ULa soirée était pas mal, il fallait l’avouer que cette boite de nuit était vraiment pas mal au niveau de ses fêtes. J’avais besoin de me détendre, surtout qu’après demain, j’allais devoir dire si je décidais de rester ou non au service du père de Maddox. C’était compliqué, surtout qu’un autre gars avait pris ma place et peut être que ce dernier avait plus de raison que de rester au côté de Maddox. Surtout qu’après tout avec ce dernier on c’était plutôt bien rapproché. Enfin, j’y penserais demain en pansant l’alcool coulant dans mes veines. Je venais d’arriver une nouvelle fois au bar, je prenais un verre regardant mes amies se déhanchant sur la piste, je buvais mon verre finissant par les rejoindre. Je me laissais aller au rythme de la musique, je sentais d’autre corps se coller à moi, mais ça allait étant donné que c’était mes amies. Je m’amusais, je vidais mon esprit, ce genre de moment était tellement rare que je dirais que cela datait de quand j’avais une vingtaine d’année avant de commencer mon boulot en tant que garde du corps. J’avais chaud, je ne pourrais clairement pas dire aux agents qui pourraient m’arrêter sur la route que je ne suis pas ivre. Je n’étais même pas sûre de pouvoir marcher en vrai. Enfin, je sentais une main sur mon épaule se déposer, je me tournais pensant que c’était mes amies qui allaient au bar et qui me prévenait ou les toilettes peu importe. Mais en me retournant je fus assez surprise de voir Maddox. Je déposais mon regard dans le sien et sans même parler, je finissais par aller combler le vide de ses bras pour le saluer, j’embrassais sa joue. Je n’avais jamais été aussi tactile avec lui, bon il était loin d’être moche, mais tout de même. « Comment tu vas ? » Je lui demandais, nous nous n’étions pas vu depuis nos vacances au Maroc. Autant dire que malgré les mésaventures on s’était plutôt bien amusé, je dansais collé à lui par obligation, en même temps c’était une danse langoureuse et encore je sentais qu’un autre gars tentait de s’incruster à tout cela.
Le lendemain matin.
Je dormais profondément jusqu’à sentir les rayons du soleil se déposer sur mon visage. « hm noon … » Avais-je murmurer comme si ce dernier allait revenir plus tard pour me réveiller. C’était beau de rêver pour le coup. Je tentais de me tourner, ayant un peu de mal étant bien trop enroulée dans le drap. Je finissais malgré tout par me retourner, restant mes yeux clos pour ne pas avoir à me réveiller, je cherchais de ma main le second oreiller de mon lit pour pouvoir déposer ma tête dessus. Là mes yeux s’ouvrirent. « Mais … tu fais quoi ici dans mon li… euh dans ton lit ? » Tu frottais tes yeux, car au lieu de sentir la douceur de ton coussin, tu venais de toucher un homme. Mais pas n’importe quel homme. Non, c’était bel et bien Maon. Je m’accroupissais. Dans le lit prenant presque tout le drap pour te cacher. « Maddox ! » Que je disais pour le réveiller, mais je le voyais rester bouche bée au lieu de me répondre ou au moins dire quoi que ce soit. « Il ne s’est rien passé, non ce n’est pas possible. » Que je me disais à moi-même tout en le disant à haute voix. Je m’en fichais, mais cela devait être un mauvais rêve ou alors c’était clairement fini de bosser ici et encore moins dans cette ville. Je ne voulais pas que ce soit réel, mais on était tous les deux nues à en croire l’érection que le jeune homme avait. Je balançais un coussin dessus pour cacher cela le fixant. « Allo ! » Que je criais un peu plus fort tentant d’avoir une réponse.
LUCKYRED
Dernière édition par Winnie Dashwood le Jeu 30 Juin - 8:27, édité 1 fois
UUne nouvelle soirée, Maddox ne peut décidément pas être compte. Il fait la plupart du temps des soirées qui finissent mal mais cette fois il a décidé de faire plus soft en pénétrant dans une boite de nuit assez bondée comme à son habitude. Son garde du corps est censé le tenir à l’œil sans pour autant le coller. Fort heureusement car le jeune homme ne sait pas vraiment s’il aurait réussi à faire la fête sinon. C’est déjà assez compliqué de circuler sans pour autant être suivi. Après quatre ou cinq verres enchainés au bar, Maddox parti en direction de la piste de danse. S’il n’est pas un as de la danse, il est un as des danses collés serrés, il ne fait pas parti des gros lourds qui se frottent quand même. Surpris de voir Winnie qu’il n’a pas vue depuis quelques temps maintenant. Sans trop réfléchir il alla à sa direction alors qu’il sent l’effet de l’alcool faire effet. Touchant son épaule, il lui sourit alors qu’elle venait dans ses bras. Ce n’est pas dans leurs attitudes mais il ne va pas aller se plaindre. « Ca va bien et toi comment tu vas depuis qu’on est revenue en ville ? » La dernière fois qu’ils se sont vus, c’était à l’aéroport après leurs vacances au Maroc, autant dire qu’ils étaient totalement fatigués dû au décalage horaire lorsqu’ils sont tous les deux partis de leur côté. Dansant alors, il se mordit la lèvre en la regardant se coller à lui alors que leurs corps dansaient au rythme de la musique qui passe en boite. Instinctivement ses mains vinrent se frayer un chemin jusqu’aux hanches de Winnie avant que Maddox s’adressa à un mec juste à côté d’eux. « Mec vas te frotter ailleurs ! » Déjà qu’il n’aime pas ceux qui s’incrustent, alors qu’il se frotte de la sorte et que Maddox commence à être sous l’effet de l’alcool n’aide franchement pas. « T’as vu, moi aussi je peux veiller sur toi ! » Dit-il un sourire aux lèvres alors qu’il est venu lui chuchoter ça à l’oreille même s’il n’est même pas sûr qu’elle puisse entendre à cause de la musique…
Le lendemain matin.
Une gueule de bois. Encore. Maddox ne comprend pas comment il fait, son corps devrait commencer à s’habituer mais non, les lois de la nature n’obéissent qu’à leurs propres règles. Râlant en entendant des voix qui venaient le réveiller, Maddox n’a qu’une envie c’est de dormir, encore et encore mais faut croire qu’il n’a pas le choix. Ouvrant donc les yeux, il pensait les poser sur une inconnue, ce n’est pas rare qu’il passe la nuit avec une femme sans pour autant s’en souvenir mais là, il fut des plus surpris en voyant Winnie à ses côtés. Alors ça, il ne s’y attendait pas. Restant un moment sans rien dire ni bouger, il restait là, bouche bée. Finalement, il prit la parole alors qu’elle l’appelait, une nouvelle fois : « Déjà arretes de crier s’il te plait ! » Dit-il ne portant ses mains sur son visage, il a suffisamment mal au crane pour ne pas en rajouter une couche. « Ensuite je pense qu’on a… » Comme pour vérifier avant de poursuivre, sans trop prévenir il souleva le drap où ils sont tous les deux effectivement nus et que son entrejambe est à son garde à vue matinal. Regardant son corps nu puis celui de Winnie en alternance, il a tellement la tête dans les vapes qu’il met du temps à aligner deux idées. « Non on n’a pas… j’ai pas de souvenirs c’est pas possible ! » Il se leva en trombe du lit, se rappelant alors sa nudité il attrapa le coussin pour le mettre devant ses bijoux de famille. « On était bourrés hier, on a juste dormi c'est tout ! » Au moment même où il a prononcé ses phrases, Maddox vu à quel point ce n’est pas logique : il ne dort jamais innocemment avec une femme, encore moins lorsque la dite femme est canon comme Winnie.
Je n’aurais sans doute pas parié sur le fait qu’on se croise Maddox et moi à une de ces fêtes où il pouvait aller. Non, mais apparemment le jeune homme avait décidé de venir dans cette boite tout comme moi. Mais, il était seul ? J’aurais pu chercher à repérer son garde du corps, mais de toute façon je m’en fichais, je ne voulais clairement pas le savoir, puis ma tête était ailleurs. Sans doute un peu trop embrouillé par l’alcool déjà présent dans mon sang. J’avais déjà pas mal consommé et cela devait clairement se voir à la façon dont mon corps se collait sensuellement à celui de Maddox. « Ça va, le travail me manque un peu ... » après tout mon boulot de garde du corps était une chose importante pour moi, j’adorais ce dernier et je ne m’imaginais clairement pas changer de voie. Je me laissais aller au rythme de la musique oubliant presque que de base, je n’étais pas venue seule ici, mais bel et bien avec un groupe d’amie. Je regardais Maddox envoyer promener un autre, ce dernier avait tenté de se frotter à ma personne, autant dire que c’était moyen, mais que mes idées n’étant pas clair, je tentais de ne pas céder à l’envie de le baffer. « Je vois ça … » Je regardais le jeune homme dans les yeux, souriant un peu plus, alors que je glissais ma main dans ses cheveux avec un regard séducteur. « Je devrais sans doute t’appeler mon héros ? » Lançais-je avant de rire un petit peu, légèrement moqueuse, mais surtout engrainé par l’alcool qui continuait à faire son petit effet sur ma personne. Je plongeais mon regard dans la foule nous entourant finissant par cherche de mon regard qui flirtait avec les alentours le garde du corps de monsieur Maddox. Je ne parvenais pas à le trouve, la foule trop dense ou l’alcool me permettant pas d’être au top de mes capacités ? Aucune idée. « Il est où ton garde du corps, tu sais le mec sexy ? » Que je disais sans vraiment réfléchir. Je tournais sur moi-même quittant peu à peu les bras de Maddox, car de toute façon la musique venait de changer, tout autre style qui nous permettait de danser un peu n’importe comment, alors que je finissais par agripper sa main l’entraînant en direction du bar, sans doute à la recherche d’un nouveau verre.
[…]
Au lieu de déposer ma main sur le second oreiller pour tenter de le chopper et de m’endormir à nouveau dessus, autant dire que je fus assez surprise de sentir la figure d’une personne. Autant dire que cela avait eu le don de me réveiller dans la seconde. Mais, le pire restait à venir et j’étais loin de m’en douter. Pourquoi je l’aurais fait après tout ? Imaginer Maddox dans mon lit était loin de mon esprit, pourtant ce n’était plus à faire, vu que ce dernier était dans mon lit, même pas besoin de vérifier, je savais que j’étais nue. Il ne fallait pas être une experte pour expertiser le fait qu’on était tous les deux nues, alors le réveiller était ma priorité, chose qui n’avait pas l’air du aller. Moi, j’avais mal à la tête, l’alcool était traite et j’avais horreur de cela. Je le regardais soufflant un peu. « Tu penses ou tu ne penses pas … là est la question ! » Je regardais maladroitement en même temps que lui sous le drap quand il souleva ce dernier, je restais bouche bée et restant fixé sur son sexe au garde à vous … comme si je n’avais jamais vu la bête. Ce qui était vrai vu que je n’avais jamais vu celle de Maddox, enfin ça je le présumais, car je ne pouvais pas y mettre la main à couper pour une fois. « Non, mais ce n’est pas possible … » Je ne savais pas quoi penser et pourtant je restais dans le lit avec le jeune homme, comme si y rester aller m’aider à trouver la réponse. « Non, je n’y crois pas … et je n’ai pas envie de savoir que j’ai couché avec toi … c’est l’horreur. » Je fronçais les sourcils. Il n’était pas moche Maddox, mais je bossais pour lui, enfin surtout pour son père, mais au final cela revenait exactement au même pour moi. « Donne-moi ma robe s’il te plait ! » Quand je voyais où était cette dernière, planté sur la lampe de chevet et chiffonné, je me disais que si on avait tout bonnement couché ensemble. « tu te souviens de quoi, dis-moi ? » Que je demandais tandis qu’il attrapait ma robe pour te la rendre, je dépliais cette dernière et je fus sur le cul. « Putain tu l’as carrément arraché, tu vas pas me dire qu’il ne sait rien passé ! »
Winnie et Maddox ont l’habitude de se voir même si ces derniers temps ils n’en ont pas vraiment eu l’occasion. Mais lorsque c’est le cas, c’est surtout d’ordre professionnel et en aucun cas en soirée mais pourquoi pas. Les soirées, c’est le lieu de prédilection de Maddox même si ce n’est pas en boite qu’il va en général. Au moins ce soir elle n’est pas à une soirée pour lui surveiller les fesses. C’est plutôt l’inverse si on en croit le regard du jeune homme sur les fesses de la blondinette alors qu’elle s’est retourné un instant. Dansant collé serré avec la demoiselle, un sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu’ils parlent même si ce n’est pas évident à cause de la musique un peu trop forte. « Avoue, c’est pas seulement le travail qui te manque ! » Dit-il assez amusé. Lui il ne le cache pas, le fait que ce soit elle lui manque. Faut dire qu’entre son garde du corps actuel et Winnie, il n’y a pas photo sur la préférence que le jeune homme peut avoir. Envoyant un mec, un peu trop lourd à son gout même si ça aurait pu être lui dans d’autres circonstances quoi qu’en plus distingué, il en profita pour jouer les sauveurs auprès de Winnie même s’il sait qu’elle ne doit pas être du genre à être impressionné pour si peu. « Appelles moi quand tu veux ! » Dit-il en se mordant la lèvre tout en la regardant de haut en bas, s’arrêtant particulièrement sur ses courbes. Même s’il l’a dragué plusieurs fois par le passé, c’est bien la première fois qu’il la regarde avec tant d’assistance. Ses mains se baladent parfois sur ses courbes, ne se privant pas vraiment. « Il ne doit pas être loin en train de draguer des mecs ! » Son garde du corps est loin d’être gay et vu son professionnalisme encore moins en train de draguer pendant ses heures de boulot mais s’il peut éliminer la concurrence au vu de la réflexion de la jeune femme. Il n’est pas jaloux mais il n’empêche qu’il aime être au centre de l’attention. La suivant finalement vers le bar, il lève un bras pour attirer l’attention d’une barmaid pour passer commande, un nouveau verre, son il ne sait combien de la soirée et un pour la demoiselle. « Tu es venue toute seule ? » Qu’importe la réponse, l’alcool qu’il a dans les veines lui fait espérer qu’elle finira la soirée avec lui et non pas avec ses accompagnateurs. Alors que leurs boissons arrivent, il lui tend pour porter un toast à la soirée avant de boire son propre verre d’une traite. Sans vraiment réfléchir, sa main lui caresse l’avant de bras doucement tout en soutenant son regard.
[…]
Il devrait avoir un prix pour le nombre de gueule de bois que Maddox se paye. Entre les gueule de bois et les blackout sur ses agissements de la veille, ça devrait lui faire peur à la longue mais même pas. C’est son quotidien, il fait avec. En revanche, se réveiller au côté de Winnie, ça c’est loin d’être habituel. Autant dire qu’il ne sait pas quoi penser. Qu’est-ce qu’il leur a pris de sortir ensemble ? Bon il a déjà essayé par le passé mais ce n’est pas pour autant qu’actuellement il pensait la mettre dans son pieu. Mais faut croire qu’il se ment à lui-même car ils semblent tous les deux nus. Paupaul semble tendu en plus. Non mais Winnie dans son lit, l’angoisse… pourtant dieu sait à quel point elle est sexy. « Ça doit être une caméra cachée, certains de tes potes ou les miens ont dû nous mettre là pour nous faire une blague ! » Ce qui semble être con comme idée mais bon, vaut mieux qu’il se dise cela plutôt que le fait qu’ils aient couché ensemble. « Fais pas la dégoutée non plus » Dit-il finalement. Il ne veut pas avoir couché avec elle pour ne pas compliquée la situation mais c’est quand même offensant de l’entendre dire que l’idée de coucher avec lui est une horreur. Se cachant le sexe, il se trouve debout face à elle, la tête toujours dans le pâté. « Je me souviens qu’on s’est croisé en boite, on a dansé puis… » On pourrait croire qu’il a un flash mais non, rien, justement « Gros trou noir. Et toi ? » Lui passant sa robe tandis que lui enfile son caleçon pour ne plus être nu, il regarde la robe, toujours bouche bée. « On semble avoir fait l’amour comme des bêtes, tu vas pas me dire qu’on s’en souvient pas ! » C’est encore une fois offensant, il pensait être un coup inoubliable quand même. « Qu’est-ce que… » Il sent une légère douleur au dos, il essaye alors de voir par-dessus son épaule ce qui lui semble être des traces de griffes « Tu n’y es pas allé de main morte ! » Fait-il remarquer, ce qui prouve une nouvelle fois qu’ils ont bien couché ensemble. Maddox se laisse finalement tomber sur le lit, plaçant sa tête entre ses mains, essayant de se rappeler mais pas moyen.
D anser en boite avec Maddox ? Je n’aurais jamais parié sur cela. Non, pas que je ne l’aurais pas voulu, mais normalement je bossais pour sa sécurité, enfin ça s’était avant que je me fasse poignardé pour lui. À cause de lui-même. Enfin, j’étais passée au-dessus de ça depuis un moment déjà, mais j’y pensais, en même temps j’avais encore la cicatrice de ce coup qui aurait pu me laisser sur la touche définitivement. Je dansais donc avec Maddox tout en parlant avec lui, non en vrai j’hurlais pour me faire entendre, non pas que j’étais énervée, mais autant dire que la musique couvrait avec force nos voix. « T’aimerais bien que je te réponde non ! » Que je lui disais en souriant un peu plus, glissant l’une de mes mains sur sa nuque. L’alcool, m’aidait il à être un peu plus tactile avec le jeune homme ? Sans doute. Après tout, jamais je ne m’étais comportée ainsi avec lui. Je souriais, n’essayant pas de comprendre mon comportement ou encore celui de Maddox, à quoi bon ? Il était tard, c’était la fête et surtout l’alcool qui aidait à ne pas se prendre la tête. Il fit partir quelqu’un qui me collait de trop, je n’avais pas vu la tête du garçon, mais ce dernier était parti assez rapidement. « On verra une prochaine fois quand tu le seras vraiment ! » Je le cherchais du regard souriant un peu plus, alors que je continuais à déhancher mon corps sur la piste de danse, nos deux corps bougeaient dans le même rythme … laissant une chorégraphie naître grâce à ces deux-là. La musique venant de changer, je commençais à me détacher de mon compagnon de la piste, alors que j’abordais le sujet du garde du corps de monsieur. Oui, je me doute que ce dernier n’est pas loin, mais tout de même, ne le voyant pas je m’intéressais à lui, pas de manière à vouloir coucher ou autre avec ce dernier, mais autant dire qu’il n’était pas mal. Loin d’être un petit garde du corps qui ne donnerait envie à personne. « Des mecs ? » Que je disais en m’étonnant un peu. Il aimait les mecs, dommage que je m’étais réellement dit dans ma petite tête. Me posant au bar, je laissais Maddox se la jouer ‘gentlemen’ alors qu’il me commandait un verre tout en me questionnant sur ma venue ici. « Oui, je suis venue avec des amies, je les ai perdu de vue je crois ! » que je lui répondais. « Et toi alors ? » Que je demandais, alors que nos verres se voyaient déposés devant nous. Portant un toast, mon regard fixant le sien, je souriais un peu plus, alors que je sentais sa main caresser la mienne ainsi que mon avant-bras. Je m’avançais un peu plus vers lui, alors qu’on me poussait par derrière pour sans doute demander un verre au barman.
[…]
Se réveiller ainsi, autant dire que c’était totalement inconcevable pour moi. Pourtant, c’était le cas. J’étais allongée auprès de Maddox, complétement dans le pétard et avec aucun souvenir. Me restait à faire un rapide calcul pour comprendre ce qui a pu se passer. Nus tous les deux comme des vers, complétement torchés …autant dire que pour moi j’avais couché avec lui. À moins qu’un farfadet se cache sous le lit, ce qui m’étonnerait et encore je préfère Maddox ! Enfin, je le regarde et je mors un peu ma lèvre, alors que je souffle un peu en l’entendant. « Mes amis ne seraient jamais aussi crétin …surtout pour nous déshabiller de la sorte ! » J’étais mauvaise ! Déjà, je suis fatiguée et je me réveillais d’une manière des plus douteuses. Glissant ma main dans mes cheveux qui étaient en total dérision avec la situation, je regardais le jeune homme qui était en forme et je ne parlais pas de lui, mais bel et bien de son sexe. C’était horrible de ne pas avoir de souvenir, je me sentais complétement démunie pour le moment. « Je ne fais pas ma dégoutée ! » Non, j’étais surtout sur le cul, car il était mon patron, enfin le fils du patron, autant dire que c’était compliqué et que ça allait devenir complexe pour reprendre mon post, si j’avais vraiment couché avec lui. Je l’écoutais me dire ce dont il se rappeler, autant dire pas grand-chose et donc il était comme moi … complétement paumé dans sa propre nuit vécu il y a de ça quelques heures. Je le regardais alors que je découvrais l’état de ma robe. Complétement en lambeau, bon j’abusais un peu, mais la mettre était impossible pour le coup. « Bin on dirait que si … à moins qu’on ait couché avec quelqu’un d’autre, style moi avec ton bodyguard et toi une fille … et qu’ils nous aient mis dans le même lit, je ne vois pas d’autre explication … » Que je lui expliquais, mais bien que je pensais détenir la vérité à cet instant, j’aurais aimé retrouver la mémoire. « Épargne-moi ce genre de réflexion s’il te plaît ! » Que je lui lançais suite à ses dires. J’entendais des bruits de pas se diriger vers la chambre de Maddox. « y a quelqu’un ! » Je me levais et bien que je sois nue, tant pis, monsieur Maddox avait le privilège de me voir nue … je me glissais dans sa buanderie, me cachant. La porte s’ouvrit …
Même s’il l’a dragué plusieurs fois, c’était la plupart du temps pour jouer avec le feu, connaissant son tempérament chaud mais là ce soir, la façon dont il la regarde, comment il la colle alors qu’elle se déhanche contre lui sous le rythme de la musique, montre qu’il y va avec le cran au-dessus. Il ne réfléchit pas tant que cela, il laisse faire les choses tandis qu’il profite. Ce n’est pas demain la veille que ça va recommencer, sans aucun doute. « Peut-être, peut-être pas » Dit-il avec un clin d’œil, laissant planer le mystère même si ce dernier n’est pas bien compliqué étant donné que son coté dragueur n’est un secret pour personne. Il a ses mains sur ses hanches, descendant parfois ses mains un peu trop basses. « Tu vas finir par me vexer » Il dit cela avec un sourire, pas certain qu’elle l’entend. Alors que leurs corps s’éloignaient un peu, il finit par inventer. « Oui tu ne savais pas ? » En même temps elle ne peut pas savoir quelque chose de purement inventé par ses soins à l’instant. « J’ai rejoint quelques potes ils doivent sans doute être en train de draguer » Il s’agit plus de connaissances faites à force de faire la fête ensemble que de véritables potes qui seraient là pour lui en cas de besoin. Ces fameux potes se font rares dans sa vie d’ailleurs. Avec le temps il s’est vite rendu compte que l’argent attire les gens alors il y en avait qui étaient là pour ça. Enfin Maddox fait style de s’en foutre, intérieurement ce n’est pas le cas mais ce soir ce n’est pas vraiment le plus grand de ses soucis. La fixant en souriant tout en buvant une gorgé de son énième verre, il la rattrapa de justesse alors que quelqu’un l’a basculé. « Encore une fois, heureusement que je suis là pour toi ! » Dit-il en se mordant la lèvre. Enfin cette fois, il n’a rien fait, c’est juste son corps qui l’a évité de se heurter ailleurs. Se retrouvant alors pratiquement collé à la demoiselle, il finit par dire « Ça te dirait d’aller ailleurs, dans un endroit plus calme ? » Lui, le fervent fan de ce genre de soirée, qui s’en fiche de ne rien entendre mis à part des musiques lancées par le dj, ça ne lui ressemble pas mais sans doute est-ce qu’il a des idées derrières la tête, peut-être pas. Il ne sait pas trop comment il agit, il laisse l’alcool se jouer de lui.
[…]
Dans le flou, pas envie de se prendre la tête alors qu’il a juste envie de laisser ses maux s’en aller avec une méthode de grand-mère fêtarde mais non, il est déjà là à réfléchir. Fait pas trop lui en demander dès le matin mais voir Winnie à ses coté, à poils en plus de cela, forcément il se pose des questions. Il n’a pas le moindre souvenir alors que s’ils ont passé la nuit ensemble, ce n’est pas rien. Maddox tente de trouver des explications mais elles ne volent pas bien hauts. « Mes amis ont pu le faire ! » Ça serait tellement leur genre mais ça l’énerverait. Qu’ils lui fassent quelque chose, c’est une chose mais qu’ils déshabillent Winnie, c’en est une autre. En tout cas il est nu, s’habiller, c’est sans doute le dernier de ses soucis même s’il n’est pas du genre naturiste ou autre. Mais bon, s’ils ont effectivement couché ensemble, ça ne reste qu’un détail. « Un peu quand même ! » Oui on dirait qu’elle est dégoutée qu’ils aient pris du plaisir l’un avec lui. Lui est choqué c’est clair mais bon, ce n’est pas comme s’il ne l’avait jamais imaginé, surtout durant leur adolescence. « Ouais… mais c’est bizarre qu’on ne s’en souvienne pas ! » Il regarde tout autour d’eux, essayant de trouver le moindre indice même s’il ne pense pas qu’ils aient fait une sextape en prime. Maddox attrapa un drap pour se le passer autour de la taille alors que son garde du corps entrait dans la place. « Tout va bien ici ? » Taper à la porte, il ne connait pas ? Il n’est pas d’humeur à en lui faire la réflexion. Finalement son garde du corps peut lui être utile pour une fois. « Oui ça va, dites-moi, je suis rentré à quelle heure cette nuit ? » Il est censé le savoir, il est censé ne pas le quitter des yeux mais il faut croire que ça n’a pas été le cas. « Vous vous êtes faufilé, vous être entré avant que je vous retrouve, quand je suis rentré vous étiez déjà rentré et vous n’étiez pas seul dans votre chambre, j’vais d’ailleurs devoir en parler à votre père ! » Ca encore, c’est le dernier de ses soucis. Qu’il le balance s’il le veut, en prime il montrera qu’il n’a pas réussi son travail. Maddox lui fit un signe qu’il pouvait sortir. Une fois chose faite, il dit assez fort pour que Winnie l’entende. « Tu peux sortir ! » Il prit finalement une chemise à lui, prêt à lui tendre pour qu’elle puisse se mettre quelque chose sur le dos même s’il n’est pas contre une nouvelle vision de son corps qui est bien plaisant à regarder. Faut dire qu’il s’est rincé l’œil un peu plus tot. En tout cas la réponse de son garde du corps ne l’aide pas à se souvenir, pour une fois qu’il lui aurait été utile et bien non, incompétent.
Je dansais pleinement avec le jeune homme en souriant. Je ne voyais pas quoi répondre et parfois il était mieux de taire ce que j’avais à dire. Puis, j’étais là pour profiter de ma vie et non pas pour parler avec quelqu’un que je pouvais croiser assez facilement. Enfin, mon regard restait pointé sur lui. Je levais un peu les yeux quand j’entendais que je pourrais finir par le vexer. Il avait voulu jouer, alors autant qu’il ne se plaigne pas par la suite, pas vrai ? Je souriais tout bonnement, laissant mon regard dans le sien, restant silencieuse, pourtant autour de nous c’était tout. Là, j’étais loin de vouloir être silencieuse, je le regardais puis imaginer le corps de son nouveau garde du corps assez dénudé. « Dis-moi, tu penses que je pourrais le faire changer d’avis ? » Que je lui demandais, alors que je collais mon corps au sien, souriant, histoire de l’embêter, à vrai dire je ne sais clairement pas pourquoi je venais de faire cela. « Je devrais essayer de le tenter avec mes charmes, je suis sûre j’y arriverais ! » Que je disais, mes lèvres tout près du visage de Maddox. « Et toi tu ne dragues pas … je devrais te laisser ! » Que je disais finissant par délaisser ses bras et l’observant par la même occasion. Manquer de tomber … décidément, je n’arrivais pas à me tenir droite, l’alcool faisait cela ? Peut-être. Pourtant, je ne trouvais pas que j’avais tant bu, mais ce n’était pas l’honnêteté qui allait m’étrangler pour le coup. J’étais loin d’avoir compté les verres, mais je savais clairement qu’ils y avaient eu beaucoup de millilitre de nectar rendant ivre qui avait coulé dans mon être. « Tu vas finir par avoir le complexe du héros par ma faute … je voudrais éviter que tu fasses tout et n’importe quoi pour me blesser et pouvoir me sauver par la suite. » Je rigolais un peu, le regardant dans les yeux tout en finissant le verre que j’avais encore en mains. Ce qui était étrange chez moi, c’était certainement le fait que je devais faire un choix bientôt sur mon avenir suite à mon agression pour avoir sauvé le jeune homme la dernière fois qu’il avait voulu jouer avec la mort. Il était collé à moi et il fallait que je souffle un peu, alors que je mordais un peu ma lèvre le regardant, alors qu’il me proposait de trouver un endroit plus calme. « Pourquoi pas. J’ai même une petite idée … enfin je pense ! » Que je lui disais, alors que je mordais ma lèvre, je fronçais les yeux et plissais le front histoire de réfléchir, même si à force ça me faisait extrêmement mal au crâne. « Suis-moi ! » Je lui tendais la main alors que je demandais par la même occasion une bouteille de champagne au barman, une fois cette dernière en main je l’emmenais dehors. Je faisais le tour de l’immeuble, finissant par escalader l’escalier de secours de ce dernier. « Regarde la vue ! » Cette dernière te faisait vibrer, que tu sois ivre ou non … tu avais toujours autant de jugeote pour ne pas tomber lorsque tu grimpais à l’échelle.
[…]
Je levais les yeux au ciel et autant dire que mon cerveau n’appréciait pas du tout cela. Trop mal à la tête. Je ne savais clairement pas quoi faire pour le coup. Je mordais ma lèvre, non pour paraître sexy ou charmer ce mec à côté de qui je me trouvais. Ô non, c’était pour tenter de rétablir un certain ordre dans mon esprit, mais cela n’avait pas l’air d’être gagné. « Ouai et les farfadets aussi ! » Que je disais en grimaçant un peu, j’étais largement énervée pour le coup. Pas par lui, mais par moi d’avoir tant abusé pour rien. Je le regardais et soufflais par la même occasion. Le gars pensait savoir ce que je pensais, comment te dire qu’il me filait mal au crâne et que l’alcool le faisait amplement déjà assez bien. Mon regard s’ancra dans le sien. « Ouai, c’est vrai c’est dégoutant de coucher avec toi ! » Que je lui lançais en souriant ironiquement. Histoire de lui donner raison, il n’aura qu’à pas se plaindre par la suite à part s’il voulait se prendre une droite de ma part ! Mais là c’était sûr je n’étais pas sûre de réussir à viser sa figure. Rapidement, je fus obligée de me cacher par la suite. Oui, j’étais obligée de me cacher quand j’avais entendu du bruit, j’avais eu peur au début que ce ne soit le père du jeune homme, mais pour le coup, j’avais comprit que c’était le garde du corps, lui je m’en rappelais avoir parlé de lui pour le coup. Je sortais attrapant la chemise que me tendait Maddox. « ô pire on a qu’à oublier ce qui s’est passé … enfin le fait de se réveiller ensemble … vu que je m’en souviens pas et toi non plus puisque que ton garde du corps ne sait même pas ce qui s’est passé … j’aurais pu être une tueuse à gage … m’enfin ! » Je soufflais tentant de retrouver toute mes affaires, mais surtout mon téléphone. Je ne le trouvais pas, mais tout en cherchant, je tentais de penser à la réponse que j’allais donner à son père cette dernière se tournait plus sur le négatif.
Maddox ne sait pas si c’est parce qu’il est lui-même de bonne humeur ou si c’est l’alcool mais il ne se comporte pas vraiment de la même manière avec Winnie que dans son habitude. Mais bon, faut dire que le cadre y joue. Ils ne sont pas là pour le travail, elle n’est pas son garde du corps étant en congé et puis ils sont dans un lieu où la drague est un quotidien. Alors s’il est chaud en dansant auprès d’elle, c’est sans doute pour cela, il ne faut pas trop lui en vouloir. Enfin, il devrait prendre cela comme une douche froide que de l’entendre parler de son garde du corps qu’il a lui-même fait passer pour un homo. Pour Maddox son garde du corps est un boulet, pas un mec qui pourrait intéresser la jolie blonde. Dansant toujours collés serré à elle, ses mains étant descendues naturellement sur ses hanches, il finit par lui glisser à l’oreille « Si toi tu n’y arrives pas, aucune fille ne repassera pas ses draps » S’il était là, pas sûr qu’il serait content mais l’intérêt est là : il est absent alors il peut dire ce que bon lui semble. De toute façon Maddox n’est pas le genre de mec à avoir peur de dire ce qu’il veut, c’est peut-être même à cause de cela qu’il a besoin de garde rapprochée. Trop chiant sans doute et surtout, qui emmène très rapidement les ennuis. Là ce soir ce n’est pas le cas pour une fois, il profite de la soirée et surtout de la présence de la demoiselle. « Non c’est bien de changer mes habitudes et je suis bien avec toi ! » Surtout qu’il faut dire que ce n’est pas une situation dont ils ont l’habitude donc autant en profiter comme il se doit. En tout cas, même s’il est quelqu’un de relativement sérieux, Maddox rit plus que d’habitude, est-ce Winnie ou l’alcool, telle est la question. « C’est sûr qu’il vaut mieux être raisonnable même s’il faut bien avouer que ce statut me va bien ! » Dit-il tout en se mordant la lèvre tout en discrétion en la regardant. Il l’a toujours trouvé à son gout mais ce soir il ne peut pas dire autre chose que le fait qu’elle reste sublime, voire plus que d’habitude. Sans doute est-ce leur rapprochement qui fait cela. Finalement, la soirée changeait d’allure alors qu’ils prirent la direction d’ailleurs pour être plus calme. Souriant tel un enfant qui va avoir un bonbon en ayant quelques idées en tête, il se contenta d’accepter. « Je te fais confiance alors ! » Il a quelques idées en tête sans même savoir s’ils ont les mêmes ou non. De toute façon il suit la jeune femme parmi la foule pour sortir de cet endroit, bouteille en guise de souvenir. « T’es sure que c’est une bonne idée ? » Il n’a pourtant pas l’air sérieux puisqu’il demande cela tout en riant alors qu’ils montent une échelle. « J’avoue qu’elle n’est pas mal ! » C’est pourtant elle qu’il regarde et non pas la vue de la ville sous la nuit. « Tu viens souvent ici ? » Demande-t-il une fois tout en haut, continuant de la fixer de bas en haut tout en se mordant la lèvre. Plus les minutes passent et plus il la trouve plus sexy que jamais.
[…]
Ca ne devrait pas le déranger d’avoir passé du bon temps avec Winnie, ce n’est pas comme s’il n’avait jamais essayé de la faire succomber par le passé. Pourtant, ce qui le dérange au fond c’est de ne pas avoir de souvenirs. Quitte à prendre son pied, autant en garder le souvenir c’est ça qui compte mais non. Il ne peut même pas juger si ça vaudrait le coup de recommencer ou non. Levant les yeux au ciel à sa remarque, il agit un peu dans le flou. Il a envie de se recoucher, de prendre un bon calmant et basta et au lieu de cela il faut qu’il fasse fonctionner ses méninges. C’est un peu trop lui demander sur le coup. « Oh moins tu l’admets ! » Il fait cela qui s’en fiche mais sa réaction et la manière dont il interprète les signes le blesse mais bon, il s’en remettra. Finalement il essaye de faire bonne figure face à son garde du corps qui, encore une fois, l’exaspère. Heureusement qu’il n’a pas pris racine ici car avec Winnie pas loin et le garde du corps ici, Maddox aurait sans doute fini par exploser. « Tu veux qu’on oublie comment au juste si on vit toujours sous le même toit ? » Oui parce que pour Maddox c’est clair qu’elle va revenir travailler. « Tu ne peux pas me laisser avec ce bon à rien, tu l’as dit toi-même tu aurais pu être une tueuse en série » S’il était réticent à se faire surveiller par une femme, il a bien été forcé de constater que c’était la meilleure chose compte tenu du fait qu’il ne supporte pas les autres garde du corps engagés par son père. « Je crois qu’il faut juste laisser passer, au pire on sait qu’on a couché ensemble, c’est pas la mer à boire ! » Faut dire qu’il n’est pas un novice des coups d’un soir alors elle ou une autre ça ne change pas grand-chose mis à part qu’il aimerait au moins avoir des souvenirs. « Ah moins que tu veuilles recommencer pour avoir des souvenirs ! » Il dit cela pour détendre l’atmosphère mais il y a des risques que ça empire les choses.
Collée à lui, je me laissais aller tout en me jouant un peu de cette situation. J’avais un peu de mal à entendre parfaitement le jeune homme, mais j’y parvenais. Surtout par déduction, je souriais à ce compliment placé dans sa réponse ? Peut-être que je me trompais, mais mes paroles étaient plus guidés par l’alcool que par ma conscience. « C’est comme un défis que tu viens de me lancer … je testerais alors ! » Que je rétorquais donc à toute cette discussion sur son nouveau garde du corps. Le regard plongé dans le sien, je lui adresse juste un sourire, venant déposer mon front contre le sien, sans rien ajouter. Ça serait inutile et superflu. Après tout, on était tous les deux là pour s’amuser, non pas pour parler de tout et rien. On était venu chacun de notre côté certes, mais ce n’était pas pour ça qu’il fallait se blottir dans les rapports par rapport au travail. Un héros. Oui, enfin surement dans ses rêves, mais pour le moment, je pouvais bien lui accorder qu’il semblait être un héros pour m’avoir empêché de me perdre ou de me faire bouffer par les coyotes ou de me rompre le cou en tombant du haut de mes talons. Enfin, j’eus l’idée, l’envie de sortir de cette boite, mes amies, je les avais presque oubliés. Non, en vrai je les avais oublié pour le moment , peut être que plus tard, je me souviendrais que j’étais venue avec elle et non seule ou encore accompagnée de Maddox. Gravissant les marches de cette échelle de secours, je souriais, ivre, mais pas assez pompette pour m’effondrer n’importe où. J’avais pour le moment encore possession de tout mon être. Je haussais les épaules à la question du jeune. Sûr que c’est une bonne idée ? Oui, mais il n’était pas obligé de suivre, même si le fait qu’il le fasse me faisait clairement plaisir. Je déposais mon regard sur lui voyant que son regard n’avait pas vraiment apprécié celle de la ville, mais la mienne. La vue de ma personne lui plaisait ? Je pourrais rougir et je pouvais peut être même sentir le fait que j’étais en train de le sentir. Enfin, mordant ma lèvre, je le regardais. « Regarde un peu plus loin de sous ton nez. » Message clair et net. Je le regardais tout en observant encore la vue, alors que je l’écoutais me demander si je montais souvent ici. « Ici, pas forcément, mais j’aime monter sur les toits de la ville, je trouve ça sympathique. » Je finissais par monter sur le bord du toit tout en le regardant. « Cap de me suivre ? » Que je lui demandais. Oui, l’alcool, me faisait perdre tout sens du danger … et autant dire que cela pouvait se payer cher. […] Il m’’énervait. En plus ce mal de tête que je me tapais, n’aidait clairement pas à ce que je me calme. En fait, rien ne faisait en sorte que j’aille mieux et que je puisse étudier ce qui avait pu se passer dans cette chambre tranquillement. C’était mort pour pouvoir observer cette situation dans laquelle je me retrouvais nue comme un vers. Je le regardais, l’’envie de l’assommer était vraiment très assourdissante dans mon esprit, mais je n’en ferais rien histoire de ne pas aggraver la situation. Mais, rien que le fait de l’imaginer était une chose assez sympathique, comme jouissive même. « Oublier c’est simple, vu qu’on ne sait pas ce qui s’est passé … » Que j’ajoutais à ses mots avant d’avoir envie de dire autre chose. « On ne va pas forcément vivre encore sous le même toit ! Car dans le fond tu as un bon garde du corps, sauf pour cette nuit … m’enfin, autant dire que je ne pense plus rester ! » Oui, là je ne pouvais pas imaginer travailler à défendre ses fesses en sachant qu’il avait vu les miennes, cela était assez compliqué. « Oui, j’aurais pu … mais je suis douée pour échapper à la surveillance des gens … alors échapper à ton garde du corps, n’est clairement pas un problème pour moi. » Que je lui lançais, alors que j’enfilais un tee-shirt pour me cacher … et surtout préserver le peu de fierté que j’avais pour moi-même. Je levais les yeux au ciel à ses remarques. Prenant ces deux-là de façon similaire. « Non, je veux oublier que cela a pu se produire … et recommencer ? Plutôt me faire tuer directement par ta faute ! » Que je lui lançais. Il fallait que je réfléchisse, car autant dire que la situation était complétement dérisoire pour le coup. Mordant un peu ma lèvre, je n’avais pas entendu les pas arriver à sa porte. Cette dernière s’ouvrit sur son père. Je me sentais comme violée, sans vraiment l’être, compliqué à expliquer, mais la sensation était désagréable. « Que se passe-t-il ici ? » Je le regardais restant béante ne sachant quoi dire … autant dire qu’être invisible là de suite serait une chose pas mal.
Autant dire que ses phrases dites sous le coup de jalousie qu’il ne se soupçonnait pas, ont eu l’effet contraire puisqu’elle semble vouloir relever le défi. Euh non, là ce n’est pas vraiment ce qu’il voulait avec ce compliment placé là plus pour la séduire que la faire tomber dans les bras d’un autre. Surtout que bon, Maddox sait très bien que son garde du corps n’est pas de l’autre bord alors il ne parierait pas sur le fait qu’il lui résiste, bien au contraire. Maddox prit alors cela pour un défi personnel, celui de lui faire oublier tout cela en lui faisant passer une soirée mémorable. Est-ce que l’alcool y joue pour beaucoup ? Sans doute car même s’il a essayé plusieurs fois de la mettre dans son lit dans le passé ou encore lorsqu’elle est arrivée pour travailler pour son père pour tester ses limites, désormais il la respecte trop. Depuis qu’elle a fini à l’hôpital par sa faute d’ailleurs. Comme si le fait de prendre un coup à cause de lui lui a montré qu’elle était plus qu’un bout de viande, qu’il fallait la respecter. Pourtant à il tente de la séduire, de la manière dont il se colle à elle, dont il lui sourit ou même la façon dont il la regarde. Très rapidement ils sortent de la boite, ensemble, mais ce n’est pas pour autant qu’il a moins chaud. Bien au contraire mais il est prêt à la suivre sur ce toit, qu’importe ce qu’elle veut y faire mais lui, fidèle à lui-même ne peut s’empêcher de la reluquer. « Et pourquoi ça, ce que j’ai sous le nez me plait assez ! » Il se mord la lèvre de façon loin d’être discrète. Alcool ou pas alcool, quand on a peur du vide on a toujours peur mais bon, il aime se donner des défis alors là, devant une Winnie bourrée, il est prêt à prendre ce genre de risque pourtant loin d’être obligatoire. « Tu crois vraiment que je ne vais pas être cap ? » Il a son petit sourire crétin alors qu’il monte sur le bord. Ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas. « On parait tellement grand ici, et surtout supérieur ! » Ca, pas besoin de monter sur quoi que ce soit pour que Maddox ait l’impression d’être supérieur aux autres. C’est dans son ADN, son père étant le même sur ce côté-là. « Hop ! » Il rigole comme un con alors qu’il a failli basculer et malgré sa peur, il reste là, essayant cependant de ne pas bouger histoire de ne pas faire un pas de travers. « Si tu tombes là par contre, je ne pourrais pas être ton héro » Il fait référence à un peu plus tôt dans la soirée tandis qu’il lui fait face, à quelques centimètre à peine d’elle…
[…]
Avoir couché avec elle ne la dégoute pas bien au contraire étant donné qu’elle est super sexy mais bon. Ce n’est pas vraiment la meilleure des manières. Sans souvenir, sans doute est-ce à cause de l’alcool. Pourtant dans le fond il est quand même dégouté d’avoir agi de la manière. Les choses semblaient aller bien entre eux en ce moment non ? Mais il a fallu qu’il gâche tout, comme à chaque fois que des amitiés féminines finissent au pieu. A chaque fois c’est la même rengaine, les amitiés en pâtissent et ils finissent par faire leurs vies loin l’un de l’autre. Est-ce que c’est ce qu’il souhaite avec la blondinette ? « Dis pas n’importe quoi, t’es la plus qualifiée pour ce job, avec toi j’aurais pas pu ramener une possible criminelle ! » Lui s’il doit donner son avis à son père qui décide qui veille sur son fils, il y a fort à parier qu’il parlerait d’elle mais pas directement sinon son père trouverait ça étrange. Mais faudrait d’abord qu’elle veuille elle-même rester, surtout après cette nuit passée ensemble. Comme d’habitude, il fout toujours tout en l’air. Il l’assume jamais ça mais il en a pourtant bien conscience. « Ou alors c’est juste un gros boulet ! » Si on ne croit pas au fait qu’il n’aime pas son garde du corps alors on n’est pas très fut fut. Entre son comportement avec lui et la façon dont il parle de lui en sa présence ou non, c’est clair comme de l’eau de roche. « C’était qu’une proposition hein ! » Il essaye de l’humour pour détendre l’atmosphère mais c’est de pire en pire. Entendant la porte s’ouvrir, Maddox failli dire de toquer avant d’ouvrir mais il n’est plus un adolescent. Malgré cela, il a l’impression de se faire choper la main dans le sac. Il se sent idiot face à son père. « C’est rien, je pensais que tu viendrais aujourd’hui, t’as fait bon voyage ? » Il était en voyage d’affaire alors Maddox essaye de changer de sujet mais ça serait bien trop facile s’il y parvenait. « J’peux savoir ce qu’elle fout là ? Je ne la paye pas pour se promener en petite tenue ! » Maddox écarquilla les yeux. Il est sérieux à lui parler de la sorte ? Il n’est pas toujours le plus diplomate quand il parle quand même « Parles lui autrement et elle a un prénom je te signale ! » En général il est un fils à papa, il ne lève jamais le ton avec lui mais là, il ne peut pas le laisser faire alors qu’il parle mal à Winnie. A voir le regard de son père, il n’aime pas la manière dont il s’adresse à lui mais il ne risque pas de s’excuser temps qu’il ne l’aura pas fait en premier.
Alcool plus défis ? Forcément cela me donne envie d’y répondre. De prendre mon courage et de me montrer à la hauteur de moi-même. Sauf que forcément ce n’était pas forcément simple en étant légèrement bourrés. Alors, je n’agissais pas, non je restais là à parler avec Maddox. Je mordais un peu ma lèvre laissant nos deux âmes et nos paroles entrer en cohésion alors que le monde autour de nous n’avait plus l’air d’être ici, comme si je n’étais plus Winnie et ses amies, mais Winnie et Maddox. Pourtant, j’étais arrivée avec mes amies et j’étais en train de bavarder au bar avec Maddox avant de décider qu’il était temps qu’on s’en aille prendre un peu l’air. Par s’en aller, je n’avais pas pensé à loin et c’était le cas, vu qu’on restait dans le même bâtiment mais qu’on allait monter sur ce dernier. Les toits et moi c’est un peu une histoire d’amour, j’avais toujours aimé passer du temps sur ces derniers. J’aimais énormément être loin du reste de la ville tout en étant en plein milieu c’était concrètement complexe et plaisant, surtout suite à la mort de mon père. Cette mort qui m’avait toujours tué. Je montais sur le petit muret sensé nous protéger du vide, je marchais à dessus, le regardant et souriant par la suite à sa remarque. « Je ne vois pas de quoi tu parles pour le coup … cette ville est éteinte à mon goût ! » Je le sais de quoi il parle, de moi, monsieur se permet de mater. En même temps c’était exactement ce que j’avais demandé. Le regardant je continuais de marcher. « Tu parles beaucoup … mais tu n’agis pas beaucoup … à mon goût ! » Que je lui lançais. Ô il devait être capable de monter et de marcher, ce n’était pas non plus une chose des plus difficiles. Non, mais bourré ça l’était, et Maddox était comme moi, du moins je le percevais ainsi. Il adorait les défis et faire le con, alors lui lancer ce genre de chose était forcément une chose qui allait le pousser rapidement à agir. « Tu te sens pourtant toujours supérieur ! » Lui disais-je en souriant tout en le taquinant après tout. « Cesse de vouloir être mon héros … je peux en trouver plein où je veux … comme ton cher garde du corps .. .Qui n’est clairement pas gay … » Je le regardais dans les yeux, me concentrant sur ce dernier alors que je devrais juste me concentrer sur le fait de ne pas tomber … mais je m’en fichais. Je m’avançais un peu plus vers lui posant mes mains autour de son cou. « Avoues- tu as menti ? » Que je demandais tout en me pensant super maligne à cet instant précis.
[…]
Coucher avec le fils du patron ? Rien de plus malsain. Je le connaissais depuis bien des années, il avait tenté sa chance plus d’une fois, mais autant dire que cela ne m’allait pas forcément. Après tout j’avais toujours répondu non à ses avances, même quand je venais juste d’arriver pour ce travail. Mais cette nuit une chose c’était produit, sauf que je n’avais pas un seul souvenir de tout cela. Le regardant je secouais la tête. « Tu en sais rien cela aurait pu arriver … faut pas dire n’importe quoi ou faire perdre son job à ton actuel garde du corps. J’avais déjà penché sur le fait de ne plus travailler pour ton père et toi … alors autant dire que la situation va clairement aider. » M’habiller est compliqué en sachant que forcément cet imbécile avait tout bonnement fait craquer ma robe, au lieu de me l’enlever calmement … il devait être excité, en vrai je n’en sais rien et autant dire que cela n’était pas simple sans souvenir, cela était même juste énervant de devoir creuser ses méninges sans même avoir une petite chance de savoir ce qui se passait. « Bin gardes pour toi tes propositions malsaine ! » Que je m’écriais essayant de lui faire comprendre directement et clairement que cela n’aura plus jamais lieu que je bosse ou non pour lui. Et là, le drame. Le second dans la matinée ? En à peine quelques minutes. Son père là devant moi, alors que je restais silencieuse, je le laissais m’insulter, alors que ce fût Maddox qui venait de me défendre. Prenant le tee-shirt, je m’habillais sans un mot avant de m’approcher des deux hommes. « Monsieur ! Ma réponse est que je ne vais pas travailler pour vous à nouveau... Je veux mes indemnités. » Non, je ne pouvais pas continuer avec Maddox ou même son père qui venait de dire une chose qu’il ne pouvait pas faire. L’envie de lui foutre une claqué était même présente, mais je n’en fis rien. « Et sinon vous me payez pour sauver les fesses de votre fils chose que j’ai déjà fait … ceci était une erreur ! » Que j’ajoutais un peu énervée
Maddox a toujours été un casse-cou et ce soir ça ne fait pas vraiment exception à la règle, sinon, ça ne serait très clairement pas drôle. Entre décrédibiliser son garde du corps sur une éventuelle drague entre sa garde du corps et son remplacer ou encore danser coller serrer avec la jeune femme alors que sans alcool ils n’auraient jamais ce genre de comportement l’un envers l’autre, ça y va. Pour le coup, il s’en fiche totalement, peut-être que demain lorsque l’alcool sera loin de son organisme il aura quelques regrets mais Maddox ne vit pas pour le lendemain, il vit pour le moment présent. Qu’importe ce qu’il se passera, il veut s’amuser point à la ligne. « Pourtant ce que j’ai sous les yeux me plait ! » Il continu de la mater, se mordant la lèvre sans même prendre la peine d’être discret. A quoi bon ? Il ne va pas craindre sa réaction quand même. S’il y a pourtant quelque chose qu’il craint, c’est bien le vide. Pourtant, il suffit de lui lancer des défis pour qu’il essaye de vaincre cela. S’il craint le vide, il craint aussi le fait de passer pour un faible. Alors, il prit son courage à deux mains avant de monter, s’efforçant de ne regarder que la jeune femme et pas le vide. « Satisfaite ? » Ça ne changera pas à sa vie mais pour Maddox c’est un grand pas mais bon, ce n’est qu’un détail. Regardant enfin le paysage, il rit à sa réflexion. « T’as pas tout à fait tort ! » Il se sent supérieur, mais parfois ce n’est qu’une facette, c’est plus facile de vivre ainsi. Levant les yeux au ciel, il ne répliqua pas quant à sa réflexion sur son garde du corps jusqu’à ce qu’elle s’approche de lui. Instinctivement il mit ses mains sur ses hanches. « Peut-être bien oui… » Restant un minimum vague avant de s’approcher de son oreille pour lui chuchoter – ou du moins il pense être discret mais avec l’alcool il ne peut être certain – « J’étais peut-être jaloux de vous imaginer ensemble ! » Ca c’est le genre de chose qu’il ne lui dirait jamais étant sobre, tout comme il est certain qu’ils ne seraient pas aussi proche que ça sobre, alors qu’il la garde tout contre lui. « Je ne veux t’imaginer avec personne d’autre que moi ce soir ! » Voilà qui est direct, du moins pour un mec bourré.
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Avoir couché avec Winnie ne le dérange pas, c’est ne pas s’en souvenir qui lui pose un minimum problème. C’est bête à dire mais d’ordinaire ça ne lui a jamais posé de problème mais là, le fait qu’elle vive ici pour le travail ou encore qu’ils ont vraiment appris à se connaitre change complètement la donne. « Ce n’est que son job à temps partiel c’est bon, il sera parti dans peu de temps de toute manière » Lui il a des tunes sans travailler alors ça ne lui pose pas problème « Partir ? Tu peux avoir une promotion si tu le désires » Encore une fois, ce n’est pas son fric alors il s’en fiche de dépenser. La vérité c’est qu’il préfère qu’elle reste même si la situation est compliquée. Il a pourtant la sensation de ressembler à un petit chien en voulant la convaincre de rester. Il n’arrange pas les choses en la faisant crier, ça c’est clair et net mais il ne faut pas trop en demander non plus : c’est Maddox. Il n’a même pas eu le temps de répliquer que son père a débarqué. Manquait plus que ça sérieusement. Maddox n’est pas très à l’aise tout à coup. Il reste là impuissant alors que Winnie annonce qu’elle veut ses indemnités. « Oh on se calme » il essaye de relativiser les choses, c’est pourtant pas son genre. « Ma vie sexuelle ne te regarde pas papa si je veux sauter la femme de ménage, la cuisinière ou mon garde du corps ça ne regarde que moi » Classe, très classe. « Toi tu vas baisser d’un ton. Après tout ce que j’ai fait pour toi, tu fais encore de plus en plus de conneries. Moi qui pensais que tu ne pouvais pas descendre plus bas dans mon estime ! » Ces mots lui font mal mais ce n’est pas la première fois. Sa relation avec son père n’est pas vraiment au beau fixe depuis un moment maintenant alors ce n’est pas la première fois qu’il essaye de pas prendre ses mots à cœur. Plus facile à dire qu’à faire. Décidant de ne pas lui répondre, à quoi bon, il finit par s’adresser à Winnie d’un ton suppléant : « Ne pars pas, s’il te plait ! » Sa vie est un vrai foutoir mais depuis que Winnie est là ça a l’air d’aller mieux. Sans doute avait-elle des pouvoirs magiques ? « L’écoutes pas, s’il te plait ! » Ce n’est son genre d’agir ainsi et pourtant c’est ce qu’il est en train de faire.
Je souriais un peu sous ses mots, je n’étais pas dupe malgré ce liquide alcoolisé glissant encore dans mes veines à grand flot, je savais qu’il parlait de moi et autant avouer que cela était jouissif, mais dans le fond c n’était pas bien. Mais, dans cet instant bien précis, je n’en avais clairement rien à faire. Je me fichais de suivre les protocoles ou encore ma propre ligne de conduite. Mon regard se posa dans le sien tout en souriant et prenant par la suite la bouteille de vodka qu’on avait amenée avec nous pour en boire quelques gouttes. « Profites en tu pourrais ne plus jamais profiter de cette vue ! » Disais-je euphorique en m’imaginant partir ailleurs et ne plus travailler pour son cher papa. Lui lancer un défi ? Le connaissant, il ne pourra pas reculer face à cela. Je le regardais grimper sur ce muret assez amusée et à la fois fière de moi. « Pas encore … je veux ton garde du corps ! » Disais-je amusée repensant à ses muscles bien dessiné et tout ! J’allais finir à me mettre à baver devant lui si ça continuait … mais d’un côté je me demandais si je ne cherchais pas juste à rendre jaloux monsieur le pacha qui n’était autre que Maddox. « J’ai toujours raison … je ne peux donc pas avoir tort ou encore à peu près tort ! » Que je lui lâchais presque outrée pour le coup. Je m’étais rapprochée de lui et presqu’aussitôt ce dernier déposa ses mains sur mes hanches, mon regard s’ancrant dans le sien, je souriais un peu plus laissant la bouteille venir devant nos visages pour déverser sur nos deux bouches tour à tour de la vodka. Les mots du jeune homme me fit sourire, je restais silencieuse avant de pincer ma lèvre face au jeune homme. Je finissais par me retrouver collé à lui, alors mes lèvres à quelques centimètre des siennes, je laissais mon regard sur le sien tout en souriant un peu plus. « Comment tu vas faire si je pars alors ? » Mes lèvres touchaient presque les siennes, mais je n’en faisais rien, laissant juste miroiter un baiser … un baiser qui me donnait de plus en plus envie étrangement. […]
Je suis désabusée pour le coup, je ne sais pas trop quoi penser et encore moins sûre de ce que j’allais pouvoir faire par la suite. Je ne savais clairement pas ce que je devais faire et ce n’était pas l’idéale en sachant que c’était demain que j’allais devoir m’expliquer et donner mon choix à son père. Là, je me retrouvais tout bonnement con sur tous les bords. Je ne voulais pas que le garde du corps actuel perde son boulot à cause de moi ou à mes dépends. Autant dire que je n’étais pas d’accord avec les mots de Maddox. « Non, c’est un job qu’il aimerait garder … il me l’a dit je ne peux pas faire ça … je prendrais la décision qu’il faut. » Je le regardais haussant les épaules et soufflant. De quoi me parlait il en m’avançant une promotion que je voudrais où qu’il voudrait m’offrir ? J’étais complétement perdue. « Oui partir ! … Mais quelle promotion de quoi tu me parles Maddox … ne dit pas n’importe quoi s’il te plaît ! » Je ne comprenais pas tout, déjà que je n’avais pas de souvenir de ma soirée m’ayant poussé à atterrir dans le lit de ce dernier, je n’étais pas très chaude pour continuer la discussion. Manquez plus que son père arrive, ce qui était forcément le coup. Je restais là presque morte de honte, alors que j’entendais les deux hommes parler de moi, alors que j’étais là presque nue face à eux. L’horreur. Sauter ? Il me prenait pour quoi le Maddox, cela m’énervait, mais je me taisais … mais clairement, j’allais lui ressortir si je ne partais pas sur le champ. J’écoutais les mots dur de son père et je voyais le jeune homme juste acquiescer les coups ce qui me fit presque de la peine pour ce dernier. Je baissais un peu la tête alors que Maddox tentant de me faire rester. « Je ne peux pas … car je ne suis pas juste une femme de ménage que tu peux baisser … et je ne peux plus faire ça … il est sans doute temps que je parte. » Son père ajoute à mes mots. « Oui faites donc ça, partez … vous avez été inutile de toute façon ! » Je ne disais rien finissant juste d’enfiler mes chaussures.
Il faut croire que Maddox a beaucoup de respect pour la demoiselle car même si certaines petites pics de drague fusent, il ne fait pas son relou à essayer de la foutre dans son lit. Il pourrait, elle est bourrée et même si l’idée l’excite, il n’a pas envie de jouer les relou, il veut la draguer, continuer ce petit jeu plus qu’excitant. Même bourré il arrive à réfléchir et ce n’est pas la plupart de temps que ça arrive, non, c’est même plutôt rare. Que Winnie en profite mais bon, très vite le jeune homme s’est mis en mode séduction avec les différentes phrases qu’il prononce ou encore la manière dont il la déshabille du regard. « Crois moi, j’vais la garder en tête ! » C’est pas vraiment séducteur, ça fait plus détraqué mais avec ce qu’il a bu, c’est le dernier de ses soucis. Même si c’est un idiot, Winnie n’a pas à avoir peur de lui. « Il n’est pas là, il ne doit pas être si intéressé que ça ! » Parler de son garde du corps commence à le gonfler. Jaloux ? Peut-être bien oui, pour une fois qu’ils s’amusent bien tous les deux, ce n’est certainement pas pour l’entendre faire les louanges de son stupide garde du corps. Maddox fini par lever les yeux au ciel tout en souriant amusé en l’entendant. Elle a l’air de se lâcher ce soir, ils n’ont que rarement des discussions enjoués même s’ils avaient passé un agréable voyage au Maroc il y a de ça quelques temps mais ce genre de moment se fait rare faut l’avouer. Tout prêt de la jeune femme, il fait plaisir à ses envies en commençant à être tactile avec la jeune femme. Collés l’un contre l’autre, l’envie de l’embrasser et bien plus encore est bien sûr présente mais ce n’est pas pour autant qu’il s’écoute, pas encore du moins. « J’vais très mal le vivre, mais j’ai de quoi te faire rester ! » Il se mord la lèvre. Sans doute est-ce que l’alcool fait encore plus effet alors qu’il n’écoute plus sa raison en venant l’embrasser de manière langoureuse, laissant envoyer bouler sa raison. Il a très envie d’elle et il n’a pas envie de se prendre la tête pour savoir s’il doit retenir ses pulsions ou non.
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Clairement, ce n’est pas vraiment le top cette situation mais bon, faut quand même avouer que ça l’énerve de savoir qu’il peut la perdre comme garde du corps. Il s’entend bien avec elle et puis c’est toujours plus agréable d’être suivie constamment par elle que par quelqu’un qu’on n’apprécie pas c’est clair et net. « Oui mais ce n’est pas dans son contrat, il trouvera autre chose ! » Lui ça lui passe complètement au-dessus de la tête ce genre de chose, c’est ça de naitre avec une cuillère en argent dans la bouche. « J’peux toujours trouver un moyen de faire en sorte que mon père aye plus car t’as risqué ta vie pour moi ou je ne sais quoi ! » Si ce n’est qu’une question de fric il est prêt à payer, non pas pour continuer de coucher avec elle ce n’est pas le sujet mais tout simplement parce qu’il ne veut pas qu’elle parte. En tout cas voir arriver son père était la dernière chose à laquelle il s’attendait, en deuxième position peut-être après le fait d’avoir couché avec Maddox et très vite les tons montent, essayant de prendre la défense de la blonde mais pas de la meilleure des manières. Encore une fois, Maddox dû faire face à certaines remarques qui à force, ne l’atteignent pratiquement plus. Alors il ne répond pas, essayant juste de la faire rester, sans succès flagrant. « Arrêtes je n’ai pas dit ça, mais ne pars pas ! » Il n’a pas d’arguments solides pour la faire rester, après tout ils ne sont rien l’un pour l’autre, pourtant il est triste de la voir enfiler ses chaussures pour au final quitter la chambre pour partir de la maison sans doute. Se tournant à peine vers son père, il finit par dire « C’est bon vous m’avez tous gonflé ! » Surtout son père qui a fait empirer les choses avec comme d’habitude ses remarques désobligeantes. Comme un adolescent en pleine crise, il finit par quitter la pièce, allant sur le balcon dehors se griller un clope, qu’importe qu’il soit encore qu’en caleçon, claquant la porte derrière lui. C’est bon, tout ça, en plus de l’avoir perturbé, ça l’a quand même bien saoulé.