-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

 A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre

Anonymous
Invité
Invité
  

A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre Empty
Message(#)A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre EmptyVen 20 Mai 2016 - 19:38


« Attention, monseigneur, à la jalousie ;
c'est le monstre aux yeux verts qui tourmente la proie dont il se nourrit.
»

Le taxi la déposa devant les bureaux de l’Infinity Tower. Irene se sentait un peu perdue : le paysage urbain avait complètement changé en dix ans, et elle peinait à retrouver ses repères, même au centre ville. Et ce n’était pas pour la rassurer.

Elle avait peu dormi la nuit dernière, ressassant sans cesse les mêmes pensées, les mots écrits ; et dans son sommeil agité surgissaient, vagues et flous, de mauvais rêves.

Au fil des années, Irene avait pris soin de ranger Jonathan, l’Australie et les souvenirs de son bonheur radieux dans une petite boîte au fond de sa mémoire, pour finalement ne pas y toucher, par précaution. Irene avait appris à ses dépends qu’y penser la blessait. Elle préférait donc ignorer ses désirs et avait tenté de refouler tout ce qui s’était passé sur cette île il y a dix ans.

La nuit dernière, ne pouvant de toute façon pas dormir, trop perturbée par ses projets du lendemain, l’Anglaise s’était autorisée à ouvrir sa boîte de Pandore et à se replonger pleinement dans ses souvenirs. Les bons, surtout. En fait, il n’y avait eu que du bon. De l’instant où elle était arrivé à l’instant où elle avait rencontré Jonathan ; leur balades, leurs secrets, leurs promesses. Un an de bonheur anéanti en une soirée. Des cendres à disperser, une vie un peu gâchée. Irene avait fini par s’endormir dans la confusion et quelques sanglots, épuisée, ne sachant plus distinguer vraiment le rêve de la réalité.

Et aujourd’hui elle était là, s’apprêtant à rentrer dans le monde de Jonathan Deauclaire. Elle se sentait tellement fière de lui, de sa réussite. Il n’avait plus rien à prouver à personne… encore moins à elle. Dans les bureaux, une multitude d’employés s’affairaient, tous l’air sérieux, concentrés. Ainsi, le surnom de « Dragon » était-il mérité ? Elle ne se souvenait que d’un garçon exceptionnel, sans rage aucune, sans malice. Le portrait qu’on faisait de lui dans les médias était peu flatteur, elle devait l’admettre. Peut-être avait-ce joué dans sa décision de ne pas le rencontrer directement : elle préférait passer par un intermédiaire. Et comme toujours, cet intermédiaire serait une lettre. De toute façon, le courage n’avait jamais fait partie de ses qualités premières.

De sa plus belle démarche, elle s’avança près de la réception, veillant bien à apparaître telle qu’elle le souhaitait, telle qu’elle l’était toujours en temps normale : avenante, détachée, radieuse. Elle devenait Lady Delaney, enfermait tous ses doutes, supprimait ses questionnements existentiels, agissait comme une reine en son royaume, comme si sa simple présence était une garantie du bon ordre de l’Univers. Elle avisa une jeune femme blonde et lui sourit. Son trouble ne se lisait nulle part sur son visage.

« Bonjour mademoiselle. Excusez-moi, j’aurais souhaité remettre quelque chose à Monsieur Deauclaire. Savez-vous à qui je pourrais confier cela ? » En parlant, elle ouvrit son sac - un Vuitton, l'un des derniers modèles sorti - et en sortit une enveloppe. Toute simple, simplement tracé à l’encre, un nom : Jonathan. Dedans, une lettre. Et un millier de possibilités.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre Empty
Message(#)A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre EmptyLun 23 Mai 2016 - 5:35

On est devenue des expert dans le sabotage de notre bonheur
Lisandre & Irène



La nuit dernière avait été pénible. Longue, affreusement longue… La jeune femme avait passé une bonne partie de la nuit, assise dans sa salle de bain, à pleurer et à rendre le peu de nourriture qu’elle avait ingérer. Elle maudissait ses choix. Clinique de fertilité! Mais quelle idée stupide! Elle en payait le prix. Elle avait une vie personnelle merdique, qui ne faisait qu’être parsemée d’embûche. Entre la création de la nouvelle collection à petit prix, et l’évolution de sa relation avec Jonathan, Lisandre ne savait plus où donner de la tête. Elle s’était rapidement rendue compte que tout était vite, trop vite. Assise sur le carrelage, elle essuyait son nez du revers de la manche de son pull puis elle cacha son visage dans ses bras. Elle n’en pouvait déjà plus. Elle sentait son corps qui changeait et elle avait de plus en plus peur. Elle avait dit à Jonathan qu’elle était prête à arrêter les démarches, pour lui, mais ce qu’elle ne lui avait pas dit, c’est que le processus était déjà bien enclenché, qu’elle avait déjà commencé à prendre les hormones nécessaires… Après tout, elle était que sa simple assistante… Du moins, pour le moment. Ce n’est qu’aux petites heures du matin que la jeune femme finit par s’endormir. Malheureusement, son réveille-matin sonna beaucoup trop tôt. Elle sauta sous la douche avant d’appeler Théo, comme d’habitude et elle prit le chemin du Starbucks, prenant deux thés. Un pour elle et un pour Jonathan. Rendu au bureau, malgré ses traits tirés, elle salua poliment les autres employés avant d’aller s’enfermer à double tour dans son bureau.

Assise à son bureau, elle lisait quelques e-mails, lorsque Maggy l’appela sur l’intercom. Lisandre sursauta. «Mademoiselle Blackston? Une femme voudrait laisser une lettre à Monsieur Deauclaire… Dois-je la prendre? » Lisandre soupira puis elle frotta son visage avant de se lever de son bureau et d’appuyer sur le bouton de réponse. «Faites la asseoir, j’arrive dans quelques minutes… » La blonde ouvrit la porte de la penderie et elle se regarda dans le petit miroir qu’elle y avait accrocher. Elle rajusta un peu son rouge à lèvre, celui qui faisait craquer Jonathan, puis elle lissa les plis de sa robe. Silencieuse, elle essaya de se donner un peu de courage, puis elle sortit de son bureau, d’un pas assuré. Elle s’arrêta devant la salle des machines puis regarda les petites mains, comme Jonathan les appelait. Elle ouvrit la porte vitrée puis haussa un sourcil. «Il me semble que nous avions dit des perles bleues sur cette robe… Pourquoi sont-elles blanches? Veillez à modifier ça immédiatement avant que Jo… Monsieur Deauclaire les voit! » Elle referma la porte puis termina son chemin. Son regard perçant se posa sur cette dame, qui était d’une grande classe. Elle se stoppa à quelques pas d’elle. «Bonjour Madame. Lisandre Blackston, assistante de Monsieur Deauclaire… En quoi puis-je vous aidez? » Elle arborait un sourire radieux, du moins, du mieux qu’elle le pouvait vu la mauvaise nuit… Elle n’attendit même pas que la dame se présente, elle plçaca tout de suite une autre parole. «Venez, nous allons nous installer dans mon bureau… Nous allons être plus à l’aise… » Sans attendre, elle tourna les talons et marcha. Elle prit tout de même la peine de s’arrêter devant la salle de couture pour observer si les petites mains avaient fait les changements. «Et n’oubliez pas… Cette robe est la pièce maitresse… » Les femmes regardèrent Lisandre avant de soupirer et d’acquièser… Jonathan aurait sûrement fait toute une histoire avec ces perles et il aurait sûrement renvoyer la principale responsable de cet erreur… Lisandre était plus calme, plus posée. Elle savait utiliser les mots justes pour que les gens travaillent plus vite. Regardant par-dessus son épaule, la jeune femme s’arrêta devant son bureau puis elle ouvrit la porte, faisant signe à la dame d’entrer. «Donc, en quoi je peux vous être utile Madame...? » Elle sourit puis l’invita à s’asseoir dans les petits fauteuils qui reposaient près d’une table ou des chocolats étaient posés.

© Grey WIND.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre Empty
Message(#)A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre EmptyLun 30 Mai 2016 - 15:05


« Attention, monseigneur, à la jalousie ;
c'est le monstre aux yeux verts qui tourmente la proie dont il se nourrit.
»

Ça ne devait pas être compliqué. Irene avait rassemblé assez de courage pour venir jusqu'ici, et maintenant, il lui suffisait de donner la lettre et de s'en aller. Simple, et efficace. Elle honorerait ainsi sa part du contrat, en quelque sorte: après cela, le reste reposait dans les mains de Jonathan. Irene pensait qu'il voudrait la voir, mais il existait toujours une possibilité pour qu'il refuse. Quoiqu'il en soit, la lettre lui donnait toutes les informations dont il pourrait avoir besoin. Le contenu était sobre et précis: elle avait veillé à ce qu'il ne s'agisse pas d'un roman mièvre ou d'une missive approximative. Elle allait droit au but.

Et donc, se trouvant dans ces immenses bureaux fourmillant de monde, elle tentait de calmer l'impatience qui pointait. Lady Delaney pouvait, en temps normal, se vanter de posséder une patience à toute épreuve - en tous cas, elle mettait un point d'honneur à ne jamais paraître impatiente car ce comportement lui semblait quelque peu déplacé. Mais là, elle aurait aimé que les choses s'enchaînent directement. Que la femme devant elle prenne la lettre, lui réponde "je vais m'en occuper" pour qu'ainsi Irene puisse tourner les talons et retourner se réfugier dans la voiture, passant le reste de la journée ailleurs pour oublier ce moment. Le rendez-vous était fixé au soir même: il lui faudrait une tenue, de toute évidence. L'occasion de faire un peu de shopping, même si au vu de la durée de son séjour, elle avait emporté avec elle de quoi remplir une armoire complète.

La réceptionniste invita Irene à s'asseoir, murmurant quelque chose à propos de sa supérieure qui allait la rencontrer. Elle pinça les lèvres, mais s'exécuta. L'attente ne fut pas longue, quelques minutes après, une jeune femme vint à sa rencontre. Blonde, elle aussi, elle semblait plutôt jeune, malgré une certaine fatigue mal dissimulée malgré l'élégant maquillage. Irene se demanda si Jonathan méritait cette réputation de « Dragon » qui terrorisait et éprouvait ses employés... car ce n'était pas le souvenir qu'elle gardait de lui. Irene se leva et alla à la rencontre de la jeune femme qui se présenta: Lisandre Blackston... assistante de Monsieur Deauclaire. Intéressant. Irene lui sourit avec douceur, encore incertaine de ce que miss Blackston pourrait lui apprendre sur Jon. Elle s'apprêtait à lui tendre la main lorsque la blonde l'invita à la suivre dans son bureau. Avec réticence, Irene la suivit. Ce n'était vraiment pas la peine de se donner tout ce mal pour une simple lettre, et, après tout, elle se sentait un peu mal à l'aise dans cet endroit qui ne lui appartenait pas. D'ordinaire, elle ne jouait qu'en terrain conquis: elle prenait garde à assurer ses arrières.  

Lisandre s'arrêta un instant pour faire une remarque à des couturières, ce qu'Irene nota dans son esprit. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir immensément fière devant cet empire bâti par Jonathan... et par lui seul. Irene et Lisandre entrèrent dans son bureau, où elles prirent finalement place. L'anglaise supposa que les choses sérieuses commençaient.  

« Delaney. » dit-elle en répondant à la question. Évidemment, elle ne s'attendait pas à être appelée Lady, et hésita à la reprendre. Dans n'importe quelle autre situation, elle l'aurait fait. Elle le ferait sûrement plus tard si elles étaient amenées à se revoir par quelqu'hasard. Mais là... Lorsqu'Irene et Jon s'étaient connus, elle n'appréciait pas d'être appelée par son titre. Lady, comtesse... tout cela lui semblait un peu pompeux: surtout ici, en Australie. Elle était en vacances, elle avait droit à un peu de répit. Et là... Bon, c'était un peu la même chose. Pour cette fois, au moins. Irene tut aussi son prénom, pas par snobisme, mais parce-qu'elle n'y pensa pas. Après tout, elle ne voyait pas pourquoi qui que ce soit ici hormis Jon aurait eu besoin de connaître son prénom. Et puis, Delaney, pour toute personne bien informée, était un nom suffisamment évocateur.

« Merci de me recevoir miss Blackston. Ça ne sera pas long. Irene sortit de son sac la lettre, et la lui tendit. Je souhaite juste transmettre ceci à monsieur Deauclaire. Pouvez-vous vous en charger ? J'ai besoin qu'elle lui soit remise en mains propres, et au plus vite. »

Encore une fois, Irene donnait le minimum d'informations. Après tout, le deal était simple et plus vite elle sortirait d'ici, mieux ce serait pour ses nerfs.

Pendant que la jeune femme se saisissait de sa lettre, une sensation désagréable vint titiller Irene. Lisandre Blackston... Elle avait déjà entendu ce nom. Ou bien lu ? Et puis, ça lui revint, et elle sentit son ventre se serrer. N'était-ce pas elle que tous les tabloïds australiens désignaient comme la petite amie "officielle" du grand styliste Jonathan Deauclaire ?

« Pardon, mais pourquoi avez-vous besoin que ça lui soit remis en main propres ? Est-ce si urgent ? Et je peux savoir qui vous êtes par rapport à Monsieur Deauclaire ? » Ah, elle avait espéré y échapper mais évidemment Irene s'était doutée qu'il y aurait des mesures de sécurité... mais si miss Blackston était bien la... l'amie de Jonathan, Irene n'éprouvait pas spécialement l'envie de lui détailler leur histoire. « C'est personnel, désolée. Personnel et urgent. Et je suis une amie - une vieille amie de Jonathan. » Elle espérait qu'en utilisant son prénom, Lisandre comprendrait et surtout, abrégerait l'entrevue. Pourtant, l'assistante fronça les sourcils et regarda Irene avec méfiance. « C'est étrange pourtant, Jon n'a jamais parlé de vous... » (Sans blague...) « Bon, vous pouvez la lui transmettre ou pas ? » Irene commençait à perdre patience. Sans hausser le ton, sa voix s'était toutefois faite bien plus cassante. Clairement, Lisandre souhaitait prouver que Jon et elle avaient une relation spéciale, et Irene n'avait pas besoin de ça. C'était ridicule. Elle savait bien que Jon était la cible des journalistes depuis des années et elle avait vu défiler à ses côtés des femmes toutes plus belles les unes que les autres dans les magasines. Elle ne souhaitait pas être confrontée à l'une d'entre elles. Après une petite moue, Lisandre haussa les épaules. « Oui. Ce sera tout ? » « Oui, merci miss Blackston. »

Sans plus attendre, Irene se leva et partit sans se retourner. Bon, si cette Lisandre tenait parole, Jonathan recevrait bientôt la lettre et ensuite... Ensuite, elle verrait bien.


≈ FIN DU RP A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre 1949770018
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre Empty
Message(#)A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

A little dream of mine, a little nightmare of yours ✢ Lisandre