Deux jours après notre après midi au café et alors que je préparais le diner j’avais reçu un appel d’Antoine me demandant si j’étais toujours motivée pour faire du sport. Je lui avais répondu que oui avec un grand sourire et il m’avait donné rendez vous pour le samedi matin afin d’avoir le temps de connaitre ma forme générale. Quand j’avais raccroché Soren m’avait demandé avec qui je parlais et je lui avais dit avec mon coach sportif sans lui préciser qui s’était. Il s’était approché et m’avait embrassé dans le cou en me disant que j’étais parfaite comme j’étais. Je le remerciais tout en souriant mais en lui faisant remarquer que je le serai encore plus par la suite. Le samedi matin approcha vite. J’avais au début demandé à mes parents s’ils pouvaient garder ma fille mais Soren avait dit qu’il serait ravi de le faire. Je le laissais donc faire pendant que je me préparais, veillant cette fois à bien mettre mes vêtements dans le bon ordre. Soren me le fis d’ailleurs remarquer et il eut le droit à un tirage de langue en bonne et dûe forme. En tenue, bouteille d’eau dans mon sac ainsi que serviette, je pris la direction de la piste de courses à côté du complexe sportif. Il faisait beau et j’espèrais que nous pourrions faire du sport à l’extérieur. Une fois garée, je remarque de suite qu’il y a plus de monde que je ne le crois qui fond du sport ou tout du moins qui vienne s’entraîner le samedi matin. Je sais que certains des équipements à l'intérieur sont payants et ce dans le but de pouvoir les entretenir, la piste elle est ibre d'accès et au moins sécurisé car absence de voiture ce qui permet de pouvoir se dépenser en toute quiétude. J’avance sur la piste pour rejoindre les gradins tout en attendant Antoine et je jette un coup d’oeil à ce qu’il se passe. Au loin sur un terrain un peu excentrée je vois un entrainement de lancé du marteau. Ce qui m’impressionne le plus c’est pas le marteau en lui même mais plus la musculature du gars qui le lance. Antoine arrive à ce moment la, me salue et me demande ce que je fais. “Bonjour Antoine, je regarde le lanceur de marteau. C’est époustouflant et assez inquiétant. Je vais être honnête avec toi, s’il était forgeron je n’aurai aucune envie de me retrouver entre son marteau et son enclume.” Je me mis à rire à mon allusion avant de me lever. “Bah voila je suis prête on commence par quoi Coach ?”J'étais motivée et j'étais sûre que j'allais pouvoir tenir la cadence, enfin la tenir non mais j'avais bien l'intention de faire de mon mieux en sachant pertinamment que le lendemain je ne serai plus qu'une loque humaine à cause de courbatures qui se feraient ressentir.
Après notre petite après midi au café, Cleo m’avait demandé de l’entrainer pour la remettre en forme et lui permettre de retrouver sa forme passée ainsi que sa ligne. Bien que je ne comprenne pas son choix puisqu’elle n’était pas un boudin ou quoique ce soit, j’ai accepté sa demande car elle est mon amie et que je veux lui faire plaisir bien que ce ne soit pas nécessaire pour elle. Seulement connaissant les femmes et leurs pulsions après que nous nous soyons donné rendez vous samedi pour que j’ai le temps de préparer mes fiches séances, je décide de l’appeler pour savoir si elle veut toujours aller dans ce sens là puisqu’il n’est pas impossible qu’elle ait dit ça uniquement sur un coup de tête. Cette dernière me confirme avec un brin de motivation dans sa voix qu’elle veut le faire et derrière mon téléphone je souris avant de raccrocher et préparer mes fiches. Pour la première séance je vais lui faire un test d’endurance en extérieur sur la piste afin de pouvoir juger son niveau et ensuite pouvoir régler la suite des séances en fonctions de ce qu’elle peut faire ou non. Rien de mieux que le test Cooper pour cela.
Le jour J arrive très rapidement et je me prépare car je vais m’entrainer un peu avant de lui donner un cours car je n’ai pas le droit de courir avec elle puisque ça fausserait le test justement qui devra être basé sur ses performances individuelles. Je fais mon sport dans la salle dans un premier temps avant d’aller faire un tour en courant de manière fractionné enchainant la course normal et à ma vitesse maximale. Lorsque j’ai fini mon entrainement, je me passe un coup d’eau sur la tête dans les vestiaires et je regarde si Cleo est dans la salle. Je ne vois personne pour le moment alors je décide d’aller faire un tour sur la piste d’athlétisme car je lui ai dit que si elle ne me voyait pas dans la salle qu’elle aille dans les gradins sur la piste.
Quand j’arrive sur la piste, je vois les mecs du club de lancée de marteau faire leur entrainement, et bien que je me sente bien dans ma peau, je dois avouer qu’à côté de ces mecs là je suis une vraie brindille et ils risquent de me casser en deux. A vrai dire ils mangent des gars comme moi au petit déjeuner alors bon forcément. Je tourne ensuite ma tête vers les gradins pour voir Cleo omnibulé par ces hommes ce qui me fait rire. Je me dirige vers elle discrètement et alors qu’elle me salue j’explose de rire par son commentaire
-Salut Cleo. Effectivement c’est effrayant, et moins non plus j’aimerai pas être entre ses pates je te rassure. Tu vas bien sinon toi ? T’es prête à cracher tes poumons ?
Lorsqu’un test Cooper est bien fait, à la fin on ne peut plus tenir debout puisqu’on a tout donné et qu’on est à bout de force. Heureusement l’intérieur de la piste était pleine d’herbes pour ne pas qu’elle se fasse mal si jamais elle tombe, mais nous en sommes pas là encore. Elle rigolait d’ailleurs et elle se leva pour me saluer. Je lui donna un baiser sur la joue et elle fit de même. Elle était motivée même surexcitée, ça se sentait dans sa voix
-Appelle moi Antoine quand même tu sais. Par contre gardes de l’énergie pour ce que je t’ai concocté. On va commencer tous les deux à faire quelques tours de piste ou l’on en profitera pour parler. Ensuite un peu d’étirement, et tu vas finir la séance seule. Tu vas faire un test Cooper ! Tu sais ce que c’est ?
Alors que je regardais avec insistance les vrais sportifs pas ceux du dimanche ou plutôt du samedi comme moi. Antoine arriva tout sourire. Même si la motivation était bien la je savais pertinemment qu’il serait consciencieux dans son entrainement et que même s’il allait faire attention à moi il ne ménagerait pas forcément pour être sur de mon envie de faire du sport. “Si toi tu as pas envie alors tu imagines pour moi. Mais à la rigueur je veux bien que cela devienne des amis, je n’aurai plus peur de sortir en ville. En garde du corps ils seraient pas mal.” Je me mets à rire sachant que je serai de base incapable d’aller leur parler. Je ne voudrai pas réveiller la bête féroce en eux. “Tout à fait motivée jusqu’au bout des ongles.” Des ongles qui étaient magnifiquement manucurés mais que Soren n’avait pas remarqué la veille. Je le sentais préoccupé et je ne savais pas pour quelle raison et surtout je n’osais pas lui demander. Le retour de Matt avait chamboulé nos vies mais j’avais la sensation qu’il y avait autre chose sans vraiment réussir à mettre le doigt dessus. “Par contre si je pouvais au moins garder un de mes poumons pour continuer de respirer et de vivre ca m’irait bien.” Je me mis à rire et il me conseilla quand même de garder de l’énergie et de la force pour le programme qu’il m’avait prévu pour la journée. Il avait l’air nettement plus sérieux que d’habitude et je me demandais à quelle sauce j’allais être mangée. “Très bien va pour Antoine.” Je l’écoutais me parler d’un test Cooper. Késako ? Je n’en avais pas la moindre idée, par contre le fait de faire quelques tours de piste la c’était compréhensible. Nous laissons donc nos affaires et nous nous retrouvons sur la piste ou non commençons à courir en petite foulée. J’ai beau faire peu de sport, j’ai beau ne pas avoir le rythme je sais que je dois démarrer doucement pour faire chauffer la machine et depuis le temps qu’elle n’a pas été mise en route je dois avoir besoin de mettre le starter comme sur les anciennes voitures pour l’aider à avancer. Tout en courant, en regardant aussi devant, je lance un petit coup d’oeil à Antoine qui ne m’a toujours pas expliquer cette histoire de test. “Tu pourrais m’en dire plus sur le test Cooper ?” Parce que même si j’étais un peu inquiète sur le type de test j’étais aussi très curieuse de savoir ce qu’il allait vouloir faire pour réveiller mes muscles qui avaient pris depuis de longues années des vacances à rallonge.
Quand je voyais Cleo regarder ces mecs en train de lancer des poids de je ne sais combien de kilos, je me demandais ce qu’elle pouvait bien penser en ce moment même, mais je ne m’attardais pas sur ce sujet. D’ailleurs elle me fit rire en parlant d’eux. C’est vrai qu’ils étaient imposant, même peut être un peu trop. Je ne voulais pas me retrouver entre deux spécimens de la sorte, et elle me dit qu’elle non plus, encore moins que moi vu son physique de crevette. Elle me fit rire davantage en les voyant plus comme ses gardes du corps pour qu’elle puisse se sentir en sécurité. -Avec des gars comme ça tu ne peux qu’être en sécurité. Après il ne faut pas qu’ils se mettent en tête de te violer quand tu auras retrouvé ta ligne. Parce que tu ne pourras rien faire
J’explosais de rire, j’aimais ces moments où l’on se taquinait, et au vue de sa tête je ne pouvais que rire aux éclats, puis l’on reprend un sujet sérieux qui est la raison de notre venue ici. Elle m’affirmait être motivée jusqu’au bout des ongles et je ne pouvais m’empêcher de sourire, car elle allait en avoir besoin de cette motivation pour pouvoir puiser dans ses ressources. Elle aimait d’ailleurs toujours utiliser l’humour et cela faisait mouche. - Franchement je ne sais pas si tu vas en garder un. Cela dépendra de mon bon vouloir
Elle riait et gentiment mais sérieusement je lui expliquai de garder des forces pour tout à l’heure car ça risquait d’être éprouvant pour elle … très éprouvant même. Lorsque je lui expliquai le déroulement de la séance, elle acquiesça en étant en total accord avec mon programme ce qui me fit sourire. Comme attendu, elle ne savait pas ce qu’était le test Cooper alors pendant que nous descendons les gradins, je lui expliquai
-Alors tu vois la piste ? J’ai placé des plots tous les 15 mètres sur le contour. Dans mon sac j’ai un boitier qui émet des bips et qui est prévu pour ce test. Donc ça c’est la partie sur le matériel …
Je me mis à courir et cette dernière me suivit, et alors que nous commençons à prendre un petit rythme, mais suffisant pour se chauffer le corps et le cœur, je repris la parole
-Le but est simple, le boitier va émettre des sons suffisamment forts pour que tu les entendes. Lorsqu’il émet un son, tu devras arriver au niveau du deuxième plot. Puis à chaque bip tu devras être deux plots plus loin. Au début tu seras certainement un peu en avance, alors calle toi sur les bips pour ne pas perdre bêtement de l’énergie. Tu l’auras compris, plus le temps va passer, plus le rythme entre les bips va être accéléré. Dès que tu es trop décalé, tu arrêtes puisque ça fausse le résultat. Si tu as un plot de retard et que tu ne rattrape pas ton retard, tu peux t’arrêter.
Je la regarde pour voir si elle a compris
-Le but est de trouver ta vitesse maximale aérobie. Au bout d’un moment le bip sera émis d’une façon plus prononcé et plus longue. Cela signifiera que tu es passé d’une VMA à une autre. Elle augmente de 0.25 en 0.25. La VMA de départ est de 10, ce qui devrait être facile…. C’est tout bon pour toi ?
Je vérifie que mes lacets de mes baskets sont bien fait, je sautille un peu sur place et une fois fin prête je descends la première des gradins suivies de prêt par Antoine. Je sens que ce décrassage ne sera pas du luxe loin de la. Une fois sur la piste je relève un peu la fermeture éclair de mon gilet, une légère brise ayant pris place sur le circuit. On se met alors à courir doucement le temps de chauffer les muscles et par la même occasion de réveiller ce coeur dans ma poitrine qui ces derniers temps à plus palpiter suite à diverses émotions que par des efforts physiques soutenus ou non. Je commence à sentir mes muscles qui se réveillent et qui sont d’ailleurs plus que surpris d’être ainsi sollicités. Je me dis que si déjà maintenant je commence à chauffer ainsi qu’est ce que ca va être par la suite. D’ailleurs la suite Antoine me l’explique. Des plots tout les quinze mètre, mon rythme que je dois caler sur des bips, apparemment à chaque bip je dois faire 30 mètres. Bon jusque la je comprends, je saisi aussi que le rythme va s’accélérer et donc que je dois y aller mollo au début pour pas me cramer de suite vu que de toute façon je vais avoir du mal par la suite à tenir la cadence. J’ai compris il cherche déjà à me tuer. Une vengeance de Soren pour le plat d’hier soir que j’ai fait brûler car j’étais totalement absorbée par mon livre. Je ris intérieurement car je sais que d’ici quelques minutes je ne vais plus rire du tout, je vais presque plus pleurer. Quand il me demande si j’ai tout compris, je le regarde, fait ma bouche en cul de poule. “Comment dire, au début oui j’ai compris, j’ai compris aussi l’exercice, par contre à la fin ton histoire de vitesse maximale, machinchose la tu m’as perdue.” Elle sourit même si elle avait envie de rire car elle ne voulait pas casser son rythme ni même son souffle en demandant à son corps un effort imprévu. “Enfin bon je pense que c’est toi qui fera le calcul ou tout du moins qui me dira ou j’en suis.” En fait tout ce que j’avais compris c’était 1 bip égal deux plots, si trop rapide je me mets au dernier plot pour toujours être à un plot à un bip. “Juste une question, j’appelle le funérarium maintenant ou j’attends d’être à l’agonie ? “ Parce que la pas de doute l’entrainement avait bien commencé et Antoine n’allait pas me lacher.
Je sais que lorsque c’est la première fois que l’on fait le test Cooper, c’est quasiment du charabia pour la personne qui le fait puisqu’il y a un tas de terme technique que l’on connait uniquement quand on est coach sportif, ou grand sportif. De ce fait après lui avoir expliqué en quoi consistait le test, je lui demande si elle avait compris ce que je lui avais expliqué. Je suis ravi de savoir qu’elle a compris tout ce qui concerne la première partie qui est en rapport avec les plots et donc le plus important, car c’est la seule chose qui compte quand elle court : arriver au second plot au bip ! En revanche tout ce qui concerne la partie VMA elle ne comprend pas un mot de cela et ce n’est pas très grave puisque cette partie me concerne moi car c’est grâce à cela que je vais pouvoir faire des fiches et connaitre son niveau. Donc je me mets à rire de bon cœur lorsqu’elle me dit tout ça
-Tu as compris la partie importante pour toi donc c’est le principal. Le reste c’est pour moi, pour mes fiches
Elle me souriait et je l’observais un peu courir et reprendre son souffle et je dois avouer que déjà elle sait bien caller son souffle au bon moment, et c’est quelque chose de très important lorsqu’on court et que tout le monde n’est pas capable de faire, mais elle coupe vite le court de mes pensées en me signalant qu’elle me laisse gérer ce qu’elle n’a pas compris
-Oui ne t’en fais pas j’ai pris un porte-voix pour te signaler ou tu en es pour que tu puisses savoir et ne pas courir à l’aveugle sans connaitre ton rythme
Je lui souris doucement alors que nous terminons notre tour et que nous arrêtons pour faire des étirements. Cette dernière en profite pour me demander si elle doit appeler le funérarium là tout de suite ou si elle doit attendre. Je rigole pendant que j’installe la bipeuse au milieu du terrain pour ne pas la gêner quand elle court sur la piste. -Je serais là pour t’aider si il faut ne t’en fais pas. Et je vais te donner un petit conseil avant que tu commences. Cours à l’intérieur de la piste car la distance est moins grande là
Je fais le point dans ma tête sur ce que je vais devoir faire afin qu’Antoine puisse déterminer mon niveau physique. Je ne suis pas sûre qu’un test aussi élaborer que celui qu’il voulait me faire faire soit utile. Il m’aurait demandé je lui aurai répondu : “Tu vois le néant ? Et bah je suis encore beaucoup plus bas que cela”. En fait depuis le début de ma grossesse et même avant à partir des préparatifs du mariage je n’avais plus eu une minute à moi et je passais tout mon temps de libre à gérer la salle, le traiteur, le plan de table. Puis avec ma grossesse et l’annonce de la mort de Mattéo, toute l’énergie que j’avais ne me servais qu’à me lever pour aller de mon lit au canapé, du canapé à la douche. Je n’avais été longtemps qu’une loque même si tout le monde me disait que c’était le contre coup de l’annonce. Pourtant ma soeur avait essayé de me sortir de me faire faire du sport pour me changer les idées, mais ma seule idée était comment je pourrai élever mon enfant sans son père. Même avec la présence de Soren, le sport, bien qu’il le pratique avec passion au moins pour le Volley ball, n’était plus une envie, un besoin, voir une priorité. Donc aujourd’hui je n’étais plus qu’un amas de chair, de graisse, d’eau, de sang et d’os. Tout un programme. “Si j’ai compris ca veut dire qu’à défaut de mes muscles mon cerveau est toujours opérationnel.” J’ai un petit rire. Je n’en fais pas plus ne voulant pas me vider de mon énergie mais quand il me fait part du porte voix je ne peux me pincer les lèvres. “Je suis à deux doigts de penser que ca devient militaire ton affaire. C’est ca qu’aurait eu besoin Martin pour nous motiver pour la plage”. Quoiqu’entre l’arme, la baston et tout ce qui s’était passé après y avait pas eu besoin de porte voix pour pimenter la journée. Même si je suis motivée je suis loin de croire que je vais être capable de faire ce qu’il me demande, mais pour en être sûre il faut au moins essayer. “D’accord je sais que tu veilleras sur moi.” Je sautille sur place pour garder mes muscles chauds entre deux étirements léger pour ne pas les brusquer avant de faire un nouvel effort. “Très bien je vais courir sur la ligne intérieure.” Il me demande si je suis prête et j’hoche la tête. Il enclenche alors le bip et me fait signe de partir. Au premier bip j’ai déjà de l’avance sur le second plot, il faut donc que je m’économise pour mieux me caler, ce qui n’est pas évident car je ne sais pas à combien de seconde le bip était la première fois, et je ne sais pas combien de secondes sont en moins lors du second bip. Au second bip je suis bien au quatrième plot et j’entends la voix d’Antoine qui me dit que c’est bien qui m’encourage. Si je n’étais pas aussi concentrée je me serai mise à rire ca voix étant totalement déformé par le porte voix. Au troisième bip j’arrive aussi à atteindre le sixième plot mais juste, je sens alors qu’il faut que j’accélère un peu mon rythme. Sauf que je ne suis pas sûre de pouvoir le faire longtemps.
Je me souviens de mes années scolaires, quand je devais faire ce test en début d’année pour que la prof puisse nous jauger et nous mettre dans une catégorie. Mes jambes ne tenaient plus, mais ma tête si alors je continuais pour être le dernier à lâcher. Et encore c’était encore plus fourbe, puisque c’était des allers et retour à faire. Du coup quand on arrivait en avance, on s’arrêtait et donc le rythme était coupé. De plus cela était en intérieur donc pas d’air pour reprendre son souffle ou du moins pas l’air souhaité, il faisait trop chaud. Enfin bref pendant ma jeunesse j’en ai bouffé des tests Cooper entre le foot et l’école sachant que chaque année il faut recommencer le test : une horreur, mais j’aime bien me faire mal au sport donc ça va je ne pleure pas et je fais. D’ailleurs Cleo sait qu’elle risque de souffrir aussi et elle me fait remarquer qu’heureusement pour elle, son cerveau fonctionne encore lui comparé à ses muscles
-Et bien c’est pour ça que je suis là … rétablir tes muscles, et je ne vais pas te lâcher. A la fin de chaque séance je veux que tu sois fière de toi et qu’on se prenne dans les bras pour se féliciter même si on est plein de transpiration, parce que c’est ça le secret. Il n’y a pas de remède miracle. Il faut accepter la douleur
Je ne peux ensuite m’empêcher de sourire lorsqu’elle évoque mon porte-voix et le fait que ça devienne militaire et lève les yeux au ciel tout en passant ma main sur sa joue -Mais non je ne suis pas aussi sévère que ça. Je veux juste t’aider à réussir ce que tu veux. Pour Martin en revanche je pense que ça aurait été plus énervant qu’autre chose d’entendre quelqu’un gueuler pendant qu’on ramassait les déchets
Je lui fais un clin d’œil lorsqu’elle me dit qu’elle sait que je veillerai sur elle. Elle a confiance en moi et c’est déjà une bonne chose pour avancer ensemble main dans la main. Alors qu’elle sautille sur place pour ne pas réduire sa condition physique en attendant, elle me confirme qu’elle courra dans le premier couloir. Je lui souris en lui demandant si elle est prête et elle me fit signe de la tête que oui. Je lui tape l’épaule comme pour l’encourager, et je lance le bipeur. Elle part et comme attendu, elle est en avance sur son rythme au premier passage. Par la suite elle commence à prendre un bon rythme. Je la félicite alors et j’entends le bip émettre un son différent.
-Tu cours à 10.25 kilomètres par heures, allez Cleo continues c’est bien comme ça ! Lâches pas c’est le début seulement, retrouve ton rythme, penses à ton souffle et à ce qui te motives. On va y arriver !
Je n’aime pas la méthode militaire, alors pour ma part je lui donne simplement des solutions mais sans pour autant hurler et qu’elle se sente agresser. Je l’observe et je vois qu’elle en veut et que je vais pouvoir retirer quelque chose d’elle. Elle rattrape d’ailleurs le rythme et s’adapte extrêmement bien à la cadence émise par les bips. Cela fait déjà un certain temps qu’elle court et je lui annonce sa VMA actuelle
-11 kilomètres heures Cleo. Pour quelqu’un qui n’a pas couru depuis aussi longtemps, c’est super ! Continues comme ça, je suis fier de toi et tu peux être fière de toi. Cami est fière de toi aussi j’en suis sûr
Je sais que Cami est sa motivation principale et c’est ce qui lui permet de continuer cette course
A la réflexion qu’il me fait et même si je sais que sa proposition est en tout bien tout honneur et que ma vertue ne risque rien avec lui, j’écarquille grandement les yeux. “Qu’on se prenne dans les bras dégoulinant de transpiration… Je suis pas sûre de répéter cela à Soren car même si vous êtes potes, il est pas du genre prêteur.” Nous sommes à l’arrêt avant l’exercice et sa prévenance me va droit au coeur. “Rassure moi après vos matchs de volley vous vous faites pas des calins sous la douche ? “ Non parce que si Antoine me dit que si, je vais chambrer sans nul doute mon cher et tendre ce soir quand je le verrai. Mais la n’est pas le but de ma présence aujourd’hui sur le terrain de sport. Je suis ici pour me remettre en forme. Je commence donc l’exercice tout en m’appliquant du mieux que je peux avec l’énergie que j’ai et surtout les muscles qui me restent. Au début ça va mais plus le temps passe plus les bip se rapprochent et bien que j’entends Antoine m’encourager, me motiver, je sens que je commence à fatiguer, les bip sont tellement proches que je suis passée non pas de deux plots mais à un seul et encore à la fin, bah non en 5 secondes je n’ai pas le temps de rallier deux plots. Je reviens à hauteur d’Antoine, essouflée, je ne fume pas mais je pense qu’en route sur la piste j’ai du perdre un poumon et d’ailleurs je pense sur le moment à mettre un avis de recherche à qui pourrait le trouver pour être bien gentil de me le rapporter. Je me penche, posant mes mains au dessus de mes genoux, pour essayer de reprendre mon souffle et calmer mon rythme cardiaque. “Bordel de merde.” Je me relève étire mon dos vers l’arrière et je regarde Antoine.” Je crois que des muscles vont d’ici demain se rappeler à mon bon souvenir.” Je prends une bouteille d’eau et je bois doucement et longtemps enfin j’ai l’impression que cela dure longtemps. “Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas puisé autant dans mes ressources. Je suis même pas sure ce soir de pouvoir porter ma fille et de la mettre au lit.” Devant l’incompréhension d’Antoine et ne voulant pas passer pour une mauvaise mère je poursuis. “Je me serai lamentablement endormi avant ou je serai décédée sur le canapé du salon”. Je me mets à rire, mais avec le souffle manquant j’ai l’impression d’avoir une sorte de hoquet. “Alors le bilan ca donne quoi ?” Au moins savoir ce que cela avait donné et surtout à quelle sauce je risquais d’être mangée par la suite.
Je lui expliquais en gros ce que je voulais d’elle et par la même occasion ce qu’il fallait faire pour cela en général et ce qu’elle me dit me fit rire car lorsque je parlais du câlin c’était façon de parler, et de toute manière elle verra bien comment ça se passe lorsqu’on est vraiment à bout de force. Mais en tout cas Soren n’a pas de soucis à se faire à ce propos-là. Je ne suis déjà pas du genre à piquer la copine de mes amis et encore moins à aller voir ailleurs alors que j’ai quelqu’un.
-C’était façon de parler et comme tu le sais de toute façon il ne risque pas grand-chose venant de moi et encore moins maintenant
C’est vrai qu’elle et moi ces derniers temps sommes super proches, mais c’est à cause de ce qu’il s’est déroulé sur la plage surtout et aussi car en soit on s’apprécie énormément. Mais c’est clair dans la tête de l’un comme de l’autre : nous sommes simplement de très bons amis mais rien de plus. D’ailleurs j’explose de rire quand je l’entends me demander comment ça se passe entre son copain et moi dans la douche après le volley. Je lui fais un clin d’œil ainsi qu’un regard taquin
-Si ça n’était que des câlins … il s’en passe des choses dans le vestiaire, mais ce qu’il se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire.
Après cela elle se met à courir et bien que dans un premier temps elle est en avance sur le bip, elle rectifie le tir sur les prochains pour ne pas trop s’épuiser et se cale sur le rythme des bips. Lorsque la vitesse passe de 10 kilomètres à 10.25 et donc une petite hausse dans son rythme de course cette dernière est perdu dans un premier temps avant de reprendre le rythme. Elle court plutôt bien et je la félicite. Lorsqu’elle arrive à 11 kilomètres heure je lui annonce tout en continuant à la stimuler en parlant de sa fille. Elle continue à courir en s’accrochant et en serrant les dents et bien qu’elle ait un plot de retard elle s’arrache jusqu’au moment où elle arrive devant moi et n’en peux plus et donc s’arrête. Elle essaye de reprendre son souffle en étant arrêté et penché en prenant appui sur ses genoux
-Ne t’arrête pas de marcher Cleo, ce n’est pas bon pour les muscles, tu laisses l’acide lactique dans tes mollets là et ça risque de bruler tes tendons alors suis moi on marche un peu
Elle s’étire le dos tout à coup en se relevant avant que l’on marche ensemble en me signalant que demain elle risque de souffrir encore plus et je lui souris doucement alors qu’elle prend sa bouteille d’eau et qu’elle boit
-Encore plus si tu restes statique alors viens on fait un tour de piste en marchant tranquillement. Et si demain tu as encore mal, demandes à Soren de te masser les cuisses et les mollets surtout. C’est même conseillé alors profites en.
Je pars chercher quelque chose dans mon sac avant de revenir avec une gourde que je lui tends alors qu’elle m’annonce que cela fait un bail qu’elle n’avait pas couru de cette manière et qu’elle n’est même pas sûre de pouvoir porter sa fille ce soir. Je rigole doucement à son commentaire et pour se rassurer elle me dit tout en éclatant de rire qu’elle se serait endormie avant de pouvoir faire quelque chose pour sa fille
-Mais si t’es une bonne mère alors tu pourras et tiens bois ça, tu auras plus de facilité. C’est un mélange de sirop de citron avec des protéines en plus ainsi qu’un rajout de sucre. Cela te permettra de pouvoir restaurer plus facilement tes capacités et ne pas trop ressentir de douleur. J’en ramènerai pour toi à chaque séance ne t’en fais pas
Je lui donne la gourde dont elle se saisit puis on se met à marcher tranquillement en faisant un tour de la piste voire peut être plusieurs, mais pour le moment nous en sommes seulement au premier. D’ailleurs elle me demande comment s’est déroulé la séance pour elle. Je tire une tête pour lui faire comprendre que c’est nul à chier
-Eh bien … c’est super pour une première séance honnêtement. C’est prometteur et par la suite on va encore plus s’amuser et tu vas t’améliorer très vite à n’en pas douter. Donc tu es à une VMA de 12.5 kilomètre par heure donc c’est pas mal pour une femme, sachant qu’il y a une marge de progression. Donc tu peux être fière de toi.
A ses propos concernant ce qu’il se passait dans les vestiaires je levais la main pour lui faire savoir que justement je ne voulais pas savoir, ce qu’il me confirma en m’informant que cela devait rester entre eux. Je pensais à Soren et une fraction de seconde j’imaginais une scène qui m’extirpa un petit sourire avant de me concentrer sur ce que j’avais à faire. Comme convenu, je m’applique à faire le test au mieux en puisant même dans mes dernières ressources. Quand je termine je suis à bout de souffle et d’énergie, je m’étire un peu mais Antoine me conseille de continuer à marcher pour ne pas que le muscle s’arrête trop brusquement. Je n’ai qu’une envie m’affaler au sol, mais je sais qu’il sait de quoi il parle alors docilement je m’exécute et me mets à marcher à ses côtés en une marche de récupération. Il me donne une gourde que j’avale par petite gorgée tout le long de notre marche. “Hummm bonne idée que de demander à Soren de me dorloter en me massant. Surtout que pour le moment il ne sait pas que je fais du sport avec toi.” Je n’en avais rien dit à Soren, pourquoi je ne sais pas, envie de le surprendre ? Mais ne risquait il pas de penser que si je me reprennais en main c’était pour le retour de Mattéo ? Et inconsciemment était ce le cas ? Non si je faisais cela je devais partir du principe que c’était pour moi et pour personne d’autre. “De toute façon pour ma fille, je trouve toujours des ressources insoupsonnées pour m’occuper d’elle. C’est ça être une maman.” Je continuais de boire, bon je n’en aurai pas bu toute la journée et régulièrement mais si c’était fait pour me remettre d’équerre après l’effort physique que je venais de fournir je voulais bien me plier et ce supplice. Au bilan qu’il me fit de ma première séance, je fus assez surprise. Je ne m’attendais nullement à avoir autant de capacité, caché dans un corps qui n’avait rien fait depuis des mois. C’était à mon avis plus qu’encourageant et cela me donner la motivation de continuer et même de poursuivre avec plus d’entrain. “C’est une super nouvelle, je ne suis pas une loque.” Je me mets à rire en imaginant le coup de coude que mon compagnon m’aurait donné s’il avait été la. “Une marge de progression, c’est encore mieux que ce que j’avais imaginé. En tout cas aujourd’hui ca aura été un sacré décrassage.” On allait entamer notre second tour et voyant qu’Antoine ne s’arrêtait pas je continuais de marcher. “Et sinon comment ca va ? Cassandra ?” En tant qu’ami j’estimais qu’il était de mon devoir de m’enquérir de sa compagne. Qu’Antoine ne me demande pas pour Soren n’était pas étonnant car ils se voyaient toutes les semaines pour leur entrainement de volley ball voir plus s’ils avaient des matchs de prévu.
La course de Cleo ou plutôt le test, se fini pas trop rapidement mais son temps en course ne s’est pas non plus éternisé. Donc c’est assez respectable et honorable pour elle d’être resté en piste pendant tout ce temps. Pour un homme c’est une VMA ridicule, mais pour une femme honnêtement c’est pas mal, et je connais des hommes à cette vitesse là, donc elle peut être fière d’elle. Je lui conseille de ne pas rester comme ça en place et de marcher. Elle s’exécute et je la suis, puis je lui propose de demander à Soren de lui faire un massage ce soir à la maison. Elle me confirme qu’elle trouve que cela est une bonne idée avant de me dire qu’il n’est pas au courant. Je grimace doucement avant de la regarder -C’est ce qu’il te faut un massage et tu le mérites bien. En revanche pour Soren, essaye de lui en parler parce que je n’ai pas envie qu’il l’apprenne par quelqu’un et qu’il prenne mal cela tu vois.
Les nouvelles vont vite dans la ville alors bon je préfère être prévenant avec cela car on ne sait jamais et c’est toujours quand on pense être à l’abri que le pire se déroule, et je ne pense pas qu’il prenne ça bien de découvrir qu’en cachette je coach sa copine. Il prendrait ça comme une trahison de ma part. En parlant de trahison, j’espère que le corps de Cleo ne va pas la trahir et faiblir quand elle portera Cami dans ses bras ce soir. Cette dernière me confirme qu’être maman c’est ça : se surpasser
-Non tu te trompes Cleo … ça ce n’est pas être une maman, mais une super maman ! Il y a une grande différence entre les deux
Elle buvait dans la gourde que je lui avais donnée. Je suis conscient que ce n’est pas la meilleure boisson au monde, surtout dans les premiers temps, mais après on s’y habitue et ça peut encore aller, et puis de toute manière c’est tellement bon pour le corps qu’il vaut mieux en prendre car le jour ou l’on en prend pas, on sent la différence. La différence ensuite entre le niveau qu’elle m’avait laissé croire et celui qu’elle m’a montré là sur la piste est carrément opposé et je lui en félicite. Elle me dit que c’est une bonne nouvelle en se jetant une pique et se traitant de loque puis me donne un large sourire. Je lève les yeux aux ciels tout en souriant et je pense qu’elle a dû lire dans mes pensées là à n’en pas douter. Puis elle poursuit en me disant qu’elle n’avait pas imaginé pouvoir être aussi performante et en plus de ça avoir une marge de progression
-Oui tu es plus forte que ce que tu ne penses alors ne te rabaisse pas. T’es déjà pas très grande mais si tu te rabaisses, on ne s’en sort plus trop là …
J’explose littéralement de rire avant de poursuivre
-Oui c’est vrai, mais ça fait du bien de se décrasser comme ça
Je continue de marcher car un seul tour de terrain ce n’est pas suffisant pour enlever tout l’acide lactique qui est présent actuellement en transition dans ses mollets. Puis en continuant notre marche, elle me demande comment ça va avec Cassandra. Mon regard s’illumine lorsque j’entends son nom sortir de la bouche de Cleo et je souris bêtement
-Eh bien c’est je ne peux pas décrire. J’ai l’impression de vivre un rêve. Tout est rose, c’est super entre nous dans tous les points … et toi dans ta vie ça va un peu mieux ? J’imagine que tu dois être perdue avec tous ses rebondissements soudain
Rien que d’y penser j’en rêvais. Ce soir alors que Cami dormirait, moi allongée sur le lit mes jambes à nues et Soren les massant. Je ferme les yeux deux secondes et j’y suis déjà, sauf qu’Antoine me rappelle à l’ordre sur justement le fais d’en parler à Soren pour pas qu’il entende pas quelqu’un qui le saurait de quelqu’un qu’avec Antoine on se voyait en tout bien tout honneur pour du sport. Il avait pas tord d’autant plus qu’en ce moment ce n’était pas simple je n’allais pas en rajouter. “Ne t’en fais pas je lui parlerai ce soir.” Maintenant que la première séance de sport avait eu lieu, je serai de toute façon plus détendue pour lui parler de mon envie de ma remise en forme. J’espère qu’il sera fier de ma motivation quoiqu’en fait l’essentiel c’est que j’en sois moi même fière. D’ailleurs les compliments de mon tout nouveau Coach me vont droit au coeur. J’aurai pu il est vrai demander à un vrai coach comme Alejandro, mais la Soren aurait peut être été plus inquiet moins coulant au moins avec Antoine il serait plus serein surtout que ces compliments seraient sans arrière pensée, parce que d’après ce que j’avais constaté, Alejandro devait sacrément aimer les femmes qui devaient bien le lui rendre. Tout en continuant la marche de récupération je lui demandais comment allait Cassandra et son visage se mit à rayonner. Et après il voulait me faire croire qu’il ne savait pas s’il était réellement amoureux. Un aveugle aurait vu et entendu à son intonation, qu’il en était complétement fou. “N’oublie pas qu’on attend l’invitation à diner.” En tout cas moi je n’avais pas oublié sa promesse de me faire de la cuisine française. De bonne guerre il demanda pour moi et ma situation. Mon visage s’assombrit un quart de seconde avant que je ne me pince les lèvres et que je n’hausse les épaules. “Ce n’est simple pour personne. Pour eux deux déjà et pour moi, mais je suis responsable de cet état de fait je dois trouver ce qui est le mieux pour tout le monde et surtout pour ma fille.” Je terminais la gourde contente de ne plus en boire une goutte pour la journée. “Après moi ce n’est pas le plus important. Je préfèrerai être la seule à souffrir. C’est le problème avec l’amour, quand on aime on est susceptible de souffrir à tout moment.”
Si il y a bien une chose que je ne veux pas c’est qu’il y ait des malentendus à propos de ce qu’il se passe actuellement entre Cleo et moi, qui est en soit purement amical. Dans ce bas monde il y a un tas de personnes qui seraient prêt à tout pour ruiner une relation amoureuse ainsi qu’une amitié, et je ne le permettrais pas. Pour cela j’explique à la jeune femme étant la copine de Soren de lui dire clairement ce qu’il se passe et au plus vite pour ne pas créer de tensions inutiles. Cette dernière me confirme qu’elle le fera ce soir et je lui souris en étant réellement content qu’elle me comprenne. Non pas que je me sens en tort ou quoi, mais je sais que je n’aimerai pas qu’un mec approche ma copine et que celle-ci me le cache. -Merci Cleo c’est vraiment cool de ta part, et en plus je pense que c’est la meilleure des solutions que de lui dire, car il va finir par faire le rapprochement.
Je pense déjà à ma réaction si Cassandra me cacherait qu’elle va voir un mec pour faire du sport. Je pense que je retourne l’appartement dans un premier temps et ensuite je cherche ce mec et je le massacre dans tous les sens du terme, alors je peux comprendre que Soren puisse être énervé s’il venait à l’apprendre car bien que je reste son ami, elle est surtout sa copine et ce n’est pas facile de se dire qu’elle me voit pas mal de fois dans la semaine alors que je ne suis qu’un ami. Mais bon elle va tout lui expliquer et la connaissant, je sais que je ne serais pas mis en tort et qu’il ne prendra aucunement mal cela
Nous étions en train de marcher tranquillement quand tout à coup après avoir parlé de Soren, elle vient à parler de Cassandra. A partir de ce moment je me sens comme sur un nuage, envouté même. J’entends simplement son prénom que je suis heureux. Cette femme aura raison de moi c’est une certitude. Je lui explique pas mal de chose et elle me répond qu’en revanche elle n’a pas oublié l’invitation. Je lui souris doucement
-Moi non plus, mais il faut attendre un petit peu que nos emplois du temps respectif nous le permette. Elle étudie en médecine alors elle est très occupée …
Une chose est sûre, c’est que lorsque Cassandra aura un peu plus d’air et de temps libre, je vais en profiter pour sortir avec elle uniquement en tant que petit couple, mais aussi je n’oublierai certainement pas d’inviter les deux zigotos à venir manger à la maison. Par contre, je trouve que l’on a suffisamment parlé de moi et de ma vie, alors je lui demande comme se déroule la sienne. Et rapidement après avoir grimacé, elle me fait comprendre que c’est difficile pour eux mais aussi pour elle et le fait qu’elle soit la clé de cette complexité l’agace, mais qu’elle compte faire au mieux pour sa fille. Je n’ai pas vécu cela mais je me doute que cela doit être compliqué pour elle. Je pose alors ma main sur son épaule et je la caresse -Je comprends, et je suis là si tu as besoin de parler, de te changer les idées ou autres … vraiment !
Elle dit ensuite qu’elle préférait être la seule à souffrir et qu’elle n’est pas importante. Je ne peux la laisser dire des conneries de la sorte
-Ni toi, ni eux ne mérite de souffrir Cleo, dis pas des bêtises comme ça. La vie est une belle chienne surtout et prend un malin plaisir à faire souffrir les mauvaises personnes. En revanche le seul conseil que je peux te donner …
Je baisse les yeux sur sa poitrine ou plutôt autre chose avant de la regarder de nouveau dans les yeux en prenant un ton rassurant
Une fois que j’avais confirmé mon intention de tout révéler à Soren, je sentis Antoine se détendre. Même si je comprenais sa réaction, pour ma part avoir des amis allaient au dela de leur sexe, de leur race ou de leur religion. Ceux qui aimaient colporter des histoires étaient des gens qui s’ennuyaient et qui avait besoin d’exister au travers de la vie des autres. “Ne t’en fais pas dès qu’il y aura une possibilité on arrivera à se caser une date.” Ce qui serait une bonne chose un diner entre deux couples amis même si d’après ce que j’avais compris ni Soren ni moi ne connaissions la fameuse Cassandra. “Je me doute que son emploi du temps avec ses gardes doit être surchargée.” Il suffisait de voir le nombre d’année qu’il fallait pour être un médecin titulaire. Quand Antoine me demande pour ma situation actuelle, je me livre, je sais que Soren ne doit pas dire grand chose de toute façon que pourrions nous dire, rien n’était clair rien n’était net. La gentillesse et la douceur des mots d’Antoine me font sourire ainsi que son geste de réconfort sur mon épaule. Je tourne la tête et je le regarde. “Merci Antoine.” Les propos qu’il me tient sont juste mais aussi si difficile à appliquer. “Je n’ai pas mesuré les conséquences de mes actes.” Même si en général personne ne revient d’entre les morts. “Suivre son coeur, il faudrait déjà que je sache ou il est en ce moment.” Mon coeur était sans dessus dessous alors le suivre aurait été faire un pas en avant et deux en arrière et donc passer plus de temps à reculer. “Il me enfin il nous faut du temps pour assimiler cette situation.” Nous venions de faire deux tours de pistes. La matinée était bien avancée et je devais rentrer pour m’occuper de ma fille. Je rassemble mes affaires et remet mon gilet sur mes épaules pour ne pas attraper froid après l’effort que je viens de faire. “Merci encore pour la séance Antoine, par contre je vais devoir y aller et je meurs d’envie de prendre une bonne douche chaude, et qui sait de me faire frotter le dos.” Je me mets à rire et on convient qu’Antoine me contactera pour la prochaine séance. On repart tout les deux et on se quitte sur le parking. Je monte dans ma voiture et je prends le chemin de mon appartement nettement plus détendu qu’un peu plus tôt.
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