C’est un peu délicat. Il y’a toujours cette petite barrière qu’elle dresse quand elle en vient à parler de son frère ou de sa sœur. Comme si elle n’avait pas le droit. Aussi, parce qu’elle a peur que leur reproches s’avèrent être justifiés auprès d’autres personnes. « Mais tu sais s’il a des soucis dans la vie qui pourraient le pousser à boire comme ça ? » Elle sourit, par gêne plus qu’autre chose. Sa vie entière est un soucis pour Finn. « Non. A mon avis, ça date d’il y’a des années qu’il est comme, c’est juste y’avait Joy alors il tenait. Mais maintenant, elle est adulte et lui, il reste seul. Eet.. » Elle se tut, un peu honteuse parce que sa relation avec Finn n’est pas aussi solide que celle d’Heidi et Matteo. « Je ne sais pas s’il m’en parlerait, j’ai trop peur qu’il se braque. Je marche sur des œufs avec eux et on a fait des progrès. Je ne veux pas gâcher ça. » continue-t-elle d’expliquer en essayant d’être claire, même si en même temps elle ne sait pas si Heidi pourrait comprendre. « Tu ressens quoi pour lui ? J’veux dire quand tu le vois, ça te fait quoi ? » demande Heidi lorsque Cora aborde le sujet Bob. « Je suis contente, mais, c’est pas comme avec Priam. Fiin, je ne sais pas. Je peux juste te dire que, j’étais contente d’apprendre le divorce. Après, pourquoi. Je ne sais vraiment pas. » « Après c’est sûr que son divorce le travaille, mais il n’est peut-être pas revenu à Brisbane pour rien, si ? » « T’es revenu à Brisbane parce que c’est ta ville. C’est pareil pour lui. »
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Cora & Heidi
Je ne connaissais pas vraiment Finn et Joy, puisque Cora passait très peu de temps en leur compagnie. Ca avait toujours été un sujet sensible, difficile à aborder avec Cora et j’étais persuadée de ne pas connaître la moitié de leurs histoires et des véritables raisons que poussait la fratrie à avoir autant de conflits. J’avais donc un peu de mal à comprendre ce qui poussait Finn à agir de la sorte. Je demandais à Cora, si elle savait ce qui poussait Finn à agir de façon aussi irresponsable. « Non. A mon avis, ça date d’il y’a des années qu’il est comme, c’est juste y’avait Joy alors il tenait. Mais maintenant, elle est adulte et lui, il reste seul. Eet.. » disait-elle. Je regardais Cora qui se taisait, cherchant sûrement la façon dont elle allait aborder le sujet. Je savais bien sûr que sa relation avec son frère et sa sœur, n’était aussi idyllique ma relation avec Matteo. « Je ne sais pas s’il m’en parlerait, j’ai trop peur qu’il se braque. Je marche sur des œufs avec eux et on a fait des progrès. Je ne veux pas gâcher ça. » disait-elle finalement. Je me mordillais un instant la lèvre inférieure, pensive et à la recherche d’un conseil judicieux à donner à Cora. « Je pense que tu devrais essayer. Il faut surtout travailler la façon dont tu amènes la chose, mais je pense qu’en trouvant le bon angle d’approche tu pourrais ne pas le braquer et ne pas gâcher vos efforts » dis-je alors. « Peut-être que tu devrais simplement lui dire que tu es là, prête à l’aider s’il en a besoin et prête à l’écouter quoi qu’il en soit. Que même si ça n’a pas toujours été le cas, tu es là maintenant. » proposais-je sans être sûre d’aller dans la bonne direction puisque les histoires de ce genre étaient toujours terriblement compliquées. « Je suis contente, mais, c’est pas comme avec Priam. Fiin, je ne sais pas. Je peux juste te dire que, j’étais contente d’apprendre le divorce. Après, pourquoi. Je ne sais vraiment pas. » expliquait finalement Cora au sujet de Bob et de ce qu’elle ressentait pour lui. « Après ce n’est peut-être pas très judicieux de comparer ta relation avec Bob avec celle de Priam. » Je lui demandais d’ailleurs si elle savait pourquoi il était réellement revenu à Brisbane. « T’es revenu à Brisbane parce que c’est ta ville. C’est pareil pour lui. » Je secouais alors la tête. « Non, je ne suis pas uniquement revenue à Brisbane parce que c’était ma ville. Je veux dire, j’adore Brisbane, mais c’est pas pour ça que je suis revenue à la base. C’est parce que les gens qui étaient à Brisbane me manquaient. Kaecy, Soren, Elio, toi… » dis-je. « C’est à cause de vous si je suis revenue » dis-je avec un petit sourire en coin.
« Je pense que tu devrais essayer. Il faut surtout travailler la façon dont tu amènes la chose, mais je pense qu’en trouvant le bon angle d’approche tu pourrais ne pas le braquer et ne pas gâcher vos efforts » C’est pas simple d’expliquer, surtout que Cora a toujours été très évasive sur la question de son frère et sa sœur. Mais, Heidi reste la personne la mieux au courant de ses histoires. « Peut-être que tu devrais simplement lui dire que tu es là, prête à l’aider s’il en a besoin et prête à l’écouter quoi qu’il en soit. Que même si ça n’a pas toujours été le cas, tu es là maintenant. » Elle hoche la tête. « Tu ne connais pas Finn. Il se braquerait de suite, et là, il me ferait le reproche que c’était avant qu’il fallait être là, pas maintenant. Je le connais par cœur, quoiqu’il en dise. Si je veux lui parler, je vais devoir choisir mes mots un à un et encore. » Elle n’est pas sûre que ça marcherait. Elle le sait, elle est pareille que lui. Elle sait ce qu’il lui reproche, tout comme elle a conscience qu’elle n’a pas parcouru un quart de la distance qui les sépare. Après ce n’est peut-être pas très judicieux de comparer ta relation avec Bob avec celle de Priam. » Heidi marque un point. Cora lâche un rire en y repensant. « Oui, c’est vrai. Mais je te parle des débuts quand je pensais à rien d’autre, tu t’souviens ? » C’était pas longtemps après avoir été remballée par Chase. Elle y repense en souriant, elle était quand même vachement moins compliquée cette Cora là. « Non, je ne suis pas uniquement revenue à Brisbane parce que c’était ma ville. Je veux dire, j’adore Brisbane, mais c’est pas pour ça que je suis revenue à la base. C’est parce que les gens qui étaient à Brisbane me manquaient. Kaecy, Soren, Elio, toi… » Haon, elle ne peut s’empêche de lâcher un p’tit son d’émotion. « C’est à cause de vous si je suis revenue » « Lui aussi, mais avec quelles attentes ? Pour l’instant, on ne change rien à notre façon d’agir. »
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Cora & Heidi
Je savais qu’en abordant le sujet des relations de la fratrie Coverdale, je m’aventurais en terrain miné. Je ne voulais pas vexer Cora ou la peiner en lui parlant d’un sujet aussi délicat mais en même temps je voulais lui donner des conseils, en bonne amie que j’étais. J’avais envie de l’aider à se construire une véritable relation avec son jumeau et sa petite sœur. Je savais que c’était compliqué étant donné toutes les casseroles qu’ils collectionnaient depuis des années, mais je continuais du croire qu’il était encore possible qu’ils se réconcilient. « Tu ne connais pas Finn. Il se braquerait de suite, et là, il me ferait le reproche que c’était avant qu’il fallait être là, pas maintenant. Je le connais par cœur, quoiqu’il en dise. Si je veux lui parler, je vais devoir choisir mes mots un à un et encore. » disait-elle et j’hochais la tête en pinçant les lèvres. Elle avait raison, je ne connaissais pas Finn. « Je pense que tu restes la mieux placée pour lui parler de tout ça. Quoi que vous en disiez, c’est ton jumeau. Au fond de toi, je suis sûre que tu connais le moyen de lui faire passer le message sans qu’il se braque. Peut-être que tu devrais commencer justement en reconnaissant tes torts ? » avançais-je avec la crainte d’être à côté de la plaque une fois de plus. « Oui, c’est vrai. Mais je te parle des débuts quand je pensais à rien d’autre, tu t’souviens ? » demandait-elle lorsque nous abordions le sujet Bob et le fait qu’elle comparait ce qu’elle avait ressenti avec Priam et ce qu’elle ressentait aujourd’hui avec Bob. « Oh que oui je m’en souviens. Je pensais que tu allais encore ruminer ta rancœur pendant des années contre Chase. Et Priam a pointé le bout de son nez et tu as décidé de faire la paix avec Chase. Dean et moi on en revenait pas » dis-je avec un sourire un peu nostalgique. « Punaise ! Tout était tellement simple à l’époque. Pourquoi on se complique la vie aujourd’hui ? » lui demandais-je. « Lui aussi, mais avec quelles attentes ? Pour l’instant, on ne change rien à notre façon d’agir. » disait-elle au sujet du retour de Bob à Brisbane. « Laissez-vous du temps »
« Je pense que tu restes la mieux placée pour lui parler de tout ça. Quoi que vous en disiez, c’est ton jumeau. Au fond de toi, je suis sûre que tu connais le moyen de lui faire passer le message sans qu’il se braque. Peut-être que tu devrais commencer justement en reconnaissant tes torts ? » Elle reste interdite. Ses torts ? C’est toujours ce qui rend les conversations difficiles à ce soir. Priam aussi avait du mal à comprendre. Pour Cora, elle n’a aucun tort. C’est sa mère qui en a, c’est elle qui est responsable de la relation foireuse entre ses trois enfants. Si elle n’avait pas emmené Cora enfant, si elle n’avait emmené l’enfant de Cora. « Je peux pas faire ça. Si je leur expliquais pourquoi j’ai pas été là, j’attirerais trop l’attention sur moi. Ils sont pas prêt pour ça. » En tout cas, elle ne l’est pas. C’est beaucoup trop dur, et en même temps, trop simple aussi. On n’oublie pas des années de rancœur comme ça et Cora aurait trop d’mal de se mettre à nue pour être rejetée. « Crois-moi, c’est très compliqué. » assure t-elle avant de changer pour un sujet plus léger, plus facilement abordable. Quoique, Cora se retrouve presque à nouveau braquée. « Oh que oui je m’en souviens. Je pensais que tu allais encore ruminer ta rancœur pendant des années contre Chase. Et Priam a pointé le bout de son nez et tu as décidé de faire la paix avec Chase. Dean et moi on en revenait pas » Elle se met à rire en repensant à cette vieille histoire avec Chase. « Et oui. Mais, je le trouvais tellement mature, tellement sûr de lui. Et puis tellement beau. » Oui, elle se rappelle, elle s’emporte même un peu. « Punaise ! Tout était tellement simple à l’époque. Pourquoi on se complique la vie aujourd’hui ? » Bonne question. « Parce qu’on voulait pas que les choses soient simples, je suppose. Ou, parce qu’il faut que la roue tourne. Je serais probablement mariée avec deux enfants si rien n’avait changé. » Sur le moment, elle ne saurait pas dire si c’était ce qu’elle voulait vraiment avec lui. Elle ne sait d’ailleurs toujours pas ce qu’elle veut aujourd’hui. Avec Bob, tout reste inchangé et elle ne sait pas si ça doit continuer. . « Laissez-vous du temps » Elle aquiesce. « Oui, qui vivra verra. » conclue t-elle. Après tout, ils sont encore jeune.
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Cora & Heidi
« Je peux pas faire ça. Si je leur expliquais pourquoi j’ai pas été là, j’attirerais trop l’attention sur moi. Ils sont pas prêt pour ça. » disait-elle en réponse à ma proposition. « Tu n’as pas forcément obligée d’attirer l’attention sur toi. Tu pourrais peut-être jute par commencer à lui dire que tu sais que tu n’étais pas là et que tu ne peux pas forcément tout comprendre mais qu’en revanche, maintenant tu peux écouter » suggérais-je sans grande conviction, comprenant de plus en plus, à quel point le passif de leurs relations rendant les choses compliquées. « Crois-moi, c’est très compliqué. » ajoutait-elle. « Je veux bien te croire » dis-je dans une petite moue, désolée de ne pouvoir réellement aider mon amie sur ce coup. Cora finissait par évoquer sa relation avec Priam « Et oui. Mais, je le trouvais tellement mature, tellement sûr de lui. Et puis tellement beau. » disait-elle et je me mettais à rire à l’évocation de ces souvenirs. Je me demandais alors pourquoi tout était devenu compliqué. « Parce qu’on voulait pas que les choses soient simples, je suppose. Ou, parce qu’il faut que la roue tourne. Je serais probablement mariée avec deux enfants si rien n’avait changé. » disait-elle pour toute réponse. « Et moi donc ! » dis-je avec un soupire. Pour sûr je serai mariée à l’heure qu’il était avec Dean et je serai sûrement enceinte de notre premier enfant. « Oui, qui vivra verra. » concluait-elle à propos de sa relation avec Bob. « Au fait, tu as déménagé non ? » lui demandais-je me souvenant d’un sms reçu de la part de Cora une fois à propos d’un incendie
Elle se dit qu’elle n’aurait peut être pas du aborder le sujet, c’est délicat. Et même si Heidi et elle, c’est une amitié vieille de dix ans. Il y’a des choses que Cora garde secrète et dont elle est incapable de parler, comme pourquoi sa relation avec Joy et finn est si compliquée, pourquoi elle ne parle jamais de sa mère, ni de son père d’ailleurs, pourquoi elle ne s’est jamais livrée sur le bébé et puis, le tabou qui tourne autour de sa vie d’enfant star. A chaque fois que le sujet vient sur la table, elle en vient à raconter une anecdote mignonne et sans intérêt, elle ne contredit pas ceux qui pensent que ça devait une sacrée expérience et enfin, elle change le sujet, toujours. « Tu n’as pas forcément obligée d’attirer l’attention sur toi. Tu pourrais peut-être jute par commencer à lui dire que tu sais que tu n’étais pas là et que tu ne peux pas forcément tout comprendre mais qu’en revanche, maintenant tu peux écouter » Elle sourit à Heidi, un peu pour lui signaler gentiment que ça ne sera pas suffisant. Ils ont trop été lésées et expliquer les choses, ça serait comme leur donner tort d’être aussi rancunier et pas sûr qu’ils soient d’accord. Les Coverdale n’oublient jamais. Elle conclue en expliquant que c’est compliqué. « Je veux bien te croire » « Je vais quand même essayer. » lui répond Cora un peu pour la rassurer et parce que, il faut bien de toute façon. Finalement, l’atmosphère se détend quand elles sortent les vieux souvenirs. Sa relation avec Priam quand elle la mentionne, on en oublierait presque tout ce qui n’allait pas. Elle plaisante même sur le fait qu’elle serait probablement maman à l’heure qu’il est, après tout, ça fait 5 ans maintenant. Une pensée qui indique à Cora qu’il est vraiment temps qu’elle se remettre en course. « Et moi donc ! » lâche alors Heidi. C’est vrai, d’ailleurs, ça surprend parfois Cora de penser que Dean n’est plus là. « Au fait, tu as déménagé non ? » « Ah oui, avec un ancien voisin en fait. Il a acheté une maison et je sous-loue, c’est plus tranquille que d’être seule. »
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Cora & Heidi
Cora avait toujours eu un peu de mal à se confier, même à moi. J’avais dû jouer des coudes à l’époque où nous étions amies à l’université pour lui tirer les vers de nez mais c’était toujours laborieux. J’avais rapidement fini par comprendre que Cora n’avait jamais réellement eu d’amies, du moins pas le genre d’amies à qui l’on peut tout dire sans craindre d’être jugé par l’autre. Je savais que l’enfance de Cora n’avait pas été idyllique contrairement à ce qu’on pourrait penser de l’enfance d’une enfant star. Je ne savais que très peu de choses sur la vie de Cora avant son arrivée à l’université, tout ce que je savais c’était qu’aujourd’hui encore elle en gardait des séquelles. Je savais que jamais Cora ne me raconterait vraiment ce qu’il lui était arrivé et je savais que le sujet de son enfance resterait à tout jamais un sujet sensible, si que je ne l’abordais presque jamais. C’était pour cette raison que je marchais un peu sur des œufs avec elle à cet instant précis. « Je vais quand même essayer. » disait-elle finalement pour clore la discussion sur le sujet. Je venais alors lui adresser un petit sourire, histoire de lui dire que j’étais là, bien que je savais que ma loyauté n’était plus à prouver envers elle et qu’elle en était parfaitement consciente. Peu à peu, un sujet bien plus léger venait sur le tapis. Nous nous remémorions notre jeunesse, nos histoires respectives avec Priam et Dean et le fait qu’inévitablement nous aurions dû être mariées et mères à l’heure qu’il était si les choses n’étaient pas aussi compliquées. Tout à coup, je me prenais une claque dans la tronche. « Bon sang, j’ai bientôt trente ans. Et je suis aussi prête de trouver un mec que celle de pondre une théorie scientifique révolutionnaire. L’horloge biologique tout ça. Je pense qu’il n’y avait que les vieilles qui se sentaient concernées » dis-je dans une moue boudeuse. Je reprenais alors la couture des dernières retouches. Rapidement, je terminais les retouches, retirais la robe de la machine à coudre, coupant les derniers fils pour apporter la robe à Cora. « Tiens » dis-je en lui tendant la robe. J’évoquais le déménagement de Cora. « Ah oui, avec un ancien voisin en fait. Il a acheté une maison et je sous-loue, c’est plus tranquille que d’être seule. » disait-elle. « C’est sympa ça ! Petit arrangement entre voisins. Il est aussi mignon que ton partenaire de cinéma ? » plaisantais-je.
C’était jamais simple d’aborder ce sujet. Pourtant avec Heidi, ça pourrait lui sembler normal. Elles sont amies depuis longtemps et elle a toujours été là, et pourtant, Cora bloque. Sûrement par culpabilité de ne pas avoir parlé plus tôt. Ou bien, parce qu’elle ne veut pas que le regard de son amie sur elle change, en mal ou en pitié parce que ce qui est arrivé, ça provoque que l’une des deux réactions. C’est pourquoi elle conclue la conversation en promettant qu’elle essaiera d’abord les choses avec Finn, même si, ça lui semble une bien difficile entreprise. Et ‘idée de perdre tout ce qu’elle a réussi à avancer l’effraie beaucoup. Toujours est-il que la conversation change radicalement d’humeur quand elles finissent par aborder leurs relations passées, le fait qu’elles étaient passées à ça du rêve féminin ( ou pas ) . . « Bon sang, j’ai bientôt trente ans. Et je suis aussi prête de trouver un mec que celle de pondre une théorie scientifique révolutionnaire. L’horloge biologique tout ça. Je pense qu’il n’y avait que les vieilles qui se sentaient concernées » Elle éclate alors de rire avant de répondre. « Et bien, bonne nouvelle pour la science alors ! » avant de reprendre « La vie ne s’arrête pas à trente ans, ça viendra. Ça fait même pas un an que t’es célibataire. » Ouais, attend un peu que ça en fasse cinq. « Tiens » dit-alors Heidi en lui tendant la robe, tandis que Cora raconte son déménagement précipité. « C’est sympa ça ! Petit arrangement entre voisins. Il est aussi mignon que ton partenaire de cinéma ? » « Pas autant non, en plus il est chiant, ça gâche tout. Mais je l’inviterais aussi si tu veux. » propose t-elle en riant à nouveau. Si ça continue, la salle sera pleine de prétendant pour l’ouverture. Elle s’empra alors de la robe avant de retourner en cabine. « Je la remet ! »
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Cora & Heidi
Je connaissais Cora depuis suffisamment longtemps pour savoir quels sujets étaient sensibles ou non. Je savais depuis presque toujours que sa famille n’était pas un sujet à mettre sur le tapis. Elle parlait très peu de sa famille, ne mentionnait que rarement qu’elle avait un frère jumeau et une petite sœur, si bien qu’il m’avait fallu un moment avant de comprendre qu’elle n’était pas fille unique contrairement à ce que mon instinct m’avait poussé à croire. Et avec le temps qui passait et l’amitié que se renforçait entre nous, si je trouvais dommage que Cora ait encore peur de se livrer à moi sur le sujet, je n’en étais pas vexée pour autant. J’avais compris que c’était son jardin secret, le sujet tabou. Ca m’avait d’ailleurs un peu surprise que Cora mentionne l’arrestation de Finn mais j’étais contente qu’elle ose se confier à moi, un peu plus qu’avant. Peut-être un jour finirait-elle par comprendre qu’il n’y avait aucune honte à ce qu’elle ait des problèmes familiaux et que ce n’était pas ses querelles familiales et son passé compliqué qui me feraient fuir ou qui changeraient la vision que j’avais d’elle. Finalement, le sujet dérivait sur quelque chose de plus léger, ou presque. Je faisais part à Cora de mon inquiétude d’arriver bientôt à la trentaine et je faisais une blague sur le fait que j’étais loin de trouver un partenaire avec qui finir ma vie et fonder une famille. Evidemment, cela fit aussitôt rire la jeune femme. « Et bien, bonne nouvelle pour la science alors ! La vie ne s’arrête pas à trente ans, ça viendra. Ça fait même pas un an que t’es célibataire. » disait-elle. Pour le coup, elle n’avait pas totalement tort. J’avais passé une très grande partie de ma vie en couple dont plus de huit ans aux bras de Dean, et mon célibat était très récent. C’était d’ailleurs sûrement la raison pour laquelle j’avais du mal à m’y faire, du mal à réagir que j’étais célibataire. J’avais toujours une espèce de sentiment de culpabilité lorsque je flirtais avec un autre homme. J’étais un peu rouillée en ce qui concernait la drague. Mais je savais que Cora était célibataire depuis bien plus longtemps et c’était la raison pour laquelle elle avait fait cette remarque d’ailleurs. Je lui souriais alors doucement avant de lui tendre sa robe, que je venais de finir de retoucher. Je lui demandais également si son nouveau colocataire était aussi beau que l’acteur qui jouait avec elle. « Pas autant non, en plus il est chiant, ça gâche tout. Mais je l’inviterais aussi si tu veux. » répondait-elle en riant. Je me mettais à rire à mon tour « Non s’il n’est pas ultra sexy, je m’en passerai. » plaisantais-je. « Je la remet ! » disait alors Cora qui enfilait de nouveau la robe. Je sifflais alors. « Elle te va comme un gant, on dirait qu’elle a été cousue sur toi. » dis-je alors en observant mon amie. « Si avec ça, tout le monde ne se précipite pas ici, je ne comprends pas. » dis-je finalement dans un sourire.
La grande réserve de Cora au sujet de sa famille fait encore son œuvre, même si elle parvient à parler un peu du sujet de Finn, son arrestation, sa rancune avec Heidi, elle fait vite à parler d’autres choses pour que des questions plus poussées ne suivent pas. C’est un réflexe, dès qu’elle doit aller dans les détails, elle tente habilement d’y mettre fin et de détourner l’attention. Certes, ce n’est pas la meilleure chose à faire, mais elle s’obstine à tout garder secret, bien trop effrayée par le jugement qu’autrui pourrait avoir à ce sujet. Heidi enchaine sur ses angoisses personnelles, celles d’être seule – célibataire plutôt – et d’être loin de changer de situation. Pour réponse, Cora hausse les épaules. Elle ne saurait dire si elle s’inquiète elle-même de sa propre situation. Elles sont encore jeune, et dans le cas d’Heidi, trop fraîchement célibataire pour que la solution à ses inquiétudes apparaisse de façon providentielle. Il faudrait sûrement que le temps fasse son œuvre, et que déjà, Heidi se fasse à cette idée que désormais, sa route est différente de celle de Dean et que c’est sans appel et mieux comme ça. Elle ne sait quoi ajouter qui ne serait pas trop terre à terre, trop insensible. « Laisse le temps au temps. » conclue-t-elle avant de retourner enfiler sa robe avec les nouvelles mesures. « Elle te va comme un gant, on dirait qu’elle a été cousue sur toi. » « Ce n’est pas le cas ? » répond t-elle tout en s’admirant dans le miroir, elle caresse la matière du bout des doigts. Satisfaite du résultat. Ce serait presque trop triste de la mettre qu’une seule fois. . « Si avec ça, tout le monde ne se précipite pas ici, je ne comprends pas. » « Elle est tellement belle, je vais faire en sorte d’être prise en photo toute la soirée pour pouvoir me regarder dans cette tenue. » dit-elle en riant avant de la re-défaire délicatement et de remettre ses vêtements à elle « Du coup, tu pourras me faire un paquet et me l’envoyer ? Fais moi une facture surtout. » demande t-elle avant de claquer un baiser sur la joue d’Heidi « J’dois filer, j’ai un rendez vous. Surveille twitter ! »
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