❝ I'm really sorry, i never meant to hurt you❞ THOMAS ET CLEO
La journée de la veille avait été riche en émotion et autant sur le plan amical que sur le plan des actions. On aurait pu croire qu’un nettoyage de plage était quelque chose de simple, de facile, d’un peu rébarbatif à moins de tomber sur des petits trésors perdus. Sauf la mission de la veille, ce n’évait pas été un trésor mais une arme qui avait été trouvé et de par mon fait. Cela m’avait bouleversée quand j’étais tombée dessus, mais cela fut plus encore quand avec Malika on découvrit Thomas qui avait pris la balle perdue par ma faute. Les secours l’avaient rapidement emmené et j’avais fini hébété sur le sable le temps de me remettre de mes émotions. Je me sentais responsable et bien que tout le monde avait essayé de me dire que non ce n’était pas ma faute que le responsable était le propriétaire de l’arme qui n’avait qu’à pas la laisser ainsi l’avoir perdu ou même balancer. Les mots que l’on m’avaient dit que je les entendais, je les comprenais et pourtant cela ne me permettait pas de me sentir mieux. Quand on avait eu des nouvelles de l’hôpital nous indiquant qu’il n’y avait rien de grave, enfin rien de vital, je réussis à me détendre et encore plus quand la police de retour sur la plage m’avait clairement indiqué que l’on ne pouvait pas m’inputer la blessure de Thomas. J’avais donc pu continuer le nettoyage de la plage même si j’avais régulièrement pensé à Thomas. J’avais d’ailleurs demandé son nom afin de pouvoir aller lui rendre visite. Voila ce qui m’amène à aujourd’hui, lendemain de sa blessure. Je sais qu’il est encore à l’hôpital. J’ai donc en début d’après midi après mon tour au garage, laissé Cami à Soren pour déjà signer ma déposition à la police et enfin venir présenter encore une fois mes excuses aurpès de Thomas. Autant je suis décidée, autant je me rends compte que je ne sais pas de quoi je vais lui parler. Je le blesse et je viens le voir, je cherche quoi son pardon ? Peut être un peu inconsciemment. Me voila donc devant l’hôpital avec une boîte de chocolats. J’aimerai offrir des fleurs, mais pour moi les fleurs dans un hôpital ce n’est pas sain. Au moins les chocolats c’est bon pour le moral. Je me présente devant l’accueil pour demander ou se trouve la chambre du blessé. “Bonjour, je cherche la chambre de Thomas Beauregard s’il vous plait”. La personne présente à l’accueil consulte son ordinateur et m’indique le secteur et comment m’y rendre. Plus j’approche et plus je me sens fébrile. Et si je tombe sur sa famille ? Ils vont m’en vouloir. Sans m’en rendre compte je suis déjà devant la porte de sa chambre. Je jette un coup d’oeil par le hublot de la porte et vois qu’il est éveillé. Allez Cléo tu ne peux plus reculer. Je frappe et j’entends que l’on m’invite à entrer. J’ouvre la porte un sourire triste et timide sur le visage. “Bonjour Thomas.”
Je suis allongé sur le lit, le dossier redressé pour être en position assise et je lis le livre qu'on m'a ramener. J'essaie de me concentrer, mais je n'y arrive pas. Je suis fatigué, et plus je me concentre sur les mots plus mon mal de crâne augmente. Je fini donc par abandonner et recule ma tête contre le dossier du lit. Ça ne fait qu'une heure que je suis remonter des soins intensifs où j'ai passé la nuit. Hier matin j'étais encore à la plage et maintenant je me retrouve ici avec une clavicule explosée. Enfin, pas totalement explosé, mais bien cassée en plusieurs morceaux à cause de l'impacte de la balle. J'ai été opéré, le chirurgien à enlevé la balle qui s'était logée dans mon omoplate sans en sortir puis il a réparé la clavicule. J'ai été transfusé parce que j'ai perdu beaucoup de sang et j'ai passé une nuit des plus horrible. Pas aussi horrible que celle que j'ai passé après mon accident de voiture, mais pas loin.
Enfin, je suis en vie et aujourd'hui je me sens un peu mieux malgré tout. Je suis sous antalgique, du coup je ne sens pas trop la douleur, mais mon bras est en écharpe et j'ai pour interdiction de le bouger pour les deux voire trois prochaines semaines. Et comme je suis gaucher, voilà, je ne peux rien faire de moi-même. C'est horriblement handicapant et je déteste ça. Je ne peux même pas couper ma viande moi-même, même la toilette je ne peux pas la faire moi-même. Enfin, ce n'est que trois semaines, ça devrait passer vite, non ?
Un toquement à la porte me sors de mes pensées. Je rouvre les yeux et redresse le visage en me tournant vers la porte. Ida ? Myrddin ? Je souris doucement et autorise la personne à entrer. La porte s'ouvre sur une jeune femme qui me semble inconnue à première vue. Je fronce les sourcils avant que mon regard ne s’éclaircisse lorsqu'elle me parle. Je reconnais la voix sans trop de problème. C'est elle qui m'a retrouvé à la plage et qui s'est occupé de moi dans un premier temps en attendant les secours. « Bonjour ...hum … ?» je fronce à nouveau les sourcils, réfléchissant avant de soupirer doucement «Désolé, je ne me rappelle plus de votre nom ... » avouais-je en grimaçant, désolé. « Avec tout ce qui s'est passé, tout le stresse et tout … bref. Ça va vous ?» demandais-je.
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❝ I'm really sorry, i never meant to hurt you❞ THOMAS ET CLEO
Comment peut on vivre correctement le fait d’avoir blessé un homme ? Alors moi en ce moment je blesse presque tous les hommes que je crois que se soit sentimentalement ou même physiquement avec Thomas. Dans tout les cas ce n’était pas mon intention, blesser ce que j’aime parce qu’ils m’aiment ce n’est pas quelque chose que j’avais prévu, mais blessé un homme à cause d’un coup de feu alors que j’étais en train de faire une bonne action pour notre belle ville et notre planète ce n’est pas mieux. Plus j’avance dans les couloirs plus j’ai l’impression de me mener moi même au boureau et quand on m’autorise à entrer je me dis que ma tête va bientôt finir sur le billot. Surtout que j’arrive comme une fleur mais sa famille ses amis sont peut être présent et moi me voila comme celle qui a failli le tuer. C’est l’air penaud, empreinté que j’entre. A sa façon de me parler je comprends que même s’il a une vague idée de qui je suis, il ne se souvient pas de mon prénom. Je ne peux lui en vouloir pour cela, il avait mal, il avait perdu beaucoup de sang il n’était pas au mieux de sa forme pour mémoriser les visages et les noms des personnes qui l’entouraient. “Cléo”. La question de Thomas sur sa santé me laissa stoïque. J’étais responsable et il s’inquiétait pour moi ? C’était de la folie pure et dure. “C’est plutôt à moi de vous demandez si cela va, si votre blessure n’est pas trop grave et si vous allez vous en remettre.” D’autant plus que s’il était la allongé dans ce lit d’hopital à s’ennuyer ferme et à souffrir c’était ma faute. “Dites, est ce que vous vous souvenez de ce qui s’est passé ? Est ce que l’on vous a raconté ?” Je ne savais pas si la police avait raconté l’affaire à la famille qui le lui aurait alors raconté. Je m’avancais vers lui et sur la tablette au dessus du lit ou on mettait d’ordinaire le plateau repas j’y déposais ma boite de chocolats. “C’est pas grand chose mais ca réconforte toujours ces petites douceurs”. Je tentais mon premier sourire mais avec l’angoisse celui-ci devait être légérement déformé.
J'ai beau y réfléchir avec plus ou moins d'intensité, je n'arrive tout simplement pas à mettre un nom sur le visage de la jeune femme. Je m'en excuse d'ailleurs, me trouvant minable de ne pas y arriver. Ce n'est que lorsqu'elle se présente son tour que je me rappelle qu'elle me l'avait dit. Mon regard s'éclaircit et j'hoche la tête « Ah oui, c'est vrai » disais-je doucement. Je me redresse ensuite lorsqu'elle s'avance vers moi. Elle semble s'étonner quand je lui demande comment elle va et, sans y répondre, me retourne la question.
Elle enchaîne d'ailleurs aussi en me demandant si ma blessure n'est pas trop grave et si je vais m'en remettre. J'hausse doucement l'épaule droite «ça va, y a pire sans doute » disais-je en baissant le regard sur mon épaule meurtrie « Malheureusement, la balle a explosé la clavicule. J'ai été opéré d'urgence hier parce que j'avais perdu beaucoup de sang. Le chirurgien a réparé la clavicule et a retiré la balle qui s'était logée dans l'omoplate sans la traverser, heureusement» je relève mon regard sur la jeune femme «Je n'ai pas le droit de bouger le bras pendant les trois prochaines semaines pour ne surtout pas gêner la consolidation de la clavicule. Mais je vais m'en sortir, ne vous inquiétez pas pour ça»
Elle me demande ensuite si je me souviens de ce qui s'est passé et si on m'en a parlé. Je soupire et me passe la main sur le visage « Vaguement» avouais-je « Je me rappelle encore d'un coup de feu puis d'un mouvement de panique autour de moi et Whisky qui n'a pas quitté mes côtés et ...» je me tais brusquement et regarde Cleo « Vous avez fait quoi du chien ? Il va bien ? C'est celui de mon voisin... vous avez pu savoir où il habite ? » je suis ici, à l'hôpital avec une épaule dans un sale état et je me demande où se trouve le chien ? Enfin, bref.
C'est alors que la jeune femme pose une boite de chocolat sur la table de chevet en me disant que même si ce n'est pas grand chose, ce genre de petite gâteries font toujours plaisir. «Et comment ! » m'exclamais-je « Vous pouvez les cacher dans le tiroir là ? Sinon mon fils va tous les manger !» je souris doucement. Normalement Alex devrait venir aujourd'hui avec Ida.
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Je me sens un peu gauche dans cette chambre d’hôpital, d’une part parce que je n’en suis pas une grande adepte et d’autre part parce que la personne à qui je rends visite n’est pas une personne que je connais bien, ni même que je connais à vrai dire. Le fait que je lui dise mon prénom, semble réveiller un souvenir, cela me fait plaisir autant que cela m’angoisse. Il répond alors à ma question sur son état de santé, me fait savoir que c’est sa clavicule qui a été touché par l’impact de la balle qu’il a été opéré en urgence mais que malgré l’importante perte de sang, il ne devrait pas y avoir de séquelles. Pour le sang pour avoir compressé la blessure j’ai vu ce qu’il avait perdu d’ailleurs mes vêtements je les avais jeté vu l’état général de ceux ci. Le fait de savoir qu’il va avoir le bras immobiliser pendant plusieurs semaines m’envahit de remords. S’il est handicapé de son bras c’est entièrement de ma faute. Et apparemment il ne sait pas que j’en suis la responsable, en fait ce qui l’inquiète c’est le chien. “Pour le chien ne vous en faites pas, il a été ramené à son maître.” On avait gardé le chien avec nous jusqu’à apprendre que c’était non pas à Thomas mais à son voisin. Ce qui me soulage et me fait plaisir c’est qu’il a l’air heureux de ma boite de chocolat. J’ai un petit rire avant de la prendre et de la ranger comme il me l’a demandé. “Vous êtes des gourmands dans la famille ?” Je demande cela anodinement, plus pour parler et surtout pour retarder le moment ou je devrai lui dire que ce qui lui arrive est de ma faute. Un blanc s’installe avant que je n’inspire profondément et que je me mette à lui parler. “Thomas, je dois vous avouer quelque chose.” Bien que tout le monde m’avait fait savoir que je n’étais pas responsable, que n’importe qui aurait pu déclencher l’arme, je m’en voulais, comment ne pas m’en vouloir, la j’avais de la chance ce n’était qu’une blessure, enfin qu’une blessure façon de parler. Mais j’aurai pu tuer cet homme. “Si vous avez été touché c’est de ma faute.” Je n’osais pas le regarder, j’avais peur d’y lire de la colère, une colère justifiée. “En ramassant les déchets, ma pince c’est accrochée dans une arme à feu et en voulant la défaire une détonation a retenti.” Je relève le visage les larmes aux yeux. Je ne cherche pas son pardon, je veux juste qu’il sache que je ne souhaitais pas cela. “ Je vous promets que je n’ai jamais voulu vous faire du mal”.
En apprenant qu'ils se sont occupé Whisky jusqu'à ce que celui-ci ne retrouve son maître, un grand soulagement se propage en moi. Adorable, qu'ils sont. Mais de toute manière c'était une action écolo, qu'ils ne s'occupent pas d'un chien serait tombé sous le sens. Enfin peu importe. Faudrait que je pense a appelé Peter pour m'excuser et lui explique la situation. Mais pour l’instant mon attention se porte sur cette Cleo qui est venu m'apporter des chocolats. Je la remercie chaleureusement et rigole doucement en hochant la tête lorsqu'elle me demande si on est des gourmands dans la famille. « Surtout Alex, mon fils» disais-je « Il doit bien tenir ça de quelqu'un mais nous ne diront pas que c'est de moi, ok ?» disais-je avec une moue innocente.
Ça aurait put continué tranquillement comme ça, mais au final, non. Cleo s'installe finalement, laisse peser un instant le silence puis prends la parole. Et ce qu'elle dit me va droit au cœur. Même si intérieurement je la traite d'idiote de penser pareil, je ne peux que l'en remercier d'être venue jusqu'ici pour s'excuser. Elle pense que c'est de sa faute, m'explique ce qui s'est réellement passé et je l'écoute avec une attention toute particulière.
« Arrête Cleo» disais-je finalement en me redressant un peu «Je suppose qu'on te l'a déjà plusieurs fois que ce n'est pas de ta faute, hm ? » je lui souris avec tendresse «Et c'est le cas. Personne ne pouvait savoir qu'il y aurait une arme cachée dans le sable. Personne ne pouvait être être au courant que ce serait toi qui la trouverait et que tu la déclencherais sans faire exprès. » je me tais un instant, réfléchissant. « Tu sais, je vais très souvent à la plage avec mon fils et il adore fouillé dans le sable, dès fois qu'il trouverait quelque chose d'intéressant. C'est comme ça qu'on a déjà trouvé plusieurs tasses, quelque bijoux aussi. Enfin, tout ça pour dire que ça aurait put être lui qui serait tombé sur cette arme » je déglutis et relève mon regard sur Cleo «Alors oui, le coup de feu est parti, oui il m'a explosé la clavicule et oui ça fait un mal de chien, mais je relativise en me disant qu'heureusement c'est moi et pas Alex. Ou un autre enfant ! » je ré affiche mon sourire «Tu es maman toi aussi, non ? Tu devrais donc connaître ce sentiment où on fait passé le bonheur de son enfant avant le sien et où rien ne nous importe plus que la sécurité de notre petit » je secoue doucement la tête «Et puis ce n'est que l'épaule, ça ira déjà. Ce n'est pas comme si j'étais entre la vie et la mort»
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Maintenant que j’ai rangé la boite de chocolat dans sa table basse après qu’il m’ait fait savoir qu’apparemment dans la famille ils avaient une tendance à être gourmand je me mets à jouer avec mes doigts. L’anxiété sans aucun doute de ce que j’ai à lui avouer. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de situation ou plutôt c’est la première fois que je me retrouve dans ce cas la et j’espère bien que se sera d’ailleurs la dernière fois. Je n’ai nullement envie d’être à nouveau l’auteur d’une autre blessure comme celle d’Antoine ou même pire. Je finis enfin après moults hésitations à tout lui dire à ne rien omettre pour qu’il puisse avoir toutes les cartes en mains et savoir que ce qu’il vit ici est du à un geste malencontreux de ma part. Sa réaction me laisse toute chose. Je m’attendais à tout sauf à cela. Il ne m’en veut pas loin de la il sait que toute personne aurait pu être à ma place et même pire qu’un enfant aurait pu le trouver penser que c’était un faux et jouer avec. Je ne pensais pas qu’il pourrait être aussi compréhensif car mon acte aurait pu avoir de plus lourdes conséquences. “Oui je sais que l’on cherche à protéger nos enfants, mais malgré tout j’aurai préféré qu’aucun coup ne soit tiré même par malchance.” Tellement de personnes auraient pu m’en vouloir me crier dessus, me traiter d’inconsciente, d’assassin de danger alors que la il m’explique que ce n’est pas de ma faute. Maintenant je me sens mal car c’est Thomas qui me rassure. “Oui à la plage ils ont tous été adorable avec moi, mais je ne sais pas si on peut comprendre ce que quelqu’un ressent après avoir été l’auteur même involontaire d’un coup de feu.” Ca pour l’avoir soutenu ils l’avaient tous soutenu et même si elle avait parfaitement profité de la fin de journée et de la soirée, cela n’avait pas totalement enlevé ce sentiment de culpabilité qu’elle ressentait. “Non en effet ce n’est que l’épaule ca aurait pu être pire.” Et c’est ce pire auquel je ne cessais de penser. “En tout cas si tu as besoin d’aide pour quoi que se soit vu que tu as le bras bloqué pendant plusieurs semaines n’hésite pas à m’appeler.” Je sortis une carte de visite et y nota en plus de mon portable le numéro de la maison. “Comme je travaille de chez moi je pourrai répondre. Donc si besoin de t’emmener pour des séances de kiné, ou des visites à l’hopital pas de souci, bon je viendrai avec ma fille mais je pourrai te conduire. C’est le moins que je puisse faire.”
Cléo est très gentille, adorable même. Mais ses excuses sont, à mes yeux, superflues. Ça me fait chaud au cœur qu’elle ait pensé à moi et je ne vais sans doute pas me plaindre, mais la voir aussi inquiète m’enserre le cœur. Je ne veux pas qu’elle s’en veuille pour une chose qui aurait put arrivée à n’importe qui n’importe quand. Et je lui avoue d’ailleurs que je préfère que ça m’ais touché moi que quelqu’un d’autre. Qu’un enfant se retrouve dans ma situation aurait été, à mon avis, bien plus grave. Mais peu importe.
Elle me dit qu’elle préfèrerait qu’aucun coup ne soit tirer et j’hausse mon épaule valide « Au choix j’aurais préféré rester avec vous encore l’après midi» disais-je avec un sourire. Elle m’avoue ensuite que oui, les gens à la plage ont été adorables avec elle, mais que personne ne peut savoir ce que ça fait que d’être l’auteur d’un coup de feu involontaire. J’hoche doucement la tête et baisse le regard «si je peux comprendre moi » disais-je avant de relever « Je peux même comprendre ce que ça fait que de tirer un coup de feu volontaire si tu veux savoir.» je lui souris doucement «J’ai fait parti de la Royal Navy, je sais manier plusieurs armes et crois moi je sais ce que ça fait que de tirer sur quelqu’un »
Elle me propose ensuite avec grande gentillesse de m’aider comme par exemple me conduire chez le kiné, étant donné que je suis handicapé d’un bras. « Oh ce serait génial ça !» lui assurais-je « Ma femme n’aura sûrement pas assez de temps entre les enfants et son travail … enfin ouais, si tu pouvais m’aider de ce côté ce serait plus que parfait » je lui offre un sourire, soulagé « Bon et sinon, ça va toi ? Ta fille, elle a quel âge ?» autant changer un peu de sujet, non ?
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Thomas était impressionnant dans sa façon de réagir par rapport à ce que je lui avais appris et j’étais en train de penser que si les gens pensaient un peu plus comme lui il y aurait surement moins de malentendus et de problèmes en tout genre dans la vie de tout les jours. Alors quand à ma remarque il me fait savoir que lui aussi aurait préféré finir la journée avec nous je ne peux m’empêcher de rire avant de m’arrêter confuse. “ J’aurai aussi adoré, ca m’aurait permis de te connaitre dans un meilleur environnement que le cadre hospitalier.” Cependant ce qui me surprend le plus c’est d’apprendre qu’il a été un militaire un membre de la Royal Navy, ce qui explique beaucoup de choses par rapport à sa façon de gérer la situation. “Je comprends mieux.” Comme ma phrase aussi courte peut paraitre dénuée de sens je la poursuis. “Je comprends pourquoi tu arrives à prendre autant de recul par rapport à ce qui s’est passé.” Dans un sens j’étais rassurée parce que j’avais en face de moi, quelqu’un qui me comprenait surement mieux que moi je n’arrivais à expliquer ce que j’avais ressenti à la plage. Surtout que si j'assimilais bien ses propos il avait du vivre des choses beaucoup plus dures et beaucoup plus violentes que ce qui s'était passé sur la plage. Cependant même si la curiosité m'aurait fait lui poser des questions sur sa vie dans ce corps de métier la pudeur me freina dans mon envie. Je me doutais que c'était le genre d'expérience de vie pas forcément facile à partager et encore moins avec une inconnue, même si celle-ci involontairement avait failli vous tuer.
Cela n’empêche que j’ai envie de l’aider, je me sens quelque part redevable et à défaut de pouvoir faire beaucoup de chose au moins servir de chauffeur et puis ca permettra de nous connaitre car d’après ce que j’ai compris avec Amelia nous étions les seuls à être parents. “Se serait avec plaisir que je te conduirai. Par contre tu préviendras ta femme, je ne voudrai pas qu’elle se méprenne sur mes intentions.” Je me mis à nouveau à rire, il avait parfaitement su dédramatiser la situation. “Ma fille à bientôt sept mois” Rien qu’en parlant de Cami un grand sourire était né sur mon visage. “Mais d’après ce que tu m’as dit toi aussi tu es père, tu as un garçon Alex c’est ca ?” J’avais retenu que son fils était gourmand. “Tu en as d’autres ? Ils ont quels âge ? “ Si je devais servir de taxi autant en savoir un peu plus sur lui ce qui me permettrait alors de tenir la conversation quand nous serions en voiture.
« Oh si tu savais le nombre de rencontres que j'ai déjà faite ici à l'hôpital» rigolais-je à ses paroles « Des rencontres plus ou moins agréable. Enfin ça ne change rien.» je souris doucement «Merci en tout cas, d'être venu pour t'excuser. Ça fait plaisir » c'est bien vrai ça. Même si ses excuses sont plutôt superflus, je suis contente qu'elle l'ait quand même fait.
Je lui explique ensuite que moi je comprends totalement comment elle se sent en ce moment, comment chaque personne peut se sentir après avoir tirer un coup de feu, intentionnel ou non. Je lui dit que j'ai été amiral dans la royal navy et Cleo semble comprendre d'avantage mes paroles. Je souris doucement lorsqu'elle me dit qu'elle sait maintenant pourquoi je peux prendre tant de recul par rapport à la situation et j'hoche simplement la tête.
J'accepte, par la suite, sa proposition de me conduire à mes séances de kiné. Ida le ferait sans doute, mais ça serait problématique étant donné qu'elle n'a pas toujours le temps. Je rigole doucement lorsque Cleo me dit que je devrais en parler avec Ida pour pas qu'elle ne se fasse des idées « T'inquiète pas pour ça » disais-je «Elle comprendra et t'en seras reconnaissante » lui assurais-je en hochant la tête.
Afin de changer encore de sujet je lui parle de sa fille. Et au vu du sourire qu'elle affiche, je sais que sa fille est sa plus grande fierté. Compréhensif. Sa fille a bientôt 7 mois. Un sourire attendrit sur le visage, j'hoche la tête « Profite encore, cet âge est le plus agréable d'un enfant » je rigole doucement «Dans quelques mois quand elle saura bien marcher ce sera autre chose » je souris, amusé avant qu'elle ne me retourne la question. « Yep, deux enfants» disais-je « Alexander, donc, le garçon gourmand qui trouveras sans problèmes tes chocolats. Il a 7 ans et ma plus grande fierté» disais-je avant d'hausser mon épaule valide « Et Clara, mon petite dernière. Elle a 3 mois. Elle est née 1 mois ½ avant terme et à passer un peu plus d'une mois à l'hôpital, sous couveuse » un petit sourire triste prends place sur mon visage avant que je ne prenne une profonde inspiration «Ce fût le pire mois de ma vie, je crois » je pince les lèvres « Enfin, elle va bien maintenant. Elle est en vie. Mais elle respire mal et a cause d'une crise cardiaque qu'elle a fait lors de sa première semaine sur terre, son cœur est faible et avec la dernière échographie on a bien vu que la malformation cardiaque. Ses valves ne travaillent pas correctement. A sa s'ajoute le fait que son poumon droit ne s'est pas aussi bien développé qu'il ne devrait mais … bon. Elle est en vie et elle est adorable. C'est ce qu'il comptes» finissais-je dans un souffle.
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J’étais contente de voir que ma venue faisait plaisir à Thomas. On a toujours une appréhension quand on vient voir quelqu’un sans le connaître et encore plus quand on l’a blessé, mais étrangement même si j’étais très inquiète au début je me sentais nettement plus détendue. Il sait trouver les mots justes pour me réconforter alors qu’à la base c’est moi qui venait pour lui. Quand il me dit qu’il est un ancien de la navy, j’ai forcément une pensée pour Mattéo, il n’était pas dans le même corps d’armée mais bon je retrouvais en Thomas cette force tranquille et cette détermination que je voyais en Mattéo. Peut être que c’est cela qui fait que je me sens en confiance avec Thomas et que même si je lui propose de l’aider parce que je me sens coupable j’ai aussi envie de l’aider comme je n’ai pas pu le faire avec Matt quand il a été déclaré mort. “Si cela ne lui pose pas de problème alors pas de souci pour moi.” Je sors de mon sac à main une carte de visite que je pose sur sa table de chevet. “La dessus tu as mes coordonnées donc n’hésite pas à appeler. Je travaille de chez moi donc je suis assez disponible.” Entre deux couches et deux biberons mais en tant que père je suis sure qu’il me comprends. D’ailleurs il en vient à me parler de sa famille tout comme je l’ai fait avec ma fille un peu avant. “Pour en profiter j’en profite, et je trouve déjà qu’elle grandit trop vite.” Elle n’a que sept mois et pourtant elle grandit elle évolue et j’ai peur de ne pas en profiter totalement. Il me parle donc de son gourmand de fils Alexander, puis il se confie sur sa fille Clara dont la naissance a été chaotique tout comme les problèmes de santé qu’elle a et qui la suive. En tant que mère cela ne peut que me toucher et je pense que j’ai alors failli retirer à ce petit être encore si fragile un père qui veut être la pour elle. Je ne sais pas quoi dire, je ne trouve pas les mots, comment réconforter un parent qui traverse avec son enfant des épreuves compliqués sans faire dans le mélo. Tout le long de son histoire elle avait attrapé inconsciemment la main de Thomas comme pour transmettre tout son soutien. “Ce qui compte c’est l’amour que vous vous portez tous, même à cet âge la ils se rendent compte des gens présents pour eux.” Elle se rend compte qu’elle a posé sa main sur la sienne et mal à l’aise elle la retire de suite et s’excuse en riant. “Je suis désolée, je peux parfois être un peu trop familière.” Je me recule pour ne pas être trop dans son espace vital. “Et elle est rentrée chez vous ?” Au quotidien ca devait être difficile à gérer d’autant plus avec un autre enfant. Il fallait trouver le bon équilibre pour qu’il n’est pas l’impression de passer à la trappe parce que sa petite soeur avait besoin de plus d’attention. “En tout cas si la aussi besoin de parler, de se changer les idées pas de problèmes. Entre parents il faut se soutenir.” Mon dieu que c’était bateau comme phrase, je me serai foutue des baffes.
Je souris à Cleo lorsqu'elle dépose une carte de visite sur ma table de chevet. Je tourne le regard vers le bout de carton et hoche la tête «Merci beaucoup Cleo. Je n'y manquerais pas, promi » assurais-je en souriant. Pourquoi se passer d'une aide qui peu être précisieuse ? Par la suite, nous parlons de nos enfants. J'apprends que sa fille a 7 mois et qu'elle s'appelle Cami. Je me rappelle encore tellement bien du temps où Alex avait cet âge là. Même si à ce moment de sa vie je n'étais que très peu présent -faute de mon travail en mer- je cherissais chaque instant avec lui. Enfin, peu importe.
Je me confie ensuite sur Clara et de son début de vie mouvementé. J'ai bien l'impression que Cleo me comprends. Elle est mère et ne s'imagine sans doute pas un seul instant perdre sa fille. Elle me dit ce que tout le monde me dit : que le plus important c'est bien évidement, l'amour que je lui porte maintenant et que même à cette âge là elle le sent. Je lui souris et hoche la tête «De l'amour elle en à, t'inquiète pas pour ça » lui assurais-je en souriant «D'ailleurs je n'ai hâte que d'une chose c'est de sortir d'ici au plus vite et pouvoir la prendre dans mes bras » j'incline la tête sur le côté «Enfin, dans mon bras » je rigole doucement « Et ouais, ça doit faire 1 mois maintenant qu'elle est venu vivre à la maison. C'est différent et pas super facil au quotidien, mais ça fait du bien de l'avoir près de nous et pas être obligé de venir ici tous les jours» je grimace un peu « Pendant son hospitaliation je n'avais plus aucune vie, si tu veux savoir »j'hausse les épaules « Mais maintenant ça va bien mieux »
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Dans cette chambre d’hôpital les craintes que j’avais au début commence doucement à s’estomper et surtout grace à la gentillesse de Thomas. Alors quand en plus il se confie à moi en me parlant de sa fille, des problèmes de santé qu’elle avait eu et des difficultés que forcément ils avaient rencontré. Je n’ose imaginé à quel point cela a du être dur pour eux et j’imagine totalement à quel point il n’a qu’une envie c’est de rentrer chez lui afin de retrouver sa famille et surtout ses enfants. “Tu penses qu’ils vont te garder combien de temps ici ?” Bon il était la depuis la veille mais est ce qu’ils allaient le garder sous observation encore plusieurs jours ? A ce jour je pense que Thomas en a sincèrement marre de devoir passer ses journées à l’hôpital que se soit pour sa fille ou bien pour lui. “Tu va finir par exécrer le milieu hospitalier.” J’essaie de détendre un peu l’atmosphère parce que je n’avais pas envie qu’il déprime ce n’était pas le but de ma visite. “Mais si tu étais dans la marine avant aujourd’hui tu fais quoi tu es à la retraite ?” Je ne savais pas du tout comment cela se passait une fois la carrière militaire finie, fallait il une reconversion ou était il jeune retraité ? Au moins s’il était retraité cela pouvait lui permettre de profiter pleinement de ses enfants et d’être totalement la pour sa fille qui avait plus que jamais besoin de ses parents d’après ses dires. “D’ailleurs ta famille doit peut être venir, je ne voudrais pas m’imposer donc si tu veux je te laisse et tu m’appelles dès que tu as besoin d’une taxi girl ? Ou de compagnie. Je te promets je saurai être d’excellente compagnie et je viendrai avec ma fille pour te faire sourire.”
J'hausse mon épaule saine lorsque Cleo me demande combien de temps ils vont me garder ici. «Aucune idée. Sans doute jusqu'à la fin de la semaine » disais-je, à tout hasard. Peut-être ? Peut-être pas ? Je n'en sais rien. Je ne suis arrivé que hier et j'ai passé la pire nuit qui existe. « On verra bien » disais-je en souriant et en me redressant un peu. Je rigole ensuite de bon cœur lorsqu'elle me dit que je vais finir par exécré le milieu hospitalier « Je crois que c'est déjà fait ça » souriais-je « Entre mon frère, moi, Clara … on va finir par prendre un abonnement annuel ici » D'ailleurs, ça m'étonne qu'Ezra ne se soit pas encore manifesté. J'ai envoyé un message à tout mes frères et à mon père, ils m'ont tous répondu qu'ils passeraient au courant de la journée. Tous, sauf Ezra.
J'hoche ensuite la tête quand Cleo me pose des questions sur mon métier «Yep, retraite prématurée et forcée » disais-je en grimaçant un peu « J'ai eu un accident de voiture l'année dernière. Je m'en suis sorti mais ma cheville en a pris un sacré coup et elle ne me permet plus de continuer d'être embarqué » je souris tristement avant de soupirer un peu «Mais bon, ouais c'est grâce à cette retraite que j'ai pu être aussi proche de Clara dès le début. Donc c'est un bien pour un mal »
Lorsqu'elle me dit qu'elle ne veut pas s'imposer, je secoue la tête « Non t'inquiète pas. Ma femme et mon am … ami sont partis 5 minutes avant que tu n'arrives » lui assurais-je «Dommage t'aurais pu voir mon fils. Je suis sûr que tu l'aurais adoré » j'en suis persuadé.
❝ I'm really sorry, i never meant to hurt you❞ THOMAS ET CLEO
Très sincèrement en venant à l’hôpital je pensais passer un sale moment, pas en imaginant que Thomas était quelqu’un de désagréable mais plus qu’il m’en voudrait. Sauf que c’est très loin de tout cela, on passe un moment agréable à parler à partager un peu ce que l’on vit. Peut être que le fait d’être parent nous a aidé à briser la glace et en fait je passe une bonne après midi en sa compagnie. Quand je lui demande ce qu’il fait et qu’il me dit qu’il a été contraint à la retraite pour un accident, je fais la grimace. Le pauvre il les accumule, j’espère vraiment que l’avenir sera plus sympa avec lui parce qu’il a pas mal morflé ces derniers temps. “On va dire que dans ton malheur de ne plus pouvoir travailler tu as pu être présent pour ta fille.” QUand il me dit que j’ai raté de peu sa famille je suis déçue et soulagée. “Bah se sera pour un prochaine fois. Si je viens te chercher et qu’il est la tu me le présenteras et si je le sais en avance je lui fera un gateau.” Je souris avant d’ajouter. “Au chocolat bien sur.” En fait je ne lui ai pas dit ce que je faisais mais s’il sait que je travaille de la maison. “Je suis blogueuse culinaire donc je cuisine un petit peu, d’ailleurs si tu as besoin d’aide pour te préparer à manger, ca aussi c’est dans mes cordes, par contre pour de la plomberie ou de la mécanique oublie mon numéro.” Je me mets à rire. Je suis réellement une vraie fille jusqu’au bout des ongles. “En tout cas je te souhaite de rentrer le plus vite chez toi, parce qu’ici seul c’est assez déprimant.” Voyant la télé et quelques magasines j’ose lui demander quelques choses. “Tu as tout ce dont tu as besoin pour t’occuper ?” Et je pensais sur le moment à autre chose. “Si tu restes jusqu’à la fin de la semaine prévient moi, je viendrais te rendre visite et je viendrai avec Cami. Ca te changera les idées.” Je regardais dehors et le temps s’était calmé par rapport à la veille. “Dis toi que tu as évité le déluge hier soir”.