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 story time + adaline.

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Message(#)story time + adaline. EmptyDim 8 Mai 2016 - 23:35



story time
Wyatt ne se serait jamais cru capable de dire ça un  jour mais son retour à la routine lui faisait du bien. Il aimait les aventures et devoir s’acclimater aux imprévus, qu’on ne se méprenne pas. Mais les évènements des derniers jours n’avaient pas exactement été à son goût et il était bien content  que les choses se soient enfin calmées.

Ça avait commencé par Bolt tombant malade dans la nuit du mercredi au jeudi. Ensuite Wyatt avait passé une journée catastrophique et sa soirée s’était terminée d’une façon un peu étrange avec Janis, une jeune femme qui travaillait pour ABC News Radio qui avait essayé de lui faire des avances auquel il n’avait pas voulu répondre. Le lendemain, il avait terminé en garde à vue après avoir été envoyé pour enquêter sur une manifestation qui avait lieu dans les rues de Brisbane. Evidemment il s’était retrouvé dans la même cellule que Janis. Le producteur ne savait pas ce qu’il avait fait à son karma dernièrement mais ils avaient été dans de meilleurs termes.

La sonnerie de son téléphone de bureau manqua presque de faire sursauter Wyatt tant il était concentré sur son dossier. Son stylo toujours dans sa main gauche, il décrocha le combiné qu’il porta à son oreille. « Mademoiselle Rousseau est arrivée, elle est actuellement dans le hall. » Un coup d’œil sur sa montre lui permettait de réaliser qu’il était effectivement 15h, l’heure de son rendez-vous avec la canadienne. « Merci Lise, tu peux la faire rentrer. » Après avoir remercié sa secrétaire, Wyatt mit enfin de côté son crayon et son dossier. En somme, l’anglais ne connaissait pas beaucoup de choses sur l’écrivaine. Il avait entendu parler de la mort de son conjoint et des rumeurs qui l’avaient entouré mais elles ne l’avaient jamais intéressé. La vie des people, très peu pour lui. Mais ensuite Wyatt avait fait la rencontre d’Adaline la semaine précédente quand cette dernière s’était retrouvée dans la même cellule de prison que lui suite à la manifestation. Après quelques jours de réflexion il avait réalisé qu’il était effectivement curieux à propos de l’histoire de la jeune femme alors il l’avait contacté pour prendre rendez-vous avec elle. Son bureau pouvait rendre la chose un peu trop formel mais Wyatt avait ses raisons, à voir si elles allaient se justifier ou non.


Dernière édition par Wyatt Spears le Sam 14 Mai 2016 - 1:41, édité 2 fois
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Message(#)story time + adaline. EmptyMer 11 Mai 2016 - 1:56

     

Adaline et Wyatt

Quelle histoire?
J
e suis assise dans ma cuisine, faisait tourner un verre d’eau sur mon comptoir de cuisine. J’ai un terrible mal de tête qui ne veut partir depuis ce matin. Je dois avouer que j’ai un peu abusé au niveau de l’alcool hier soir, et j’en ai payé le prix aujourd’hui. Ce matin, je me suis réveillée dans la chambre de Francisco, nue aux côtés d’un jeune homme d’une vingtaine d’années. Je ne me souviens plus de ma veillée, et je crois que c’est mieux ainsi. J’avais laissé le jeune homme reprendre ses esprits, prendre une douche et il avait quitté ma villa peu de temps après sans même connaitre son nom.

Cette semaine avait été un tumulte d’évènements qui ne cessait de m’impressionner : un trafic humain dans ma villa, une sortie en forêt qui avait mal tournée, des préparatifs catastrophiques pour mon auberge ainsi qu’un séjour en cellule dont j’aurais très bien pu me passer. Hier, j’avais appris que Lyam ne pourrait pas emménager cette semaine étant donné qu’il y avait eu des problèmes avec les papiers de législation. Je devais donc attendre encore quelques semaines avant de voir mon fils. Cela m’avait déprimé, et j’avais décidé de sortir dans un bar pour me calmer les idées. Je ne me souviens plus de la soirée, mais je peux en tirer des conclusions.

Donc, je suis assise sur un de mes tabourets de cuisine lorsque mon portable se met à sonner. Surprise, je réponds. La personne se présente comment étant Wyatt Spears, un reporter que je reconnais étant donné que nous avons été enfermés dans la même cellule. Je suis étonnée de son appel, puis accepte sa proposition. Son intérêt pour Francisco me fait douter, mais je ne pourrai jamais tomber aussi bas que je le suis présentement. Sa mort avait fait des fureurs chez les journalistes, et les théories de conspiration s’étaient éparpillées sur les médias sociaux. Je n’avais plus rien à perdre.

Je ne stationne en avant l’énorme building d’abc news à 14h30.Réalisant que je suis en avance, je fais les cents pas dans le hall d’entrée en calculant les minutes restantes. Je m’assois plusieurs fois, avant d’aller aux toilettes pour m’assurer que je parais bien. Je porte une jupe noire, un bustier blanc t mes cheveux sont relevés. Simple et élégant. À l’heure de mon rendez-vous, je me présente à sa secrétaire. Elle me fait entrer dans son bureau et…

C’est là que je fige. Ou plutôt, c’est là que je remarque à quel point cet homme est attrayant. Dans les circonstances de notre première rencontre, je n’y avais pas vraiment porté attention. Je sens ma gorge se nouer et mes joues s’empourprer. Je me mords la lèvre inférieure en l’observant. Pour me ressaisir, je secoue légèrement la tête avant de m’avancer vers lui en lui tendant ma main.

- Enchantée. Je suis Adaline. Je sais que nous nous connaissons déjà, mais pas dans de telles circonstances.

Je m’assois dans une chaise en face de son bureau. Ma curiosité étant piquée à vif par son entrevue, je lui pose une question avant même qu’il puisse commencer.

- Vous ne me semblez pas être un homme qui s’intéresse aux potins qui me concernent. Des magouilles et des conspirations de fortunes, c’est ça votre métier? Non, je n’y crois pas. Alors pourquoi me demander une entrevue?

Je croise les bras en le défiant du regard. Je fige une seconde fois en m’apercevant qu’il a de magnifiques yeux. Ah, comment vais-je garder mon sérieux devant un tel phénomène? Je mords ma lèvre inférieure en attendant sa réponse.





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Message(#)story time + adaline. EmptySam 14 Mai 2016 - 19:24



story time
Wyatt ne savait pas exactement quoi attendre cette entrevue. Lui qui aimait tout planifier et connaitre le déroulement des choses en avance, il n’était pas particulièrement bien servi ces derniers temps. Mais c’était bien l’improvisation aussi de temps en temps, il allait s’amuser. Il prit le temps de détailler Adaline quand cette dernière fit son entrée dans son bureau. Vêtue d’un ensemble classique, la jeune femme avait une certaine touche d’élégance à laquelle il n’avait pas spécialement fait attention en prison. Il fallait dire qu’une garde à vue mettait rarement en avant une personne, ça n’avait rien de surprenant. Plus inattendue fut  la légère pause que prit l’écrivaine quand elle passa le pas de la porte de la pièce. Avec son regard planté sur la brune, impossible de rater la façon dont elle le détailla et sa réaction qui suivit. Wyatt resta impassible et attendit qu’Adaline se dirige vers son bureau pour se lever et lui tendre sa main droite qu’elle saisit immédiatement. «Wyatt Spears, je suis très heureux que vous ayez accepté mon invitation. » Il s’était déjà présenté quand il l’avait eu au téléphone un peu plus tôt dans la journée mais les formalités ne faisaient jamais de mal. « Enchantée. Je suis Adaline. Je sais que nous nous connaissons déjà, mais pas dans de telles circonstances. » La jeune femme s’assit en face de lui et Wyatt eut à peine eut le temps d’ouvrir la bouche avant qu’Adaline reprenne rapidement la parole. « Vous ne me semblez pas être un homme qui s’intéresse aux potins qui me concernent. Des magouilles et des conspirations de fortunes, c’est ça votre métier? Non, je n’y crois pas. Alors pourquoi me demander une entrevue? » Un instant de pause. Wyatt n’était pas exactement surpris parce que s’il y avait une chose qu’il avait réussi à comprendre dans la cellule de prison qu’ils avaient partagé, c’était que la jeune femme n’hésitait pas à dire ce qu’elle pensait et n’avait apparemment aucuns soucis pour exprimer sa pensée, aussi dérangeante soit-elle. « Je vous accorde que vous avez pas tout à fait tort. Le fait est que vous m’intriguez. » Et le fait qu’elle l’ait déjà partiellement cerné n’arrangeait pas les choses. Le producteur rapprocha sa chaise de son bureau, posant ses deux avant-bras sur l’objet en question. Sans lâcher l’écrivaine du regard, il précisa un peu sa pensée. « Ce ne sont pas les faits en eux-mêmes qui m’intéresse mais plutôt la façon que vous avez de les gérer. Mais évidemment il est plus facile de comprendre les choses quand on a tous les détails concernant une histoire, d’où mes questions. » Accessoirement il était également un minimum curieux mais ça, il n’était pas encore exactement près à l’admettre.
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Message(#)story time + adaline. EmptySam 14 Mai 2016 - 20:35


Adaline et Wyatt

Quelle histoire?
B
on, je n’ai pas de tact. Je sais que dans de telles circonstances, j’aurais dû laisser la parole à Wyatt, compte tenu que c’est son entrevue. Mais qui serais-je sans un peu de spontanéité? Je ne serais pas Adaline Rousseau, l’écrivaine qui va chercher le fond de vérité dans ses livres, qui partage les vécus de centaines de gens qui n’ont pas pu prendre la parole pour eux-mêmes. Non, qui serais-je si je ne devançais pas mes adversaires? Ah, mais Wyatt n’est pas mon adversaire. Non, pas vraiment.

Je suis tout de même flattée qu’il me dise que je l’intéresse. Il est vrai que mon parcours de vie n’est pas très linéaire, et de loin platonique. Mais quelle événement l’intéressait-il exactement? Cela m’étonnerait qu’il soit intéressé par mes années de voyage, mes conventions ou encore même mes best-sellers. Non, je crois plutôt qu’il cherche une histoire croustillante derrière ses fausses rumeurs qui ont fait fureur ses derniers temps. Dans un sens, je suis déçue. Oui, déçue de devoir encore parler de ses choses. Déçue d’être vue simplement pour la supposée meurtrière d’un riche joueur de football. Qu’avais-je penser en venant ici? Qu’il s’intéresserait à ma petite vie commune? Bien sur que non. Pas quand il y a une histoire a faire avec un tissu de mensonges.

Mon attitude à son égard change un peu. Je me renferme, croise les bras sur ma poitrine et efface mon sourire innocent. Voilà, la face cachée d’Adaline. Lorsque je lui parle, c’est sur un ton distant et effacé. Je n’aime pas qu’on m’accuse de choses que je n’ai pas fait. Mais encore là, je pourrais me tromper sur ses intentions. Quoi qu’il est bien rare que je me trompe. Avec les années, j’avais pris une faciliter à cerner les gens, en autre pour mes livres. Rédiger des livres sur des secrets enfouis, des bouts d’histoires cachés ou déformés, c’est mon emploi. C’est le genre de travail que j’ai l’habitude de faire.

- Parlez sans détour Wyatt. Je me doute de la raison de ma venue aujourd’hui. Vous voulez me questionner sur Francisco, allez-y je vous écoute.

Je prends une grande inspiration, incertaine si je devrais dire la suite

- Vous me soupçonner de l’avoir tuer? C’est ce que vous voulez dire par ‘’mon attitude à gérer la situation?’’

Non, je ne crois pas que c’est le cas. Mais exagérer les choses, c’est une des meilleures façons pour connaitre la vérité. Je ne suis pas dupe, et je sais que derrière ses beaux yeux se cache quelque chose de plus. Bien que j'aimerais me faire leurrer par lui, une partie de moi sait que je dois rester vigilante. Je sais à quelle point les reporters peuvent être de vraies vipères parfois. Suffis de l'être plus qu'eux.




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Message(#)story time + adaline. EmptyDim 15 Mai 2016 - 3:30



story time
Le changement d’attitude d’Adaline fut immédiat et impossible à rater. En partie parce que Wyatt avait l’habitude de faire attention à ce genre de détails mais surtout parce que l’écrivaine ne s’en cachait pas. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine et perdu son sourire et avec ces gestes presque anodins, l’ambiance dans la pièce avait changé. Elle était encore loin d’être électrique mais elle avait pris un coup de froid après les derniers mots du producteur anglais, c’était certain. « Parlez sans détour Wyatt. Je me doute de la raison de ma venue aujourd’hui. Vous voulez me questionner sur Francisco, allez-y je vous écoute. »  Et c’est à ce moment-là que Wyatt réalisa qu’il aurait sans doute du préparer cette rencontre, ou du moins ce qu’il comptait en retirer. Bientôt on allait pouvoir avoir l’impression qu’Adaline en savait plus que lui sur les raisons de cette entrevue. Probablement parce que la jeune femme s’était habituée aux questions sur Francisco, et de toute évidence elles n’étaient jamais une partie de plaisir. « C’est pas ce que j’ai dit. » Ou alors c’était le cas ? Ce n’était pas exactement dans ses habitudes de ne pas se faire comprendre. « Vous me soupçonner de l’avoir tuer? C’est ce que vous voulez dire par ‘’mon attitude à gérer la situation?’’ » Outch. Il allait vraiment falloir qu’il reformule ses propos. Rester dans le flou n’avait pas toujours que des avantages. « Je me permettrais jamais de juger une affaire comme ça sans preuves, surtout quand elle est basée sur des rumeurs. Et en toute franchise j’aime bien me dire que je n’ai pas une meurtrière en face de moi en ce moment. » Oui, c’était sa façon à lui de dire à Adaline qu’il la pensait innocente. Jusqu’à preuve du contraire en  tout cas. Le producteur aimait avoir un avis sur tout mais il avait toujours trouvé les affaires criminelles un peu délicates. « Pour ce qui est de votre attitude, j’entendais que vous arrivez à passer au-dessus de ce que les gens disent sur vous. C’est pas donné à tout le monde. » Certains pouvaient peut-être penser que ça la rendait coupable mais Wyatt avait plutôt tendance à trouver ça admirable. Et honnêtement, il n’était pas diplômé en communication –il faisait cependant partie de la liste des domaines qui l’intéressait avant qu’il ne se concentre que sur le journalisme et le commerce– mais s’adresser à ses ennemis rendrait sans doute Adaline encore plus coupable à leur yeux et ne ferait qu’empirer la situation.
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Message(#)story time + adaline. EmptyDim 15 Mai 2016 - 6:44

     

Adaline et Wyatt

Quelle histoire?
J
e me suis vantée quelques instants plus tôt d’avoir une capacité à cerner les gens. Or, plus que je l’écoute parler et plus j’ai l’impression que ma première impression s’avère fausse. Le fait qu’il me dise qu’il ne jugerait pas aussi vite me fait hocher la tête, et je l’écoute d’une oreille différente. Peut-être, pour une rare fois, me suis-je tromper?

J’échappe un rire lorsqu’il mentionne qu’il ne serait pas aussi confortable s’il pensait avoir une meurtrière en face de lui. Sa remarque me détend, et je finis par décroiser les bras en l’observant avec curiosité. Est-ce que j’ai trouvé un mouton noir?

- De toute façon, je n’ai pas la carrure d’une meurtrière!

Quoi que…Je tente de ne pas penser aux circonstances de sa mort, et lui fait un demi-sourire pour cacher mon arrière-pensée. Cela me parait étrange de se parler de façon aussi formelle considérant les termes de notre première rencontre. D’ailleurs, cela me fait penser que…

- En fait, détrompez-vous si j’ai donné une mauvaise impression à notre première rencontre. Nous n’étions pas dans un climat très..pacifique et cela nous a tous affecté d’une manière ou d’une autre. Sinon, je suis une personne…

Je m’interromps, réalisant que cela ne doit pas vraiment l’intéresser. J’ai tendance à parler trop.

- Mais ce n’est pas vraiment important. Vous disiez?

À la mention de mon attitude détachée et à ma façon de gérer la situation (en d’autres mots, de ne pas intervenir), je me sens rougir. Oui, car je réalise que j’ai jugé à tort Wyatt, étant sur mes gardes depuis trop longtemps.

- Pardonnez mon attitude méfiante. Je suis sur la défensive depuis quelques semaines…

Tout à coup très inconfortable, je me déplace sur la chaise en recherche d’une position plus favorable. En vain.

- Pour vous répondre, je vous dirais qu’avec mon métier, j’ai appris à passer outre ce genre d’attitude. Ce n’est pas la première fois que je parais dans les journaux…Quoi que ce soit bien la première fois qu’on me soupçonne d’un tel complot!

Malgré mon intention de faire une blague, je réalise trop tard que je n’aurais pas dû en dire autant sur mon passé. Bien sûr qu’il va me demander pourquoi j’ai déjà paru dans la presse! Quelle idiotie! Je décide de le devancer une fois de plus.

- Oh, attendez. Je n'ai jamais rien commis de grave. J’ai souvent paru en tant que militante activiste pour la cause animale, en autre en volant des animaux aux usines d’abattage pour les amener dans des sanctuaires ou en promenant nue, couverte de faux sang, dans les rues pour manifester.

Je me perds quelques secondes dans un vaste souvenir d’un de nos exploits. Lyam avait toujours été fier de moi lorsque je lui disais que nous avions réussi une fois de plus à sauver des animaux. Je reviens rapidement à la réalité.

- Mais ça non plus, ce n’est pas important. Je vous écoute. Si vous ne croyez pas à ses rumeurs, alors que croyez-vous?




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Message(#)story time + adaline. EmptyDim 15 Mai 2016 - 21:18



story time
La dernière chose dont il avait envie c’était que la jeune femme se braque et que la discussion coupe court ou se transforme en échange tendu, inutile et voué à l’échec. A l’entente du rire d’Adaline, Wyatt reprit un peu espoir. « De toute façon, je n’ai pas la carrure d’une meurtrière! » A ces mots, Wyatt sourit. Il était à deux doigts de lui dire que ce qui comptait ce n’était pas forcément la carrure mais surtout l’intelligence. Personnellement il n’avait jamais planifié de meurtre mais il allait de soi que ce n’était pas une capacité donner à tout le monde, encore moins quand on rajoutait la constante ne pas se faire prendre. « En fait, détrompez-vous si j’ai donné une mauvaise impression à notre première rencontre. Nous n’étions pas dans un climat très... Pacifique et cela nous a tous affecté d’une manière ou d’une autre. Sinon, je suis une personne… » Un rire, cette fois-ci, à la remarque sur le climat dans la cellule qu’ils avaient partagé. Pas très pacifique était une jolie façon de décrire l’ambiance qui avait régné dans le poste de police quelques jours auparavant. C’était presque un miracle qu’ils s’en soient sorti sans envoyer quelqu’un à l’hôpital. « Mais ce n’est pas vraiment important. Vous disiez? » Wyatt pourrait probablement laisser Adaline parler sans interruption et obtenir tout ce qu’il désirait savoir sur elle et bien plus encore. C’était le genre de choses qui avait d’ordinaire tendance à l’agacer mais aujourd’hui, elles étaient plus à son avantage qu’autre chose. Il répondit tout de même à l’écrivaine avant que celle-ci ne s’excuse. « Pardonnez mon attitude méfiante. Je suis sur la défensive depuis quelques semaines… » Et si ça continuait Wyatt, lui qui faisait généralement passer son intérêt et ses besoins avant ceux des autres, allait finir par se sentir coupable. « Il y a pas de soucis, je vous comprends. C’est moi qui m’excuse d’avoir paru agressif ou désobligeant, c’était pas mon intention. » Et ce n’était pas non plus exactement dans ses habitudes de s’excuser de sa façon d’être mais apparemment aujourd’hui était un jour où on mettait de côtés l’usuel. « Pour vous répondre, je vous dirais qu’avec mon métier, j’ai appris à passer outre ce genre d’attitude. Ce n’est pas la première fois que je parais dans les journaux…Quoi que ce soit bien la première fois qu’on me soupçonne d’un tel complot! » Wyatt haussa un sourcil quand l’écrivaine laissa entendre qu’elle avait déjà fait au moins une apparition dans les journaux auparavant. C’était un habitué de la presse, même si il travaillait pour une chaine d’informations, il la lisait tout le jour. Sa mémoire n’étant pas non plus eidétique, il faisait le tri des choses qu’il conservait et s’il ne pouvait pas retrouver Adaline pour autre chose que ses écrits, c’était sans doute qu’elle n’avait pas été au milieu de quelque chose de trop gros. Une nouvelle fois, la jeune femme reprit la parole avant que le producteur n’ait le temps de poser une question. « Oh, attendez. Je n'ai jamais rien commis de grave. J’ai souvent paru en tant que militante activiste pour la cause animale, en autre en volant des animaux aux usines d’abattage pour les amener dans des sanctuaires ou en promenant nue, couverte de faux sang, dans les rues pour manifester. » Honnêtement surpris, Wyatt prit un instant pour reconsidérer la personne qu’il avait en face de lui. Au fond il ne savait pas grand-chose d’elle, il l’avait juste vu dans un environnement loin d’être idéal et avait entendu quelques rumeurs à son sujet, les choses s’arrêtaient là. Mais quand Wyatt la voyait s’affirmer comme ça, il n’avait aucun mal à l’imaginer en train de défiler nue dans la rue pour la cause animale. « Ah oui, rien de très grave en effet… » Un semblant d’essai d’humeur que le producteur fait passer avec un nouveau sourire pour ne pas que ses propos soient mal interprétés par la brune. « Mais ça non plus, ce n’est pas important. Je vous écoute. Si vous ne croyez pas à ses rumeurs, alors que croyez-vous? » Well, ça c’était une très bonne question. Tout en réfléchissant, l’anglais se détacha de son bureau pour coller son dos contre le dossier de sa chaise et poser ses avant-bras sur les accoudoirs, se retenant de les croiser sur sa poitrine, endroit où ils terminaient souvent. Ouvert Wyatt, on essaye de rester ouvert.   « Je pense que vous avez du caractère et que ça doit sans doute pas plaire à tout le monde. Je pense que même si vous prétendez ne pas vouloir vous dévoiler, vous aimez bien ça ou alors en avez besoin sans le savoir. » La preuve était qu’il venait d’apprendre des choses inattendues sur elle alors qu’il ne lui avait pas encore posé la moindre question. « Je crois qu’il y a des choses que vous ne devriez pas considérer comme pas importantes étant donné qu’elles ont l’air de mieux vous définir que l’évènement ayant donné naissance à ces rumeurs. » Une pause, infime. Cette fois-ci c’est son tour de ne pas lui laisser la parole tant qu’il n’a pas fini. « Et je sais que vous pouvez me faire confiance, même si au final, c’est à vous d’en décider. » Et il était conscient qu’il n’y avait pas grand-chose qu’il pouvait faire pour l’aider à faire son choix.
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Message(#)story time + adaline. EmptyLun 16 Mai 2016 - 23:38

     

Adaline et Wyatt

Souffler sur le brasier
S
es excuses me font pincer les lèvres. C’est une situation où ni l’un ni l’autre n’est coupable mais où nous nous sentons obligés de s’excuser tout de même. J’hais ces moments. Je me mords la lèvre inférieure pour m’empêcher de sortir une réplique concernant le fait qu’il n’y avait pas lieu de me faire des excuses étant donné qu’il a parlé de façon professionnelle. Dieu sait que cela me rend mal à l’aise ! Je me force à hocher la tête en signe de courtoisie, sans rien ajouter de plus. Un brasier n’a pas besoin d’être rallumé.

Tandis que je continue de parler, je peux voir certains changements subtils chez mon interlocuteur. J’ai piqué sa curiosité, ce qui pique la mienne d’avantage, Je comprends le sarcasme qu’il ajoute à sa réplique concernant mes apparitions dans la presse, et je souris. Un demi-sourire qui en dit long malgré le silence qui s’en suit ; étant moi-même une femme qui intègre beaucoup de sarcasme dans mon quotidien, je décide de suivre cette lancée. Je termine donc avec une touche de sarcasme en mentionnant que mon passé n’est pas important encore une fois. Or, je doute qu’il aille compris le sens de ma phrase. Je suis une femme d’humeur, même si cet humour est parfois dissimulé si loin que je suis la seule à me comprendre réellement.

J’écoute la réponse de Wyatt, et réalise avec une certaine déception qu’il ne répond pas à ma question. Je suis curieuse de savoir ce qu’il convient de ses rumeurs avant même de lui dire la vérité. Hors de question de me dévoiler ainsi du premier coup ! Je décide donc de rester évasive à mon tour en employant le même ton que lui. C’est un jeu qui se joue à deux, bel homme !

- En effet, j’ai du caractère. Mais un bon ! Et je me dévoile ainsi car je suis à l’aise avec mon passé. Vous savez Wyatt pourquoi les gens mentent si facilement ? Parce qu’ils ont honte ! Sans honte, il est facile de parler.

Je lui fais un sourire innocent. Cette affirmation est en partie fausse, mais Wyatt ne peut pas le savoir. Je n’ai pas l’intention de lui parler de mon fils. Tout le monde a des secrets. Même lui. Ce qu’il me dit par la suite me flatte, je dois l’avouer. Il s’intéresse donc à me connaitre ? Est-ce une entrevue ? Je lui souris une fois de plus en m’approchant de son bureau de la même façon qu’il l’a fait un peu plus tôt. J’aime notre jeu et il ne fait que commencer.

- Ah, je m’en vois flattée. Merci. Je pourrai vous en dire amplement une fois que notre première entrée de jeu sera réglée.

Une façon subtile de lui dire que je ne changerai pas de sujet aussi facilement. Je n’ai rien à cacher, et je compte bien lui prouver. Qu’il me pause toutes les questions qu’il veut sur Francisco, il va se voir devant une impasse bien assez tôt s’il tente d’y trouver une brèche. Ah si, il y en a bien une. Mais sans lui dire, comment pourrait-il le savoir ?

- Je vous fais confiance. Vous pouvez dire que je donne ma confiance facilement, mais je ne crois pas que vous soyez là pour souffler sur les rumeurs. J’ai l’impression que vous pourriez plutôt m’aider à les faire mourir.

Je désigne du bout du menton un enregistreur sur son bureau.

- Vous pouvez enregistré notre entretien, je n’y vois aucun problème.

M’étant avancée vers lui un peu plus tôt, je me recule pour m’appuyer bien confortablement dans ma chaise.

- Mais avant, j’aimerais que vous répondiez à ma question de tout à l’heure : si vous ne croyez pas à ses rumeurs, que croyez-vous ? J’aimerais entendre votre version de mon histoire avant que je vous en dise plus.

Je m’amuse, c’est le cas de le dire. Et je n’ai pas honte de le démontrer. Mon regard et mon demi-sourire est facilement déchiffrable.



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Message(#)story time + adaline. EmptyJeu 19 Mai 2016 - 23:45



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« En effet, j’ai du caractère. Mais un bon ! Et je me dévoile ainsi car je suis à l’aise avec mon passé. Vous savez Wyatt pourquoi les gens mentent si facilement ? Parce qu’ils ont honte ! Sans honte, il est facile de parler. » Wyatt fut quelque peu pris par surprise par la dernière phrase de l’écrivaine. Au premier abord, il avant envie d’approuver, de tout son cœur même. Puis il pensa à sa propre situation et se rendit compte que se positionner ainsi, c’était assez hypocrite de sa part. Il se considérait comme une personne franche et honnête, avec peu de filtres, n’ayant pas peur de dire ce qu’elle pensait. Mais il existait ces parties de sa vie qu’il gardait pour lui. Il y avait son enfance et son adolescence dont il n’évoquait que des souvenirs très ciblées. Il y avait son départ pour l’Australie et son changement de nom de famille dont il ne parlait jamais. Il y avait son mariage et le divorce qui allait avec sur lesquels il disait très peu de mots. Mais ce n’était pas par honte qu’il n’en parlait pas mais pour un tas d’autres raisons sur lesquelles il n’allait pas débattre maintenant. Il se contenta donc de répondre simplement. « Je pense que ça dépend de la situation. Mais dans certains cas, oui, j’aurais tendance à être d’accord avec vous. » Le fait que le mensonge était facilité par la honte était une toute autre question qu’il allait également mettre de côté. Peut-être qu’elle facilitait son utilisation mais sa maitrise, pas franchement.

Il ne put s’empêcher de noter que la jeune femme s’était rapprocher de lui avant de continuer. Il allait prendre ça pour de la confiance qui s’installait. « Ah, je m’en vois flattée. Merci. Je pourrai vous en dire amplement une fois que notre première entrée de jeu sera réglée. » Première entrée de jeu. What. Wyatt fronça les sourcils un instant, honnêtement pas certain qu’il savait de quoi Adaline parlait. Première entrée ? D’accord, ils n’étaient pas prêts de se quitter. En soi ça ne posait aucun souci au producteur qui appréciait plutôt l’échange à présent, c’était plus son emploi du temps qui allait gueuler. Un rapide coup d’œil à sa montre confirma ses dires mais il se retint de grimacer. Dans le pire des cas, ils termineraient cette discussion un autre jour et probablement dans un autre endroit. De jeu ? Ça, c’était plus inquiétant par contre. Mais cette fois-ci il ne commenta pas et laissa l’écrivaine continuer. « Je vous fais confiance. Vous pouvez dire que je donne ma confiance facilement, mais je ne crois pas que vous soyez là pour souffler sur les rumeurs. J’ai l’impression que vous pourriez plutôt m’aider à les faire mourir. » Et là, Wyatt était obligé de laissé un large sourire se dessiner sur son visage. « Je suis honnêtement flatté. Vous faites le bon choix. » Au premier abord il n’aurait pas forcément pensé qu’Adaline lui accorde sa confiance ainsi mais encore une fois elle faisait preuve d’une certaine intelligence et cohérence avec la suite de ses propos.  

Wyatt suivit la tête de l’écrivaine du regard quand celle-ci désigna l’enregistreur posé sur son bureau. « Vous pouvez enregistrer notre entretien, je n’y vois aucun problème. » Machinalement, le producteur attrapa le petit objet et se mit à jouer avec en réfléchissant. Il n’avait jamais eu l’intention de l’utiliser auparavant et même suite à la proposition d’Adaline, il n’en avait pas le souhait. « Non merci. Enfin, je peux le faire si vous en avez envie mais je voyais pas cette entrevue assez professionnelle pour ça. » Et non, il ne savait toujours pas comment il l’avait imaginé exactement mais là n’était pas la question. « Mais avant, j’aimerais que vous répondiez à ma question de tout à l’heure : si vous ne croyez pas à ses rumeurs, que croyez-vous ? J’aimerais entendre votre version de mon histoire avant que je vous en dise plus. » Ah, Adaline n’en démordait donc pas. Il allait donc pouvoir ajouter tenace à la liste de ses qualités qu’il était en train de dresser. « Je vous ai déjà dit que vous étiez très intéressante comme personne ? » Allez Wyatt, essaye de gagner du temps, ça va bien se passer. Le fait était que le producteur était dans une de ces situations où il avait un avis un peu trop vague sur les choses pour qu’il y ait une façon facile de l’expliquer. C’était son truc, pourtant, trouver les mots pour raconter des faits et ses pensées. Mais cette après-midi, il galérait un peu. « Et sinon, honnêtement, je ne pense pas que vous ayez organisé son meurtre. Entendre par là que je pense pas que vous l’ayez tué ou fais tuer pour recevoir de l’argent. Et si vous avez reçu un héritage, c’est parce que vous étiez plus que sa maitresse. Pour lui, en tout cas. Après est-ce-que vous l’avez manipulé en faisant semblant de l’aimer parce que vous saviez qu’il était malade et vouliez ses sous ? Encore une fois, je vous connais pas assez pour émettre un jugement. Mais là aussi j’ai envie de penser que ça n’a pas été le cas. » Et peut-être que cette dernière phrase avait plus été dite pour faire plaisir à Adaline que parce qu’il la pensait. Wyatt la pensait honnêtement assez intelligente pour monter un coup pareil et c’était l’unique chose qui pouvait le faire douter.
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Message(#)story time + adaline. EmptyDim 22 Mai 2016 - 7:21

     

Adaline et Wyatt

Mon histoire
J
e dois avouer retirer un certain plaisir à voir la confusion régnée dans les beaux yeux de Wyatt. J’ai employé mes mots avec prudence, et le sens de ceux-ci reste à la discrétion de Wyatt. À voir sa réaction, j’aimerais bien pouvoir savoir ce qu’il en a retiré. Rapidement, il reprend ses esprits et notre discussion reprend le droit chemin.

Je me permets un léger coup d’œil à l’horloge. Cela fait déjà 15 minutes que je suis ici. Surprise, j’hausse un sourcil à mon tour. Nous n’avons pas encore débuté l’entrevue, nous ne faisons que tourner autour du pot depuis mon arrivée. Nous allons devoir couper les coins ronds si nous souhaitons couvrir une majorité de mon histoire avec Francisco. En faisant un bref décompte des sujets dont j’aimerais lui parler, je réalise que je n’aurai jamais assez de temps. Étrange, cette facilité avec laquelle il m’a mise en confiance sur des sujets privés. Il m’intrigue, en dessous de cette carapace stoïque doit se cacher autre chose. Je me mordille la lèvre inférieure tout en l’observant décliner l’offre pour son enregistreur. Je me demande si je dois me sentir soulager de commencer réellement cette entrevue ou bien déçue qu’elle doive se terminer éventuellement. J’appréciais bien mon petit jeu de séduction caché. Ah, je suppose qu’un peu de sérieux s’impose à présent ! Allez Adaline, soit une grande fille…

La remarque de Wyatt me fait sourire une fois de plus. C’est une remarque je pourrais facilement lui retourner. Et pourquoi pas ?

- Je vous ai déjà dit que vous me semblez tout aussi intéressant ?

Voilà. C’est dit. Il me semble que nous nous lançons une balle depuis mon arrivée, mais je suis encore indécise à savoir si je peux considérer notre échange comme de la séduction ou bien une simple formalité entre narcissiques. En autre, comment résister à un tel charme…

Mais je m’égare. J’écoute ce que me dit Wyatt, simplement pour réaliser qu’il m’a proposé une entrevue sans réellement connaitre le fond de l’histoire. Ce détail me fait rigoler, bien que je garde une expression neutre pour ne pas offusquer le reporter. J’aimerais bien laisser Wyatt patauger encore un peu, mais ce serait cruel de ma part.

- Laissons de côté les questions.

En disant cela, je me lève du fauteuil pour aller observer les nuages à travers une fenêtre du grand bureau. J’observe les nuages défilés en prenant une grande inspiration.

- Je vais vous dire la vérité, rien que la vérité.

Je tente de paraitre dramatique tandis que j’imite une scène du cinéma hollywoodien. Je me tourne lentement vers lui, une main sur la hanche et la tête penchée sur le côté. Je ne sais pas comment décrire la curiosité que cet échange provoque en moi.

- Après coup, je vous laisserai décider si cette histoire vous semble assez intéressante pour m’aider à mettre un terme à ses enfantillages… En parlant d’enfantillages, je parle des rumeurs, bien entendu…



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Message(#)story time + adaline. EmptyLun 23 Mai 2016 - 18:22



story time
Ils jouaient, tous les deux. Sans qu’il ne le réalise, Adaline lui avait proposé un jeu de mots et d’esprits et Wyatt avait répondu positivement à l’invitation sans s’en rendre compte. Mais l’échange commençait à bien trop durer pour que le producteur n’ait pas envie d’y mettre en terme. Non pas qu’il ne l’appréciait pas. C’était le cas, un minimum. Mais il n’aimait pas forcément perdre son temps et même si la discussion avait des aspects intéressants, il avait besoin qu’ils passent à autre chose. Evidemment il y avait la partie rationnelle de son esprit qui comprenait parfaitement que l’écrivaine ne pouvait pas se livrer de suite mais l’autre partie, elle plus curieuse, commençait à s’impatienter. « Je vous ai déjà dit que vous me semblez tout aussi intéressant ? » Wyatt afficha un sourire, honnête. La question pouvait ressembler plus à de la rhétorique qu’à un compliment mais l’anglais avait tout de même envie de croire qu’Adaline pensait ses propos, ça faisait du bien à son égo. Il ne répondit pas, ils savaient tous les deux que ça n’était pas nécessaire. « Laissons de côté les questions. » Cette fois-ci c’était un sourire autant de victoire que de satisfaction qui s’installa sur les lèvres de Wyatt. Il ne put s’empêcher de commenter avec un « Seulement de votre part, j’espère. » même si il commençait à se dire qu’il arriverait à en apprendre plus qu’il ne le souhaitait sans même poser une seule question. C’était après tout ce qui avait eu lieu jusqu’ici. « Je vais vous dire la vérité, rien que la vérité. » Wyatt avait suivi Adaline du regard alors qu’elle s’était levée pour se positionner devant une large fenêtre de son bureau, tournant son fauteuil dans sa direction. Elle s’était donné un air dramatique, il fallait le dire. Peut-être qu’à côté de ses capacités d’écriture, la canadienne d’origine avait aussi un certain savoir théâtral. Après tout, on ne savait jamais où s’arrêtait le talent des artistes. « Je vous écoute. » Alors qu’elle était toujours dos à lui, Adaline s’était retourné, une main sur sa hanche et la tête penchée. C’était presque une invitation, une bien différente cette fois-ci. Si Wyatt avait encore quelques doutes sur l’attirance que la jeune femme pouvait ressentir envers lui, ils étaient en train de s’envoler. Il y avait des regards, des actions et des bouts de comportement qui ne trompaient pas et il avait commencé à dresser une petite liste à l’arrivée de l’écrivaine dans son bureau. S’il avait voulu y répondre, il aurait sans doute rapproché son siège de la brune. Elle avait un certain charme, un joli visage et un chemisier qui laissait se dévoiler un début de décolleté. Même si il ne se considérait pas comme intéressé –pour l’instant tout du moins– Wyatt appréciait la vue. Il se contenta cependant de légèrement pencher la tête lui aussi, prêt à l’écouter. « Après coup, je vous laisserai décider si cette histoire vous semble assez intéressante pour m’aider à mettre un terme à ses enfantillages… En parlant d’enfantillages, je parle des rumeurs, bien entendu… » Parfait. Ils allaient enfin en arriver au moment qu’il attendait. Wyatt croisa ses jambes devant lui au niveau de ses chevilles et ses bras sur son torse, dans une position des plus détendus mais tout à fait à l’écoute de ce que Adaline avait à lui dire. « Vous avez toute mon attention. » Et pour prouver son point, il verrouilla son regard dans celui de l’écrivaine.
repère staff pour le comptage des points de la semaine - merci de ne surtout pas retirer


Dernière édition par Wyatt Spears le Jeu 26 Mai 2016 - 20:26, édité 1 fois
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Message(#)story time + adaline. EmptyJeu 26 Mai 2016 - 16:55

     

Adaline et Wyatt

Mon histoire
L
orsque Wyatt me regarde, curieux de m’entendre, je me détourne vers la fenêtre dans l’espoir de mettre un peu d’ordre dans mes idées. Je ne sais pas très bien par où commencer pour ne pas le perdre. Après tout, c’est tout de même une histoire complexe. Une fois que j’ai figuré brièvement ma ligne directrice, je me plonge dans mes souvenirs, avec une touche de nostalgie.

- Au contraire de ce que les journalistes disent à mon sujet, je connais Francisco depuis plusieurs années. Nous nous sommes rencontré en 2005 lorsque j’ai fait un voyage en France. Nous avons participé à une pub de parfum ensemble, et depuis nous gardions contact sur les médias sociaux.

Je n’ai pas besoin de lui dire que j’ai triché Gabriel en 2005 par sa faute. Bon, j’étais saoule et droguée, mais je l’ai tout de même triché… Mais si Wyatt l’apprend, cela veut dire qu’il y a des chances que Gabriel l’apprenne par l’entremise des médias. C’est quelque chose que je ne peux me permettre considérant la situation précaire dans laquelle je me retrouve à son égard.

- En Février, j’ai décidé d’entreprendre un voyage de quelques mois en Australie dans le but de m’inspirer pour mon nouveau roman. J’ai payé mes dépenses en chantant dans un bar pendant une semaine, jusqu’à ce que Francisco me contacte et me propose de demeurer chez lui gratuitement. Évidemment, j’ai accepté.

Qui n’accepterait pas de vivre gratuitement sur le dos d’un riche fortuné qui, qui plus est, est bon au lit ?

- Il est vrai que nous avons souvent couché ensemble dans les derniers mois, et Francisco m’a même avoué qu’il était tombé amoureux de moi à un certain moment…

Je soupire. Je n’ai pas vraiment envie de repenser à cette soirée. Oui, il m’avait fait sa déclaration. Mais il avait aussi perdu conscience ce qui…

- Mais il a perdu conscience la soirée même. Je l’ai transporté à l’hôpital, mais sur le chemin il s’est réveillé et m’a expliqué qu’il avait un cancer au cerveau qui durait depuis plus d’un an… Je l’ai ramassé plusieurs fois sur le sol cette semaine-là, il comment à oublier beaucoup de choses, il a même manger du savon en pensant que c’était de la nourriture…

Je me retourne vers Wyatt, retenant avec peine mes larmes. Non, je n’avais pas aimé Francisco d’amour. Mais c’était une personne merveilleuse qui avait un cœur en or en dehors de son désir excessif de femmes. Il avait toujours été généreux avec les autres et donnait beaucoup plus qu’il recevait. J’avais de l’affection pour lui, même si je n’en ai pas eu autant que lui.

- Savez-vous, Wyatt, que les symptômes d’un cancer au cerveau arrivent tout d’un coup ? Dès que le cancer affecte une partie plus importante du cerveau, elle engendre une descente rapide vers les enfers. Pour s’éviter cette descente, et voyant son état dégénérer…Il a choisi de…

Je ne sais pas comment dire cela. Ce n’est pas vraiment un suicide, alors qu’est-ce ? Il a planifié sa mort, s’est clairement un suicide assisté…Mais je ne peux pas me figurer appeler cela ainsi. Je reste figée, le visage crispé devant l’expression incertaine de Wyatt.


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Message(#)story time + adaline. EmptySam 28 Mai 2016 - 0:54



story time
« Au contraire de ce que les journalistes disent à mon sujet, je connais Francisco depuis plusieurs années. Nous nous sommes rencontré en 2005 lorsque j’ai fait un voyage en France. Nous avons participé à une pub de parfum ensemble, et depuis nous gardions contact sur les médias sociaux. » La voix d’Adaline avait changé, tout comme son expression. C’était comme si elle était moins sûre d’elle ou en tout cas sur un terrain moins agréable que celui sur lequel elle l’avait entrainé après son arrivée dans la pièce. Elle avait l’air moins joueuse, plus sérieuse, peut-être empreinte d’une certaine nostalgie. Wyatt se retrouva muet, ses yeux incapable de quitter la brune. « En Février, j’ai décidé d’entreprendre un voyage de quelques mois en Australie dans le but de m’inspirer pour mon nouveau roman. J’ai payé mes dépenses en chantant dans un bar pendant une semaine, jusqu’à ce que Francisco me contacte et me propose de demeurer chez lui gratuitement. Évidemment, j’ai accepté. » Un léger sourire se plaça sur les lèvres de Wyatt à l’entente des derniers mots de l’écrivaine même si sur le coup il ne savait pas exactement si elle avait accepté de dormir chez Francisco parce qu’il lui proposait un toit gratuit ou parce qu’elle l’appréciait et envie de passer du temps avec lui. Peu importe, au fond. Ce n’était pas le point de l’histoire le plus important. « Il est vrai que nous avons souvent couché ensemble dans les derniers mois, et Francisco m’a même avoué qu’il était tombé amoureux de moi à un certain moment… » Plus par réflexe qu’autre chose, Wyatt hocha légèrement de la tête. Ce dernier fait, plus ils avaient avancé dans leur discussion, plus l’anglais avait eu envie de parier dessus. « Mais il a perdu conscience la soirée même. Je l’ai transporté à l’hôpital, mais sur le chemin il s’est réveillé et m’a expliqué qu’il avait un cancer au cerveau qui durait depuis plus d’un an… Je l’ai ramassé plusieurs fois sur le sol cette semaine-là, il comment à oublier beaucoup de choses, il a même mangé du savon en pensant que c’était de la nourriture… » Wyatt essaya de rester de marbre mais une grimace traversa son visage. L’empathie et lui avaient une relation assez ambigüe mais il était pratiquement certain qu’il en ressentit à ce moment-là. Quand il vit Adaline se retourner et remarqua son expression, il regretta l’espace de quelques secondes d’avoir insisté pour qu’elle lui raconte son histoire. Le producteur n’était pas exactement connu pour l’attention qu’il portait aux sentiments que les gens autres que lui pouvaient ressentir, sinon pour l’inverse. C’était après tout une des raisons de son divorce. Avec le manque d’expérience venait aussi le manque d’idée d’initiative alors Wyatt, comme scotché à sa chaise, se retrouva incapable de bouger pour se diriger vers la jeune femme qui reprit son histoire. « Savez-vous, Wyatt, que les symptômes d’un cancer au cerveau arrivent tout d’un coup ? Dès que le cancer affecte une partie plus importante du cerveau, elle engendre une descente rapide vers les enfers. Pour s’éviter cette descente, et voyant son état dégénérer…Il a choisi de… » L’instant de pause, le bug –classique– et l’incertitude sur son visage. Le cancer. La disparition soudaine. La Suisse. Le retour d’Adaline seule. L’état dégénératif de Francisco. Un choix difficile à nommer. Les choses finirent par cliquer dans la tête de Wyatt, s’assemblant comme les pièces d’un puzzle. « Je.. » Qu’est-ce-que vous étiez censé répondre exactement quand une personne que vous connaissiez à peine vous annonçait qu’un homme dont elle avait été proche avait décidé de mettre fin à sa vie à l’aide de médecins ? Il n’y avait probablement pas de réponse parfaite à cette question. Finalement, il termina un « Je suis désolé. » parce que ça semblait tout de même la première des choses à dire. Et maintenant il allait ramer. Enfin, il aurait ramé si ça n’avait pas été pour la sonnerie du téléphone de son bureau qui le sortit de sa réflexion. Il hésita un instant à décrocher puis adressa un « Excusez-moi. » à Adaline avant de se tourner vers l’appareil et porter le combiné à son oreille. « Monsieur Spears, votre rendez-vous de 15h30 est arrivé. » Merde. Soit le temps était passé trop vite, soit Wyatt n’avait pas prévu assez de temps pour son entrevue avec l’écrivaine. La réponse à cette question était probablement un mix des deux. D’un côté, il avait envie de continuer avec Adaline. De l’autre, il avait besoin de réfléchir à ce qu’il venait d’apprendre et il ne pouvait pas exactement se permettre de retard un rendez-vous qu’il avait déjà fait décaler auparavant. Après un instant de réflexion, il répondit à sa secrétaire. « D’accord. Fais-le patienter un instant, je termine rapidement. » Le producteur avait reposé le téléphone sur le combiné et s’était retourné en direction d’Adaline. « Mademoiselle Rousseau, pour être honnête avec vous, je pense que j’ai sous-estimé le temps qu’il y avait à passer sur la question et j’aimerais beaucoup qu’on se revoit afin de continuer cette discussion. J’apprécie votre franchise et je pense qu’on a encore matière à discuter ensemble. Ma secrétaire a vos coordonnées, je pourrais me permettre de vous recontacter assez rapidement ? » C’était clairement une invitation qu’elle avait parfaitement le droit d’accepter ou de refuser. Il ne lui en voudrait pas si elle décidait de choisir la deuxième option.
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Message(#)story time + adaline. EmptySam 28 Mai 2016 - 18:11

     

Adaline et Wyatt

Au revoir
L
orsqu’Isabelle s’est suicidée, j’ai souvent eu le droit à des condoléances. Des mots vides de sens, des mots qui se veulent réconfortants mais qui ne font que me lasser en réalité. Avec les années, celles-ci m’avaient laissé de marbre face à ce genre de commentaires. Si, car je n’aime pas le regard de pitié qui s’en suit. Un regard qui en dit lit sur l’empathie qu’une personne peut penser ressentir. Elle tente de se mettre à ta place, tente de se voir dans ta position, de ressentir ce que tu peux ressentir présentement. Il peut même y avoir quelques larmes qui coulent lorsque la personne croit comprendre. Mais elle ne comprend jamais. Ou alors, c’est bien rare. J’avais toujours hais ce genre d’attitude, trouvant que c’était plus proche de l’égoïsme que de l’empathie. L’humain est égoïste de nature, il se rassure avec le malheur d’autrui. En racontant mon histoire, j’eu l’impression que Wyatt réagirait de la même façon. Après tout, Isabelle et Francisco sont tous les deux morts par suicide, si on peut dire cela. Sauf que la raison d’Isabelle n’était pas fondée tandis que Francisco avait une raison de vouloir mourir. Je ne pourrai jamais pardonner à Isabelle d’être partie aussi rapidement, elle avait tellement de choix devant elle… Je secoue la tête pour me sortir de mes pensées, et au son du « Je suis désolé » que j’ai souvent l’habitude d’entendre, je ne fige pas. Non, cette fois-ci je ne fige pas, je ne crispe pas ma mâchoire, je ne me renferme pas. Non, parce que pour la première fois de ma vie j’ai l’impression que quelqu’un est sincère. J’observe Wyatt, ébahie, pendant quelques secondes. Sa façon d’agir, sa façon de poser ses yeux sur moi à cet instant. Il ne me regarde pas avec ses yeux remplis de fausse tristesse et d’un empathie égoïste. Non, son « Je suis désolé » n’a aucun lien avec ce genre de sentiments. Il reste là, me regarde, aussi vrai que possible. Voilà, Wyatt est vrai. Au contraire de toutes ses fausses personnalités que je rencontre dans ma vie, Wyatt est vrai. Il est vrai et humble avec ses propres sentiments. Il sait ce qu’il veut, et j’ai l’impression que ce qu’il veut doit souvent le concerner et lui seulement. À sa façon de me répondre, je ne crois pas qu’il dise ce genre de phrases souvent, et je crois que c’est ce qui me touche le plus. Une vraie phrase, qui me touche au cœur plus que je ne peux l’avouer présentement. Un pincement de cœur.

Une sonnerie de téléphone me fait sursauter. J’entends une voix féminine, sans vraiment pouvoir distinguer les paroles, et je réalise alors que nous avons pris beaucoup plus de temps que prévu. De toute façon, je ne sais pas si j’aurais été en mesure de terminer cette partie de mon histoire. De plus, a-t-il vraiment besoin de savoir ce qu’il s’est passé en Suisse, ou encore pourquoi j’ai décidé de rester à Brisbane au lieu de m’enfuir avec toute cette nouvelle richesse ? Non, je ne crois pas que cela l’intéresse. Un homme d’affaire à mieux à faire (attention, jeu de mot) que d’écouter une femme chigner sur son passé. D’ailleurs, je n’ai pas l’habitude de ressasser le passé, préférant vivre dans le moment présent. C’est beaucoup plus simple ainsi. Cette conversation s’arrête à un temps juste, je suppose. Autant pour Wyatt que pour moi. Bien que j’aurais aimé en apprendre davantage sur le personnage derrière la chaise et son air de bureaucrate, ma curiosité devra attendre. Lorsque Wyatt me parle, il me prend par surprise. En fait, ce qu’il me dit ne me surprend pas. Je suppose que j’étais simplement encore très loin dans mes pensées au moment où il prend la parole. Je lui réponds en me forçant de sourire et je me rapproche de lui par le fait même. Étant donné qu’il est toujours assis à son bureau, je mets mes mains sur son bureau et je me penche un peu vers l’avant (mon intention n’était pas de dévoiler mes seins, mais je suppose que ma position est propice à cela). Me voilà de retour, la veille Adaline qui a toujours un sourire sur le visage (Eh, je ne suis pas si vieille après tout, t’en a 40!). Non, je n’aime pas ressasser le passé et je peux très bien l’effacer facilement… (T’en es certaine ?)

- Je pense comme vous.

Je prends une petite pause, gardant un contact intense avec Wyatt. Je n’aime pas les formalités ; je n’ai jamais été une fille de bureaucratie, et je ne le saurai jamais.

- Mais si nous sommes pour nous revoir, même si c’est pour continuer cette conversation, elle ne se fera pas de façon aussi formelle. J’hais les procédures, et j’hais les formalités. Mais je crois que tu l’avais déjà remarqué.

Si, j’ai commencé à le tutoyer. J’espère que Wyatt comprendra mon message, ce vouvoiement est tout de même pénible pour moi. Surtout maintenant que cette entretenue est terminée. S’il veut apprendre à me connaitre, vaut mieux commencer dès maintenant.

- Parlant de formalités, je n’ai rien contre votre secrétaire…Mais…

Je prends un crayon sur son bureau et une feuille vierge qui traine sur le côté. J’y inscris mon adresse et mon numéro de cellulaire.

- Comme ce n’est pas mon fort, je préférais un texto ou quelque chose dans ce genre…Et pas de ta secrétaire si possible.

Mon visage se fend d’un sourire honnête. Wyatt est sage, je n’ai pas besoin de le connaitre beaucoup pour le savoir. Je ne crois pas l’avoir brusqué en disant cela, j’espère simplement qu’il va prendre ces commentaires dans le bon sens. Je me relève, droite et confiante (si, lorsque je décide de changer de sujet je peux me retourner rapidement. Et puis, je l’ai déjà dit que je n’aime pas ressasser le passé, ai-je besoin de le répéter une fois de plus ?) Je vois Wyatt se lever tandis que je me dirige vers la porte. Pas de formalités, j’ai dit.

- Ah, pas besoin de vous lever Wyatt, votre prochain rendez-vous vous attend et je ne veux pas vous retarder plus que cela. Serrer ma main serrait une perte de temps.

Sarcasme. Humour. Wyatt a bien pris mon sarcasme de tout à l’heure, je me demande si ce sera encore le cas. Je mets une main sur la porte, et avant de l’ouvrir je me retourne vers lui une dernière fois.

- J’attends de vos nouvelles bientôt dans ce cas

Et j’ouvre la porte, faisant une révérence au prochain client de Wyatt, qui se lève et entre dans le bureau tandis que je tiens la porte grande ouverte. Je referme discrètement la porte en me permettant de lui faire un clin d’œil, dont je suis sure qu’il a pris connaissance.

Avant de sortir de l’immeuble, je m’arrête au bureau de sa secrétaire et lui demande un service. Entre filles, elle pourra très bien comprendre ma demande.

- Serait-ce possible de supprimer mon numéro de téléphone ? De le faire disparaitre ? Wyatt à mon numéro de cellulaire, s’il veut prendre contact avec moi, qu’il le fasse en personne

Je vois la secrétaire faire un sourire discret. Je sais qu’elle va le faire. Sur ce, je quitte l’établissement droite comme un barre. Je prends place dans ma Telsa, et roule le toit ouvert et cheveux au vent. Je me laisse emporter par la musique de Half Moon Run, aussi emportante soit-elle. Une fois à la maison, je ne vois ni Ayame ni Lyam. Je suppose qu’elle l’a amené faire quelques courses. Je monte automatiquement les escaliers et m’enferme dans la chambre de Francisco. Cela fait déjà quelques semaines qu’il est parti, et pourtant je n’ai toujours pas touché à sa chambre. Je sais que je devrai le faire éventuellement…Je devrai…Je…

Je m’effondre par terre, un poing au cœur. Et là, je crie. Je crie aussi fort que mes poumons me le permettent. Je crie jusqu’à en perdre la voix. Ça fait si mal, si mal de penser à lui. De penser à Isabelle. De penser à eux, si loin de moi. Pourquoi devais-je toujours perdre ceux que j’aime ? Pourquoi devaient-ils partir ainsi, me laissant seule dans un univers inconnu. Je suis toujours seule, terriblement seule depuis des années. Francisco avait réussi à mettre un baume sur ce vide, et voilà qu’il est parti lui aussi. Il est parti aussi vite qu’Isabelle. Me voilà de retour à mon adolescence, enfermée dans sa chambre comme je le faisais dans celle d’Isabelle, à crier comme je le faisais il y a des années de cela. Non, je ne ressasse pas le passé. Non, il ne fait que me rentrer dedans à 100 miles à l’heure sans que je puisse l’arrêter.



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Message(#)story time + adaline. EmptyDim 29 Mai 2016 - 4:04



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Wyatt aimait se dire qu’il n’était pas une personne qu’on le pouvait déstabiliser facilement. Il était d’un calme inébranlable et il avait réponse à tout. Enfin, ça c’était le cas dans un monde idéal dans lequel personne ne vivait. La réalité c’était que le déroulement cette entrevue et les révélations d’Adaline l’avait quelque peu dépassé et à présent, il se retrouvait dans une situation où il n’était pas complètement à l’aise. Et ça, ce n’était pas quelque chose qu’il appréciait beaucoup. Il aimait les défis, il aimait travailler dans le rush, il aimait l’inconnu. Mais traiter des aveux pareils, non, finalement il n’en était pas aussi fan que ça. Enfin, il pensait ce qu’il avait dit à l’écrivaine quand il lui avait partagé le fait qu’il souhaitait la revoir pour continuer de discuter, il n’en était juste plus vraiment capable à présent, sans temps de réflexion au préalable. « Je pense comme vous. » Wyatt sourit légèrement, c’était un bon début que la jeune femme soit d’accord pour le revoir. « Mais si nous sommes pour nous revoir, même si c’est pour continuer cette conversation, elle ne se fera pas de façon aussi formelle. J’hais les procédures, et j’hais les formalités. Mais je crois que tu l’avais déjà remarqué. » Le producteur avait eu ses raisons de préférer un rendez-vous dans son bureau plutôt que dans un café et il ne les regrettait pas. Mais il comprenait ce qu’Adaline lui expliquait, il approuvait même. « Je comprends tout à fait. C’est de toute façon ce que j’avais en tête. » Il allait réfléchir au lieu propice, qui les mettrait à l’aise tous les deux. Ça ne devrait pas être excessivement compliqué à trouver. « Parlant de formalités, je n’ai rien contre votre secrétaire…Mais… » Wyatt fronça les sourcils un instant mais il laissa l’écrivaine continuer afin qu’elle lui apporte des explications sur cette remarque, attrapant avec sa main gauche le papier sur lequel la jeune femme avait écrit son adresse et son numéro de téléphone qu’il lut par réflexe. « Comme ce n’est pas mon fort, je préférais un texto ou quelque chose dans ce genre…Et pas de ta secrétaire si possible. » Ah, d’accord. Adaline n’aimait donc décidemment pas tout le côté formel associé à leur échange et son métier. « Il y a pas de soucis, je comprends. Je t’enverrais un sms, je te tiens au courant. » Il avait choisi de la tutoyer parce qu’il avait remarqué que l’écrivaine oscillait entre le vouvoiement et le tutoiement depuis tout à l’heure. Au point où il en était et à la vue de ce qu’ils prévoyaient pour leur prochaine rencontre, ils pouvaient sans doute se permettre d’utiliser le second. Wyatt commença à se lever pour aller saluer Adaline mais cette dernière l’arrêta avant qu’il ait eu le temps de quitter sa chaise. « Ah, pas besoin de vous lever Wyatt, votre prochain rendez-vous vous attend et je ne veux pas vous retarder plus que cela. Serrer ma main serrait une perte de temps. » Une certaine interrogation se plaça sur le visage de Wyatt, pas tout à fait certain de ce que Adaline entendait par sa dernière phrase. Elle laissait un peu sous-entendre que le producteur était en train de la mettre à la porte comme si de rien n’était et c’était la dernière chose que Wyatt voulait qu’elle pense. L'expression de l’écrivaine quand elle se retourna laissa tout de même l’anglais penser qu’elle rigolait. Un minimum tout du moins. « J’attends de vos nouvelles bientôt dans ce cas. » Wyatt n’était pas particulièrement fan du fait de devoir terminer leur échange devant son rendez-vous à venir mais il répondit tout de même à Adaline avec un sourire. « Je pense qu’on est rendu à un stade où on peut se tutoyer, Adaline. Comptes sur moi, je ne saurais tarder à te recontacter. » Et tant pis si l’homme qui venait de rentrer dans son bureau se posait des questions, Adaline méritait d’être rassurée. Et si à un ou deux moments de son rendez-vous, il avait manqué de concentration parce qu’il avait encore la tête aux propos de l’écrivaine, tant pis, c’était d’une certaine façon mérité aussi.
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