| Come, and I swear, I'll hold you in my arms • Myrddin |
| | (#)Ven 13 Mai - 14:36 | |
| Assit contre le mur, sur le sable face à la mer, je joue nerveusement avec mon portable, le regard fixé sur le soleil se levant doucement. Il ne doit pas être plus de 6h du matin et je suis ici depuis déjà plus de 30 minutes, hésitant si oui ou non je dois envoyer un message à Myrddin. Ça fait 1 semaine que c’est le silence radio entre nous. Une semaine que je n’ai aucune nouvelle de lui et que je ne lui en ais donné aucune. Je ne sais pas pourquoi, mais pour le coup je n’avais aucune envie de faire le premier pas. Fierté mal placée, sans doute. Mais je dois avouer qu’avec tout ce que je lui ai dit je doute qu’il ait envie de me revoir de si tôt. Et ça me tue. Et s’il ne voudrait plus jamais me revoir ? Et si cette dispute marque la fin de notre amitié ? Nous nous sommes déjà assez souvent pris la tête mais jamais nous n’avons passé une semaine sans nouvelle l’un de l’autre suite à une prise de tête.
Je pousse un lourd soupire et me recule contre le muret. Dans la hâte, je suis parti avec seulement les habits que j’avais sur moi et mon portable. Je n’ai pas prit mon fauteuil ni mon attelle. Et ça c’est sans doute ce qui m’embête le plus. J’ai trouvé refuge chez Gaby depuis une semaine, mais j’ai peu de trop m’imposer. Elle est super gentille, adorable, me dit que ça ne fait absolument rien que j’habite chez elle, mais j’ai l’impression de m’imposer et ça me met mal à l’aise. D’autant que je ne peux même pas aider aux aides ménagères ou quoique ce soit. J’essaie de faire à manger au moins le soir pour quand elle rentre mais même ça c’est difficile. Au travail Charlie parvient à me changer un peu les idées mais je ne suis absolument pas concentré en thérapie et mon kiné commence à désespérer.
Je ferme les yeux et me masse la cuisse en remettant mon portable dans ma poche. Mais au même moment celui-ci vibre deux fois. Signe que je viens d’avoir un message. Je le ressors, déverrouille l’écran et sens comment mon cœur rate un battement. A l’écran s’affiche le nom de Myrddin, mais aussi une photo de nous deux devant un lac en Nouvelle Zélande. Je déglutis puis ouvre le message. Deux phrases, tout ce qu’il y a de plus simples. « T’es où ? je m’inquiète…» je pince les lèvres et prends une profonde inspiration. J’hésite longtemps avant de commencer à taper un message.
« A la plage. J’y reste encore une heure jusqu’à ce que soleil soit complètement levé et que les premières personnes affluent»
Je relis encore et encore le message puis, dans un souffle, j’appuie sur envoyer puis pose le portable sur ma cuisse face contre le tissu de mon short. Je déglutis et me passe les mains sur le visage puis dans les cheveux, pince les lèvres et attends, tout simplement. Une réponse ? Une venue ? Je n’en sais rien. Un petit signe de vie, sans doute. |
| | | | (#)Sam 4 Juin - 22:27 | |
| COME, AND I SWEAR, I'LL HOLD YOU IN MY ARMS. — — MYRDDIN & NATHAN Une semaine que Nathan a claqué la porte de l’appartement, pour une dispute idiote. Toute dispute est idiote. On peut très bien se parler sans se gueuler dessus. Bon, j’avoue que personnellement, cela m’est difficile de garder mon sang-froid. J’ai tenté, face à un Nathan sorti de ses gonds, mais au final j’ai suivi le courant, n’arrivant pas à me contenir davantage face aux injustices qu’il me crachait au visage. Il s’est tu pendant longtemps, visiblement, et comme il fallait s’en doutait cela n’a fait que rendre cette discussion chaotique sous tant de colère. Il m’en voulait d’avoir passé la soirée avec Thomas. Je ne me suis pas souvenu que le matin même il m’avait dit que sa visite chez son frère était repoussée. Au temps pour moi et pour la passoire qui me sert de mémoire. Et puis Nath’ est jaloux de Thomas, sans vraie raison.
N’estimant pas être en faute, je n’ai fait aucun pas pour la réconciliation. Les premiers jours ça m’a presque fait du bien de ne pas l’avoir dans les pattes, après une engueulade pareille. De toute façon, Gaby m’avait avoué que Nathan était chez elle. Mais au bout d’une semaine, au cours d’une nuit sans sommeil, j’ai tant cogité que je me suis saoulé moi-même. Vers le lever du soleil, je décide de prendre mon portable pour lui envoyer un message. Quelques mots, au fond je m’inquiète de sa santé mentale, et physique, parce qu’il a laissé son fauteuil et son attelle. Je me lève ensuite d’un pas lourd, et me dirige vers la cuisine, espérant qu’un thé me sera bénéfique. La réponse à mon message ne vient que bien plus tard, alors que, sans convictions, je dégomme du monstre dans Dark Souls. Je mets pause immédiatement, lis le sms, et vais m’habiller avec plus d’entrain que jamais. Que jamais depuis 72h, plutôt.
Je lui réponds en vitesse que j’arrive, qu’il n’a pas intérêt à bouger parce que j’ai son fauteuil roulant en otage. Donc je prends la direction de la plage, pour y être le plus rapidement possible. Ce que je n’ai pas pris en compte, c’est que la plage, à Brisbane, elle est grande tout de même. Et il y a pleins d’endroits où pourrait se trouver Nathan. Je pousse un soupir en arrivant en vue de de l’océan, puis décide de partir à ma gauche. Bonne pioche, après quelques minutes, la silhouette que j’apercevais contre un mur se révèle être mon ami. J’accélère le pas, descend les quelques marches de pierre qui mène au sable, puis ralenti sur les derniers mètres. Je me racle alors la gorge lorsque je sais être assez prêt pour qu’il m’entende.
— Pas mal comme vue, le lever d’soleil devait être beau, lançais-je nonchalamment en venant m’asseoir à côté de lui. Je laisse un petit silence s’installer, avant de reprendre. Ça va ?
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Dernière édition par Myrddin Owens le Ven 24 Juin - 22:17, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 6 Juin - 22:26 | |
| La réponse à mon sms ne tarde pas à arriver. Mais je met du temps avant d'oser la lire. Je sais que c'est Myrddin mais j'ai un peu peur d'ouvrir le message. Pourquoi ? Ais-je peur d'être déçu ? Qu'il m'ait répondu par un simple « ok » et qu'il ne compte pas donner suite ? Je déglutis et secoue la tête pour chasser ces pensées de ma tête. Il faut que j'arrête de me poser trop de questions. Alors, après une bonne dizaine de minutes de cogitation et après avoir prit une profonde inspiration, je baisse mon regard et attrape mon portable. Je le retourne, dévérouille l'écran et ouvre le message. Encore une fois, mon cœur manque un battement lorsque je lis que Myrddin m'ordonne de ne pas bouger et qu'il arrive rapidement. Je me pince les lèvres et sourit légèrement en lisant la précision comme quoi il a de toute manière mon fauteuil roulant en ôtage.
« Il y a très peu de risques que je parte de là où je suis » écrivais-je
Je ne sais pas s'il lira ma réponse, mais au moins il saura qu'il me trouvera ici. Avec un petit soupire je range mon portable dans ma poche et recule ma tête contre le mur. Les yeux fermé, je ne prends en compte que je souris depuis deux minutes que lorsque j'entends le crissement des grains de sables sous les pas de quelqu'un. Je redresse la tête et tourne mon visage vers la droite au même moment où la voix de Myrddin m'interpelle.
Je m'appuie un peu sur le sable pour me redresser et me décaler un petit peu pour lui faire de la place. « Ouais, c'est plutôt agréable. La plage, main- … enfin à cette période de la journée » disais-je quelque peu mal à l'aise. Je laisse le silence s'installer en gardant mon regard rivé sur l'océan jusqu'à ce que Myrddin me demande si ça va.
J'hoche assez vivement la tête dans un premier temps «Oui, oui ce ... », avant de me reprendre la secouer de droite à gauche « … non ça va pas.» avouais-je en déglutissant. Je prends une profonde inspiration et regarde Myrddin « Je m'en veux tellement, tu peux pas savoir comment. Je … n'aurais jamais dû dire tout ce que je t'ai dis. Je … je n'aurais pas dû mettre la faute sur toi. Tu … t'y es pour rien » je pince les lèvres et soupire «J'aurais dû me taire ... » finissais-je dans un souffle. Pourtant c'est bel et bien parce que je me tais trop souvent que j'ai pêté un tel plomb la dernière fois. Est-ce la meilleure solution ? Non, clairement non. Car à force d'imploser on fini par exploser. C'est bien connu.
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| | | | (#)Ven 24 Juin - 22:57 | |
| COME, AND I SWEAR, I'LL HOLD YOU IN MY ARMS. — — MYRDDIN & NATHAN Je ne pensais pas revoir Nathan dès aujourd’hui, même si je l’espérais sincèrement, pour pouvoir mettre fin à cette dispute. Je le connais, il a dû réfléchir, et il s’excusera – à juste titre –, ensuite je lui dirais que ce n’est rien, que j’lui pardonne... Bref, comme à chaque fois, il ne devrait pas y avoir de soucis. Et pourtant, après être sorti fin prêt de l’appartement et avoir marché déjà un moment, je suis toujours stressé. Son dernier message m’avait fait un peu sourire, mais c’est surtout une clope qui parvient à me détendre, alors que j’arrive près de la plage. Je commence à chercher Nathan du regard, en espérant qu’il ne soit plus très loin.
Je l’aperçois rapidement, au final. Mes pas s’accélèrent, avant de revenir à un rythme normal alors que j’essaie de réfléchir à la meilleure approche. Mais comme d’habitude, je paris que le naturel est la meilleure direction à suivre. Je lance un commentaire nonchalant sur la vue, en m’installant à côté de mon meilleur ami. C’est effectivement agréable, comme il le souligne, d’être ainsi au calme, au petit matin, face à l’océan. Je devine son malaise rien qu’au son de sa voix. Je le connais trop, même plus besoin de le regarder pour deviner ses petites mimiques qui trahissent son humeur. Je lui demande alors comment ça va, supposant que cela va engager la conversation.
Par habitude, il commence par dire que ça va, avant de se reprendre et de dire la vérité. Il ne va pas bien, il s’en veut tellement pour la dernière fois... Je tourne la tête vers lui, posant un regard attendri sur mon Nathan. Il avoue qu’il pense avoir été dans le tort, en disant des choses déplacées. Pour lui je n’étais pas en faute et il n’aurait pas dû s’acharner ainsi sur moi. Je souris doucement, puis reporte mon attention sur l’horizon.
— On aurait pu s’expliquer sans gueuler avant, t’aurais pas explosé quoi. Si t’as encore des choses à me dire d’ailleurs vas-y, j’ai pas envie qu’on se dispute encore pour un truc débile. Même.. même pour Thomas j’veux pas qu’on s’engueule comme ça, répondis-je calmement. Puis je pousse un léger soupire, et m’appuie contre le mur, étendant mes jambes sur le sable. Si tu étais mal par rapport à ma relation avec Tom, t’aurais pu m’en parler, j’aurais essayé de.. de te faciliter le truc quoi... Ta réaction ce soir-là était exagérée, mais y’avait forcément un fond de vérité sur c’que tu ressentais... Et désolé d’avoir surenchéri, aussi...
J’avais tenté de rester calme, mais il s’en était pris à Thomas, il avait balancé des arguments faux, il avait remué le couteau dans la plaie, avait dévoilé à Tom que cette relation cachée me détruisait plus que je ne le montrais... Face à ça, je n’avais pu rester de marbre. Je ne m’en veux guère pour cela, je me connais, et je sais que ne pas m’emporter davantage a été un exploit. Il n’empêche qu’une petite phrase d’excuse ne fait jamais de mal.
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| | | | (#)Dim 26 Juin - 19:51 | |
| Myrddin va arriver. D'une minute à l'autre je vais le voir débarquer ici, sur la plage. Après une semaine de silence, je vais revoir mon meilleur ami. Nous allons nous expliquer, il va me pardonner et nous allons repartir comme si de rien n'était. Nous allons retrouver notre complicité après quelques temps d'éventuel malaise, je retournerais vivre dans mon appartement avec mon Myrddin et tout ira bien. C'est la seule possibilité que je vois pour nous. C'est toujours comme ça que ça se passe entre nous.
Et pourtant. Jamais nous n'avons été aussi longtemps sans se parler. C'est pour ça que je me sens aussi stressé lorsque Myrddin me dit qu'il me rejoint rapidement. Même si, dans le fond, je sais que jamais mon meilleur ami ne m'en voudra éternellement, je ne peux m'empêcher d'avoir peur de sa réaction lorsque je m'excuserais. Alors, quand j'entends qu'il arrive, je ne peux empêcher le malaise d'atteindre ma voix et mon ton. Me décalant légèrement pour qu'il puisse s'asseoir correctement, je l'écoute me demander si ça va. Par habitude, sans doute, je lui dis que oui, ça va... avant de me reprendre rapidement. C'est bien parce que je ne parlais pas assez qu'on s'est prit la tête, il faut bien qu'on reparte sur de bonnes bases, non ? Dans tous les cas je m'excuse avec la plus grande des sincérités, mettant toute la faute sur moi-même ce qui est d'ailleurs totalement le cas en plus.
Myrddin me répond assez rapidement que j'aurais pu parler plus tôt, que je n'aurais pas autant exploser et me propose même de lui dire si j'ai encore des choses à dire par rapport à Thomas. Je baisse le regard et me pince les lèvres. J'ai, effectivement, encore pas de choses à dire, mais est-ce vraiment la bonne solution ? Sans doute que je n'ai pas le choix. Il me dit qu'il aurait sans doute essayer de me faciliter la situation. Je déglutis et hoche la tête lorsque Myrddin fini par s'excuser d'avoir surenchéri à son tour.
« Non mais c'pas grave. Ta réaction était tout à fait normale » disais-je en hochant doucement la tête « Je ...» je garde rivé sur le sol «Oui, oui j'ai beaucoup de mal avec ta relation avec Thomas » avouais-je à mi voix « Je veux dire, je suis super heureux pour vous hein, c'est juste que ...» je soupire doucement « J'ai l'impression de te perdre » je lies mes mains «Je sais, c'est sans doute assez con comme pensée mais je … c'est comme ça. » je prends une profonde inspiration et reporte mon attention sur mon meilleur ami «Je suis ...presque jaloux de votre relation, tu sais ? » j'hausse les épaules «J'ai pas envie qu'un hommes mette entre nous, et j'ai vraiment peur que c'est ce qui est entrain de se passer ... » je pince mes lèvres et déglutis, ravalant mes larmes. Je ne dois pas craquer. Je ne dois pas craquer... |
| | | | (#)Lun 4 Juil - 17:55 | |
| COME, AND I SWEAR, I'LL HOLD YOU IN MY ARMS. — — MYRDDIN & NATHAN Je suis incroyablement soulagé et heureux de revoir enfin Nathan. Ce petit message tombait à pic je pense. Assez de temps à passer pour que chacun de nous réfléchisse et finisse par s’en vouloir un peu. De quoi être sincère lors de cette future conversation. En arrivant à proximité de mon meilleur ami, je commence par parler de tout et de rien, pour quelques instants. Le connaissant, je préfère le laisser prendre la parole en premier, et c’est ce qu’il fait, comme prévu. Je n’appréhende pas la suite, je sais que nous nous réconcilierons et que tout finira par s’arranger comme ça le fait toujours. J’écoute néanmoins avec attention les excuses de Nath’, et lui réponds assez naturellement que ce n’est pas si grave, mais qu’il existe des moyens pour éviter que ça ne se produise. Je suppose que lui-même en a conscience, mais c’est toujours différent quand on l’entend de la bouche de quelqu’un d’autre.
Ainsi, je finis par lui demander si quoique ce soit ne va pas. Je sais à présent qu’il n’était pas à l’aise vis-à-vis de ma relation avec Thomas, mais s’il m’en avait parlé plus tôt, peut-être nous aurions pu en discuter et trouver des solutions pour lui faciliter la tâche. Je lui propose de me dire si quelque chose ne va pas, dès maintenant ! Puis je m’excuse à mon tour, de ne pas avoir su garder mon sang-froid. Nathan trouve que je n’ai rien à me faire pardonner, que ma réaction était normale. J’arque légèrement un sourcil, mais ne fait aucune remarque et le laisse continuer. Ainsi, j’apprends qu’il a – vraiment – beaucoup de mal par rapport à mon histoire avec Thomas. Tout gêné qu’il est de s’ouvrir, je dois tout d’abord me concentrer vraiment pour entendre sa voix. Je souris faiblement, avant de soupirer intérieurement lorsqu’il avoue que son principal problème, c’est qu’il a l’impression de me perdre.
Franchement. Après tout ce temps. Il se fout de ma gueule non ? Il faudrait vraiment qu’il grandisse, mais je ne le lui dirais pas maintenant. Ce n’est pas à moi de faire ça je crois, sauf s’il finit dévaster si un jour je vais vivre avec Thomas. (Croisons-les doigts.) J’espère que d’ici-là, il aura évolué. Et puis, comme tout grand-frère, mon rôle est de le rassurer, quand bien même cela fait la millième fois que je répèterai ces mots. Puis il avoue être jaloux de notre relation, ce que je peux comprendre.
— Oui c’est con comme pensée, même si avec ton passif j’comprends. N’empêche que j’suis pas comme ton crétin d’ex. Et j’ai juré de plus jamais te laisser. Tu sais très bien que tu me perdra pas Nathan, c’est pas parce que je passe plus de temps avec Thomas maintenant que j’vais t’oublier , expliquais-je avec sérieux. Il se mettra entre nous que si vous m’forcez à choisir. Je me passe une main dans les cheveux, et pousse un soupir. Je ne sais pas si je devrais vraiment parler de Thomas, mais sur le moment, je me dis que ça mettra les choses en perspective, et que cela offrira à Nathan un autre point de vue. Lui aussi il est un peu.. jaloux, je dirais, il nous trouve trop proches, mais il prend sur lui parce qu’il sait à quel point tu comptes pour moi. Notre situation est déjà difficile, imagine si j’devais décider entre vous deux hein ? J’pourrais pas. Puis je rigole légèrement, avec amertume. Y’a même moyen que j’reparte en Angleterre si ça arrive, comme ça pas d’gagnant, qu’des perdants.
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| | | | (#)Mar 5 Juil - 16:01 | |
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Revoir Myrddin après tant de jours sans aucune nouvelle de sa part me fait vraiment très plaisir. Je n’appréhende que très peu la suite car je sais que nous allons nous tomber dans les bras, il va me pardonner mon comportement et me demandera de revenir vivre dans l’appartement que j’ai quitté bien trop brusquement. Mais jusqu’à ce que nous n’arrivions à ce stade, je me dois de lui donner quelques explications. D’ailleurs, il me tend la perche et je l’attrape sans me poser de question. Je lui avoue avoir beaucoup de mal avec la relation qu’il entretient avec Thomas, tout en disant de moi-même que cette idée est totalement conne. Myrddin me confirme que c’est, effectivement con comme idée, mais qu’il me comprendre avec ce que j’ai vécu. Il fiat d’ailleurs une référence à Daniel qu’il considère comme mon ‘crétin d’ex’ et je baisse le regard, honteux. Comme quoi, ma relation avec cet homme a laissé bien plus de marque que je ne le penserais. J’hoche doucement la tête en le laissant continuer, sentant mon cœur se serrer lorsqu’il me dit que je ne le perdrais pas et que ce n’est pas parce qu’il passe beaucoup de temps avec Thomas qu’il va m’oublier maintenant. Je lève le regard vers lui et lui sourit légèrement, hochant à nouveau la tête quand Myrddin avoue que Thomas ne se mettra entre nous que si on le forçait à choisir. Par la suite, il m’expose le point de vu de son amant. Que lui soit aussi, de son côté, jaloux de notre relation, à Myrddin et moi, me paraissait, jusqu’à présent, peu probable. Thomas prends énormément sur lui car il sait à quel point je compte pour mon meilleur ami et que celui-ci ne supporterait pas de choisir entre nous deux. D’ailleurs, si la situation allait jusqu’à ce point, Myrddin repartirait en Angleterre, ce que je refuse clairement. Si lui repart, qu’est-ce qui me retiendra encore ici ? Rien. «Jamais » soufflais-je avant de reprendre un peu plus fort « Jamais je ne te demanderais de choisir entre Thomas ou moi. Je ne suis pas égoïste à ce point et je sais bien combien Thomas t’es important» je soupire doucement et regarde mes mains « Je … vais prendre sur moi, je vais bien réussir à m’y faire à cette situation » je souris légèrement avant d’hausser les épaules en relevant le regard sur mon meilleur ami « J’espère que je n’ai pas foutu la merde entre vous » reprenais-je alors à mi-voix «Je … je pense que je vais aller lui parler un jour à Thomas, histoire de… m’excuser » je pince les lèvres « enfin voilà, désolé encore» je me passe les mains sur mes cuisses et prends une profonde inspiration « Tu m’en veux pas trop … ?» osais-je ensuite, dans un souffle.
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| | | | (#)Mar 5 Juil - 19:02 | |
| COME, AND I SWEAR, I'LL HOLD YOU IN MY ARMS. — — MYRDDIN & NATHAN L’heure des explications à sonner, et je laisse le soin au principal intéressé de commencer. Je démarre par une discussion des plus banales, et Nathan comprend bien vite ce qui lui reste à faire. Après quelques mises au point bienvenues, je lui demande s’il n’a pas, encore maintenant, quelques soucis vis-à-vis de ma relation avec Thomas. Ce que j’imagine sans mal. C’est par l’affirmative qu’il me répond, en avouant que c’est parce qu’il a l’impression de me perdre. Après un soupir discret, je lui répète une énième fois que non, il ne me perdra pas, ni maintenant ni jamais. Il se fait des idées, se monte des scénarios débiles dans sa tête. Avant, même s’il était déjà un peu inquiet par rapport à plein de choses, il n’avait jamais cette vision ultra angoissée. Je lui confirme que cette idée qui lui prend la tête est conne, mais que j’en comprends la source : sa relation avec Daniel ne s’est jamais vraiment résolue, et tout ça, en plus de son accident d’il y a quelques années, n’a pas arrangé sa confiance en l’autre.
J’ai ma part de regrets, dans le fait que je me suis écarté de lui sans chercher vraiment à maintenant les liens. A l’époque j’étais jeune, et surtout très pris par le théâtre, je crois qu’il avait conscience du poids de ma passion à l’époque. Bref, je lui certifie que je ne suis plus comme Daniel et qu’au jour d’aujourd’hui, je m’engage à ne plus le laisser tomber. Ça n’a jamais été dans mes projets de toute façon. Pour mettre les choses en perspective, je lui raconte que du point de vue de Tom, il se fait aussi du souci du fait de notre grande proximité – on dort ensemble quand même. Mais malgré cette jalousie, Thomas prend sur lui, et il est plus ou moins arrivé à s’y faire je crois. Je crois. Et puis, je lui fais savoir qu’il n’y aurait de gros problèmes qu’à partir du moment où l’on me forcerait à choisir. Auquel cas, je préfèrerais partir et n’en favoriser aucun. Egoïstement. Je sais que je souffrirais autant peu importe lequel je choisis, alors je préfère ne pas choisir et souffrir quand même.
Nathan réagit vivement quand je lance l’idée que je repartirais en Angleterre dans une situation pareille. Il refuse catégoriquement. Je souris légèrement, ravi de mon petit effet. Ça lui secoue les puces. Il affirme que jamais il ne me forcera à choisir, qu’il sait que Thomas m’est vital et qu’il n’est pas si égoïste. Donc il ne reste plus qu’à se faire à la situation...
— Merci Nath’... Et tu sais si y’a quoique ce soit tu me dis hein, si tu veux plus que l’amène à l’appart’ ou quoi, proposais-je en haussant les épaules. Mon meilleur ami demande ensuite si cela a foutu la merde entre nous, et je secoue la tête en souriant. Non t’inquiète pas pour ça, on gère. Il propose ensuite d’aller voir Thomas, un coup, pour s’excuser de sa conduite. Mon sourire s’élargit. Comme tu voudras, ça peut être bien oui. Nathan s’excuse alors une dernière fois, avant de me demander, avec sa petite expression hésitante et toute mignonne, si je lui en veux beaucoup. Je le regarde, souriant, rigole franchement et vais lui pincer la joue avant de passer un bras autour de ses épaules pour l’attirer à moi. Bien sûr que j’t’en veux pas mon Nathou ! C’est du passé maintenant ! Et pis ta moitié de lit t’attends toujours, si tu veux revenir... lançais-je.
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| | | | (#)Mar 5 Juil - 23:37 | |
| Mes explications me semblent bancales et non fondées. J'essaie de raisonner le plus justement possible, je pèse mes mots, je ne veux pas froisser Myrddin. Je ne veux pas me montrer trop direct non plus. Et je pense que j'y arrive plutôt bien. J'explique à mon meilleur ami pourquoi j'ai du mal avec la relation qu'il entretient avec Thomas, il m'expose le point de vu son amant, disant que lui-même à du mal avec notre relation, à Myrddin et moi. Il trouve que nous sommes trop proche -logique, nous dormons dans un même lit aussi- mais que lui, contrairement à moi, parvient à prendre sur lui. J'hoche doucement la tête. A moins, il ne me reste pas d'autre solutions que d'en faire de même : je dois accepter l'idée que je vais devoir partager Myrddin avec Thomas. Ça va prendre du temps, mais au moins les paroles de mon meilleur ami me rassurent un peu.
Mais lorsqu'il me dit qu'il partirait en Angleterre si Thomas ou moi viendraient à le faire choisir entre nous, je réagis. Jamais je ne le laisserais repartir, jamais je ne l'obligerais à choisir entre l'amour de sa vie et moi-même. Je sais que je n'aurais que très peu de chance d'être choisi. Mais c'est un détail. Bref. Je le lui dis de vive voix, lui dit que je préfère prendre sur moi et que je vais bien réussir à me faire à cette relation. Myrddin me remercie puis reprends que si j'ai quoique ce soit à dire je ne dois pas hésiter, genre si je ne veux plus qu'il l'emmène à l'appartement ou quoique ce soit dans ce genre. Je secoue la tête «Non, non t'inquiète pas pour ça. Ce serait juste cool que tu me préviennes avant que vous ne veniez. Ça ne me dérange pas de rester dans la chambre ou vous laisser l'appartement pour vous, tu sais? Faudrait juste que je le sache avant »
Je m'inquiète ensuite pour la relation de Thomas et Myrddin, j'espère sérieusement que mon coup de gueule n'a pas entâché leur amour. J'apprends avec soulagement qu'ils gèrent bien de ce côté et puis il serait assez content si je vais m'excuser auprès de Thomas. J'hoche doucement la tête pour lui signifier que je me prendrais le temps pour faire ça avant de lui demander s'il ne m'en veut pas trop. Myrddin me regarde puis éclate de rire et me pince la joue en m'appellant par mon surnom affectif, que c'est du passé et que ma moitié de lit m'attends toujours si je veux revenir.
J'hoche la tête et souris « Avec plaisir ! Le lit de Gaby est super confortable mais ça ne vaut pas le mien » je souris doucement et me redresse «D'ailleurs, en parlant de revenir … on y va ? » demandais-je en attrapant mes béquilles «Enfin... si j'arrive à rentrer... » je regarde Myrddin « Tu te sentirais capable de me porter ? Ça fait une semaine que je marche, j'ai de moins en moins de force » je me passe une main sur ma jambe droite «Et elle bug de plus en plus elle » soupirais-je « J'suis un peu con d'être parti comme ça, sans l'attelle» |
| | | | (#)Dim 24 Juil - 19:11 | |
| COME, AND I SWEAR, I'LL HOLD YOU IN MY ARMS. — — MYRDDIN & NATHAN Cette discussion avec Nathan est réellement nécessaire. Je prends ainsi la mesure de ses sentiments par rapport à ma relation avec Thomas. Il a une peur bleue de l’abandon, et cela rejaillit dans nos rapports amicaux. Je ne peux lui en vouloir de penser ainsi, j’ai une fois laissé faire les choses, sans me battre, ce qui a abouti à une rupture entre nous. Mais plusieurs fois je lui ais promit, répété, que plus jamais cela ne se reproduira. Tout était très vite revenu entre nous, la complicité, la confiance. Mais il a toujours cette appréhension que je le quitte. A cause de Thomas, il pense que je le laisse tomber petit à petit, ce qui est totalement faux, comme je le lui ais prouvé par a+b lors de cette dispute il y a une semaine. Et puis je lui apprends que Thomas est aussi quelque peu jaloux de notre proximité.
J’espère que cette mise en perspective de la situation portée à son attention servira à Nathan. D’ailleurs, il a compris de lui-même qu’il n’avait qu’une attitude à adopter : me faire confiance, se faire à la situation... Plus jeunes, nous étions toujours ensemble, quasi fusionnel. L’arrivée de Lene nous avait certes fait évoluer, mais au fond rien avait changé. Maintenant il faudra du temps pour que Nathan accepte ce partage, mais à terme il y arrivera. Il n’a pas tellement le choix de toute façon. S’ils les deux hommes de ma vie m’obligent à choisir entre eux, je préfère encore partir d’ici, rentrer en Angleterre. Nathan réagit au quart de tour, m’assurant qu’une telle situation n’arrivera jamais. Je souris, et le remercie, ajoutant qu’il ne doit pas hésiter à me dire si quelque chose le dérange, comme le fait que j’amène Thomas à l’appartement. Il m’assure que ce n’est rien, qu’il pourra nous laisser l’appartement ou rester tranquillement dans la chambre si on lui demande, mais il souhaiterait juste être prévenu avant.
— Ouais, bien sûr t’inquiète pas ! rigolais-je légèrement. Mais tu sais, la dernière fois, j’avais vraiment oublié que t’allais plus chez ton frère. J’voulais pas l’dire devant Thomas parce qu’il sait pas tout par rapport à mon.. mon agression, mais ces temps-ci je- mes séquelles sont plus... J’ai l’impression d’faire une rechute. J’ai réussi à oublier un client hier. Enfin bref, soupirais-je, arrêtant de l’embêter avec ça.
Je rassure Nathan, ma relation avec Thomas n’a pas été entachée par ce qui s’est passé la dernière fois. Il voudrait s’excuser auprès de Tom, et je ne peux que l’encourager. Puis, tout inquiet, il me demande si je ne lui en veux pas trop après toute cette histoire. Je rigole de bon cœur et l’attire contre moi avec franchise, ressortant même du placard un vieux surnom affectif. Je ne lui en tiens plus rigueur du tout, et puis sa moitié de lit est toujours là, à l’attendre. Nathan de perd pas de temps à sauter sur ma proposition à peine dissimulée, il est ravi de revenir à notre appartement. On se prépare pour rentrer tout de suite, d’ailleurs, s’il arrive à faire le chemin avec ses béquilles.
— Bien sûr ouais, répondis-je en me levant, et en l’aidant à en faire de même, lorsqu’il me demande si je serais capable de le porter, si jamais il est trop faible pour continuer. En effet, il n’avait pas pris son attelle lors de son départ précipité, et après une semaine, il perd en force. Tu me diras quand tu te sentiras mal d’accord, et t’attends pas de tomber pour ça hein ! J’suis prêt à te porter n’importe quand, et puis on avancera à notre rythme, on est pas pressé. Tu es allé à tes séances de rééduc’ cette semaine ?
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| | | | (#)Dim 24 Juil - 20:10 | |
| Myrddin me rassure. Il me répète encore et toujours, inlassablement, les mêmes paroles. Il me dit que plus jamais quelqu'un ou quelque chose se mettra entre nous. Combien de fois ne m'a-t-il pas dit ça, depuis que je l'ai retrouvé à Brisbane ? Combien de fois ne m'a-t-il pas promis d'être toujours là pour moi avec la plus grande des sincérités ? Je m'en veux d'autant plus du coup, d'avoir péter les plombs la dernière fois. Mais peut-être que c'était ce dont nous avions besoin, tous les deux. J'ai tellement emmagasiné, et lui aussi je pense, qu'un jour ou l'autre ça devait sortir. Une semaine sans se parler est un record qui, je l'espère, ne sera jamais égalé.
L'explication était nécessaire et me permet de voir plus clair sur les différentes relations. Lorsque Myrddin me dit qu'il va faire un effort et que si je ne veux pas qu'il emmène Thomas dans notre appartement, il le comprendra. Je lui explique que j'aimerais juste être prévenu à l'avance, que le voir dans notre habitat ne me dérange pas tant que je le sache avant. Il m'explique qu'il y pensera à l'avenir mais que la dernière fois il ne se rappelait vraiment plus ce que je lui ai dit. Myrddin reprends, plus doucement et moins assuré, qu'il a l'impression de faire une rechute, que sa mémoire lui fait de plus en plus défaut et qu'il a même réussi à oublié un client hier.
«Sérieux ? » demandais-je doucement « à ce point … ?» je pince les lèvres et secoue la tête lorsqu'il me dit 'bref' comme s'il ne voulait pas m'embêter avec ça. Ou peut-être n'a-t-il juste pas envie d'en parler ? Peu importe, je le laisserais tranquille mais je compte bien lui demander plus d'explications.
Il me dit ensuite que je peux rentré à l'appartement quand je veux et je ne me le laisse pas dire deux fois. Je décide de rentrer tout de suite. Myrddin m'indique de lui dire rapidement si ça ne va pas et que je ne dois pas attendre de tomber pour le dire. Je souris doucement et accepte avec plaisir la main qu'il me tend. Avec l'aide de mon meilleur ami et en appui sur mes béquilles je parviens à trouver un semblant d'équilibre. Avec un hochement de tête, j'indique que c'est bon, qu'on peut y aller et ensemble nous nous dirigeons vers les marches les plus proches. « Ouais j'y suis aller. Mais on a pas fais grand chose. C'était un remplaçant, il a juste massé et étiré et n'a fait que très peu de renforcement.» j'hausse les épaules en gravissant la dernière marche « Enfin, mon kiné habituel revient la semaine prochaine» je prends une profonde inspiration puis me remet en route.
Je parviens à marcher un bon bout de chemin, mais les derniers 200 mètres qui nous séparent de l'appartement sont incroyablement fatiguant. Myrddin me soutient encore sur 100 mètres mais même en appui sur lui ma jambe gauche se dérobe de plus en plus sous moi. Je fini par m'installer sur un muret lorsqu'une crampe se propage dans mon mollet et ma cuisse et demande à Myrddin de continuer et me chercher mon fauteuil. Ce sera plus simple pour tous les deux. Et même si je m'en veux, que je me sens incroyablement mal à l'aise et que je m'énerve un peu contre moi-même, Myrddin sait que je ne lui demanderais pas ça s'il n'y avait pas d'autre solutions et il s'exécute. Je l'observe s'en aller et détourne rapidement le regard lorsque je commence à jalouser sa capacité de marcher.
Une petite dizaine de minutes, il est de retour en poussant le fauteuil et je m'y installe rapidement. Mon meilleur me prends les béquilles des mains et j'ai les mains libre pour rouler correctement. Mine de rien, le fauteuil est quand même bien plus pratique ...
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| | | | | | | | Come, and I swear, I'll hold you in my arms • Myrddin |
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