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 That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyDim 24 Juil - 15:52



"That one moment when you know you're not a sad story, you're alive"

Life is a rollercoaster ride and I don't intend to be the one screaming and hanging on for dear life- L.L




Parfois, je me demande qui, entre Myrddin et moi, est le plus marqué psychologiquement parlant. Depuis l'histoire avec Thomas, la mise au jour de leur relation de la pire manière qui existe, mon meilleur ami n'est plus que l'ombre de lui-même. Je ne peux que trop bien le comprendre, je sais ce que c'est. Il ne le montre pas toujours, mais la nuit je sens qu'il ne dort que très peu. Pour ma part, c'est surtout physiquement que je suis à bout. Depuis le dîné chez Adriel j'ai de moins en moins de sensation dans ma jambe droite, la jambe porteuse qui a le mieux reprit depuis un an. Personne ne sait d'où ça peut venir. L'IRM et les scanner ne montrent aucune anomalie, si bien que le médecin pense que c'est psychologique. Ce n'est pas exclure, mon corps fait des siennes dès que je suis stressé ou que je n'ai pas le moral -et dieu sait que je suis entré dans la période noire de l'année depuis une semaine- mais en attendant les symptômes sont bien là. J'ai carrément été obligé de laisser les béquilles de côtés et je n'utilise que le fauteuil roulant depuis deux jours.

Mais aujourd'hui c'est un jour spécial. Aujourd'hui, Myrddin et moi gagnons une année. Une année de galère à laquelle nous avons survécu. 27 ans, ça se fête, non ? Pas plus qu'un autre anniversaire, me diriez-vous, mais je comptes quand même faire en sorte que Myrddin pense à autre chose en l'espace d'une journée. S'il m'offre trois sourire sincère aujourd'hui, j'aurais rempli mon contrat. Et puis, ça me permet, à moi aussi, de garder mon esprit occupé afin que mes pensées ne divaguent pas à nouveau comme la dernière fois. D'ailleurs, Myrddin ne sait pas que j'ai eu des pensées suicidaire dernièrement. Ou du moins que j'ai pensé au meilleur moyen de me tuer si jamais je voudrais le faire. Ça m'a tellement fait flippé que j'en ai parlé avec mon psychologue, mais pas avec Myrddin. Je ne veux pas l'inquiéter d'avantage.

Dans tous les cas, aujourd'hui, je me suis levé plus tôt que d'habitude histoire de prépare un bon petit déjeuner. Il doit être 8h lorsque je dépose une assiette de pancake fumant sur la table ainsi que deux paquets cadeaux. Dans l'un se trouve le nouveau Assasin's creed et je sais que ça fera plaisir à Myrddin car il en parle depuis plusieurs semaines déjà. Et dans l'autre j'ai emballé une très version cantique de collection de la pièce de théâtre « le songe d'une nuit d'été » de laquelle je sais qu'il ne l'a pas encore. Je me dis que j'aurais peut-être dut lui offrir carrément une bibliothèque achetée chez Ikea. Mais non, ça attendra.

J'observe la table, replace un peu le sirop d'érable puis me recule un peu et hoche la tête, content de mon œuvre. C'est à ce moment que j'entends la porte de la chambre s'ouvrir. Sans plus tardé je met un chapeau d'anniversaire sur ma tête et attrape la trompette puis me tourne vers la porte. Au moment où Myrddin entre dans la cuisine, je souffle fort dans la trompette qui fait un son totalement dégueulasse puis la sort de ma bouche et lève les bras.  «JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! » hurlais-je. Le pauvre, a peine réveillé et déjà son ouïe est mise à rude épreuve. Mais peu importe.  « J'ai fait des pancake, rien que pour toi» reprenais-je avec un large sourire en roulant vers lui. Je le regarde et remet le chapeau en place sur ma tête avant de le prendre dans mes bras  «27 rides. Tu te fais vieux, tu sais ? » dis-je avec humour.


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Dernière édition par Nathan Potter le Ven 19 Aoû - 19:33, édité 1 fois
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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyMar 26 Juil - 17:11


YOU'RE NOT A SAD STORY, YOU'RE ALIVE. —

— MYRDDIN & NATHAN
C’auraient pu être quelques mois merveilleux, me faisant renouer avec les plaisirs du soleil et du grand air, malgré la différence de saison, effaçant surtout les souvenirs douloureux de l'été dernier. Mais non. C'est une autre douleur qui a pris place en mon être. Comme quoi, juin et juillet ne sont pas des mois qui me portent chance, quand bien même mon anniversaire tombe en plein milieu.

Après la découverte de notre relation adultère, Ida est partie avec les enfants, sans laisser de mot ou d'adresse. Tom était désœuvré, et j'ai lutté un moment pour lui maintenir le moral. Ça a marché je crois. Mais à mesure qu'il reprenait du poil de la bête, j'en ai perdu. Quelque chose ne tourne pas rond chez moi. Devant Thomas je vais à peu près bien. Mais seulement devant lui. Et encore. La fatigue, la culpabilité, de nouveau mon corps qui me lâche... Ma mémoire me fait de plus en plus défaut sur des choses simples, et en fin de journée il n'est pas rare que mes mains tremblent plus que celle d'un drogué en manque. Je me suis forcé à reprendre sérieusement le piano, pour palier à ces faiblesses. Et puis ça me fait penser à autre chose, il m'arrive de jouer plus de deux heures, sans pause, sans relever la tête, sans parole audible. Ça va un peu mieux depuis quelques jours d'ailleurs, sûrement grâce à ça.

Mais moralement, moi qui croyais que lorsque je n'aurais plus le poids du secret à porter, j'irais mieux... Je suis de nouveau comme il y a quelque temps ; dépressif. Insomniaque en plus. J'espère que cela passera, et malgré cet état psychologique qui risque de s'aggraver, je n'arrive pas à en parler à Thomas. Ida est rentrée en plus. Il a d'autres problèmes, c'est à moi de le soutenir pour le moment. Nathan aussi est dans ce cas, avec sa jambe qui fait des siennes. Je préfère ne pas leur causer du souci.

Cette fois encore, ma nuit n'a duré que quelques heures. Je me force à me coucher, à suivre Nathan. D'une part pour ne pas trop l'inquiéter, et d'autre part parce qu'on ne sait jamais. Mais ça ne manque pas, je ne m'endors que vers 3 heures du matin, pour me réveiller à 4 ou 5 heures, parfois je me rendors ensuite, jusqu'à l'heure du boulot, parfois non. Aujourd'hui, il est 7h30 heures lorsque j'ouvre les yeux, pleinement réveillé. Je tente de grappiller encore quelques moments précieux, ignorant Nathan qui se lève, mais abandonne finalement. Je n'ai pas encore eu le temps de me demander quel jour nous sommes. Lorsque j'arrive dans la cuisine, je suis salué en fanfare par un Nathan tout joyeux et une horrible trompette que j'aurais envie de lui faire bouffer avec plaisir. Je ferme un court instant les yeux, porte une main à mon oreille désormais sourde, et supporte le "joyeux anniversaire" lancé à plein poumons.

— On se calme le lutin ou j'te fais bouffer ton chapeau, grommelais-je de façon menaçante. Ce gamin me tuera. Mais un sourire vient taquiner mes lèvres parce qu'en m'y reprenant à deux fois, je m'aperçois qu'il est à la fois ridicule et adorable avec ce chapeau débile. Il m'annonce en plus avoir fait des pancakes, que j'aperçois d'un œil gourmand sur la table. Ok t'as gagné un sursis, pour les pancakes...

Je lui offre alors un sourire, avec un fond de sincérité pour le mal qu'il se donne pour moi. Et puis son sourire à lui est contagieux. Il s'approche, fait remarquer très justement qu'on est plus tout jeune à 27 ans, et me prend dans ses bras. Je me baisse pour lui faciliter la tâche et lui rend son étreinte. Je le serre plus fort que prévu, pendant un instant, mais je l'aime mon frangin, même si les mots ne viendront pas tout de suite.

— T'es aussi vieux que moi j'te rappelle, lui dis-je simplement avant de me reculer. Attends de voir quand on aura trente ans, ça sera pire. J'esquisse un sourire amusé, avant de me pencher pour l'embrasser sur le front. Bon anniversaire p'tit frère, soufflais-je, avant de lui ébouriffer les cheveux en bonne et due forme – on est le matin, il n'a pas le droit de m'en vouloir pour ça. Bon on se les mange ses pancakes ? lançais-je en changeant de sujet comme si de rien n’était.

Je m’installe à table, tranquillement, et avise d’abord les pancakes ainsi que le sirop d’érable, avant d’arquer un sourcil lorsque mon regard est attiré par deux paquets cadeaux de taille moyenne. L’instant de bug dure, et dure... Encore... Jusqu’à ce que...

— Meeeerde ! J’t’ai rien acheté moi ! Oh mon dieu mais quel con ! Je regarde Nathan avec un air profondément désolé. Excuse-moi Nath’, j’ai.. complètement zappé. Je pousse un lourd soupir, me passant une main dans les cheveux, puis sur le visage. Que j’suis débile... J’t’achèterais un truc aujourd’hui, j’vais chercher, promis.

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyMer 27 Juil - 8:09



"That one moment when you know you're not a sad story, you're alive"

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En temps normal, le ton méchant de Myrddin m’aurait sûrement fait flipper. Je me serais sans doute rétracté et je me serais empressé de m’excuser de l’avoir déranger. J’ai d’ailleurs un instant d’hésitation lorsqu’il me dit de me calmer, mais je fini par me détendre de nouveau en voyant le sourire qui enjoue ses lèvres. C’est peut-être l’effet de pancakes ? Enfin peu importe. Dans tous les cas, lorsque je lui souhaite un joyeux anniversaire et que je le prends dans mes bras en précisant qu’il se fait vieux, il répond à mon étreinte. Il me sert un peu plus fortement contre lui et fait durer l’étreinte un peu plus longtemps que prévu, mais je ne bouge pas, profitant simplement d’avoir mon frère dans mes bras.

Myrddin fini tout de même part se redresser et me rappelle que je suis aussi vieux que lui avant de me dire d’attendre d’avoir passer le cap de la trentaine. Je le regarde et grimace en gémissant un peu « Oh non, dis pas ça …» soupirais-je avant de rentrer vivement ma tête dans mes épaules lorsqu’il m’ébouriffe vigoureusement les cheveux. Je soupire et me recoiffe brièvement avant d’hocher la tête « T’en auras que deux. Punition » dis-je d’un ton sec mais aucunement sérieux en me frottant un peu le crâne « ça fait mal quand même » petite nature. C’est sûr ce n’est pas agréable, mais bon, j’ai connu tellement pire que le semblant de douleur que je ressens sur mon crâne me semble bien risible.

A la table, je me transfert sur une des chaises qui sont quand même plus confortable que mon fauteuil roulant et me sers en pancake. Je vois Myrddin qui fixe le sirop d’érable et la table en général comme s’il essayait de trouver l’erreur. Je l’interroge du regard puis me redresse lorsqu’il se rend compte de ce qui ne va pas. Il a oublié mon cadeau. Je souris doucement lorsqu’il se traite de con et s’excuse en me regardant de son air désolé trop mignon. Je secoue doucement la tête « Non, non t’embête pas» lui dis-je lorsqu’il m’annonce qu’il va m’acheter un truc au courant de la journée « Sérieusement, c’est pas grave Myrddin» reprenais-je « Passer la journée avec toi sera déjà bien assez génial » lui assurais-je en mettant du sirop d’érable sur mes pancakes « Et si tu t’amuses ce sera mieux que n’importe quel cadeau » avouais-je, moi-même avec un sourire. « En parlant de cadeaux, vas-y, ouvre les tiens !» je désigne les paquets avec ma fourchette. Si je le pouvais je sautillerais sur place tellement j'ai hâte de voir sa tête.

« D’ailleurs, programme du jour !» annonçais-je pour changer de sujet « On mange tranquillement, on a toute la mâtiné devant nous » je lui offre un large sourire «Et a 14h on va à la piste de karting qui se trouve un peu plus loin, au sud de Brisbane » j’hoche la tête «Et oui, j’me suis renseigné, y a des kart spéciale handicapé etc » j’hausse les épaules « ça va être fun, j’ai toujours voulu en faire et puis ça me permettra de te mettre une raclée parce que les roues, moi je gère» autant prendre ma situation avec humour, non ? «ça te convient ? » demandais-je avant de le regarder d’un air entendu « de toute manière t’as pas le choix donc bon » je lui souris puis enlève mon chapeau qui commence vraiment à me gêner. «Bon ap ! » dis-je en avalant la première bouchée de pancake.



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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyMar 2 Aoû - 16:41


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Malgré mon ton, je suis rarement vraiment méchant, surtout quand j’emploi un mot tel que « lutin ». Et puis le matin, je suis quasiment, immanquablement, presque toujours de mauvais poil. Surtout face à une telle agression, aussi tôt. Cependant la tête de Nathan arrive à me dérider un peu. Et puis l’effet des pancakes est immédiat, je cède. Il me souhaite un bon anniversaire, nous nous prenons dans les bras, et puis je lui fais remarquer qu’il a le même âge que moi. Nous sommes tous les deux un peu plus vieux, et ça ne va pas aller en s’arrangeant. Nathan fait la grimace à cette idée, il a bien raison. Je lui ébouriffe les cheveux vigoureusement en lui souhaitant à mon tour un joyeux anniversaire, et vais l’embrasser furtivement sur le front. Comme punition pour l’ébouriffage – qu’il déteste –, Nath’ me menace de ne m’autoriser que deux pancakes. Il se plaint de la douleur. En réponse, je soupire en roulant des yeux ; le petit fragile. Mon sourire en coin me trahit, car je sais qu’il joue la comédie.

Nous passons à autre chose, et nous installons à table. Je me régale d’avance, avant de remarquer les deux paquets cadeau. Je me souviens alors que, piètre ami, je n’ai rien prévu pour Nathan. Je rage contre moi-même. Sans déconner je m’énerve. Et je promets de trouver un truc rapidement, en m’excusant. Nathan, comme toujours, assure qu’il n’y a rien, que ce n’est pas grave du tout. Passer la journée avec moi est déjà super, et si je m’amuse ça sera encore mieux. Je souris légèrement, un peu gêné. Je ne garantis pas la partie amusement... De toute façon il aura un cadeau qu’il le veuille ou non. Suite à son invitation à ouvrir les miens, je m’y emploi illico. Et je découvre le dernier Assassin’s Creed... et dans l’autre, une édition que je présume rare du Songe d’un Nuit d’été. Mes yeux brillent de mille feu face à tout ce que j’aime. Nathan me connaît parfaitement. Je me lève et vais le serrer fort dans mes bras.

— Oh merci merci merci, Nath’ t’es le meilleur, lançais-je, heureux comme un gamin, avant de l’embrasser dans les cheveux et de revenir à ma place, examinant avec une infinie délicatesse le livre. C’est dingue, merci... vraiment. Va falloir que j’te trouve un truc à la hauteur dis donc.

Je dois bien avouer que tout cela m’a donné un coup de fouet certain. Déprimé ces jours-ci, sans l’avouer clairement à mon colocataire, j’ai l’impression d’avoir un sursaut de vie. Je dépose sur le côté – loin du sirop d’érable – mes précieux cadeaux, avant de me servir en pancakes. A ce moment, Nathan décide me présenter le programme de la journée. Tout d’abord on a le temps, on est pas pressé (en même temps il est même pas 9h...), ce n’est qu’à 14 heures qu’on doit bouger pour se rendre à la piste de karting qui se trouve au sud de la ville. Une fois encore, mes yeux s’illuminent comme si j’avais 12 ans.

— Ca va être trop cool... soufflais-je, un peu pensif, avant de revenir sur terre lorsque Nathan dit qu’il va me mettre une raclée. Tout d’un coup très sérieux, je pointe ma fourchette dans sa direction. C’est ce qu’on va voir mon bonhomme, rappelle-toi qui s’est qui gagne tout le temps à Mario Kart, hein ? lui rafraichissais-je la mémoire en toute humilité. Je souris en coin, montrant bien sûr que je rigole. Au fond je suis sérieux, je n’aime pas trop perdre, et de toute façon, je ne l’ai jamais ménagé parce qu’il était en fauteuil. Nathan est un mec comme un autre. Bien sûr que ça me convient, c’est une super idée le karting ! lançais-je en attaquant moi aussi mes pancakes. Puis je lui retourne la politesse, la bouche pleine. Bon appétit.

Je dévore mes pancakes inondés de sirop d’érable, moi qui n’avais pas vraiment faim ces derniers jours. Aujourd’hui je sens que ça va mieux, Nathan sait y faire avec moi. Mais ça, je ne le lui dirais sûrement pas en face. J’espère vraiment que cette journée sera parfaite, elle commence parfaitement bien en tout cas.

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyJeu 4 Aoû - 19:01



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Ces derniers temps j'ai vraiment du mal à savoir quand Myrddin est sérieux et quand il ne l'est pas. Dans le fond, je sais que, quand il me dit de me calmer sur ce ton, c'est plus de l'ironie qu'autre chose. Mais j'ai tellement peur de faire ou dire quoique ce soit qui ne lui convienne pas que ...voilà, dès qu'il hausse un peu le ton je suis à deux doigts de perdre mes moyens. Fort heureusement, un sourire prends bien rapidement place sur son visage et c'est grâce à lui que j'arrive à me détendre. Nous nous souhaitons un joyeux anniversaire mutuellement, il m'ébouriffe les cheveux, je lui fait remarquer que s'il continue il n'aura droit qu'à deux pancakes puis nous nous asseyons à table. Là, il remarque les cadeaux et se confond en excuses car il n'a pas pensé au mien. Mais ça ce n'est vraiment pas important. Les cadeaux ne sont qu'une forme de dire 'hey j'suis là et j'pense à toi', mais pour moi le plus beau cadeau c'est d'être avec Myrddin. Je lui propose tout de même, comme le veut la coutûme, d'ouvrir ses paquets, ce pour quoi il ne se fait pas prier deux fois. Je l'observe en me mordillant la lèvre inférieure, stressant quand même un peu intérieurement. Mais au final, tout va bien. Son regard s'illumine, d'avantage encore en voyant le livre. Son sourire est grand mais surtout contagieux. J'y réponds sans plus tarder et le laisse m’enlacer, disant que je suis le meilleur et qu'il va devoir trouver un truc à la hauteur.

 « impossible » dis-je avec humour avant d'hausser les épaules  « Nah j'rigole » me reprenais-je  « Enfin je … tu vas pouvoir remercier Gaby. C'est elle qui m'a aidé à trouver cette édition rare de ce livre» expliquais-je en désignant ledit livre avec ma fourchette. Alors que mon meilleur ami pose le tout bien loin à l’abri d'éventuelle tâches dues au sirop d'érable, il s'attaque à ses pancake qu'il noie dans du sirop.

J'en profite pour lui expliquer le programme de la journée, ce que j'ai prévu pour lui. Son sourire ne le quitte pas lorsqu'il me dit que ça va être trop cool. Mais, son ton rêveur se change rapidement en ton plus sérieux lorsqu'il me dit de me rappeler qui gagne toujours à Mario Kart. Je le regarde en roulant des yeux  « C'est pas parce que t'as gagné la dernière fois que voilà t'es le roi du karting hein » dis-je en lui montrant ma tronche du 't'es pas sérieux, dude'.  « Qui s'est qui te battais tout le temps quand on était ado', hein ?» demandais-je  « T'as jamais réussi à finir la Rainbow Bridge toi ...» maugréais-je en prenant une bouché de mon pancake.

Nous mangeons et buvons joyeusement. Pour une fois, la salle à manger est remplit de nos paroles, plus ou moins sérieuses, mais surtout par nos éclats de rire. Ça fait vraiment du bien de voir comment Myrddin parvient à se dérider peu à peu que la mâtiné n'avance. Après qu'il m'ait aidé avec la vaisselle, nous nous installons sur le canapé. Je lui propose de tester son nouveau jeu, mais il me dit que ça attendra ce soir. Ou demain. Ou un autre jour. Bref, je sens qu'aujourd'hui il n'a pas envie de s'isoler. Est-ce dur pour lui ? Doit-il se faire violence pour rester avec moi ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que notre complicité est toujours la même, malgré tout.

A 13h30 je quitte pourtant le salon pour aller me préparer. Nous avons, d'un commun accord, décidé que nous nous achèterons un sandwich à la boulangerie du coin que nous mangerons dans le métro pour atteindre la piste de karting. Ensemble, nous descendons,donc, par l'ascenseur. Je laisse Myrddin aller dans la boulangerie qui est, certes, accessible pour moi, mais relativement bondée en cette période de midi. Donc autant ne pas déranger les gens. Myrddin se propose à porter les deux sandwich le temps de nous installer dans le métro.

Une fois à l'intérieur de la machine et, sachant que nous en avons pour bien 20 minutes de routes, nous mangeons tranquillement  «T'as déjà fait du karting ? » demandais-je entre deux bouchés  «Je veux dire, quand tu étais à Londres, par exemple » je me rends comptes maintenant que nous ne parlons que très rarement de cette période plus ou moins noire pour tous les deux.



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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptySam 13 Aoû - 8:38


YOU'RE NOT A SAD STORY, YOU'RE ALIVE. —
— MYRDDIN & NATHAN
Nathan ne sait pas comment m’appréhender lorsque je suis dans mes phases dépressives. Je ne lui veux pas, moi-même je m’énerverais si j’étais en face de moi. Trop imprévisible, on ne peut deviner aisément ce que je pense dans ces périodes. Ce matin, l’allure ridicule de mon meilleur ami affublé de ce chapeau arrive à me dérider. Je ne suis pas trop de mauvais poil pour un début de journée, qui fait suite à une courte nuit. Et puis c’est notre anniversaire, ça doit sûrement jouer. Nous nous souhaitons bien sûr un joyeux anniversaire, je me montre plus tactile qu’à l’ordinaire, puis nous nous asseyons. Attiré par l’odeur des pancakes en premier lieu, je remarque seulement après coup les paquets cadeaux sur la table. Le déclic se produit, impitoyable.

J’ai oublié, moi, de lui acheter son cadeau, son petit quelque chose. Ce n’est pas faut d’y avoir réfléchi, mais il s’est passé beaucoup de choses entre temps et malheureusement, ceci s’est envolé de mon esprit. Je m’auto-insulte, et m’excuse plus que platement. Je promets de lui trouver quelque chose. Puis j’ouvre mes cadeaux et tombe en amour devant ces petites choses. Un jeu vidéo et un livre ; que Nathan me connait bien. Je vais le remercier à grand renfort de câlins. Cela me met un peu plus la pression pour lui trouver un truc qui lui plaira autant que ce qu’il m’a déniché me plaît. Requinqué, je mets de côté mes cadeaux pour m’attaquer aux pancakes. Nathan me dit que ça sera impossible de trouver un truc qui lui plaira autant, avant de me préciser que je pourrais aussi remercier Gaby à l’occasion, car elle l’a aidé à trouver cette édition de Shakespeare. J’hoche la tête, une bouchée m’empêchant de parler, et je note le tout dans un coin de ma tête. En espérant fortement m’en souvenir.

Nathan en profite pour m’expliquer le programme de la journée. Après une matinée tranquille et sans pression, nous irons faire du karting. Rêve de gosse, ou presque. Je fais pas de ma hâte, puis souligne, pour contrer Nath’, qu’à Mari Kart je le bats à plat de couture. Mais de quelle mauvaise foi il est ! Je prends un air offusqué absolument sincère, alors qu’il me reproche de n’avoir jamais terminé le pont arc-en-ciel.

— Han tu rigole là ! J’l’ai terminé plein de fois ! Et t’as la mémoire courte, y’a pas que la dernière fois qu’j’ai gagné, j’te ruinais tout le temps quand on était gosses, dis-je très sérieusement.

Nos amis de l’époque pourraient le confirmer d’ailleurs. J’exagère en disant tout le temps, mais souvent je dominais. Bref. C’est ainsi que la matinée se passe, joyeusement. Plus joyeusement en tout cas que n’importe quel matin depuis un mois. Je me sens de mieux en mieux, et je crois sincèrement que cette journée sera géniale. Après la vaisselle, nous nous posons machinalement sur le canapé. De bonté de cœur, Nath’ propose de tester mon nouveau jeu vidéo. Mais je décline. Je ne l’apprécierais pas comme il se doit, et puis ce n’est pas le moment. C’est dommage d’ailleurs, j’aurais bien voulu me faire mon petit rituel de tranquillité pour profiter à fond, mais ça n’est pas la journée pour ça. Ça ne serait pas sympa pour Nathan qui a prévu autre chose en plus.

Vers 13h c’est au tour de Nathan de se préparer, ce que j’ai fait avant. Je l’attends, puis nous sortons de l’appartement pour se diriger dans un premier temps vers la boulangerie du coin pour s’acheter un sandwich. Nous mangeons dans le métro, ainsi nous ne perdons pas de temps. Enfin installés dans le métro, nous en avons pour plusieurs stations, ce qui va nous permettre de manger tranquillement.

— Non jamais, répondis-je à la question de Nathan sans hésitation. Du paint ball et de laser game, voir du bowling, à Londres ouais, mais pas de kart. Je parle de cette période sans gêne. Elle ne vient pas beaucoup dans nos conversations, je ne saurais trop dire pourquoi, mais je ne ressens pas de malaise à en parler. Tant que ça ne touche pas de points trop sensibles. Et toi ? retournais-je la question en croquant dans mon sandwich. Et j’viens d’me demander tiens, tu peux faire du bowling en fauteuil ? Bonjour les questions cons.

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyVen 19 Aoû - 19:32



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Je roule les yeux lorsque Myrddin me dit qu'il a fini la Rainbow Bridge plein de fois et qu'il me 'ruinais tout le temps quand on était jeune'.  «T'es sûrement la personne qui à la plus mauvaise foie que je connaisse  » grommelais-je en secouant la tête  «Enfin, peu importe. Si tu le dis … mais n'empêche que maintenant c'est moi qui me débrouille le mieux avec des roues et si tu dis le contraire j'te dirais bien qu'on échange pour une journée » je lui offre un large sourire. Si seulement s'était possible. Enfin, je me suis bien débrouiller sans fauteuil roulant pendant toute une semaine, mais à la fin se fût dur. Et là, concrètement, je ne me sens pas capable de marcher. Mais peu importe.

Après avoir fini nos pancakes et avoir fait la vaisselle, nous nous installons dans le salon où je propose à Myrddin de tester son nouveau jeu. Mais il refuse et, au lieu de ça, nous nous allumons simplement une série. Dans tous les cas, la mâtine passe rapidement et joyeusement. Je décide finalement de quitter le salon pour me préparer. Ensemble nous allons nous acheter des sandwich que nous déballons une fois dans le métro. Là je demande à Myrddin s'il a déjà fait du karting quand il était à Londres. Il me répond que non, mais qu'il a déjà fait du paint ball, du laser game et du bowling, mais jamais de karting. J'hoche doucement la tête puis arque un sourcil lorsqu'il me demande si je peux faire du bowling en fauteuil. J'hausse les épaules et prends une bouché de mon sandwich.

 «Concrètement, je peux faire plein de chose. Tennis, Basket, Rugby, saut à l'élastique, vélo... donc je pense que le Bowling c'est possible aussi  » je souris doucement  « J'ai juste jamais essayé et je dois t'avouer que je ne sais pas trop comment je m'y prendrais ...» je fronce un peu les sourcils réfléchissant puis me penche un peu sur le côté pour voir si j'arrive à toucher le sol sans me casser la gueule du fauteuil.  «C'est … compliqué diront nous » dis-je finalement  « Contrôler le fauteuil d'une main c'est possible. C'est une technique particulière mais une fois qu'on la connaît ça va, on peut gérer» j'affiche une moue de réflexion  «Mais contrôler en plus la boule, sa trajectoire et la force … à tester je pense » concluais-je finalement en haussant les épaules  « Encore faut-il trouver une piste de bowling qui accepte les fauteuils roulants. Et je crois bien que c'est ça le plus dur » ajoutais-je.

Quelques arrêts plus loin, nous sortons du métro. Remontant à la surface avec l'ascenseur, nous prenons la direction de la piste de karting. Une fois sur place, nous nous présentons à l'accueil. Une jeune femme qui se présente comme étant une certaine Charlotte, nous indique de la suivre. Elle nous donne l'équipement nécessaire (à savoir : casque + gants) puis nous montre un peu la piste, avant de nous dire d'attendre encore un peu le temps que le tour actuel se finisse. Avec Myrddin nous nous posons au bord de la piste -qui est interne et externe- et observons un peu la course qui est en cours  « ça à l'air tellement fun! » m'exclamais en offrant un large sourire à mon meilleur ami  « Et t'as vu ? Y a avait un autre fauteuil roulant garé d'un coin de la salle» je ne suis pas heureux pour celui -ou celle- à qui il appartient, mais bel et bien pour le fait qu'on ne m'avait pas menti. De toute manière, je pense que Charlotte nous aurait dit dès le début que cette activité n'était pas faite pour moi.


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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptySam 20 Aoû - 18:38


YOU'RE NOT A SAD STORY, YOU'RE ALIVE. —
— MYRDDIN & NATHAN
Le petit-déjeuner se passe sur une conversation que je n’aurais pas eu envie d’avoir. Se disputer, gentiment certes, mais sur un truc aussi débile que nos performances sur Mario Kart, est à deux doigts de me mettre de mauvais poil. Parce que quoi qu’en dise Nathan, j’ai raison. Je ne suis pas de mauvaise foi, c’est ses souvenirs qui déconnent pour une fois. Nous étions de niveau égal, nous départager était souvent très dur, et il insinue qu’il était meilleur. Petit con. Je suis aussi têtu que lui mais, par grâce de sauver cette journée, je ne dis rien, ne réponds rien, hausse les épaules lorsqu’il continu de parler de roue et continu de manger mon pancake. La suite se déroule beaucoup mieux, je refuse de jouer maintenant à mon jeu comme me le propose Nathan et nous préférons lancer une série.

La matinée se déroule ainsi, très tranquillement. Puis nous allons enfin nous préparer pour sortir, bifurquons ensuite vers une boulangerie pour s’acheter de bons sandwichs, avant de descendre dans le métro. Tout en mangeant nos repas sur le pouce, nous reprenons une discussion calme. C’est Nathan qui me questionne d’abord sur le karting, je lui avoue qu’à Londres, j’ai pu m’amuser de différentes façons dans ce type de jeux, genre bowling etc., mais que je n’avais pas fait de karting. Puis, je lui demande comme ça me vient s’il peut jouer au bowling en fauteuil. Je l’écoute m’expliquer que le fauteuil roulant n’est pas un frein, on peut toujours s’essayer au tennis, au basket, et d’autres sports encore, alors le bowling ne peut pas trop poser de problème. L’important est d’avoir une main de libre, est de savoir comment s’y prendre, c’est tout.

Nous débarquons finalement, et nous rendons à la piste de kart. Une jeune femme nous accueille là-bas, très sympa, qui nous mène à un endroit spécifique pour s’équiper de casque et de gants. Elle nous présente rapidement les lieux et nous demande ensuite d’attendre quelque peu, que le tour se finisse. Nous allons donc nous placer non loin de la piste, je suis des yeux les voitures de façon automatique, jusqu’à ce que je les perde de vue lorsqu’elles entament la partie extérieure du circuit. Nathan est en train de me parler du fait qu’ils acceptent les fauteuils ici, tout ça tout ça. Je n’écoute guère et ne fait que hocher la tête quand je le sens terminer une phrase. Même si je le cache bien, au fond, je suis déjà tout excité.

— Enfin un peu d’action bon sang, ça c’est de l’idée Nath’, merci encore, finis-je par dire franchement. J’arbore un sourire, et m’apprête à lui reparler au moment où Charlotte revient ver nous et attire mon attention. Elle nous explique que la course va se terminer dans très peu de temps et nous fait signe de venir nous placer au début, là où nous allons prendre nos voitures. Toujours souriant, je regarde Nathan et lui donne une bonne tape dans l’épaule. Allez Nathan, prépare-toi à perdre.

Sur ce je suis la jeune femme. Nathan nous rejoint bien vite et, comme prévu, les karts s’arrêtent bientôt à notre niveau. Très sagement, nous écoutons les consignes et nous installons dans les engins. J’aide tout d’abord mon meilleur ami avant de me placer moi aussi dans un kart. Nos quelques concurrents, tous casqués, rient et plaisantent entre eux, apparemment un petit groupe d’amis. Nous nous dirigeons tous, à basse allure, le temps aussi de comprendre comment la bête réagit sous les pédales, vers la ligne de départ. Une fois chacun à notre place, le silence se fait. Le compte à rebours, commence... 3, 2, 1... ET C’EST PARTI.

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyMar 23 Aoû - 11:07



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De l’action, nous allons en avoir. Et pas qu’un peu ! Plus j’observe les petits bolides, plus je me sens excité de l’intérieur. Ça va être génial, je le sais ! Et Myrddin est de mon avis. Lui-même semble avoir totalement oublié son humeur de la veille et est maintenant totalement serein. D’ailleurs, lorsque Charlotte revient vers nous pour nous dire que nous pouvons nous préparer, il est le premier à la suivre. Je roule derrière eux et, avec l’aide de mon meilleur ami, je prends place dans le kart qui m’a été désigné. Je mets mon casque et mes gants puis remet mes jambes correctement en place et écoute attentivement les consignes qui sont différentes pour moi. A faible allure, je roule vers le départ et me place à côté de Myrddin. Je me tourne vers lui, lui offre un large sourire et lève le pouce, avant de me concentrer.

Je démarre en trombe, presqu’en même temps que mon meilleur ami. J’avoue être un peu plus prudent le premier tour, histoire de m’habituer au véhicule mais accélère graduellement le second tour, puis me lâche totalement le dernier tour. Je franchis d’ailleurs la ligne d’arrivée en seconde position avant Myrddin. Avec un cri de joie je lève le poing au-dessus de ma tête et laisse le kart décélérer de lui-même. Nous faisons un dernier tour pour laisser les véhicules se refroidir un peu avant de revenir au garage.

Nous nous garons en file indienne et je retire mon casque. Me redressant, je me tourne sur mon siège et regarde Myrddin «T’as vu ? J’te l’avais dit que j’étais le spécialiste des roues » je lève l’index «Et te cherche pas d’excuse, je suis juste meilleur que toi dans ce domaine  » je lui offre un large sourire et lui fait un clin d’œil avant de passer mon casque au responsable qui gare mon fauteuil à mes côtés. De moi-même, je m’installe sur le bord du véhicule puis sort mes jambes et attrape les accoudoirs du fauteuil. Avec la force de mes bras, je me hisse sur le fauteuil, parvenant à m’aider tout de même un peu avec mes jambes. Je me laisse tomber sur le siège et soupire doucement en me massant l’épaule gauche qui vient de prendre un coup.

« Tu veux faire quoi ?» demandais-je lorsque Myrddin me rejoint. Je mets mes pieds en place sur les reposes pieds puis lève le regard vers mon frère « Tu … ça te dis qu’on tente de trouver une piste de bowling ? J’ai vraiment envie de m’y essayer, tu sais » lui avouais-je avec un sourire malicieux.



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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptySam 27 Aoû - 14:26


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— MYRDDIN & NATHAN
J’ai hâte qu’enfin la course démarre. Et au signal de départ, c’est le vrombissement des karts qui empli mes oreilles. Je ne suis plus de mauvaise humeur comme hier, mais je sais que cela pourrait revenir aujourd’hui, malgré tout ce que Nathan a fait pour moi. Mais à présent, je n’y pense plus du tout et me concentre sur la course. La machine n’est pas difficile à contrôler, et je maîtrise plutôt rapidement, tout en commettant des erreurs de débutant qui sont normales puisque, évidemment, je débute. Il aurait presque fallu une photo finish à l’arrivée, mais c’est bien Nathan qui l’emporte, alors que nous avons bataillé durant toute la course, chacun devant l’autre à tour de rôle. Mais le gars qui a fini premier était plutôt fort. Nathan, second, laisse bien sûr éclater sa joie, ce que je comprends, mais je n’apprécie guère qu’il me nargue. Tout meilleur ami qu’il soit, mon humeur aurait pu amener à une baffe perdue. Mais je suis gentil, je me reprends, j’hoche la tête en souriant faussement. Je suis content pour lui, mais son attitude me donne aussi envie de... Ça serait pas catholique.

— T’es l’spécialiste sur UNE course, et en plus du t’es fait écrasé par l’autre type, qui lui n’est pas en fauteuil roulant alors applique pas ta petite théorie fumeuse, lançais-je en prévoyant sa réaction, avec un léger rire de façade. Et puis je suis sur le podium, pour une première fois je suis assez content.

Nous sortons tous de nos karts, et j’attends patiemment que Nathan se débrouille comme un grand pour se transvaser du sien au fauteuil roulant. Il me demande ensuite si j’ai une activité en tête pour la suite, puis m’avoue qu’après notre petite discussion, il aimerait bien essayer de faire du bowling. J’arque les sourcils, étonné.

— Et ben pourquoi pas oui, essayons de trouver ça. Là au moins je suis plus que certain de te mettre la paté, répondis-je en riant légèrement. Ça fait un moment que je n’ai pas joué quand même, alors on verra bien. Si lui n’a jamais joué j’ai tout de même une bonne longueur d’avance. En revanche, je ne sais pas où on peut en trouver, et si on t’acceptera en fauteuil roulant...

D’un commun accord, nous décidons de demander conseil à Charlotte, qui après une autre fournée de pilotes, est allée à l’accueil. Sans pour autant savoir si on nous acceptera, elle nous donne quand même plusieurs adresses à Brisbane pour faire du bowling. Nous la remercions, puis quittons le karting, et reprenons le métro après avoir décidé du premier endroit où nous nous rendrons et l’établissement d’un itinéraire. Pourtant, je suis déjà en train de réfléchir à un plan B, au cas où on nous refuserait. Car, comme Nathan visiblement, je ne sais absolument pas comment on peut joueur au bowling depuis un fauteuil roulant.
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Dernière édition par Myrddin Owens le Lun 5 Sep - 5:07, édité 1 fois
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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptySam 3 Sep - 18:05



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Myrddin ne semble pas être content pour moi. Il n'hésite d'ailleurs bien à me le faire remarquer en disant que ce n'est pas parce que j'ai gagné une course que je suis le meilleur et de toute manière il est aussi sur le podium. C'est tout. Pas même il me félicite ou quoique ce soit. Je déglutis un peu puis sourit légèrement et hoche la tête, ayant bien compris le message. La prochaine fois je ferme ma gueule et je contiens ma joie. Comme si de rien n'étais, je me hisse dans mon fauteuil, mais dans le fond je me sens plus vraiment de continuer aussi joyeusement.

Nous finissons par quitter le hangar et nous nous dirigeons vers l'accueil où j'avoue à Myrddin avoir bien envie d'aller tester le bowling. Il me dit que là au moins il est sûr de me battre -je ne lui réponds que par un léger sourire- puis se dit que le tout c'est de trouver une salle qui m'accepte. Nous décidons donc de demander conseil à Charlotte. Celle-ci ne peut pas faire plus que de nous donner quelques adresses de salles, ne sachant malheureusement pas lesquelles sont accessible pour moi. En silence, nous sortons du bâtiment et prenant la direction vers la première salle.

En chemin, je décide de briser brusquement le silence  « Comme on a dit qu'on devait tout se dire » commençais-je  «Je … j'ai pas aimé comment t'as réagis avant » dis-je en gardant le regard baissé  «T'as même pas montré un petit signe comme quoi t'étais content pour moi, pas même une félicitation ou comme quoi c'était une belle course, non. Tu m'as juste rabaissé et c'est pas cool ça » je me passe une main sur le visage  «J'veux pas gâcher la journée mais … voilà. Fallait que je te le dise » j'accélère légèrement en arrivant à la salle et me dis que j'aurais dû fermer ma gueule. Soupirant, je m'arrête à la porte d'entrée et me tourne vers Myrddin  «Ne le prend pas mal, ok ? Je... voilà. C'est pour ça que je ne te dis pas tout. Pour ce genre de réactions là, tu vois ? » je lève mon regard sur mon meilleur ami. Je ne veux pas que ça finisse en dispute. Mais pour ça j'aurais dû me taire avant.


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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyJeu 8 Sep - 17:52


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Je ne dis pas tout ce que je pense, et je ne pense pas toujours ce que je dis. Assez miraculeusement, ce concept échappe à Nathan, pourtant mon meilleur ami et accessoirement la personne qui me connait depuis le plus longtemps. Je crois qu’il est trop innocent et naïf pour comprendre cela. Il en a de la chance, d’un côté. Et d’un autre il comprend des choses qui n’ont pas lieu d’être. Nous partons de la piste et, après quelques conseils de la jeune femme qui nous a accueillis, nous prenons la direction d’un des bowlings préconisés. Nous ne savons pas du tout si on nous acceptera, dans l’un ou dans l’autre, mais nous tentons quand même notre chance. Nathan a envie de faire du bowling, nous trouverons bien en endroit pour en faire. C’est son anniversaire comme le mien. Et j’avoue que c’est encore une bonne idée qu’il a eue là.

En chemin, avant quoique ce soit d’autre, Nathan décide de prendre la parole. Il n’a pas apprécié ma remarque de toute à l’heure. Techniquement je soupire, intérieurement je suis vraiment content qu’il me parle, et dise les choses qui lui ont déplu. Mais je vais garder ça pour à peine plus tard. Après son explication, je comprends qu’il part du principe que ça va forcément mal finir après ce qu’il me vient d’avouer. Je soupire encore. Super, merci, ça c’est cool, quelle estime formidable. Il conclut même que « c’est pour ça qu’il ne me dit pas tout », à cause d’une réaction que je n’ai même pas encore eue. Je m’arrête, respire profondément, et lutte pour prendre vraiment sur moi.

— Nathan. Ce n’est pas en me cachant des choses que ça va s’arranger. Je vois même pas de quelle réaction tu parles, quand tu oses parler de choses qui te vont pas je t’ai jamais engueulé non ? Je le regarde en penchant un peu la tête, avec une moue. C’est bien qu’on parle de ce genre de truc, même si ça fait mal ou que ça finit en réelle dispute. Pour le coup je vais juste te dire que je déteste la vantardise, et tu le sais, et accessoirement, si je rigole ou que je souris en disant une phrase c’est que je plaisante et qu’il ne faut pas le prendre au premier degré. Je lève une main pour l’empêcher de répondre avant que je n’ai fini. Je suis désolé, j’étais content pour toi en plus. On s’est bien battu, nous deux et avec les autres aussi, bravo d’avoir fini deuxième, franchement c’était vraiment cool le kart, encore une fois je te répète que t’as eu une bonne idée. Désolé de pas toujours arriver à prendre sur moi aussi.

Sur ce je lui offre un sourire, avant de reprendre notre marche. S’il a aussi peur que ça de me voir péter un plomb, il aurait pu garder ce sujet de soi-disant discorde pour ce soir, lorsque nous serons à la maison. Comme un bon petit couple. J’espère que le sujet est clos. J’entre dans le bowling, et tiens la porte pour Nathan. Puis, une fois tous les deux entrés, nous nous dirigeons vers l’accueil. Je m’y accoude et attends patiemment que quelqu’un vienne s’occuper de nous. Je n’ai pas vu de signe à l’entrée, et j’avoue ne pas avoir fait gaffe non plus. Jusqu’ici, rien n’interdit Nathan d’être là. Alors que nous échangeons un regard, c’est un homme, sûrement la trentaine dépassée, qui vient nous voir tout sourire. Nous expliquons la situation et, après une petite minute de réflexion dû à l’originalité de notre demande, il décide d’aller demander directement l’avis au patron. Et nous voilà encore à attendre...

— J’espère qu’ils vont accepter... J’ai pas vraiment envie de parcourir toute la ville pour trouver un bowling, m’enfin s’il le faut...

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyVen 9 Sep - 7:38



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Ouais, voilà. Si je ne dis pas ce que je pense c'est par peur de vexer mon interlocuteur et me récolter la foudre de quelqu'un qui n'est pas d'accord avec ce que je dis. Alors oui, c'est la vie, oui on peu chacun avoir son propre avis sur une chose, mais non, je n'ai pas envie de me prendre la tête. C'est pour ça, pour éviter d'engendrer ce genre de réaction que je préfère imploser plutôt que d'exploser. Si c'est la meilleure solution ? Absolument pas, bien au contraire. Mais je ne peux pas faire autrement. J'ai, je l'avoue, trop peur de la réaction de gens. Même de Myrddin. Pourtant il est celui que je connais le mieux, je sais lire en lui comme dans un livre ouvert, nous communiquons sans paroles et nous nous comprenons en silence. Mais la peur de le froisser est tellement plus grande qu'autre chose.

Et pourtant, aujourd'hui, je décide d'ouvrir la bouche et de lui parler franchement. En gros ce que je dis, que je n'ai pas aimé qu'il ne me félicite pas, n'est-ce pas pareil à un gamin en manque d'amour et d'attention ? Si, sans doute. D'ailleurs, la première réaction de Myrddin est de soupirer. Ça veut tout dire : je l'ennui avec ça. Il s'immobilise finalement et me répond que ce n'est pas en lui cachant des choses que ça va s'arranger et qu'il ne sait même pas de quelle réaction je veux parler. Je baisse les regard  « Sur la piste de karting avant » dis-je à mi-voix.

Puis, penchant la tête sur le côté, il recommence, me disant que lui déteste la vantardise et que ça, je le sais bien. J'hoche la tête. Il n'a pas tort. Je le sais plus que quiconque que c'est quelque chose qu'il déteste. Par la suite, il précise que s'il dit un truc avec un sourire c'est qu'en général il n'est pas très sérieux.  «Je sais tout-... » dis-je en hochant la tête avant de relever mon regard vers mon meilleur ami lorsqu'il me coupe pour continuer. Bizarrement, le fais qu'il me dise maintenant avoir été heureux pour moi me semble fade. Tout ce qu'il me dis là, ne me semble pas vrai. C'est comme s'il était avait été forcé, qu'il me dit ça sans le cœur qui ne va avec.

Pourtant, je lui souris un peu et hoche la tête  «C'est vrai que c'était cool »dois-je continuer sur ma lancée ? Dois-je remuer le couteau dans la plaie ou plutôt me taire ? La décision est rapidement prise  « Mais j'y pensais pas, tu sais. Je veux dire, je t'ai battu pendant la course. A ma place t'aurais aussi réagis pareil» je me pince les lèvres.  « Enfin, si je n'ai plus le droit d'être content d'avoir été, pour une fois, meilleur que toi ...» j'hausse les épaules et dévie à nouveau le regard.

Myrddin n'est pas le seul me contraint à ne pas trop m'exprimer. Dès que je suis heureux, quelqu'un ou quelque chose me tombe dessus et m'indique de me calmer. A croire qu'au final je n'ai vraiment plus le droit d'être heureux. Je sais bien que Myrddin ne pense pas aussi loin et que je me fais, bien évidement, des films, mais ça ne m'empêche pas de penser comme ça. Enfin, peu importe.

J'hoche finalement la tête lorsqu'il passe à côté de moi et qu'il ouvre la porte. Il la tient le temps que j'entre à mon tour. Je le remercie furtivement puis nous nous dirigeons vers l'accueil. Le réceptionniste m'observe rapidement puis regarde Myrddin et hésite un instant. Il fini par lui dire qu'il va directement demander à la direction. Mon meilleur ami soupire et me dit espéré qu'ils acceptent ici parce qu'il n'a pas envie de parcourir toute la ville mais qu'il serait quand même près à le faire  « Non mais on va s'embêter. Si celui-ci n'accepte pas, on tente l'autre. Et si celui-là ne veut pas non plus, tant pis. Ce sera pour une autre fois. On ira manger des crêpes françaises au coin de la rue» dis-je avec un petit sourire.

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyLun 12 Sep - 17:58


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— MYRDDIN & NATHAN
Cela ne devrait même plus m’étonner, que Nathan ai ainsi peur de ma réaction, quand bien même il ose dire ce qui le dérangeait. Chaque chose en son temps, non ? Je ne réagis pas si mal que ça. Il n’a pas tort dans ce qu’il me reproche, même si cela nécessite quelques nuances que je me charge de lui apporter. Je sais qu’il parle de mon absence de félicitations tout à l’heure (p.s : je ne suis pas sa mère), mais j’ai compris quelques mots comme m’implorant de ne pas m’énerver suite à la remarque qu’il me fait. Et je ne m’énerve pas, tout en notant dans un coin de ma tête de dire, au passage, que chercher à ne pas agacer les gens, ça peut être bien, cependant, s’il le redoute et que cela peut foutre en l’air un programme ou assombrir une journée, autant le garder pour plus tard. Fort heureusement je prends sur moi, cela ne nécessite d’ailleurs pas trop d’effort. Malgré mon mal être de ces derniers temps, j’arrive aujourd’hui à considérer Nathan comme mon petit-frère et à faire preuve de patience. Car tous les petits-frères sont chiants, d’une façon ou d’une autre.

Il cherche à me couper en me disant qu’il sait tout ça, mais je l’empêche de continuer pour pouvoir finir d’exposer mon point de vue. Evidemment je lui avoue avoir été content pour lui, mais ça sonne creux sans que je ne puisse rien y faire puisque c’est comme s’il m’avait demandé, forcer, de le lui dire. Il l’a cherché, et voulu. Même si je suis sincère. J’ai vraiment apprécier cette activité en tout cas, et il en va de même pour Nath’. Il continu en disant que j’aurais réagi pareil à sa place, puis glisse une petite phrase pour qu’on s’apitoie bien sur son sort. Je ne peux me retenir de lever les yeux au ciel. Quel Calimero.

— Nathan, ce n’est pas les autres qui décident si tu dois être content ou pas, ce n’est pas parce que je t’ai pas félicité ou que je t’ai un peu rembarré que tu n’as pas le droit d’être content pour toi-même. Arrête d’attendre que le bonheur vienne des autres, arrête d’attendre qu’on te félicite à chaque fois comme un chiot qui a réussi à être propre, tu n’es plus un gamin. Ça tombe pas tout cuit dans la bouche et personne n’est là pour te faire de cadeau. On te rabaisse, tant pis, tu te tiens droit et tu souris et tu leur en colle une, point. Personne doit t’empêcher d’être heureux, mais le monde est égoïste et rares sont ceux qui, sans être un proche, seront sincèrement ultra content pour toi. Mais tout ça ton psy a déjà du te le dire.

A la fin de cette tirade imprévue, je prendre une respiration profonde. Merci le théâtre, sinon je serais mort asphyxié. C’est justement ce monde du théâtre, du spectacle, qui m’a appris tout ça. Maintenant, Nathan a intérêt à réfléchir à tout ça. Il ne changera pas du jour au lendemain, mais peut-être qu’à force de le lui répéter, ça va finir par lui rentrer dans le crâne. Petit à petit, on progressera. Au final je passe devant lui et me dirige vers ce foutu bowling. J’ouvre et maintient la porte pour Nathan avant de me diriger vers l’accueil. L’homme qui s’y trouve hésite, et préfère nous dire qu’il va demander à son patron. Visiblement, le cas ne s’est jamais présenter. Je lance à voix haute que j’espère que nous n’aurons pas à traverser toute la ville pour trouver un endroit où jouer au bowling. Nathan compatit, et propose de tester seulement un autre endroit, si ça ne marche pas non plus, on ira manger des crêpes.

— Mais même si il dit oui on pourra aller manger des crêpes tu sais, maintenant que l’idée est lancée... fis-je remarquer avec un sourire extra large.

C’est à peu près à ce moment-là que deux hommes reviennent. Notre ami de tout à l’heure, derrière un type plus âgé mais dont le sourire franc annone tout de suite la couleur. D’une façon franche et sincère, il dit à Nathan qu’il est le bienvenu ! Il précise qu’il a lui-même un neveu en fauteuil, et qu’ainsi, il ne refusera pas l’entrée à mon meilleur ami. Plutôt soulagé, je dois l’avouer, je souris chaleureusement à l’homme et le remercie de la même façon. Et je jette un coup d’œil à Nathan, qui est tout aussi heureux que moi, sinon plus. Le patron nous laisse ensuite entre les mains de son employé, qui nous encaisse pour une partie. Puis je vais prendre des chaussures de bowling, et nous nous dirigeons vers la piste à une des extrémités de la salle, au calme, avec le mur pour voisin à gauche et personne à droite. Parfait.

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Message(#)That one moment when you know you're not a sad story, you're alive • Myrddin EmptyMer 14 Sep - 3:09



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Lorsque Myrddin me répond, ce n'est pas pour m'engueuler en tant que soit. Il hausse, certes, un peu la voix, mais ce n'est pas comme s'il me criait toutes les méchancetés du monde dessus. Malgré tout, son ton est sec et j'ai quand même un peu de mal à le regarder dans les yeux lorsqu'il me dit que ce n'est pas parce que quelqu'un ne me félicite pas ou me rembarre, que je n'ai pas le droit d'être heureux, que ce bonheur doit venir de moi et non des attendre, que la vie est égoïste et que peu de monde sera réellement content pour moi. Je déglutis, ouvre la bouche pour dire un truc, mais me ravise et hoche simplement la tête. Si je parle maintenant, c'est une réaction à chaud et ce genre de réaction ne sont jamais bonnes. Alors j'approuve simplement les paroles de mon meilleur ami et souris légèrement en le suivant vers le bowling.

Il n'a pas tort Myrddin. Il a même totalement raison. Mais je ne pense pas qu'il comprennent réellement ce que je voulais dire. Enfin, il ne comprendra sans doute jamais, il n'est pas dans ma tête et moi j'ai du mal à m'exprimer. Donc ça risque de faire plus de dégat qu'autre chose. Ainsi donc je suis simplement Myrddin vers l'accueil et le laisse parler au réceptionniste, étant moi-même trop perdu dans mes pensées. Ce n'est que lorsque mon meilleur ami reprends la parole pour s'adresser à moi, que je reporte mon attention sur lui. Levant mon regard vers lui, je souris et hoche la tête, précisant que non nous ne feront pas tous les autre bowling de la ville mais que nous irons manger une crêpe à la place. C'est avec une certaine Malice que Myrddin me dit que dans tous les cas on pourra aller à la crêperie plus tard. Je rigole doucement.  «Je n'en attendais pas moi, de Myrddin le gourmand » dis-je avec humour avant de me redresser lorsque deux hommes reviennent vers nous.

Le réceptionniste de tout à l'heure est suivi de très près par un autre homme un peu plus petit, qui nous offre un large sourire et nous dis qu'il n'y a aucun souci, qu'ils nous accepte sans problème. Je répond à son sourire, lorsqu'il me dit que son neveu est en fauteuil roulant lui aussi et que du coup il ne pouvait pas, ne pas accepter. Pendant que Myrddin va chercher ses chaussures, moi je reste avec cet homme et l'interroge un peu plus sur son neveu. Curiosité mal placée ? Sûrement. Mais l'homme me répond, toujours avec le sourire que son neveu a eu un accident de moto à 20 ans. Il en a, comme moi, 27 aujourd'hui et fait parti d'une équipe de bowling, que ce fut dur pour tout le monde au début, mais que maintenant tout est entré en ordre et qu'ils n'ont plus à s'inquiéter pour lui. Je lui souhaite bon courage encore, persuadé qu'il parlera à son neveu ce soir, voire bientôt, puis me déplace un peu lorsque Myrddin revient vers moi.

Ensemble, nous nous dirigeons vers le fond de la salle. D'un côté il y a le mur, de l'autre il n'y a rien. Je me gare et entre nos noms dans la machine pendant que Myrddin se chausse, puis lui sourit et indique la piste d'un coup de tête  «A toi l'honneur » dis-je avec un sourire. J'ai entré son nom en premier, autant parce que je ne me sens pas particulièrement à l'aise que parce que je n'ai absolument aucune idée comment je vais me débrouiller, moi. Enfin, peu importe. Myrddin joue, lance ses deux boules et s'en sort plutôt bien quand même. Et puis vient mon tour. J'attrape une boule, la pose sur mes genoux et pousse doucement sur mes roues tout en faisant attention à ce que la boule ne tombe pas. Une fois en place, je place mes doigts dans les trous et me penche sur le côté pour la lancer. Très peu de vitesse, mais au moins elle ne tombe pas dans la goutière, ce qui est déjà une victoire en soit. J'attends que les quilles tombent pour me détourner et attraper une autre boule que je lance avec un peu plus de vitesse.

Nous continuons ainsi et la parti est, malheureusement, assez rapidement bouclé. Evidement, Myrddin gagne avec plus de 60 points d'avance, mais on se marre quand même bien. Surtout la fois où il a glissé et qu'il a eu du mal à tenir sur ses jambes, et lorsque je suis moi-même tombé de mon fauteuil. Pas de mal, juste de la moquerie. Si j'ai eu du mal à me remettre assis dans le fauteuil c'est parce que je rigolais un peu trop. Mais ça la faute à Myrddin, son rire est contagieux.

C'est pour ça, par pur esprit de revanche, que je lui dis que nous allons refaire une partie. Alors, pendant que lui va chercher les boissons et quelques snack parce que chacun de nous commence à avoir faim et soif, moi, je me dirige vers la réception et paye pour une deuxième partie. C'est, lorsque je me tourne pour retourner vers Myrddin, qu'on m'interpelle. Je m'immobilise et me retourne, juste pour que mon regard se pose sur un jeune homme en fauteuil roulant. J'arque un sourcil et l'interroge du regard, avant de me dire que c'est sans doute le neveu duquel me parlais le directeur. Et c'est le cas. Après discussion de rapides présentations, je lui indique de me suivre et nous nous dirigeons tous les deux vers mon meilleur ami.  «Eh voilà» l'interpellais-je  « J'ai réservé la piste pour une deuxième piste et j'me suis trouvé du renfort» dis-je en me décallant  «Myrddin, j'te présente Misha, le neveu du directeur qui fait partie de l'équipe de Bowling de Brisbane » je me tourne vers le jeune inconnu  «Misha, voici Myrddin, mon meilleur ami et mauvais perdant à ses heures perdue » les présentais-je l'un à l'autre. Evidement que Misha ne va pas jouer à ma place, mais il va au moins pouvoir me montrer quelques techniques spécifique au bowling en fauteuil roulant.

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