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 joamie + tell the world I'm coming home

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMar 28 Juin - 18:55

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne finissait par se dire qu'elle était un cas désespéré, pour que deux psychologues viennent dire qu'ils ne pouvaient rien faire pour elle. Martin voulait qu'elle parte juste après une deuxième tentative, mais il ne voulait pas qu'elle s'en aille sur un échec. Ca ne faisait que l'enfoncer davantage, et l'idée de finir dans une institution adaptée à son mal-être se gravait de plus en plus dans sa tête. "Miss Prescott ?" La jeune femme sursauta légèrement et leva les yeux dans la pièce éclaircie, avant de les rebaisser tout aussi vite. Elle avait longuement plongé dans ses pensées, au point d'oublier où elle était. Le psychologue restait tout aussi silencieux qu'elle. Il ne l'interpellait que lorsqu'il voyait qu'elle se plongeait trop profondément dans ses pensées. Ca la faisait sursauter à chaque fois, mais ça la faisait revenir à la raison. Il était calme, les jambes croisés et son carnet sur les genoux. Il finit par le déposer sur une petite table, avec son stylo. Et il l'observa, lui laissant tout le silence dont elle avait besoin. Les minutes passaient, la séance se prolongeait. "Puis-je vous appeler par votre prénom ?" demanda-t-il tout bas, pour ne pas troubler la sérénité de la pièce. Accoudé sur ses genoux, il cherchait son regard sans trop d'insistance. Il finit par deviner un acquiescement de tête très discret de la jeune femme. "D'accord." dit-il tout bas. "Alors, je vais vous appeler Joanne." Il parlait tout bas, avec un discret sourire, rassurant, en ne la quittant pas des yeux. La jeune femme regarda sa montrer, se disant qu'elle lui faisait perdre tout son temps. "Ne vous en faites pas, la séance peut être prolongée sans soucis, Joanne. Il n'y a personne après vous." lui assura-t-il, devançant ses pensées. "Vous aurez toujours le temps dont vous avez besoin." lui assura-t-il calmement. Parce que Martin avait bien précisé à tous ceux dont il avait parlé au téléphone que ça allait être un travail de longue haleine, et qu'il fallait lui laisser le temps. Le psychologue là était le seul à qui ça ne posait aucun problème, de prolonger les séance, de la voir plus régulièrement que d'autres patients. Il avait pris le temps de la jauger pendant cette première séance, de respecter le fait qu'elle ne se permette plus de parler. "Joanne, seriez-vous d'accord que nous nous revoyons ?" finit-il par demander. "Disons, dans deux jours. Cela vous permettra de voir ce que cette séance vous a apporté ou non, et si vous voulez revenir, vous pourrez revenir à la même heure." Il prit l'une de ses cartes et marqua sur le dos la date et l'heure de la prochaine consultation. Il tendit la carte à la jeune femme, qui l'observa longuement. Joanne s'en voulait de ne même pas lui avoir demandé son nom. C'était inscrit sur la carte. Shawn McKenzie. Elle observa longuement le morceau de papier. Ou peut-être qu'il s'était présenté quand elle était arrivée, mais elle avait l'esprit ailleurs.

Traverser l'Australie de bout en bout était un très long voyage. Martin avait certes payé le prix fort, mais il avait veillé à la mettre dans une classe où on pouvait la laisser tranquille et où elle ne risquait pas trop d'être dérangée par tous les passagers. Plus de neuf heures de vol par dessus son pays. La classe où elle se trouvait faisait que les hôtesses et stewart étaient aux petits soins. A l'aller, comme au retour. La jeune femme avait passé un peu plus de deux semaines chez sa grand-mère, non loin de la mer. Elle s'appelait Molly, elle était à peine plus grande que Joanne. Malgré son âge avancé, elle était encore très débrouillarde, et parvenait à gérer sa petite maison toute seule. Le voisinage insistait pour l'aider et parvenait à l'aider en effectuant des petites tâches ménagères, surtout du jardinage. L'intérieur de la maison n'avait pas changé, ce n'était pour autant d'apparence vieillot. Joanne et sa grand-mère avait pensé des journées entières à discuter, la vieille dame était particulièrement douée pour jauger sa petite-fille, savoir ce qui était mieux pour elle. Plus que les propres parents de la jeune femme. Mais c'était avec une boule au ventre qu'elle entra dans l'avion pour le retour. Durant tout le voyage, ele se remémorait de chaque disucssion avec sa grand-mère. "Qu'est-ce qui te rend si triste ?" C'était l'une des premières questions qu'elle lui avait demandé. "J'ai déjà vu ma petite Joanne avoir de gros chagrins, mais jamais la voir aussi malheureuse." Molly avait toujours le réflexe de la prendre dans ses bras, de lui caresser les cheveux. "Parce que je les rends malheureux." avait-elle répondu de but en blanc. "Tu penses ? Pourtant, de toutes les photos que tu m'envoies, je ne vois pas un regard triste, pas un seul regard malheureux. A chaque fois que Jamie a les yeux rivés sur toi, il a ce regard amoureux que peu d'hommes peuvent avoir en observant une femme." Molly avait toujours un ton léger, serein, très optimiste. "Tu te souviens des quelques clichés que tu aimes tant, de ton grand-père et moi, et que tu nous disais que nous avions l'air tellement amoureux de l'un l'autre. Et bien moi, je vois exactement la même chose sur chaque cliché de vous deux. Je ne pense pas que tu les rendes malheureux." Elle savait dire ce qu'elle pensait, sans pour autant froisser Joanne. "Alors, qu'est-ce qui t'a autant affecté, par rapport à Jamie ?" lui demanda-t-elle après quelques minutes de silence. "La jalousie." "La sienne ?" "Non, la mienne." "Nous avons tous été jaloux, tout couple s'est déjà disputé pour ça, même les plus libertins." "Même pour une jalousie engendrée par ses propres erreurs ?" Molly redressa la tête de la jeune femme, la regardant d'un air interrogateur. "C'est par rapport au fait que tu lui aies rendu la bague ?" Joanne acquiesça d'un signe de tête, les larmes au bord des yeux. "Qu'est-ce que tu ne m'as pas racontée dans cette histoire, Joanne ?" Un immense sentiment de culpabilité l'envahit soudainement. "Je connaissais Hannah depuis quelques temps, j'ai vite deviné qu'elle était une personne très importante pour Jamie. La presse était persuadé qu'ils étaient en couple. Et j'ai essayé une robe dans un magazin un fois, et elle était là. Nous avons discuté, et j'ai soudainement eu très peur à l'idée de me marier." "Qu'est-ce qui t'as tant effrayé ?" "La notoriété grandissante de Jamie, les invitations permanentes pour des soirées durant lesquelles je ne me sens absolument pas à l'aise, de toutes les obligations que cela pouvait engendrer. Je... Je ne me sentais pas prête, alors j'ai... j'ai fui." Joanne commença à sangloter. "Et il y a eu tout un effet domino, il a fini par coucher avec elle, de s'attacher amoureusement à elle, et c'est insupportable de savoir qu'il puisse avoir des sentiments comme ça pour quelqu'un d'autre. Plus récemment, il y a un inconnu qui se plaît à m'envoyer des courriers avec des photos, des enregistrements où... où je l'entends lui avouer ses sentiments pour elle." Les yeux perdus dans le vie, il n'y avait qu'une profonde tristesse dans son regard. "Et j'ai pas pu supporter qu'il ne veuille pas me l'avouer ou qu'il me rappelle que si tout ceci s'était passé n'était que de ma faute." En terme, les mots qui n'aidaient pas vraiment à soulager sa conscience. Joanne lui raconta aussi l'arrêt des traitements, et la dispute qui avait déclenché sa descente aux enfers, ainsi que le sentiment que Jamie ne tienne qu'à l'éloigner de Daniel et lui. "Mais Joanne, la dernière fois que vous vous êtes vus, il avait toujours cette belle bague de fiançailles que tu lui avais offertes, n'est-ce pas ?" Sa petite-fille répondit d'un signe de tête, les yeux bien rougis. "Et selon toi, ça ne veut pas tout dire ? Ce n'est pas la plus belle preuve d'amour qui soit ? Qui montre combien il tient à vivre éternellement à tes côtés ?" Pas de réponse. "Et pourtant, ça saute aux yeux Joanne. S'il a voulu te faire venir ici, ce n'est pas par punition ou pour le plaisir de te voir partir de l'autre côté du pays. Ne va pas croire que ça le soulage de t'éloigner de ta famille pendant plusieurs jours. Comme tu me le décris tout le temps, ça se voit qu'il ne souhaite que le meilleur pour toi. Imagine combien cela est pénible pour lui de te voir si malheureuse après tant d'efforts de sa part." Molly avait suffisamment d'expérience de vie pour savoir de quoi elle parlait. "Tu as fait des erreurs, nous en avons tous faits. Et je pense que c'est le genre d'homme à dire ce qu'il pense. Alors s'il te dit que tout est pardonné, c'est que c'est vrai, c'est qu'il est prêt à continuer d'avancer ave toi, de continuer de rêver avec toi. Ce sont tes remords, ta culpabilité qui t'empêchent d'aller de l'avant. Mais ça ne veut pas dire que cela annonce des mauvaises choses par la suite. Je pense qu'il est tout à fait en mesure de te protéger de ce qui t'angoisse tant, il saura te mettre à l'abri de sa notoriété. Et malgré tout, malgré ta jalousie, il faut que tu te rappelles d'une chose Joanne : c'est qu'il a accepté de t'épouser, il a préféré repartir avec toi tout en sachant que la route allait être compliquée, alors qu'il aurait pu choisir une solution de facilité avec Hannah. Mais je ne pense pas qu'elle aurait eu le pouvoir de le rendre aussi heureux que toi. Tu ne voudrais pas le voir heureux à nouveau, en te disant que ça, ce bonheur là, c'est grâce à toi ?"

Joanne voulait rester un peu plus longtemps que la période prévue, même si ce n'était qu'une poignée de jours. Jamie et Daniel lui manquaient cruellement. Mais elle avait aussi cette énorme boule au ventre à l'idée de les revoir. Oui, ce séjour avait été plus que bénéfique, elle avait pu se décharger de bien des choses avec sa grand-mère et retourner à de nombreux lieux qui avaient marqué son enfance. "Et la prochaine fois, tu viens avec Jamie et Daniel." avait dit Molly juste avant qu'elle ne parte. Elle était rentrée un samedi, le temps était des plus radieux. Elle n'avait prévenu personne pour que l'on vienne la chercher. A vrai dire, elle ressentait le besoin de marcher encore un peu. C'était une sacrée trotte, jusqu'à Logan City, mais ça ne lui posait pas problème, malgré sa valise. Elle marchait longuement, prenant son temps, avec une boule à l'estomac. Elle finit par arriver devant la maison, de l'autre côté de la rue. La maisonnée semblait si calme, si détendue. Il suffit qu'elle traverse la rue pour que les chiens commencent à aboyer de plus belle. Elle marcha jusqu'au pas de porte, puis sonna. Elle n'avait pas ses clés sur elle et ne se serait de toute façon pas permise à rentrer d'elle-même, ce n'était pas vraiment chez elle pour le moment. Son coeur battait à tout rompre, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Elle croisa son regard, qu'elle n'avait pas vu depuis très longtemps, et fit chavirer son coeur. Ses iris bleus se baissèrent brièvement pour voir qu'il avait toujours la bague au doigt. Elle ne put s'empêcher d'en sourire, un sourire comme on n'en avait plus vu depuis longtemps sur son visage. Là, elle laissa tomber toutes ses affaires par terre et elle lui sauta dans les bras. Les siens autour de son cou, elle le serra du plus fort qu'elle pouvait, profondément émue. On pouvait voir qu'elle dormait un peu plus, et sa grand-mère avait su lui rouvrir l'appétit comme personne d'autre. "Je suis désolée, tant désolée de ne pas avoir été à la hauteur, d'avoir craqué. Pardonne-moi." Joanne ne voulait pas le lâcher, elle ne voulait plus le lâcher. "Je t'aime Jamie, je t'aime tellement."


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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Juin - 16:43


☙ tell the world I'm coming home


Lorsque l’on aime autant une personne, il y a comme un sixième sens qui se développe. Un lien qui se crée et reste solide qu’importe si l’être aimé se trouve tout près ou à une certaine distance. Un fil doré qui transporte certaines émotions et pensées l’un à l’autre, même sans un regard. Parfois, on sait. Quand cette personne est triste, quand elle va bien, quand elle approche, quand nos cœurs sont synchronisés pendant quelques secondes. On sait, on le sent. C’est un murmure, ou un frôlement chaud, comme une caresse sur la joue. On ne se l’explique pas, mais cette connexion existe. On se croit un peu fou lorsque l’on n’y est pas attentif. C’est sûrement la preuve que l’on a trouvé une âme sœur. Les êtres se parlent et se répondent à travers le temps et l’espace, car leur symbiose est parfaite. Cela participe aux joies, aux peines, au manque. Les émotions se transmettent et se mimétisent sans que nous ne nous en rendions compte. Et la distance nous touche au cœur, plus le fil s’allonge et se tend, comme la plus fine des aiguilles qui perce notre abdomen. L’amour crée ces phénomènes étranges. Pendant les deux semaines que Joanne a passées à l’autre bout du pays, je n’avais pas besoin de lui envoyer un message pour demander comment elle allait et interférer dans cette période de repos. Je savais qu’elle allait bien, qu’elle allait mieux. Je savais même sa nervosité à l’idée de rentrer à la maison. Il m’arrivait même de penser à elle, et avoir l’impression de sentir sa présence se rapprocher petit à petit. Mais c’est parce qu’elle me manque, me dis-je. Parce que j’aimerais qu’elle soit là. Le temps est long sans elle, et les journées bien plus fades. Difficile de ne pas laisser la monotonie s’installer avec le temps. Difficile de ne pas se sentir seul, et privé d’une partie de soi. Cette partie marquée au fer rouge par l’être aimé, et qui nous brûle en son absence. Il est des moments où même respirer semble un peu plus pénible et moins mécanique. Des moments où, allongé sur le lit, las et ennuyé, j’essaye de tirer sur le lien entre nos deux âmes pour savoir ce qu’elle fait, à quoi elle pense, où elle se trouve. Je me suis plusieurs fois demandé, et si elle ne revenait pas ? Et si Joanne restait là-bas, ou si elle prenait un avion pour un autre pays, à la recherche d’une vie qui la rendra enfin heureuse ? Elle partirait sans un mot, puisqu’elle ne parle plus. Elle penserait enfin à elle, quitte à m’abandonner ici avec Daniel. A la conquête de sa propre existence dont elle n’a été que spectatrice jusqu’à présent. Et si elle revenait en réalisant qu’elle ne m’aime pas, pas assez, ou plus du tout ? Que cette vie de famille n’est pas ce qu’elle veut, que je ne suis pas l’homme de sa vie, qu’elle mérite mieux ? J’en ai passé, des heures à réfléchir, avant de trouver le sommeil. Les yeux rivés sur le plafond à m’interroger sans attendre de réponse. Ou même au travail, regardant par la fenêtre de mon bureau, complètement ailleurs. Je suis inquiet, bien sûr. Le pire serait qu’elle revienne et que rien n’ait changé. Je crois que je préfère encore qu’elle parte, ne revienne jamais et tente d’être heureuse ailleurs plutôt que de rentrer à la maison en trainant les pieds dans cet état fantomatique qui l’habite depuis des semaines. Je préfère ramasser mon cœur en morceaux et savoir à quoi m’en tenir plutôt que de récupérer la même carcasse vide. Daniel sent bien désormais que quelque chose cloche, je pense. Il réclame sa mère, à sa façon. Sa présence, sa chaleur lui manque. Il joue toute la journée avec ses grands-parents, mais ce n’est pas pareil. Lorsque nous sommes à la maison, je passe beaucoup de temps à lui jouer des mélodies au piano. Je guette ses réactions face aux différentes sonorités. De temps en temps, je l’installe sur mes genoux pour appuyer ses petits doigts potelés sur les touches, lui montrant qu’à certains endroits, les sons sont plus graves que d’autres, ou plus aigus. Qu’il n’y a pas deux notes semblables. Daniel semble apprécier le piano de mon frère, l’oncle qu’il ne connaîtra jamais. En tout cas, les mélodies ne le lassent pas. Je m’interromps au milieu d’un morceau avec une étrange sensation qui me prend aux tripes. Les chiens, qui se prélassaient sous la véranda, se dressent sur leurs pattes et filent dans l’entrée pour aboyer sur la porte. Alors je sais qu’elle est juste derrière la porte. Elle n’a pas besoin de sonner, je le sais. Mon cœur part à toute allure, battant si vite et si fort que j’en tremble tout entier. Pourtant, avec la joie de la retrouver, l’adrénaline me fait sauter sur mes deux jambes et foncer vers la porte. J’ouvre ; j’avais raison, Joanne est juste là, sur le palier. Alors qu’elle me saute au cou, je la réceptionne en la serrant aussi fort que possible dans mes bras. J’ai le cœur au bord des lèvres et les larmes au bord des yeux. Le visage au creux de son cou, je laisse sa chaleur m’enrober, j’inspire son parfum, comme si je retrouvais enfin un peu d’oxygène. « Ne t’excuse pas, ce n’est pas de ta faute. » je murmure, la gorge serrée par l’émotion, terriblement soulagé qu’elle soit de retour et qu’elle semble aller mieux. A mes yeux, je suis responsable de ne pas avoir réussir à l’aider, de n’être capable de rien faire pour elle. Ses parents sont responsables de l’avoir rendue si fragile et sujette à ces épisodes sombres. Quoi qu’il en soit, si quelqu’un n’a pas été à la hauteur, c’est moi. « Je t’aime… » dis-je sans desserrer mon étreinte un seul instant pendant encore de longues secondes. Je pourrais ainsi la garder tout contre moi pendant des heures tant mon être a besoin de se nourrir de cette présence qui lui a été retirée trop longtemps. « Tu m’as tellement manqué… J’avais peur que tu ne reviennes pas… » Il me faut encore un bon moment avant d’accepter de la lâcher pour la faire entrer. Pendant que les chiens lui font la fête, je prends les affaires de la jeune femme pour les déposer dans le hall et ferme la porte derrière nous. Mais je ne tarde pas à m’imposer entre eux pour récupérer ma fiancée, saisir son visage et l’embrasser longuement, avec une tendresse infinie. Puis je vais chercher Daniel qui joue sur un plaid au sol à côté du piano. Je l’amène à sa mère sans attendre. « Maman est là ! Tu lui fais un câlin ? » Bien sûr, il ne se fait pas prier. Il s’accroche à elle façon petit koala. J’embrasse encore une fois Joanne, sur les lèvres puis sur le front, lui laissant le temps de retrouver sa maison.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Juin - 17:58

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Joanne, dans son pessimisme dont elle avait encore du mal à se débarrasser, avait pensé que les retrouvailles auraient été difficiles. Ils se seraient peut-être jaugés avant de se toucher ainsi, peut-être même avant d'énoncer le moindre mot. Peut-être qu'il y aurait encore cette lourdeur dans l'air lorsqu'ils se trouvaient dans la même pièce, le manque cruel de sujet de conversation sans que tout ne dérape. Mais il n'y avait rien de tout ça, rien qui ne justifiait l'appréhension de la jeune femme. Le coeur battant déjà à vive allure, il s'emballa dès que son âme-soeur était dans son champ de vision. Une fraction de seconde s'écoulait avant qu'elle ne lui saute dans les bras, ses pieds ne touchant plus le sol. Les chiens aboyaient, pleuraient, tentant de grimper sur les genoux de Jamie en espérant pouvoir avoir l'attention de leur maîtresse. Mais pour le moment, les amoureux se retrouvaient. Ils s'imprégnaient chacun d'une chaleur dont ils n'avaient plus eu droit depuis des semaines. Elle lui demanda pardon, pardon pour toi. "Si, tout est de me faute." dit-elle en restant bien collée à lui. "Je sais que tu m'as déjà pardonnée pour certaines choses, mais je te demande pardon pour tout le reste." Cet épisode, lorsqu'elle était au fond du gouffre, elle s'en voulait un peu. Daniel et lui comptaient tellement sur elle pour faire tenir cette maison, pour maintenir l'intégrité de cette famille. Jamie n'avait aucune envie de se détacher d'elle, mais il la laissait tout de même toucher le sol avec la pointe de ses pieds. La jeune femme se blottissait au possible contre lui. "Je t'aime aussi. Je t'aime tellement, Jamie." lui répondit-elle. Elle comprenait que Jamie ait eu peur qu'elle ne revienne pas, qu'elle lâche l'affaire pour tenter de faire sa vie ailleurs, avec d'autres personnes et de nouvelles histoires. Mais non, son coeur lui disait que sa vie, son histoire était avec lui, juste ici. "Ce ne m'était jamais venue à l'esprit, pas un seul instant." lui assura-t-elle. Elle avait peut-être le moral au plus bas, mais à aucun mot il ne lui était venu à l'esprit de laisser sa famille derrière. Non, si elle voulait aller mieux, ce n'était que pour eux. "Tu m'as manquée aussi. Il ne s'est pas passé une seconde où je n'ai pas pensé à toi." lui dit-elle tout bas. Jamie la garda encore contre elle pendant de longues minutes avant d'accepter de la lâcher. Juste le temps de récupérer ses affaires et de fermer la porte d'entrée. Pendant ce temps, la belle blonde s'accroupit pour caresser les chiens, totalement surexcités. A peine Jamie eut-il fermé la porte qu'il réclama à nouveau sa fiancée. A peine redressée, il la prit dans ses bras l'embrassa, avec de l'amour et une tendresse que bien peu pouvait connaître. Joanne y répondit avec tout autant d'affection, en prenant son visage entre ses deux mains. Elle ne se souvenait même plus à quand remontait la dernière fois où ils s'étaient véritablement embrassés ainsi. Après, le bel homme allait rapidement chercher leur enfant, qui n'hésita pas une seconde lorsqu'on lui proposa d'aller dans les bras de sa mère. Celle-ci trouvait qu'il avait grandi, mûri, durant les deux semaines pendant lesquelles elle était du côté de Perth. Cela lui faisait un bien fou de le prendre dans ses bras. Le petit se blottit tout contre elle. "Tu m'as tellement manquée, mon trésor. Je suis tellement désolée. J'espère tu me pardonneras de ne pas avoir été là." lui dit-elle tout bas en l'embrassant régulièrement sur sa petite tête. "Si tu savais comment Maman et Papa t'aiment." Jamie venait encore l'embrasser régulièrement, restant bien auprès de sa famille. Joanne lui sourit, ravie d'avoir retrouvé les deux hommes de sa vie. "Papa a été sage ? Tu l'as bien surveillé ?" demanda-t-elle à Daniel, qui n'arrivait plus à se défaire de ce sourire depuis qu'il avait vu sa mère arriver, tout en émoi. La main libre de la jeune femme passait autour la taille de son fiancé, pour qu'elle puisse se blottir contre lui. "Tu vas bien, toi ?" lui demanda-t-elle, espérant qu'il se porte bien. Elle se colla à lui, lui déposant quelques baisers dans le cou. Daniel laissa échapper un rire, il était tellement heureux de pouvoir partager un câlin avec ses deux parents. Il enfouissait son visage sur le torse de Joanne, les mains devant sa bouche, en s'esclaffant de manière tout à fait adorable. Là, avec eux, Joanne se sentait complète, entière. Elle se dit alors que c'était véritablement là où était sa place et qu'elle ne la quitterait pour rien au monde. "Je sais que ma vie est ici, qu'elle doit être écrite ici, et avec toi." finit-elle par dire à Jamie, pensive, tout bas. Un autre scénario n'était pas concevable pour elle

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Juin - 19:21


☙ tell the world I'm coming home


Toute la maison semble revivre une fois que Joanne en a passé le seuil. Les chiens tout excités, et Daniel riant tout contre sa mère. Elle nous a tous énormément manqué. L’absence commençait à être longue, et surtout, le doute quant à son retour rendait l’atmosphère plus pesante. Il n’y a rien de pire que l’incertitude. Cela rend les heures tellement longues. Je passe un bras autour de la taille de la jeune femme qui reste blottie contre moi, le bébé dans les bras. « Regarde, il ne m’a pas l’air de t’en vouloir. » je fais remarquer. Au contraire, Daniel est ravi de revoir le visage de sa maman. Il bat des jambes et s’esclaffe de bon cœur. Je ne sais pas s’il a la notion du temps qui passe comme nous l’avons, mais je suis certain qu’il a aussi trouvé les journées longues. Même s’il n’a pas conscience de tout, il s’est certainement demandé pourquoi sa mère n’était plus là tous les jours pour jouer avec lui. Mais il a été sage comme une image, patient, et toujours aussi doux. « Je vais bien. » je réponds tout bas à Joanne, caressant tendrement ses cheveux. « Je vais bien mieux. » Ce n’ont pas été des semaines faciles pour moi, loin de là. Et qu’elle ne pense pas le contraire parce qu’elle était loin que je n’avais pas à vivre avec ses états d’âme au jour le jour. Malgré tout ça, il est difficile de vivre sans l’être aimé. Surtout sans une personne pour qui l’on a vraiment autant d’amour, une dose en dehors de toute mesure. Je me suis senti seul et démuni. Incapable et lâche. Néanmoins, je ne l’ai pas faite partir de gaieté de cœur, ni pour rendre la situation plus facile pour moi. Uniquement parce que je pensais que c’était le mieux pour elle et pour Daniel. Parce que je faisais partie du problème, et me le répéter était loin de me faire du bien. « Je suis tellement heureux que tu sois là. » je murmure en embrassant le haut de son crâne. J’espère qu’elle est vraiment là, et qu’elle l’est pour de bon. J’espère qu’elle se sent mieux, ou au moins en bonne voie, et que notre famille va enfin pouvoir arrêter de souffrir inutilement plutôt que d’aller de l’avant. « Nous allons continuer de l’écrire tous les deux. » Ou plutôt, tous les trois. Je lâche Joanne et lui indique le petit coin salon d’un signe de tête ; elle ferait mieux de s’y installer pour se détendre après les longues heures de vol entre ici et Perth. « Le voyage a dû être épuisant. Va, reposes-toi un peu. Je vais te chercher du thé. » Toujours du thé. Mais n’est-ce pas le meilleur moyen de se sentir chez soi que d’avoir une bonne tasse de thé, bien installé au fond du canapé, entouré de sa famille ? Je me rends donc côté cuisine pour mettre de l’eau �� chauffer, prépare une grande théière et deux tasses. Il doit bien y avoir des biscuits quelque part, et je sais qu’elle aime bien en avoir pour accompagner sa boisson chaude parfois. « Nous étions en plein récital avant ton arrivée. » dis-je avec un petit rire alors que je dispose le tout sur un plateau. « Nous avons passé beaucoup de temps sur le piano tous les deux en ton absence. Daniel m’y a l’air assez sensible et il s’amuse bien à appuyer sur les touches pour faire du bruit. » Parce que je n’appellerai pas ça de la musique. Lui, tout ce qui l’intéresse, c’est de produire un son, et comprendre quel son résonne quand il appuie sur quelle touche. Les mélodies viendront plus tard. L’eau chauffe rapidement. Lorsque tout est prêt, j’apporte le plateau dans le salon, et le dépose sur la table basse. Je me dis que Joanne serait contente d’apprendre tout ce qu’il s’est passé pendant qu’elle n’était pas là, et de savoir que notre fils continue de grandir et s’épanouir. « Nous avons aussi découvert quelques fruits et légumes. La compote de pommes et de banane, la purée de petits pois ou de carottes. » De petites doses pour éveiller ses papilles avant de lui donner son biberon du soir. Il semble apprécier faire des découvertes de ce genre. Certaines plus que d’autres. « Il a bien refait le design de son bavoir avec la purée de carottes d’ailleurs, ça ne lui a pas beaucoup plu. » Une expérimentation plutôt amusante qu’il est dommage que Joanne ait ratée, mais il y en aura bien d’autres. Assis auprès d’eux, je les regarde affectueusement se retrouver. Daniel commence à avoir des cheveux un peu plus longs, plus bruns aussi, mais toujours fins et doux que je frôle du bout des doigts. « Tu lui as beaucoup manqué. » Et un papa, ça ne remplace jamais une maman. Encore moins dans une relation aussi fusionnelle que la leur. « Comment ça s’est passé, à Perth ? » je me décide à demander, maintenant qu’il me semble pouvoir lui poser la question sans que Joanne ne se sente brusquée à peine de retour chez elle. L’important pour moi est juste de savoir qu’elle se sent mieux.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Juin - 20:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le bonheur que d'être chez soi et de s'y sentir comme chez soi était indescriptible. Mais Joanne le vivait en cet instant, en retrouvant ce troupeau de mâles plus que ravis d'avoir à nouveau un peu de féminité dans cette si grande maison. Bien agrippé aux vêtement de sa mère, Daniel rattrapait tous les câlins et les instants de tendresse manqués durant ces dernières semaines. Il semblait apaisé, serein. Jamie constata qu'il n'avait pas vraiment l'air de lui en vouloir, de cette absence prolongée mais obligatoire. Elle se demandait comme il avait vécu cette période. Les réveils matinaux, la journée chez les grand-parents, Jamie qui le récupérait le soir. C'était le rythme de beaucoup d'enfants, dans le commun des mortels. Mais Daniel pouvait avoir ce bonheur que d'avoir toujours un parent à la maison. Et Joanne comptait remettre en place à nouveau ce luxe. Joanne sourit à son fiancé lorsqu'il disait qu'il se sentait bien, et mieux. Elle lui caressa la joue, d'un air attendri. Elle ne savait pas trop comment il avait vécu tout ça, ce qu'il ressentait, ce qu'il se disait précisément durant les dernières semaines où il était seul, le soir, allongé dans son lit. "Je suis heureuse d'être rentrée." lui répondit-elle à voix basse, fermant les yeux en sentant ses lèvres sur ses cheveux. Le bel homme invita sa belle à s'installer dans leur petit coin salon. Il savait qu'elle appréciait tout particulièrement ce coin de la maison. Un coin cosy qui n'était qu'à eux. Elle accepta volontiers, et emmena Daniel avec elle. Il était vrai qu'elle avait beaucoup d'heures de vol dans les jambes, et il était toujours un peu difficile de se reposer dans un appareil, bien qu'elle était dans une classe loin d'être inconfortable. Elle installa Daniel à côté d'elle, et il se tenait merveilleusement bien assis. "Tu fais ça comme un grand maintenant, mon trésor." lui dit-elle, on ne peut plus fière des exploits de son fils. Il lui fit un sourire ravi, lâchant un petit rire de satisfaction. Jamie préparait rapidement un plateau avec du thé, et expliqua qu'ils faisaient un peu de piano ensemble. "Il a une oreille musicale, comme son papa." dit-elle en caressant la joue de son bébé. "Tu as vu comme il se tient bien assis ?" Jamie avait certainement plus eu le loisir de le voir se développer. Mais elle était si impressionnée par ses exploits. Le bel homme finit par les rejoindre avec le plateau en main, le thé en train d'infuser. "Il a déjà des petites préférences gustatives ?" lui demanda-t-elle, curieuse. Elle était un petit peu triste de ne pas avoir été là à ces moments là, même si elle savait qu'elle allait être là pour bien d'autres. Joanne avait récupéré un petit hochet qu'elle avait donné à Daniel, et celui-ci s'amusait à attirer l'attention de sa mère pour pouvoir le lui rendre. Au bout d'un moment, lassé de ce petit jeu, il réclama les bras de sa mère, en se collant tout de suite à elle, en reposant sa tête sur son épaule. Elle lui caressait ses petits cheveux qui s'étaient bien multipliés. Au niveau du visage aussi, il commençait à avoir des traits qui montraient qu'il grandissait. "Vous m'avez énormément manqué tous les deux." lui répondit-il. Pas plus l'un que l'autre, elle pensait tous les jours à ces deux hommes qu'elle aimait de tout son coeur. Jamie finit par demander comment s'était passé son séjour, certainement intéressé de savoir où en était sa belle dans son cheminement. "Nous avons beaucoup parlé, ma grand-mère et moi." commença-t-elle avec un sourire discret - mais qui restait un sourire malgré tout. "Je lui racontais déjà beaucoup de choses avant, je la tiens informée d'un maximum de choses mais souvent, je préférais ne pas l'inquiéter en ne parlant pas des mauvaises choses." Elle voulait avant tout que sa grand-mère soit fière d'elle. "Et là, je lui ai absolument tout dit, tout ce que je pouvais avoir sur le coeur. Et elle a une belle expérience de vie derrière, du coup, elle voit les choses sous un tout autre angle, d'une manière qui m'a poussée à penser les choses autrement."

"Et regarde-toi, tu as la peau sur les os." dit Molly d'un ton exagéré. Elle voulait dédramatiser, prendre le tout avec légèreté. "Je n'ai pas d'appétit." Joanne baissait la tête, sachant que sa grand-mère ne serait pas satisfaite de la réponse. "Je sais que tu ne penses pas à toi dans ces cas-là, mais ne m'avais-tu pas dit que tu as déjà du réajuster ta robe de mariée plusieurs fois parce que tu perdais toujours des centimètres ?" Elle acquiesça d'un signe de tête, embarrassée. "Si tu veux mon avis, je pense que Jamie te préfère largement avec plus de formes que ça." Ses yeux pétillaient. Oui, Molly avait toujours les idées bien en place. "Contrairement à ce que ces foutues magazines laissent croire. " s'exclama avec un geste de main. "Mais penses-tu aussi aux autres, ma chérie ?" Joanne la regarda d'un air interrogateur. "Vous voulez tous les deux agrandir votre jolie petite famille. Mais avant de songer à porter un nouvel enfant, à prendre soin de lui, tu ne penses qu'il faut prendre soin de toi d'abord ? Que le bien-être du bébé dépend principalement du tien ? Tu sais à quoi correspond une grossesse, maintenant. Que ce petit bout va avoir besoin de beaucoup d'énergie, et qu'il va la puiser dans celle de sa mère ?"

Jamie l'aura peut-être remarqué, mais Joanne avait effectivement un petit peu de poids -des kilogrammes tout à fait raisonnable comparé au temps passé chez Molly. "Ca m'a fait du bien, de la revoir, de retourner à la plage, là-bas." Elle vivait dans un village non loin de Perth, et il y faisait bon vivre, c'était très paisible, et il y avait une constante légèreté de vivre. "Elle m'a rappelée que tu devais absolument venir la prochaine fois." lui précisa-t-elle. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il voulait savoir de plus de son séjour. Mais elle restait ouverte à toute question, n'ayant rien à lui cacher.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Juin - 22:35


☙ tell the world I'm coming home


Il aurait pu être très étrange de ravoir Joanne à la maison tout à coup. Souvent, après ces moments où notre couple était au plus bas, même une fois relativement réconciliés, nous ne savions pas quoi nous dire, comment reprendre notre vie. Plusieurs fois nous nous sommes forcés la main en nous disant que le conflit était passé, et que nous devions nous secouer pour ne pas nous fixer comme deux idiots. Un sentiment de malaise régnait alors pendant encore un moment. Cette fois-ci, ce n'est pas le cas. Le retour de Joanne est un tel soulagement que je n'ai pas envie de laisser le moindre malaise s'installer. Elle est là, elle a un peu repris ses couleurs et des joues, même si cela est encore subtil. Ce n'est plus le fantôme auquel j'ai eu affaire pendant des semaines. J'ai eu tout le temps de penser, réfléchir à notre vie. Moi qui la pensais bien calibrée, heureuse. Je me demande à quel point j'ai été aveugle sur la dégradation du moral de ma fiancée. Si cela a été si soudain que ça, ou si c'est moi qui n'ai simplement rien vu venir. Quoi qu'il en soit, je veux que de la joie revienne sous ce toit le plus vite possible. Un sourire ne quitte pas mes lèvres, ni celles de Daniel qui est on ne peut plus ravi d'avoir de nouveau sa mère pour jouer et câliner. « Il tient de plus en plus longtemps. Mais j'ai toujours laissé des coussins autour de lui, au cas où il tomberait d'un côté ou de l'autre. Dès qu'il s'agite un peu trop, il tombe à la renverse. Ca le fait bien dire, mais son papa, un peu moins. » Disons que j'étais inquiet de l'état dans lequel Joanne allait retrouver son fils quand elle allait rentrer. Je ne doutais absolument pas des bons soins de ses parents, mais moi, sans elle, je me sentais particulièrement perdu. J'avançais à l'aveuglette, et j'avais bien peur de faire quelque chose qu'il ne fallait pas. Bien sûr, tout s'est bien passé. « En dehors de l'expérience des carottes, pour le moment, ça a l'air d'aller. La banane a l'air de bien lui plaire. » je réponds en haussant les épaules. Nous n'avons pas eu le temps de tester beaucoup de choses. Je me suis renseigné, et les sites à ce sujet disent qu'il faut tester un nouvel aliment tous les deux à trois jours. Et un aliment à la fois, pour qu'il puisse bien déterminer les goûts. Internet est le meilleur ami des pères en galère. J'en viens finalement à demander quelques détails sur le séjour de la jeune femme à Perth. Parler à sa grand-mère semble en effet lui avoir fait du bien -et j'avoue que je me félicite de cette idée. Elle lui a tout dit, parlant à coeur ouvert, sûrement plus qu'elle n'aurait jamais pu le faire avec moi. Et l'éclairage de la vieille femme lui a fait remettre les événements en perspective. « Ca a l'air de t'avoir été bénéfique. C'est le plus important. » dis-je tout simplement, combattant ma curiosité naturelle pour ne pas en demander plus. Joanne veut un jardin secret, et ça commence par là. Je n'ai pas besoin de la replonger dans ses récits sombres pour savoir exactement ce qui a été dit. Non, tout ce qui compte, c'est que cela ait fonctionné. Leurs échanges, eux, resteront entre elles. Leur secret. « Je viendrai, c'est promis. J'ai déjà demandé des vacances à la chaîne, autour de la date du gala de la fondation. J'aimerais réussir à leur arracher deux semaines de break. Nous pourrions alors passer quelques jours à Londres, revenir chercher Daniel, puis aller à Perth. » j'explique en servant le thé, et, à la fin, en buvant une petite gorgée -avant de constater que l'eau est encore bien trop chaude. « Prendre vraiment du temps pour nous. » C'est devenu capital. Cela n'aura pas lieu avant quelques semaines, mais cela ne devrait pas être trop difficile à attendre. Je me suis dit que cette idée réjouirait Joanne, elle qui me demande de prendre des vacances depuis longtemps. « Il y a toujours la soirée Valentino la semaine prochaine, mais je suppose que tu préfères te reposer, alors je peux demander à Janis de les appeler pour dire que nous ne serons pas là. » Je ne pense pas que prendre un bain de foule soit dans les priorités de ma fiancée actuellement. Néanmoins, c'est elle qui a eu l'invitation, c'est à elle de décider. « Et maintenant que tu es de retour à la maison, je voulais offrir quelque chose à tes parents pour les remercier d'avoir été là, mais je ne sais vraiment pas ce qui leur ferait plaisir. C'est tes parents, tu sauras sûrement mieux que moi. »

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Juin - 23:12

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Jamie en racontait le plus possible sur les progrès flagrants de leur enfant, précisant quels légumes il avait eu l'occasion de goûter, l'amélioration de son équilibre et de sa dextérité. Quelque part, Joanne s'en voulait un peu d'avoir manqué deux semaines de sa vie, comme ça, à une période où il était en constante évolution. Le bel homme sécurisait toujours l'environnement de son fils, surtout en position assise. Joanne ne se faisait pas trop de soucis, à savoir que Jamie s'occupait de Daniel seul le soir, elle lui faisait beaucoup confiance pour ça. Par contre, cela demandait beaucoup d'énergie, et elle espérait qu'il ne se soit pas trop fatigué. "Ca n'a pas été trop galère avec Daniel, le soir ? Tu as pu te reposer, tout de même ?" lui demanda-t-elle, un peu inquiète de son état de fatigue. Mis à part les carottes, il semblait apprécier ce qu'il avait pu goûter jusque là. "On réessaiera les carottes un peu plus tard." dit-elle doucement en caressant les cheveux de Daniel, délicatement. Joanne avait raconté ensuite les grosses lignes de son séjour à Perth. Elle ne savait pas vraiment quoi raconter de plus que son résumé, et aurait volontiers répondu à quelques questions s'il en avait. Cela surprit la jeune femme, qu'il ne cherche pas à un peu plus creuser dans tout ce qui a pu être dit, ou fait. Il constata tout de même que ce voyage lui avait fait le plus grand bien, et c'est ce qui comptait le plus à ses yeux. Joanne glissa discrètement l'une de ses mains vers celle de Jamie. Un peu comme ces premiers contacts lorsqu'ils étaient au restaurant. Une recherche de l'affection, d'un besoin physique qui ne correspondait pas toujours au sexe. Le bout de ses doigts touchaient timidement le dos de sa main. "Deux semaines ? C'est vrai ?" se réjouit-elle soudainement, les yeux pétillants au possible. Jamie ne prenait jamais de vacances, du moins, à moins que ça ne lui a été forcé. La seule semaine qu'il avait prise était pour aller avec elle à Londres. "Deux semaines rien que pour nous." dit-elle, d'un ton bien plus rêveur. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un rire. "J'espère qu'ils t'accorderont ces deux semaines. Tu le mérites." Elle lui souriait tendrement, gardant Daniel contre elle. "Je pense que nous le méritons." Se consacrer plusieurs jours d'affilée juste pour la famille, au nom de l'amour et du bonheur, et de rien d'autre. "Ca ferait tellement plaisir à ma grand-mère, si elle pouvait te voir avant le mariage." Il était presque évident que Molly ait envie d'échanger quelques mots avec entre quatre yeux, mais certainement pas pour s'opposer à cette union. "Tu pourras me montrer là où tu as grandi, alors." Il n'avait pas eu l'occasion de le lui montrer l'année précédente. Elle en rêvait déjà. A ses yeux, il n'y avait aucune raison qu'ABC lui refuse ces congés, après toutes ces années passées sans s'accorder de vacances. "Ca fera nos vacances d'été." Et elle était certaine qu'il allait adorer les plages près de Perth. C'était différent de Brisbane, les couleurs, l'atmosphère. Jamie lui rappela que la soirée Valentino était la semaine suivante. "Je n'y pensais même plus." dit-elle tout bas. "Tout est passé tellement vite." Mais aussi d'une extrême lenteur par moment. Le temps se déformait et se reformait sans cesse, c'était assez difficile pour Joanne par moment de suivre le rythme imposé par le soleil. "J'aurais le temps de me reposer d'ici là." dit-elle au bout d'un moment de réflexion. "C'est un créateur que tu adore et que je ne demande qu'à découvrir davantage, ça ne devrait pas être trop désagréable. Et si ça ne va pas, nous partirons plus tôt." dit-elle sur un ton de proposition. "J'aimerais beaucoup passer cette soirée-là avec toi, si tu le veux toujours." lui dit-elle. "Comme la dernière fois, nous pourrions aller boire un verre quelque part ensuite. Malgré les quelques rencontres inattendues, j'avais beaucoup aimé cette soirée." Et Joanne se disait que si elle continuait comme ça, ça ne ferait que retarder l'évidence. "Ca peut peut-être m'aider à me préparer pour le gala de la fondation... Avec la foule, les discussions... Ca ne me fera peut-être pas sentir si démunie, même s'il y a un discours à préparer en plus à côté." dit-elle avec un rire nerveux. Jamie tenait à offrir quelque chose aux parents de la jeune femme. Et elle savait qu'elle ne parviendrait pas à lui sortir cette idée de la tête. Joanne prit sa tasse de thé, et souffla sur la surface de l'eau afin de le refroidir un peu, puis en but une petite gorgée. "Il faut leur offrir quelque chose qu'ils ne peuvent pas refuser. Il faut ruser un peu, sinon ils trouveront un moyen de refuser." Elle prit un petit gâteau qu'elle grignota. "Je me disais, peut-être un petit voyage, peut-être. Un séjour quelque part, faire en sorte que ce soit déjà payé, avec une date indiquée, pour qu'ils n'aient pas vraiment le choix." Elle laissera le loisir à Jamie de choisir la destination et la durée du voyage, histoire que ce soit un petit peu personnalisé. "Et moi ? Qu'est-ce que je peux t'offrir ?" lui demanda-t-elle avec un regard reconnaissant.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 2:18


☙ tell the world I'm coming home


Daniel est un bébé plutôt facile, nous ne cessons jamais de répéter notre chance à ce sujet, et nous en profiterons tant que cela durera -au moins jusqu'à l'adolescence espérons, même s'il me semble encore assez irréaliste d'imaginer mon petit bout de chou grandir jusqu'à devenir un jeune garçon. Du coup, nos soirées en tête-à-tête relevaient plutôt du plaisir que de la corvée, d'autant plus que je n'avais pas à me sentir coupable de l'arracher à sa mère ou de délaisser celle-ci à côté. Il n'y avait que lui et moi, nos jeux, nos conversations en babillages, et le piano. « Oh oui, ne t'en fais pas pour ça. Nous avons passé du temps entre hommes, pour changer, et ça nous a aussi fait du bien. Hm ? » Je me penche un peu vers Daniel et tapote le bout de son nez avec le mien. Je pense qu'avant, il se serait réfugié au creux du cou de sa mère avec un rire timide, comme il se comporte avec les inconnus qui lui inspirent confiance. Maintenant, il tend la main vers mon visage comme pour essayer de me tirer les joues en réponse. « Et en plus, je me suis prouvé que je peux bien m'occuper de lui seul, au moins le matin et le soir. Il est toujours en bon état à ton retour, alors j'imagine que je me suis bien débrouillé. » Il faut bien trouver des points positifs dans cette histoire. Je continue de prendre confiance en moi et croire que je peux être un bon père pour mon fils. Et après cette expérience, je me suis dit que des vacances seraient particulièrement bien méritées pour tout le monde. Deux semaines, cela me semble être une demande raisonnable après toutes mes années à la radio, et ce malgré tous les incidents de l'année dernière. « Je pense aussi. Mais la grille des programmes ne fonctionne pas vraiment au mérite. » Ca se saurait si cela était le cas. Et l'Australie, ce n'est pas l'Angleterre, et août n'est pas une période creuse. Je m'attends quand même à la possibilité d'essuyer un refus. Nous en serions tous très déçus, mais ça ne serait que partie remise. J'insisterai jusqu'à avoir ces deux semaines de congé à un moment de l'année pour pouvoir visiter Perth et montrer le lieu où j'ai grandi à Joanne et dont je lui ai beaucoup parlé. « C'est vrai, j'aimerais beaucoup te montrer le domaine et la bâtisse. Tu adoreras. » J'en suis certain. Autant d'histoire dans un seul lieu, ça ne peut que lui plaire. Malgré toute la folie qui a imprégné les murs. La jeune femme semble quand même prête à affronter la foule lors de la réception donnée par Valentino la semaine prochaine alors que j'étais à un cheveu d'appeler mon assistante pour nous décommander. « D'accord, nous irons alors. » Si elle le sent bien, alors nous nous accorderons cette sortie. « Tu as raison, il te faut quelques tours de chauffe avant le gala de la fondation. » Elle appréhende toujours autant l'écriture de son discours. Il faudra bien que j'intervienne à un moment pour lui donner un coup de main, sans quoi elle ne sera jamais prête. « Ils n'ont pas refusé les clés de la maison en France que je sache. » je fais remarquer au sujet de ses parents. Sûrement que le cadeau de Noël leur a bien trop plu pour qu'ils le déclinent. Et après pareil cadeau, difficile de faire mieux ou aussi bien pour les remercier de leur soutien. Joanne propose un voyage. « Ca me semble être une bonne idée. Je pense déjà savoir quoi prendre. » Un tas d'options dans différentes destinations germent dans ma tête. Le plus dur ne sera pas de leur faire accepter le cadeau, mais de choisir quel séjour sera le meilleur pour eux. Renchérissant, la jeune femme fait comprendre qu'elle souhaite aussi m'offrir quelque chose. « Pourquoi tu devrais m'offrir quoi que ce soit ? » je demande en arquant un sourcil. Si je ne connaissais pas l'éternel premier degré de ma fiancée, je pourrai croire qu'elle plaisante. « Tu ne me dois rien du tout. Bien au contraire. Tu pourrais m'en vouloir de devoir t'envoyer à l'autre bout du continent pour trouver quelqu'un qui puisse t'écouter et t'aider alors que j'en suis incapable, parce que je ne suis bon qu'à t'enfoncer jusqu'à ce que tu finisses au bord de la dépression. Alors si tu veux me faire un cadeau de remerciement, donne moi uniquement ton pardon, et un sourire. Parce que ton sourire m'a manqué. »

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 13:42

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"Une maison avec que des hommes, et pourtant, elle tient toujours debout." dit-elle dans un rire. Quand on y réfléchissait, Joanne était la seule représentatnte de son genre sous ce toit. Joanne regardait affectueusement son  fiancé s'approcher de leur fils, ce qui le fit rire un petit peu. Mais Jamie ne manqua pas de dire que ces quelques semaines lui avaient montré qu'il était capable de s'occuper de Daniel seul. Il n'en avait jamais vraiment eu l'occasion jusque là, et cela était comme un baptême un saut dans le vide, même s'il l'avait à sa charge pendant une poignée d'heures. "Je n'ai jamais douté de toi par rapport à ça." lui dit-elle doucement. "Je savais que tu pouvais très bien t'en sortir seul." Elle trouvait qu'il remplissait son rôle de père à merveille, elle le lui avait toujours dit, et en avait toujours un peu douté. C'était un mal pour un bien, cette période lui aura finalement apporté quelque chose. Jamie avait fait la demande de congés pour cet été, pensant que deux semaines consacrés à sa famille leur ferait le plus grand bien. Il y aurait beaucoup de voyages, mais cela ne leur apporterait que des bonnes choses. Il émit tout de même une réserve, rappelant à sa belle qu'il n'avait pas de réel pouvoir de décision là-dessus. Elle le savait très bien, à quel point c'était difficile de se détacher de la station, surtout avec un rôle comme le sien. "Nous n'avons plus qu'à croiser les doigts, alors." dit-elle avec un sourire. Joanne avait hâte qu'il lui  montre cette maison dans laquelle il avait grandi, et qu'il tenait tant. Mettant tous les sujets d'actualité à plat, la jeune femme préféra tout de même se rendre à l'événement pour lequel elle avait été conviée. Une sorte d'entraînement avant le gala, se disait-elle. En sortant cet argument, Jamie semblait être assez d'accord avec elle. Il réfléchissait ensuite à un cadeau pour les parents Prescott. "A ce moment-là, ils n'osaient pas te refuser quoi que ce soit." dit-elle avec un sourire taquin. Joanne le lança sur une idée de voyage, le laissant réfléchir au reste, ce pour quoi il n'avait aucun mal. Il avait toujours de fabuleuses idées de destinations, d'idées voyages, elle n'avait aucun doute sur le fait qu'il le trouverait une épopée de rêve. "Je t'en voulais un peu sur le coup. J'étais dans un état qui me faisait croire que tu te disais qu'il valait mieux pour Daniel et toi que je reste loin de vous." expliqua-t-elle en haussant les épaules. "J'avais tort." ajouta-t-elle avec un sourire embarrassé. "Mais il n'y a rien à pardonner, Jamie, je t'assure". Elle lui caressa sa joue avec sa main libre, l'autre tenant toujours Daniel. Joanne sourit tendrement à son fiancé, un sourire étant des plus vrais et des plus sincères. "Qui doit pardonner qui, hein ?" Parce qu'ils le cherchaient tous les deux, vraisemblablement. "Mais j'ai quand même quelque chose pour toi." Joanne finit par se lever, et déposa Daniel dans le cosy déposé sur la table basse, puis accourut vers ses affaires d'un pas léger pour en sortir un petit sac cartonné, puis elle se réinstalla auprès de lui. "Avec tout ce qui s'est passé, nous avons manqué ton anniversaire..." expliqua-t-elle d'un air désolé. "Il fallait que je rattrape le coup. Et ma grand-mère les adore." ajouta-t-elle en indiquant le cadeau, qu'elle avait montré à Molly avant de revenir à Brisbane. Il s'agissait de deux montres, n'ayant pas oublié qu'il s'était fait volé celle qu'elle lui avait offerte. C'était le même modèle, il n'y avait que le métal qui était différent. Joanne n'avait pas su trancher au moment de l'achat, et vu qu'elle avait un salaire où elle pouvait se permettre ce genre de caprices, elle avait tout simplement pris les deux. "Je ne savais pas laquelle choisir... Et je me suis dit que si tu t'en fais volé une, tu en aura toujours une en plus venant de moi." lui dit-elle, toujours souriante. "Joyeux anniversaire, mon amour."

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 17:33


☙ tell the world I'm coming home


Au cours de ma vie, j’ai surtout vécu seul et sans la moindre personne sous ma responsabilité. Libre de mes mouvements et d’adopter le rythme qu’il me plaît. Jusqu’à l’année dernière, je n’avais encore que Ben dont je devais prendre soin. Et encore, par moments, je me contentais de remplir à ras bord sa gamelle, prévoir assez d’eau pour le week-end, laisser la véranda grande ouverte, et le laisser ainsi faire ce qui lui plaisait pendant un ou deux jours entiers. Pas étonnant qu’il ait été en colère contre moi, le pauvre devait souvent se sentir à l’abandon pendant que je ne pensais qu’à moi. On peut dire que ces deux semaines ont été les premières depuis longtemps où je me suis de nouveau retrouvé seul pour tenir la maison, mais cette fois, en tant que père. J’avais tout ce beau monde qui comptait sur moi, et au départ, je n’étais pas certain de réussir à ne pas faire de catastrophe. Après, il faut bien avouer que l’aide des parents de Joanne a été salutaire. Je n’aurais pas supporté de devoir confier Daniel à une baby-sitter. Trop peu de temps pour en trouver une qui fasse l’affaire et m’inspire confiance –et le dernier point est des plus piquants depuis l’enlèvement du petit. J’aurais été tout aussi incapable de travailler depuis la maison tout en m’occupant de lui, et je ne pouvais décemment pas l’emmener à la radio avec moi. Non, sans eux, j’aurais été dans une belle panade. D’où mon besoin de les remercier en leur offrant quelque chose. Je me demande s’ils me tiennent rigueur de l’état de leur fille et de l’avoir expédiée chez sa grand-mère pour trouver des solutions. De toute manière, je me suis toujours attendu au jour où Jane et Martin diront à ma fiancée qu’elle fait un piètre choix en m’épousant. Tous ces événements ne sont qu’une ligne de plus sur la liste des raisons qui pourraient les pousser à ne pas vouloir de moi comme gendre –juste à côté des violences et du kidnapping de leur petit-fils. Ce n’est pas avec des cadeaux que je me ferai pardonner, mais c’est un début. Comme une preuve de bonne foi. Pour Joanne, il n’y a rien à pardonner. Elle a peut-être compris que je ne cherchais pas à l’éloigner de nous, mais à m’éloigner d’elle, persuadé de lui faire bien plus de mal que de bien. Elle avait besoin de se ressourcer, et je ne pouvais pas l’aider. C’était le mieux pour elle. « Merci. » je murmure en admirant son joli sourire, soulagé que sa rancœur à mon égard soit balayée. « Je t’aime. » Mon bras posé sur l’accoudoir, je laisse le dos de ma main frôler sa joue qui a repris quelques couleurs. Mon regard dans le sien déborde d’affection. Elle m’a tellement manqué. Je n’ai pas envie de perdre du temps et de l’énergie à lui en vouloir pour quoi que ce soit. Tout ce que je souhaite, c’est que nous passions à autre chose. « Balle au centre, je suppose. » Nous avons tous les deux porté nos croix, maintenant il faut oublier tout ça et ne penser qu’à notre famille, notre mariage, et tout ce que nous avons la chance d’avoir. Joanne finit par s’esquiver et se défaire de Daniel le temps d’aller chercher un petit sac dans ses affaires, expliquant qu’elle a tout de même un cadeau pour moi. Je fronce les sourcils en la regardant revenir vers moi et me tendre le paquet en question. Avec le temps, on sait que les cadeaux les plus légers sont souvent ceux qui ont le plus de valeur. « Tu sais que je me fiche bien de mon anniversaire, ce n’était vraiment pas la peine. » Me le souhaiter avec une bise sur la joue suffit amplement, pas besoin d’en faire tout un plat. Mais je me vois mal refuser cette intention de la part de la jeune femme alors j’ouvre le tout et tombe sur deux petites boîtes contenant chacune une montre. Elles sont identiques, à un détail près. Et le modèle est le même que celle qui m’a été volée avec la voiture il y a quelques mois de ça. « Je l’adore toujours autant. » dis-je avec un sourire en coin. « Ca serait vraiment de l’acharnement si on devait encore me voler une de celles-ci. » Elle m’avait manqué, cette montre. Le premier cadeau que Joanne m’a offert, et terriblement bien choisi. Elle me correspond tellement, je trouve qu’elle est un parfait reflet de ma personnalité. Je ne l’enfile pas tout de suite à mon poignet. J’ai pris l’habitude d’enlever ma montre en arrivant à la maison le soir, comme ma veste et ma cravate. Je ne tiens pas à ce qu’elle finisse pleine de bave de bébé dès que je prends Daniel dans les bras. « Merci beaucoup, mon ange. Ca me touche énormément. » J’approche pour l’embrasser tendrement.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 18:28

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il y avait cette période oùù Joanne blâmait énormément son fiancé. Cela a duré plusieurs jours, et s'est même prolongé sur les journées passées avec sa grand-mère. Celle-ci était parvenue à lui faire entendre raison, mais non sans difficulté. C'était l'une des rares à savoir trouver les bons mots, et quel ton adopter selon les circonstances avec sa petite-fille afin de ne pas la froisser. Mais il y avait cet énorme rancœur, la poussant parfois à se dire à quel point elle pouvait le détester. Du bout de ses doigts, Jamie effleurait la joue de sa belle, qui pencha légèrement la tête de son côté pour en profiter davantage. "Je t'aime aussi." dit-elle tout bas, le sourire léger. "J'aimerais croire qu'il n'y a plus de balle." commenta-t-elle, en suivant son expression imagé. Qu'il n'y ait plus à en vouloir, ni à pardonner. Juste une vie de famille paisible, avec pour maître mot le bonheur. Joanne avait profité de son séjour pour faire un tour dans la ville dans laquelle elle avait grandi, et qu'elle connaissait bien. Une petite journée de shopping s'était imposée, avec pour objectif de trouver un cadeau d'anniversaire pour Jamie, n'ayant pas oublié la date. Elle avait une idée précise en tête et avait décidé de se rendre dans la même enseigne, qu'elle appréciait tout particulièrement. "Je le sais bien, mais j'aime beaucoup t'offrir des cadeaux. Ton anniversaire n'est que l'excuse." dit-elle avec un petit rire. Lui aussi, il la gâtait constamment de bijoux plus magnifiques les uns que les autres. Il accepta tout de même ses deux cadeaux, qu'il ouvrit avec précaution. "Ce ne sont pas tout à fait les mêmes." expliqua-t-elle. "Ils n'avaient plus l'autre, alors j'ai pioché dans la nouvelle collection, en me rapprochant le plus possible du style de la précédente. J'avoue que je ne savais pas quel métal choisir, je trouve qu'elles ont chacune leur propre charme." Et ce n'était certainement pas lui qui allait se plaindre d'avoir davantage de choix dans sa collection de montres. Dès qu'elle lui avait offert la toute première, il n'y avait plus que celle-ci sur son poignet, les autres prenaient largement la poussière. Un geste qui avait beaucoup touché la jeune femme, ravi qu'elle ait pu le cerner en matière de goût. "Tu auras à nouveau un peu de moi sur toi." lui dit-elle, cette idée lui plaisant énormément - bien qu'il avait déjà la bague qu'elle lui avait offerte. Jamie s'approcha d'elle pour l'embrasser pour la remercier. "Je suis contente qu'elles te plaisent." dit-elle tout bas, avant de l'embrasser à nouveau à son tour. Son affection, son amour, lui avait énormément manqué. C'était toujours particulièrement frustrant d'aller au lit tout en sachant qu'elle n'allait pas pouvoir se blottir contre lui, et profiter de sa chaleur et de son étreinte. Daniel s'occupait tranquillement avec peluche, faisant la conversation avec lui. Jamie avait un petit peu écourté la distance entre sa belle lui lorsqu'il comptait l'embrasser. Depuis, ils étaient très proches de l'un l'autre, Joanne avait tout le loisir de pouvoir à nouveau le contempler de près. "J'espère que je n'ai pas chamboulé votre petit programme de mecs de ce soir en étant venue maintenant sans prévenir." dit-elle avec un sourire embarrassé. "Comme pour le dîner, que comptais-tu faire. Qu'avais-tu prévu de faire ce soir ?" lui demanda-t-elle, bien curieuse. Elle ne serait pas surprise qu'il veuille chambouler tout ce qu'il avait prévu avec l'arrivée surprise de sa belle. Joanne osa enfin porter ses doigts sur le visage du bel homme, redécouvrir ses traits, ses rides, la douceur de sa peau et de ses cheveux. Elle observait ses tracés, s'attardait sur quelque détails, puis finit par glisser ses doigts dans ses cheveux bruns, sachant qu'il appréciait tout particulièrement ce geste d'affection.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 19:18


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Les montres sont magnifiques. Et, comme leur prédécesseur, elles vont sûrement reléguer les autres de ma collection aux oubliettes. Comme Joanne le dit, je préfère toujours avoir un peu d’elle sur moi, surtout lorsque le cadeau est choisi avec autant de goût. Nous échangeons un baiser amoureux, de ceux que nous n’avons pas donnés à l’autre depuis un bon moment, rempli de tendresse. La jeune femme dépose ses doigts fins sur mon visage, traçant les traits doucement. Je me contente de garder mon regard dans le sien, admirant ses iris bleus. « Nous n’avions rien d’autre de prévu à part jouer du piano, faire la cuisine et lire un livre. » je réponds en haussant les épaules. Le programme habituel en somme une fois rentrés de l’appartement des grands-parents. Je fais en sorte de coucher notre fils assez tôt pour que les réveils matinaux le perturbent un peu moins, même s’il se rendort sans mal. « J’ai commencé à faire un peu de lecture à Daniel. Il est trop tôt pour Charles Dickens, mais il apprécie ce genre de littérature. » dis-je en attrapant un des petits livres en carton épais qui se trouvent sur la table basse. Il y en a trois ou quatre que je choisis en fonction de ce qui attire le plus l’attention du petit selon les soirs. Il a le choix entre les animaux, les parties du corps, les formes et les couleurs. Je les ai trouvés entre tous les cadeaux qui ont été reçus pour lui. Nous passons toujours un moment agréable, quand Daniel est assis sur mes jambes pour aller de page en page. Tantôt je lui montre les objets qui l’entourent qui sont de la couleur indiquée par le livre, tantôt je tapote les parties de son corps qui correspondent à celles qui sont illustrées. Le bouquin avec les animaux remporte un certain succès grâce à son côté très tactile, des textures étant proposées pour chaque espèce. Il n’est pas simple de garder son attention, alors nous ne lisons jamais longtemps. Juste assez pour que cela le fatigue et le rende encore plus facile à mettre au lit. « Je crois que j’avais oublié que je devais me nourrir ce soir. » j’ajoute avec un petit rire. Je n’ai rien de prévu pour manger, et le frigo est bien vide. C’est mon point noir. Je n’avais pas assez confiance pour aller faire des courses seul avec Daniel, et tant qu’il resterait de quoi prendre un dîner léger afin de ne pas mourir de faim, je n’ai pas songé à commander des vivres en ligne. Il doit bien y avoir quelque chose dans les placards, mais rien de fameux. « Nous n’avons qu’à commander à manger. » je propose alors. « Quelque chose de sain et de diététique, comme une immense pizza. » J’avoue que c’est la seule chose qui me vient à l’esprit, et que cela me fait terriblement envie. Je peux déjà en sentir l’odeur et voir le fromage fondu derrière mes paupières. « Nous pourrons la déguster avec du champagne, parce qu’il faut quand même fêter ton retour. » Pizza-Champagne, pourquoi pas après tout. « Et puis, nous pourrions regarder un film. Tu sais, ce film de vampire que nous avions vu il y a quelques mois et que nous avions adoré. » Celui qui a été à l’origine de toutes nos rêveries et de notre passion pour ces vies que nous ne saurons jamais si nous les avons vécues un jour ou non. Ces vies au cours desquelles nous nous aimions déjà. Nous pourrons rêver à nouveau. N’est-ce pas l’occasion idéale pour nous remémorer que nous sommes tous les deux depuis la nuit des temps, que nous sommes des âmes sœurs et que le destin nous réunit toujours quoi qu’il arrive ? Mon regard demande à Joanne d’accepter. Ne nous prenons pas la tête, ce soir. Passons une soirée simple, sympathique, en revenant aux basiques qui font les bons moments. Un prétexte pour fêter, de la malbouffe, un peu d’alcool, un bon film.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 20:35

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne était ravie de savoir que son fiancé s'était également lancé dans la lecture d'histoire pour Daniel. Même s'il ne s'agissait que de ces livres d'éveil, cela reste un début, et il s'intéressera aux livres plus tard. "Papa t'a sacrément cultivé pendant ces deux semaines, dis moi." dit-elle à Daniel en lui chatouillant le ventre - ça marchait à chaque fois. S'il y avait une chose pour laquelle ses parents ne s'inquiétaient pas, c'était bien la culture qu'il avait avoir. Avec des parents aussi passionnés, il allait être servi. Après, c'était son choix de vouloir s'y intéresser ou non. Il aura peut-être d'autres centres d'intérêts, d'autres passions. Ses parents allaient lui ouvrir la voie. Joanne bouquina rapidement les petits livres en question avant de les redéposer sur la table. "Oh, mon amour..." dit-elle d'un air désolé en entendant qu'il ne s'accordait pas trop de plaisir durant son absence. "Je me chargerai de remplir le frigo dès lundi." Elle se doutait qu'il ne voulait pas y aller avec Daniel, qu'il était encore bien trop marqué par l'enlèvement. Il était plutôt motivé pour commander à manger, tapant dans le diététique. Un large sourire s'afficha sur le visage de la jeune femme. Le bel homme enchaîna en voulant faire un décalage total entre le repas et la boisson, souhaitant fêter le retour de la jeune femme avec une bouteille de champagne. Il planifiait déjà tout le programme de la soirée, désirant regarder à nouveau un film qu'ils avaient particulièrement apprécié, et c'était ce visionnage qui les avait lancé leur imagination sur la lancée des vies passées. Le bel homme vint chercher le regard de sa belle, cherchant son approbation sur ce programme tout tracé, la suppliant presque de ne pas refuser. Joanne se mit à genoux, un sourire s'étirant sur ses lèvres. "Ce programme me semble... parfait." dit-elle tout bas. "On peut donner un peu de fil à retordre au pizzaïolo en lui demandant d'en faire une moitié végétarienne et une moitié un peu plus carnivore." Certes, cette demande devait être très fréquente, mais tout allait certainement se corser avec le choix des ingrédients. "Ca va faire un repas très classe avec le champagne." dit-elle en arquant un sourcil. Qui sait, peut-être que les deux allaient très bien se marier ensemble. "On va la commander tout de suite, je vais chercher mon téléphone." dit-elle en se levant et allant chercher l'argent en question. Elle composa le numéro d'une pizzeria réputée de Brisbane qu'elle connaissait bien. Elle mit le haut parleur et précisa la composition de sa moitié de pizza : sauce tomate, tomates cerises, chorizo, jambon de parme, mozzarella, une pointe de crème fraîche pour radoucir le chorizo, de l'origan. Elle lança ensuite un regard complice à son fiancé pour qu'il commande à son tour. Une fois la commande passée, elle vola un baiser à son fiancé. "Tu viens avec Maman choisir une bouteille de champagne ?" demanda-t-elle d'un ton plus qu'enthousiasmant, en tendant les bras vers son bébé. Celui-ci ne put s'empêcher d'être d'accord en agitant ses quatre membres dans tous les sens et en riant d'un rien. Joanne le prit dans ses bras et filait rapidement dans la cave pour prendre une bouteille au hasard. En revenant vers Jamie, qui était à la cuisine pour sortir les coupes à champagne. "Daniel a dit que c'était plus décent de ne monter qu'une seule bouteille pour le moment, et qu'il faudra redescendre si nous voulons autre chose après." dit-elle en déposant la bouteille sur le bar. Les premiers verres furent servis, il y eut les premiers tintements. "A nous." dit-elle. "A demain." Parce qu'il était hors de question pour la jeune femme de revenir en arrière. Elle avait peiné à parvenir à passer outre, elle y travaillait encore, mais le progrès était bien net depuis son séjour chez sa grand-mère. Après avoir bu une gorgée, elle embrassa longuement son fiancé, comme s'il s'agissait d'un pacte scellé.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyJeu 30 Juin - 23:32


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Il n'y a que des sourires qui passent sur le visage de Joanne. D'abord quand je lui propose de commander une pizza, puis d'ouvrir une bouteille de champagne et de se faire une soirée de cocooning en famille bien méritée devant un film que nous aimons tous les deux. Un programme qui lui plaît autant qu'à moi. Je souris aussi de la voir de nouveau plus légère et joyeuse. D'avoir de la joie dans son regard, et à l'idée de faire des choses tous ensemble ou tous les deux. Une vraie joie. Pas un sourire en demi-teinte, toujours un brin mélancolique auquel je me rends compte avoir eu droit pendant des mois. Elle n'était jamais pleinement heureuse de quoi que ce soit, il y avait toujours une arrière pensée dans ses sourires. Ce n'est pas le cas à cet instant. Cela la rend plus belle. Même si elle me semble encore un peu pâle, un peu faible, un peu maigre. Il y a de nouveau de la vitalité dans ce petit corps, un coeur qui bat, un petit grain de malice, et cela fait tant plaisir à voir. « C'est toujours très classe quand tu as un aristocrate à ta table. » je fais remarquer en faisant revenir à la charge mon accent anglais. Quand j'y pense, je l'ai quand même un peu perdu. Pas tant le côté anglais, surtout le côté aristocratique. Quand j'en joue, je remarque que tout est bien moins maniéré et hautain. Cela me donne l'impression d'être plus normal, plus commun. Comme les soirées pizza et film. Ce n'est pas le genre de choses que je vivais avec mes parents, et je n'ai pas connu ça avant le secondaire. C'est toujours un eu un événement pour moi. Joanne file prendre son téléphone pour passer commande et après avoir dicté les ingrédients de sa moitié, j'énumère les miens ; sauce tomate, fromage de chèvre, gorgonzola, salade -mâche ou roquette si possible, faute d'avoir des pousses d'épinard, et si vous n'avez que de la iceberg, on fera avec-, aubergine, artichaut, et miel. Je suis sûrement le plus difficile de nous deux. Le récapitulatif est laborieux, et après nous être assurés que la pizzeria a tout saisi, nous savons que nous avons une bonne demi heure à patienter. Accompagnée de Daniel, Joanne, loin de la poupée de chiffon sans forces que j'ai vu la dernière fois, saute sur ses jambes pour aller chercher le champagne. « C'est un peu tôt pour l'initier à ce genre de choses. » dis-je avec un petit rire alors qu'elle part dans la cave et ne m'entend sûrement plus. Pendant ce temps, en cuisine, je récupère les coupes dans un placard. La jeune femme et le petit remontent avec de quoi boire. « Si Daniel l'a dit. » je réponds avec un rire. Puis je me tourne vers le petit. « Mais, Daniel, à la fin d'une bouteille de champagne, ça risque d'être dangereux de descendre les escaliers pour aller en chercher une autre. Je suppose que c'est une technique dissuasive. » Histoire que nous ne finissions pas avec un sacré mal aux cheveux demain matin. Je nous sers, et nous ne tardons pas à trinquer, les yeux dans les yeux, le regard complice. « A nous. » Tout ce que j'espère, c'est que cet état d'esprit durera. C'est mon unique souhait. Que nous ayons accès au bonheur que nous méritons. J'ai droit à un long et amoureux baiser que je prolonge un court instant. « Tu veux nourrir le petit koala ? Il s'endormira sûrement devant le film après. » Il ne fait jamais long feu, il est encore trop petit pour demander à veiller. En revanche, il voudra certainement s'endormir dans les bras de sa maman, maintenant qu'il le peut. Et cela fait longtemps qu'il n'y a pas eu droit, à la chaleur de Joanne pour l'enrober et l'accompagner dans son sommeil. « Et après, j'aurai maman que pour moi. » j'ajoute avec un sourire complice et malicieux.

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Message(#)joamie + tell the world I'm coming home EmptyVen 1 Juil - 0:20

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Jamie ne manquait jamais de faire resurgir de manière totalement exagérée son côté aristocratique et maniérée dès qu'il le pouvait. A vrai dire, il trouvait toujours les bons moments. Et cela la faisait bien rire, à chaque fois. Le bel homme avait toujours un très léger accent anglais qui la faisait craquer à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Elle se demandait s'il pensait la même chose d'elle, même s'il entendait quotidiennement l'accent australien. La différence était légère, mais cela faisait tout. "Toujours, oui." dit-elle dans un rire. "Ca me rappelle à chaque la pauvre petit roturière que je suis." rajouta-t-elle avec une moue exagérée. Jamie avait sa petite part d'exigence pour son côté de la pizza, mais cela semblait envisageable pour le restaurant en question, qui accepta sans soucis ce petit défi. Un petit programme cosy qui sonnait parfaitement aux oreilles de la jeune femme. Celle-ci allait chercher ce qui allait faire une partie du partie, c'est-à-dire, la boisson, en emmenant Daniel avec elle. Elle remonta rapidement avec la bouteille de champagne en question, alors que le père se mit à parler au fils. "Six mois, mais déjà bien malin, pas vrai, mon trésor ?" lui dit-elle en l'embrassant sur la tempe. "Mais tu sais qu'une bouteille à deux, ça va. Je pense que je serai capable de redescendre une fois." lui expliqua-t-elle. Les verres remplis, le couple trinqua. A eux, à leur famille, à leur bonheur. Après avoir bu quelques gorgées, Jamie proposa à sa belle de s'occuper du dîner de leur bébé. Celle-ci accepta volontiers. Ca lui avait tellement manqué, de s'occuper de lui, de le bichonner. "J'adorerai, oui." lui dit-elle, les yeux pétillants. "Ce sera au biberon, mon trésor, je pense que Maman n'a vraiment plus grand chose à donner en lait." expliqua-t-elle à Daniel, un peu triste que cette phase d'allaitement se termine. D'une main, elle prépara le biberon, n'ayant pas perdu la main. Une fois le lait chaud, elle fit signe à Jamie de venir avec eux, pour se réinstaller dans leur petit salon. Elle allongea un petit peu le petit et ne se fit pas prier plus longtemps pour avoir la tétine en bouche. Les yeux pétillants, il lançait constamment des regards charmeurs à sa mère. "Pas la peine de me regarder comme ça, tu sais déjà que tu m'as conquise." lui dit-elle tout bas, avec un sourire amusé. Il y eut un silence, pendant le dîner du petit, quasi religieux, mais on ne peut plus paisible. Il buvait son lait avec un très bon appétit, n'ayant aucun problème pour le finir. Elle se pencha pour déposer le biberon sur la table basse, puis le petit tendit les bras pour être collé contre sa mère, la tête reposant sur son épaule. Un véritable petit koala. Joanne l'embrassa à plusieurs reprises, lui glissant quelques mots doux. Plus tard, elle lui dit. "Profites-en, parce qu'au bout d'un moment, Papa en a assez de partagé Maman." Elle lança un regard complice à ce son fiancé, qui avait eu tout le plaisir d'observer ces retrouvailles entre la mère et leur enfant. Joanne fermait parfois les yeux, pour profiter de l'étreinte de son fils, qui lui, se laissait bercer par sa chaleur, somnolent déjà un petit peu. Que le temps passait vite lorsque l'on passait de si bons moments en famille, de se sentir entière, et complète, là, dans ce petit coin salon. Le livreur de pizza finit par sonner à la porte, Jamie régla rapidement la facture avant de tout apporter au salon. Intrigué, Daniel redressa la tête en voyant l'agitation, mais aussi la délicieuse odeur qui submergea le séjour. Alors elle l'installa assis sur ses genoux. "C'est de la pizza, Daniel, tu vois ? On t'en fera goûter quand tu seras un peu plus grand. Ca te plaira  certainement puisque ça se mange avec les doigts. Tu vois, là, Papa coupe les différentes parts." lui expliqua-t-elle, alors que le petit observait attentivement son géniteur. "Et tu pourras aussi choisir ce que tu voudras mettre sur ton tiers de pizza, tant que ça reste cohérent point de vue gustatif. Je ne crois pas que mettre du chocolat avec du jambon, ce soit très bon." dit-elle en riant. "On fera des belles petites soirées avec toi. Et au lieu de regarder des vampires, on regardera Shrek ou Toy Story avec toi, qu'en dis-tu ?" De belles petites soirées en perspective - avec un after pour les parents, cela coulait de source. "Je suis sûre que Papa adorerait faire ce genre de soirées aussi, tu ne penses pas ?"

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