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 joamie + spirits in my head and they won't go

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Message(#)joamie + spirits in my head and they won't go - Page 2 EmptyDim 4 Sep 2016 - 15:47

spirits in my head and they won't go
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Lorsqu'un problème semblait résolu, un autre apparaissait. C'était un cycle sans fin, interminable. Insupportable. Joanne avait tant d'espoir à ce qu'ils parviennent à voir le bout du tunnel, un peu de lumière, mais il y avait toujours un gros nuage gris dans les parages. Avec beaucoup d'orage, et c'était particulièrement angoissant. Elle ne savait pas comment réagir face à un tel comportement, venant de la parte de Jamie. Son futur mari était à deux doigts de se suicider - un comble lorsque l'on sait que son ex-mari avait également tenté de mettre fin à ses jours, mais c'était une chose qu'elle ignorait encore. Assise sur le bord du lit, Joanne se recroquevilla de plus en plus lorsque Jamie éleva la voix. Les rôles étaient étrangement inversés. Ce devrait être elle, qui lui hurlerait dessus, à mettre en avant son inconscience et son égoïsme. Qu'aurait-elle fait, si elle l'avait découvert les veines ouvertes ? Elle ne se serait jamais remise de cette image. Un traumatisme douloureux et pour lequel on ne se remet jamais. Elle ne se serait jamais débrouillée financièrement, ils n'étaient pas mariés. L'argent serait certainement revenu à Daniel, avec un compte bloqué jusqu'à sa majorité. Mais Joanne aurait peut-être du trouver un travail, peiner jusqu'au bout pour espérer offrir une vie décente à Daniel. Quelles auraient été ces innombrables conséquences si Jamie s'était tué cette nuit-là ? En détruisant sa vie, il aurait emmené avec lui bon nombre de personnes dans sa chute. Il devrait le savoir, il en avait fait partie, de ces dommages collatéraux. Il savait ce que c'était. Il savait quelle peine hantait Joanne à ce moment-là, même s'il n'était pas allé au bout de son acte. Et pourtant, il lui hurlait dessus. Plus il crachait sur elle, plus elle se recroquevillée. Joanne avait de plus en plus l'impression qu'elle la fautive dans l'histoire. Jamie était tendu, elle sentait qu'il voulait crier encore plus, démonter et détruire tout ce qui se trouvait dans cette chambre. A la place, il parlait d'un ton mauvais à Joanne, lui donnant presque l'ordre de laisser passer, faire comme si ce n'était rien. "Non, il y aura des cicatrices pour les plaies les plus profondes." lui répondit-elle tout bas, le regard toujours bas, comme un chien que l'on venait de battre. Elle se remit à sangloter. "Et elles seront toujours là pour me rappeler que je n'ai pas été fichue de ressentir ce que tu faisais là hier soir." Et pour ça, elle s'en voulait terriblement. "J'aurais du savoir ce que tu y faisais." répéta-t-elle, ses doigts commençant à devenir douloureux à force de jouer avec. Elle vit Jamie peiner à remettre son bandage, qui n'était plus si propre que ça. Elle se leva machinalement, et le défit de son bras. "Pas avec ça, ça a traîné par terre, ça va s'infecter." dit-elle, trop honteuse pour parvenir à le regarder. "Assieds-toi, j'arrive." ordonna-t-elle en filant à la salle de bain pour chercher le nécessaire afin de panser ses coupures correctement. Assise à côté de lui sur le bord du lit, la jeune femme prenait grand soin des plaies de son fiancé. Ca lui rappelait Londres, lorsqu'il s'était coupé avec un miroir. Elle revoyait la lame de rasoir glisser sur sa peau, pour chaque dessin qu'il avait gravé dans sa chair. Ca lui fendait le coeur, lui faisait monter les larmes aux yeux. Elle désinfecta minutieusement chaque coupure, ça devait piquer un peu. Pour les plaies les plus profondes, elle colla des petits strips afin de rapprocher les berges de la plaie et éviter de trop grosses cicatrices. Le processus sera aussi plus rapide. Elle posa ensuite des compresses sur les coupures qui risquaient de saigner encore, et par-dessus, une bande gaze en coton neuve pour protéger le tout. Elle passait délicatement ses doigts sur le pansement qu'elle venait de faire du haut de son avant-bras jusqu'à la paume de sa main, pour finir par croiser ses doigts avec les siens. Elle déposa sa tête sur son épaule, le regard bien vide. "Plus jamais ça." dit-elle tout bas alors que ses yeux se bordaient d'une nouvelle larme, prête à sangloter une nouvelle fois. Elle n'allait jamais oublier les marques qu'il avait fait dans sa peau. Il ne se rendait pas compte qu'il avait également lacérer l'esprit de sa fiancée. Après quelques secondes d'un silence particulier, Joanne s'en allait ranger tout ce qu'elle avait sorti pour guérir les blessures de Jamie.

crackle bones
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Message(#)joamie + spirits in my head and they won't go - Page 2 EmptyDim 4 Sep 2016 - 16:56


☙ spirits in my head and they won't go


A ce moment, Joanne ressemble à un petit animal effrayé. Recroquevillée, n'osant rien dire et rien faire à part accuser le coup et recevoir tous mes hurlements dans la figure. Ce n'est pas tant contre elle que contre ma stupidité. Et encore, le mot est faible, mais je n'en trouve pas à la hauteur de mon geste. Plus qu'une bêtise, une idiotie, plus qu'une erreur. C'était insensé, c'était de la folie, c'était la maladie prenant le dessus sur tout, sur mon courage, ma volonté, et même mon envie de vivre. Tout avait fui face à cette si grande part d'obscurité. Il n'y avait plus rien, et j'aurais pu rejoindre ce néant. Ce n'est que moi qui me déteste un peu plus et qui ne peut pas autoriser Joanne à faire de même parce qu'autant de reproches et de haine ne seraient pas supportables. Ou alors je filerai dans la salle de bain pour finir le travail et épargner à tout le monde le fardeau de devoir me trouver des raisons d'exister. Si en ayant tout la tentation existe, alors c'est qu'il n'y a rien à faire de moi, rien du tout. Joanne s'en rend compte, elle en souffre, et elle n'imagine pas qu'elle souffrira encore et un peu plus à chaque fois que je rechuterai. Les mauvais jours, les mauvaises passes. Elle n'y pourra rien. Et un jour, elle me demandera de reprendre mon traitement, en pensant que cela me sauvera, alors qu'il ne s'agira que d'un autre genre de mise à mort. C'est inévitable, ça arrivera un jour, quand elle en aura assez. Quand elle n'en pourra plus. « Ce n'est pas si profond que ça. » je rétorque par pur esprit de contradiction, ne voulant pas croire moi-même que j'ai pu me blesser à ce point. Pas au point d'en garder des cicatrices, des souvenirs sur la peau pour des semaines, peut-être des mois. Des traces pour me rappeler tout les jours ce moment-là, le soir où j'ai trahi ma famille, mes amis, tout le monde en menaçant d'abandonner. La preuve que je suis le fardeau dont on m'a toujours parlé. Joanne, malgré mes hurlements, se met en tête de panser mes plaies et me faire un bandage neuf. Je la laisse faire sans rechigner, et trop fier pour grimacer lorsque le désinfectant fait un mal de chien. Il y a comme une impression de déjà vu, alors que j'observe ses mains enrouler mon bras avec application. « Tu ne pouvais pas savoir. » dis-je, même si je sais que je ne pourrai pas couper court à ses pensées, parce qu'elles font parties de celles qui me hantent encore et me rongent dès que je revis ce soir là. J'aurais du le savoir, j'aurais du le sentir. Est-ce qu'il n'y avait pas d'indices, quelque chose d'étrange dans l'air, n'importe quoi pour m'avertir et empêcher que cela arrive ? « On ne peut jamais savoir. On ne fait que se retrouver devant le fait accompli. » Et c'est bien pour cette raison que je suis revenu à moi. Parce que je ne pouvais pas m'imaginer laisser Joanne comme ça, avec cette douleur, et cette image là. « Ne t'en veux pas. Ne fais pas comme moi, ne t'empoisonne pas l'esprit avec ça. Tu ne pouvais pas savoir. » Elle a terminé. Alors qu'elle entrecroise nos doigts et pose sa tête sur mon épaule, je serre les dents pour réprimer une énième envie de d'évacuer toute cette peine et cette colère dans quelques larmes. « Plus jamais. » je souffle, la gorge serrée. Elle me laisse pour tout ranger. Pour ma part, je finis de me changer. Mon regard se pose furtivement sur elle de temps en temps. Elle me manque. En temps normal, je l'aurais rejoins, je l'aurais prise dans mes bras, j'aurais déposé quelques baisers au creux de son cou, et qui sait sur quoi cela aurait abouti. Elle aurait su à quel point je l'aime malgré tout. Pendant une courte absence, je nous imagine dans le lit, nous réconciliant comme nous avons l'habitude de le faire, pour ne pas s'endormir fâchés. Mais le mirage quitte vite les draps lorsque je les défais pour me glisser dans le lit. « Bonne nuit. » dis-je tout bas, qu'importe où Joanne se trouve, replongé dans ma bulle de souvenirs et de culpabilité, plus grande encore que lorsque je l'avais laissée.
 
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