ses traits, mais sa posture la trahit : elle ne veut pas être là. Dans l’autre main, elle tient une arme… un couteau? » Le plus difficile du dessin, ce qui lui pose problème, c’est l’ambigüité qu’il recherche dans la silhouette, comme si elle-même n’arrive pas à décider si elle ira valser ou si elle plantera son arme dans le cœur de l’autre. |
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| | | | (#)Ven 10 Juin 2016 - 2:37 | |
| Le jeune homme répond à son baiser avec enthousiasme. Elle sent qu’il comprend, qu’il comprend tout ce qu’elle essai de lui transmettre sans pouvoir mettre des paroles sur ces sentiments. À bien y réfléchir, probablement que lui non plus ne saurait l’exprimer. Comment expliquer quelque chose d’aussi puissant, incongrue et exceptionnel ? Quels mots seraient assez clairs, assez véridiques, assez grands et assez précis à la fois, pour faire comprendre ce qui ce passe entre eux deux ? Elle l’ignore et l’ignorera encore probablement longtemps. Mais ça n’a aucune importance, car eux, ils se comprennent.
Lorsque leurs lèvres se séparent pour mettre fin au baiser, elle le regarde une seconde puis pose son front contre le sien. Elle n’a pas envie de se séparer de lui et de mettre une distance, aussi minime puisse-t-elle être entre le corps de son tatoué et le sien. « T’as raison, je me pose trop de questions. Mais je te jure, je n’aurais jamais fait ça avant. » Elle sourit, parce que elle non plus elle n’aurait jamais fait ou agis comme ça avant lui. C’était une première, quoiqu’à peu près tout ce qui ce passe entre elle et Sid se trouve à être une première pour la blonde. La jeune femme n’a pas le temps de répondre quelque chose. Même pas un petit moi non plus, que son jeune homme enchaîne avec un commentaire à la Sid, pour désamorcer ce genre de moment. « À cause de toi, j’suis en train de devenir l’un de ces rêveurs idiots qui m’ont toujours énervé. » La blonde a beau s’en attendre, elle rigole quand même. Il l’a fait rire à chaque fois. C’est inévitable, mais bon elle ne peut pas dire qu’elle est mieux que lui. Elle non plus n’est pas trop à l’aise avec les moments pleins d’émotions, mais à la différence de Sid, elle a trouvé d’autre moyen pour désamorcer la chose. Et puis, au final, le jeune homme n’a pas totalement tord. Elle non plus n’a jamais compris les gens qui ont un sourire niait sur le visage parce qu’ils sont amoureux. Mais depuis que ce garçon est entré, assez brutalement, dans sa vie, elle est exactement comme ça, à sourire comme une idiote simplement en pensant à lui.
Les deux jeunes gens restent un moment ainsi, l’un contre l’autre. C’est fou à quel point la simple présence de son tatoué peut la satisfaire. Elle se sent bien dans ses bras. Un peu plus en vie même et ce sentir en vie c’est merveilleux. Sa tête est posée sur la poitrine du garçon et elle reste là. Lorsqu’il prend la parole sa voix résonne dans les oreilles de la blonde. « Moi aussi, j’espère que tu resteras dans ma vie pour longtemps. Et j’espère que, si l’envie te reprend d’aller explorer un coin perdu de la planète, tu m’amèneras avec toi. » Elle ne s’attendait pas à une suite. Mais elle ne peut s’empêcher de sourire dans le torse du jeune homme. Elle ne compte pas repartir tout de suite, convaincu qui lui reste encore beaucoup à découvrir et à vivre à Brisbane (et son frère lui avait beaucoup trop manqué durant les dernières années pour qu’elle l’abandonne aussi rapidement après l’avoir retrouvé), mais même si elle ressent le besoin de partir, elle aurait tout fait pour l’amener avec elle. Parce qu’elle sait déjà au plus profond de son cœur qu’il lui manquerait énormément. Elle relève la tête et lui sourit gentiment. « Je n’ai pas l’intention de repartir tout de suite, mais promis, je te fais une place dans mes valises. » Elle lui fait un petit clin d’œil, puis enchaîne. « En plus je suis convaincue que tu serais fasciné par la beauté du monde. » Elle le pense réellement. Il est un peu comme elle, à observer et capturer au travers de ses œuvres l’essence même d’une personne ou d’un endroit. Le monde, malgré toutes les merdes qu’on peut rencontrer reste un endroit magnifique qui offre un millions de possibilité à celui qui sait regarder. Elle se penche et l’embrasse doucement à la commissure de ses lèvres. « Et puis, si je partais maintenant, ou même dans quelques semaines, ou quelques mois, tu me manquerais. » Elle pose sa main sur la joue du garçon tout en le regardant dans les yeux. « Et je n’ai pas envie de m’ennuyer de toi. » C’était tellement honnête et ça venait du cœur. Ce n’est pas du tout son genre de dire des trucs comme ça. Mais c’était sorti tout seul.
Elle retire sa main doucement et réalise ce qu’elle vient de dire et devient rouge comme une pivoine. Elle reprend sa position initiale, la tête sur le torse du jeune homme. Elle l’a fait parce qu’elle le voulait, mais aussi et surtout pour cacher la rougeur de ses joues. Joues qui deviennent rouges dès l’instant ou une émotion ou une sensation un peu plus intense pointe le bout de son nez. Une fois la couleur de son visage revenu aussi blanc qu’à l’habitude, elle se relève un peu reprend une position plus classique lorsqu’on se trouve sur un canapé puis elle reprend des ses mains le cahier pour observer une fois encore le croquis. La surprise et les émotions passées, elle l’analyse plus en détail. Absorbant chaque trait du croquis que le jeune homme à fait pour elle. La voix du jeune homme interrompt sa contemplation. « J’ai une idée pour l’autre moitié du tatouage. Elle est encore trop floue pour que je la dessine, mais je crois qu’elle a du potentiel. » Elle relève la tête de sur le carnet et observe Sid, curieuse d’entendre la suite. Il prend son temps, probablement pour mieux visualisé son idée avant de la divulguer à la blonde. « Je vois la silhouette d’une femme en robe de bal qui tend la main pour accepter d’aller danser. Elle a le visage tourné, donc on ne distingue pas ses traits, mais sa posture la trahit : elle ne veut pas être là. Dans l’autre main, elle tient une arme… un couteau? » Harley hoche la tête, tout en réfléchissant à l’idée que lui proposait le tatoueur. Elle voit exactement ce qu’il veut faire et ça lui plait. Ça lui plait parce que la femme ne veut pas réellement succomber, même si elle est là. Elle en a eu l’idée, puisqu’elle est là, devant lui, hésitant à tendre la main pour le rejoindre dans une danse macabre, mais elle n’est pas certaine de vouloir, même qu’elle hésite aussi entre l’affronter directement. Le tuer. Le détruire. C’est exactement ça, le combat d’Harley. S’enfuir ? Rester ? Entrer dans la danse ? Ou affronter ? Elle sourit doucement à Sid. « J’adore ton idée, c’est exactement ce que je ressens. Pour le couteau, je verrais bien une dague sertie de joyaux. » Elle voit la dague. Parce qu’un simple couteau, c’est banal et l’homme ne mérite pas quelque chose de banal. « En tout cas, j’adore réellement ton idée. » Elle se gratte un peu la nuque, avant de soupirer. « Et bon, j’espère que tu es près à m’entendre chigner, parce que je sens que ça va faire mal. » Les côtes c’est un endroit sensible déjà à la base, alors la blonde est certaine que ça va lui faire mal et ce même si elle a une bonne endurance à la douleur. Mais comme elle y tient, elle est prête à souffrir pour l’avoir. Elle le veut pour marquer cet événement puis pouvoir reprendre à zéro et laisser toute cette histoire derrière elle. « Et au final, comme je te fais confiance j’ai hâte de voir. » Elle lui fait confiance, oui pour le tatouage, mais pour te le reste. Sinon elle ne serait pas là à cet instant. Elle a confiance en lui, bien plus que ce qu’elle n’oserait se l’avouer, parce que ça voudrait dire plus. Et c’est un plus qu’elle n’est clairement pas encore prête à assumer.
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| | | Sid Bauerle tatoueur au coeur tendre ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170 TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old. RPs TERMINÉS : aisling #1 | #2 | f.b #2 | #3 | #4 | fb #1 | email #1 | #5 | #6 | #7 | #8 | #9 | #10 | #11 | #12 | #13 • #15 • archie • auden • eiji • caro • harley #1 | #2 | #3 • harvey #1 | #2 | #3 • jo • jo | lily • joey • lily • min-kyung #1 • phoenix #1 • #2 • #3 • zelda AVATAR : andy biersack ♥ CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage) INSCRIT LE : 01/03/2016 | (#)Mar 14 Juin 2016 - 6:38 | |
| t'aimer, c'est apprendre à tomber harley & sid Il sourit à l’idée qu’elle le traîne dans ses valises et songe qu’elles ont intérêt à être énormes s’il devait effectivement y passer le voyage. « En plus je suis convaincue que tu serais fasciné par la beauté du monde. » Elle le dit comme si c’était une évidence, une certitude. Sid repense aux albums qu’il a feuilletés et à leurs centaines de photos qui, l’espace d’un instant, l’ont transporté dans ces contrées situées à des milliers de kilomètres de l’Australie qu’il rêve d’explorer un jour. Il aurait pu continuer à étudier ces images pendant des heures sans se lasser, en y découvrant toujours une ride de plus sur un visage, un insecte qui se pavane sans gêne sur une feuille, une ombre dissimulée dans un sourire, un souvenir qui hante un regard… L’humanité et ses millions de facettes, à la fois si différentes et si semblables, l’ont toujours fasciné. Sans même avoir vraiment mis le pied ailleurs, il sait qu’Harley a raison et qu’il adorerait voir de ses propres yeux toutes les merveilles que le monde a à offrir. Et, s’il pouvait le faire en sa compagnie à elle, rien ne pourrait miner son enthousiasme, pas même un inconfortable voyage en valise. « Et puis, si je partais maintenant, ou même dans quelques semaines, ou quelques mois, tu me manquerais. » Ses prunelles bleues plongent dans celles de Sid et, dans son regard, il lit une sincérité tellement limpide qu’elle en est presque brutale. « Et je n’ai pas envie de m’ennuyer de toi. » Son cœur se débat dans sa poitrine, comme s’il essayait de se sortir de la vague de tendresse qui l’a envahi. Harley, elle, rougit violemment, comme si elle n’attendait pas à partager une telle confession. Pour une fois, il décide de se taire et de juste accepter les émotions sans essayer de les dissiper. En fait, il est simplement reconnaissant que tout ce qu’il ressent, la blonde le ressent aussi… Ça aurait été trop pénible de vivre tout ça sans pouvoir le partager avec elle.
Au bout d’un moment suffisamment long pour que les joues de la jeune femme reprennent une couleur normale, elle se redresse et s’éloigne, au grand déplaisir de Sid qui retient de justesse un grognement de mécontentement. Les bras vides, il l’observe quand elle attrape le cahier, curieux de voir sa réaction maintenant que le choc est passé. Pendant qu’elle parcourt la page du regard, il lui expose son idée. Juste d’en parler, il sent sa main qui tressaute, habitée de l’envie de dessiner, même si ce n’est pas encore le moment de le faire. Tout en parlant, il devine l’intérêt d’Harley, tellement marqué qu’il en est presque tangible. Une fois qu’il a terminé de parler, elle hoche la tête et retourne scruter le dessin qu’elle tient entre ses mains avec attention. Il devine qu’elle essaie de se représenter ce qu’il a lui décrit. Il la laisse faire, curieux de connaître son opinion, mais tout de même un peu anxieux à l’idée que ça ne lui plaise pas. Jusqu’à maintenant, il a réussi à mettre ses émotions en image – est-ce grâce à leur étrange connexion? –, mais il préfère se préparer au pire. « J’adore ton idée, c’est exactement ce que je ressens. Pour le couteau, je verrais bien une dague sertie de joyaux. » Il hoche distraitement la tête, déjà occupé à imaginer l’arme en question. Il la voit déjà, avec son métal travaillé orné de pierres précieuses et sa lame pointue, tranchante. « Et moi j’adore la tienne. Il manquait quelque chose à mon dessin, même dans ma tête. C’était l’arme qui était trop simple. La dague, c’est parfait. » Emballé, il attrape un carnet qui s’était glissé dans la pile de magazines et se met à esquisser les grandes lignes de l’arme pour immortaliser la première image qui lui est apparue. Trop concentré sur son travail, il lui faut un moment pour se rendre compte qu’elle a parlé et pour comprendre ce qu’elle a dit. « Hmm? » Il lève les yeux de sa feuille et hoche la tête. « Ça ne sera pas agréable du tout, c’est clair, surtout vu la taille du tatouage… » Étant donné tous les détails qu’il imagine déjà dans la composition, l’œuvre devra forcément couvrir presque tout le flanc de la jeune femme pour permettre à Sid de tout inclure. « Mais on va aller à ton rythme et si tu chignes trop, on arrêtera. » De toute façon, il a toujours eu une facilité à sentir quand son client a vraiment atteint son plafond de tolérance et il n’a jamais été aussi connecté avec qui ce soit. Tout devrait donc se passer comme sur des roulettes avec Harley, qu’il parvient à décoder sans même vraiment essayer de le faire. « Et au final, comme je te fais confiance j’ai hâte de voir. » Touché par ces paroles, il se penche pour lui voler un baiser. « Ça compte beaucoup pour moi que tu me fasses confiance à ce point. »
La sonnerie du téléphone de Sid retentit dans la pièce comme un coup de feu et il s’empresse de répondre pour faire taire la cacophonie. Dans le combiné, la voix aigüe d’une Caroline en furie l’accueille. Par réflexe, il éloigne l’appareil de son oreille en grimaçant. Les sourcils froncés, il suit tant bien que mal l’avalanche de mots qu’elle déverse dans son pauvre tympan jusqu’à finalement comprendre ce qu’elle lui raconte. Il lui faut trois tentatives pour réussir à placer un mot dans la conversation. « Caro, je me souviens qu’on mange ensemble ce soir, mais c’est juste à 18h, non? » À l’autre bout du fil, la voix se remet à piailler. « Hein, quoi? » Étonné, il jette un coup d’œil à l’horloge et hausse les sourcils lorsqu’il se rend compte que les aiguilles affichent 18h15. « Merde, j’ai pas vu l’heure passer, j’suis désolé. » Soupir exaspéré de la part de Caroline. Sid, lui profite du fait qu’elle ne peut pas le voir et lève les yeux au ciel. « Ok, ok, j’arrive. J’suis là dans quarante minutes max. C’est ça, à tantôt. » Il offre un sourire contrit à Harley et passe une main lasse sur son visage. Trop pris parce tout ce qui s’est passé, il a complètement oublié le souper auquel Caro l’a invité la veille. (En fait, c’est justement à cause de ce texto que le tatoueur s’est arrêté dans ce coin de la salle et c’est en relevant les yeux qu’il a aperçu le fameux dessin. Amusé, il songe qu’il devra vraiment embrasser sa sœur pour la remercier, même si elle ne comprendra assurément rien.) « C’était ma sœur. Je suis désolé, il faut que je parte. J’ai complètement oublié qu’on devait se rencontrer à 18h au resto. Veux-tu que je te ramène chez toi? » |
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