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 Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda)

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyMar 26 Juil 2016 - 19:07

lord please calm my heart

God grant me the serenity to accept the things I cannot change, the courage to change the things I can, and the wisdom to know the difference.


Bien que les choses ne se soient pas du tout arrangé avec Thomas, j’ai tout de même accepté de lui laisser Alex pour le week-end. A vrai dire, je ne supportais plus les pleurs et les cris de mon fils pour aller voir son père. Plus j’essayais de l’éloigner de lui, plus j’avais l’impression qu’il l’idolait et voulait passer plus de temps avec lui. Depuis quelques jours, la course aux avocats était lancé et de mon coté, je ne compte pas me laisser faire. S’il pense une seconde pouvoir garder mes enfants et ma maison, il s’est clairement mis le doigt dans l’oeil. Quel juge sein d’esprit priverait un enfant de sa mère et vue l’âge de Clara je savais que j’avais toutes mes chances. C’est vrai qu’au fond de moi, je serais d’avis que tout cela se termine vite et que je puisse enfin tourner la page définitivement.

Clara et moi sommes restées entre filles. J’aurais voulu pouvoir profiter de ce temps ensoleillé pour aller faire un tour en bord de lac sauf qu’une fois encore ma voiture est tombée en panne. Je n’ai pas osé demander à Ezra de venir me dépanner. Après ce qui s’est passé avec son frère, pas sur qu’il soit d’avis de venir me voir. Je ne me vois pas passé encore une autre journée devant la télé à ne rien faire. J’ai l’impression de n’être plus que l’ombre de moi même. Depuis que Thomas et moi nous étions séparés, j’ai du facilement perdre une dizaine de kilos et le sourire avec. Il est tant que ça change, pendant que monsieur fait la fiesta avec son petit ami, moi je suis là entrain de me morfondre sur mon sort.

Sans trop me poser de question, je décide d’appeler un des types d’Ezra a qui j’avais récupéré le numéro une fois bien qu’entre nous ce ne se soit pas bien passé à notre première rencontre. Vous savez, le genre de gars qui aurait pu fréquenter le lit de ma mère s’il avait eu une vingtaine d’années de plus et qu’il était né un peu plus au Nord. Je ne doute pas qu’il puisse être un chouette type, mais l’idée même qu’il ait des points communs avec ma génitrice ou du moins ses conquêtes me donne l’urticaire. Pourtant physiquement, il ne m’a pas laissé indifférente. Un gabarit qui n’a rien à envier à Thomas et un sourire des plus ravageur. C’est peut être au niveau du reste que ça bloque ? Je ne sais pas trop, son caractère peut être, il doit surement me faire penser à un de mes nombreux ex-beau père… quoi que non, il s’est montré adorable à notre première rencontre et c’est moi qui ait tout fait pour le mettre en colère. Mon dieu, qu’est ce que je peux être bête parfois. Oh mon dieu, en fait, c’est moi le problème, c’est peut être à cause de ma bipolarité que j’ai perdu mon mari. C’est vrai que quand j’y pense, il est loin de m’avoir laissé indifférente à notre dernière rencontre. Sauf qu’à ce moment là, j’étais mariée et fidèle et que l’idée qu’un type puisse me faire de l’oeil était improbable. Quelle putain cette fidélité de merde à cause de qui je suis à présent seule dans ce putain de grand salon, pendant que mon putain de mari présente surement son putain de mec à MON FILS. PUTAIN DE MERDE. putain de vie.

Je craque. J’allume la télé pour chasser mes idées noires, tandis que Clara joue devant moi. Depuis qu’elle a appris à ramper, je dois constamment la surveiller, on ne sait jamais ce qu’elle pourrait faire. Elle m’adresse un grand sourire me tendant son jouet plein de bave que je prend en la portant également. Mon Dieu, heureusement que mes enfants sont là, sans eux j’aurais surement quitter le navire y a bien longtemps. Dés que je commence à péter un câble seule, je les regarde et je me sens de nouveau ressourcée pour me battre pour eux. Hors de question que Thomas m’arrache le seul bonheur qu’il me reste encore. Il a fait assez de dégât comme ça. On sonne à la porte. Merde, je ne même pas eu le temps de me préparer. Je me lève paniqué, jette un coup d’oeil à mon reflet du miroir. Je ne ressemble à rien du tout, j’essaye tant bien que mal de remettre en place mes cheveux qui semble avoir subi la bataille de Blackwater. Je souffle dans ma main pour vérifier que l’haleine, c’est ok puis je décide d’assumer mon pyjama à fleur, de toute façon c’est trop tard pour se changer. Je prend ma fille dans les bras et ouvre la porte. Bryan est face à moi, je lui adresse un petit sourire, lui tend la main et l’invite à entrer :

« Je vous remercie vraiment d’être passé. J’ai en ce moment quelques soucis personnels et sans voiture c’est un calvaire à régler. »


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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyVen 29 Juil 2016 - 13:40


Bryda

Please calm my heart and take away my anxiety

« Fais chier ! » jura Bryan, allongé sous le lavabo de sa cuisine.  Il se trouvait en ce moment dans la maison qu’il avait achetée dans le quartier de Logan City. Il s’y rendait presque tous les jours pour y effectuer des travaux, la maison en avait bien besoin. Et donc, même si c’était le week-end et qu’il aurait pu se reposer un peu dans l’appartement qu’il louait à Fortitude Valley depuis son arrivée à Brisbane, il avait préféré venir ici pour bosser. Il aurait largement le temps de se reposer une fois que tout serait terminé aussi, alors autant aller le plus rapidement possible. En essayant d’allumer l’eau, il avait constaté que l’évier de la cuisine fuitait et que presque toutes la tuyauterie était à refaire. Voilà pourquoi il était allongé en dessous, dans un espace étroit, à changer les pièces en mauvais état. Mais même s’il râlait, il était heureux de faire ça et avait hâte de pouvoir y emménager. Pour lui c’était un nouveau départ dans sa vie, il franchissait une étape qu’il n’avait jamais osé franchir auparavant. Car oui, c’était un grand pas en avant pour le blond. Lui qui n’avait jamais été propriétaire et qui n’avait jamais rien prévu, préférant vivre la vie au jour le jour, voilà qu’il investissait dans l’immobilier et devenait propriétaire. Et pas d’un studio en plus, mais d’une maison. Car Bryan avait fait les comptes de sa vie, et il s’était rendu compte qu’il n’avait rien. Ni bien, ni femme, ni enfant, absolument rien. Alors aujourd’hui, à presque quarante ans, il voulait changer les choses. Il voulait laisser quelque chose derrière lui, à quelqu’un. Peut-être qu’il ne trouverait jamais de femme, peut-être même qu’il n’aurait jamais d’enfant, il ne pouvait pas le savoir. Mais ce n’était pas en restant enfermé dans son appartement miteux que cela changerait. En plus, il ne serait pas seul à habiter dans cette maison. Il avait proposé à Cassia, sa voisine, de venir habiter avec lui. Sa relation avec la métisse était difficile à expliquer, il ne saurait certainement pas le faire. Mais entre eux, ça avait été une sorte de « coup de foudre ». Pas amoureux, mais pas amical non plus. Étrangement, la jeune femme tenait à lui et arrivait à le supporter. Et – tout aussi bizarrement – Bryan tenait à elle et sentait le besoin de veiller sur elle. Il voulait l’aider à avoir une meilleure vie, à sortir de son petit appartement, à réussir tout simplement. Il savait bien qu’elle ne resterait pas ad vitam eternam avec lui. Elle rencontrerait sûrement quelqu’un, ou voudrait retrouver son indépendance – de toute façon, elle aurait bien assez rapidement marre de lui. Mais ils pouvaient faire un bout de chemin ensemble, à veiller l’un sur l’autre. Dans tous les cas, il ne serait plus seul et cela l’effrayait autant que ça l’impatientait. Non, il était plus impatient qu’effrayé. C’était aussi pour la jeune femme qu’il se dépêchait d’effectuer les travaux nécessaires afin qu’elle puisse venir y habiter. « Et… voilà. » finit-il par dire en terminant de fixer la dernière pièce. C’était une bonne chose de faite. Il sortit du dessous de l’évier et se releva, tout en s’essuyant le front d’un revers de la main. C’est à ce moment-là, alors qu’il allait prendre une bière, que son téléphone sonna. Ne reconnaissant pas le numéro, il décrocha quand même en ne sachant pas qui allait être à l’autre bout du fil. Il s’agissait d’Ida, Ida Beauregard. Une demi-sœur d’Ezra s’il avait bonne mémoire. Elle était passée au garage il y a de ça plusieurs semaines, un problème avec sa voiture. C’était Bryan qui s’était occupé d’elle… enfin, il avait essayé. De bonne humeur – pour une fois -, il s’était montré souriant et avenant. Tout le contraire de la jeune femme. Elle n’avait cessé de lui faire des remarques, de lui dire comment faire son travail, de se montrer froide et hautaine. C’était dommage que les jolies femmes soient de plus en plus comme ça. Le blond avait tout fait pour rester professionnel – d’autant plus qu’elle était de la famille d’Ezra – mais il avait fini par craquer et se barrer, laissant le soin à quelqu’un d’autre de s’occuper de sa voiture. Mais avant ça, il avait quand même trouvé le temps de lui filer son numéro personnel, en lui expliquant que si elle avait un problème il était disponible. C’était avant qu’il ne voit son véritable visage. Malgré son comportement, elle avait le culot de lui téléphoner. Pour lui demander de l’aide en plus. L’australien hésita de longues secondes mais finit par accepter, sa conscience professionnelle reprenant le dessus. Et puis, il était intrigué par la jeune femme. Il y avait quelque chose qui l’avait interloqué la dernière fois, comme si c’était un rôle qu’elle avait joué en sa compagnie. Il ne saurait pas l’expliquer, mais – comme toujours – il écoutait son instinct, et celui si se trompait rarement. Elle lui donna son adresse et il se rendit compte qu’elle habitait au #30… à Logan City. Soit la maison juste en face de la sienne. Au moins, le trajet ne serait pas trop long. Il prit quand même le temps de réunir les outils qu’il avait apportés avec lui et de boire une bière avant de se rendre chez elle. Il sortit de sa maison, traversa la rue et sonna une fois devant sa porte d’entrée. Il entendit un peu de bruit à l’intérieur puis Ida fit son apparition. En un clin d’œil, Bryan l’observa sans pour autant la fixer pour ne pas la mettre mal à l’aise. Elle tenait un bébé dans les bras, elle était en pyjama – il était peut-être venu un peu trop vite -, elle avait l’air fatiguée et elle avait énormément maigri depuis la dernière fois qu’il l’avait vue. « Je vous remercie vraiment d’être passé. J’ai en ce moment quelques soucis personnels et sans voiture c’est un calvaire à régler. » Il serra la main qu’elle lui tendait et entra chez elle après qu’elle l’ait invité. « Pas d’quoi. » se contenta-t-il de dire, perdu dans ses pensées. La jeune femme ne ressemblait en rien à celle qui était venue la dernière fois, tant physiquement qu’au niveau du caractère. Il suffisait de voir le sourire qu’elle avait fait en lui ouvrant la porte, au garage c’était à peine si elle l’avait regardé. « J’espère ne pas être venu trop rapidement. » dit-il en faisant référence au pyjama qu’elle portait encore. « Je vous suis jusqu’à votre voiture. » Implicitement, il l’invitait donc à ne pas perdre de temps et à tout de suite l’emmener au garage. Il ne voulait pas s’éterniser ici et prendre le risque que ça se passe aussi mal que la dernière fois. Il suivit donc la blonde qui l’emmena jusqu’à son automobile. « Alors, qu’est-ce qu’il se passe ? Elle ne démarre plus, fait un bruit bizarre ? » demanda-t-il tout en déposant sa caisse à outils au sol et en commençant par en sortir certains pour les déposer près de lui. C’était à peine s’il jetait un œil à la jeune femme, il avait eu son compte lors de leur rencontre et c’était déjà exceptionnel qu’il fasse l'effort de venir la voir durant ses jours de repos.

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Dernière édition par Bryan Foster le Ven 29 Juil 2016 - 18:31, édité 1 fois
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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyVen 29 Juil 2016 - 18:00

lord please calm my heart

God grant me the serenity to accept the things I cannot change, the courage to change the things I can, and the wisdom to know the difference.


Je suis loin d’être irréprochable malgré ce que l’on peut penser. Arrivée en Australie, j’ai voulu faire table rase de mon passé. Devenir une personne respectable et exemplaire. Pendant presque dix ans, je me suis démenée pour être une épouse loyale et dévouée et une maman extraordinaire pour ne ressembler en rien à la Ida d’avant. Pourtant ces derniers temps, un peu avant que je ne découvre la tromperie de Thomas, je me montrais de plus en plus irritable avec les gens. Fatiguée de jouer à Madame Parfaite. Nos enfants n’étaient pas aussi angéliques que l’on voulait bien le faire croire et depuis que Thomas avait quitté son boulot, avec un seul salaire, on devait se serrer la ceinture pour ne pas se retrouver sur la paille. Et pourtant on s’était battu comme des fous pour ce que l’on avait bâti. Saloperie. Qu’est ce que je le déteste d’avoir anéantit tout nos efforts à zéro.

Je n’ai même pas eu le temps de me préparer que le mécanicien est déjà là. Moi qui comptait mettre au lit Clara pour superviser le travail, c’est foutu. Il me suit jusqu’à la voiture et me demande ce qui ne va pas. Je n’ose pas de suite lui avouer que j’ai peut être un peu fouillé dans le moteur et que j’ai surement touché à quelque chose qui n’allait pas : « Enfin si, elle démarre. C’est plutôt après que ça se gâte, elle se met à fumer et s’arrête sec. Mon mari a l’habitude de…» je me tais, me rendant compte que je parle de Thomas comme s’il avait gardé sa place d’époux. C’est bizarre de ne plus être ensemble, qu’il ne soit plus mon mari chéri, celui que j’ai l’habitude de venter auprès de tout le monde. Depuis qu’il avait déposé les papiers du divorce, je ne savais jamais comment parler de lui. Je me reprend presque instantanément : « Enfin mon ex-mari…Thomas. Il avait l’habitude de me dépanner. » Je soupire. Presque Nostalgique mais les pleurs de Clara me refond descendre de mon nuage. Je m’excuse, il faut que je monte la coucher. Je promet de ne pas être lente. L’avantage avec ma fille, c’est qu’il lui en faut peu pour dormir, une vraie marmotte.

A peine le temps de la mettre dans son lit qu’elle ronfle déjà. Voyant mon reflet dans le miroir du salon, j’en profite pour changer de t-shirt. Clara m’ayant vomi dessus lorsque je lui fit faire son petit rôt. Qu’est ce que je peux me négliger parfois. Je soupire. Je me surprend à changer trois fois de haut avant d’opter pour un débardeur noir en dentelle. Je me recoiffe et me maquille, puis je me dis que peut être j’en fais trop. Il croira que c’est pour lui et que je lui fais du rentre-dedans. Hors de question que l’on puisse penser ça de moi! Je retire le rouge à lèvre. J’ai l’impression d’agir comme une adolescente, il faut que je me ressaisisse. C’est vrai que depuis que Thomas m’a trompé, j’ai l’impression d’avoir pris un sacré coup à ma féminité. Ma fierté en a pris un sacré coup et je serais prête à tout pour savoir que je ne suis pas dégueulasse et que je peux encore plaire. Même au premier venu.

Je passe par la cuisine et prend deux bières bien fraiches. Le plus drôle dans l’histoire c’est qu’elle ne sont pas à moi, surement à Tom lorsqu’il attendait mon retour de Sidney. D’ailleurs j’allaite encore Clara, je ne devrais même pas boire mais tant pis, une fois ne fera pas de mal au bébé, ni à moi d’ailleurs. Je décapsule les bouteilles et pose celle de mon convive sur le capot de ma voiture, le regardant travailler. « Lorsque j’étais ado, mon ex-beau père était mécanicien et j’adorais l’accompagner au boulot l’aider pour quelques sous. » Je ne sais pas pourquoi je lui raconte ça, il doit se demander pourquoi la connasse de l’autre fois se dévoile autant aujourd’hui. Je prend une gorgée de ma boisson, puis lance un rire jaune : « Je l’aimais bien et ma mère a pris ça pour de l’amour malsain. Elle m’a foutu à la porte alors que je n’avais que treize ans. » Je ne sais pas trop pourquoi je raconte ça en faite. Le souvenir m’est revenu comme ça, mais c’est vrai que Bryan me fait beaucoup penser à Rayan. Un mélange de Rayan et de Kyte. Bien que je ne connaisse rien de lui, je l’imagine leur ressemblant.

Je dois vraiment être entrain de péter un câble pour parler aussi ouvertement d’un passé que j’ai trop longtemps refoulé à ce parfait inconnu mais moins il en dit, et plus j’ai envie d’expliquer : « Vous devez surement penser que je suis atteinte du ciboulot ou au mieux bipolaire. Dés fois, moi-même je me pose des question. » Je hoche la tête, il vaut mieux que j’arrête de parler, la dernière fois que je me suis lancée dans un monologue de mea culpa, j’étais salement bourrée et je me suis retrouvée à danser quasiment à poil sur le comptoir d’un bar miteux. C’était il y a plus de dix ans, juste après ma première rencontre avec Thomas. A chaque fois que j’y pense, je suis morte de honte et je bénis le ciel qu’à cette époque mon entourage n’ait pas eu de smartphone assez performant pour filmer la scène. « Je suis désolée de vous embêter avec mes pensées profondes et intimes. Mon mari m’a quitté pour un homme et ça me rend vraiment dingue. » dis-je lançant un second ricanement jaune. Décidement, si ma vie n’était pas aussi pitoyable, on pourrait en rire.


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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyMar 9 Aoû 2016 - 13:47


Bryda

Please calm my heart and take away my anxiety

Bryan se montrait peut-être un poil trop fermé et froid, mais Ida ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Il s’était montré accueillant et sympathique au garage – chose qui était exceptionnelle venant de la part du mécanicien – et voilà comment il avait été récompensé, par une femme glaciale et hautaine. Elle avait eu droit au Bryan de bonne humeur, maintenant elle allait rencontrer le Bryan de mauvais poil. Et encore, ça aurait pu être pire. Déjà, il avait fait l’effort de se déplacer durant un jour de congé. Et ensuite, il venait pour travailler donc il allait se montrer professionnel et un minimum agréable – ou du moins pas désagréable. S’ils s’étaient croisés de façon totalement aléatoire dans la rue, là elle aurait vraiment vu ce que c’était de s’en prendre au blond. Mais bon, ce n’était pas le cas alors il allait se contenter de faire son possible pour que son putain de véhicule fonctionne comme s’il était neuf et comme ça elle ne reviendrait jamais cracher son venin au garage. Toutefois, il ne pouvait constater que la blonde semblait très différente de la dernière fois aujourd’hui. Elle avait l’air affaibli physiquement, mais elle souriait et le ton utilisé n’était pas celui de l’autre fois. Peut-être regrettait-elle son comportant. Bryan verrait bien comment elle allait se comporter et il s’adapterait en conséquence. Ida le mena jusqu’au garage où il put commencer à préparer ses affaires tout en la questionnant sur la voiture. Il n’avait pas le matériel le plus performant sur lui – il ne pouvait pas se trimballer avec les outils du garage – mais il avait largement de quoi faire pour une grosse majorité des problèmes que ça pouvait être. Après, bien sûr, il pouvait s’agir d’un problème spécifique qu’il ne pourrait régler qu’au garage. Mais il ne le savait pas encore, avant ça il devait y jeter un œil et savoir quel était le problème exactement. C’est pourquoi il posa la question à Ida, qui lui expliqua que la voiture démarrait bien mais que les soucis survenaient après. Elle s’arrêta en plein milieu de son explication après avoir parlé de son mari, ce qui intrigua d’autant plus Bryan – même s’il ne laissa rien remarquer et qu’il continua de fouiller dans sa boîte à outil. La blonde se reprit rapidement en précisant qu’il s’agissait désormais de son ex-mari, et les choses prirent rapidement forme dans l’esprit de Bryan. Il s’agissait donc d’une rupture. Et certainement pas une facile, ce qui expliquerait l’état dans laquelle elle se trouvait, bien amaigrie comparé à sa venue au garage. « Ok. Je vais voir ce que j’peux faire. » répondit-il simplement. Peut-être aurait-elle aimé entendre autre chose, mais Bryan n’était pas comme ça. Ce n’était pas ses affaires, il ne la connaissait même pas. Et de toute façon, il lui en voulait toujours de la façon dont elle s’était comportée avec lui. Rancunier, Bryan ? Absolument. Des pleurs se firent entendre et la blonde disparut tout en s’excusant. Voilà qu’il se retrouvait seul dans le garage d’une femme en instance de divorce, et mère de surcroit. Super. Ne perdant pas une seconde, il ouvrit le capot pour commencer à jeter un œil au niveau du moteur. Il ouvrit dans un premier temps le bouchon d’huile pour en vérifier la texture. Celui-ci n’étant pas mousseux, le joint de culasse ne devait pas être la cause de la fumée ni de l’arrêt. Il vérifia les joints – qui pourraient expliquer la fumée, mais pas l’arrêt – mais de ce côté aussi tout était bon. Il continua ses vérifications et se retrouva allongé sous la voiture. Là, il se perdit quelque peu dans ses pensées. En ce moment, Bryan était tiraillé. Il faisait les comptes de la vie qu’il avait mené et il se rendait compte qu’il n’avait rien construit, qu’il ne laisserait rien derrière lui. C’est pourquoi il s’était acheté une maison, pour commencer à construire quelque chose. Et puis, il avait appris qu’il avait un frère, et celui-ci avait une petite fille. A force de les voir, Bryan se disait que lui aussi, il aimerait être père. Il aimerait être aimé aussi, avoir une femme pour prendre soin de lui. Depuis sa jeunesse et Milla, il n’avait plus aimé quelqu’un, jamais. D’un autre côté, la situation d’Ida lui faisait voir le mauvais côté des relations amoureuses. Depuis Milla, il n’avait plus eu de désillusion, il n’avait plus souffert. Alors que Ida perdait tout, à un âge où elle s’imaginait sûrement en sécurité et avec son mari pour le restant de ses jours. Elle allait devoir se reconstruire, ce qui n’allait pas être facile. Parce que s’attacher, c’est aussi prendre le risque de souffrir. Bryan était-il prêt à ça ? Rien n’était moins sûr. Il fut sorti de ses rêveries par le retour d’Ida, qui – d’après le bruit – venait de déposer quelque chose sur la voiture. Sans sortir la tête de sous la voiture, le blond continua de tout regarder tout en écoutant la blonde qui commençait à prendre la parole. Elle lui raconta une partie de sa jeunesse, qu’un de ses beaux-pères avait été mécanicien et qu’elle aimait l’aider. Ce qui expliquait pourquoi elle semblait s’y connaître la dernière fois, et pourquoi elle s’était permise de lui donner des directives. Elle se mit à rire avant de lui expliquer qu’ils s’entendaient bien, un peu trop pour sa mère qui avait décida de la jeter dehors. Bryan cessa toute activité et fronça des sourcils. Quel genre de mère faisait ça à une gamine de treize ans ? N’aurait-elle pas dû se réjouir qu’elle accepte son beau-père, ce n’était pas tous les gosses qui y arrivaient. « Vous devez surement penser que je suis atteinte du ciboulot ou au mieux bipolaire. Dés fois, moi-même je me pose des questions. » Bryan resta silencieux sous la voiture, alors qu’un sourire naissait sur son visage. Ouaip, elle n’était pas très nette c’était sûr. Elle l’avait traité comme un esclave la dernière fois, et voilà qu’elle se confiait à lui comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. « Je suis désolée de vous embêter avec mes pensées profondes et intimes. Mon mari m’a quitté pour un homme et ça me rend vraiment dingue. » Cette révélation lui arracha une grimace. C’était donc si grave que ça ? Bryan ne savait pas quoi faire, c’était la première fois qu’il se trouvait dans une telle situation. Devait-il rester silencieux et continuer de faire son travail ? Ou bien devait-il se donner un coup de pied au cul et se montrer aimable, pour une fois. Il soupira silencieusement en se disant qu’il ne pouvait pas laisser Ida comme ça, elle semblait avoir besoin de quelqu’un. Et puis, maintenant qu’il avait la confirmation que ce n’était pas la vraie elle qu’il avait vu la dernière fois, il était curieux de découvrir quel genre de femme elle était. Alors il sortit de sous la voiture et se mit debout. « Je pense que votre mère a fait une grosse erreur. » Il pensait aussi qu’elle était stupide mais il se retint de le dire. « Et que votre ex est un gros con. J’comprends pas comment on peut quitter une femme comme vous, et encore moins pour un mec. » Bryan n’était pas vraiment en faveur de l’homosexualité. Ou plutôt il s’en fichait tant qu’on le laissait en paix et qu’on ne lui en parlait pas. Mais là n’était pas la question, Ida semblait avoir du caractère en plus d’être une très belle femme, comment pouvait-elle se faire lâcher comme ça ? C’était complètement irrationnel, et stupide. « Il va vous regretter, j’en suis sûr. A sa place, je me boufferais les coui… enfin, vous m’avez compris. » Il tourna la tête pour voir que c’était une bière qu’elle avait déposé en arrivant. « Merci. » Il l’attrapa et constata qu’elle était bien fraiche, et il en avait bien besoin. Alors il but une longue gorgée sans plus attendre, ça faisait vraiment du bien. « Vous vous êtes changée ? » finit-il par demander en reportant son attention sur elle. Sa coupe n’était plus la même, ses yeux semblaient maquillés et son haut était différent. Bryan était un homme très observateur, c’était dans sa nature. Par contre il manquait de tact, c’est pourquoi il avait posé la question plutôt que de garder ça pour lui. « Et pour vous répondre, ouais je pense que vous avez un problème. Vous êtes complètement différente que lorsque vous êtes venue au garage. » Au moins, il était honnête. « Mais on me dit aussi souvent qu’il me manque une case, alors qui j’suis pour vous juger ? » dit-il un peu plus légèrement, en lui offrant son premier sourire de la soirée. Léger certes, mais sourire quand même. « Et, ça s’est arrangé avec votre mère ? » Il la relançait sur le sujet, comme pour lui dire que cela ne le dérangeait pas qu’elle lui parle d’elle, et que si elle avait besoin d’être écoutée, il était là.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyJeu 11 Aoû 2016 - 20:31

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God grant me the serenity to accept the things I cannot change, the courage to change the things I can, and the wisdom to know the difference.


J’avais toujours pensé que Thomas et moi c’était pour la vie. Nous nous disputions que très peu et nous avions toujours été très complices. On a certes eu quelques moments difficiles mais on arrivait toujours à nous en sortir. Maintenant que j’étais seule, j’avais parfois du mal. J’étais partagée entre la haine que je lui portais de m’avoir poignardé dans le dos et la tristesse de ne plus l’avoir à mes côtés. En règle générale, je me montrais plus pudique sur ma vie privée. Parler de Norvège, seul les vrais y avaient le droit et encore je ne m’étalais jamais sur ma mère. Sujet trop sensible pour être facilement abordable. Cette femme m’avait détruit, elle avait fait de mon enfance et de mon adolescence un enfer pour que je puisse un jour lui pardonner. Des fois, j’essayais de la comprendre, mais pourquoi donner la vie si c’est pour jeter son enfant après. Aujourd’hui avec le regard d’une mère, je me dis que peut être avait-elle passé des nuits à s’inquiéter pour moi. « Je pense que votre mère a fait une grosse erreur. » Je finis par sourire à sa remarque. J’avais fini par croire que je l’embêtais avec mes histoires. D’ailleurs moi-même je suis étonnée de la facilité que j’avais eu à lui parler de moi. Il m’inspire confiance, j’ai l’impression de le connaitre depuis toujours. Ma mère n’avait pas commis une seule erreur, elle les avait enchainées. Elle n’aurait peut être jamais dû être mère, ce genre de personne ne pense qu’à elle. C’était une alcoolique finie qui rêvait du grand amour et pourtant elle avait le besoin de détruire aussitôt ses histoires. Des hommes, elle en avait connu. Des bons comme des mauvais, bien qu’elle avait une fâcheuse tendance à s’attacher aux pires. Lorsqu’un homme était bon avec elle, elle faisait en sorte de le rendre mauvais. Un démon cette femme. Elle usait de sa beauté. Ma mère était la femme la plus belle qui m’a été donné de voir. Une grande blonde, aux formes généreuse et au sourire enfantin. L’alcool a terni son visage avec le temps, mais ça n’en demeure pas moins une belle femme. Pourtant, elle n’avait pas conscience de sa beauté et avait sans cesse besoin d’être courtisée pour s’apercevoir qu’elle plaisait à qui elle voulait. Elle avait rendu des hommes infidèles par son sourire ravageur. Parfois, il lui arrivait d’avoir plusieurs copains dans la même période. Ca ne la dérangeait pas, elle arrivait toujours à s’en sortir. Elle n’aimait pourtant pas que je traine trop dans les parages. Ne sait-on jamais si l’envie me prenait de lui piquer dans l’assiette. Et à force de faire entrer n’importe qui à la maison, j’ai manqué de me faire violer par l’un de ses "copains" alors que je n’avais que seize ans. Si j’ai pu le repousser sans trop difficulté, j’en ai été traumatisé pendant longtemps. Lorsque j’en ai parlé à ma mère elle n’a rien voulu savoir pensant que je mentais pour la séparer de lui.

« Et que votre ex est un gros con. J’comprends pas comment on peut quitter une femme comme vous, et encore moins pour un mec. » enchaina t-il. Cette fois-ci, je n’arrive pas à me réjouir du compliment. Je ne comprenais pas non plus ce que j’avais bien pu faire pour que Thomas devienne mon ex. D’ailleurs ce mot me donne la nausée. Ex. Comme si on pouvait tourner la page sur 10 ans de mariage en appuyant sur le bouton Ex. Comme si tout ce que nous avions vécu tout les deux n’avait jamais existé. Nous n’étions désormais plus que des ex-, comme n’importe quelle histoire bancale qui n’aurait pas marché pour des raisons lambda.  « Il va vous regretter, j’en suis sûr. A sa place, je me boufferais les coui… enfin, vous m’avez compris. » Je hoche la tête, j’aurais pu sourire au mot qu’il allait dire et au lieu de ça j'esquisse une petite mou sur les lèvres. Et bien soit. Je n’espère que ça dans le fond et pourtant je sais qu’au fond, ce n’est pas vrai. Il est heureux en amour et ses yeux ont arrêté de briller pour moi, il y a très longtemps. Jamais, il n’a été question d’homosexualité entre nous. Le sujet n’était pas tabou, il nous arrivait de parler de l’amour entre un homme et un homme ou bien une femme et une femme. Et si j’avais avoué à mon conjoint que peut être, je serais intéressée un jour d’essayer avec une femme, il a souri ne me laissant aucune possibilité de suspicion sur ses penchants sexuels. «En quittant Oslo, j’espérais que ma vie devienne meilleure. » C’est vrai que dans le fond, même si j’ai eu le coup de foudre pour Thomas nous avons un peu précipité notre union. J’ai voulu faire les choses bien et dans l’ordre. Le mariage, les enfants, la maison. Et pourtant j’avais foiré quelque part et c’est peut être là où ça me fait le plus mal. De savoir que l’homme que j’ai épousé et aimé n’était pas le bon. « Enfin, je n’ai pas à me plaindre. mes enfants sont un don du ciel. Je n’aurais jamais pu m’en sortir sans eux » je soupire, puis regarde le garagiste. C’est vrai qu’il est vraiment craquant et le fait de ne pas s’en rendre compte l’embellis encore plus. « Vous en avez vous? » demandais-je, me rendant compte que j’avais beaucoup parlé de moi et que j’ignorais tout de lui. Il faut dire qu’il ne parle pas beaucoup contrairement à la pie que je suis. Parfois, lorsque l’humeur est là, je peux parler pendant des heures sans m’arrêter et bizarrement je me sens d’humeur à discuter aujourd’hui. Je m’empare de ma bière puis m’assoit sur la marche qui sépare le garage à la cuisine, me mettant ainsi plus prêt de mon interlocuteur.

Je bois quelques gorgées de ma boisson. Je devrais peut être y aller molo à cause de l’allaitement, mais il fait tellement chaud que je ne m’en préoccupe pas. « Vous vous êtes changée ? » Un grand sourire se dessine sur mon visage. Thomas avait arrêté de remarquer les petits détails, ou du moins n’y accordait plus d’importance. Que je me change, me coupe les cheveux ou essaye un nouveau parfum, j’avais l’impression d’être transparente. Il était souvent dans ses pensées, maintenant que je sais la cause de ses soucis, je comprend mieux son manque d’investissement dans notre couple. Je suis restée tellement longtemps dans la même relation qu’aujourd’hui j’ai envie de rattraper le temps perdu. Pourtant le fait d’être seule m’angoisse. Sans oublier les messages d’alerte que mon corps m’envoie me rappelant que je n’ai pas été touchée par un homme (en outre Thomas) depuis quoi…. trois ou quatre mois. Et que sans doute à cette époque là, il n’en avait peut être pas envie parce qu’il pensait à quelqu’un d’autre. D’ailleurs c’est ces messages d’alertes qui me font agir comme une parfaite gamine. Pour ne pas entrer dans des explications foireuses du pourquoi et du comment je me suis changée, je fais oui de la tête à sa question. Hors de question de passer pour une fille facile malgré que mon corps entier réclame d’être touché. Bai*e moi, bai*e moi,  bai*e moi . . « Et pour vous répondre, ouais je pense que vous avez un problème. Vous êtes complètement différente que lorsque vous êtes venue au garage. » alors que je suis en guerre contre mon subconscient, je finis par éclater de rire à son aveu. Je ne m’attendais pas à ça de sa part. « Mais on me dit aussi souvent qu’il me manque une case, alors qui j’suis pour vous juger ? » Je m’en veux presque de m’être mal comporté avec lui la dernière fois. « Je suis désolée pour l’autre fois. Ma fille était malade et ma voiture en panne, ça m’a mit dans tout mes états. En réalité, je suis quelqu’un de très gentille. » Dit-je secouant la tête de haut en bas comme pour confirmer mes propos avant de lui adresser un large sourire. Enfin soit tréve de plaisanterie, je m’arrête de rire net à sa question « Et, ça s’est arrangé avec votre mère ? ». Normalement je me sens gênée de parler d’elle, pourtant pour la première fois de ma vie, je n’évite pas la question : «  A vrai dire non, mais c’est tant mieux comme ça. J’ai eu des nouvelles d’elle une fois, y a trois ans, d’une ancienne camarade restée à Oslo. Les choses n’ont pas bien tourné pour elle, il paraitrait qu’elle est encore plus aigrie et méchante qu’autrefois. Malheureusement l’âge a eu raison d’elle et les hommes se font plus rare la cinquantaine passée. » Je me stoppe net en me rappelant d'un détail que j’ai oublié de mentionner et qui m’était complètement sorti de la tête : « L’autre fois, comme il faisait très froid, j’ai voulu démarré et ça n’a pas voulu. J’ai ouvert le capot pour vérifier si tout allait bien, j’ai peut-être un peu forcé et la jauge à huile s’est ejaculé. » je me sens rougir de mon lapsus, puis reprend ma phrase l’air de rien : ‘ s’est éjecté. Je l’ai moi-même remise à sa place. Après ça, je n’ai pas eu de problème jusqu’à ce matin. »

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Bryda

Please calm my heart and take away my anxiety

Bryan ne pouvait pas vraiment comprendre ce que ressentait Ida, ni même ce qu’elle traversait. Il ne pouvait qu’imaginer ce que ça faisait – et encore, son taux d’empathie était plus que limité. Il n’avait jamais été marié, et n’avait pas d’enfant. Il ne savait pas ce que c’était de prévoir sa vie à deux sur le long terme, d’avoir des plans pour le futur, de fonder sa famille, de se battre pour elle puis de la voir se briser en mille morceau. Non, il ne connaissait pas tout ça et il espérait que ça reste ainsi. Toutefois, cela ne l’empêchait pas de se sentir désolé pour la blonde, sincèrement. Elle semblait être une femme tout ce qu’il y a de plus correct, qui était prêt à se battre pour son mari et ses enfants, et malgré tous ses efforts elle l’avait perdu. Ça ne devait pas être facile à vivre, et son état physique lui prouvait qu’il avait raison. Toutefois elle tentant de garder la face et de ne pas trop se laisser elle, signe qu’elle était bel et bien une battante. Le blond était plutôt impressionné par elle. A sa place, il savait qu’il serait dans un bar à enchaîner les verres et à frapper sur le premier qui le regarderait de travers, avant de sortir trouver un dealer pour se prendre une dose. Il n’aurait pas le courage de continuer à avancer, de s’occuper d’enfants, de continuer à vivre. Il suffisait de se rappeler dans quel état il s’était retrouvé à la mort de Milla pour confirmer ses pensées, il était bien trop faible et instable pour ça. Ida semblait avoir toutefois du mal à se détendre, elle aurait pu sourire à ses réflexions mais elle se contentait de faire la moue ou de hocher la tête. Mais il ne la blâmait pas, c’était parfaitement compréhensible. C’est juste que Bryan n’avait pas l’habitude d’être dans ce genre de situation, en compagnie d’une presque inconnue qui lui parlait de ses problèmes les plus intimes. Il ne savait pas quoi dire ni comment réagir. Quelle était son rôle dans tout ça ? Quelle était sa légitimité pour l’aider ? Oui, il avait tendance à bien trop réfléchir et à trop analyser les situations qui se présentaient à lui. Il était comme ça Bryan. Cela ne se voyait pas à première vue, mais il était bien plus cérébral qu’on ne pouvait le penser. Il n’était certes pas cultivé, mais il y avait une différence entre être la culture et l’intelligence. Et sur ce point, le mécanicien n’avait jamais douté de son intelligence, malgré l’image de rustre viking qu’il renvoyait. Mais finalement, il décida de se détendre et d’arrêter de trop réfléchir. Peut-être que c’était ça son rôle justement, ne pas réfléchir et aider Ida à en faire de même. Il allait l’aider à se changer les idées, à ne plus penser à ses soucis du quotidien. Il devait lui montrer sa vie sous un angle différent, lui prouver qu’elle s’en sortirait et qu’elle reprendrait le contrôle. Il n’était pas assez proche et ne la connaissait pas assez pour l’aider intimement et personnellement avec ses problèmes, alors autant l’aider à les chasser. Oui, c’est ce qu’il ferait dès que l’occasion se présenterait à lui. Ce qui n’était pas encore le cas, puisqu’ils continuaient de parler de son passé notamment. C’était lui qui en avait remis une couche, en disant que son ex allait la regretter. Et il était sincère, il ne disait pas cela pour lui faire plaisir. Il n’avait jamais vu une femme aussi belle et désirable qu’elle, vraiment. Si la situation avait été différente, sûrement qu’il aurait essayé de la draguer – comme il avait commencé à le faire au garage avant de faire face à la reine de glace. Mais là ce n’était pas le moment, il n’était pas le genre à profiter de la détresse des femmes pour les atteindre. « Votre vie est devenue meilleure. Il ne faut pas en douter à cause des événements les plus récents. » Non, cette trahison ne devait pas la faire douter sur ce qu’elle avait bâti durant des années. Elle devait prendre du recul, ne pas tout remettre en cause. « Vous en avez vous? » La question prit Bryan de court, lui qui avait plus l’habitude d’écouter les autres parler que l’inverse. Surtout que Ida ne s’était pas arrêtée depuis qu’elle avait commencé, il ne pensait pas qu’elle s’intéresserait à lui. Surtout qu’il n’aimait pas trop parler de lui, de ses sentiments, de sa vie, de son passé. Et ce n’était pas parce qu’elle était une inconnue, non ça n’avait rien à voir. Même avec les personnes les plus proches de lui Bryan restait un mystère, une énigme. « Non. » dit-il simplement, sans expliquer s’il s’agissait d’un choix personnel ou quoi ou qu’est-ce. Pour éviter que la conversation ne dérive sur lui, il but une gorgée de bière avant de faire remarquer à son interlocutrice qu’elle s’était changée. Cette fois-ci elle lui offrit un large sourire avant de répondre positivement d’un signe de la tête. Et il reprit la parole, toujours pour l’empêcher de lui poser davantage de questions. Il finit par la faire rire, et c’est une bonne chose. Son rire était agréable à entendre et son visage se détendit. Le blond se permit de l’observer et de sourire en coin devant la charmante femme qu’elle était. « Je suis désolée pour l’autre fois. Ma fille était malade et ma voiture en panne, ça m’a mit dans tout mes états. En réalité, je suis quelqu’un de très gentille. » Il fit un signe de la tête comme pour lui dire que ça n’avait plus d’importance, il ne lui en voulait plus. « Y’a pas de mal. Et puis, j’aime les femmes de caractère. » se permit-il d’avouer pour détendre l’atmosphère et la mettre en confiance. Et puis, c’était la vérité. Il préférait les femmes capables de lui tenir tête plutôt que les femmes trop dociles. Autant dire qu’elles se comptaient sur les doigts d’une seule main, vu le caractère bien trempé du personnage. «  A vrai dire non, mais c’est tant mieux comme ça. J’ai eu des nouvelles d’elle une fois, y a trois ans, d’une ancienne camarade restée à Oslo. Les choses n’ont pas bien tourné pour elle, il paraitrait qu’elle est encore plus aigrie et méchante qu’autrefois. Malheureusement l’âge a eu raison d’elle et les hommes se font plus rare la cinquantaine passée. » Bryan s’en voulut aussitôt d’être revenu sur le sujet, mais Ida ne semblait pas lui en tenir rigueur. Toutefois, sur ce sujet il pouvait la comprendre. De son côté, ce n’était pas non plus la grande histoire d’amour avec ses parents, et il n’avait que très peu de nouvelles d’eux – et il s’en portait très bien comme ça. « L’autre fois, comme il faisait très froid, j’ai voulu démarré et ça n’a pas voulu. J’ai ouvert le capot pour vérifier si tout allait bien, j’ai peut-être un peu forcé et la jauge à huile s’est éjaculé. » Le lapsus d’Ida lui arracha un sourire en même temps qu’il lui lança un regard malicieux. Etait-ce une simple erreur ou un lapsus révélateur de ses pensées les plus intimes ? Il ne pouvait pas le savoir, mais le doute existait et cela suffisait à l’amuser. « S’est éjecté. Je l’ai moi-même remise à sa place. Après ça, je n’ai pas eu de problème jusqu’à ce matin. » « Ok, je vais voir ça. » Il aurait bien aimé continuer de discuter et la taquiner un peu sur son lapsus, mais après tout il était mécanicien et c’était pour ça qu’elle l’avait appelé. Il se retourna vers la voiture et ouvrit le capot – qu’il avait refermé après ses premières vérifications. Il n’avait pas pensé à vérifier l’huile, pensant que c’était bien trop simple pour être ça. Il ne lui fallut que quelques secondes pour remarquer que le câble était mal placé, que le bouchon était mal refermé mais surtout que le niveau d’huile était bien en deçà du minimum nécessaire. Alors il se retourna et trouva une bouteille d’huile non loin dans le garage, qu’il reposa après avoir augmenté le niveau d’huile. Puis il remit correctement le câble et ferma correctement le bouchon. Il n’y avait pas plus simple, mais ça pouvait vraiment être la cause du problème. Il garda le capot ouvert et tourna la tête vers la blonde. « Tu peux démarrer la voiture ? » Il n’avait pas fait attention à l’usage du tutoiement. C’est qu’après toutes ces révélations, il se sentait un peu plus proche de la jeune femme. Celle-ci alla s’installer côté conducteur et démarra la voiture. Ils attendirent un petit moment pour voir si la voiture se mettait à fumer et à s’arrêt mais rien, absolument rien. « Je pense que c’est bon. Tu avais raison, le niveau d’huile était insuffisant et le câble n’était pas bien placé. C’est pas ce qu’il y a de plus compliqué, tu as de la chance. » Et dire qu’il était arrivé en pensant que peut-être le problème nécessiterait de se rendre au garage pour du matériel spécifique, il s’était bien planté. Sans plus attendre, il referma le capot alors que Ida éteignait le contact. « De toute façon, si tu as le moindre souci je ne suis pas très loin. Je viens d’acheter la maison d’en face… tu sais où me trouver. » dit-il le sourire aux lèvres, sans réellement savoir s’il y avait un sous-entendu ou non à ce qu’il venait de dire. « Tu peux me montrer où me laver les mains ? » Il montra ses mains pleine d’huile et autres saletés qu’il avait touchées en trifouillant un peu partout sous la voiture et dans le capot. Étrangement, il n’était pas pressé de partir. Et peut-être que Ida pourrait lui dire de rester un peu, après tout il n’avait pas terminé sa bière.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyJeu 6 Oct 2016 - 7:21

lord please calm my heart

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La venue du mécanicien m’apaise. Je l’avais jugé trop vite à notre première rencontre. Il m'avait rappelé mon passé, très peu glorieux et dont je pensais mettre enfin débarrassé. Son visage était trop familier pour un inconnu. Parfaite rencontre entre Kyte le rebelle et tout les copains de ma mère qui défilaient chaque jour à la maison. Et bizarrement, j’avais moi-même ressenti de l’attirance pour cet homme. Son gabarit imposant et ses traits qui n’étaient pas d’ici me donnait envie de plus le connaitre. En bonne femme mariée et fidèle, j’avais fini par mettre ma curiosité de côté pour ne pas réveiller un subconscient qui serait trop frivole. Je n’étais pourtant pas au mieux de ma forme, mais je me forçais à garder un semblant de vie sociale pour ne pas trop sombrer. Mes enfants m’aidaient beaucoup sans le savoir, le fait de les avoir auprès de moi me permettait de garder la tête haute face à la situation. Si de façade, j’avais l’air de plutôt bien m’en sortir, c’était plutôt à l’intérieur que j’avais l’impression de brûler. J’avais beau faire tout les efforts du monde pour ne pas m’engloutir comme une quiche, je n’arrivais toujours pas à trouver de réponse pour ce que Thomas avait fait. Je pensais qu’on était de ces couples qui pouvaient tout ce dire. Personnellement, je ne lui avais jamais rien caché et je me disait qu’il en était de même pour lui. Je pensais l’épanouir, lui suffire. Il se montrait très attentionné, un mari aimant, toujours à l’écoute et ne manquant pas une situation pour me complimenter. Je n’avais jamais douté de son amour pour moi. Certes, la venue des enfants et nos occupations respectives rendaient plus rares nos petites attentions, mais jamais je n’aurais imaginer que mon mari puisse aller voir de l’autre côté du navire. C’est marrant, vous pensez connaitre une personne toute votre vie et au final vous vous rendez compte que tout ce que vous avez pu bâtir avec n’était construit que sur du faux. Je ne pense pas que son but a été de me détruire et j’ose espéré qu’il s’est marié avec moi par amour avant de se découvrir des penchants homosexuelles. Pourtant, j’ai du mal à rebondir, à me dire que ce n’est pas forcément de ma faute. La femme que je suis est blessée, d’autant plus que l’on ne cultive que très peu de points communs physique avec son Myrddin. Je ne cesse de remuer le couteau dans la plaie sans jamais trouver de vraie réponse. J’aurais pu demander directement à Thomas mais je n’ai pas réellement envie de le confronter une nouvelle fois. Si je le pouvais, je lui interdirais même de voir ses enfants. Sa présence m’irrite et à chaque fois que je le croise, je n’arrête pas de repenser à ce que j’ai vu. Je crois d’ailleurs que si je ne l’avais pas vu, je n’y aurais jamais cru.

Soit, ma vie sentimentale et amoureuse est au plus bas. Ma vie sexuelle quant à elle n'a dépendu que d'un homme pendant presque dix ans, seulement Thomas. Jamais je ne l’avais trompé ou même aurais imaginer le faire. « Votre vie est devenue meilleure. Il ne faut pas en douter à cause des événements les plus récents. » je lui adresse un fin sourire, très peu convaincu de ce qu’il dit. De toute manière tant que je resterai dans cet état de questionnement, je ne pense pas pouvoir réellement aller de l’avant. La conversation continue un peu, j’essaye de m’intéresser plus au mécano, mais il ne semble pas trop du même avis, il n'a pas l'air de vouloir trop s'ouvrir. C'est vrai que je peux parfois me montrer indiscrète et que ce n’est pas tout le monde qui étale sa vie à qui veut l’entendre. Je finis par arrêter avec mes questions. Je deviens une véritable pie quand je me sens en confiance avec quelqu’un. Ce qui d'ailleurs est très rare, mais avec lui c’est de suite passé. Le fait aussi que ce soit un inconnu m’a laissé m’ouvrir un peu plus, bien qu’il sache maintenant beaucoup de chose sur moi dont mon adresse. Il n’a pas l’air d’être un dangereux psychopathe. Du moins, j’ose l’espérer. Le silence devient pésant. Je pourrais rentrer à la maison, le temps qu’il finisse, mais bien que sa compagnie ne soit pas très bavarde, elle n’en reste pas moins agréable. Je me pose donc dans un coin, sirotant ma bière en attendant qu’il décroche un mot. Ce qu’il finit par faire au bout d’une bonne dizaine de minutes : « Tu peux démarrer la voiture ? » Tu? C’est nouveau, ça me fait bizarre mais j’évite de le montrer. A vrai dire, en norvégien, le vouvoiement n’existe pas vraiment. J’ai du apprendre à l’utiliser lorsque j’ai étudié en France. Et puis, j’ai continué à l’utiliser trouvant néanmoins que ça créait des barrières entre les individus. J’obéis, priant intérieurement pour qu'elle démarre. Je laisse percevoir un petit cri de soulagement. Les transports en communs étaient une véritable torture pour les enfants. Ils n’arrivaient jamais à l’heure et avec le froid qui régnait ces derniers jours je ne prenais pas trop le risque de sortir avec eux. On se retrouvait donc prisonniers, malgré nous, à la maison. « Vous n’imaginez pas le service que vous venez de… le service que tu viens de me rendre. » me corrige-je. Il n’y a pas de raison de continuer à utiliser seule le vouvoiement.

C’est à ce moment là qu’il m’annonce avoir emménagé en face. J’avais appris par une amie que nous avions de nouveaux voisins, mais je ne les avais jamais croisée. Leur camion avait bloqué l’allé, mais je ne m’étais pas déplacé pour les accueillir. Surprise, je hausse le sourcils : «  Attend, tu veux dire que c’est à cause de toi que l’autre fois on a eu le droit aux bruits des Klaxons toute l’après midi? » Mon ami m’avait aussi dit qu’il s’agissait d’un couple, enfin je crois. Je n’aimais pas trop jouer les commères du quartiers, mais parfois je me laissais écouter quelques ragots sur les voisins. Depuis l’affaire de Thomas, j’évitais ce genre de personnes, de peur que mon histoire ne s’ébruite un peu trop. «  Tu t’es installé seul? » demandais-je pour avoir confirmation de l’information que je détenais. J’espérais au fond de moi qu’elle soit fausse. Il ne portait pas d’alliance à son doigt mais rien ne l’empêche d’être en couple. Ce qui expliquerait peut être qu’il soit moins dragueur que l’autre fois. Je me met presqu’instantanément à culpabiliser en faisant le lien entre lui, le mécano que je pensais célibataire et nos nouveaux voisins qui d’après Livia était en couple. J’étais presque embêté de me dire que c’était lui le voisin en question. Et au lieu de me montrer enthousiaste d’avoir une connaissance à côté de moi, je restais un peu de marbre. Mon comportement risque de me trahir, mais j’étais déçue par l’idée qu’il soit avec quelqu’un. « Tu peux me montrer où me laver les mains ? » je sortis de mes pensées. Puis me remis à fantasmer sur ses mains qu'il me montrait, DOUX JÉSUS! mais rapidement je me repris. D’un signe de tête j'acquis : «  Oui bien sur. Suis moi. » la maison n’était pas franchement rangée, et il valait mieux être prudent histoire de ne pas se prendre le pied dans un jouet d’Alex. «  Mon robinet de cuisine fuit. Le plombier ne répond pas et je ne suis finalement pas très douée avec le bricolage. » avouais-je, l’invitant à monter à l’étage. «  C’est la porte en face, au bout du couloir. » alors qu’il s’apprêtait à monter, je lui dit : «  Au fait, vous pourriez peut être venir diner ce soir avec nous…. Enfin si ça te dit. » puis comme pour continuer à justifier mon invitation je repris : «  Maintenant qu’on est voisins. Ca nous fera plaisir avec les enfants. » beugais-je de nouveau avec cette histoire de vouvoiement/tutoiement qui ne venait pas naturellement dans mes phrases.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyJeu 6 Oct 2016 - 11:25


Bryda

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Pendant que Bryan trifouillait à l’intérieur du capot de la voiture pour vérifier l’huile, ses pensées étaient tournées vers Ida. Il était préoccupé par ce qu’elle venait de dire, par son lapsus. C’était peut-être stupide, mais il avait l’impression qu’elle avait essayé de lui glisser un message, de lui faire comprendre ses pensées les plus intimes. Il ne comprenait pas pourquoi sinon elle aurait fait un lapsus tellement sexuel avec un inconnu, sur un sujet qui n’avait rien à voir avec ce genre de choses. Non, il devait y avoir quelque chose. Peut-être que ce n’était pas le premier signal, qu’il y en avait eu d’autres. Après tout elle avait changé de haut, s’était maquillée et même coiffée, tout ça pour redescendre parler avec lui. Elle osait même parler d’elle, de son passé difficile, elle s’ouvrait à lui. Peut-être qu’il avait été aveuglé par l’image qu’elle avait renvoyé d’elle au garage la dernière fois, l’empêchant de voir qui elle était aujourd’hui. Quand il lui demanda de démarrer la voiture, elle passa devant lui et il en profita pour faire glisser son regard le long de son dos jusqu’à ses fesses bien rebondies. Au passage il l’avait tutoyée, c’était difficile de faire autrement vu tout ce qu’il savait d’elle désormais, et les pensées qu’il avait à son égard. Elle était très désirable, il ne pouvait le nier et il ne le faisait pas de toute façon. Il avait essayé de la draguer la dernière fois d’ailleurs, c’est pourquoi il lui avait remis son numéro de portable. Comment rester impassible devant une telle beauté ? La blondeur de ses cheveux s’accordait parfaitement à la pâleur de sa peau, ainsi qu’à ses traits nordiques. Il pouvait tout oublier quand elle souriait, et il se noierait volontiers dans ses yeux océans. Et que dire de son corps si ce n’est qu’il pervertirait le plus pieux des hommes ? Non, vraiment, Ida était la plus belle et la plus désirable femme que Bryan ait vue dans sa vie. En temps normal il aurait retenté sa chance, mais quelque chose l’avait bloqué jusqu’à présent. Son comportement de la dernière fois ? Pas vraiment, il aimait les femmes de caractère. Ses enfants ? Sa situation vis-à-vis de son ex mari ? Il ne savait pas trop l’expliquer. Peut-être qu’il réfléchissait trop, tout simplement. Peut-être que le problème venait de lui en fin de compte. En y repensant, combien de temps cela faisait-il depuis qu’il avait été intime avec une femme ? Oh, cela remontait à plusieurs mois maintenant. Il y avait eu Giorgia, qui avait réussi à le charmer avant de retourner en Italie. Puis Constance, qui – en plus de coucher avec un autre homme – lui avait balancé les pires atrocités avant de disparaître à son tour. Ensuite Bryan avait préféré se retrouver un peu seul, de s’éloigner des femmes. Il avait consacré son été à acheter la maison et commencer à la retaper. Mais maintenant qu’il faisait le point sur sa vie et son envie de fonder une famille, il devait bien avouer que ça lui manquait d’avoir une présence féminine près de lui, avec qui il pouvait être intime. En fait ce devait être ça, c’est lui qui avait un problème et qui ne savait plus comment s’y prendre. Ce constat le fit sourire en coin, il avait pitié de lui-même. Mais il ne put continuer de s’apitoyer sur son propre plus longtemps, le cri d’Ida le sortit de ses pensées. La voiture avait démarré normalement et ne semblait pas vouloir s’arrêter ni même cracher de la fumée, ce qui était bon signe. « Vous n’imaginez pas le service que vous venez de… le service que tu viens de me rendre. » Le blond arqua un sourcil quand elle se reprit, puis il hocha la tête. « Ça me fait plaisir. » C’était vraiment le cas, d’autant plus qu’elle avait des enfants et qu’il imaginait bien que ça ne devait pas être simple de faire sans la voiture familial. Puis il lui expliqua qu’il avait acheté la maison d’en face. Il n’y habitait pas encore vraiment puisqu’il y avait encore des travaux à faire, mais c’était pour bientôt. «  Attend, tu veux dire que c’est à cause de toi que l’autre fois on a eu le droit aux bruits des Klaxons toute l’après midi? » La remarque le fit rire mais il fit un signe négatif de la tête. « Non, ce n’est pas moi. Je crois que la maison d’à côté a aussi de nouveaux occupants ! Moi je suis au #31, je n’ai pas encore emménagé il y a trop de travaux à faire. Peut-être d’ici quelques semaines. » Et ce n’était pas avec le peu d’affaires qu’il avait dans son appartement qu’il aurait besoin d’un camion de déménagement. Même s’il devrait sûrement s’acheter des meubles, il n’avait pas le choix en fait. « Et oui, je suis seul. » Cette fois il n’avait plus aucun doute, elle essayait de lui soutirer des informations pour en apprendre plus sur sa situation sentimentale. Il y avait bien Cassia, mais il s’agissait surtout d’une amie très proche sur qui il veillait, c’était absolument plat entre eux. Mais ça ne servait à rien d’en parler, si ce n’est à compliquer les choses inutilement. Puis il suivit Ida qui l’emmenait dans un endroit où il pourrait se laver les mains. «  Mon robinet de cuisine fuit. Le plombier ne répond pas et je ne suis finalement pas très douée avec le bricolage. » Il l’écoutait parler pendant qu’ils montaient à l’étage. « Je peux jeter un œil si tu veux ? » Après tout, il était en train de refaire toute la tuyauterie chez lui avant de venir. Il avait les outils, et une fuite ne devrait lui prendre que quelques secondes – c’était soit le tuyau qui s’était dévissé, soit qui était plein, soit le joint qui était à refaire. Rien de bien compliqué. «  Au fait, vous pourriez peut être venir dîner ce soir avec nous…. Enfin si ça te dit. » L’invitation le prit un peu de court – beaucoup même pour dire la vérité. Mais dans le fond, cela lui faisait plus plaisir que ça ne le devrait. « Tu peux me tutoyer tu sais ? » dit-il pour l’aider à se détendre un peu. Elle n’arrêtait pas d’alterner depuis tout à l’heure, comme si elle n’était pas très à l’aise tant qu’il ne lui aurait pas donné la permission en bonne et due forme. Alors que lui ne s’était pas gêné pour prendre ses aises. « Merci pour le repas, j’accepte avec plaisir. » Il n’avait pas eu besoin de réfléchir pour donner sa réponse, il se sentait un peu trop seul ces derniers temps, que ce soit dans la maison ou dans son appartement. Un peu de compagnie lui ferait le plus grand bien, surtout celle de la belle blonde. Il n'avait plus très envie de la quitter désormais, bien au contraire. « Bon, je m’occupe de ce robinet alors ? » dit-il en revenant près de la jeune femme, après s’être lavé les mains.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyVen 7 Oct 2016 - 8:59

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Clara dort paisiblement dans la chambre du haut. J’ai proposé à Bryan de se laver les mains dans la pièce d’à côté, en espérant qu’il ne la réveille pas. Aucun homme n’a mis les pieds dans cette maison depuis le départ de Thomas. Je me suis un peu renfermer sur moi-même et sur les enfants, perdant confiance en la gente masculine. Pourtant avec ce mécanicien, les choses étaient différentes. Le contact se faisait presque naturellement. Je n’arrivais pas à trop le cerner, et bizarrement c’était ce qui m’attirait le plus vers lui. J’avais porté le deuil de ma relation avec Thomas pendant des jours et des jours. Refusant tout contact avec lui, mais aussi les membres de sa famille ou même nos amis proches. Il fallait que je m’éloigne au maximum de cette homme pour me préserver. La première chose que j’ai faites en découvrant sa trahison a été de partir. Je ne pouvais pas prendre le risque de rester. Je n’étais pas prête à le confronter. Mes nerfs auraient lâché et j’aurais pu commettre une folie. Sans avertir personne, je suis partie, loin d’ici avec les enfants. Laissant Thomas devenir fou. Avec du recul, et bien que les choses auraient pu prendre un tournure plus dramatique, je ne regrette pas mon geste. D’ailleurs, je ne m’en suis jamais vraiment excusée. J’ai essayé de garder la tête haute, je me suis battue pour ne rien lui laisser. Après tout, c’était de sa faute qu’on en soit arrivé à ce stade. Nos discussions étaient très limitées, je laissais souvent Alexandre répondre au téléphone pour ne pas avoir à lui parler. Et puis, j’ai fini par me rendre compte que je m’étais marginalisée, peu à peu, sans le vouloir. Je ne voyais que très peu de monde, je restais souvent à la maison et mes journées commençais à se ressembler. J’avais perdu du poids, mes joues commençaient même à se creuser. Je ne pouvais pas rester comme ça, il fallait que ça change. Pendant dix ans, je n’avais vécu que pour un seul homme, et je me retrouvais aujourd’hui toute seule. C’était la première fois que je faisais un pas vers quelqu’un. La bienséance voudrait que j’attende encore un peu avant d’entretenir une nouvelle relation, mais après tout je ne faisais rien de mal. Je l’invitais seulement à rester diner. Et puis à quoi bon être célibataire, si ce n’est pour ne pas en profiter. Thomas, lui n’avait pas attendu pour rester avec son boyfriend. Il aurait pu mettre un terme à sa relation, ou en pause le temps que les choses se règlent entre nous, mais même pas. Il vivait son amour au grand jour, pendant que moi, pauvre petite Ida restait sagement à la maison pour surveiller les gosses. «  ça ne te dérange pas? » dis-je lorsqu’il me proposa de réparer le robinet. A ce stade, il allait s’occuper de toute la canalisation de la maison. Bizarrement, cette histoire sonne comme un mauvais porno. La ménagère frustrée et dépassée par sa routine et le plombier qui viendrait à sa rescousse et qui déboucherait toute la tuyauterie avant de s’occuper de la sienne. Je me sentais gêner de profiter de sa gentillesse. Le bricolage, ce n’était pas trop mon fort. Depuis que Thomas avait embarqué toute la caisse à outils, je ne réparais que très peu de chose à la maison. Je profite de l’absence de Bryan pour retirer tout les produits du placard et lui dégager le chemin. Il faut dire que j’ai une vingtaines de produits là-dessous qui ne servent à rien, mais que je met hors de la portée des enfants, ne sait-on jamais. Petit Alex m’avait fait de bonnes frayeurs. J’avais appris depuis, à tout éloigner de mes petits chenapans, au cas où.

Bryan était redescendu, j’avais entendu ses gros pas arriver jusqu’à moi. Il accepta mon invitation à diner, j’en étais ravie et je peinais à cacher ma joie. Un sourire béat s’était dessiné sur mon visage tandis que mon cerveau me rappelait à quel point j’étais mauvaise en cuisine. A part quelques plats bien de chez moi, des pâtes et du riz, je n’étais pas très douée avec les casseroles. Les enfants n’étaient pas trop difficile de ce côté là, Thomas non plus d’ailleurs. Je n’allais quand même pas me ridiculiser face à mon invité. Je pourrais peut être tenter un coup de poker lui faisant découvrir la gastronomie norvégienne. Ce n’était certes pas la meilleurs, mais on mangeait bien. Et puis fallait aimer la viande, je n’ose imaginer un grand gaillard comme ça végétarien. Depuis qu’il avait avoué ne pas vivre en couple, je me sens soulagé. Je culpabilise moins de lui faire un peu de rentre-dedans. Contrairement à ce bon vieux Myrddin, je ne tourne pas autour des hommes pris. Je finis rapidement de nettoyer le placard du bas, puis me tourne vers lui en lui faisant un signe de la tête pour me rejoindre. «  Tu vois, c’est ce truc que je n’arrive pas à tourner, et la fuite est ici. » lui montrais-je, la tête dans le placard. L’endroit est clos, ce qui favorise notre proximité. Je profite de la situation un instant. Nos mains se touchent involontairement. Je devrais être génée de la situation. Tandis que Ida la nonne me crie ‘retire toi pauvre cruche. Qu’est ce que tu fous, t’as des gosses. Et Thomas?Hein?..’ , j’essaye de taire avec mon autre voix qui me dis ‘aller, fait pas ta coincée. Qu’est ce que tu perd?’. C’est vrai ça, qu’est ce qui peut bien m’arriver de pire. Alex est chez son père, Clara dort à point fermer. Je prend mon courage à deux mains puis : «  Bryan? » même si techniquement je ne suis au courant de son prénom qu’à travers la carte de visite que j’avais récupéré au garage. « Je suis très contente de t’avoir croisée. » je n’ose pas en dire plus, bien que j’ai l’impression de déjà beaucoup insister. A vrai dire, j’ai peur de passer pour une psychopathe ou que finalement il ne soit pas du tout réceptif à ce que je dis.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyMar 11 Oct 2016 - 11:32


Bryda

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«  Ça ne te dérange pas ? » Bryan s’arrêta avant de monter à l’étage se laver les mains. « Bien sûr que non ! » répondit-il en secouant légèrement la tête de gauche à droite. « Et puis je suis déjà là, alors tu peux en profiter en abusant un peu de moi. » dit-il avec malice. Il ne saurait pas comment l’expliquer, mais il ressentait le besoin de l’aider et de lui rendre service. Peut-être était-il tout simplement touché par la période qu’elle traversait, et qu’il essayait de lui faciliter la vie comme il le pouvait. Il avait bien compris – d’après ses dires – que son ex mari s’occupait des travaux à la maison. Depuis qu’il était parti, elle n’avait plus personne sur qui compter pour les bricoles du quotidien. Il y avait eu la voiture, maintenant le robinet de la cuisine. Elle semblait dépasser par les événements, c’était l’impression qu’il avait en tout cas. Et c’était compréhensible, tout était nouveau pour elle à présent. Elle devait réapprendre à vivre par elle-même, seule, sans la présence de son mari auprès d’elle. Cela bouleversait sûrement plus de choses qu’elle ne se l’était imaginée, et c’était bien normal. Il y avait un temps d’adaptation, mais elle réussirait à s’y faire et à continuer d’avancer. Maintenant que le blond habitait en face d’elle, il l’aiderait autant que possible si elle osait faire appel à lui. Il venait de s’occuper de sa voiture, et quitte à être dans le coin autant continuer non ? Il n’allait pas rentrer chez lui sans demander son reste. Et puis, ce n’était pas un robinet qui allait l’occuper pendant des heures, bien au contraire. Cela ne sera l’affaire que de quelques minutes tout au plus, et encore. Une fois ses mains lavées – ce qu’il fit le plus silencieusement possible, supposant que la fille d’Ida dormait dans l’une des pièces à proximité – Bryan descendit rejoindre la blonde dans la cuisine. Il remarqua qu’elle lui avait libéré l’espace sous l’évier pour qu’il puisse travailler. Mais le plus surprenant, fut qu’Ida lui proposa de rester dîner avec eux. Au début surpris, il ne mit pas très longtemps avant d’accepter – avec plaisir – l’invitation. Il n’avait même pas réfléchi. Pourquoi ? Il ne comprenait pas trop ce qui était en train de se passer, mais il ne pouvait nier qu’une certaine alchimie régnait entre lui et Ida. Bryan prenait beaucoup de plaisir à parler avec elle, à l’écouter, à l’observer. Rien de ce qu’elle faisait ou disait ne le laissait indifférent. Chaque mot prononcé, chaque regard capté, était un moyen de la découvrir un peu plus sur elle, d’apprendre à la connaître. C’était très étrange comme ressenti mais c’était comme ça, inexplicable. «  Tu vois, c’est ce truc que je n’arrive pas à tourner, et la fuite est ici. » Il venait de se positionner près de la blonde que déjà elle lui expliquait ce qui n’allait pas tout en le lui montrant. Bryan se pencha à son tour dans le peu d’espace qu’il y avait, s’introduisant dans l’espace intime de la jeune femme. « Hum, je vois. Je pense que le joint est pété, je vais le refaire. Ça ne prendra pas longtemps et tu seras tranquille. » Rien de bien compliqué, comme il l’avait prédit. Ce qu’il n’avait pas prévu, en revanche, c’était que Ida se retournerait et que leurs mains se touchèrent – provoquant une faible décharge électrique dans le bras du mécanicien. Bryan s’arrêta instinctivement de bouger, et même de s’intéresser à la fuite, pour fixer la blonde de ses yeux perçants. Il ne prononça aucun mot, attendant de voir ce qu’elle ferait. Peut-être que dans d’autres circonstances, il aurait déjà agi. Mais à cet instant, il ne pouvait s’empêcher d’être sur la retenue vis-à-vis de ce que vivait Ida. Elle venait d’être trahie, il était dans la maison familiale, sa fille dormait à l’étage… il avait l’impression d’être un intrus, il n’était pas sûr qu’elle soit réceptive à quoique ce soit de nouveau. Mais il s’était trompé, et Ida se chargeait de le lui faire comprendre ? «  Bryan? » Il haussa un sourcil, le temps sembla suspendu aux lèvres pulpeuses de la blonde. Allait-elle le ramener à la réalité ? Lui demander de s’occuper du robinet ? De partir peut-être ? Ou bien… « Je suis très contente de t’avoir croisé. » Un léger sourire se forme au coin des lèvres de Bryan. Il s’était trompé, sur toute la ligne. Et il était heureux que ce soit le cas, car il ressentait exactement la même chose – et il imaginait que les paroles de sa voisine étaient pleines de pudeur. Quelque chose était en train de se produire ici-même, à cet instant précis, entre eux. Quelque chose d’indescriptible mais de bel et bien présent. « Moi aussi… » Il n’était même pas sûr d’avoir parlé à haute voix ou si ça n’avait été qu’un souffle, tant il se perdait dans le regard de la blonde. Elle était envoûtante, hypnotisante…  Et il eut le déclic, pour de vrai cette fois. Il ne devait plus être bloqué pour des conneries. Ida n’était pas une mère, elle n’était pas une femme en instance de divorce, elle n’était pas sa voisine. Non, à ce moment précis, elle n’était rien d’autre qu’une femme et lui un homme. Une très belle femme d’ailleurs, désirable et sexy. Et c’était comme ça qu’il devait la considérer pour faire avancer les choses, au lieu d’agir comme un ado depuis qu’il avait mis un pied chez elle. Cela ne lui ressemblait tellement pas d’être sur la réserve, d’avoir des « principes ». Il aurait dû agir comme d’habitude, la regarder comme il l’avait fait au garage, et faire attention aux signaux qu’elle lui envoyait. Mais celui-ci était le dernier, elle avait enfin réussi à lui ouvrir les yeux sur son besoin de se sentir femme à nouveau, et non pas une mère ou une épouse. Alors le blond approcha dangereusement son visage de celui d’Ida, jusqu’à ce que leurs souffles s’entremêlent. Il posa ses yeux sur ses lèvres, entrouvertes et ô combien enivrantes. C'était une invitation à craquer, et il n'opposerait aucune résistance désormais. Sa main s’éloigna de la sienne pour venir se placer derrière la nuque de la jeune femme. Et d’une légère pression, il rompit la distance qui séparait leurs bouches pour l'embrasser. Ce premier baiser, un peu hésitant pour commencer mais surtout libérateur, devint plus passionnel quand leurs langues se mirent à danser ensemble. Tous deux avaient bien trop de frustration et de désir à évacuer pour que cela ne reste chaste plus longtemps.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyMer 12 Oct 2016 - 12:20

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La journée n’avait pourtant pas bien commencé. Thomas était passé plus tôt chercher Alex. On s’était échangés un bref « salut » de loin. Par respect pour moi, il ne se montrait plus avec son ami, demandait surement à notre entourage en commun de ne pas trop m’en dire sur sa relation. Et c’était mieux comme ça, j’évitais de me torturer à imaginer que l’homme qui m’avait volé mon mari, essayé de le faire avec mon enfant. Bien sur, c’est égoïste, mais je ne voulais pas qu’Alex se mette à aimer Myrddin. Dans ma tête, je n’arrivais pas réellement à me faire à l’idée qu’entre lui et moi c’était belle et bien terminé. Quiconque pourra témoigné de notre relation aura surement du mal à accepter la réalité. Certes, il ne me touchait plus, quelques baisers de temps en temps pour faire taire tout soupçons. Je pensais que c’était à cause de l’accouchement, de ma petite déprime qui s’en est suivi, mais que tout ça était encore réparable. Que nenni. Deux mois s’étaient écoulés depuis notre séparation. J’ai essayé de faire du tri dans la maison, jetant ce qu’il y avait à jeter et donnant même des affaires à lui par vengeance. Lorsqu’il passait chercher Alex, ses visites étaient brèves. Le temps de prendre un peu Clara dans ses bras qu’il repartait aussitôt. Je ne restais jamais dans la même pièce que lui, l’évitant comme la peste et ne trouvant pas le courage de l’affronter à nouveau. Jamais je n’aurais penser qu’éventuellement je pourrais rencontrer quelqu’un. C’était beaucoup trop prématuré et les enfants me prenaient une bonne partie de mon temps, mais quelque chose de différent était entrain de se produire.

Mon coeur bat la chamade, j’ai l’impression de faire une bêtise. Et puis j’entends toujours cette petite voix intérieure qui me dit : ‘mais tu es folle, retire ta main de suite et sors de là.’. Je voudrais pouvoir me résonner, me rappeler que mon futur ex-mari pourrait arriver d’un moment à l’autre et pourtant je n’ai plus qu’une seule envie. Bryan est à seulement quelques centimètres de moi, je peux sentir son parfum à la fois envahissant et rassurant. Nos regards se croisent, un moment, un très long moment. Au point de ne plus avoir à communiquer pour se comprendre. Aucun homme ne m’avait encore regardé comme ça. Je n’étais plus seulement Ida, la mère de famille, l’épouse trahie ou je ne sais quelle autre étiquette l'on pouvait bien me coller. J’étais seulement moi, à l’état le plus primitif de mon être. Impossible d'ignorer la tension qui régnait depuis quelques secondes dans la pièce. Je suis à peu prêt sûre que nous voulons la même chose. Un petit sourire trahissant mes pensées se dessina sur mes lèvres. Il n’y a plus d’issue, et je ne saurais vraiment expliquer pourquoi mais je m’en fiche pas mal. Je m’approche un peu plus de lui, comme attirée par un aimant, et avant même que je ne fasse le premier pas, il venait de le faire. Un long frisson traversa toute ma colonne vertébrale. Mon coeur manqua un battement lorsque je sentis ses lèvres se posaient contre les miennes. A mon tour, je passe mes mains sur ses bras musclés, prolongeant au maximum ce baiser. Il ne fallait pas que ça s’arrête, je ne voulais pas. La situation risquait de devenir incontrôlable d’un moment à l’autre.

En l’espace de quelques minutes, la température de la cuisine avait triplée et ce n’était pas à cause du four. Je savoure ce moment ayant la sensation que la terre s’est arrêtée de tourner. Ma langue s’entremêle à la sienne dans un rythme de plus en plus accélérée. Je sais, on ne devrais pas, ce baiser est un peu précoce. Après tout, je ne sais pas grand chose sur lui et pourtant je me sens en confiance : « on ne devrait... » essayais-je de dire sans vraiment réussir à caser ma phrase tant il était difficile de résister à la tentation. Le sol de la cuisine n’était pas forcément l’endroit le plus confortable. Pourtant,la fougue et la passion de ce baiser étaient indéniables. « Herrugud » jurais-je dans ma langue natale sans m’en rendre compte. Difficilement, je finis par me retirer de son étreinte, entre deux souffles, je finis par dire : « on se connait à peine. » avant de me jeter à nouveau dans ses bras. Il n’y avait aucune logique entre ce que ma raison disait et ce que mon corps voulait. Sans plus attendre, je viens me mettre en califourchon sur lui, tirant par la même occasion sur son t-shirt l’invitant à le retirer. Je ne suis pas sûre d’être aussi à l’aise avec mon corps, le temps et mes deux accouchements me l’avaient fait haïr. D'ailleurs, aucun autre homme si ce n'est mon ex-mari n'avait été invité à le voir depuis. Je ne me trouvais plus aussi désirable qu'à mes vingt ans, mutilée par une énorme césarienne que je cachais désormais dans des maillots une pièce. Je glisse ma main sur tout son torse, puis lui susurre à l’oreille : « tu m’excites!» avant de me mordre les lèvres et l’attirer de nouveau vers moi.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyJeu 17 Nov 2016 - 14:52



"Please calm my heart and take away my anxiety"

Bryda


Bordel, mais qu’est-ce qui se passait ? Lorsqu’il était arrivé, Bryan ne portait pas spécialement Ida dans son cœur, et c’était peu dire. Il n’avait pas du tout apprécié le comportement qu’elle avait eu lorsqu’elle était venue au garage, et il avait décidé d’adopter le même en venant la dépanner chez elle. Se montrer froid et distant – mais pas hautain, ce n’était pas son genre. Et il avait tenu… quelques minutes. Puis, tout avait changé. Ida se montrait sous un nouveau jour, à l’opposé de la dernière fois. Souriante, proche de lui, agréable. Elle lui avait fait la conversation et s’était même livrée à lui. C’était incompréhensible. Mais Bryan n’avait pas su rester le mur de glace qu’il voulait paraître. Il avait baissé sa garde – un peu trop rapidement – devant cette femme qui l’intriguait et le touchait. Peut-être aussi avait-il un petit faible pour les femmes en « détresse », pas qu’Ida en soit une, mais avec ce qu’elle venait de vivre il n’avait pas pu se résoudre à l’envoyer bouler. Alors il était revenu à la première impression qu’il avait eue d’elle : une femme très charmante. Et les choses n’avaient pas ralentit, bien au contraire. A peine s’étaient-ils retrouvés allongés sur le sol de la cuisine, la tête dans le placard sous l’évier que tout avait commencé à déraper. La tension était montée d’un cran avec la proximité nouvelle qu’il y avait entre eux, sans parler de la main qu’Ida posa sur le bras du blond. Il y eut des tonnes de pensées qui traversèrent son esprit. Il ne comprenait absolument pas ce qui se passait et ne contrôlait pas ce qu’il faisait, mais ce n’était pas grave – du moins, il n’en avait pas l’impression. Sa voisine le troublait plus que de raison. Il y avait une réelle alchimie entre eux, quelque chose de surnaturel, qui ne s’expliquait pas. Il était attiré par elle et il ne parvenait pas à se raisonner. Il avait essayé, vraiment. Mais maintenant qu’elle le touchait, qu’il pouvait sentir son parfum, sentir son souffle contre sa peau, qu’il déposait son regard sur ses lèvres… Non, maintenant qu’elle était si proche de lui toute résistance était complètement inutile. Il avait baissé les armes et il le savait très bien. D’après le sourire qu’elle lui lançait, elle savait très bien ce qui allait se passer elle aussi. Se mouvant au sol, Bryan s’approcha un peu plus de la blonde pour lui offrir le baiser qu’ils désiraient tant. C’était franchement libérateur. L’ambiance se réchauffa franchement, et le blond ne parvenait pas à se décoller de la jeune femme contre lui. Il ne voulait pas mettre fin au baiser, bien au contraire. Leurs langues se cherchèrent, jouèrent ensemble, apprirent à se découvrir. C’était toujours un moment très particulier, le premier baiser entre deux personnes. Il y avait de la maladresse et de la précipitation, mais aussi de l’excitation mal dissimulée. L’envie de découvrir l’autre, de connaître son goût et sa façon de faire. Ce n’était jamais parfait, et nul doute que les prochains baisers seraient certainement meilleurs et mieux contrôlés. Mais le premier baiser avait un charme que les autres n’avaient pas : il était le premier. Finalement il prit fin lorsqu’ils arrivèrent à bout de souffle. « On ne devrait... » Ida essayait de se raisonner. Mais au Diable la raison. Bryan en profita pour prendre sa lèvre inférieure entre les dents avant de l’embrasser une nouvelle fois, puis une autre. Fougue et désir se transmettaient via ces baisers qui redoublaient d’intensité à chaque fois. Au point qu’Ida prononça un mot dans une langue que Bryan ne connaissait pas, mais il était certain que c’était bon signe. Il crut se tromper, quand Ida s’éloigna de lui et sortit la tête du placard. « On se connait à peine. » C’était déjà le cas quand elle avait commencé à le chauffer, ce n’était pas le moment de prendre peur. « Et ? » demanda-t-il pour lui faire prendre conscience que cela n’avait rien de grave. De son côté en tout cas, il ne voyait aucun mal à ce qu’ils ne se connaissent pas. Ce n’était pas comme s’ils étaient en train de se marier ou de faire un acte grave, il n’y avait rien de mal à s’embrasser. Ni à aller plus loin… Ida semblait être habitée par un conflit intérieur puisque sans raison elle revint à la charge, se mettant à califourchon sur lui. Initiative qui plut énormément à Bryan, vu le sourire qu’il fit à cet instant. Il retira son t-shirt quand elle lui ordonna silencieusement de le faire. Le mécanicien n’avait aucun complexe avec son corps, absolument aucun. Il se sentait très bien dans celui-ci, en même temps il n’avait pas de quoi se plaindre avec la musculature qu’il avait. Un fois son haut retiré, la jeune femme put voir son corps parsemé de tatouages. Il y en avait sur le torse, les bras mais aussi dans le dos – même si elle ne pouvait pas les voir puisqu’il était allongé. Toute sa peau n’était pas noircie, mais il en avait quand même pas mal. Plus jeune, Bryan s’était servi de son corps comme d’un journal intime. Il s’était fait tatouer pour se remémorer ce qu’il avait vécu durant ses 13 années d’exil à travers le monde, mais aussi pour qu’on puisse lire ce qu’il avait traversé. Il y avait ses années dans un gang de motards, son voyage à travers différents pays et différentes cultures, ses années bagarreurs, la perte de Mila. Il y avait aussi une cicatrice, la seule qu’il avait sur tout le corps. Tout près du nombril, juste à côté. Un coup de poignard en Irlande, une histoire de gang et d’initiation comme il y en avait des centaines dans le monde. Tout cela reflétait parfaitement la personnalité de l’australien. Il n’était pas clean, il n’était pas propre. Il avait fait des choix, des erreurs, des mauvaises choses. Il avait un vécu, un passé et tout cela prenait forme sur sa peau. Le blond glissa ses mains sous le haut d’Ida pour être au contact de sa peau et la saisir par les hanches alors qu’elle se penchait sur lui pour lui susurrer des mots à l’oreille. Il enfonça ses doigts dans sa chair, excité par le ton qu’elle utilisait. Son hésitation ne semblait plus être d’actualité. « J’ai envie de toi… » dit-il sans passer par quatre chemins. Cela faisait des semaines qu’il n’avait rien fait, strictement rien. Et cela faisait encore plus longtemps qu’une femme ne lui avait pas fait un tel effet. Ida était vraiment spéciale, il le sentait. Il continua de l’embrasser pendant que ses mains quittaient sa taille pour glisser sur ses fesses, par-dessus le pantalon qu’elle portait. Il n’allait pas se priver pour tâter la marchandise, loin de là. « Très envie. » rajouta-t-il avec un sourire malicieux. Elle pouvait sûrement le sentir, étant donné l’endroit où elle était assise. Peut-être qu’elle avait raison, qu’ils ne se connaissaient pas et que ça allait un peu vite. Mais il n’en avait rien à faire, absolument rien. Pour lui, les limites étaient déjà franchies et il n’était plus question de s’arrêter. Et pour être sûr qu’elle ne résisterait pas non plus, il s’amusa à mordiller légèrement la peau de son cou. Afin de détruire ses dernières barrières.

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Dernière édition par Bryan Foster le Sam 3 Déc 2016 - 13:48, édité 4 fois
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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyVen 18 Nov 2016 - 13:00

Please calm my heart and take away my anxiety
« Et ? »  D’un revers de main, il balaya toute mes anxiétés. C’est vrai, nous étions deux adultes, consentants. J’avais envie de lui et je ne pouvais plus m’en cacher. Je n’aurais pas penser que les choses auraient été aussi rapide mais je ne m’en plaignais pas. Nous étions tout les deux trop excités pour faire marche arrière. Il avait ôté son t-shirt tandis que je me trouvais en califourchon sur lui. Je découvrais pour la première fois ses tatouages. J’eus des papillons dans le ventre. Je passais ma main sur tout ses dessins. Je n’en comprenais pas le sens, j’étais curieuse de les connaitre mais ce n’était certainement pas le moment de poser des questions. Je me mordis la lèvre inférieure. Je me doutais bien que Bryan était un bad boy, et rien que cette idée m’excita. Je me courbais au pas de ses caresses, je voulais qu’il prenne possession de moi et je ne pouvais plus cacher mes désirs. La situation était incontrôlable mais je finis par l’accepter. Une tension érotique me brulait tout le corps. Je n’avais encore jusque là jamais ressenti cela. J’avais beau aimé Thomas, nous étions tombés dans cette espèce de routine maritale. Nous faisions l’amour plus par devoir conjugal que par passion. Nous avions tout vu de l’autre, j’étais capable de placer les yeux fermés chacun de ses grains de beauté. Ni lui, ni moi n’avions plus de secrets l’un pour l’autre. Parfois, il nous arrivait de sortir de la routine, de tenter de nouvelles choses, d’ajouter un peu de piment à notre relation. Mais malheureusement, le temps avait fini par avoir raison de nous.

Avec Bryan, c’était tout nouveau. Je découvrais pour la première fois le corps du blond. J’essayais de m’imprégner de son odeur. Ses gestes étaient sûrs, maîtrisés, prouvant que je n’avais pas à faire à un débutant. A sa façon de dégraffer son soutien gorge, je compris que je n’étais pas la première, ni la deuxième. Combien de femmes étaient passées par les mains habiles du mécanicien. Je découvrais à la fois une jolie musculature et une tonnes de graffitis me permettant de mieux le connaitre. Ma main s’arrêta sur sa cicatrice. Je la caresse. Elle me touche, elle est plus réelle que tout ce qu’il y a de marqué sur son corps. J’en ai une aussi; une que je n’assume pas. Qu’il finira par découvrir mais que j’aimerai beaucoup cacher. D’ailleurs, il y a beaucoup de choses en moi que je suis contente de pouvoir camoufler. Avec Thomas c’était différent. Il avait vu mon corps s’usé par le temps. Lorsqu’il m’avait rencontré, je n’avais encore qu’une vingtaine d’années. J’étais sportive et je n’avais pas d’enfants. Au fur et à mesure mon corps avait subi diverses mutilations, mes seins n’étaient plus aussi fermes qu’avant. J’allaitais encore Clara, ce qui les rendait plus lourd et plus difficile à assumer.

Je passe mes bras autour de son cou, pour recoller mes lèvres aux siennes. A mon tour, je mords sa lèvre inférieur, manquant de l’arracher. Je suis tellement dans le feu de l’action que j’en deviens presque violante. Mes mains remontent jusqu’à son visage. Je glisse délicatement mes doigts dans ses cheveux. Il m’avoue avoir envie de moi. Je sourit. Il pose sa main sur mes fesses. J’en rougis presque, mais je me laisse faire. Je pose ma main sur ses lèvres lorsqu’il insiste sur son envie. Je sens bien qu’il ne me résiste plus, d’ailleurs, j’ai moi même du mal à me retenir. J’aime le fait de le sentir sous mon emprise. Aussi froid et fier pouvait il être, cette fois-ci, il était à ma merci. Je tirais sur sa ceinture, d’un mouvement adroit pour la retirer. Mon coeur n’arrête pas de battre vite, j’ai l’impression qu’il va s’arrêter d’une minute à l’autre. J'enleve à mon tour mon t-shirt, bien que j’avais poussé l’échéance au maximum. J’avais bon nombres de complexes, mais je venais de donner toute ma confiance à ce parfait inconnu. C’était trop tard pour rebrousser chemin. J’aurais voulu savoir ce à quoi il venait de penser. Je manquais tellement de confiance en moi quand il s’agissait de me mettre nue que j’avais besoin que l’on me rassure. Je passais mon temps à détester mes formes, essayant de rattraper ça par des régimes sans trop de convictions et des séances de sports inefficaces. Thomas lui était au courant de mes complexes, il passait son temps à me dire que j’étais folle, que j’étais la plus belle femme qui lui avait été de voir.

Pourtant, il m’avait quitté pour un homme. De quoi tout remettre en question. J’aurais voulu casser ce moment par une petite phrase du genre ‘je suis grosse’, ‘ne me regarde pas’ histoire d’être apaisée. Je n’en fis rien, me contentais de tirer sa tête vers moi. Collant ma poitrine à son torse chaud. Profitant ainsi de la chaleur l’un de l’autre. « Moi aussi, j’ai très envie de toi. » finis-je par dire. Je crus entendre le cri de Clara et priait intérieurement qu’elle ne gâche pas ce moment. Il n’y eut pas d’autre cris, j’en profitais pour défaire le pantalon du mécanicien pour enfin découvrir sa clé à molette. J’aurais voulu me retenir d’hurler à son premier coup de rein.  Je n’avais plus ressentit ça depuis bien trop longtemps. Le contact avec le carrelage froid du sol, m’arracha un petit sifflement. Rapidement, j’étais à bout de souffle. Je me laissais aller complètement à lui. Je redécouvrais les joies de faire l’amour passionnément. Tout ce qui comptait à ce moment là, c’était Bryan. De nouveau, nous échangions des baisers tout aussi langoureux que passionnés. Il était hors de question encore de mettre fin à nos actes. Je caresse son intimité. Jette un coup d’oeil à son visage pour essayer de savoir s’il aime ce que je fais.


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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptySam 3 Déc 2016 - 13:32



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Bryda


L’espace d’un instant, le temps sembla ralentir au point de s’arrêter. C’était comme si une bulle avait enveloppé les deux amants, les déconnectant du reste du monde. Bryan venait de retirer son t-shirt, à la demande silencieuse de sa partenaire, et celle-ci se perdait désormais à la contemplation de son torse nu. Le blond en profita pour la contempler un peu plus, détaillant son visage et ses traits uniques. Ida était une femme extrêmement belle, il avait tout le loisir de le voir à cet instant. Son visage n’avait presque aucune ride, ses lèvres étaient pulpeuses, sont regard envoûtant. Ses traits ressemblaient bien à ceux des européennes, mais cela lui rajoutait un charme qu’il était difficile de trouver ici, en Australie. Ida semblait fascinée par ce qu’elle voyait, comme en témoignait l’étrange lueur qui brillait au fond de son regard. Elle passa sa main sur toutes les taches de son corps, procurant d’innombrables frissons au natif de Sydney. Il y avait de la curiosité dans les gestes qu’elle effectuait, mais aussi de l’excitation puisqu’elle se mordit la lèvre inférieure. D’ailleurs, c’était un geste infiniment érotique aux yeux de Bryan, à tel point qu’il fixa les lèvres de la blonde avec insistance. Il ne put se résoudre à rester contemplatif plus longtemps, alors il entreprit de partir à la découverte du corps de sa voisine en glissant ses mains sous le haut de celle-ci. C’était toujours un moment particulièrement excitant, la première fois avec une nouvelle personne. Ce plaisir de lui procurer des frissons, de découvrir son corps, ce qu’elle aime, ce qui la fait se sentir bien, ce qui la rendra folle… Ses doigts arrivèrent à son soutien-gorge qu’il dégrafa d’une seule main. A presque quarante ans, il ne pouvait pas faire comme si c’était la première fois pour lui. Et elle non plus d’ailleurs. Ils étaient à un âge où il fallait accepter qu’ils ne seraient plus les premiers de quelqu’un autre, que chacun avait un passé, vécu ses propres expériences. En parlant d’expériences, Ida en vint à caresser la cicatrice qu’il avait près du nombril. Un frisson différent des autres le parcourut. Il ne savait pas si c’était la réalité ou son imagination, mais cette marque dans sa peau lui semblait toujours aussi sensible, même après tant d’années. Parfois il rêvait encore de la fois où il l’avait reçue. Et lorsqu’il se réveillait, il ressentait encore le métal froid contre sa peau, le couteau s’enfoncer en lui en déchirant tout sur son passage. Il n’en avait pas un mauvais souvenir, mais son corps n'oublierait jamais cette sensation, c’était une certitude.

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Message(#)Please calm my heart and take away my anxiety (Bryda) EmptyLun 5 Déc 2016 - 6:07

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Je n’avais connu qu’un seul homme avant Thomas. Une relation qui n’avait duré quelques mois. Ma première fois à 19 ans avec un homme un peu plus âgé. Je pensais en être folle amoureuse mais lorsqu’il fallu quitter Oslo, j’ai préféré mettre un terme à cette relation. Je savais que je ne reviendrais plus. Je voulais quitter mon passé et j’acceptais de quitter celui que je croyais aimer. Puis Thomas est arrivé, c’était plutôt intense au début puis le feu de la routine nous a consumé. Il y a eu Alexander et ensuite Clara. Nous ne faisions l’amour non plus par désir mais par habitude. Je n’étais pas très à l’aise avec la gente masculine et je n’avais pas l’habitude de me montrer aussi facile.J’aimais prendre mon temps, connaitre la personne et pouvoir ensuite juger de ce qu’il adviendra.

Pourtant avec Bryan c’était différent. Je n’avais de compte à rendre à personne. J’avais mis de côté toutes mes réticences pour profiter du moment. Aucun de nous n’avait pu résister à l’appel de la chair. J’en avais besoin, j’avais besoin de me sentir réconforter par un homme. Pouvoir sentir que j’avais encore du potentiel aux yeux de quelqu'un. J’avais énormément perdue confiance depuis mon divorce. J’avais l’impression de plus pouvoir être de nouveau le fruit de désir, réduit au seul statut de maman. J’avais troqué mon tablier de femme contre celui de mère, perdant ainsi toute possibilité de retrouver un jour l’amour.

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Thomas risquait de venir déposer Alexander d’une minute à l’autre. Clara ne s’était pas réveillée. Elle n’avait pas gâché ce moment. Nos ébats venaient de se terminer. Je ne savais pas combien de temps cette partie de jambe en l'air avait duré, mais elle avait été très intense. Je ne voulais pas quitter les bras de Bryan. Nous étions là, blottis l’un contre l’autre dans notre plus simple tenue essayant de reprendre notre souffle. Je passe mes mains dans ses cheveux, tordant quelques mèches autour de mes doigts. Allions nous nous revoir ou n’était ce l’affaire que d’une seule fois. J’avais posée mon autre main sur son torse, passant l’index sur chaque dessin de son corps. Je m’arrêtais sur l’un, plus familier, qui me rappelait des souvenirs d’enfance. «  Gang de motards? » lui demandais-je malgré que je connaissais déjà la réponse. Le silence pesait depuis un bon moment bien que j’entendais encore les échos de nos gémissements. Je n’avais pas le courage de me relever, de quitter ses bras et pourtant il le fallait.

Difficilement, je me redresse, chopant ma culotte d’un pied pour l’enfiler. Je m’approche une dernière fois du beau blond, passe ma main autour de son cou pour venir l’embrasser. Ce n’était pas parce que l’acte était terminé, que l’on ne pouvait pas faire prolonger quelques instants le romantisme. Et s’il fallait que ça se termine, autant que la fin soit agréable. Je ne regrettais rien à ce qui venait de se passer. Au contraire, je me sentais soulager de pouvoir encore plaire.


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