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Adriel & Charlie
« Est-ce que vous désirez un café ? » Je relevais les yeux vers la secrétaire qui s’était approchée de moi. « Non merci. » répondis-je dans un demi-sourire. « Monsieur West ne devrait plus tarder, sa réunion doit se terminer d’un instant à l’autre. » ajoutait-elle en retournant derrière son bureau. Je pianotais distraitement sur l’accoudoir de la chaise sur laquelle j’étais installé. J’observais sans vraiment y porter attention le tableau qui se trouvait accroché sur le mur en face de moi. Qui aurait pu croire qu’une partie de paint-ball apocalyptique dans un parc d’attraction aurait pu m’offrir une telle opportunité pour ma future carrière de journaliste ? Personne sans aucun doute. Pourtant après avoir passé près de quatre heures à échapper à une horde de zombies en compagnie d’Adriel West, j’avais eu l’occasion d’obtenir de lui qu’il m’accorde un peu de son temps pour que je puisse l’interviewer et récolter son témoignage sur sa réussite professionnelle. De cet interview, je comptais bien entendu rédiger un article sur le succès de son entreprise et les secrets de sa réussite. Article qui j’espérais serait publié dans un quotidien de Brisbane, si celui-ci parvenait à être sélectionné. Je n’étais pas spécialement angoissé, bien que je me rendais compte du tremplin que pourrait être cet article si je parvenais à le faire publier. Après avoir vu Adriel tenter d’échapper à une horde zombie, je me disais qu’il y avait peu de chances que nos rapports ne soient pas en bons termes bien au contraire. « Monsieur Hazard-Perry ? » m’interpellait aussitôt la secrétaire en raccrochant le téléphone et en se levant pour venir à ma rencontre « Monsieur West est prêt à vous recevoir. Suivez-moi » Je me redressais rapidement et lui emboitait le pas sans tarder. Elle ouvrit la porte du bureau d’Adriel après avoir légèrement toqué. « Monsieur Hazard-Perry, pour l’interview » glissait la secrétaire l’attention de son patron avant de disparaître. « Bonjour Monsieur West » dis-je en m’avançant dans le bureau de celui-ci. Je finissais par m’installer sur le fauteuil qui se trouvait face au bureau et qu’Adriel m’indiquait d’un léger signe de la main. « Comme je vous l’avais dit la dernière fois où nous nous sommes vus, je souhaiterai vous poser quelques questions pour écrire un article sur votre entreprise et sa réussite. Si vous acceptez bien entendu de me livrer vos secrets » dis-je en souriant en coin. C’était assez étrange de retrouver Adriel dans un tel contexte, à devoir le vouvoyez alors que nous avions combattu côte à côte les zombies dans ce parc d’attraction post-apocalyptique. Je le voyais encore dégommer plusieurs zombies d’affilé alors qu’il se trouvait aujourd’hui, impeccablement bien habillé dans son costume derrière un véritable bureau de ministre à gérer une entreprise florissante.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Sam 17 Juin - 12:15, édité 1 fois
Cette réunion n'en finissait plus. Personne n'était d'accord sur quoi que ce soit et personne ne voulait faire de concession. Tout ceci n'était pas du goût d'Adriel. Il n'avait pas pour habitude de voir ses collaborateurs se battre comme des chiffonniers. Ils avaient tous passé l'âge de jouer à ça et ils valaient tous mieux que ça. Il ne disait d'ailleurs plus rien et était assis au bout de la table à regarder son téléphone, pendant que deux collaborateurs se disputaient une campagne de publicité. Il était en retard pour son rendez-vous et ça, ça lui plaisait encore moins. Il ne comptait pas laisser traîner ça plus longtemps et décida donc de couper court à la réunion puisque de toute façon aucun arrangement ne serait trouvé aujourd'hui. Il fallait donc non seulement mettre fin à la réunion, mais la reprogrammer. "Bon Messieurs !" Lança t-il sur un ton légèrement agacé qui ne manqua pas de faire revenir le silence dans la salle. "Ca va pas être possible aujourd'hui donc on va en rester là. On doit travailler ensemble et pas se bagarrer tels des enfants. Donc on se retrouve la semaine prochaine, même jour, même heure et j'attend de vous des compromis. Il est hors de question que ce qui s'est passé aujourd'hui se reproduise." Ajouta t-il avant de se lever et de récupérer ses papiers sur la table. "Sur ce, bonne journée à vous." Lança t-il poliment en sortant de la salle. Il se dépêcha de rejoindre son bureau. Rangea rapidement ses dossiers et appela sa secrétaire. "Hey Bonnie ! Tu peux m'envoyer M. Hazard-Perry s'il te plaît ? Merci." Avant de se diriger vers l'entrée de son bureau pour accueillir le jeune homme. "Bonjour Charlie !" Lui répondit-il. Il ne savait pas si le jeune homme avait utilisé son nom de famille parce qu'il n'avait pas envie de l'appeler par son prénom ou si c'était par simple politesse. Le contexte dans lequel ils se voyaient aujourd'hui étant légèrement différent du contexte dans lequel ils se sont rencontrés. Quoi que, une attaque de zombies a très certainement des points communs avec une grande entreprise, mais tout de même, cela reste assez éloigné. Il lui indique le fauteuil juste en face de son bureau pour qu'il prenne place et va ensuite s'asseoir à son tour. "je t'en pries, appelle moi Adriel par contre et tu n'as pas besoin de me vouvoyer non plus." Dit-il gentiment. "Après ce qu'on a vécu, ce serait le comble" ajoute t-il en plaisantant. Après tout ils avaient combattu ensemble. Certes de faux zombies dans un parc d'attraction, mais quand même ça rapproche, rien ne sert de repartir sur des bases formelles après ça. "A part ça, ma proposition tient toujours. Ca va sans dire. Je répondrai à tes questions du mieux que je peux. Tu veux commencer par quoi ?"
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Adriel & Charlie
Je devais avouer que je ne savais pas trop sur quel pied danser et sur quel ton m’adresser à Adriel. Certes nous avions partagé quatre heures dans une arène remplie de zombies en tentant de sauver notre peau à tous, mais je ne connaissais pas Adriel dans la vraie vie. Je n’avais pas la moindre idée de la façon dont il faisait la distinction entre le boulot et la vie privée et moi-même, je ne savais pas s’il me considérait comme une connaissance de sa sphère privée ou une connaissance liée au travail. J’avais donc choisi d’opter pour un ton formel, le vouvoiement et j’avais également choisi de l’appeler par son nom de famille. Je me doutais bien que si cela lui paraissait aussi ridicule et étrange qu’à moi, il finirait bien vite par me le signaler, après tout du peu que j’avais pu m’en apercevoir au cours de notre partie de paint-ball, Adriel n’était pas le genre à y a aller par 4 chemins pour dire ce qu’il pensait. « Bonjour Charlie ! » m’avait-il aussitôt salué. Evidemment, je m’étais dit que c’était un signe qui montrait qu’il ne ferait pas comme si nous ne nous connaissions pas avant. En revanche j’avais choisi de continuer sur un registre formel tant qu’il ne manifesterait pas clairement son désir de me voir lui parler comme nous le faisions dans ce parc d’attraction. « Je t'en pries, appelle moi Adriel par contre et tu n'as pas besoin de me vouvoyer non plus. Après ce qu'on a vécu, ce serait le comble. » dit-il sur le ton de la plaisanterie. Je riais alors un peu, soulagé qu’il propose qu’on continue comme on avait l’habitude de nous parler au sein de l’attraction « Je t’avoue que j’osais pas te tutoyer pour ne pas te froisser, mais je serai bien plus à l’aise maintenant. C’était assez perturbant de te parler de façon aussi formelle après tout ce qu’il s’est passé là-bas. » avouais-je avec un sourire en coin amusé. « A part ça, ma proposition tient toujours. Ca va sans dire. Je répondrai à tes questions du mieux que je peux. Tu veux commencer par quoi ? » enchaînait-il. Pendant ce temps, j’avais sorti mon téléphone pour enregistrer notre échange au cas où je ne parviendrais pas tout à prendre en note sur l’instant. « Alors, j’aurai aimé que pour commencer tu me parles un peu de toi. Tu as grandi à Brisbane n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu as suivi comme études, formations, etc ? » J’avais une idée très précise de ce que je voulais faire pour mon article. J’avais bien entendu pris le temps de faire quelques recherches à propos d’Adriel et de son entreprise. Mais je voulais surtout avoir son point de vue à lui, la façon dont il expliquait lui-même sa réussite professionnelle et la réussite de cette entreprise qu’il tenait de son père. Bien que je m’adressais à Adriel avec une certaine décontraction, on sentait clairement que lorsqu’il s’agissait de l’article, j’étais très concentré et professionnel.
Adriel ne peut s'empêcher de penser que le jeune homme en face de lui a déjà tout compris au métier de journaliste, même s'il n'est encore qu'étudiant. Il fait preuve de bien plus de politesse et de savoir vivre que certains autres journalistes bien qualifiés qu'ils avaient pu côtoyer par le passé. D'ailleurs, c'était peut-être ça la différence entre Charlie et ses journalistes dans le métier depuis des lustres. Ils ont très certainement pris une sorte de confiance en eux un peu trop imposante avec leurs années d'expérience. En oubliant très souvent les règles de base. Nombre de fois avait-il été confronté à des journalistes qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam qui n'avaient pas hésité une seule seconde à le tutoyer, l'appeler par son prénom et il en passe, parce que ça ferait plus chaleureux pour leur article. Il n'était pas d'accord sur ce point-là et ça avait le don de le faire grincer des dents. Charlie est tout l'inverse. Ils se connaissent, certes ils ne sont pas de vieux amis qui se connaissent depuis toujours, mais ils se connaissent et se tutoyaient la dernière fois qu'ils se sont vus. En revanche, par politesse, le jeune homme l'avait vouvoyé, alors certes Adriel n'en voyait pas l'intérêt, mais il appréciait le professionnalisme. "Oh non, t'en fais pas pour ça." Répondit-il au jeune homme qui lui offrait une explication au pourquoi il n'avait pas vraiment osé le tutoyer dès le début. "Je t'avoue que ça aurait été aussi légèrement perturbant pour moi, même si je vouvoie des gens tous les jours, en général quand je reçois des personnes que je connais, le tutoiement est de mise." Il vit Charlie sortir son téléphone, très certainement pour enregistrer leur échange afin de pouvoir rapporter au mieux ses propos une fois qu'il rédigera son article. Il lui pose ensuite sa première question. "C'est ça, je suis né à Brisbane. J'ai fait toute ma scolarité jusqu'à la fin du lycée. Ensuite, je suis parti à Sydney pour faire des études de commerce et d'entrepreneuriat avant de revenir à Brisbane et de commencer à travailler dans l'entreprise au côté de mon père." répond-il. Il marque une courte de pause avant d'ajouter "J'ai conscience d'avoir eu un avantage considérable comparé à certains. Je veux dire que à peine j'avais mis les pieds à la fac que j'avais déjà mon avenir tout tracé, j'ai pas eu à me battre pour trouver un emploi, ma place m'attendait bien au chaud." Il était honnête et n'avait jamais caché le fait qu'il n'avait jamais eu à bataillé pour quoi que ce soit, envoyer des CVs et des lettres de motivation, c'était quelque chose de totalement inconnu pour lui.
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Adriel & Charlie
Maintenant qu’Adriel m’avait autorisé à le tutoyer, que j’avais de nouveau repris un peu mes marques vis-à-vis de lui et que je savais qu’il ne comptait pas faire comme si nous ne nous connaissions pas, je me sentais beaucoup plus à l’aise pour mener ma petite interview. Bien entendu, j’avais en moi cette petite appréhension, celle qui me poussait à vouloir bien faire et à réussir cette interview, mais je me sentais bien plus en possession de mes moyens, ce qui me permettrait pleinement de mener à bien mes objectifs. « Oh non, t'en fais pas pour ça. Je t'avoue que ça aurait été aussi légèrement perturbant pour moi, même si je vouvoie des gens tous les jours, en général quand je reçois des personnes que je connais, le tutoiement est de mise. » avouait aussitôt Adriel, ce qui eut le don de me faire sourire un peu. Si pourtant Adriel venait de me donner l’autorisation de le tutoyer comme je l’avais fait durant notre partie de paint-ball, je n’étais en rien familier avec lui. Bien que je ne prenais pas autant de pincettes avec lui dans l’attraction la semaine dernière et que parfois je m’étais adressée à lui comme si je le connaissais depuis des années, cette complicité avait un peu disparue pour que je puisse mener mon boulot à bien. C’était là, selon moi, la qualité essentielle d’un journaliste : savoir prendre une certaine distance vis-à-vis de ses propres émotions, pour recueillir les propos d’autrui avec un maximum d’objectivité. Surtout qu’actuellement, je ne venais pas du tout dans le but de faire un article dans lequel je donnais mon opinion sur Adriel et la façon dont il gérait son entreprise, mais je voulais plutôt illustrer et retracer les clés de son succès professionnel pour, peut-être, inspirer de jeunes étudiants. J’agissais donc avec un professionnalisme exemplaire, j’étais de toute façon bien trop conscient que tout ceci était une véritable opportunité pour moi et qu’il était temps que je montre ce que j’avais réellement dans le ventre pour espérer réussir à faire du travail de journaliste ma carrière. Aussitôt, je demandais à Adriel de me parler un peu de lui, de son parcours scolaire et de ce qui l’avait amené ici aujourd’hui. « C'est ça, je suis né à Brisbane. J'ai fait toute ma scolarité jusqu'à la fin du lycée. Ensuite, je suis parti à Sydney pour faire des études de commerce et d'entrepreneuriat avant de revenir à Brisbane et de commencer à travailler dans l'entreprise au côté de mon père. » répondait-il. Je profitais d’une petite pause de sa réponse pour gratter sur mon calepin quelques notes. « J'ai conscience d'avoir eu un avantage considérable comparé à certains. Je veux dire que à peine j'avais mis les pieds à la fac que j'avais déjà mon avenir tout tracé, j'ai pas eu à me battre pour trouver un emploi, ma place m'attendait bien au chaud. » avait-il ensuite enchaîné. « A la façon dont tu présentes tout ceci, on dirait que tu as toujours su que tu allais reprendre l’entreprise de ton père. A aucun moment cette idée ne t’a déplu ? N’as-tu jamais envisagé de tracer ta propre voie ? C’est un problème assez courant dans les familles à la tête d’entreprise il me semble » lui demandais-je aussitôt en retour. « D’ailleurs, tu pourrais m’en dire un peu plus concernant l’entreprise familiale ? Son secteur d’activité, les produits ou services que vous proposez ? » lui demandais-je. Bien entendu, une fois encore, je connaissais la majorité de la réponse, mais ce que je voulais c’était avoir véritablement la vision d’Adriel sur sa propre entreprise, c’était d’ailleurs là le fil conducteur de mon interview.
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Charlie avait visé juste. Adriel a toujours su qu'il allait reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Véritable fils à papa depuis son plus jeune âge, son père avait toujours été son modèle et pas une seule seconde il n'avait pensé faire un autre métier que son paternel. Oui bien sûr quand il était vraiment jeune il avait plein d'idées de métiers qu'il voudrait exercer dans le futur. C'était passé par tout et n'importe quoi. Un coup c'était archéologue, un coup c'était pompier et le lendemain c'était autre chose ou les deux en même temps. Comme tout enfant, jamais il ne s'est levé en disant que plus tard il voudrait gérer l'entreprise de la famille. C'est venu bien plus tard. Lorsqu'il s'est plus ou moins éloigné de ses centres d'intérêt d'enfance et qu'il a commencé à ouvrir un peu les yeux sur le monde du travail et le monde en général. Lorsqu'il a commencé à réellement comprendre en quoi le travail de son père consistait. Quand lorsqu'il écrivait la profession de son père sur la feuille d'information pour les professeurs, il comprenait ce que ça voulait dire et comprenait que c'était plus qu'un mot sur un bout de papier. A partir de ce moment-là, il a commencé à vraiment avoir ce but dans la vie. Pour le plus grand plaisir de Monsieur West bien évidemment. "L'idée m'a jamais déplu." Répondit Adriel. "C'était un peu une évidence. J'ai toujours vu mon père comme un modèle et j'ai longtemps admiré ce qu'il faisait et l'image qu'il pouvait renvoyer. Du coup je me suis mis dans l'idée de prendre sa place une fois qu'il arrêterait de travailler et j'ai donc suivi les études nécessaires. C'est pas plus compliqué que ça. Pour ce qui est de tracer ma propre voie." Il s'arrête un instant essayant de chercher ses mots afin de formuler ça aussi bien que possible. "Même si j'ai suivi les traces de mon père j'ai quand même l'impression d'avoir été dans ma propre direction, j'ai pas du tout suivi le même parcours que lui et au final je pense gérer l'entreprise d'une façon plutôt différente de la sienne, ce qui est nécessaire si on veut rester d'actualité en quelques sortes." Finit-il. "Mon frère cadet en revanche n'a jamais pensé une seule seconde à reprendre les rênes de l'entreprise, ni même à y occuper un quelconque poste, bien au contraire moins il a quelque chose à voir avec l'entreprise, mieux il se porte" Dit Adriel avant d'ajouter "Marque peut-être pas ça comme ça dans l'article, il risque de me tuer." en riant légèrement même s'il ne plaisante pas vraiment. Il sait pertinemment que Soren risquerait de ne pas apprécier être mentionné dans un article avec l'entreprise qu'il méprise tant. "Alors, dans l'entreprise on est spécialisé dans l'import / export de produits de luxe, principalement produits textiles et alimentaires. On fait un peu de cosmétiques aussi, mais c'est pas la plus grosse demande. On est l'intermédiaire entre les producteurs et les vendeurs si tu veux. Lorsqu'un client nous demande certains types de produits qu'il souhaiterait vendre, c'est notre job de trouver la marchandise et de lui faire parvenir."
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Adriel & Charlie
J’avais attaqué l’interview, très à l’aise en compagnie d’Adriel, sachant exactement la forme que je voulais donner à cet interview. En dehors de ça, Adriel était très avenant, agréable à écouter et soucieux de bien faire cet interview, ce qui faisait de lui une personne très agréable à questionner. Je demandais à Adriel si reprendre l’entreprise familiale avait toujours fait partie de ses aspirations, si ça avait toujours été une évidence pour lui ou s’il lui était arrivé de vouloir faire autre chose que de suivre les traces de son père. « L'idée m'a jamais déplu. C'était un peu une évidence. J'ai toujours vu mon père comme un modèle et j'ai longtemps admiré ce qu'il faisait et l'image qu'il pouvait renvoyer. Du coup je me suis mis dans l'idée de prendre sa place une fois qu'il arrêterait de travailler et j'ai donc suivi les études nécessaires. C'est pas plus compliqué que ça. Pour ce qui est de tracer ma propre voie. » répondait-il calmement. Je prenais quelques notes sur mon calepin pendant qu’il marquait une pause de son côté, avant de reprendre le cours de sa réponse. « Même si j'ai suivi les traces de mon père j'ai quand même l'impression d'avoir été dans ma propre direction, j'ai pas du tout suivi le même parcours que lui et au final je pense gérer l'entreprise d'une façon plutôt différente de la sienne, ce qui est nécessaire si on veut rester d'actualité en quelques sortes. » ajoutait-il. Il marquait une légère pause avant d’ajouter « Mon frère cadet en revanche n'a jamais pensé une seule seconde à reprendre les rênes de l'entreprise, ni même à y occuper un quelconque poste, bien au contraire moins il a quelque chose à voir avec l'entreprise, mieux il se porte » racontait-il. Et alors que je griffonnais quelques notes, il ajoutait : « Marque peut-être pas ça comme ça dans l'article, il risque de me tuer » disait-il en riant et je me joignais à lui. « Il est du genre susceptible ton frère ? » répliquais-je dans un petit rire. « Et du coup, en quoi ta direction diverge-t-elle de cette de ton père ? J’veux dire, qu’est-ce que tu penses apporter à l’entreprise que ton père n’apportait pas de son temps ? » lui demandais-je ensuite. « Et puis que pensent les employés de l’entreprises, les clients et les éventuels investisseurs de cette nouvelle voie sur laquelle tu as engagé l’entreprise West ? » demandais-je ensuite. Finalement, je posais la question importante concernant le domaine d’activité de l’entreprise. « Alors, dans l'entreprise on est spécialisé dans l'import / export de produits de luxe, principalement produits textiles et alimentaires. On fait un peu de cosmétiques aussi, mais c'est pas la plus grosse demande. On est l'intermédiaire entre les producteurs et les vendeurs si tu veux. Lorsqu'un client nous demande certains types de produits qu'il souhaiterait vendre, c'est notre job de trouver la marchandise et de lui faire parvenir. » expliquait-il. De nouveau je griffonnais rapidement sur mon calepin, relevant cependant régulièrement le regard vers Adriel pour qu’il sente toujours que je l’écoutais réellement. « Ca doit être un domaine plutôt lucratif, et ce malgré les crises économiques non ? »
Lorsque Charlie lui demanda avec un petit rire si son frère était susceptible, Adriel ne pu s'empêcher de se joindre à lui. Susceptible ne serait pas vraiment le mot qu'Adriel emploierait pour décrire son frère. Ce n'est pas de la susceptibilité. Soren n'est pas quelqu'un de susceptible qu'il faut automatiquement caresser dans le sens du poil, même avec Adriel. S'ils s'en tiennent à des sujets relativement neutres, il y a peu de risques que Soren soit froissé par ce que Adriel pourrait dire. C'est plutôt un désir de ne pas être associé à l'entreprise et encore moins sans avoir été mis au courant auparavant. "Disons qu'il ne souhaite pas être associé à l'entreprise, alors, s'il vient à voir que j'ai parlé de lui sans son accord, ça risque de ne pas lui plaire du tout." Répond Adriel en reprenant tout de même son sérieux. Il ne veut pas envenimer la situation avec son frère encore plus qu'elle ne l'est déjà. Bien sûr il n'a aucun moyen de savoir si Soren allait voir cet article, ni même s'il allait le lire et donc s'il était vraiment culotté, il n'aurait aucun soucis à mentionner son frère. Il ne voulait cependant pas abuser. S'ils étaient en de meilleurs termes, peut-être ce serait-il permis de le faire, mais Adriel savait pertinemment qu'il allait avoir des problèmes vue la situation actuelle.
Il prit le temps de réfléchir un petit peu à la question suivante du jeune homme. Ce n'était pas facile pour lui d'expliquer à quelqu'un comment lui gérait la société différemment de son père. Bien sûr le changement n'était pas drastique, les chiens ne font pas des chats et Adriel a tout appris de son père quand celui-ci travaillait encore. Il a pu observer pendant de nombreuses années la façon de travailler de son paternel et s'en ai forcément imprégné. Cela aurait été un pari risqué de tout changer. Après tout, la façon dont son père avait géré l'entreprise jusqu'à sa retraite avait porté ses fruits puisque l'entreprise engrangeait un énorme chiffre d'affaire malgré le fait qu'il ne soit parti de rien au tout début. "Hum .. c'est pas facile à expliquer." Dit-il en cherchant la façon la plus simple de mettre des mots sur sa pensée. "Disons qu'il est de la vieille école, si on peut dire ça comme ça. Il a trouvé un moyen de faire marcher son entreprise à un moment donné dans sa carrière et n'a pas vraiment changé sa façon de faire jusqu'à la fin puisque ça lui avait réussi, il ne voyait pas l'intérêt de voir d'autres horizons et de chercher des nouveautés." Il n'est pas très sûr que ce qu'il raconte soit très clair, il a l'impression qu'il est difficile de résumé tellement certains détails lui paraissent subtiles. "J'espère permettre à l'entreprise d'explorer des choses nouvelles afin de rester attractif sur le marché, je pense que garder la même façon de faire et la même recette qu'il y a trente ans, sur le long terme ça risque de nous porter préjudice. Surtout dans le domaine du luxe. Il faut se renouveler et suivre la tendance." Ajoute t-il. Il marque un court temps de pause avant de continuer. "Pour ce qui est de ce qu'en pense toutes les autres personnes travaillant dans l'entreprise ou y collaborant, je peux pas réellement parler pour eux, mais on n'a pas eu de plainte de ce côté-là donc j'en conclus que ça leur convient."
C'est un domaine lucratif. Ca il ne peut pas le cacher. Il faudrait être naïf pour croire le contraire. C'est l'avantage du luxe. Une fois qu'on a réussi à se faire une place sur le marché, la crise économique n'est pas ressentie, les gens qui ont les moyens ne sont pas les plus touchés et donc leur pouvoir d'achat, pour la plupart reste le même. "Effectivement ça reste très lucratif malgré la crise." Dit-il de la façon la plus humble possible, il n'est pas là pour se vanter. Même s'il a de l'argent aujourd'hui, il ne prend pas ça pour acquis et reste très humble. "Je dirais qu'on a de la chance de travailler dans le secteur du luxe, ça offre une certaine stabilité qu'on aurait pas forcément ailleurs." dit-il avant de s'arrêter une nouvelle fois, laissant le temps à Charlie de prendre des notes sur son calepin. "D'ailleurs au tout début, l'entreprise n'était pas du tout dans le luxe, c'est une opportunité qui s'est présentée à un moment qui a propulsé l'entreprise dans cette direction et a vraiment permis son essor." Ajoute t-il. "Un coup de chance en soi, comme souvent en affaires." Il connaît l'histoire de l'entreprise sur le bout des doigts, son père ayant toujours été très fier de raconter comment il avait fait fortune lui-même en partant de presque rien. Comment il avait amené son entreprise vers la réussite en faisant des choix risqués au bon moment. Une histoire que Adriel avait entendue des dizaines de fois depuis qu'il était petit et dont il ne se lassait jamais lorsqu'il voyait à quel point son père prenait un plaisir à le raconter.
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Adriel & Charlie
Alors que je demandais à Adriel si son frère était susceptible après que celui-ci m’ait demandé de ne pas faire figurer dans mon article le passage où il l’avait évoqué, celui-ci riait un peu avec moi. Visiblement, j’avais touché un point sensible. « Disons qu'il ne souhaite pas être associé à l'entreprise, alors, s'il vient à voir que j'ai parlé de lui sans son accord, ça risque de ne pas lui plaire du tout. » répondait-il finalement plus sérieusement. Sa réponse attisa alors ma curiosité et je ne pouvais m’empêcher d’en demander plus à Adriel à ce propos, bien que cela ne figurerait pas dans l’article au final. « Ah les relations entre frères... » dis-je avec un petit sourire en coin, sachant pertinemment de quoi je parlais puisque j’avais moi-même une relation un peu en dents de scies avec Gauthier Je me demandais intérieurement si les problèmes de son frère avec l’entreprise familiale étaient liés à un quelconque problème relationnel avec son père ou si c’était simplement parce qu’il n’y voyait là aucun intérêt. A moins que ça ne soit encore bien plus compliqué que tout ceci. Je n’avais pas l’intention de rentrer dans les détails de la vie familiale d’Adriel, puisque ça n’était de toute façon pas mon objectif et que je n’étais pas là pour satisfaire ma propre curiosité et me mêler de ce qui ne me regardait pas.
Rapidement cependant, je passais à la question suivante, demandant alors à Adriel comment il se distinguait de son père. Je me doutais que c’était une question difficile, il était en effet fort probable que les techniques d’administrations soient globalement semblables entre le père et le fils, notamment parce que c’était le père West qui avait dû apprendre le métier au fils, mais également parce qu’il ne devait pas exister trente-six façons de diriger une société de cette taille avec autant de succès. Les méthodes de travail qui avaient fait le succès de l’entreprise familiale au début devaient devenir des recettes pour perdurer sur le marché après autant d’année et ce malgré la concurrence. Pourtant, Adriel devait forcément avoir apporté sa toucher personnelle, son petit grain de magie. Il était assez jeune, dynamique et cela devait forcément apparaître quelque part. « Hum .. c'est pas facile à expliquer. » disait-il, en intense réflexion et je souriais alors « Je me doute bien ». « Disons qu'il est de la vieille école, si on peut dire ça comme ça. Il a trouvé un moyen de faire marcher son entreprise à un moment donné dans sa carrière et n'a pas vraiment changé sa façon de faire jusqu'à la fin puisque ça lui avait réussi, il ne voyait pas l'intérêt de voir d'autres horizons et de chercher des nouveautés. » finissait-il par enchaîner et j’hochais la tête en griffonnant quelques mots clés sur mon calepin. « J'espère permettre à l'entreprise d'explorer des choses nouvelles afin de rester attractif sur le marché, je pense que garder la même façon de faire et la même recette qu'il y a trente ans, sur le long terme ça risque de nous porter préjudice. Surtout dans le domaine du luxe. Il faut se renouveler et suivre la tendance » concluait-il. « Conserver les recettes qui ont fait le succès de l’entreprise tout en ajoutant une touche de modernité, c’est astucieux » résumais-je alors avec un petit sourire en coin avant de lui demander ce que ses collaborateurs pensaient de sa direction. « Pour ce qui est de ce qu'en pense toutes les autres personnes travaillant dans l'entreprise ou y collaborant, je peux pas réellement parler pour eux, mais on n'a pas eu de plainte de ce côté-là donc j'en conclus que ça leur convient » répondait-il. « Je ne vois pas trop de quoi ils pourraient se plaindre, à priori, tout roule comme sur des roulettes » déclairais-je en souriant.
Finalement, j’orientais la conversation vers le secteur d’activité de l’entreprise et attirais l’attention sur le fait qu’en travaillant dans le domaine du luxe, la crise économique ne devait avoir que peu d’impacts. « Effectivement ça reste très lucratif malgré la crise. » confirmait aussitôt Adriel. « Je dirais qu'on a de la chance de travailler dans le secteur du luxe, ça offre une certaine stabilité qu'on aurait pas forcément ailleurs. » J’hochais la tête, d’accord sur ce point avant d’ajouter : « Par contre, le secteur est aussi plus exigeant, il faut être sans cesse au courant des dernières tendances, je suppose » ajoutais-je et Adriel ne tardait pas à confirmer la chose. « D'ailleurs au tout début, l'entreprise n'était pas du tout dans le luxe, c'est une opportunité qui s'est présentée à un moment qui a propulsé l'entreprise dans cette direction et a vraiment permis son essor. Un coup de chance en soi, comme souvent en affaires » ajoutait-il pendant que je griffonnais rapidement sur mon bloc note pour ne rien louper des informations importantes qui me permettraient de construire mon article bien que je savais déjà tout ce que j’allais bien pouvoir mettre dedans. J’observais un instant les quelques prises de notes que j’avais fait et finissais par relever la tête vers Adriel. « Eh bien, je crois que j’ai tout ce qu’il me faut. Je te ferai parvenir l’article quand je l’aurai rédigé » lui dis-je alors, attrapant mon téléphone qui enregistrait toujours notre échange, pour arrêter le microphone. « En tous les cas, vraiment, merci beaucoup de m’avoir accordé un peu de ton temps pour que je puisse réaliser cet article. C’est très agréable de t’interviewer. » Je finissais par me redresser après avoir rassemblé toutes mes affaires et Adriel, toujours aussi aimable, m’accompagnait jusqu’à la porte de son bureau. « Il faudra qu’on se refasse une partie de paint-ball un de ces quatre » ajoutais-je avant de passer la porte. « Merci encore et à bientôt » et je refermais la porte derrière moi.
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Spoiler:
Désolée pour le délai J'ai terminé le RP, à toi de voir si tu veux y répondre encore une fois ou l'archiver