| My mission is to rescue. My dream is that someday I don't have to || Kara |
| | (#)Sam 30 Juil 2016 - 9:31 | |
| C'est arrivé quand je roulais à vélo sur une route de campagne. Le chien, allongé là sur le côté, je ne l'ai vu qu'au dernier moment. J'ai donné un violent coup de volant pour l'esquiver, j'ai perdu le contrôle de mon volant et je me suis éclaté sur le macadam. Heureusement que j'avais mon casque, sinon j'aurais été dans le même état que le chien. Au lieu de ça, je ne regarde même pas si je me suis blessé un peu plus gravement, et je me suis relever pour m'approcher de l'animal. Celui-ci, incapable de bouger, a juste relevé la tête et m'a regardé, menaçant. Il m'a grogné dessus et a fait plusieurs tentative de me mordre. Mais je suis resté calme. J'ai déjà eu affaire à des chiens plus violent. D'ailleurs, mon bras en a encore les marques. Enfin peu importe. A force de patience et de douceur, j'ai réussi à approcher le canidé. Et dès lors que j'ai pu le toucher et le grattouiller gentiment derrière les oreilles, il s'est détendu. Alors je me suis assis à ses côtés et, sans cesser les caresses.
Du coup, j'attends. Je ne cesse les caresses sur le petit chien, qui, au lieu de grogner, est maintenant entrain de gémir. Je lui parle tendrement, le calme avec ma parole et décide finalement d’appeler le vétérinaire le plus proche de l'endroit où nous nous trouvons afin de lui indiquer que je suis avec un chien qui s'est fait renversé par une voiture. D'après moi, il doit souffrir de plusieurs fracture, sûrement le bassin et une ou deux pattes. Le vétérinaire me dit qu'il va tout faire pour envoyer une équipe chercher le chien, mais qu'il ne peut rien promettre car il a déjà pas mal d'urgence dans la région. En raccrochant, je me demande comment une personne sensé peu taper un chien avec sa voiture et le laisser en souffrance au bord de la route. Et plus j'y pense, plus la rage s'étend en moi et prends de l'ampleur. Heureusement, une voiture approche. Sans hésitation,je me lève et fait de grands mouvement avec mes bras. « C'est une amie, elle est venue exprès pour toi mon joli» dis-je au chien en me redressant. Je m'avance vers la voiture qui vient de s'arrêter sur le bord de la route et me dis furtivement que je dois être joli à voir avec mes genoux et mon coude écorché «Salut ! Bonjour » dis-je en voyant la jeune femme qui vient de sortir de la voiture « merci de vous êtres arrêter, désolé » dans ma voix, on peut entendre un très sincère soulagement. Je me détourne « Il y a un chien là-bas, il s'ets fait renversé par une voiture et il souffre » expliquais-je en me dirigeant à nouveau vers l'animal « Je suis à vélo, je ne peux pas le transporter et les urgences du vétérinaires sont trop occupé. Est-ce que ... est-ce qu'il y a moyen que vous m'aidiez à le conduire à la clinique la plus proche? » demandais-je en la suppliant du regard. |
| | | | (#)Sam 30 Juil 2016 - 15:55 | |
| J’avais loué une voiture pour la journée. Je voulais aller visiter les environs, prendre quelques clichés. J’avais pensé que ça serait plus pratique pour me déplacer que de prendre les transports en commun. J’étais un peu perturbée par la conduite Australienne, car ils faisaient tous à l’inverse de nous. Mais j’avais un permis international qui m’autorisait à parcourir les routes du pays. Je voyageais beaucoup, alors ce genre de permis m’était très utile. Je voyageais souvent dans des lieux peu fréquentés, inaccessibles pour quelqu’un non véhiculé et sans permis. Enfin bref. Je revenais d’une escapade à l’extérieur de la ville et je roulais depuis un moment, lorsque j’apercevais un homme sur le bas côté. Il me faisait signe de m’arrêter. Je ralentissais et je m’arrêtais sur le côté. Je sortais du véhicule pour aller à la rencontre de cet homme. Je remarquais rapidement ses genoux écorchés. Il avait dû faire une chute, mais ses blessures semblaient être superficielles. Ce n’était pas ce qu’il avait poussé à m’arrêter.
« Bonjour »
Il m’expliquait rapidement la situation. Un chien avait été blessé, sans doute percuté par une voiture et laissé pour mort. J’avais toujours été une grande amie des bêtes et l’homme était bien tombé avec moi. Je me demandais ce que les gens avaient dans la tête. Comment est-ce qu’ils avaient pu percuter ce chien et le laisser-là ? Je m’approchais de l’animal. Le chien était en piteux état, il était couché et les couinements qu’il laissait entendre m’indiquait qu’il souffrait. Pauvre animal. C’était le genre de trucs qui me mettait les nerfs.
« Oui. On va le mettre dans la voiture et l’emmener jusqu’aux urgences vétérinaires. Pauvre bête… comment est-ce que quelqu’un a pu le percuter et ne même pas s’arrêter pour lui porter secours ? »
Cela faisait parti des choses que je ne comprendrais jamais. Le chien grognait à mon approche. C’était normal. Il ne me connaissait pas et surtout, il souffrait. Je devais lui montrer que j’étais inoffensive et que j’étais là pour l’aider.
« Hey mon beau. T’inquiètes pas, je ne te veux pas de mal… on va t’aider. »
Je rapprochais petit à petit. Il montrait les dents sans toutefois essayer de me mordre. Finalement, il me laissa l’approcher et je pouvais le toucher.
« Vous m’aidez à le transporter ? »
C’était un berger allemand, peut être croisé avec une autre race de chien. Il fallait qu’on l’installe sur la banquette arrière de la voiture. Je posais mon regard sur l’homme dont j’ignorais le nom. Au moins lui s’était arrêté pour secourir le chien. C’était forcément quelqu’un de bien.
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| | | | (#)Sam 30 Juil 2016 - 19:52 | |
| La jeune femme s'est arrêté et ne semble pas vouloir repartir. Encore moins lorsqu'elle se rend compte que je l'ai arrêté parce que je chercher à tout prix un moyen de transporter un chien blessé. Elle accepte dans la foulé et sans aucune hésitation. Tant mieux. Vraiment. Je ne sais pas quand la prochaine voiture passerait mais peu importe, je n'ai plus besoin d'attendre. Je lui offre un très large sourire « Merci ! Merci beaucoup !» dis-je en m'avançant vers l'animal. Je soupire doucement à la question de l'inconnue « ça fait bien 10 ans que je me pose cette question » dis-je, désabusé en secouant la tête. «Ceux qui percutent un chien et le laisse pour mort … mérite eux même la mort »
J'ai donné dans la torture des chiens. Avec le festival de Yulin surtout.Tout à coup, je pense à Kyte et ce qu'il devient. Est-il en prison en Chine ? Ou s'en est-il sorti ? Je soupire doucement et secoue la tête pour me reconnecter à la réalité. La jeune femme se penche vers l'animal qui, après avoir grogné se laisse caresser et se détends de nouveau. J'hoche la tête lorsqu'elle me demande de l'aider à l'installer. « Bien sûr !» dis-je en me penchant. Je caresse l'animal, le rassure par la parole, puis le prends dans mes bras. Il pèse son poids et mais au moins il ne se débat pas et je peux sans problème le poser sur la banquette arrière de la voiture de l'inconnue. Je lui souris doucement puis enlève mon sac à dos. J'en sors ma gourde et met un peu d'eau dans ma main que je tens au canidé.
Je l'observe laper goulument l'eau et en très peu de temps ma gourde est vide. « Putain... je me demande depuis combien de temps il est là pour avoir aussi soif ...» je soupire doucement et passe une dernière fois ma main sur sa tête avant de fermer la porte « je monte devant pour vous indiquer la route» déclarais-je et m'installe sur le siège passager. «D'ailleurs, moi c'est Martin » souriais-je après m'être attaché. |
| | | | (#)Sam 30 Juil 2016 - 22:29 | |
| L’être humain pouvait parfois être cruel. Ceux qui maltraitaient les animaux n’avaient, à mon sens, aucune humanité en eux. J’avais toujours adoré les animaux. Quand j’étais gamine nous avions un chat, Ficelle. Je l’avais tellement aimé. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps lorsqu’il est mort. Il avait été mon compagnon pendant de nombreuses années, c’était comme un membre de la famille. Alors, ça avait été dur de lui faire mes adieux. Je ne pouvais pas concevoir que d’autres personnes pouvaient torturer les animaux et même y prendre plaisir ou trouver cela amusant. Cela me révoltait. Je me battais comme je pouvais pour les droits des animaux. A Chicago, je donnais de mon temps à une association. J’aidais au refuge. J’avais vu pas mal d’horreurs. J’avais ramassé des bêtes en très mauvais état, comme ce chien. Ça me fendait toujours le cœur.
« Ouais. Quelle bande d’enfoirés ! »
Répondis-je. L’inconnu semblait aussi dégoûté que moi par les gens qui avaient laissés ce chien. Une chance qu’on soit passé tous les deux pour lui venir en aide. Qui sait combien de temps il serait resté là à agonir. J’ignorais si le vétérinaire pourrait le sauver. Le chien était pas mal amoché. Mais je ne comptais pas rester là, à ne rien faire. L’homme prenait le chien pour le mettre sur la banquette arrière du véhicule. Il lui donnait ensuite de l’eau. L’animal semblait ne pas avoir bu depuis plusieurs heures. Avec cette chaleur, il était complètement déshydraté.
« Sans doute trop longtemps. »
Je m’assurais que le chien était bien installé, avant de passer derrière le volant. Je laissais l’inconnu s’asseoir du côté passager. A ses paroles j’acquiesçais d’un signe de tête.
« Oui je veux bien. Je viens d’arriver ici et je ne connais pas très bien le coin. »
Il avait sans doute remarqué mon accent américain. Il se présentait ensuite, ce qui me permettait de mettre un nom sur son visage. J’esquissais un léger sourire, tout en démarrant la voiture. Je gardais mon regard rivé sur la route et je me présentais à mon tour.
« Je suis Kara. »
J’écoutais les indications qu’il me donnait. Je restais concentré sur ma conduite, le laissant surveiller le chien.
« J’imagine que vous êtes vous aussi un ami des bêtes. »
Il n’avait pas hésité à me faire signe pour que je m’arrête, il était resté près de ce chien et vu son discours, je l’imaginais bien défenseur de la cause animale.
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| | | | (#)Dim 31 Juil 2016 - 15:42 | |
| Pauvre chien. Il me fait vraiment de la peine à gémir ainsi. Fort heureusement, une jeune femme s'est arrêté assez rapidement avec sa voiture et accepte aussi de m'aider. Elle s'insurge aussi par rapport à la connerie humaine qui laisser un chien au bord de la route sans venir à son aide. Je ne répond pas, trop occupé à placer le chien sur la banquette arrière et à lui donner l'eau qui me reste dans ma bouteille. Il semble totalement déshydrate car même quand il n'y a plus d'eau, il en réclame encore. La jeune femme dit, à juste titre qu'il a dû resté trop longtemps ici, seul, au bord de la route. J'hoche la tête et soupire doucement . « Ouais» dis-je avant de me diriger vers la voiture «Il n'y a plus de temps à perdre, faut qu'on aille le déposer sur à la clinique le plus vite possible »
La jeune femme vérifie que le canidé est bien installer puis contourne la voiture et s’assoit derrière le volant.Une fois en route, j'apprends qu'elle ne connaît pas encore très bien le coin vu qu'elle vient d'arriver. J'hoche la tête et souris doucement avant de me présenter. Elle en fait de même. J'ai donc affaire à une certaine Kara, non originaire de Brisbane et qui aime assez les animaux pour aider un parfait inconnu à transporter un chien vers la clinique vétérinaire la plus proche. Parfait.
«Amoureux des animaux, carrément » dis-je en souriant «Je fais parti des Sea Shepherd, et même si notre spécialité reste la mer et les océans et tout ce qui y vit, j'aime énormément les autres animaux et si je peux leur venir en aide je le fait » expliquais-je « J'ai une amie qui tiens un refuge pour animaux, elle se fera sûrement une joie de prendre le toutou en charge» je me tourne sur mon siège et observe le chien qui a fermé les yeux, sa tête reposant sur ses pattes avant. « ça fait combien de temps que tu es ici ?» demandais-je finalement, curieux. «Tu viens d'où ? » autant instauré une conversation, non ? Le trajet sera plus agréable ! |
| | | | (#)Dim 31 Juil 2016 - 17:40 | |
| Oui, nous n'avions pas une minute à perdre. Le chien devait être là depuis plusieurs heures et son pronostic vital était engagé. Un vétérinaire devait le prendre en charge au plus vite. Alors que nous étions en route, j'écoutais les paroles de Martin. J'avais vu juste. Il s'agissait bien d'un ami des bêtes. Et plus encore, car il s'investissait pour la cause animale.
« Il devrait y avoir plus de gens comme vous. »
Dis-je avec un léger sourire. Quand je voyais toutes les souffrances qui étaient faites aux animaux, je me disais qu'il n'y avait pas encore assez de personnes pour les défendre. Heureusement qu'il y avait des gens comme Martin ou moi, pour s'investir dans cette lutte.
« Je suis rassurée de savoir que quelqu'un prendra soin de lui après. Mais j'imagine que le vétérinaire risque de le garder quelques jours. »
Étant donné l'ampleur de ses blessures, peut-être qu'il devrait le garder en observation quelques temps. Je me demandais si le chien avait des propriétaires, mais pour s'être trouvé sur le rebord d'une route, il avait sans doute été abandonné. Ça aussi, c'était quelque chose que je ne comprenais pas. Les gens prenaient un chien et des que les choses devaient trop compliquées, ils préféraient se séparer de leur bêtes. Est-ce qu'on abandonne nous enfants quand ils nous agacent ou parce qu'on ne veut pas les emmener en vacances ? Avoir un animal, c'était une responsabilité. Je n'en avais pas actuellement, car mon mode de vie ne le permettait pas et je ne voulais pas faire de malheureux. Ça me manquait, mais je ne voulais pas être égoïste.
« Depuis le début du mois de Juillet. C'est tout récent. Je suis américaine, de Chicago. »
Je marquais un court silence et je demandais :
« La clinique vétérinaire est loin d'ici ? »
J'espérais que non. Plus vite on arrivait et mieux c'était.
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| | | | (#)Dim 31 Juil 2016 - 23:18 | |
| J'hoche la tête d'un air entendu lorsque la jeune Kara me dit qu'il devrait y avoir plus de gens comme moi. « Si tout le monde faisait un peu plus attention à son prochain, aux animaux qu'il approche, à ce qu'il voit et touche, notre monde pourrait être parfait» je soupire doucement «Nous sommes encore trop peu pour avoir un réel impact, mais ça commence à venir. Chez les Sea Shepherd nous avons chaque jour des demande d'affiliations, des volontaires et des bénévoles, actifs ou passifs, peu importe. Mais notre association grandit de jour en jour » je souris doucement « D'ailleurs, nous sommes représenté un peu partout dans le monde. Surtout en France et aux USA, mais aussi au Gabon et en en Asie» j'hausse les épaules « Faut aussi ajouté Green Peace et WWF … enfin y a une révolution qui est en court. Très lente la révolution, mais elle arrive. Elle progresse.»
Je tourne mon regard vers Kara puis le pose sur le chien. La jeune femme me dit que le vétérinaire le gardera sans doute en observation pendant quelques temps et j'hoche la tête pour lui donner raison «Ouais, sans aucun doute » dis-je doucement «J'espère qu'il pourra le sauver et que ses blessures ne concernent que les os, qu'il n'a pas de blessures interne » je soupire. Je crois que je le vivrais assez mal si le chien ne puisse pas être sauver.
Afin de ne pas trop y penser mais aussi pour en savoir un peu plus sur la sauveuse, je lui demande depuis combien de temps elle est ici et d'où elle vient. Originaire de Chicago, elle n'est à Brisbane que depuis début juillet. J'hoche doucement la tête « Je vois » souris-je « ça doit te changer, Brisbane par rapport à Chicago, non ?» je l'observe « Enfin l’Amérique et l'Australie sont tellement différent, c'est hallucinant. » j'hausse les épaules « Cela-dit, l'Allemagne et l’Australie aussi » je rigole doucement «Le dépaysement ici est grandiose quand même »
Lorsqu'elle me demande si la clinique vétérinaire est loin d'ici je secoue la tête «On y est dans 5 minutes. Tu prendras la prochaine à droite et tu continues tout droit. Je vais appelé à la clinique pour qu'ils se préparent » sur ces paroles, je sors mon portable et rappelle le vétérinaire pour le prévenir que nous arrivons avec un cas grave et qu'ils devraient se préparer pour accueillir un chien blessé par une voiture.
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| | | | (#)Lun 1 Aoû 2016 - 23:54 | |
| « C'est utopique. »
Mais Martin avait raison, si tout le monde faisait un peu plus attention, le monde tournerait mieux. Malheureusement, c'était un peu chacun pour soi. Beaucoup de gens pensaient d'abord à leur bien être, à leurs problèmes, avant ceux des autres. C'était comme ça. On ne pouvait pas tous être des bons samaritains. Je ne prétendais pas l'être non plus, mais je me battais pour les causes qui me tenaient à cœur. J'avais aussi participer à quelques œuvres humanitaires. Je me servais de mon art pour la photographie pour faire entendre ma voix. Aucun mot n'était plus fort qu'une photo. Il fallait montrer la réalité aux gens, démontrer ce qui n'allait pas. Il n'y avait qu'ainsi qu'on pourrait créer une certaine prise de conscience. Puis j'écoutais Martin me parler de Sea Shepherd et de leurs actions. J'avais effectivement déjà entendu parler de cette association. Ils faisaient beaucoup pour la préservations des océans et de leurs animaux.
« Alors tu es bien plus qu'un défenseur de la cause animal et de l'environnement. Tu es un vrai militant ! J'avais un peu entendu parler des Sea Shepherd. Je suis sûre qu'à force de travail, on obtiendra gain de cause. Je crois que de plus en plus de gens prennent conscience des choses. Les médias y sont aussi pour beaucoup. On en parle plus. »
Je restais focalisé sur la route. Je faisais confiance à Martin pour garder un œil sur notre ami. La question était maintenant de savoir si le vétérinaire pourrait sauver le chien ou si ses blessures étaient trop importantes. Cela m'inquiétait. Ça me briserait le cœur d'être arrivé trop tard, de ne pas avoir roulé assez vite, que ce chien ne puisse être sauvé.
« Je l'espère aussi... »
Nous discutions un peu pendant le trajet. Cela rendait le chemin moins pénible et nous empêchais peut-être de céder à l'inquiétude. Même si je l'étais quand même.
« Ouais. C'est carrément autre chose ! J'ai surtout eu du mal à me faire au décalage horaire. Mais ça fait du bien de changer de décors. Je suis une grande adepte de voyages. Brisbane me plaît bien pour l'instant. »
Je souriais. L'Australie était un pays magnifique et j'allais pouvoir le photographier de long en large. Je reprenais :
« Tu es Allemand ? Ouais j'imagine que tu as dû être dépaysé aussi. »
Il m'annonçait ensuite qu'on arrivait d'ici cinq minutes. Je suivais ses instructions et le laissait contacter la clinique vétérinaire. Quelques minutes plus tard, nous arrivions effectivement devant le cabinet vétérinaire. Je garais la voiture sur un emplacement réservé a la clientèle. Je coupais le contact et descendais de la voiture.
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| | | | (#)Mar 2 Aoû 2016 - 16:22 | |
| Que je sois un militant semble étonner la jeune femme. Mais dans le bon sens du terme ! Elle trouve ça génial, que je m’engage autant pour les animaux puis m’avoue avoir déjà pas mal entendu parlés des Sea Shepherd. D’après elle, le fait que ‘ça bouge’ est en partie due aux médias qui en parle de plus en plus « Ouais e n’est pas faux. Les médias y sont pour beaucoup malgré tout » j’hausse les épaules «On a déjà réussi à faire arrêté en l’année dernière la pèche aux baleines au Japon … mais ils ont recommencés cette année et c’est chiant » je soupire doucement et me passe une main sur le visage.
Nous parlons ensuite de nos origine respectives. Ainsi, j’apprends que Kara est, elle, originaire de Chicago et qu’elle n’est à Brisbane que depuis quelques semaine. De plus, elle est une adepte des voyages et que la ville ici lui plait beaucoup pour l’instant. Je lui offre un large sourire « Nous sommes donc deux dans ce cas » lui dis-je « J’ai passé 5 années sur les routes, de 2007 à 2012. Avec mon frère on a fait le tour du monde en partant d’Auckland, le pays d’origine de ma mère » je regarde la route et lui indique le chemin avant d’hocher la tête «yep, je suis allemand. Mon père est allemand ma mère néo zélandaise » enfin, étaient … reprenais-je pour moi. Kara n’a pas besoin de savoir que je n’ai plus de parents biologique et que mes parents adoptifs sont Français. « Je parle Allemand, mais je passais toutes mes vacances chez mon oncle, ma tante et ma cousine en Normandie en France » je souris doucement «J’ai donc l’habitude d’être dépaysé, mais l’Australie est vraiment particulière je dois avouer »
Nous arrivons finalement à la clinique et je saute de la voiture. Je fais un signe aux soignants qui attendent et leur dit de venir. Puis j’ouvre la porte de la voiture et me penche vers le chien. Je lui parle et la caresse puis laisse les soignants s’en occupé. Ils l’emmènent à l’intérieur puis dans le bloc opératoire. Pour ma part je les suis et m’installe sur une des chaises présentes en salle d’attente. « Eh voilà, il ne nous reste plus qu’à attendre maintenant …» dis-je en croisant les bras.
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| | | | (#)Mar 2 Aoû 2016 - 20:03 | |
| La lutte animale était un combat de tous les jours et les victoires n'étaient jamais acquises. Cela avait été le cas pour Martin et les Sea Shepherd et leur action contre la pèche au Japon. Je pouvais comprendre a quel point cela devait être rageant de voir qu'après tous leurs efforts, la pèche avait reprit là-bas. Mais j'étais aussi persuadée qu'un groupe comme le leur ne renoncerait jamais.
Au fil de notre conversation, j'apprenais que Martin était aussi adepte des voyages. Il avait d'ailleurs passé cinq ans sur les routes. Un tour du monde. Je souriais. Je trouvais ça génial. Je n'avais pas encore fait le tour du monde pour ma part, même si j'avais visité pas mal de villes, parcourus pas mal de pays. Il me restait encore des choses à découvrir.
« Et tu parles français, aussi ? »
Dis-je, en français. Je ne le parlais pas couramment. Je connais juste quelques phrases. L'anglais était une langue qu'on parlait partout, alors je n'avais pas besoin d'apprendre les autres langues lorsque je voyageais. Seulement, j'aimais en savoir un minimum, alors j'avais appris quelques trucs. Je voulais faire l'effort d'apprendre un peu. Après tout c'était un peu comme une forme de respect. Même si les américains ont la réputation de ne pas trop faire d'efforts en ce qui concerne les autres langues. Enfin bref. On arrivait devant la clinique vétérinaire. Martin alertait les équipes qui virent prendre le chien et l'emmenaient sans plus attendre au bloc opératoire. Je fermais la voiture et je les suivais à l'intérieur. Je ne savais pas combien de temps allait durer cette opération, mais je voulais attendre. Je voulais m'assurer que le chien allait récupérer. Je m’asseyais a côté de Martin. Après un court moment de silence, je décidais de poursuivre notre conversation, cela rendrait l'attente moins longue et peut-être un peu moins stressante.
« Et tu fais quoi dans la vie, Martin ? Je veux dire à part sauver les animaux, ce qui est déjà pas mal du tout. »
J’esquissais un léger sourire.
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| | | | (#)Mer 3 Aoû 2016 - 15:53 | |
| « Oui, je suis trilingue» répondais-je en français avec un très large sourire. « Je parle français, allemand et anglais. Et je suis entrain d’apprendre le suédois » reprenais-je, en anglais cette fois-ci. «Comme ça se fait que tu sais parler français ? » demandais-je, curieux.
Nous arrivons assez rapidement à la clinique. Kara se gare et je saute de la voiture pour appelé les secouristes animaliers. Ceux-ci ne mettent pas longtemps à arriver et embarque le chien pour l’emmener en salle d’opération. Pour ma part, je les suis et m’installe en salle d’attente. Kara, elle, m’a suivi sans hésiter et s’est assise à mes côtés. Après quelques instants de silences, elle se tourne vers moi et me demande ce que je fais dans la vie à part sauver les animaux.
« Si je pouvais en faire mon métier je l’aurais fais» souriais-je « Mais je suis kiné, en pleine formation d’ostéopathe. J’suis tenté à faire la formation ostéo animalier mais on verra bien si les finances suivent» j’hausse les épaules « J’en ai encore pour 2 ans jusqu’à finir ma formation d’ostéo et après on verra» je regarde vers la porte de la salle d’opération « J’ai bien envie de faire aussi une formation de médecine chinoise» je rigole doucement «Si je le pouvais je me formerais tout le temps »
Je secoue un peu la tête. S’il est vrai que j’adore les animaux, je sais que je ne pourrais pas être vétérinaire. Ne serait-ce que parce qu’ils doivent faire un stage dans un abattoir. Et si on le refuse, on n’a pas le diplôme. C’est mal foutu. Mais bref. Je tourne mon regard vers Kara et lui adresse un sourire « Et toi alors ? tu fais quoi ? Ou tu faisais quoi à Chicago ? T’as trouvé du boulot ici ?»
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| | | | (#)Mer 3 Aoû 2016 - 21:47 | |
| « Rien que ça ! »
C'était déjà pas mal de parler trois langues et en plus, il en apprenait une quatrième. Je n'en connaissais pas autant que lui. Je maîtrisais l'anglais, évidemment, car c'était ma langue maternelle. En ce qui concernait le français et l'italien, je ne baragouinais quelques phrases. J'étais loin de savoir tenir une conversation entière. Mais je comprenais généralement ce qu'on me disait. J'étais aussi capable de le lire, plus ou moins. Ce qui était plutôt utile pour savoir se repérer dans ces pays-là.
« J'ai fais un petit séjour en France et j'ai appris quelques mots. Je ne le parle pas très bien, mais je me débrouille comme je peux. Il faut dire que c'est une langue assez compliquée. »
Répondis-je en anglais. Beaucoup plus que l'était l'anglais ou l'italien selon moi. Nous étions a présent dans la salle d'attente de la clinique vétérinaire. Ni Martin, ni moi ne comptions partir avant d'avoir des nouvelles du chien. Il avait au moins deux personnes sur qui compter. En revanche, j'avais encore les nerfs contre ses maîtres et contre le connard qui l'avait percuté sur la route. Je posais mes prunelles bleues sur Martin, qui m'expliquais ce qu'il faisait dans la vie. Je souriais légèrement et je répondais :
« Tu as raison, c'est ça la vie, apprendre chaque jour. Ce serait bête de rester toujours au même endroit à ne faire que ce qu'on sait faire. Il faut découvrir de nouvelles choses, apprendre encore. C'est ce qui me plaît dans les voyages, car on apprends aussi beaucoup. »
Puis, Martin me retournais la question, s'intéressant à ma vie professionnelle.
« Je suis photographe. En indépendant. Je peux choisir ce que je veux faire et les contrats qui m'intéressent. Je voulais pas être bloquée dans une agence et puis ça me laisse plus de liberté. »
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| | | | (#)Mar 9 Aoû 2016 - 8:30 | |
| «Si ça ne concernait que moi j’aurais déjà apprit pleiiiiin de langues » avouais-je « Mais bon, à quoi ça sert d’en connaître beaucoup si on ne peut pas les utiliser correctement ?» demandais-je en haussant les épaules. Je lui souris doucement avant de lui demander comme ça se fait qu'elle connaisse le français. Sa réponse est assez logique: elle a fait un séjour à paris et connait donc quelques mots. Sans être fluide, elle se débrouille pas mal pour une américaine. «Ah ouais, ok, je vois » dis-je en hochant la tête. « C'est cool ! très cool ! tu étais où en France? Ma cousine ... qui est aussi ma soeur depuis quelques années maintenant, enfin, longue histoire ... bref !» je fait un signe de la main « elle a habité en Normandie. Je les ai rejoins quand j'avais 12 ans. Petit village de campagne mais totalement charmant et vraiment agréable. Bref, j'adore la France. » je rigole doucement, amusé.
Je lui parle ensuite de mon métier, mais surtout du fait que j'ai envie de faire plein de formations en plus. L'ostéopathie me passionne mais j'avoue que mon but s'est de finir une formation en médecine chinoise. « C'est ça, exactement» dis-je suite aux paroles de la jeune femme «Tu viens de mettre des mots sur mes pensées » je rigole doucement « Mais ouais. A quoi ça sert d'être là, toujours au même endroit? Je déteste rien de plus que la routine. Il y en a qui se rassure dans un quotidien réglé, moi je déteste ça.» J'hausse les épaules puis lui retourne la question. Curieux comme je suis, j'aimerais savoir ce que elle, Kara, fait dans la vie.
Et sa réponse m'étonne quelque peu. Photographe en indépendant. « Au final on se ressemble quand même pas mal sous plusieurs points» dis-je, amusé « Je veux dire ... en tant que Photographe tu n'es pas sûre à cent pour cent d'avoir du travail après tes différents contrats, par exemple. non? En gros, tu vis dans l'imprévu» je tourne mon regard vers la jeune femme « C'est génial ça. Tu es spécialisé dans un style particulier? Tu préfères photographier quoi, les paysages? Les animaux? Les humains?» l'interrogeais-je, curieux. |
| | | | (#)Jeu 11 Aoû 2016 - 16:53 | |
| Ce n'était pas faux. C'était inutile de connaître des dizaines de langues si on était incapable de les utiliser correctement. Martin en maîtrisait déjà plusieurs et c'était plus que bien ! Enfin bref. Je lui expliquais que je connaissais un peu le français, car j'avais été en France. Martin avait de la famille là-bas. Une cousine qui était aussi une sœur ? C'était étrange, mais je ne relevais pas. On se connaissait à peine. Je n'allais pas lui demander de m'expliquer ses histoires de famille. C'était personnel. Je ne me voyais pas me parler de la mienne et du fait que mon père ait eu une double vie pendant près de trente ans. J'étais quelqu'un d'assez avenant. Je pouvais facilement engager la conversation avec des inconnus. Mais il y avait des choses qui ne se partageais pas avec tout le monde. Je n'avais même pas parlé de tout ça avec mes amis. Je gardais mes prunelles bleues sur Martin et je répondais :
« Ouais, d'après le peu que j'ai vu, la France est vraiment charmante. Je suis passée par Paris. Évidemment. La capitale est incontournable. Mais j'ai préféré les petits villages du sud. Et j'ai aussi fait un petit tour sur la côte Atlantique, en Vendée. Enfin j'ai pas tout fait la même fois. Je suis allée plusieurs fois chez les français. Par contre, je ne suis jamais passée en Normandie. »
Dès que je commençais à parler voyage, c'était comme parler de photo ou des animaux : On ne m'arrêtait plus. Je souriais à Martin qui avouait fuir la routine. Encore une fois, j'étais complètement d'accord avec lui. Je n'aimais pas la routine, ni rester là sans bouger. J'avais beau avoir vécu à Chicago de nombreuses années, j'avais souvent voyagé. Du moins, dès que cela était faisable. J'avais besoin d'aller découvrir d'autres choses. Martin me faisait remarquer qu'on avait pas mal de points communs et c'était vrai. C'était rare de tomber sur quelqu'un avec autant de similitudes.
« C'est vrai qu'on a pas mal de points communs. » Je souriais et je continuais : « Ouais. Je ne sais jamais de quoi demain sera fait si puis-je dire. Mais je fais ce que j'aime. Je n'ai jamais l'impression de travailler parce que la photo me passionne. C'était très important pour moi d'avoir un métier qui me plait. Je veux dire... on passe quand même une grande partie de notre temps à travailler. Alors faire quelque chose que j'aime pas c'était impensable. Après c'est sûr que ça comporte des risques et pas mal d'imprévue. Je peux très bien me retrouver sans contrats. Mais en général je me débrouille plutôt bien et ce que j'aime c'est que mon travail est très varié. »
D'ailleurs, Martin me demandait si j'avais une spécialité dans le domaine de la photo. Certains ne faisaient que des photos de mariage, d'autres ne travaillaient que pour la presse ou encore la mode. Comme j'avais choisi de ne déprendre de personne, je pouvais choisir un peu ce que je voulais faire.
« J'adore photographier les animaux, bien sûr. Et t'imagine bien qu'étant fan de voyage, je suis très inspirée par les beaux paysages. Je fais toutes sortes de contrats. J'ai fais pas mal de reportage documentaire. Ça m'arrive aussi de faire un peu événementiel. Ce que je fais pas, c'est les photos de studio ou d'objets. Moi ce que j'aime dans la photographie, c'est pouvoir capturer un instant de vie et raconter des histoires avec mes images. Tu sais, parfois les mots ne sont pas suffisants pour expliquer certaines choses. Mais avec la photo, on peut tout faire passer, tout faire comprendre. »
Eh ben ! C'est que j'étais une vraie pipelette. Je venais de faire un semi monologue à Martin. Du coups, j'ajoutais :
« Désolée. Je parle beaucoup trop quand on me lance sur ce sujet. »
Dernière édition par Kara Harrington le Mar 23 Aoû 2016 - 0:19, édité 2 fois |
| | | | (#)Ven 12 Aoû 2016 - 8:28 | |
| Je rigole doucement et lui fait un signe de la main lorsque Kara s'excuse de trop parler. Pour moi il y a une sacré différence entre 'trop parlé pour ne rien dire' et 'trop parlé parce qu'on est passionné'. Là, en l’occurrence, d'après les paroles de la jeune femme, elle est vraiment passionnée et ça fait plaisir à voir. De plus.... « T'en fais pas. C'est moi qui ai posé les questions, j'étais déjà préparé psychologiquement à devoir t'écouter » dis-je avec un humour certain, sourire bordant mes lèvres.
J'ai donc, au fil de ses paroles, appris qu'elle avait visiter quelques contré de la France. Paris, mais elle a eu un coup de cœur pour la Vendée et les petits villages du sud. J'ai simplement hoché la tête pour lui montrer que je comprenais totalement. Puis, nous avons parler photographie et c'est là qu'elle s'est lancée dans un monologue. J'ai souris en l'écoutant attentivement. Nous avons la même vision au niveau du travail : faire quelques chose qui nous passionne est bien mieux car nous passons la majeure partie de notre temps à travailler.
Et finalement, nous parlons photos. J'apprends ainsi que Kara est une photographe indépendante qui touche à tout. Elle a une préférence pour les photos de paysages, mais elle gère un peu tout type de photographie. « Tu me montreras tes oeuvres à l'occasion ?» lui demandais-je. Peut-être ne le veut-elle pas ? Peut-être veut-elle garder ses travaux pour elle avant de les vendre à des professionnel ? Je n'en sais rien. « J'ai fait moi-même de la photo. Enfin, en amateur, avec un petit reflex pendant mon voyage » je lui souris doucement puis hausse les épaules «Je te comprends totalement et me reconnais totalement dans tes paroles par rapport au travail »
Je lui offre un sourire, puis me redresse lorsque la porte de la salle d'opération s'ouvre. Je vois le vétérinaire qui se dirige vers nous et à son expression j'imagine le pire. Et effectivement … « Nous n'avons pas put le sauver » qu'il annonce comme ça, de but en blanc. Je m'apprêtais à me lever mais je me rassois directement et le fixant avec une certaine incompréhension «Ses blessures étaient trop graves. Il est mort d'un arrêt cardiaque sur la table » reprend-t-il d'une voix peu assurées « de nombreux organes vitaux étaient touchés et un nombre incalculable de fractures » il soupire et haussant les épaules «Au moins il mort rapidement et sans trop souffrir sur ses derniers instants. Grâce à vous » il nous offre un petit sourire mais ça ne me console absolument pas.
Je ne peux dire un mot. Je reste sur place à fixé le sol même lorsque le mec repart après s'être excusé. La gorgé serrée, je sens que l'émotion est entrain de me gagner «putain ... » soufflais-je d'une voix étranglée. «merde » je ferme les yeux pour retenir mes larmes. « Je ne connaissais pas ce chien, mais merde, il aucun animal ne mérite de souffrir de la sorte.» je soupire et pince les lèvres. En tant qu'activiste et protecteur de la cause animale, je me sens extrêmement concerné quand un animal souffre ou meurt. |
| | | | | | | | My mission is to rescue. My dream is that someday I don't have to || Kara |
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